31/03/2015

[Vidéo] Chinese Man ft. A-Plus, Pep Love & Knobody : "Sho-Bro"

Décidément, 2015 est une année riche en sorties ! Avec Le Peuple de l'Herbe qui présentait son mini LP Secret Stachella avec un clip animé pour "Yini Bo" en janvier, c'est au tour de Chinese Man de présenter son EP Sho-Bro qui sortira le 30 mars 2015 avec un clip animé pour le morceau du même nom. Et comme chaque disque est une aventure, quoi de mieux que de narrer celle de deux héroïnes en cavale recherchées pour plusieurs meurtres dignes d'un film de Tarantino/Rodriguez ? Une mise en image surréaliste tout droit sortie de l'imagination des trois protagonistes de ce clip : un hippo, un croco, et ce qui semble être un caniche, eux-mêmes adeptes de disques vinyles. Un road trip urbain en voiture, skate et bmx porté par le flow de Pep Love, A-Plus et Knobody, membres du groupe californien Hieroglyphics qui sont les guests de cet EP. Et c'est une histoire "à suivre". Fun !

30/03/2015

[Album] Chunk! No, Captain Chunk! : "Pardon My French"

Artiste : Chunk! No, Captain Chunk!
Album : Pardon My French
Deuxième Album
Sortie : 2013
Genres : Métalcore Mélodique, Pop Punk, Easycore, Post-Hardcore
Label : Fearless Records
Morceaux à écouter : Restart, I Am Nothing Like You, The Best Is Yet To Come
♥♥
> Ecouter l'album sur Youtube <

On va essayer de la faire courte. Le Pop Punk ou tous ses dérivés, c'est loin d'être ma tasse de thé. Pourtant, la découverte de Something For Nothing aura été quelque chose de marquant. Une véritable surprise, même. Des français capables de sortir un truc pareil, j'avais du mal à y croire. Et pourtant ! Le son était gras, la double pédale envoyait sévèrement et malgré des passages avec une voix à faire trembler un ogre, il y avait ces autres passages ultra Pop, comme la plupart des groupes de Punk Rock Californien savent les faire. Mais on était bien loin des petites douceurs de Blink, Sum 41 ou les autres trucs dans ce goût-là. Là, ça envoyait la purée et faisait vibrer les oreilles et même le chant clair de Bert sonnait comme un renaissance du genre : oui, c'est à ce moment-là que l'Easycore a fait irruption dans mes cavités auditives. Et j'avais trouvé ça marrant, voire même "intéressant".

Qu'allait-il donc se passer pour ce second opus de CNCC, maintenant que l'effet de surprise n'existait plus ? Je dois honnêtement admettre que je ne me suis pas davantage penché sur le genre en allant écouter d'autres groupes du même acabit (survol et promenade de vidéos en vidéos sur Youtube quoi). Peut-être est-ce un tort ? Sans doute. Quoiqu'il en soit, ma culture est donc ultra limitée et se limite aux parisiens partis signer chez Fearless, la grosse écurie du genre et de beaucoup de dérivés du Post Hardcore. Une grosse production qui se ressent notamment dans le traitement de la batterie (sonnant souvent pareil d'un groupe à l'autre) mais aussi dans le temps laissé aux groupes pour pondre un nouvel opus. Ici, deux ans environ (et il en est sensiblement de même pour les autres groupes ayant signé sur le label, comme A Skylit Drive par-exemple) entre la signature et la sortie de ce Pardon My French. Et je ne sais pas si c'est un constat uniquement personnel mais j'ai comme l'impression que cette usine à disque a du mal à faire dans l'exceptionnel... Surtout que cet album a été réédité l'année suivante en version Deluxe avec quelques morceaux supplémentaires ("Kids", "Insanity", "Good For You") qui auraient largement mérité d'être dans la version d'origine pour la pimenter un peu... Si ça, c'est pas une arnaque commerciale... Bref.

Alors, (re)plongeons dans les souvenirs d'une première écoute qui remonte à avril/mai 2013, date de sortie de ce second album. Il n'en était pas ressorti quelque chose de dingue : convenu et sans véritable tube qui reste en tête, à part évidemment "Restart" qui avait déjà bien tourné sur la toile ou le très lourd et assassin "I Am Nothing Like You" ou le final planant et en choeurs de "The Best Is Yet To Come". En gros, pas grand chose de mémorable avec cette galette. En tout cas en ce qui me concerne. Les titres s'enchaînent sans vraiment laisser de trace et on est loin de l'effet "surprise" de Something For Nothing.

