31/12/2017

[Album] Hundred Suns : "The Prestaliis"

Artiste : Hundred Suns
Album : The Prestaliis
Premier Album
Sortie : 2017
Genre : Métal alternatif, Rock/Métal progressif
Label : New Damage Records
Morceaux à écouter : Bedburner, Fractional, Hellelujah
♥♥♥♥
Écouter l'album sur Youtube <
Écouter l'album sur BandCamp <

De qui on parle ? Si Hundred Suns est un trio, difficile de parler du combo comme d'un véritable groupe puisqu'il s'agit là d'un super-groupe et donc d'une collaboration entre artistes ayant chacun un solide CV dans l'industrie musicale. Composé de Cory Brandan (parolier et chanteur, évoluant aussi au sein de Norma Jean), Ryan Leger (ancien membre et batteur de Every Time I Die entre 2009 et 2015) et Chris LeMasters (guitariste et compositeur qui était membre des Dead & Divine, groupe dont la carrière s'est étalée de 2003 à 2012), le groupe tient sa création d'une simple rencontre entre Chris et Cory lors d'une tournée effectuée en Europe en 2012 (Evil Tiger Vulture European Tour) avec leurs groupes respectifs de l'époque mais aussi d'un coup du sort puisque Dead & Divine n'était pas supposé effectuer ladite tournée, le groupe ayant remplacé Stray From The Path au dernier moment. Le projet musical a mûri pour ensuite donner naissance à Hundred Suns et sortir directement un premier album sans passer par la fameuse case de la démo ou de l'EP.

Savoir-faire. Hundred Suns est une preuve de plus que lorsque des musiciens issus de différents groupes se mettent à travailler ensemble, ce n'est pas vraiment pour enfiler des perles. The Prestaliis est un objet dense, généreux et qui propose de nombreuses ambiances et textures sans pour autant s'éparpiller. Avec seulement trois têtes pensantes, Hundred Suns arrive à produire un album qui tient sur la longueur, suffisamment énergique et intéressant dans le travail de composition pour ne jamais lasser en plus de ne jamais tomber dans la violence gratuite : du vrai travail de pro, à la manière d'un storytelling de grande qualité au cinéma. Le produit fini est à la hauteur de l'intention : un bel objet, avec une identité visuelle solide et réfléchie qui invite à découvrir l'univers de l'album sous forme d'étranges symboles dans un livret au code couleur se limitant au noir, au blanc et au rouge. Chaque page se lit comme le chapitre d'un livre mystique, ésotérique, voire même religieux (référence notamment aux enfers et à la religion avec "Hellelujah"). Tout est donc fait pour captiver l'auditeur (qui se transforme aussi en lecteur) et le propulser pleinement dans le monde de ce Prestaliis pendant plus de quarante-cinq minutes, sans doute dans le but de l'initier.

Solide diversité. Ajoutons à toute cette orchestration visuelle et sonore une capacité à pondre des riffs accrocheurs servis par un groove enivrant et on obtient là un album tout simplement agréable à écouter, qu'on se repasse maintes et maintes fois même si il est possible de lui reprocher son accessibilité et donc son aspect générique en terme de Métal alternatif. On ne peut néanmoins nier le fait que la combinaison des trois artistes provenant d'univers musicaux différents apporte une véritable force à Hundred Suns et lui permet de se créer une identité et donc de s'élever au-dessus du lot. Si certains riffs et autres ambiances peuvent rappeler du Breaking Benjamin de haute volée (même si le groupe de Benjamin Burnley n'a jamais eu l'audace d'atteindre ce niveau), la production est ici bien plus musclée et la touche progressive bien plus marquée. Quant au groove et à la batterie expressive de Ryan Leger (notamment sur certains couplets ou passages de "Bedburner", "Fractional" ou encore "Amaranthine"), on peut penser à une version beaucoup plus orientée Métal d'un autre super-groupe comme Good Tiger. Enfin, c'est aussi et surtout la voix de Cory Brandan qui donne à Hundred Suns toute son identité, la bonhomme déversant des textes aussi énigmatiques qu'envoûtants, à la manière d'un Chino Moreno de chez Deftones, en ne s'accordant finalement que très peu de parties hurlées comme il a l'habitude de le faire avec Norma Jean (et en offrant même de majestueux morceaux teintés de nostalgie et de douceur avec "December" ou "Infinite Winter"). Ce premier album est donc une véritable curiosité, le groupe arrivant à s'approprier un Métal alternatif pourtant largement dézingué depuis le début des années 1990's en y apportant sa touche progressive et en se forgeant une véritable personnalité.

