30/01/2013

[Album] Lazlo Bane : "11 Transistor"

Artiste : Lazlo Bane
Album : 11 Transistor
Premier Album
Sortie : 1997
Genres : Rock Alternatif, Rock Indépendant
Label : Almo Sounds
Morceaux à écouter : I'll Do Everything, View From The Pavement, Overkill
♥♥
> Ecouter l'album sur Grooveshark <

Ce n'est un secret pour personne, la plupart des gens qui connaissent Lazlo Bane ont découvert le groupe grâce au générique de la (super géniale) série Scrubs avec le morceau "I'm No Superman". Malheureusement, ce dernier ne se trouve pas sur cet album mais comme j'aime bien débuter la découverte d'un groupe ou d'un artiste en me tapant sa discographie dans l'ordre chronologique, voilà donc le premier album de Lazlo Bane, groupe formé en 1995 dans les environs de Santa Monica suite aux efforts de Chad Fischer, ce dernier composant et écrivant la plupart des titres du groupe.

Un premier album qui, après une première écoute, me rappelle étrangement Eels (album "Beautiful Freak") : une identité assez forte, notamment musicalement bien qu'il n'y ait rien de sorcier dans ce Rock indé et surtout un truc assez loufoque dans l'ensemble. Aucune idée précise sur la provenance de ce ressenti mais ce sont aussi bien la voix de Fischer (dont le chant varie d'un titre à l'autre), l'emploi d'instruments comme l'harmonica ("Last Black Jelly Bean") ou même tout simplement les accords et mélodies ("1975").

Il faut d'ailleurs bien reconnaître que cet album est musicalement assez rire : la guitare sèche côtoie la guitare électrique pondant quelques solos assez sympas et ne lésinant pas sur les effets, sans oublier une certaine épaisseur en trame de fond avec une six cordes bien plus grasse, voire même "sale" dans la distorsion. Pour le reste, Lazlo Bane mérite son étiquette de Rock indé, se permettant de puiser dans différents genre se rattachant tous de près ou de loin au Rock. On a droit à la ballade "pour emballer les filles" ("Flea Market Girl"), au titre plus énergique et poussif ("Buttercup") et même à une petite touche d'expérimental avec des arrangements Electro un peu... bizarres ("View From the Pavement").

Niveau textes, difficile à dire d'un point de vue personnel si on est davantage dans un trip poétique de Fischer ou davantage dans du concret. Malgré tout, les sujets abordés (pour le peu que je sois allé faire un tour du côté des paroles) vient ajouter un côté encore plus décalé à l'ensemble et une forme de légèreté (que les sifflements dans "I'll Do Everything" appuient parfaitement, à mon sens).

On notera aussi et surtout la participation de Colin Hay sur "Overkill", personnage proche du groupe que l'on peut voir dans le clip de ce titre.

Bref, un album vraiment sympatoche, qui passe un peu partout à partir du moment où on aime le Rock. C'est un brin amusant et on reconnaîtra que musicalement, ça tient la route et ça essaie pas mal de choses, Fischer rebondissant allégrement sur chaque titre en changeant étonnamment sa façon de chanter d'un morceau à l'autre. Cela dit, pour quelqu'un comme moi qui suis plutôt pour l'énergique ou le très poétique, cet album tombe dans la catégorie de la petite distraction, même si je reconnais là tout l'intérêt d'un groupe comme Lazlo Bane. On aime ou on n'aime pas. Pour moi, c'est un peu les deux.

28/01/2013

[EP + Live Report] Enter Shikari

Artiste : Enter Shikari
EP / Live : Live in London NW5 2012 / La Cigale - Janvier 2013
Sortie : 2012
Genres : Post Hardcore, Electro, Dubstep
Label : Autoproduction
♥♥♥

Depuis la sortie d'un troisième album au début de l'année dernière, il y a environ un an, le quatuor n'en finit pas de tourner et c'était toujours avec un petit pincement au coeur que je me délectais de leurs prestations Live en vidéo sur leur chaîne Youtube.

