30/04/2018

[Vidéo] Of Mice & Men : "Instincts" (Paroles / Lyrics)

Elle semble déjà bien loin, cette période de doute qui avait traversé les fans d'Of Mice & Men lorsque l'ancien frontman Austin Carlile avait annoncé qu'il quittait le groupe fin 2016...

Depuis, le quatuor a continué son chemin et a clairement montré qu'il tenait (très bien) la route sans son ancien chanteur. Avec l'album Defy (en écoute intégrale sur Youtube), Of Mice & Men a su mettre en avant les capacités vocales de son bassiste Aaron Pauley qui a bluffé tout le monde, notamment lors des prestations Live du groupe. Ces fameuses prestations qui ont déjà alimenté en images la vidéo de "Back To Me" présentée dès le mois d'avril 2017. C'est désormais au tour de "Instincts" de recevoir sa vidéo.

Beware the serpents in the leaves / And their deception
An outstretched hands closed to a fist / Becomes a weapon

I see the damage they have done / I see the battle's just begun
I know the answer lies inside / I feel it when I close my eyes

Through disaster and decay
Survive to fight another day
When there's no time for you to question
Every single step you take
Press on, and trust in your instincts
Trust in your instincts


Break down the barriers of fear / And superstition
Listen to your primal past / And intuition

You'll see the damage they have done
You'll see the war is never won
You'll know the answer lies inside
You'll feel it when you close your eyes

Kill or be killed (stand and fight)
Sink or swim (run and hide)
The answer lies within

29/04/2018

[Vidéo] Stinky : "Otherside" (Paroles / Lyrics)

Finisterian Dead End Records a encore marqué pas mal de points en signant le dernier album de Stinky, From Dead-End Street (en écoute intégrale sur BandCamp et Youtube), paru en octobre 2017. Le groupe de Hardcore français originaire de Clisson et emmené par Claire Bousigue (qu'on peut aussi entendre chez Ellipse) a en effet pondu un album de qualité, efficace et énervé.

Après avoir proposé des vidéos pour "Pretend" et "Storm Surge", le combo a publié un clip pour "Otherside" aux airs de survival horror à la sauce The Walking Dead. Et si vous avez l'impression qu'il y a comme un air de famille entre l'héroïne de cette vidéo et Claire, vous avez tout bon : il s'agit en fait de sa petite sœur.

We're like two-facedWe're like two-faced 
Dark side, takes you away, from the light 
Constant fight for survival / Constant fight for survival 
Learn to walk on a razor’s edge 

We've pictured a former life / Moments when night turned everyone 
Embracing death, broken bones / Singing the song of darkness


We're like two-faced / We're like two-faced 
Dark side, takes you away, from the light 
Constant fight for survival / Constant fight for survival 
Learn to walk on a razor’s edge / Learn to walk on a razor’s edge 

I will reject my phantoms / I will confront my fears
I will reject my phantoms / Seeing the upside down of the world
I will confront my fears / Seeing the upside down of the world

28/04/2018

[Live Report] K-Nardage Assaut #2 Jour 2 (Le Café Charbon - Nevers)

Comme on dit dans l'jargon : on prend les mêmes et on r'commence ! On pourrait aussi rappeler qu'on "ne change pas une équipe qui gagne", mais ça s'appelle se répéter. Quelle joie, donc, de retrouver K-Nardage Asso et Le Café Charbon, ces deux entités neversoises sans qui on aurait bien du mal à passer des soirées dans les conditions qu'on connaît : une team organisatrice aux petits oignons, une bande de bénévoles toujours au top et un public plein de bonne humeur et de bienveillance. Et que dire des groupes programmés pour l'événement ? La crème de la crème, s'il était besoin de le rappeler. La cerise sur ce gâteau du bonheur ? Des conditions météorologiques idéales - voire même carrément optimales - avec un soleil au beau fixe et des températures estivales pour cette soirée d'avril 2018, soit moins d'un an après une première édition 2017 qui était déjà de haute volée.

Pour 2018, la programmation est tout aussi qualiteuse et propose une tripotée de groupes aux origines diverses et évoluant dans des styles parfois éloignés mais toujours affiliés au genre Punk Hardcore. The place to be pour n'importe quel aficionado, s'il était besoin - une fois de plus - de le rappeler. Cette fois, pas de "Jour 1" : on peut pas être partout à la fois. Mais il paraît que c'était fort plaisant si on en croit quelques vidéos, dont une où on peut admirer la légendaire "chenille neversoise" lors du set des américains de Get Dead. Que du bonheur, on vous dit !