Chapitre après chapitre. Ce qui fait que The Prestaliis n'est pas un banal recueil de compositions préparées par le trio pour le simple plaisir de faire de la musique, c'est sa structure conceptuelle organisée autour des premier et dernier morceaux : "The Prestaliis I" ouvre l'album sur cette étrange image de l’effigie que nous serions et qui ne demanderait qu'à être brûlée... La plongée dans l'énigmatique univers du groupe est directe et le reste de l'album fait donc office d'initiation jusqu'à la conclusion finale, "The Prestaliis II", qui martèle cette même maxime pour tout simplement nous achever... et nous libérer dans le silence des limbes. Le cheminement est donc progressif et chaque morceau apparaît comme un rite de passage, une nouvelle expérience, une nouvelle interrogation aussi. La plongée dans cet étrange culte est à chaque fois plus profonde et dévoile un peu plus de cet obscur et mystérieux univers en passant par la courte mais efficace "dernière excuse" ("Last Apology") ou encore l'éternelle question de l'existence d'une force supérieure ("December", "Fractional"), tant et si bien qu'on en vient à se demander si tout cela a réellement un sens. Nous parle-t-on ici de l'Univers ? D'un hypothétique Dieu ? De la force que serait la Vie ? Quoiqu'il en soit, l'expérience est singulière et marque aussi bien par les émotions dégagées par les instruments et les arrangements que par les questions fantastiques et pseudo-philosophiques soulevées par les textes et la voix de Cory Brandan.

Expérience unique. Même si Hundred Suns ne démontre pas de réelle volonté de faire une musique éloignée des codes du Métal alternatif ou progressif, le trio a présenté avec The Prestaliis un très bon premier album, abouti et efficace qui marque par son étrangeté et son alchimie toutes particulières. Voilà un disque qui s'écoute un nombre incalculable de fois avec toujours le même plaisir enivrant de ce sentiment bizarre procuré par l'éternelle question "Ai-je bien compris ce qu'il fallait comprendre ?". Un peu comme après chaque visionnage de Donnie Darko, finalement.

29/12/2017

[Vidéo] Hypnotic Drive : "Five Regrets"

Il n'y a pas qu'outre-Atlantique qu'on aime le Rock qui tache, le Stoner et tout ce qui y ressemble. La scène française compte en ses rangs pas mal de groupes s'adonnant aux plaisirs du Rock'N Roll sous ses formes les plus élémentaires. Hypnotic Drive fait partie de ceux-là : les quatre lascars qui composent le groupe francilien ont déjà sorti un premier EP intitulé The Drive en 2013 suivi d'un premier album en 2017 répondant au nom de Full Throttle.

Pour "Five Regrets", la bande a tourné un clip où se mêlent humour, auto-dérision et amour pour la belle mécanique. Et c'est bien fun ! Retrouvez le groupe et sa musique sur BandCamp.

19/12/2017

[Best Of] Sélection de l'année 2017

Fin décembre et les fêtes de fin d'année approchant, il est maintenant temps de mettre un petit coup de rétro sur 2017 pour (re)découvrir certaines choses, se les repasser une dernière fois avant de passer en 2018 et pourquoi pas avoir quelques idées cadeau pour Noël ou planifier des dates de concert pour l'année à venir. Comme vous le savez, ici, on est plutôt branché Rock et Métal (et tous leurs dérivés) : cette liste est donc totalement subjective et n'engage que la rédaction de BoatamusiK. Bonnes Fêtes à tous !




● Albums catégorie FRANCE

Lòdz : "Time Doesn't Heal Anything"
Genre : Post-Métal / Post-Rock sombre
Le quatuor lyonnais a présenté un nouvel opus composé avec son nouveau guitariste en ce début d'année 2017. Le résultat est plus fouillé et plus varié que le premier album, notamment grâce à une approche plus aérienne et poétique, le tout servi par une production musclée qui donne beaucoup de spatialité à la musique des lyonnais. Un beau disque qui s'écoute avec beaucoup plus de plaisir que son prédécesseur. (Voir la chronique)

► Novelists : "Noir"
Genre : Métalcore progressif et atmosphérique / Djent
Les parisiens avaient prévenu que leur second effort serait différent du premier : en effet, ce nouvel album concept est plus aérien, avec davantage de chant clair, et développe des atmosphères plus positives que sur le premier disque sorti en 2015. Malgré cette évolution dans la musique du combo, "Noir" est un très bel album, puissant, et aux compositions variées et accessibles. (Écouter l'album sur Youtube)

► Orelsan : "La Fête Est Finie"
Genre : Rap
On pourra dire ce qu'on voudra d'Orelsan, le rappeur français a quand même le chic pour pondre des albums qui peuvent surprendre voire faire grincer des dents à la première écoute, notamment à cause de nombreux featurings cette fois. Cependant, le taff accompli est de qualité et transpire une forme étrange de sincérité qui fait adhérer à sa musique. Un album plus mature et qui marque une évolution dans le Rap d'Orelsan. (Écouter l'album sur Deezer ou Spotify)