Le groupe a toujours eu la particularité d'être généreux avec son public et ce n'est pas le fait d'offrir gratuitement ce petit EP Live qui nous fera dire le contraire. Ce quatre titres (qui en renferme en réalité sept si on compte bien) est en effet téléchargeable depuis le site officiel du groupe (à télécharger ici). Au programme, quelques titres phares du dernier opus enregistrés lors d'un concert à Londres en février 2012 avec, en prime, le fameux "Mothership" et son intro "Motherstep". Un petit plaisir coupable qui a malheureusement un goût amer quand on se rappelle soudainement qu'on est dans son salon et pas dans la fosse pour vivre des moments pareils...

Alors, évidemment, le groupe est déjà passé plusieurs fois en France mais, en ce qui me concerne, je n'avais jamais eu la chance de pouvoir me déplacer aux endroits en question. Il aura fallu attendre ce mois de janvier 2013 pour réaliser un petit rêve qui a pris forme il y a maintenant presque six ans lors de la sortie d'un premier album qui m'avait mis une sacrée claque à l'époque ! Cela faisait pas mal de temps que le groupe avait annoncé son tour européen de début d'année 2013 et il ne m'a pas fallu longtemps pour décider de traverser la moitié de la France pour (enfin !) vivre un concert du quatuor british.

Direction Paris et la (petite) salle de La Cigale pour enfin vivre le show depuis la fosse. Arrivée sur place un peu en retard (ce qui évitera l'attente dans le froid, heureusement), une pinte de bière au bar et direction l'intérieur d'où on sent déjà les murs vibrer sous le martellement de l'Electro-Métallo-Mathcoreux de Rémi (The Algorithm) malheureusement seul sur scène, son compère Mike Malyan étant avec Monuments, son groupe, en Inde, pour un festival. C'était à prévoir, la fosse est médusée devant la musique que notre frenchy-geek propose ce soir-là, surtout qu'il faut croire que ce n'est pas tout le monde qui était au courant de sa participation en tant que première partie. Pourtant, le public est réceptif à sa prestation et ne lésine pas sur les applaudissements, ce qui n'est pas pour déplaire au garçon qui remercie bien tout le monde à la fin de sa session, d'une façon un peu gênée. 

Pour la suite, c'est Cancer Bats qui s'y colle et là on change de ton. Personnellement, je n'ai jamais pris le temps d'écouter ce groupe qui tourne déjà depuis pas mal de temps avec Enter Shikari. Et s'il y a bien une chose que je n'aime pas dans un concert de Hardcore, c'est me pointer sans connaître les textes pour les reprendre avec rage, le point levé. Tant pis, j'en profite pour observer le show en sirotant ma binouse car je sais bien que ce n'est pas pour Enter Shikari qu'il faudra espérer pouvoir garder mon gobelet plein... Les gaillards de Cancer Bats ont une allure difficile à décrire : le chanteur m'a très largement rappelé un certain Matt Tuck (de loin), avec ses cheveux longs, tandis que le guitariste, qui ressemblait plus à un viking venu nous trancher la gorge, avait davantage l'air de débouler d'une quelconque groupe de Black Métal norvégien ou suédois... Niveau son, Cancer Bats n'y va pas par quatre chemins et envoie rapidement la sauce, un son gras et épais qui sonne très New Yorkais pour un groupe canadien. On a d'ailleurs droit à quelques mots dans un français presque impeccable et les gaillards le savent, ils ont un public entre les murs de La Cigale, mais il y a une grande majorité des gens venus ce soir pour Enter Shikari... Qu'à cela ne tienne, la fosse apprécie fortement la prestation du combo de Toronto et c'est même avec surprise que je remarque que la majorité du public est relativement jeune lorsque que je découvre deux gonzesses hautes comme trois pommes se lancer dans un enchaînement de mosh...

