28/02/2017

[Vidéo] Uneven Structure : "Incube" (Paroles / Lyrics)

Souvenez-vous : Uneven Structure sortait Februus en 2011, un album magnifique en pleine période où le Djent se répandait un peu partout sur la scène Métal mondiale. Le groupe français avait su tirer son épingle du jeu en proposant quelque chose de beau, de fascinant, d'atmosphérique et épique. Petite piqûre de rappel ? Le clip pour "Frost/Hail" sorti en 2013.

En cette année 2017, le groupe est de retour. Un changement de label pour passer de chez Basick Records à Long Branch Records (chez qui Ghost Iris a notamment sorti son nouvel album), un nouveau batteur et un nouveau guitariste pour donner une suite à Februus (en écoute intégrale sur Youtube). Ce nouvel effort, baptisé La Partition, sortira le 21 avril 2017 et promet d'être tout aussi conceptuel que son prédécesseur. Avec "Incube", le groupe montre une fois de plus sa capacité à travailler les atmosphères et à nous emmener dans un univers onirique qui lui va si bien. Intriguant et beau à la fois.


Hiss then a cluster of tones slurring through haze, luring me to go forth
To bring them back to the place where they belong
Close to the eight sisters in a dire need of their messenger
I can hear the reveling scent one can only tail

I open my eyes to the rippling skies, overtaking

As you strive to fix your faults, a deaf menace pours black water down my ears.
Enjoy your blood thick as lead
Your fingers better dead than numb
Surrender to the pressure filling out your lungs

Let me get to the end of this road with you
Up until their concerns dissipates
Then I'll let yourself be the judge
As bitterness becomes our distant ghost
Exhale and let go

Sprayed out through this dense stream made of pearls
I'm gazing around, becoming familiar with its dance

A wry vow inking its way
Over pelt and skin, this iodine swell

The tune, stronger as I come closer
Emerges me, leaving me with a cryptical sheet

You promise me some rest
Nothing close to this mess

27/02/2017

[Vidéo] Totorro : "Gérard Blast"

Il y a certaines coïncidences qui peuvent faire sourire. Cette fois, elle n'est pas évidente mais c'est tout de même assez drôle de voir que Totorro a décidé de sortir une vidéo pour "Gérard Blast", un titre extrait du dernier album du groupe Come To Mexico sorti en octobre 2016, la même semaine que la sortie du clip de "Trop Gros" par... Gérard Baste, ex-Svinkels.

On le sait, l'Homme est fort, court vite, saute haut, et sait faire plein d'autres choses. Sauf que la Nature est bien plus balèze que l'Homme et c'est en tout cas ce que les images choisies par la bande originaire de Rennes semblent vouloir nous rappeler, tout ça après un bridge longuement chargé pour une bonne explosion d'énergie finale. Un titre fort sympa !

26/02/2017

[Vidéo] The Charm The Fury : "Echoes"

Après la sortie de "Down On The Ropes", on pouvait se demander si la nouvelle direction musicale empruntée par The Charm The Fury, le groupe hollandais emmené par Caroline Westendorp, était généralisée au nouvel album The Sick, Dumb & Happy ou si ce premier single n'était qu'une exception. Maintenant qu'un second extrait que voilà est sorti, on est en droit de penser que The Charm The Fury a délaissé son Métalcore nerveux pour un Métal beaucoup plus alternatif.

Avec "Echoes", Caroline rappelle toutefois qu'elle maîtrise sa voix en présentant un chant clair de qualité. Pour le reste, les pédales wah-wah sont de sorties, apportant à la musique des hollandais une touche qu'on retrouvait souvent chez Drowning Pool, par-exemple. Si on en croit le groupe, ce titre a été écrit suite aux attentats contre Charlie Hebdo à Paris en janvier 2015 en réponse au débat sur la possibilité d'offenser ou non des personnes, notamment au sujet des croyances religieuses. Le journal satyrique ayant été attaqué pour ses dessins moquant souvent la religion, le groupe défend la thèse selon laquelle l'offense n'est presque jamais offerte mais plutôt prise par les personnes se sentant offensées, ce qui serait un défaut de perception. Voilà encore de quoi débattre.