► Hightower : "Club Dragon"
Genre : Punk Rock / Pop-Punk
S'il y avait un seul album de Punk Rock français à écouter cette année, c'était bien le second effort d'Hightower. Certes, la nouvelle voix du groupe a sans aucun doute surpris les fans de l'époque du premier opus datant de 2014 mais le combo propose une fois de plus des compositions accrocheuses servies par des textes de qualité : tout pour plaire sur scène en 2018 ! (Écouter l'album sur BandCamp)

► Gravity : "Noir"
Genre : Deathcore-Métal moderne / Métal progressif / Djent
Il aura fallu cinq années aux montpellierains de Gravity pour accoucher d'un bloc de pratiquement une heure alternant entre riffs massifs, voix féminine puissante et passages beaucoup plus aériens. Sorti deux petits jours seulement avant le disque portant le même nom par Novelists, "Noir" est un objet riche et imposant qui peut rivaliser avec tous les grands noms internationaux du genre. Intense ! (Écouter l'album sur BandCamp)

► Lysistrata : "The Thread"
Genre : Math-Noise-Pop-Post Rock
Ils ont la vingtaine et sont trois seulement : les jeunes gaillards de Lysistrata ont sorti leur tout premier album en 2017 et c'est tout simplement impressionnant, notamment sur scène où la moindre note ou loop est exécuté en Live. En mélangeant un nombre impressionnant d'influences Rock, qu'elles soient Post et instrumentales ou plus psychédéliques et flirtant avec la Pop, le trio met la barre très haute tant en technicité qu'en intérêt pour les oreilles. Et c'est tout simplement bluffant ! (Écouter l'album sur BandCamp)


● Albums catégorie INTERNATIONAL


► Ocean Grove : "The Rhapsody Tapes"
Genre : Néo-Métal expérimental / Pays : Australie
Sorti au début de l'année, le premier album des boyz australiens d'Ocean Grove est un véritable nouveau souffle pour le Néo-Métal avec aussi bien des titres gonflés à bloc que des expérimentations instrumentales et électroniques qui en ont surpris plus d'un ! Sur scène, c'est avec une énergie débordante et dans des tenues excentriques que le groupe balance sa musique : tous les ingrédients sont réunis pour qu'Ocean Grove devienne un groupe dont on va désormais beaucoup parler ! (Écouter l'album sur Youtube)

► David Maxim Micic : "Who Bit The Moon"
Genre : Rock et Métal progressif - Fusion - Instrumental - Ambient / Pays : Serbie
Avec une passion et des qualités en tant que multi-instrumentiste difficilement comparables, le serbe David Maxim Micic a pondu cette année un album magique, aux ambiances poétiques et aux arrangements qui caressent l'oreille. Véritable conte musical instrumental, on voyage littéralement dans un monde onirique et coloré avec ce recueil. Une vraie perle ! (Écouter l'album sur BandCamp)

► The One Hundred : "Chaos + Bliss"
Genre : Rap-Métal aux arrangements électroniques / Pays : Royaume-Uni
Il aura fallu trois ans au groupe anglais pour donner une suite à un premier EP remarqué à sa sortie en 2014. The One Hundred propose un Rap-Métal survitaminé et débordant d'influences diverses où l'Electro tient une part importante. Pêchu et entraînant, ce disque est tout aussi efficace qu'il est simple à appréhender malgré sa diversité. Une véritable pilule qui, on l'espère, donnera au groupe une visibilité largement méritée ! (Voir la chronique)

► While She Sleeps : "You Are We"
Genre : Métalcore mélodique / Pays : Royaume-Uni
Il n'y avait déjà plus besoin de présenter le groupe anglais devenu l'une des références mondiales du genre avec seulement deux albums mais lorsque le combo décide de pondre un disque en totale indépendance, la barre est littéralement mise à un niveau stratosphérique. While She Sleeps est désormais incontournable et incarne une nouvelle ère pour le genre Métalcore. Une dinguerie ! (Écouter l'album sur Youtube)

► Hundred Suns : "The Prestaliis"
Genre : Métal alternatif / Pays : Canada / USA
Voilà encore une preuve que lorsque des musiciens issus de différents groupes se lancent dans un projet de super-groupe, c'est loin d'être un hasard et le résultat est de qualité ! Hundred Suns a proposé un premier album fort, énigmatique et maîtrisé qui met en relief un univers très particulier servi par des compositions variées et efficaces portées par la voix singulière de Cory Brandan. Envoûtant ! (Écouter l'album sur BandCamp)