C'est alors que la scène se vide et que la fosse s'emplit. Les "fluokids" ont sorti les bracelets phosphorescents et la régie balance un compte à rebours de dix minutes qui ne peut que faire trépigner un mec comme moi qui attend ça depuis plusieurs années. J'en profite pour discuter avec deux trois personnes autour de moi : un petit groupes de mecs qui ont la quinzaine m'avouent qu'ils ne connaissent le groupe que depuis une paire de semaines tandis qu'un autre explique les avoir découverts avec "Common Dreads"... J'ai l'impression d'être déjà vieux...

Juste avant que le show ne débute, tout le monde est paré. Depuis plusieurs mois de tournées, tout le monde est rôdé et sait très bien que le groupe commencera par le combo "System/Meltdown" : ça ne rate pas et la salle connaît les textes par coeur. La fosse s'emballe et, malgré quelques types désagréables venus ici pour en découdre plutôt que pour profiter de la musique et de la prestation du groupe, le plaisir et le show ne faibliront pas, sauf pour la petite pause imposée par "Stalemate" judicieusement placé en milieu de session, histoire que tout le monde puisse reprendre son souffle. Niveau setlist, le groupe ne se fout pas de nous et enchaîne (dans le désordre) "Gandhi Mate, Gandhi", "Sssnakepit", "Warm Smiles...", "Arguing With Thermometers", et réussit même à placer un "Return To Energizer" au milieu des incontournables "Antwerpen", "Juggernauts" ou encore "Sorry You're Not A Winner". J'en oublie tant le show a vu défiler toutes les petites perles que le groupe a pu pondre depuis toutes ses années c'est avec une grande générosité que la bande offre quelques trois ou quatre (je ne me souviens plus) morceaux supplémentaires après un rappel qui a fait trembler le sol de La Cigale et un final sur "Zzzonked" pour achever tout le monde. Royal.

Oui, les bonhommes se sont donnés et à en croire leurs larges sourires, ont surtout apprécié le chaleureux accueil français. On pourrait même penser que c'est avec un peu de surprise qu'ils ont découvert dans la moiteur de la salle parisienne un public qu'ils ne supposaient pas forcément trouver. Et Enter Shikari ne serait pas Enter Shikari sans l'état d'esprit décomplexé du groupe : Rob s'essaie au français mais se fait rapidement voler la vedette par Rory qui ira même jusqu'à surfer sur sa gratte elle-même portée par une fosse dense au possible, sans oublier les frasques de Rou qui a pris quelques bains de foules...

Alors, évidemment, ce n'est que la première fois que je voyais les gaillards en Live et même si j'avais pu "manger" les vidéos de la plupart de leurs autres prestations sur Youtube, difficile d'être déçu après un moment pareil. Oui, ça valait le coup d'attendre (c'était même "de la balle" comme on dit) et dès la prochaine occasion, je me refais une soirée en compagnie des quatre lascars car eux, c'est sûr, ils savent mettre l'ambiance !



24/01/2013

[Vidéo] Noisia : "Stigma" (Neosignal Remix)

Noisia annonce la signature de Neosignal sur leur propre label Division Recordings 
en proposant aujourd'hui une vidéo pour le remix de "Stigma" extrait de l'album "Split The Atom" par Neosignal justement. Le groupe allemand a déjà son premier album en boîte et celui-ci devrait donc sortir prochainement : affaire à suivre !
 Voici donc une vidéo sympathique qui plaira aussi bien aux fans du genre qu'aux adeptes de danse contemporaine...


20/01/2013

[EP] Koan Sound : "Max Out"

Artiste : Koan Sound
EP : Max Out
Sortie : 2011
Genres : Electro, Glitch Hop, Dubstep
Label : Inspected
♥♥♥
> Ecouter l'Ep sur Grooveshark <

S'il fallait simplement résumer cet EP de Koan Sound, je dirais tout bonnement qu'il s'agit là, pour moi, d'une version fœtale de l'EP "Funk Blaster" sorti quelques mois plus tard. Tous les ingrédients sont là et présentent l'univers du duo avec une maîtrise déjà perceptible.