Pourtant, ce qui est assez dingue, c'est qu'il n'y a pas grand chose à dire car dans le genre, CNCC excelle : les riffs sont efficaces, la batterie suis la cadence avec vigueur et les passages Pop invitent à la fête (à l'américaine) et à quelques pas de danse. C'est d'ailleurs avec un ton décalé que le groupe se fait véritablement plaisir et fait plaisir à son public en arrivant parfois sur scène dans des costumes absurdes, en publiant des vidéos de promo drôles et décalées ou en traitant des sujets avec auto-dérision et mis en images dans des clips plutôt funs ("Haters Gonna Hate"). C'est donc de l'Easycore très bien exécuté que nos frenchies avaient servi là. Je pense simplement ne pas être le bon public pour ce genre musical déjà bien labouré et dont les codes sont assez évidents (à l'oreille). Toutefois, CNCC a au moins le mérite de profiter d'un véritable monstre à deux têtes en la personne de Bert au chant, passant d'un Docteur Jekyll pour les passages Pop-sucre à un Mister Hyde des plus impressionnants lors des passages screamés. Très fort et surtout très bien exécuté lors des performances Live du groupe (comme pour les Emodays 2013 à Lyon par-exemple). En gros, dans le genre, c'est du lourd, c'est sûr.

Un album qui respecte donc très bien les codes du genre musical pratiqué mais qui manque de prise de risque, de subtilités et qui sort peut-être un peu moins du lot que son prédécesseur. Il faut quand même admettre que pour les fans de Pop Punk ou d'Easycore, c'est pas mal du tout. Reste à savoir ce qui sera proposé pour le troisième album et si il arrivera à me réconcilier avec le groupe.

29/03/2015

[Vidéo] Lindsey Stirling : "Take Flight"

Je ne suis pas très au fait de l'actualité concernant Lindsey Stirling, la miss ayant déjà sorti deux albums sur lesquels je n'ai pas posé l'oreille. Lindsey Stirling, c'est un peu le genre d'artiste pour les geeks, adepte de costumes en tout genre, de reprises de thèmes de jeux vidéo, capable de faire aimer le violon à un clubbers amoureux de la musique Electro en mixant Dubstep notamment et son instrument classique qu'elle arrive même à maîtriser en exécutant des chorégraphies parfois un poil suggestives (voir le clip de "Roundtable Rival" par-exemple). Bref, ça marche beaucoup mieux qu'André Rieu ! Voilà donc cette fois un clip onirique où on ne la voit pas jouer du violon (diantre !) et qui nous fait perdre nos repères pour un trip où ciel, mer et terre se jouent de nous (ou plutôt d'elle). "Take Flight" est extrait de son deuxième album Shatter Me paru en 2014, et le clip est réalisé par Joe Sill pour Everdream.

26/03/2015

[Album] Beats and Sounds : "Beats and Sounds #1"

Artistes : Beats and Sounds (Divers)
Compilation : Beats and Sounds #1
Sortie : 2015
Genres : Electro, Ambiant, Trip Hop, Abstract Hip Hop, Noise Rock...
Label : Independant (Autoproduction)
Morceaux à écouter : Tous, au moins une fois, par curiosité.
> Ecouter et Télécharger la compilation sur BandCamp <
♥♥♥♥

Souvenez-vous, nous avions parlé de Bak Trak il y a quelques temps (voir chronique), à l'occasion de la sortie du premier EP Voltage du groupe originaire de la Roche sur Yon. Le trio est de retour avec un nouveau titre paru sur la première compilation Beats and Sounds, un collectif d'artistes français indépendants réunis autour de Laurent Rivault, alias Kaïma (qui figure aussi sur la tracklist). Une compilation complète avec treize titres présentant treize groupes/artistes aux diverses intentions musicales et aux univers tout aussi variés, mais tous prenant leurs racines dans le large champ qu'offre l'Electro. Des sonorités différentes qui proposent des voyages différents et offrent surtout l'opportunité à des artistes méconnus de l’hexagone de mieux se faire connaître ou tout simplement d'être découverts. Et après quelques écoutes, une seule chose ressort : c'est frais et ça fait du bien.