► Arcane Roots : "Melancholia Hymns"
Genre : Rock progressif et alternatif / Pays : Royaume-Uni
Vraiment, 2017 aura été une année de folie concernant les sorties anglo-saxones : après The One Hundred, While She Sleeps et Enter Shikari (entre autres), c'est au tour d'Arcane Roots de proposer un nouvel album aux nombreuses expérimentations et composé sur la base de nappes électroniques planantes. Un album à la sensibilité toute particulière, alliant puissance et douceur à la fois. (Écouter l'album sur Youtube)


● Trois EPs made in France à (re)découvrir


► Frog & Beef : "Facedown"
Genre : Hip-Hop
Deux ans après un premier EP fort sympa répondant au nom de "CV", le duo francilien revient en 2017 avec un généreux recueil de neuf titres qui fleure bon les années 90's, la Funk, le Jazz et le Boom Bap. Au menu, cuite, gueule de bois et junkfood pour trente minutes de chill servies par des instrus et un flow accrocheurs. Un délire entre potes qui nous rappelle nos années étudiantes et nos soirées arrosées. Frais ! (Écouter l'EP sur Youtube)

► Buy Jupiter : "Crossworlds"
Genre : Métal moderne, massif et progressif
Un an et demi après un premier opus introduisant l'épique aventure de survivants joviens, les lyonnais de Buy Jupiter ont servi cette année le deuxième épisode de leur trilogie. L'aventure continue et les compositions évoluent : le groupe propose de découvrir avec ce recueil de nouvelles facettes de sa musique. On alterne donc entre les passages musclés et violents et d'autres plus aériens et progressifs. Du solide ! (Voir la chronique)

► Resolve : "Rêverie"
Genre : Métalcore / Post-Hardcore puissant
Né de la rencontre entre les musiciens d'Above The North et le chanteur de Happening, Resolve prend racine à Lyon et offre en 2017 son tout premier EP. Six titres dont les premiers ont d'abord été balancés au compte-goutte, chacun étant accompagné d'une vidéo, tout au long de l'année, pour enfin pouvoir les retrouver aux côtés d'inédits sur ce recueil. Bien produit, massif et agréable à l'oreille, ce premier EP risque de faire parler de Resolve dans les mois à venir ! (Écouter l'EP sur BandCamp)


● La Déception


► Blood Youth : "Beyond Repair"
Genre : Hardcore mélodique / Pays : Royaume-Uni
Certes, cet album n'est pas si mauvais que ça. Mais on pouvait en attendre bien plus d'un groupe ayant pondu deux EPs vraiment très bons et qui mettaient en relief les capacités du groupe à pouvoir proposer des compositions variées dans un genre pourtant assez balisé. Ce premier album est au contraire très plat avec des morceaux efficaces mais calibrés et redondants. Et dix titres seulement pour un total de trente-cinq minutes, ça fait quand même peu à se mettre dans les oreilles... (Écouter l'album sur Youtube)

● L'improbable Come-Back


► We Came As Romans : "Cold Like War"
Genre : Métalcore mélodique / Électronicore / Pays : USA
Il faut bien le dire, ça sentait carrément le sapin pour les américains de We Came As Romans depuis déjà deux albums avec un disque médiocre suivi d'un éponyme complètement mauvais. On n'y croyait plus et pourtant : même si ce nouvel album est loin d'être le disque de l'année, le groupe a su remonter la pente, notamment grâce à une signature chez Sharptone Records et davantage de libertés dans l'écriture. Le résultat ne crève pas les plafonds mais redonne au groupe un nouveau souffle, l'électro étant bien intégré à sa musique et le poste de batteur ayant été officiellement repris. Affaire à suivre, donc.


● Cinq CLIPS à (re)voir

Difficile de faire un choix parmi toutes les vidéos publiées cette année. Entre les clips animés, ceux en prise de vue réelle, ceux dont le montage est dynamique ou au contraire les autres plus contemplatifs, en slow motion, avec ou sans effets spéciaux... Le choix est vaste. Voici donc une sélection de cinq clips qui sortent du lot, et une liste d'autres à (re)découvrir pour leur beauté ou la puissance de leurs images.

► Siames : "The Wolf"
Difficile de ne pas mettre ce clip animé par le studio Rudo dans le top : visionné presque 25 millions de fois entre sa publication et cette fin d'année, il explore le mythe du monstre qui sommeille en nous à travers le loup, le tout en noir et blanc. Une petite claque visuelle servie par une animation fraîche et dynamique.

► Every Time I Die : "Map Change"
Plutôt ambitieux de poser des images sur ce titre qui clôture l'album Low Teens sorti en 2016 : cinq minutes présentant de nombreux portraits d'anonymes américains qui se battent chaque jour pour trouver leurs places au sein d'une société parfois violente et incompréhensible. Des images fortes pour un morceau qui prend aux tripes.