25/02/2017

[Vidéo] Acres : "Gloom" (Paroles / Lyrics)

On ne compte plus le nombre de chansons écrites suite à des déceptions ou autres trahisons sentimentales, peu importe la nature de ces dernières. Le problème, désormais, c'est d'arriver à en écrire de nouvelles de façon suffisamment intéressante afin de toucher l'auditeur. Mais aussi de composer une musique ayant tout autant de force. Et à ce petit jeu, le Post-Hardcore n'est parfois pas manchot.

Cette fois, c'est Acres qui le démontre avec ce "Gloom" certes un poil dépressif mais ô combien puissant. Le clip n'a toutefois pas un intérêt grandiose puisqu'il ne s'agit que des membres du groupes jouant leur musique et présentés dans un intense jeu de clair obscur en noir et blanc. Il n'empêche qu'après le titre éponyme de l'EP sorti le 24 février 2017, ce "Gloom" ne peut que conforter dans l'idée qu'Acres fait ici du très beau et du très fort.


Give me something, to forget 
This pain in my chest 
And if you loved me like you say you do
You would have never done this 
Now I’m bruised and I’m broken
My face in the dirt 

And if you loved me like you say you doYou’d put an end to all this hurt. 
Go on, and live your life without me by your side broken,
 I wonder these streets at night 
My head is filled with all the lies that you would say
But I guess I’ll still love you the same.
Give me something, to forget 
This pain in my chest 
And if you loved me like you say you do
You would have never done this 
And if its come to this 
You better do it with my hands 
Behind my back and if its come to this 
You better make sure that you get your hit.
What have we become, will we always be this way
I’ve tried a thousand times, will you still look at me the same.

Bruised and I’m broken my face in the dirt
Your teeth sink in my skin when my back is turned 
Give me something to forget this pain in my chest
And if you loved me like you say you do
You would have never, ever done this.

24/02/2017

[Vidéo] Felix Martin : "Flashback"

Il fut un temps où l'on s'extasiait devant Django Reinhardt tripotant sa six cordes avec virtuosité. Depuis quelques années déjà, les guitares sept et huit cordes ont le vent en poupe et il devient presque "normal" de voir des mecs tripoter des manches à tout bout de champ au sein du premier groupe de Métal progressif venu. Et voilà qu'au milieu de toute cette fantaisie, certains en viennent à faire tellement de zèle qu'ils se mettent à jouer sur une guitare... à seize cordes.

Felix Martin est vénézuélien mais vit à Los Angeles. Sa particularité ? Il joue sur un instrument spécialement fabriqué pour lui et qui combine deux manches de guitares sur lesquels il joue simultanément grâce à ses deux mains. Forcément, le style est assez particulier, le jeu s'effectuant à base de tapping mais la démonstration reste particulièrement impressionnante. En évoluant entre le Métal, le Jazz et la musique latine, Felix Martin a créé son propre style où les cordes frappées du piano retrouvent les cordes habituellement grattées de la guitare.

"Flashback" est extrait de l'album Mechanical Nation sorti le 24 février 2017. Felix Martin est entouré de Kilian Duarte à la basse et Victor Alvarez à la batterie.

23/02/2017

[Vidéo] While She Sleeps : "Silence Speaks" feat. Oli Sykes (Paroles / Lyrics)

Et un de plus ! Ce n'est plus deux, ni trois mais bien quatre singles que le groupe While She Sleeps a balancé pour son prochain album You Are We. Après "Civil Isolation", puis "Hurricane" et ensuite le titre éponyme, c'est au tour de "Silence Speaks" de nous affrioler les oreilles pendant cinq bonnes minutes à quelques semaines seulement de la sortie de l'album. Un morceau où il faut souligner la très large participation vocale des deux guitaristes Sean et Mat, un bridge où une guitare folk se fait entendre et un solo final fort appréciable.

Et si la présence d'Oliver Sykes vous surprend ici, c'est bien étonnant ! En effet, le chanteur de Bring Me The Horizon avait tweeté au mois de novembre 2016, concernant la vidéo pour "Hurricane", que c'était "la meilleure chose qu'il ait entendue depuis des lustres". Grosso merdo. Le tweet est disponible via ce lien. Et comme les deux groupes ont partagé la scène sur plusieurs dates en novembre 2016 ou en février 2017, on peut aisément supposer que les deux groupes ont pu sympathiser, ce qui expliquerait cette collaboration. Oli Sykes ne participe pas franchement longtemps sur ce "Silence Speaks" mais c'est toujours assez impressionnant de voir une autre tête connue et étrangère au groupe de base pointer le bout de son nez dans un clip. Un peu la même sensation que lorsque Mattéo Gelsomino fait son apparition dans le clip de Landmvrks pour "Winter", finalement.