Mais revenons à nos moutons et à ce qui nous intéresse : cette seconde soirée du festival qui avait lieu le samedi 21 avril 2018. Le soleil commence tranquillement à rejoindre l'horizon mais il fait encore chaud et la bière coule déjà à flot tandis que le concours de beer-pong voit sa première manche se dérouler pendant que certains profitent de la piscine. C'est aux toulousains de Woodwork que revient la (lourde) tâche d'ouvrir les festivités, un travail pas toujours des plus agréables puisqu'on sait que le public est encore trop sobre lorsqu'il n'est pas tout simplement encore en train de dîner, et donc de ne pas assister au show. De ce fait, la salle est encore loin d'être pleine mais la bande ne se laissera pas démonter pour autant. Woodwork, c'est l'amour brut du Hardcore des années 90's, sans trop de fioritures et avec un tempo relativement lent. Woodwork, c'est aussi un engagement complet qui transparaît dans les textes avec une base politique forte et qui s'attaque à énormément de problèmes contemporains (ou plus anciens) comme l'égalité des sexes ("Unlearn"), l'Holocauste ("From The T-4") ou encore le "carnisme" ("Legacy"), entre autres. Tant de sujets parfois difficiles à aborder mais qu'il est encore nécessaire de mettre sur la table aujourd'hui. Les toulousains ont donc beaucoup de choses à dire et c'est un vrai plaisir de retrouver leur musique en téléchargement libre sur BandCamp. Mais ce qui est encore plus plaisant, c'est de constater que les textes de chaque morceaux sont accompagnés d'un ou plusieurs paragraphes explicatifs. Sur scène, Nico n'hésite d'ailleurs pas à prendre le temps de lâcher quelques mots avant chaque titre pour expliquer le sujet que celui-ci traite. Notons d'ailleurs qu'il n'y a pas (ou très peu) de gang vocals chez Woodwork, ce qui peut faire penser à des groupes comme Defeater, à l'écoute, notamment sur certains passages (le final sur "Emancipation" par-exemple). En tout cas, c'est vocalement très solide en live, les instruments sont en place et l'espace scénique est exploité : il n'y franchement rien à redire sur la performance. Il ne manque réellement plus à Woodwork qu'à se forger une fan-base solide capable de reprendre ses textes lors de ses prestations scéniques. Car, il faut l'admettre, les toulousains ont souffert ce soir-là d'une salle encore trop peu remplie et d'un public un peu trop timide malgré la solidité des riffs et la ferveur palpable sur scène. Même si le groupe aurait pu davantage tenter de pousser les gens à se rapprocher de la scène, on sent que le principal ici était surtout de délivrer une musique porteuse d'un message, le reste n'était que secondaire finalement. On espère donc les voir revenir prochainement, peut-être pas en première partie de soirée.



Le temps de l'entracte et de la seconde manche du beer-pong pour souffler un coup et nous voilà repartis pour l'intérieur du Charbon en compagnie cette fois des bretons de Stinky emmenés par Claire au micro. Cela peut paraître anodin mais quand on a (seulement !) découvert un groupe comme ça avec la sortie de l'album From Dead-End Street en octobre 2017 mais qu'on a cependant ruiné les recueils proposés par Ellipse - groupe de Métal/Métalcore de Nantes où Claire évolue aussi au chant -, bah ça fait quand même quelque chose de la voir sur scène ! Puis bon, voir une femme emmener un groupe de Hardcore, c'est quand même un truc particulier. Autant dire que la fosse trépigne déjà un peu plus et que le set semble attendu. Claire est en ébullition et soudainement, ça démarre, tout en puissance. On est bien loin de Woodwork et ça envoie rapidement la sauce, comme si Claire avait bien compris qu'il fallait chauffer à blanc cette salle encore bien trop timide à son goût. Et ça marche ! Il ne faut que quelques morceaux et un ou deux appels de sa part pour que le devant de la fosse se remplisse et commence à s'exciter. La salle entre de ce fait rapidement en ébullition et le set se déroule avec une énergie rare et qui fait plaisir à voir ! Le groupe en profite évidemment pour enchaîner les titres de son dernier album (en écoute intégrale sur BandCamp et Youtube) mais n'hésite pas à taper dans certains de ses tubes plus anciens. Sur scène, ça bouge beaucoup, ça occupe l'espace comme il faut et ça en impose. Seb, à la guitare, assure la seconde voix avec une impressionnante justesse, tout comme sur le disque, ce qui permet à Claire d'assurer le spectacle. Que dire ? C'est tout simplement le pied. Voir les bretons sur scène est un plaisir que le public sait reconnaître à sa juste valeur. La scène sera d'ailleurs envahie, ce qui est plutôt considéré comme un beau remerciement aux musiciens de la part d'une fosse. Bref, Stinky ne s'est pas déplacé jusqu'à Nevers pour enfiler des perles et, comme chacun sait, les bretons sont des gens chaleureux, chose que les membres du groupe ont su démontrer en échangeant avec les spectateurs durant le reste de la soirée. Notons que le merch (tous les produits sont disponibles via BandCamp) est proposé à des prix plus qu'abordables, ce qui en fait un argument imparable pour supporter la bande et sa musique. Une chose est sûre : il ne faut pas hésiter une seule seconde si l'occasion de voir le groupe sur scène se présente à nouveau !