Quatre titres en boîte avec quatre ambiances diverses et originales d'où ressortent tout ce qui fait la force du genre Glitch : des beats marqués, des basses lourdes, des breaks jouissifs et des synthés gastriques travaillés sans oublier quelques lignes plus aériennes ("Trouble In The West"). Le tout sous un enrobage de Dubstep qui sonne toutefois très Hip Hop ("Max Out").

Ce qui démarque Koan Sound du reste, ce sont des touches cartoonesques sans pour autant abuser sur les pitchs. Les tempos sont relativement posés, voire lents mais l'énergie est bien présente. Le titre qui donne son nom à cet EP est d'ailleurs un très bon exemple de ce qui fait la force du duo british, à l'instar d'un Skrillex par-exemple : un style moins agressif et davantage réservé à des soirées funky qu'à des dancefloors énervés et survoltés.

Enfin, Koan Sound n'hésite pas à en rajouter au niveau des percussions et des synthés parfois rétro ("Mr Brown") pour nous faire un clin d’œil à des styles d'une autre époque. La palme de cet EP revient à "One Hand Clap", beaucoup moins accessible que les trois premiers titres mais ô combien intéressant : un rythme haché et des infra-basses jouissives pour aciduler un cocktail très inspiré du Jeu Vidéo aux synthés syncopés qui, étrangement, produisent un effet oscillant entre l'organique et l'industriel.

Un EP court, certes, mais fort agréable qui a le mérite de présenter au mieux l'univers développé par la suite sur l'EP "Funk Blaster". Frais et original.

16/01/2013

[Album] Hollywood Undead : "Notes From The Underground"

Artiste : Hollywood Undead
Album : Notes From The Underground
Troisième Album
Sortie : 2013
Genres : Rap/Néo Métal, Rock et Hip Hop/Rap Alternatifs
Labels : A&M/Octone, Polydor, Universal
Morceaux à écouter : From The Ground, Lion, We Are, Outside
♥♥♥
> Ecouter l'album sur Grooveshark <

Première sortie de 2013 à passer dans ma playlist, ce "Notes From The Underground" était attendu, c'est le moins qu'on puisse dire. La communauté de fans trépignait d'impatience et bien que depuis le départ de Deuce avant la sortie du deuxième effort du groupe, cette communauté soit divisée au sujet du départ du bonhomme, l'excitation a l'air toujours de mise à chaque nouvelle sortie du groupe. Un troisième album dont la promo a été plutôt bien assurée avec la mise en ligne de plusieurs morceaux, dont "We Are", "Dead Bite", puis "Up In Smoke" et enfin "Pigskin" (où on jurerait qu'il s'agit de Zach Galifianakis dans la vidéo...). Cela dit, malgré une playlist un peu légère (onze morceau seulement en version simple contre une quinzaine dans les autres versions), il faut reconnaître que cette galette offre tout de même quelques surprises.

En ce qui concerne le visuel d'une sobriété déconcertante en comparaison des deux premiers albums (disparition totale des MCs et de leurs masques qui ont une fois de plus été "mis à jour" à renfort de nouvelles décorations et illuminations), on notera l'emploi de la typo dorée sur fond rouge sanguin, comme l'annonce d'un contenu plus "sérieux" qu'à l'accoutumée. On avait pris l'habitude de l'emploi d'un ton décalé sur les galettes précédentes, ce qui n'empêchaient pas les textes d'aborder parfois des sujets concrets et parfois durs, souvent relatifs à la ville de Los Angeles. Comme on ne change pas une recette qui fonctionne, il faut admettre que la cité des anges est toujours le sujet central d'Hollywood Undead mais que c'est un ton beaucoup plus sévère qui est employé ici. Ce "Notes From The Underground" est en effet tout sauf joyeux. Bien que les compères sachent manier la punchline et les allusions avec toujours ce ton décalé, il faut reconnaître que le tout n'est que peu reluisant ici. Au programme, alcool, drogue ("Up In Smoke"), sexe ("Pigskin"), violence ("Kill Everyone"), toujours les mêmes refrains, mais sans cette naïveté qu'on pouvait sentir sur les productions d'avant. Non, cette fois, on tape là où ça fait mal, sans pessimisme toutefois, mais avec sévérité et justesse, et même un brin de mélancolie ("Rain"). Dans l'ensemble, les textes passent bien, les refrains sont entêtants (comme d'habitude), même si on reconnaîtra une redondance des registres et de certains termes (le verbe "hide" -cacher- revient un bon nombre de fois et on pourrait penser que le groupe touche des actions chez Jack Daniel's tant la marque revient fréquemment !).