Where is your heart ?
Can we beat this if we all
Tear the borders, break the walls
Together as one
The cruel hand of a faithless destiny that never sleeps
The guiltless restraints assured by deceit, are we free ?
Are we all alone ?
If you’re gonna accuse me
Of pouring too much salt in the wound
We have just proved that
They can pollute our heads with the news
They will manipulate the masses again
If you’re gonna accuse me of telling you what you already knew
It’s the same song sung with a different truth
And all of us forget it cause our head’s inside the noose
They will manipulate the masses again
Yeah we won’t forget it
You better pray for absolution
You can change but you can’t deny
A new wave in a terror nation
Why do we ignore the warning signs ?
Board it up, the borders are shut
The blood of the innocent is under the rug
White lies in a world corrupt
Are we too blind to see through honest eyes ?
War will cease when we refuse to fight
Where is your heart?
Can we beat this if we all
Tear the borders, break the walls
Together as one

The cruel hand of a faithless destiny that never sleeps
The guiltless restraints assured by deceit, are we free ?
Are we all alone ? (x2)
Hope widows, shattered windows
Restriction without effect
Dead lines in silhouettes
Why do we ignore the warning signs?
Cold calls to derelict homes
Needles at the side of the road
Wires and liars like thorns that won’t let go
Are we too blind to see through honest eyes?
War will cease when we refuse to fight
Tell me where is your heart?
[Oli Sykes]
I think the silence speaks volumes
Now we march to our drums
They’re only singing what they want to be sung
Hate’s become the new anthem
How could you? When did our veins run numb ?
We treat our species like a fucking flood
Hate’s becoming our new anthem

The longer I live, I learn that we don’t belong
We’ve taken more than we can give
And you’d do better on your own
The longer I live, I learn that we don’t belong
We’ve taken more than we can give
And you’d do better, better on your own
Are we all alone ?
Tear the borders, break the walls
Take us back to when we’re all together as one
Taught to love, born to live and let go
Tear the borders, break the walls
Take us back to when we’re all together as one
Taught to love, born to live and let go

22/02/2017

[Vidéo] Ghost Iris : "Save Yourself" (Paroles / Lyrics)

S'il y a bien un moyen de faire passer un morceau de musique de prime abord passable, tant dans sa composition, ses textes ou encore son écoute d'une façon générale, c'est en l'accompagnant d'une vidéo où les images font oublier tout cela. Et Ghost Iris l'a bien compris.

"Save Yourself" n'a rien de bien fou mais le thème abordé dans ce morceau, lui-même extrait de l'album Blind World sorti le 17 février 2017, a suffisamment inspiré les membres du groupe pour tourner un clip avec peu de moyens mais surtout avec une auto-dérision fortement appréciable ! Les quatre compères se sont amusés à tourner des images dans une limousine où le champagne coule à flots et ils ont clairement l'air d'y avoir pris du plaisir !


The question that will forever linger
is the one that I will not dare to answer
Am I the one to give up on
are we entwined like the gateways that binds our affection?

Our time was minute
but the affection spun a lifetime
Stagnant mind, stagnate
Save yourself from the intrepid state


Dig your way out of the madness
rebuild and start again
Prepare for the undying sadness
tear it down now

21/02/2017

[Vidéo] Architects : "Gravity" (Paroles / Lyrics)

Le 20 février, Architects postait sur facebook un message en hommage à Tom Searle, ancien guitariste du groupe décédé jour pour jour six mois plus tôt en 2016 après trois années de combat contre le cancer. Le lendemain, le groupe balançait la vidéo que voilà pour le titre "Gravity" extrait du dernier album All Our Gods Have Abandoned Us sorti le 27 mai 2016.

Une vidéo hommage montée à partir d'images tournées lors de prestations Live du groupe où l'émotion est palpable, la formation britannique ayant été contrainte de poursuivre son chemin sans sa pièce maîtresse qu'était Tom, guitariste compositeur mais aussi parolier du groupe. Et le choix n'est pas anodin, "Gravity" nous rappelant avec puissance que nos vies ne sont pas éternelles...