Puisqu'on parlait plus haut de Bak Trak, le groupe propose sur cette compilation un titre répondant au nom de "Tubb" qui reprend tous les ingrédients déjà présentés sur l'EP Voltage. Un Rock Noise à forte influence Electro comme on en a déjà entendu mais il faut bien admettre que la musique un peu plus pêchue du groupe apporte du relief à cette compilation qui, dans l'ensemble, est beaucoup plus posée. Un choix efficace donc, qui permettra à ceux qui ne connaissent pas encore Bak Trak de se diriger vers leur EP.

Pour le reste, le verdict est sans appel : c'est agréable à écouter, et il y a du talent ! Et pourtant, c'est un mec qui écoute davantage de trucs "gras" et "énergiques" qui écrit ces lignes. Preuve qu'on peut encore se laisser séduire par une scène française qui reste bien trop souvent dans l'ombre de grosses productions étrangères ou françaises à la qualité parfois douteuse. Du côté des genres, on notera la présence de quelques rares morceaux "chantés" au milieu d'une masse davantage instrumentale (si on considère les machines comme instruments à part entière). Ainsi, "Time" de Central Station et "Dark Season" de DAäRi sont des titres un peu à part sur l'ensemble de cette compilation. Et on peut aussi pointer du doigt l'ovni "Time Project" de DreamKorp, entre Dark Pop, Abstract Hip Hop et Trip Hop. Des genres un peu barbares (et obsolètes ?) étant donné l'identité très forte de la plupart des artistes présents sur ce premier recueil de Beats and Sounds.

Pour le reste, que de belles découvertes et de voyages ! Le Dub est bien représenté avec des titres comme "Evolve" de Kaïma ou "Elisphere" de Djeguiya, avec des influences parfois très orientales qu'on retrouve aussi chez Alaskam avec "Sommets" ou Silvestro Dice avec "Poussières Écarlates". Le reste est à découvrir sur cette compilation dépaysante téléchargeable en name your price, ce qui revient à dire que c'est cadeau. Une belle initiative qui mérite d'être partagée au plus grand nombre afin de faire connaître ces artistes doués et inspirés et de profiter de leur musique.

Une bien belle compilation qui fait voyager et offre un autre regard sur la scène indépendante française. Le collectif Beats and Sounds voit les choses en grand et on espère qu'il se transformera en label indépendant d'ici peu pour nous faire découvrir d'autres artistes et sonorités dans la même veine. Si je devais préciser quels ont été mes coups de cœurs sur ce premier opus, je pense que mon choix se porterait sur "Sleepless Nights" de 18h15 et "High Clouds" de Piktogram.

[Vidéo] Andréas & Nicolas : "Mon Costume de Singe"

Non, ce n'est pas le générique d'une série policière des années 80 mais bel et bien le dernier clip des deux compères Andréas & Nicolas pour le titre "Mon Costume de Singe". Et les deux nantais ont mis le paquet avec cette vidéo ! Entre les costumes, la voiture de shérif, l'important casting, la mise en scène et les décors ainsi que la post-production, on peut dire que ce clip est une sacrée quantité de travail. On retrouve les deux inspecteurs O'Leary et Mac Key à la poursuite du malfrat chien en costume de singe, le tout avec un grain très vintage et en format 4/3 ! Un clip un peu farfelu (avec un vrai-faux doublage en français), comme les textes du morceau, mais les habitués du duo ne seront pas surpris et on peut même aller jusqu'à dire qu'ils seront conquis. Qu'on aime ou qu'on n'aime pas la musique d'Andréas et Nicolas (voir le clip de "S**** S*****"), on ne peut que reconnaître le boulot derrière ce clip. Bien joué !

25/03/2015

[Vidéo] Hollywood Undead : "Day Of The Dead"

Le morceau avait déjà été dévoilé en version audio par Hollywood Undead, voici désormais la vidéo qui accompagne "Day Of The Dead", le premier extrait du prochain album des gars masqués de Los Angeles. Musicalement, pas grand chose de neuf quand on a déjà écouté les trois précédents albums donc on espère trouver quelque chose de différent (et de mieux ?) sur le reste de cette quatrième galette. Détails notables : Danny s'affiche désormais avec une guitare et certains masques ont été modifiés, sans doute pour faciliter le chant des MCs. Un clip sur fond de talk show chrétien dont le groupe est l'invité. L'album sortira le 31 mars 2015 et s'intitulera Day Of The Dead.