Troisième manche de beer pong et on commence vraiment à sentir que ça se détend dans l'assemblée. On ne peut que prédire une bonne suite des événements, dans la joie et la bonne humeur. Et quoi de mieux pour se mettre à l'aise qu'enchaîner avec les "locaux" de Hightower. Plus besoin de présenter les gaillards qui sont au Café Charbon comme à la maison. En 2016, d'ailleurs, on avait pu les apprécier lors du show proposé avec Landmvrks et ROTNS où ils avaient présenté leur nouveau chanteur Attila. Alors bon, évidemment, sans surprise, c'est la fête au village dans la fosse et tout le monde a bien révisé ses textes pour participer au set et reprendre en chœurs les morceaux. Il faut souligner que ça joue vite, plus vite que sur le disque, et que cela ne ménage pas Romain qui, derrière ses fûts, s'en sort malgré tout comme un champion. Impressionnant par son jeu et sa justesse (comme le témoigne une vidéo prise ce soir-là pendant "Lov' Pyramids"), il faut bien admettre que c'est un régal de voir le gaillard défoncer son kit. Y a pas grand chose qui déborde, tout est en place et ça bouge pas mal sur scène : tout ce qu'on demande à un set de Punk Rock, finalement. Comme on passe toujours un bon moment avec Hightower, nul besoin de tergiverser : c'était fun, c'était frais et le public a apprécié. Ils reviennent quand ils veulent au bercail, mais ça, ils le savent très bien. Si ce n'est pas encore fait, allez jeter une oreille sur Club Dragon, le dernier album du groupe paru en septembre 2017 : ce dernier est en écoute intégrale sur BandCamp ainsi que sur Youtube. Ce qui n'empêche d'ailleurs pas de se repasser le premier album Sure. Fine. Whatever. par la même occasion. 



Changement d'ambiance pour la suite avec les (jeunes) espagnols de Meltdown. La bande, arrivée un peu plus tôt dans la soirée et confinée dans sa Ford Fusion, est loin d'être inconnue à Nevers et a évidemment été accueillie chaleureusement. En effet, les gaillards étaient venus donner un concert en décembre 2016 entre les murs du Pac des Ouches où leur bassiste s'était cassé un doigt, ce qui lui avait valu un petit tour aux urgences du centre hospitalier. Il semble donc évident que la cité ducale leur aura laissé des souvenirs impérissables. Il fallait donc en faire de même pour que cette soirée les marque de la même façon. Avec leurs gueules d'anges, les hispaniques cachent bien leur jeu et délivrent une musique puissante, voire carrément bourrine pour les non initiés. Sur la scène, ça bouge dans tous les sens, ça saute partout et les mecs sont littéralement habités par leur musique. Julen et Pablo, respectivement au chant et à la basse, sont certainement les plus excités : ils n'hésitent pas à haranguer la fosse pour que celle-ci laisse exploser son énergie. Putain, quelle claque ! Bien qu'au niveau des lumières, le set soit plutôt très sombre (sans doute un drame pour les photographes), l'ensemble est d'une force sans nom et les gars se déchaînent. Les instruments sont en place, les riffs sont ravageurs et la voix impressionnante : cocktail gagnant pour retourner une fosse ! Il y a la fougue, l'énergie et la folie qui s'expriment tout au long du set et ça fait tout simplement plaisir à voir. Meltdown semble être bien parti pour décrocher la reconnaissance qu'il mérite et sans aucun doute détrôner certaines formations aujourd'hui vieillissantes et tournant en rond. Il fût un temps où des groupes comme Code Orange Kids (désormais rebaptisé Code Orange) faisaient office de curiosités, voire même de bêtes de foire sur la scène Hardcore avec une approche Sludge glauque et des sonorités électroniques. Avec la sortie de l'album Forever en début d'année 2017, le groupe américain a vu son rayonnement exploser en faisant les premières parties de grands noms internationaux comme System Of A Down. On ne peut qu'espérer le même scénario pour les espagnols. Il semble que ne pas miser sur Meltdown dès maintenant serait une erreur tant le potentiel est énorme. Il y a donc fort à parier que le quintet se retrouva prochainement à l'affiche de grands festivals et remplira des salles bien plus imposantes. On ne peut donc que s'estimer heureux de les avoir ce soir à Nevers, rien que pour nous. Et on espère tout simplement les revoir passer dès que possible. C'est le coup de cœur de la soirée et sans nul doute la plus grosse branlée de ce festival. Chacun des membres du groupe aura d'ailleurs droit à son slam personnel en clôture du set sous les ovations et applaudissements du public. La meilleure façon de les remercier de nous avoir fait l'honneur d'être revenus à Nevers.