► Enter Shikari : "Live Outside"
Le quatuor anglais a sorti cette année un album à la direction musicale très éloignée de ses débuts. Avec une approche davantage Pop et Electro-Rock, The Spark se voit habillé par des clips à l'ambiance dérangeante mais toujours avec ce ton décalé cher aux gaillards d'Enter Shikari. Entre dystopie et futur peu réjouissant, "Live Outside" dépeint un monde qui nous tend les bras.

► KIZ : "Désert"
Le duo inventif et créatif n'a pas failli à sa réputation avec ce clip pour "Désert" : intégralement tournée sous l'eau, cette vidéo prend le titre à contre-sens et présente différentes scénettes où l'eau et l'air sont mis à contribution pour nous faire perdre nos repères. Pari réussi.

► OK Go : "Obsession"
Difficile de ne pas faire figurer la dernière vidéo-performance de OK Go dans ce top : les américains ont encore proposé cette année un clip où technologie et créativité ne font plus qu'un. Il faut reconnaître qu'à défaut d'être révolutionnaires musicalement parlant, ces gars-là arrivent encore à créer la surprise avec leurs clips !

Et aussi :
Touché Amoré : "Benediction" pour son road-trip familial à verser une larme.
Arcane Roots : "Curtains" pour ses belles images et sa longue montée en puissance.
Matmatah : "Marée Haute" pour sa plage et son analogie avec le monde de la politique.
Uneven Structure : "Incube" pour son onirisme et ses images énigmatiques.
Royal Blood : "Lights Out" pour sa créativité et son sol-piscine.
Ultra Vomit : "Kammthaar" pour son gros camion et sa parodie de Rammstein.
Chinese Man : "Shikantaza" pour son cortège farfelu et son monde tout en 3D.
Gravity : "Noir" pour sa réalisation et son concept.
Orelsan : "Basique" et "Tout Va Bien" pour leurs concepts et leur réalisation.
Long Distance Calling : "Out There" pour sa randonnée dans le spectaculaire paysage des Dolomites.

15/12/2017

[Vidéo] La Phaze : "Sourire Au Teint De Glace" (Paroles / Lyrics)

Ils ne sont plus très jeunes mais ils ont encore là : les deux compères Arnaud Fournier et Damny Baluteau semblent avoir remis le pied à l'étrier en 2017 afin de pondre du neuf pour 2018.

La Phaze a vu le jour à l'aube des années 2000s et après une bonne douzaine d'années de service, le groupe semblait avoir plié les gaules pour de bon. Voilà pourtant un nouveau titre aux textes certes déjà vus, revus et entendus mais qui montrent une fois de plus qu'on vit une époque où les nouvelles technologies -entre autres - n'ont pas fini d'inspirer les artistes (voir le clip de Moby pour "Are You Lost In The World Like Me ?"). En 2011, La Phaze avait sorti un sixième opus intitulé Psalms And Revolution et ce serait donc sept années plus tard que le groupe français de Punk-Rock-Drum'n Bass-Jungle présenterait un nouvel effort ? Affaire à suivre.

Pendant que le vieux monde s'occupe à chasser les super-héros / Humaine espèce en mal d'évolution Danse seule face aux miroirs, s’kiffe en fait des kilos / Alimentaire est la prochaine religion On entend plus le bruit de ceux qui se lèvent tôt / Ceux qui saignent au taf, des kleenex à peine des numéros Pleins pouvoirs au pognon et Narcisse qui s’enjaille / 21ème a l’heure du "Me myself and I" / I, I, I Nos cerveaux ne gambergent plus Se refusent à créer Incapables de vivre condamnés à exister Au milieu du flot continu d'images qui s’enchaînent Impossible de choisir parmi 100 vies la sienne Mais où sont passées nos envies nos ambitions les plus folles ? / Le rêve d’absorber le monde réduit a la taille d’un smartphone Perdu dans ce temps, perdu dans tout ce vent / Sourire au teint de glace. Que reste-t-il de nos amours ? De la haine en pagaille / Nourrie de la frustration, dans nos cœurs bien malades Qu’on voudrait soigner à coups de likes et d’insta / Perdu dans ce temps Sourire au teint de glace. Pendant que le vieux monde élève des menaces en stratégie / Qu'aux sommets des tours le casse du siècle ils négocient Narcisse commente le moindre effet, ses photos filtrées / Dans une flaque de selfies son reflet s'est noyé On n’entend plus l'écho de ceux qui se sont résignés : Traverser les mers dans leurs têtes la colombe ils l'avaient pas tuée Pleins pouvoirs à la rue, mais la rue c’est pas la toile / 21ème à l’heure du "Me, myself and I" Mais où sont passées nos envies nos ambitions les plus folles ? / Le rêve d’absorber le monde réduit à la taille d’un smartphone Perdu dans ce temps, perdu dans tout ce vent / Sourire au teint de glace. Que reste-t-il de nos amours ? De la haine en pagaille / Nourrie de la frustration, dans nos cœurs bien malades Qu’on voudrait soigner à coups de likes et d’insta / Perdu dans ce temps Sourire au teint de glace.