Musicalement, ce n'est pas une surprise, Hollywood Undead n'a jamais vraiment tapé dans la musique élitiste et cet opus n'échappe pas à la règle. Batterie, guitare, claviers et arrangements sont toujours les mêmes ingrédients de la recette des hommes masqués mais étrangement, on ne sent aucune longueur au fil de l'album. Au contraire même, le groupe arrive à se renouveler avec si peu de matière et c'en est surprenant. Contrairement aux deux premiers albums où on arrivait rapidement à se repasser quelques morceaux seulement, il faut avouer qu'ici, chacun a son petit truc qui le rend plus ou moins sympathique. Cette variété permet à l'album de ne pas s'essouffler et de charmer. Ainsi, on a droit à du vrai Rap/Néo Métal sur les refrains de "From The Ground" (sans doute le morceau le plus violent du groupe jusque là). Dans le même registre, on retrouve les sympathiques "Dead Bite", "Lion", "We Are", "Kill Everyone" et "Outside" en clôture de l'album qui malgré sa guitare Folk, reste un morceau très sombre, voire même violent. En ce qui concerne le reste, Hollywood Undead tient le pari du Rap/Hip Hop plus affirmé qui plaira aux fans du genre ("Pigskin", "Up In Smoke") et même dans l'intimiste ("Believe" et "Rain" qui personnellement me fait étrangement penser à du Sage Francis). Enfin, on retrouve cet esprit dancefloor sur "Another Way Out".  Alors, évidemment, Hollywood Undead n'invente rien mais fait les choses plutôt bien, force est de le reconnaître et cet album apparaît comme complet.

En ce qui concerne la version Deluxe (Unabridged) de l'album, trois morceaux supplémentaires sont au programme dont le petit jumeau de "Up In Smoke" et facilement intitulé "One more Bottle" (nouvelle ode à Jack Daniel's). Rien de très intéressant mais pour ceux qui en veulent davantage, ce sont tout de même trois titres, sans compter les autres suppléments des autres versions de l'album...

Bref, Hollywood Undead signe là un album à la fois sombre et sympathique, un peu faible et facile musicalement ou au niveau des textes parfois mais qui reste totalement maîtrisé. Personnellement, je n'ai pas trouvé de morceau réellement lassant ou inintéressant comme sur les autres opus et c'est déjà un point fort. Pour le reste, il y a fort à parier que cet album ne plaira pas à tout le monde mais il serait dommage de ne pas y jeter une petite oreille, histoire de voir au moins de quoi ça a l'air. Sympa, sans casser des briques.

14/01/2013

[Vidéos] Un peu de Métalcore...

Je ne sais pas si c'est le froid hivernal qui a un certain effet sur mes penchants musicaux actuellement mais je reconnais être dans une période davantage orientée sur des trucs "violents" : peut-être parce que ça défoule et, indirectement, réchauffe...

Quoiqu'il en soit, ce n'est pas par ce temps merdique et ce froid humide qu'il me viendrait l'envie d'écouter du Bob Marley ou un bon petit Dub, surtout lorsqu'il n'y a pas le soleil, un transat et une boisson fraîche pour accompagner tout ça ! D'où ce post avec quelques vidéos Métalcore.