Arrive le dernier set pour clôturer la soirée et on termine en "douceur" avec les légendes de Burning Heads. Certains les ont déjà vu cinq, dix, peut-être même quinze ou vingt fois sur scène mais le plaisir est toujours intact. Les gars ne sont plus tout jeunes mais même après plus de trente années d'existence, le groupe a toujours une pêche d'enfer et arrive encore à communiquer son énergie débordante. C'en est même grisant : est-ce qu'on aura autant la patate quand on aura le même âge ? Pas si sûr... Avec ses morceaux courts, à la manière d'une coup de pied aux fesses pour se remuer, la bande enchaîne à la vitesse de la lumière et les mecs se donnent à fond, avec un sourire jusqu'aux oreilles. Putain mais qu'est-ce que ça fait plaisir à voir ! Rien ne semble blaser ces gars-là, preuve que la musique est plus qu'un métier ou une simple activité artistique : c'est une passion. Et les Burning Heads semblent avoir encore beaucoup de choses à dire et de messages à faire passer, même si le dernier album en date, Choose Your Trap, date de 2014. Les petites vannes, petits clins d’œil et autres revendications politiques ou sociales vont bon train entre chaque morceau. Comme si les textes étaient intemporels dans le Punk/Hardcore. Peut-être le signe que rien ne s'est vraiment arrangé au cours de ces trente dernières années dans nos sociétés... Le set défile, les morceaux s'enchaînent mais les mecs ne lâchent rien et joueront... plus d'une heure et demie ? Difficile de se rappeler avec l'alcool et la notion du temps parfois compliquée à gérer dans ce genre de soirée. En tout cas, c'est dantesque et impressionnant comme ces mecs ont la santé ! En un mot : le respect. Rien à ajouter.


Concluons rapidement : le K-Nardage Assaut, pour sa seconde édition, a fait les choses en grand. Avec une programmation tout aussi variée que l'an passé mais avec, peut-être, des groupes à la renommée un peu plus grande, le plaisir n'en a été que plus grand. On ne pouvait pas espérer de conditions météo plus adéquates pour un mois d'avril et cette ambiance estivale n'y est pas pour rien quant au plaisir pris ce weekend-là. Un grand merci à Romain, comme toujours, et à K-Nardage Asso pour l'organisation et la programmation d'un tel événement. Un grand merci aussi au Café Charbon et à son équipe de bénévoles d'accueillir tout ce petit monde dans la joie et la bonne humeur, avec le sourire et la bienveillance qu'on leur (re)connaît. Un grand merci aussi aux groupes de répondre "présent" et de venir jusqu'à Nevers (notamment les américains de Get Dead et les espagnols de Meltdown) pour se produire sur scène devant des spectateurs peut-être pas aussi nombreux que dans une grande ville mais qui savent quand même recevoir et apprécier la musique et les artistes à leurs justes valeurs. Enfin, merci tout particulièrement à Claire et Titouan pour les quelques mots échangés et la patience accordée à mon état d'ébriété. Un coucou aux gens croisés et rencontrés pendant la soirée, aux balles de peer-pong échangées et aux roteuses partagées. C'était top et c'est pour ce genre de soirée qu'on ne regrette pas d'être revenu habiter sur Nevers.

27/04/2018

[Vidéo] Shaka Ponk : "Smells Like Teen Spirit"

L'exercice de la "cover" est un exercice périlleux et ça, on le sait depuis qu'un paquet de morceaux cultes ont été massacrés. S'attaquer au morceau le plus connu de Nirvana est un choix casse-gueule, qui plus est quand on est un groupe français et qu'on s'appelle Shaka Ponk.

Après avoir présenté sa version du titre emblématique de la bande autrefois emmenée par feu Kurt Cobain lors d'un Live à l'occasion des 25 ans de l'émission Taratata, Shaka Ponk a donc décidé de publier un clip pour cette même reprise. Le tout est évidemment réalisé à base d'incrustations des membres du groupe sur fond d'animations 3D devenues depuis longtemps la marque de fabrique et l'identité visuelle du combo.

Musicalement, Shaka Ponk s'en sort plutôt bien avec un titre remanié à grands renforts de production, ajoutant ça et là des accompagnements orchestraux qui donnent une dimension épique au titre grunge de Nirvana. Du coup, l'exercice de la cover est plutôt réussi dans le sens où le groupe arrive à y injecter sa propre identité. Malgré ça, les fans respectifs de Nirvana et de Shaka Ponk n'ont pas fini de s'étriper sur le sujet...

Enfin, visuellement, c'est un peu plus discutable tant le résultat final est une sorte de pot pourri où on retrouve énormément de choses - parfois sans réel sens ou justification -, notamment le visuel du dernier album de Shaka Ponk, The Evol, en version animée. Du coup, ce clip fait à la fois office de nouvelle production visuelle pour la bande et aussi de bon gros coup de pub pour ce dernier effort paru en novembre 2017, cette reprise n'apparaissant d'ailleurs pas sur sa tracklist. On pourra au moins admettre que les millenials ayant été davantage habitués à écouter du Shaka Ponk que du Nirvana ces dix dernières années pourront peut-être avoir l'envie subite de se (re)plonger dans la discographie du groupe de Kurt Cobain grâce à cette reprise.

26/04/2018

[Vidéo] DispersE : "Kites" (Paroles / Lyrics)

DispersE, c'est le groupe/projet qui rassemble des musiciens d'horizons différents tels que Mike Malyan (anciennement chez Monuments) ou encore le guitariste polonais Jakub Zytecki (qui a sorti son dernier EP Ladder Head (en écoute intégrale sur BandCamp) le 15 décembre 2017.

Avec un univers onirique, un rock progressif scintillant et un style qui n'est pas sans rappeler celui de David Maxim Micic, DispersE a sorti son album Foreword en février 2017 via Season Of Mist (en écoute intégrale sur BandCamp). "Kites", morceau poétique et planant, clôture le disque avec une certaine légèreté et son lot de tristesse servis par cette vidéo tournée à la fin de l'hiver.