This is a wake-up call
No rise without the fall
Facing the great divide
You can run but you can't hide
You can run but you can't hide

I met the devil and God and couldn't tell them apart
I thought I found the end
But it was only the start

I've heard it all before
Aren't you tired of all of the violence inside of you ?
Just let go
Gravity, hold on to me


So come and wash us away
Just thank fuck that we don't last forever
It's now or never
Is this the catalyst ?
Just let me burn the bridge
That leads me nowhere
Because it's gone and it's never coming back


But make no mistake
It's just a matter of time before the wave breaks


So stand your ground
The earth will shake
So twist the knife, cause I am finally awake


Well, what are you waiting for ?
Aren't you tired of all of the violence inside of you ?
It's all you know
Gravity, hold on to me

19/02/2017

[Vidéo] Matmatah : "Marée Haute" (Paroles / Lyrics)

Le Rock, la Bretagne, un soupçon de politique : oui, Matmatah est bel et bien de retour en cette année 2017 ! La preuve avec ce clip pour "Marée Haute", extrait de Plates Coutures qui paraîtra le 3 mars prochain.

Un clip en noir et blanc, une plage, la mer et des tourteaux. Les ingrédients sont simples mais en pleine période de campagne en vue de l'élection présidentielle de 2017, cette vidéo et surtout cette chanson sont terriblement d'actualité ! Les brestois viennent de sortir d'une période de neuf ans de "silence" mais ils n'ont clairement rien perdu de leur verbe politiquement engagée.

Même si le titre a été écrit il y a de ça plusieurs mois, il faut y reconnaître un aspect général de la politique et ses représentants bien souvent avides de pouvoir, qui sont parfois capables de faire des écarts pour parvenir à leurs fins, mais aussi pour rester à tout prix à la tête de la nation. Le clip raconte comment un homme politique déchu, sur une île déserte, arrive, malgré contre toute attente, à reprendre du poil de la bête en faisant de la population de crabes ses premiers sympathisants... Comment ne pas penser à l'affaire Pénélope Fillon à l'écoute des textes de cette "Marée Haute" ? Personne n'est épargné puisque Matmatah en profite pour souligner l'étrange capacité du peuple à oublier certains (mé)faits avec le temps, la faute sans doute à une mémoire bien sélective parfois...


J'ai volé pendant des années / Au dessus de tous soupçons
Bouffé à tous les râteliers / Pour le bien de la Nation
J'étais l’élu, le magnifique / Jeune loup dans le gotha
Le joyau de la république / J'étais le garant de vos lois
Et voici qu'on frappe à ma porte / Comme l'animal que l'on débusque
Pourquoi me traiter de la sorte ? / De quoi m’accuse-t-on au juste ?
Quelques détournements de fond / Fiscalité frauduleuse
Les erreurs de facturation / De mes heures les plus généreuses
J's'rais bien resté encore un peu / Mais il semble que ces messieurs
Attendent des aveux / Mes adieux 
Quoi qu'il arrive, je reviendrai
Les tempes grises, la tête haute
Vos cerveaux lavés du souvenir
De mes impardonnables fautes
De mes cendres, je renaitrai
Je serai le phénix de ces hôtes
Quoi qu'il arrive, je reviendrai
A marée haute

Faiblesse, pouvoir ou confiance / J’en ai usé, abusé
J'ai partouzé dans la finance / Vous baisant de force ou de gré
Devant les juges incorruptibles / Ma vérité éclatera
Et si la morale est sordide / Dans quelques temps on en rira
J'naviguerais bien encore un peu / De comptes en Suisse en contentieux 
Que l'on m'oublie un peu / Parmi les dieux
[Refrain]
D’obscène à fréquentable / Me revoici dans l'arène 
A tapiner de table en table / Au grand bal des mécènes
J'étais persona non grata / Et voici que dans le gratin
M’accueille à nouveau dans ses bras / La république des copains
J's'rais bien resté encore un peu / Mais il semble que ces messieurs
M’accordent le non-lieu / Un avenir radieux

18/02/2017

[Vidéo] Token : "Doozy"

Cela fait quelques temps déjà que la scène Rap anglophone s'affole : le phénomène Token est déjà, pour certains, la relève incontestée d'Eminem. Il faut dire que le jeune MC, du haut de ses 17 ans, en impose tellement qu'il est difficile de ne pas rester scotché par son flow. Mais aussi par son écriture.