[Live Report] Enter Shikari + Arcane Roots (Le Transbordeur - Lyon)

Deuxième concert de ce début d'année 2015 et direction Le Transbordeur à Lyon pour le passage très attendu d'Enter Shikari à la capitale des Gaules. C'était le 4 février 2015 et il faisait chaud au Transbordeur malgré le froid glacial qui sévissait dehors !

The Mindsweep étant sorti la semaine précédent cette soirée, c'était l'occasion de découvrir les nouveaux morceaux du quatuor en Live. Car il faut bien l'admettre, il n'y a pas vraiment d'autres raisons à retourner voir un groupe sur scène une troisième fois en à peine deux ans à moins d'être totalement fan (ou groupie, comme on dit dans le jargon). Depuis le temps que le groupe tourne et s'est fait connaître, notamment avec les deux précédents albums qui ont véritablement exporté sa musique au delà des frontières du Royaume-Uni et des vidéos relatant des "exploits" scéniques souvent surprenants, on aurait quand même tort de croire que "l'effet Enter Shikari" n'a plus aucun impact sur le public.

Dans la file d'attente, il y a encore beaucoup de monde qui admet ne pas encore avoir eu l'opportunité de les voir sur scène, certains allant même jusqu'à préciser qu'ils n'ont que survolé leur discographie, se limitant aux morceaux profitant d'un clip et ayant tourné sur la toile. Il est donc assez surprenant de voir que le public français ne soit pas encore familier avec un groupe ayant plus de dix ans de carrière et réclamé (et acclamé) dans des pays improbables comme la Russie, la Pologne ou même en Amérique du Sud. Serait-ce là le témoin d'un manque d'ouverture musicale de la part de la population hexagonale ? C'est à vous de voir mais je garderai pour moi mon avis évidemment bien tranché sur la question... Dans tous les cas, en ce qui me concerne, je ne peux pas dire que je connaissais Arcane Roots avant cette soirée.

Le Transbordeur est une de ces salles lyonnaises où on aime aller, malgré le fait qu'elle soit excentrée du centre ville. Le lieu est loin d'être confiné et propose un grand bar ainsi qu'une salle en estrades successives plongeant vers la fosse : il est ainsi possible de profiter d'une vue confortable sur la scène si on veut éviter tous les excités du pogo ou autre circle pit. C'est d'ailleurs là bas qu'il m'a été possible de profiter de Pendulum en Live en 2010 avant la séparation du groupe ou encore de Noisia en 2012. Je garde en revanche un moins bon souvenir d'une certaine soirée de 2013 où on me vola mon portable à mon insu, dans ma poche de jean, dans une fosse comprimée au maximum, lors du concert d'I Am Legion (autre soirée en présence de Noisia, donc) en 2013. Mais ce n'est pas ce genre d'anecdote qui pourrait gâcher un concert comme ceux qu'Enter Shikari sait si bien offrir (je garde d'excellents souvenirs de leurs passages à La Cigale à Paris et à la Laiterie à Strasbourg) .

La soirée ne débutait pourtant pas sans amertume, les parisiens de Merge qui devaient ouvrir les festivités ayant été déprogrammés la veille même par l'asso qui proposait ce concert, le tout sans aucune raison officielle, aucun message ou aucune annonce quant à cet incident. Un manque de sérieux (de la part de l'asso) vis à vis du public qui avait pourtant payé sa place pour voir trois groupes et qui n'a finalement eu droit "qu'à" Arcane Roots et Enter Shikari. Dommage, surtout que cela aurait sans aucun doute permis aux parisiens de mieux se faire connaître en province (surtout que leur prestation à Paris l'avant-veille avait apparemment été de qualité). Leur Post Hardcore aurait aussi été une façon intéressante de débuter la soirée, celui-ci n'ayant rien à voir avec la musique des deux autres groupes présents. (page facebook / bandcamp de Merge)

C'est donc Arcane Roots qui a ouvert la soirée. Un groupe dont je n'avais jamais entendu parler auparavant. Et c'est bien dommage ! Il aura quand même fallu un troisième concert d'Enter Shikari pour prendre connaissance d'un tel trio ! Car bien que le peu que j'aie écouté d'eux avant cette soirée ne m'ait pas franchement marqué (la faute à trop peu de temps passé dessus), il est évident désormais qu'Arcane Roots est un groupe sur lequel il faut s'attarder, la prestation Live des londoniens lors de cette soirée ayant été d'une qualité remarquable. Entre le charisme de son chanteur guitariste Andrew Groves, sa batterie ultra présente (peut-être un peu trop niveau balances) qui use intelligemment de la double-pédale et sa basse bien présente et efficace, on a là un très beau combo avec aux manettes des musiciens bien habiles et talentueux.