Still a headache
From last night
It was valid to escape
It's not so comfy to go back

With the water
And the air in my lungs
I can make it through
I'm seeing people rushing to the moon
But I just wanna walk and watch

I'm seeing people rushing to the moon
But I just wanna walk and watch
The hearts in hover
While skies decay

25/04/2018

[Vidéo] Lòdz : "The Sound Of Deceit" (Paroles / Lyrics)

C'était peut-être le morceau le plus intéressant et l'un des plus beaux présentés sur le second album de Lòdz paru en 2017 : "The Sound Of Deceit" a désormais sa vidéo.

Les lyonnais qui ont sorti Time Doesn't Heal Anything au mois de mars 2017 (voir chronique / écouter sur BandCamp) ont profité de l'occasion pour présenter leur nouveau bassiste en la personne de Julien. Cette vidéo, qui n'a pas été scénarisée à la manière du clip pour le morceau éponyme, présente le quatuor jouant sa musique au milieu des bois, comme un écho au design du packaging du disque. Encore une façon de témoigner l'amour porté à cette nature, à la bois belle, poétique et intrigante.

Now the rain will fall… a shield of transparence for you A gentle trauma before the void, your beliefs scatter out of you Your promise too The cold sun unfolds your silent faults So long we can’t find the ones we are So long we can’t expect revenge We don’t know the coward who sleeps in us So long we can’t expect to change Now the wind sweeps the floor, a shield of dust and ashes for you A gentle trauma before the unknown, your beliefs scatter out of you Your conscience too The cold sun unfolds your silent faults I can reveal the names, bring all the evidence Yet I am the one who gave the murder weapon Now all is lost, the good the bad / Icons we pray are covered by sand Oaths we made belong to past / And hopes we shared that made us shine Now All is lost All is lost… Can’t you see ? It’s lost All is lost… Can’t you see ? It’s lost Your image is burning as like the end is near The bitter memory will soon leave my flesh You destroyed the light, the last feeling that could bring us away, now surrounded by cold blurred lines You spoiled my child drawings with a grey line Just one breath … sounding like a deceit Sorry Father for I have sinned by odium I lost myself in passion and hate

24/04/2018

[Vidéo] Nigel Stanford : "One Hundred Hunters" (A Visit From The Moon)

Prenez des images d'archives de la N.A.S.A. ou de l'U.S. Army et incrustez-y un étrange objet monumental et sphérique et vous obtenez une étrange vidéo qui pourrait très bien alimenter une nouvelle théorie du complot.

Nigel John Stanford a sorti son album Automatica le 15 septembre 2017 et a marqué les esprits grâce à des vidéos à l'ingéniosité et à l'inventivité sans pareil pour, notamment, le titre éponyme de cet album mais aussi avec le clip de "Cymatics" en 2014. Cette fois, pas de machines jouant d'un instrument mais un montage où la narration et les images sont dignes d'un film de science-fiction.

n.b. : Nigel Stanford a sorti une lyrics video pour le titre "Icarus" en collaboration avec la chanteuse Elizaveta une semaine après la sortie de ce clip.

19/04/2018

[Vidéo] Skindred : "That's My Jam" (Paroles / Lyrics)

Les britanniques de Skindred ont sorti leur nouvel album Big Tings le 27 avril 2018 chez Napalm Records. On avait d'abord eu droit, courant février, à un clip pour "Machine", puis à une lyrics video courant mars pour le morceau qui donne son nom à l'album. La direction musicale prise par le groupe n'avait pas manqué de faire grincer des dents certains fans de la bande emmenée par Benji Webbe depuis ses débuts en 1998.

Pour "That's My Jam", on a droit à une vidéo bien fun et bien barrée où on découvre un chat humanoïde s'adonnant à des activités nocturnes diverses et variées. Voilà un clip qui aide à faire passer la pilule et à encaisser sans aucun problème un morceau, certes basique, mais néanmoins catchy. Un clip tout simplement réussi.

Every time that I get around ya / Something takes a hold of my soul
Staring me up until I can't get enough / When you move it makes my sweat turn cold


'Cause you're a freak for the rhythm, slave to the dance
And now I've got you in the palm of my hand
Get all dramatic, erratic, your moves are automatic
You're a freak for the rhythm, slave to the dance
THAT'S MY JAM !

Every time that I get around ya / Something takes a hold of my mind
Three seconds time, I'm 'bout to redline, singing
Ooh, yeah you shake it so fine
'Cause when you move it slow, my bones start shaking
You move it slow, I can't stop

You're a freak for the rhythm, slave to the dance
I've got you in the palm of my hand
'Cause you're a freak for the rhythm, slave to the dance
But you're a freak for the rhythm, slave to the dance

You know I love the way all the girls let them shake it up
Cyaan with men, only gyal, then make it up

I love strong, I make way long, long, long it up
Drop the rhythm and the gyal them give it up
Confidence from dusk till dawn
Lock me door and turn the lights on
Excellence from the day that me born
Now I'm calling out by morning
Pour your sugar all over me
Whine that body, take you home with me
Feels so good you've got to raise your hands
You're a freak for the rhythm, slave to the dance


Every time that I get around ya / Something takes a hold of my soul
Staring me up until I can't get enough / When you move it makes my sweat turn cold

18/04/2018

[Vidéo] Nova Rockafeller (AMPT 2018) : "Boy Killin"

Si on avait pu voir Nova Rockafeller grattouiller une guitare dans la vidéo de "Rejects" aux côtés de Tom McDonald pour leur projet commun GFBF, il était plutôt difficile d'anticiper le fait que la rappeuse américaine allait produire un EP complet de Rap et Rock alternatif.