13/12/2017

[Vidéo] Nova Rockafeller : "Wishing Well"

Nova Rockafeller est de retour en solo dans une nouvelle vidéo... et on est bien loin de ses premières productions joyeuses et pétillantes comme "Who I Be" !

C'est avec son compagnon Tom MacDonald que la jeune rappeuse continue de produire de la musique. Le duo a d'ailleurs débuté un projet baptisé GFBF il y a peu de temps où le couple formé par les deux artistes est au centre de la vidéo pour "I'm Not Well". Avec "Wishing Well", Nova reste donc accrochée au fait de vouloir aller mieux, surtout après les problèmes de santé qu'elle a traversés. Dommage que la censure imposée aux USA gâche le morceau...

12/12/2017

[Vidéo] Marmozets : "Major System Error"

Le nouvel album de Marmozets commence à véritablement prendre forme à la veille d la nouvelle année 2018 : Knowing What You Know Now est annoncé pour le 26 janvier chez Roadrunner Records et après avoir présenté "Play" puis "Habits", le groupe anglais vient de publier une vidéo de ce qui semble être une répétition pour "Major System Error", un morceau aux nombreux arrangements et effets sur la voix de Becca.

Même si la bande semble se tourner vers un son beaucoup plus Pop, celle-ci arrive à conserver sa signature sonore. On notera toutefois qu'avec les trois titres qui ont déjà été présentés, le groupe semble délaisser ses bases Math-Rock si appréciables sur le premier album. Néanmoins, il faut admettre que ce "Major System Error" est "catchy as fuck", comme on dit !

11/12/2017

[EP] Happening : "Birth"

Artiste : Happening
EP : Birth
Sortie : 2013
Genre : Post-Hardcore, Rock Alternatif
Label : Delete Your Favorite Records
♥♥(♥)
Écouter / Télécharger gratuitement l'EP sur BandCamp <

De qui on parle ? Qui l'eut cru ? Il y a une scène Rock (et ses dérivés) formée par plusieurs groupes dans la petite bourgade qu'est Aix-Les-Bains, en Savoie. Happening est un trio batterie/basse/guitare formé en 2013 par des membres de Pin-Up Explosion et Arteries Shaking, groupes aujourd'hui plus ou moins morts ou en stand by. Happening, c'est aussi la rencontre de trois mecs délaissant le Punk et Pop-Punk purs et durs pour développer un projet mélangeant davantage les influences et les genres autour d'un Rock flirtant avec le Post-Hardcore parfois. Mais à trois, difficile de faire autre chose que ce que propose la simple combinaison des trois instruments cités plus haut. Le parti pris est donc d'être direct et brut dans le son. Un poil plus énervé et "post dans l'approche" que les groupes d'origine, le résultat est ce premier EP accouché rapidement (prématurément, peut-être) et disponible en téléchargement gratuit comme pour simplement témoigner l'envie de faire et partager de la musique de la part des trois compères.

Premier jet. Même si chacun des gaillards a déjà un passif au sein d'autres formations musicales à l'époque, ce premier recueil est sans aucun doute une ébauche dans ce que le projet Happening tendait à vouloir devenir par la suite. Le son est servi sans grandes fioritures avec une production loin d'être musclée mais qui donne un charme tout particulier à ce Birth, comme pour mieux laisser s'exprimer les instruments et la sincérité musicale qui s'en dégage. Ainsi, la guitare est grandement mise en avant et les puristes pourront sans aucun doute reconnaître une Telecaster laissant finalement peu de place à une basse en retrait et une batterie manquant un peu de punch. Même la voix d'Anthony semble mise en retrait et ce sont finalement les riffs de la six cordes qu'on entend et retient le plus, cette fameuse guitare donnant à chaque titre (et au projet ?) toute son identité. Birth est donc une carte de visite qui montre en cinq titres ce que le groupe a à offrir de la façon la plus élémentaire qui soit avec un côté un peu rétro et une fraîcheur des premiers essais, comme pour rappeler qu'Happening sortait tout juste de son berceau à ce moment-là.