Avec "Doozy", Token s'exprime justement au sujet de toute l'excitation dont il fait l'objet. Le clip est construit sur un long travelling arrière où on le voit avancer face caméra malgré les "obstacles", ce qui n'est pas sans rappeler ce qu'il avait déjà proposé pour la vidéo de "No Sucka MCs Contest" en octobre 2015, "Still No Sucka MCs" l'an dernier . Sur "Doozy", Token propulse son flow à une vitesse intersidérale, ce qui fait de ce titre un concurrent direct au "Rap God" d'Eminem. Ceci dit, le jeune rappeur a su développer son univers de façon très personnelle et se limiter à une comparaison avec son aîné Marshall Mathers serait passer à côté de ce qui fait sa personnalité. Un exemple ? Le morceau "Exception" au clip et au sens très forts.

Retrouvez les textes de "Doozy" via le site officiel de Token.

17/02/2017

[Vidéo] Lòdz : "Time Doesn't Heal Anything"

Voilà, on y est : Lòdz va bientôt sortir son deuxième album qui répondra au nom de Time Doesn't Heal Anything. Cette sortie est prévue pour le 17 mars 2017 chez Klonosphere/Season Of Mist et c'est pour le titre qui donne son nom à l'album que le groupe a choisi de présenter un clip.

Et il fallait s'y attendre : après un EP et un premier album répondant respectivement aux noms de And Then Emptiness et Something In Us Died, ce Time Doesn't Heal Anything ne s'annonce franchement pas beaucoup plus joyeux. Aucune espèce d'importance : on sait désormais à quoi s'attendre et si on a réussi à se plonger dans l'univers de la bande, il y a de fortes chances pour qu'on apprécie tout aussi bien ce deuxième album ! Voilà donc un clip avec des thématiques chères à Lòdz, dans un décor hivernal et forestier très bien filmé et avec une qualité d'image qui n'a rien à envier à des groupes avec davantage de moyens. Et puisque pour une fois, on a droit à une vidéo de Rock/Métal où on ne se farcit pas les musiciens en train de jouer leur musique, on peut tout simplement saluer l'effort et la réalisation ! Joli, sensible et réussi !

16/02/2017

[Album] Young Cardinals : "Sunset Chaser"

Artiste : Young Cardinals
Album : Sunset Chaser
Premier Album
Sortie : 2016
Genre : Post Rock, Rock Progressif
Label : Send The Wood Music
Morceaux à écouter : Jupiter, The Weight Of Inertness, Die Alone
♥♥♥(♥)
> Ecouter l'album sur Deezer <

De qui on parle, déjà ? En 2013, ce groupe lyonnais balançait sur BandCamp un EP de quatre titres répondant au nom de Lights | Burns | Despair. Il n'en faudra pas plus pour propulser la bande sur le devant de la scène Rock/Métal locale et surtout faire peser sur ses épaules le poids des promesses. Autant dire que ce premier album était attendu et avec une signature chez Send The Wood, les Young Cardinals ont (enfin !) pu se frotter la scène nationale (et internationale ?) aux côtés de grands noms du genre (Young Cardinals a notamment fait la première partie de God Is An Astronaut sur plusieurs dates en France en 2015).

Classieux. Un artwork sobre mais dégageant une élégance certaine : le visuel d'un album en dit généralement long sur son contenu et après un EP à la luminosité appuyée par son artwork, justement, ce Sunset Chaser s'annonce beaucoup plus éthéré, comme pour symboliser la perte, l'amour fané, la sensibilité ainsi que la fragilité ou même la solitude que cette silhouette nue semble évoquer. Difficile de se tromper avec une telle présentation visuelle : ce qui est à l'intérieur semble beau, fort et intimiste.