C'est donc sous le nom de AMPT que Nova a publié un recueil de huit titres uniquement disponible dans un format cassette et accompagné d'un magasine de vingt pages (en vente via son site/ blog personnel), tout ça en autoproduction.

17/04/2018

[Vidéo] Royal Coda : "Breathe Correct"

Le premier album de Royal Coda se profile à l'horizon et sortira le 27 avril 2018 - autant dire très bientôt - chez Blue Swan Records.

Pour "Breathe Correct", on a droit à un diaporama tout aussi énigmatique que celui proposé pour "Anything To Save", avec des photos de voyage datant, pour certaines, de plusieurs dizaines d'années. Même si ce troisième extrait de l'album est plus simpliste musicalement parlant, on pourra tout de même reconnaître la performance vocale de Kurt Travis (Dance Gavin Dance), le bonhomme étant pourtant peu habitué à ce style de chant davantage orienté Pop. N'hésitez pas à poser une oreille sur le second extrait de l'album, "Cut Me Under", présenté fin mars.

16/04/2018

[Vidéo] Man With A Mission : "Take Me Under" (Paroles / Lyrics)

Les japonais de Man With A Mission sont plutôt difficiles à oublier, notamment à cause de leurs têtes de loups cachant le visage de chacun des membres du groupe. Mais il ne faut pas oublier les clips pondus par le groupe de Rock alternatif / Pop-Punk-Electro originaire de Shibuya.

Cette fois, le combo se présente combattant des hommes-cochons dans une vidéo aux décors et scènes de combats qui ne sont pas sans rappeler toute la culture cinématographique, des arts martiaux et des mangas nippons. Coloré et un poil "WTF", ce clip pour "Take Me Under" s'avère être aussi agréable à regarder que le morceau est catchy où des textes en anglais côtoient quelques passages en japonais. Ce morceau est extrait de Chasing The Horizon, le prochain album du groupe qui sortira au Japon le 6 juin 2018, puis le 10 août au format physique partout dans le monde.


I'm so addicted to this tiny world of my own
Stuck in my cage and so abused to the bone

That was predicted too. See how they panic so good
Fed up with everything being out of order
I hear the morning love affairs
Wake me when it's over 目を覚まさせて
Just like your God has sentenced time

逆生して見せよ 終焉の浸透
Take me under, take me down with you
断ち切った想いを そうね Just take me under
Why don't you take me down with you


So you're addicted too 抜け出せぬまま
Fed up with everything 'cause you're just out of order
I see the floating worlds collide
Wake me when it's over 今際の日まで
生まれ変わるのさ

逆生してリビドー まやかしよ
Take me under, take me down with you
消し去った記憶と そうね Just take me under
Why don't you take me down with you

So take me down with you / 'Cause I'll sing here with you
A fragile song
So hope it's closer, hope it's somewhere / When it's over, hope we don't care
I'll be there to bear when it comes true

So take me down with you
We're born in fire, we ride again
そう Yes God, Just take me under!
Won't you take me down with you

15/04/2018

[Vidéo] Papa Roach : "None Of The Above" (Paroles / Lyrics)

Ils ne sont plus très jeunes mais ils sont encore là, les gaillards de Papa Roach. Même si on est désormais assez loin de titres comme "Blood Brothers" ou "Broken Home", le groupe américain (comme pas mal d'autres ayant débuté au milieu des années 90s) a fait évoluer sa musique et a sorti Crooked Teeth en 2017, son neuvième album studio (si on prend en compte Old Friends From Young Years paru en 1997).

Avec une production moderne et quelques accents Pop et Electro, ce dernier effort a plutôt été bien reçu par les fans et s'écoute dans son intégralité sur Youtube. "None Of The Above" profite d'une vidéo tournée entre les murs d'un château médiéval en compagnie d'une troupe de danseurs, un choix qui fait plutôt sens à la lecture des textes de ce titre.

Everybody's fucked up off the beat
The words are in our mouths, but we don't speak
Boarded up the windows in the house
Another generation bleeding out

Don't want no part of this, none of the above
I don't want no part of this, none of the above
I don't want no

Take me to church
Cause I've been blessed with a curse
I arrived in a limo and I left in a hearse
They're speaking in tongues
Feels like we're coming undone
Don't want no part of this, none of the above


(N.O.N.E. of the A.B.O.V.E.)