Mais une première partie ne dure jamais bien longtemps et il faudra se contenter de six morceaux seulement dont cinq seront extraits du premier album du groupe sorti en 2013. Seul rescapé du premier EP, l'excellent "You Are" qui prend une dimension toute particulière sur scène, notamment parce qu'Andrew se tape des lignes assez folles à jouer tout en chantant mais aussi parce que l'ensemble a bien plus de pêche en Live. Comme on dit, ça envoie grave ! Et il en est de même pour les autres morceaux comme "Resolve" qui ouvrira le set de façon magistrale. Suivront l'énergique "Sacred Shapes", le plus complexe "Energy Is Never Lost, Just Redirected" et le plus aérien "Hell & High Water" en clôture. Se sera glissé en plein milieu un nouveau morceau répondant au nom de "If Nothing Breaks Us, Nothing Moves" qui en dit long sur les intentions du nouvel album en préparation.

En bref, un set bien envoyé, propre et énergique qui aura été une foutue bonne découverte, Andrew chantant terriblement juste en plus d'être comme possédé par sa musique. Un Math Rock inspiré et très bien orchestré comme seuls des britanniques savent le servir. Chapeau bas !

C'est ensuite au tour des lions de St Albans de monter sur scène et le premier constat, c'est que le groupe n'a pas lésiné sur la scénographie pour fêter la sortie du nouvel album The Mindsweep. La scène est couverte de lumières filaires se rejoignant autour du triangle inversé central, reprenant l'artwork de l'album, justement.

Alors que dire si ce n'est qu'une fois de plus, le quatuor n'aura pas déçu ? Les morceaux s'enchaînent en ne laissant que très peu de temps à la fosse (et aux artistes) de se reposer et c'est un déferlement de tubes qui fusera ce soir-là au Transbordeur. Presque tout y passe. De l'introduction par l'inévitable "The Appeal & the Mindsweep I" (logiquement venu remplacer "System... Meltdown") à "Destabilise", "The Last Garrison", "Radiate", en passant par "Juggernauts", "Mothership", "Anaesthetist", l'excellent "Myopia" et "Never Let Go Of The Microscope", Lyon aura été gâté pour le premier passage d'Enter Shikari en ses terres. Une soirée placée sous le signe de la bonne humeur, Rou s'offrant un petit bain de foule (chose qui lui aura valu quelques désagréments lors d'un autre concert de cette même tournée) avant de remonter sur scène tranquillement. La fosse aura d'ailleurs très bien joué le jeu ce soir-là, les pogos se déroulant dans la bonne humeur et sans violence inutile, sans parler d'un très beau circle-pit autour du bassiste Chris Batten pour "The Paddington Frisk". Une ambiance chaleureuse qui donnera plusieurs fois le sourire aux britanniques, prenant avec beaucoup d'humour les nombreuses demandes de la part du public de jouer "Sorry You're Not A Winner", une requête à laquelle le groupe ne répondra finalement pas. C'est d'ailleurs dans cette situation plutôt cocasse que le rappel débutera : Rou s'intallera au piano pour débuter "Dear Future Historians..." et sera plusieurs fois interrompu par la foule hurlant "Sorry You're Not !", chose à laquelle le gaillard répondra avec humour "There is a piano here ! Does it sound like Sorry You're Not to you ?". Un vase avec une fleur posé sur le piano en question servira d'ailleurs d'argument au fait que les gentlemen sont priés de respecter les artistes. Un vase pas si anodin finalement puisqu'il servira à l'ouverture de "Slipshod", Rou le brisant sans ménagement sur la tête de Batty C. Il y avait décidément pas mal de nouveautés dans ce concert, la mise en scène et l'enchaînement des morceaux étant l'un des soucis principaux du quatuor lors de ses concerts.