Et les infos qui vont avec :

- A Skylit Drive bosserait actuellement sur un quatrième album dont l'enregistrement devrait débuter prochainement et signé chez Fearless mais en partenariat avec Tragic Hero (sur lequel avait été signé le premier album). Le groupe s'étant fraîchement séparé de son lead guitariste, il en résulte une nouvelle approche sonore, plus lourde et épaisse et moins portée sur les lignes mélodiques comme on peut le constater sur le dernier titre "Fallen".

En ce qui concerne les vidéos, 
vous pouvez aller faire un tour sur les pages Facebook des groupes concernés ou sites s'y rapportant :
> A Skylit Drive : Facebook / MySpace <
> All The Shelters : Facebook / Site <
> The Animal In Me : Facebook <
> The Charm The Fury : Facebook / Tumblr

13/01/2013

[Album] Chinese Man : "The Groove Sessions Volume 2"

Artiste : Chinese Man
Album : The Groove Sessions Volume 2
Deuxième Album
Sortie : 2009
Genres : Electro, Trip Hop, Hip Hop, Breakbeat, Sampling, Musiques du Monde
Label : Chinese Man Records
Morceaux à écouter : Calling Bombay, Post Tauma, Ordinary Man
♥♥♥
> Ecouter l'album sur Grooveshark <

On pensait avoir tout vu et tout entendu avec le premier album du groupe mais, à l'image de cette pochette faisant directement référence au premier volume des Groove Sessions, les gaillards ont "grandi" mais n'avaient pas encore tout montré de leur talent. Ce second album n'en est donc pas vraiment un mais est davantage une suite qui vient compléter celui de 2007 en y ajoutant encore plus de couleurs et de vibrations musicales tout droit venues de chaque coin de la planète.

On rentre dans le vif du sujet dès le premier morceau aux sonorités orientales (indiennes) où on retrouve cette touche Hip Hop marquée par un beat caractéristique et des basses sourdes qui elles nous rappellent davantage le Dub ("Calling Bombay"). La patte Chinese Man est identifiable (personnellement, j'y retrouve un côté Thievery Corporation avec le morceau "Lebanese Blonde") mais on voit déjà pointer de nouvelles inspirations pour la suite. Et les signes ne sont pas trompeurs.

En effet, ce second volume des Groove Sessions ne manque pas de surprises, bien qu'on peut noter un plus grand nombre de morceaux chantés où d'autres artistes viennent prêter leurs voix ("Our Time") ou leurs instruments (notamment White Jive sur "Ordinary Man" où les cuivres apportent une chaleur sympathique). On passe très bien de la musique cubaine ("Jumpin' in Havana") à la musique africaine ("Ayoyo") en faisant un détour évident par le Hip Hop ("Post Trauma"). Le collectif arrive donc une fois de plus à réunir des genres éclectiques (entre lesquels il existe parfois un véritable fossé) pour un résultat réussi.

Bien que ces alternances de genres peuvent parfois surprendre, on peut reconnaître que Chinese Man arrive une fois de plus à obtenir des morceaux musicalement cohérents où le mélange des genres passe bien, très bien même. On retrouve énormément de sonorités qui font penser à d'autres productions du même genre (d'un point de vue personnel, Ratatat sur "7th Street" par-exemple) mais la touche du collectif est toujours présente.

D'une façon plus générale, on peut aussi noter deux styles de morceaux : ceux à l'approche plus festive ("Calling Bombay", "Day By Day" remix) et d'autres plus calmes, posés, voire intimistes ("He Said") et contemplatifs ("Elysean Fields"). Il en résulte un album à la fois riche et complet mais, d'une façon paradoxale, tout aussi décousu et paraissant hétérogène. Ces deux points ne sont toutefois pas une surprise, la couleur ayant déjà été annoncée sur le premier effort.

Chinese Man livrait donc là un deuxième volume de compositions aux multiples influences et aux sonorités riches et variées. Un petit bonheur pour les oreilles en mal d'originalité. C'est toujours aussi frais et ça passe bien.