Blocking out the static in our heads
We are still alive and playing dead
We don't need a reason for our doubts
Another generation screaming out

Don't want no part of this, none of the above
None of the above

14/04/2018

[Vidéo] Breaking Benjamin : "Torn In Two" (Paroles / Lyrics)

Breaking Benjamin a présenté son nouvel album Ember le 13 avril 2018 (presque trois ans après le sympathique Dark Before Dawn) et pour accompagner cette sortie, le groupe emmené par Benjamin Burnley a publié un nouveau clip pour "Torn In Two".

Dans cette nouvelle vidéo qui fait directement suite au clip de "Red Cold River" présenté dès janvier 2018, on retrouve le personnage central ayant vendu son âme pour retrouver le meurtrier de sa fille sombrer dans les limbes et tenter désespérément de rejoindre cette dernière... La morale ? La vengeance se paie au prix cher ! Des vidéos au concept sériel qui, on l'espère, auront droit à une suite avec un autre morceau de l'album.

Is this the way it's gotta be ? / Ignite the fire inside of me
Embrace the life of tragedy / A tide of war and broken dreams

I am torn in two... / Hold on, hold on, we're barely alive
I am faded through... / Hold on, hold on, the fallen arise
I will fight this world for you / And let the dawn of love survive
Broken, I crawl back to life


Is this the fate we fall between ? / Deface the life inside of me
Drain the heart with atrophy / And take away the remedy

Hold on / Rise !

13/04/2018

[Vidéo] Landmvrks : "Scars" feat. Florestan Durand (Paroles / Lyrics)

Le prochain album de Landmvrks semble se profiler à l'horizon : après une signature chez Arising Empire et la sortie de "Fantasy" au mois de septembre 2017, le groupe de sudistes qui n'est désormais plus qu'un quatuor présente en ce début d'année 2018 un nouveau titre que voilà.

Les gaillards sont fidèles à leur identité sonore présentée avec l'album Hollow paru en mai 2016 et approfondissent ici leur sujet avec toujours cette alternance entre refrains aériens et couplets ultra-nerveux. Pour "Scars", Landmvrks a aussi invité Florestan Durand de chez Novelists pour poser un solo dont lui seul a le secret. Fort sympa !

Scars are aching, storming my veins I'm not afraid of the voices in my head Everyday it will come rush back It won't save you from the misery you hold tight I can feel it in my chest / I no longer regret I've been waiting for something for all this time I know what you got undercover / There's lies around the corner Everything is so fake I just wanna leave it Cause I'm feeling oppressed and I can't stand it any longer Cause i can't feel any breath on my face I'm so afraid of what's coming up next Don't cover up your skin I know you well Your scars mean more than anything I'm drowning in so deep Waves crashing down on me I'm watching you breathing in She is heartbreaking, holding my hands Don't run away I won't follow you again And i'm afraid we've been lost in the dark You know exactly all the words that hurt the most We're living in your fears, we're faking it Show me your scars, it means much more to me Wake me up from this dream

12/04/2018

[Vidéo] Orelsan : "La Pluie" feat. Stromae

"La Pluie" aurait pu être considéré comme l'un des titres les plus anodins du dernier album d'Orelsan, La Fête Est Finie, sorti le 20 octobre 2017. Sauf que celui-ci a été produit, composé et en partie écrit par Stromae, ce dernier posant sa voix sur le refrain du morceau.

Ce nouveau clip sort un peu plus d'un mois seulement après la folle vidéo pour "Défaite De Famille" et si on savait que la pluie inspirait beaucoup Orelsan, difficile d'imaginer ce que le gaillard pourrait proposer pour mettre des images sur ce morceau. Une fois de plus, on n'est pas déçu : poétique et original, il propose diverses scénettes réussies comme l'inondation d'un rayon de supermarché ou encore une rue pavée de parapluies, le tout servi par une jolie photographie signée Paul, Luc & Martin. Propre.

11/04/2018

[EP] Death Of A Nation : "Death Of A Nation"

Artiste : Death Of A Nation
EP : Death Of A Nation
Sortie : 2018
Genre : Punk Hardcore mélodique, Post-Hardcore
Label : No Sleep Records
♥♥♥♥(♥)
Écouter l'EP sur BandCamp <

De qui on parle ? Si Death Of A Nation peut se targuer d'être un groupe, on peut même peut-être aller jusqu'à considérer la bande comme un collectif. Formé par cinq musiciens dont Sean "Quinn" Murphy (ancien chanteur de Verse), Jason Maas et Andrew Reitz, respectivement anciens guitariste (2008-2015) et batteur (2008-2011) de Defeater, Death Of A Nation puise sa force et son identité principalement dans la musique des groupes d'origine de ses membres. On y retrouve aussi ce qui fait la puissance de cette scène Hardcore engagée employant la musique comme vecteur d'information pour faire passer un message fort, généralement social et politique. Et quoi de mieux que l'année 2018 et l'Amérique de Trump pour inspirer un tel projet musical, aiguiser les riffs et balancer des textes dénonciateurs et revendicateurs percutants comme des coups de poings ? Tout ça, évidemment, avec la même hargne que lorsque Sean balançait "...they'll never silence me as long as I can breathe !" à l'époque de Verse ("The New Fury").