Un album qui prend son temps. Dix titres pour plus de cinquante minutes en boîte : il faut bien avouer qu'on voit ça de plus en plus rarement. Et si les Young Cardinals ne sont ici pas avares musicalement parlant, c'est sans doute parce qu'il leur tenait à cœur de partager et faire découvrir leur univers (trop ?) succinctement présenté avec l'EP sorti en 2013. Après une première écoute, ce qui est bluffant avec Sunset Chaser, c'est l'aspect monolithique et l'unité qui se dégagent de l'ensemble. Comme une nouvelle dont chaque chapitre s'avalerait d'une traite, cet album s'écoute avec à chaque titre la même sensation de tristesse saupoudrée d'espoir. Certes, on a déjà entendu ça dans le Post-Rock ou le Rock plus progressif. Mais avec la voix de Jordan qui fait évidemment penser à Brandon Boyd de chez Incubus - la touche de fragilité en plus -, on a là quelque chose d'assez unique. Le rythme est peu soutenu et les Young Cardinals prennent véritablement le temps de développer leur sujet, plus de la moitié des pistes durant au moins cinq bonnes minutes. Et c'est là que les références (assumées) du groupe pointent le bout de leurs nez : comment ne pas penser à Russian Circles sur la clôture explosive de "Blued And Broken By Strong Fingers" ou sur "Die Alone" ? Ou encore à Deftones avec les riffs les plus épais de "Dried Shores" ou "The Weight Of Inertness" ? Quand à cette fameuse touche Incubus, elle est sans aucun doute la plus marquée sur le chant de "Blued And Broken By Strong Fingers". Pour le reste, c'est évidemment très Rock Prog, les titres "Jupiter" et "Strange Days" couvrant à eux seuls près d'un tiers de l'album. Les plus rêveurs, poétiques ou tout simplement amateurs du genre sont comblés. Quant à ceux qui auraient aimé un peu plus d'attaque et de punch, il faudra peut-être attendre la prochaine sortie des Young Cardinals. Ou revenir à l'EP précédent. En effet, Sunset Chaser n'est pas énergique au premier sens du terme et on ne peut pas dire qu'il donne véritablement envie de sauter dans tous les sens. Quoiqu'il en soit, c'est bien composé, la production est remarquable et les Young Cardinals proposent ici des morceaux qui en imposent dans le casque ou les enceintes.

Mélancolique. Ce n'est plus une surprise : il y a de plus en plus de groupes français qui s'expriment en anglais, et Young Cardinals en fait partie. Il faut cependant admettre que le choix de la langue n'est ici pas d'une importance capitale, le chant et les instruments tenant chacun leurs rôles comme il se doit. Certes, il n'est pas toujours facile de comprendre le sujet des textes et on aurait bien aimé davantage de variations et tonalités dans le chant de Jordan mais l'important n'est pas là. Ce qui compte en effet, ce sont davantage les émotions que le groupe veut faire passer et l'ensemble transmet une sacrée dose de mélancolie. Un livret avec les textes aurait été bienvenu mais puisqu'il faut faire sans, autant profiter de ce qu'on nous propose d'écouter sans se soucier des mots. Notons cependant que sur l'EP, on avait droit à quelques (courtes) phases de chant hurlé. Sur Sunset Chaser, il n'en y a aucune et c'est sans doute le premier détail qui interpelle quant à l'ambiance générale de cet album. Enfin, la poésie se dégage aussi du choix du titre du recueil et des morceaux qu'il contient avec cette fascination pour l'astre solaire et les planètes qui gravitent autour. Le renouveau de chaque journée avec le soleil se levant à l'horizon, la lumière, la fébrilité de la petitesse face à quelque chose d'immensément grand et qui ne s'explique pas toujours : toutes ces sensations aussi étranges que magnifiques se retrouvent dans l'album et dans la musique de Young Cardinals. Sunset Chaser est un tout, quelque chose de presque immatériel qui se ressent davantage qu'il ne s'écoute. Et ce n'est sans doute pas un hasard si le Post-Rock est majoritairement pratiqué de façon instrumentale. Avec le chant, Young Cardinals ne fais qu'ajouter un bonus, vocal, mais qui n'a pas besoin d'être nécessairement compris. Et comme il paraît qu'écouter de la musique triste, ça rend heureux, pourquoi s'en priver ?

Propre. Et peut mieux faire encore. Avec ce premier album, les Young Cardinals ne font rien d'autre que présenter un travail de qualité. Avec de belles ambiances, des riffs suffisamment percutants pour accrocher l'oreille, une qualité de narration dans les compositions et une production incroyablement léchée, on est bien loin du brouillon qu'aurait pu être Sunset Chaser en tant que premier effort en version longue. Et même si l'EP Lights | Burns | Despair nous avait mis sur la voie, on a là la preuve que les lyonnais savent ce qu'ils veulent et où ils désirent nous emmener. Toutefois, avec autant de qualités, on peut légitimement penser que le groupe est en capacité de mieux faire et pourrait apporter une touche d'énergie positive à sa musique. On attend donc une suite à ce premier effort qui ouvre un large champ des possibles.