12/01/2013

[Album] 30 Seconds To Mars : "A Beautiful Lie"

Artiste : 30 Seconds To Mars
Album : A Beautiful Lie
Deuxième Album
Sortie : 2005
Genres : Rock Alternatif, Métal Alternatif, Post Grunge
Labels : Immortal, Virgin Records
Morceaux à écouter : Attack, The Kill, R-Evolve
♥♥
> Ecouter l'album sur Youtube <

Sorti trois ans après un premier album vraiment sympathique, ce "Beautiful Lie" a-t-il confirmé le potentiel musical du groupe de Jared Leto ? Bah, après un bon nombre d'écoutes, je dois dire que je n'ai pas été convaincu. Il faut noter que la pochette présentée ici est en fait celle de la réédition de l'album de 2007, celle datant de 2005 étant beaucoup moins intéressante graphiquement. Elle apparaît pourtant sobre, remployant la charte de celle du premier effort, à savoir une dominante de blanc et de rouge. Quoiqu'il en soit, je ne peux nier ma déception après l'écoute de cette galette.

En effet, après s'être passé les dix pistes, on ne peut que souligner un fossé entre cet opus et le précédent. Beaucoup moins d'épaisseur, beaucoup moins de profondeur dans les compositions et dans le son de manière générale. Les guitares apparaissent bien souvent au premier plan sur un seul niveau de lecture et n'offrent plus toute cette chaleur et cette ambiance profonde qu'on pouvait trouver sur la plupart des pistes du premier album, sans doute parce que celles-ci sont ici beaucoup moins grasses et saturées. Dommage car il y a toujours ça et là des petites choses qui passent bien et que la voix si particulière de Jared Leto vient embellir, entre murmures, chant aérien et cris davantage hurlés où celle-ci semble enrouée ("The Fantasy").

Pour aller droit au but, ce deuxième effort sonne beaucoup plus Rock que Métal et bien que ce point le rende beaucoup plus accessible pour un plus large public réticent au second genre cité, il perd de ce fait toute la saveur si particulière qu'avait l'album éponyme. Mais il faut croire que c'est ce qui marche quand on voit les ventes générées par cette galette.

C'est donc une réelle fracture musicale avec le premier effort du groupe, comme une nouvelle orientation musicale. Outre les guitares qui ne sonnent plus de la même façon, la différence se ressent aussi dans le jeu de batterie de Shannon Leto où l'emploi de pads aux sonorités Electro est bien moins notable, donnant à la musique de 30 Seconds To Mars un côté beaucoup plus "brut" et moins alambiqué, moins travaillé oserais-je dire ("The Kill"). Enfin, en ce qui concerne la voix de Jared, on peut reconnaître que celle-ci garde son charme, quoique sa façon de chanter n'ait plus grand chose à voir avec ce qu'on avait pu entendre auparavant et on s'ennuierait presque lorsque le garçon la laisse traîner sur des refrains parfois monotones et longuets ("A Beautiful Lie").

En ce qui concerne les textes, on dira simplement qu'il y a là aussi un changement au niveau des thématiques abordées : plus concrètes, plus réelles. On s'éloigne des allusions spatiales et spectrales du premier opus, mais heureusement, Jared arrive assez bien à communiquer les émotions et énergies développées dans ceux-ci. Et là, le talent, ça aide, il faut le reconnaître...

En gros, c'est une déception. Certes, le tout est correct, s'écoute sans trop broncher et est même parfois délectable, mais on est bien loin de la petite perle qu'avait été le premier album qui paraît déjà bien loin... Ceux qui grimaçaient sur le côté Métal de l'album précédent ont trouvé et trouveront sans aucun doute davantage leur compte ici. Pour les autres, pas sûr que cette album reste bien longtemps dans leur playlist... La version Deluxe offre tout de même quelques petits suppléments sympas.