Un son Rock à l'esprit Punk. Niveau compo, on rentre rapidement dans le vif du sujet après une courte introduction au son d'une boîte à musique pour enfant - sans doute un écho au visuel choisi pour illustrer l'EP. "Brain Tissues" présente en premier lieu une batterie rapidement accompagnée par le duo basse/batterie où la Telecaster délivre ce son si caractéristique qui ne lâchera pas l'auditeur sur toute la durée du recueil. Le son est résolument Rock, comme souvent dans le cas d'un power trio. On a d'ailleurs droit à quelques gang vocals ponctuels mais bienvenus pour apporter un peu de puissance à l'ensemble et marquer certaines lignes de textes qu'Anthony délivre avec une voix mi-rauque, mi-écorchée. C'est suffisamment entraînant pour retenir l'attention et le cocktail passe plutôt pas mal. Dommage que cette basse pourtant audible (notamment sur "Lacks" et ses couplets) soit en retrait : celle-ci aurait pu être une véritable valeur ajoutée à l'ensemble. Concernant les textes, l'esprit Punk Hardcore est à peine camouflé et on remerciera les gaillards de fournir l'ensemble de ces derniers sous chaque morceau posté sur BandCamp. Du coup, pourquoi s'attarder sur un groupe comme Happening ? Parce qu'il y a quelque chose de pétillant dans l'écriture et l'identité sonore du combo. Entre les riffs bien sentis, quelques lignes plus envolées de guitare et une batterie offrant quelques breaks et remplissages sympas (on retrouve tout cela sur "Social Mask" par-exemple), on pouvait largement supposer qu'Happening avait encore davantage à offrir après cet EP. Celui-ci a beau souffrir d'une production moyenne, il propose tout de même des compositions capables de retenir l'attention et qui donnent "l'envie d'y revenir", notamment grâce à une approche parfois plus mélodique, comme sur "Empty Bottle" en clôture de ce cinq titres.

Lancement. Un groupe de plus pour Aix-Les-Bains et un nouveau projet musical qui ne demandait qu'à pouvoir se développer pour délivrer tout son potentiel. Ce sera chose faite deux ans plus tard avec une signature chez Send The Wood Music et un premier album largement au-dessus de ce premier effort !

09/12/2017

[Vidéo] Long Distance Calling : "Out There"

La randonnée en montagne n'a jamais semblé aussi belle et magique que dans cette vidéo pour "Out There" proposée par les allemands de Long Distance Calling.

Le groupe, qui a annoncé la sortie de son nouvel album Boundless pour le 2 février 2018, se retrouve cette fois à quatre membres seulement pour un disque intégralement instrumental qui flirte avec ses penchants et inspirations de la première heure. Avec cette vidéo, on accompagne la bande en promenade au milieu des magnifiques paysages du massif des Dolomites, en Italie, et on en prend plein les mirettes ! C'est un fait : ce groupe est véritablement au meilleur de lui-même lorsqu'il n'y a pas de voix sur ses compositions ! Vivement l'album qui semble marier la poésie d'Avoid The Light et la puissance de l'album éponyme.

08/12/2017

[Vidéo] Joseph Rose : "Electric Pages"

Il y a de ça quelques mois, le rappeur canadien Joseph Rose publiait une vidéo pour "Major Label". Il est de retour avec "Electric Pages", un court morceau qui dénonce l'influence négative de la technologie sur les relations entre les individus. La vidéo est montée à partir d'extrait de prestations Live qui mettent en avant l'importance de rassembler les gens aux concerts.

On retrouve Rob The Viking à la production et même si Joseph Rose n'est pas encore signé sur le label Battle Axe de MadChild, il semblerait que ce ne soit plus qu'une question de temps... Ce clip pour "Electric Pages" fait office de suite à celui pour "These Roads" paru en octobre et tourné en Corée du Sud.

07/12/2017

[Vidéo] Resolve : "Navel-Gazing" (Paroles / Lyrics)

Plus qu'une et le compte sera bon : Resolve a publié une nouvelle vidéo pour le titre "Navel-Gazing", cinquième morceau de l'EP Rêverie paru le 13 octobre 2017, ce qui ne laisse plus qu'un seul morceau de ce premier recueil sur lequel poser des images.

Les lyonnais de Resolve, qu'on a pu voir sur scène pour la première fois lors du Longlive Rockfest, puis en première partie de While She Sleeps en août et en tournée en Grande-Bretagne durant l'automne, continuent de présenter leur musique avec des clips, le tout dans l'ordre chronologique. Il ne reste désormais plus que "Binarity" sur la liste et on espère entendre très prochainement de nouvelles compos du quatuor !

This is where your story ends / The swindle is revealed This is where all the lies fade, / 'cause we know everything Here cause we want to / Doesn't matter what you think Living through something you can't see This song is for you / Can you imagine? The thought of you blackens the blood running through my veins So full of disgrace, so navel-gazing What are those words coming out of your mouth ? I don't get the meaning Trapped by self-absorption / Growing your own poison. You wear a cap, not a crown / Keep that in your narrow mind Everything you touch turns to shit / If less is more, nothing is better You wear a cap, not a crown / Keep that in your narrow mind Already forgotten at the going down of the sun Speaking about the pain you've never felt What about something you've truly lived ? Your journey ends before it begins You should allow yourself time to grieve The swindle is revealed / This is where your story ends Navel-gazing / Fed by the praises of ignorants Riding the wave of others' success / Buying your way to the top Bigger wardrobe than ideas Make no mistakes, I'll judge your book by its cover Nothing but a senseless story

06/12/2017

[Vidéo] Pacific Shore : "Mirror"

Pacific Shore a beau compter plusieurs années de service, la formation parisienne présentée comme un projet audiovisuel depuis 2012 ne jouit pourtant pas (encore) d'une grosse popularité. Cela risque de changer.

