Artiste : Russian Circles
Album : Enter
Premier Album du Groupe
Sortie : 2006
Genre(s) : Post-Rock, Post-Métal, Rock Instrumental
Label(s) : Flameshovel Records, Friction Records
Morceaux à écouter : Tous : il n'y en a que six !
♥♥♥♥
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Il y a des groupes qui préfèrent communiquer par la musique pure et dure, choisissant de se passer tout bonnement de chanteur (voir aussi Long Distance Calling ou LD Kharst). Un parti pris bien souvent compensé par un talent indéniable dans l'art de manier les instruments et les mélodies. Russian Circles est de ce goût là. Formé en 2004 à Chicago, le trio sert une musique lourde et parfois sombre éclairée par des lignes plus aériennes et dissonantes.
Bien que la production de ce premier effort laisse à désirer, "écrasant" parfois tous les instruments au même niveau de lecture, on ne peut nier l'efficacité de l'ensemble. Certains trouveront le travail quelque peu simpliste par moment mais l'émotion et les sentiments sont bien là. La poésie aussi. Pas vraiment d'étalage de technique ici. Chaque morceau est une pièce est plusieurs actes à lui tout seul, à l'image de "Carpe" qui ouvre le bal avec ces neuf minutes et ces différentes montées puis descentes et remontées qui développent des ambiances toutes particulières propices à la rêverie : chacun y mettra ses propres images, pour peu qu'on ait l'imagination débordante.
Entre onirisme ("Micah") et charge vengeresse ("Death Rides A Horse"), le trio nous emmène très loin. un voyage propre à chaque auditeur qui ne laisse pas indifférent, à moins d'avoir un profond dégoût pour le style musical pourtant difficile à déterminer ici : Post Rock ? Post Métal ? Expérimental ? Tant de termes différents qui pourtant sont le cadet de nos soucis lorsqu'on se passe ce disque.
Presque quarante cinq minutes d'écoute étalées sur seulement six pistes. Un travail de composition riche qui évite la plupart des clichés de la redondance musicale et qui permet de très vite cerner chaque pièce après quelques écoutes, comme on aime se repasser un bon film ("You Already Did"), avec son introduction, ses péripéties et rebondissements jusqu'au climax et la conclusion. Jouissif et surtout maîtrisé.
En bref un premier album riche et brut de décoffrage où très peu d'arrangements sont notables. Le tout suinte la sueur et les sentiments sont à fleur de peau. Tout bonnement surprenant et fortement appréciable !
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