14/02/2017

[Vidéo] Le Peuple de l'Herbe : "Abuse"

Le Peuple de l'Herbe continue de galoper à travers le paysage musical français avec toujours autant de liberté, jonglant entre les genres musicaux et proposant un nouvel album en ce début d'année 2017.

Stay Tuned..., c'est son nom, est sorti le 27 janvier 2017 et "Abuse" en est extrait. Cette fois, c'est Oddateee qui prend le micro, le titre étant "habillé" d'une vidéo mélangeant animation et prises de vues réelles, images d'archives et autres extraits en tous genres. Une sorte de cadavre exquis ou patchwork vidéo sur lequel apparaît le MC pour un titre au fond qui fleure l'engagement... Un titre dans la même veine que "Parler Le Fracas" il y a de ça quelques années.

13/02/2017

[Vidéo] Joseph Rose & Madchild : "Hands Dirty"

Alors que la sortie de Darkest Hour - qui est normalement prévue pour le 10 mars 2017 - approche à grands pas, Madchild et Joseph Rose se retrouvent une fois de plus devant la caméra pour un nouveau clip.

Après une collaboration et une vidéo où les deux MCs apparaissaient côte à côte au printemps 2016 pour "Little Things", c'est avec un clip en noir et blanc et plutôt sombre que les deux rappeurs collaborent à nouveau. Un clip où il est question de "nettoyage". Eh oui, "se salir les mains" n'est pas toujours agréable. Une vidéo tournée à Los Angeles par Mike Mogardo avec la participation de (la plantureuse) Katie Lynn Hall.

12/02/2017

[EP] Blood Youth : "Inside My Head"

Artiste : Blood Youth
EP : Inside My Head
Sortie : 2015
Genre : Hardcore Mélodique, Hardcore Moderne
Label : Rude Records, Artery Records
♥♥♥
> Ecouter l'EP sur Youtube <

De qui on parle ? Blood Youth est un groupe britannique originaire d'Harrogate et comme tout bon groupe britannique qui se respecte, Blood Youth fait de la musique de façon très personnelle et un peu mieux que dans le reste du monde. C'est tout de même assez dingue de voir que la grande majorité des groupes outre-Manche arrivent à évoluer dans des genres déjà bien labourés par un nombre incalculable d'autres formations à travers le monde, tout ça en tirant leur épingle du jeu. Bâti sur les cendres du groupe Climates, les quatre musiciens Sam Bowden, Matt Powels, Chris Pritchard et Max Dawson recrutent Kaya Tarsus en tant que vocaliste pour former Blood Youth en 2014. Ce premier EP voit le jour l'année qui suit et présente cinq titres à la musicalité fort agréable.

Musicalement, ça donne quoi ? L'attaque est franche et nerveuse : "Piece By Piece" ouvre cet EP avec toute la hargne qu'on connaît au Punk Hardcore, ici avec une touche de modernité en plus. Dès le refrain, toutefois, le côté mélodique est grandement mis en avant par une guitare solo lumineuse et la voix claire de Kaya. Sans tomber dans la mièvrerie insupportable, le bonhomme arrive à laisser transparaître une fragilité qui habite les textes et fait vivre l'ensemble. Les riffs sont pour le moins nerveux et ont un côté sombre qui là aussi sert à marquer l'ambiance assez négative de la musique de Blood Youth. Il y a quelque chose de chez Senses Fail et son album Renacer chez Blood Youth, et c'est loin d'être désagréable. Surtout que la production ici est d'une belle qualité. Avec ce cinq titres, les britanniques font une entrée fracassante en démontrant les capacités du groupe à placer un petit solo de guitare par ci ou par là (le final de "Cold Sweat"), à pratiquer du deux-temps plus soutenu ("Dead Space") ou au contraire en poussant le côté mélodique au maximum ("Failure" et son bridge presque Pop-Punk). L'ensemble est donc suffisamment riche et intéressant pour captiver l'attention et on nous donner envie d'y revenir