En bref, une soirée chaleureuse et bien orchestrée qui aura montré le public lyonnais sous ce qu'il a de beau et bon à offrir à des artistes venant pour la première fois dans sa ville. C'était riche et puissant, plaisant et énergique, le tout sans débordement. Un vrai plaisir surtout que la salle laissait respirer de par son espace et sa large fosse.

Les britanniques ont plusieurs fois montré qu'ils appréciaient avoir été reçus de la sorte et on a plusieurs fois ressenti qu'ils prenaient plaisir à jouer devant un public aussi réceptif. Un très bon concert malgré une trop courte soirée peu-être à cause de l'absence d'un groupe pourtant annoncé à l'affiche.

Merci aux personnes m'ayant accompagné lors de cette soirée : Malo, Mat, Alex, Carla et d'autres. Un coucou tout particulier aux bonhommes responsables de la page Enter Shikari France et croisés ce soir-là. Enfin, un grand merci à Kymmo pour ses très belles photographies que vous pouvez retrouver en haute définition via sa page Facebook, sa page officielle Flickr ou directement sur l'album photo de cette soirée. Allez y faire un tour !

23/03/2015

[Vidéo] Smash Hit Combo : "In Game"

La musique hexagonale compte dans ses rangs quelques ovnis dont Smash Hit Combo fait sans nul doute partie. Alors qu'à une époque le Rap Métal français était représenté par des groupes comme Enhancer, il faut aujourd'hui compter sur l'évolution directe de cette musique à la croisée des genres avec la touche progressive des alsaciens de Smash Hit Combo. Le groupe se fait remarquer depuis quelques années maintenant pour ses prestations scéniques parfois épiques, sa musique mélangeant Rap français et Métal à base de guitares huit cordes mais surtout pour son univers geek parfaitement assumé à base de clins d’œil et allusions récurrentes au jeu vidéo. Ce dernier clip ne fait pas exception et on y découvre un nombre conséquent de références dont Silent Hill et Duke Nukem. "In Game" est extrait du prochain album du groupe qui devrait sortir le 28 mars 2015. Tous à vos manettes !

[Vidéo] KIZ : "Cours"

Il est sorti il y a quelques temps déjà mais il n'est pas trop tard pour le découvrir : le dernier clip du duo KIZ composé d'Alice Chiaverini et Marc Parodi pour le morceau "Cours". Un morceau beaucoup plus conventionnel en comparaison de ce que le duo sait faire (et qui s'est fait remarquer dernièrement avec des adaptations très personnelles de génériques de séries très connues), avec un Electro très Pop mis en image ici par les deux compères eux-mêmes avec des intégrations picturales surprenantes à base de particules et autres formes géométriques. Un clip hypnotique porté par la voix très douce d'Alice.

22/03/2015

[Vidéo] Novelists : "Gravity"

Tandis qu'on entend parler du Métal Progressif et du Djent outre-Manche ou outre-Atlantique, la France n'est toutefois pas en reste et affiche même une liste de groupes plus ou moins talentueux et efficaces dans le genre, dont Novelists qui fait indéniablement partie du peloton de tête, même si celui-ci évolue plutôt dans le Métalcore Progressif (avec tous ces genres et sous-genres, on s'y perd un peu). Le groupe parisien (voir la page BandCamp), qui a sorti un EP (une démo regroupant six titres) en 2014, revient cette année avec un premier album dont le titre "Gravity" est extrait. Et ce morceau est présenté aujourd'hui avec une vidéo. Dommage que ce clip ne soit qu'une carte de visite présentant les membres du groupe, mais c'est une mode dans le genre que de montrer les musiciens jouer leur musique, aussi technique soit-elle, au détriment d'une vidéo scénarisée. Il n'empêche que la musique du groupe est riche, dense, et a le mérite de rivaliser avec les autres productions mondiales. Oui, la France sait quand même y faire !

18/03/2015

[Vidéo] Modestep : "London Road"

Modestep, on n'en avait presque pas entendu parler depuis plusieurs mois. Le groupe british de Dubstep/Rock revient cette année avec un nouvel album répondant au nom de London Road, soit deux ans après Evolution Theory. Et comme les britanniques font rarement les choses à moitié, le groupe ne se contente pas d'un simple teaser avec des extraits de morceaux de l'album mais d'un véritable court métrage de presque dix minutes qui nous donne un aperçu de celui-ci avec de belles images de Londres, de jour comme de nuit. Hypnotique et bien réalisé. Une très belle façon de présenter une galette !