Contexte et témoignage. Paru chez No Sleep Records, ce n'est pas un hasard si ce quatre titres a été publié au début du mois de mars 2018. Il semblerait même que ces morceaux étaient depuis quelques temps dans les tuyaux puisque les membres du groupe reconnaissent eux-même que "c'était le bon moment pour les mettre en écoute" du fait des événements ayant agité les Etats-Unis quelques semaines avant cette sortie (notamment la fusillade de Parkland). Le projet tire aussi sa force du travail effectué en amont de la composition des titres de cet EP : les membres de Death Of A Nation sont en effet allés interviewer différentes associations et autres activistes engagés dans des organisations locales dédiées à la jeunesse de la ville de Providence. Le condensé de ces témoignages donne une autre vision de cette jeunesse trop souvent délaissée et pouvant facilement se laisser aller à des violences ou à une perdition sociale. Le groupe révèle ainsi que beaucoup de gens continuent d'accorder du temps à cette jeunesse pour lui éviter le pire et que ces personnes sont bien trop souvent mises en retrait de l'actualité, notamment dans un contexte politique ne mettant pas du tout ces associations en valeur. C'est ainsi que Death Of A Nation a décidé de mettre sous le feu des projecteurs une association comme PrYSM grâce à ce quatre titres.

Cocktail explosif. On s'en doute, ce projet musical n'a pas vocation à dépeindre un monde où tout est beau et où tout tourne rond, bien au contraire. Depuis l'élection de Trump, le clivage social s'est prononcé aux Etats-Unis et dans ce contexte, en plus des observations faites par le groupe dans les rues de Providence, Death Of A Nation a voulu se faire l'écho d'un environnement associatif qui se débat et oeuvre au nom de ceux à qui on ne donne pas la parole. Le résultat est donc cet EP de quatre titres, tout aussi charmant qu'il est énervé. Rien que les titres des morceaux suffisent pour comprendre qu'il est ici question de colère, de rage, de revendications et d'un gros middle finger envoyé à ceux qui gouvernent le pays. Musicalement, on retrouve cette batterie aux influences Jazz et au style incomparable ayant en partie fait l'intérêt et la renommée du Hardcore de Defeater (réécouter "Bite And Sting" par-exemple) et toute la verve et la puissance vocale de Sean Murphy : un vrai régal pour les oreilles, mais aussi pour l'esprit. Car c'est aussi dans les textes que toute l'émotion, la ferveur et la colère transparaissent avec une sincérité propre au genre Hardcore. On notera aussi cette touche Post où les instruments laissent le champ libre à la voix pour s'exprimer, évitant le déchaînement bruyant et gratuit souvent trop précipité dans le genre. Ainsi, on prend une véritable leçon de "calme avant la tempête" avec "Don't Speak For Me" qui ouvre l'EP d'une façon magistrale. L'image d'une société en ébullition et proche de l'explosion est retranscrite d'une belle façon qui permet de se laisser imprégner par les textes et ressentir toute cette colère enfouie. Que dire aussi de cette voix féminine qui s'invite sur "Metaphors Of Murders" pour clôturer l'EP - évidemment trop court - offrant une douceur et une beauté qui contrastent avec la voix hurlée de Murphy ? Tout est finement pensé, composé avec brio et permet d'offrir un Hardcore d'une qualité rarement entendue ces dernières années. Tout cela ne peut créer qu'une seule envie : se repasser des albums comme Travels et Aggression, en boucle, encore et encore et surtout espérer que Death Of A Nation continuera de produire de la musique.

L'engagement. Beaucoup de choses viennent à l'esprit en écoutant cet EP et en prenant conscience de sa véritable intention et le travail effectué autour du projet. Comment ne pas repenser à l'engagement des mecs de System Of A Down lors des manifestations pour la paix et contre la politique de G.W. Bush en 2003 dans la vidéo pour "Boom" ? Comment ne pas repenser à tout le travail musical fourni par Rage Against The Machine et les textes dénonciateurs de Zack De La Rocha au fil de la discographie du groupe ? On peut aussi penser à un groupe comme Flobots qui a toujours pris position en faveur d'associations, employant souvent un ton révolutionnaire et ayant servi un premier album incroyable en 2007 avec Fight With Tools. Le militantisme musical ne date donc pas d'hier et on peut souligner qu'il est assez développé au pays de l'Oncle Sam. C'est dans cette démarche qu'on pourrait qualifier de "totale" que les membres de Death Of A Nation ont décidé de reverser l'intégralité des revenus générés par la vente de cet EP à l'association PrYSM. Difficile de ne pas respecter cette démarche... et de ne pas mettre la main à la poche pour investir dans les quatre dollars demandés sur BandCamp pour acquérir ces quatre morceaux.

La qualité. Que dire de plus à part qu'on a simplement envie de voir Death Of A Nation continuer son militantisme musical en développant le projet pour nous offrir d'autres titres du même niveau que ceux présentés sur cet EP ? On tient là un mélange parfait de ce que des groupes comme Defeater et Verse sont (ou ont été) capables de faire et on en redemande !

n.b. : Retrouvez les textes de l'EP via un post Facebook par Death Of A Nation en cliquant sur ce lien.