De la difficulté de la vie. Généralement, dans le Hardcore, on revendique davantage de libertés en dénonçant les abus d'un système économique ou politique oppressant. Ou alors, on étale sa force et sa capacité à botter des fesses histoire de bien montrer qu'on en a dans le calbar et qu'on pèse dans le game du Punk à grand coup de punchlines bien senties ou de gros riffs qui tachent (voir du côté de Raised Fist pour illustrer ces deux théories). Blood Youth, comme son nom l'indique, axe davantage ses textes sur une jeunesse mise à feu et à sang par certaines difficultés de la vie, qu'il s'agisse de relations amoureuses foireuses ou encore familiales et compliquées. Quoiqu'il en soit, les textes de Kaya Tarsus sont assez pessimistes et mettent en relief la difficulté d'être confronté à des situations tragiques mais néanmoins banales. C'est aussi simple que ça. En cela, le Hardcore mélodique de Blood Youth est clairement introspectif et personnel et il faut en avoir bavé dans sa vie pour être directement concerné. Cela n'empêche pas l'auditeur d'y adhérer et de compatir à la douleur du protagoniste (difficile de dire s'il s'agit là d'une fiction ou de la réalité de la vie de Kaya ou d'autres membres du groupe). Le constat reste tout de même assez amère : Blood Youth dépeint un mal-être assez profond, proche de la dépression. Heureusement que les instruments et le chant clair de Kaya arrivent à donner un bon coup de jus à l'ensemble pour faire oublier la noirceur de l'ensemble. Du coup, même si aucun titre de l'EP ne lui donne son nom, ce Inside My Head semble n'être que le produit d'un psyché assez loin d'être stable et serein, le visuel pouvant laisser penser que chaque animal serait la représentation de ces troubles décrits dans les textes. L'EP se termine d'ailleurs sur ces quelques mots qui valent mieux qu'un long discours : "Hell is just a word. Reality is... so much worse".

Bien sympa ! C'est sûr qu'on n'est pas face à quelque chose de festif et joyeux. Mais Inside My Head a au moins le mérite d'être efficace, tant musicalement que dans le chant de Kaya qui arrive assez bien à retranscrire la colère, la mélancolie rageuse et une forme assez énervée de tristesse. On a parfois l'impression d'être face à une version Hardcore des Malheurs de Sophie ou du Vilain Petit Canard sur qui s'abattent tous les malheurs de la Terre mais Blood Youth en tire une force assez impressionnante dans le travail de composition. Certes, ça ne renouvelle pas le genre mais l'ensemble est agréable à l'oreille et s'écoute plusieurs fois avec beaucoup de plaisir. Et tout cela vaut évidemment les coups d’œil et d'oreille sur scène !

n.b. : Retrouvez l'intégralité des textes de cet EP via ce lien.

11/02/2017

[Vidéo] Man With A Mission : "Dead End In Tokyo" (Paroles / Lyrics)

La dernière fois qu'on a parlé du groupe japonais à têtes de loups, c'était à l'occasion d'un clip tourné avec Zebrahead pour le titre "Out Of Control" en 2015.

Pour "Dead End In Tokyo", Man With A Mission propose un clip aux couleurs vives et à la photographie léchée. La capitale nippone apparaît évidemment fascinante, colorée et à la culture riche. Tout pour faire rêver, en somme. Mais ne serait-ce pas de la poudre aux yeux ? Comme toute capitale de pays riche, Tokyo a aussi sa part de drame social et humain caché derrière le bling-bling et la réussite professionnelle. Un très beau clip réalisé par un certain Takeshi Maruyama.

Vocalement, on a l'impression d'entendre Ben Kowalewicz de chez Billy Talent et au niveau des textes, ce "Dead End In Tokyo" n'est pas sans rappeler "Been To Hell" de Hollywood Undead.



In a dead end street in Tokyo
Finished my bottle all alone
Where I'll end up well I just don't know
Another dead end in Tokyo
There's a thousand glowing street signs all in a row
And there's a rich man toasting to the people below
He's just standing at his window sipping Dom Perignon
Because he feels like the king of Kabuki-Cho
Who oh oh
She's got a suitcase full of big dreams
She's in a city full of bigger lies
He's Shinjuku James Dean
Keep on living but you never leave alive
Hey mister I got it Whatever it is you want
Dream on Chaotic
Just another dead end in Tokyo
One thousand tired people all scattered like rats
And there's a drunk man sleeping in a pile of trash
He hears the sounds of Karaoke and a Mercedes-Benz
He wakes up and checks his reflection in a broken glass
Sister you've got it I can take you anywhere you want
Dream on Exotic
Just another dead end in Tokyo
In a dead end street in Tokyo
Finished my bottle all alone
Where I'll end up well I just don't know
Another dead end in Tokyo
Sister you've got it
I can take you anywhere you want
Another dead end in Tokyo