17/03/2015

[Vidéo] Candide Thovex : "Few Words"

Il ne s'agit pas d'un clip et pourtant, cette vidéo mérite toute votre attention. Depuis la publication de One Of Those Days 2, Candide Thovex est dans tous les médias, la vidéo ayant fait un véritable buzz dès sa sortie. Il y avait pourtant eu un premier volet, mais celui-ci était presque passé inaperçu en comparaison de sa suite directe publiée en janvier 2015. Few Words, on en avait déjà parlé ici avec le trailer de ce reportage sur la vie de Candide. Aujourd'hui, l'intégralité de la vidéo est visionnable sur Youtube et permet à chacun de mieux connaître le rider de La Clusaz, l'un des meilleurs du monde (pour ne pas dire le meilleur). Une vidéo pleine de belles images tournées sur plus d'un an dans divers lieux magiques et profitant d'une bande son riche et variée sur laquelle on retrouve des artistes comme Asaf Avidan, The Cinematic Orchestra, , Chapelier Fou, Yuksek, Unkle, ou encore Rone (parmi d'autres), mais aussi un gros travail de la part de Chut On Vous Ecoute. Un truc à regarder à tout prix !

[Vidéo] Incubus : "Absolution Calling"

Il est sorti il y a quelques semaines : le clip d'Incubus pour "Absolution Calling", un titre extrait de l'EP Trust Fall (Side A) qui sortira en avril 2015. Ce morceau avait déjà sa lyric video, mais ce sont ici des gangs qui se livrent un duel de danse en environnement urbain. Un énorme clin d'oeil à West Side Story, les membres du groupe se prêtant volontiers au jeu en arborant différents costumes. Ce qui rassure un peu, c'est que Brandon Boyd a pris quelques rides et commence (enfin !) à vieillir. Un clip sympathique à la chorégraphie dansante et avec plein de lens flares dedans, un peu comme un film de J.J. Abrams finalement...

15/03/2015

[Vidéo] A Skylit Drive : "Within These Walls"

Il fait peur, un peu, non ? Voici Brandon Richter, le nouveau membre d'A Skylit Drive derrière les fûts et ancien batteur de Motionless In White, un groupe de  Métalcore à tendance gothique dont on suppose que le gaillard tient en partie son apparence.

Les changements de line-up ne sont jamais des choses faciles pour les groupes. A Skylit Drive avait déjà perdu un guitariste après l'album Identity On Fire mais c'était carrément l'hécatombe depuis le départ du batteur Cory La Quay et du bassiste Brian White en octobre 2014. Les deux gaillards ont donc été remplacés fissa par le premier cité plus haut et par Michael Labelle, guitariste et screamer qui officiait précédemment pour Of Reverie. Bref. Le groupe est à nouveau au complet et propose une vidéo pour un nouveau titre "Within These Walls". Une vidéo qui fait très carte de visite pour présenter ces nouveaux membres plutôt qu'un réel clip pour raconter quelque chose. Cela dit, musicalement, ASD confirme sa volonté d'un léger retour aux sources depuis la re-signature chez Tragic Hero Records, ce morceau sonnant quelque peu comme ceux du premier album.

10/03/2015

[Vidéo] After Snowfalls : "Fading Away"

Le tatouage, tout le monde connaît et c'est assez courant. Mais utiliser le tatouage comme concept musical pour un clip vidéo, c'est déjà plus rare. Pour le clip de "Fading Away", Louis Arlette se fait tatouer les paroles du morceau. Rien de bien fou me direz-vous, sauf que cette vidéo a un sens plus profond : il en est l'auteur et est aussi la tête pensante du groupe After Snowfalls. Ce clip est d'ailleurs proposé à l'occasion du Mondial du Tatouage. Si vous ne connaissez pas Louis Arlette, sachez seulement que le gaillard a déjà collaboré avec Air, Radiohead, Cat Power ou encore Feist et qu'en plus d'être multi-instrumentiste, il est aussi chanteur, producteur et ingénieur du son. Rien que ça. Il se fait ici tatouer par Smbousille, tatoueur pour le salon Le Sphinx à Paris. "Fading Away" donne son nom au nouvel EP d'After Snowfalls sorti le 12 janvier 2015.