Brassant un langoureux cocktail à base de Funk, d'Electro et de Soul, Pacific Shore a sorti son dernier EP Wild Times en début d'année 2017 (en écoute intégrale sur BandCamp), ce même EP dont "Mirror" est extrait. Pour les images, c'est Hugo Thomas qui s'y colle avec un clip en 3D aux énigmatiques images aux teints bleutés et orangés. Ambiance chaleur et chill de bar lounge.

05/12/2017

[Vidéo] Smash Hit Combo : "The Prayer" (Paroles / Lyrics)

Depuis la sortie du double-album L33T de Smash Hit Combo au mois de mai 2017, l'arrivée de textes en anglais dans la musique du groupe fait débat et beaucoup de chroniques ont relevé la qualité de l'album écrit dans la langue de Shakespeare par le MC américain None Like Joshua.

Les français ont toujours tenu à mettre des images sur leurs morceaux et après "RPG", "Spin The Wheel" puis "Blackout", c'est maintenant au tour de "The Prayer" de profiter d'un clip de qualité, sombre, bien scénarisé, et avec un twist en conclusion. "The Prayer" n'est ni plus ni moins que le "morceau miroir" de "Blackout" qui figure sur le disque en français : on peut donc faire la comparaison directe entre les textes et thèmes abordés dans chacun des titres sur une composition musicale qui est sensiblement la même. Certains préféreront s'identifier aux textes en français et d'autres approuveront le flow de NLJ et son approche plus sombre avec ce titre. Les goûts et les couleurs, comme on dit...

She couldn’t recognize a monster / Cause she grew up with one Thinking every guy is her father / with vile words shooting a gun That love’s supposed to hurt mentally physically, what he wants how the hell would she know better / As a means to his fucking outcome All she wanted to was to make him happy / Hoping an angel would form That maybe kindness kills the narcissistic demon throwing her to the floor Afraid of failure Thinking no one is able to help her / But being alone is safer than anger So when I find him I’m making him pay for it all She prays, and prays for His death but no god will come save her She waits, and waits for His death so I answer the prayer I would trace his name like a million times / In a Death Note, I’d kill him with knives Inflict the pain that thrilled his mind make his face look like scribbly lines He should’ve died like Kaneki / But I’ll torture his body, no stopping I don’t give a fuck for hypocrisy / Cause karma ain’t doing the job for me Sure, call me a white knight / You don’t even fucking know what it’s like And if he died tonight I’d be the first suspect In the line-up With these rhymes right? I’d be Dexter, no evidence Make his neck hurt until he begged to quit Cause when she was pregnant He meant to hit yeah that son of a bitch didn’t give a shit She prays, and prays for His death but no god will come save her He’s a poisonous lover. A lost fuck boy demanding a mother. He grew up spoiled, took advantage of others. I was boiling when he was handed custody of her daughter. The fuck is he teaching her? If he did it to mom, then it could be her turn / I won’t wait for long - she don’t need to learn that her father’s wrong - yeah I’ll beat him first Cut his brakes on the highway in the rain at night maybe his brain will go sideways, I’ll scrape it right into the swamps where the gators can bite - leaving no trace of life tell her daughter it was God’s way of smothering a sociopath I don’t want a thank you, be the lover or dad I don’t want her to pray like her mother had or else this song starts all over again Over, over and over again Since God never gave any answer am I god or man ? Who's got a plan, I take Justice in my own ! I'll break his bones and leave him alive for the vultures No god will hear him scream. Unforgivable, now it's up to me

01/12/2017

[Vidéo] Hightower : "Numero Uno"

Cela fait maintenant quelques mois que les gaillards de Hightower ont présenté leur nouvel album Club Dragon (via Krod Records) et après avoir publié un clip pour "The Party" en mai 2017 afin d'annoncer cette sortie, c'est au tour de "Numero Uno", morceau qui ouvre l'album, de profiter d'une vidéo.

Ambiance karaoké avec cette lyrics video montée à partir d'images prises lors de prestations scéniques du groupe, histoire de réviser avant les prochaines dates prévues pour 2018. Si vous n'avez pas encore écouté Club Dragon, l'album est disponible en écoute intégrale sur BandCamp.