10/01/2013

[Album] Red Sparowes : "At The Soundless Dawn"

Artiste : Red Sparowes
Album : At The Soundless Dawn
Premier Album
Sortie : 2005
Genres : Post Rock, Post Métal, Instrumental
Labels : Neurot Recordings, Robotic Empire
Morceaux à écouter : Alone And Unaware..., Buildings Began To Stretch..., Mechanical Sounds Cascaded...
♥♥♥♥
> Ecouter l'album sur BandCamp <

Lorsqu'on en vient à évoquer Red Sparowes, il faut surtout se demander : "C'est qui ?". Plus qu'un groupe, voilà ce qu'on appelle un "supergroupe" car composé de membres ayant déjà officié dans d'autres formations qui ont eu un certain succès (à savoir Isis ou encore Neurosis, entre autres). Il n'est pas difficile de deviner qu'un projet mené par des musiciens issus de groupes différents et rassemblés pour travailler ensemble n'est pas le fruit d'un délire juvénile et a pour but de produire quelque chose de particulier et recherché. Ce premier album a en effet une saveur qui lui est propre, cette saveur étant annoncée par un visuel énigmatique et sombre.

Comme chez beaucoup de groupes instrumentaux (voir God Is An Astronaut, Long Distance Calling ou Russian Circles par-exemple), la volonté de communiquer des émotions par la musique n'est pas une chose menée à la légère. Si on ajoute à cela le passé musical de membres du groupe comme Josh Graham ou Jeff Caxide, il est évident que le résultat sera quelque chose de mûrement réfléchi. Et les signes ne trompent pas. En résulte un album de sept pièces pour plus d'une heure en boîte. Certes, tout ça fait un peu peur surtout quand on note la présence de deux titres s'étalant respectivement sur onze et dix-neuf minutes... Mais le résultat est là : une musique qui prend son temps, qui s'accorde des montées en puissance et des passages beaucoup plus posés et aériens, l'ensemble distillant des ambiances à la fois sombres et miroitantes. Comme un rappel à l'oiseau répété sur la pochette de l'album, les gazouillements de volatiles en fin du premier morceau ("Alone and Unaware...") rattachent la musique du groupe au monde animal, comme une opposition au béton et à la froideur du synthétique subtilement mentionnés avec les immeubles renversés eux aussi présents sur cette même pochette.

Red Sparowes propose donc ici une musique très organique qui dégouline au fil de lignes de guitares poétiques ou, au contraire, étranges et sombres. Et, à l'image de titres de morceaux interminables, le travail de composition montre ici une prise temps, mettant parfois l'auditeur en attente, dans le suspense de l'apparition de la prochaine note, de la prochaine ligne, et de la prochaine ambiance. Le calme laisse soudain place à la colère et au malaise lorsque les guitares vrombissent et que l'éclat lumineux apporté par quelques notes de guitare viennent se noyer dans ce chaos sonore ("Buildings Began To Stretch..."). Malgré tout ça, le sujet est parfaitement maîtrisé et aucun instrument ne vient entacher l'autre. Les niveaux de lecture sont même parfaitement accessibles et on sent une nette profondeur dans l'ensemble en plus de petites perles comme des notes paradisiaques projetant l'auditeur sous un coucher de soleil hawaïen pourtant terni par une mécanique froide avec ses spectres industriels aux sonorités lugubres ("Mechanical Sounds Cascaded...").

On reconnaîtra donc que c'est du grand art et que derrière cet aspect très cinématographique se cachent tout de même des longueurs qui en ennuieront plus d'un en plus de créer parfois un malaise certain tant le contraste entre la musique et les sons d'ambiance (et de remplissage ?) est difficile à encaisser.

Ce premier album est tout de même un bijou transpirant la maturité : "ne pas trop en faire, ne pas surcharger, laisser couler, peu importe le temps que cela doit prendre", telle pourrait être la devise de ce premier effort. Un travail qui n'est toutefois pas accessible à tous et il faut se pencher un certain nombre de fois sur le sujet pour pouvoir en apprécier toutes ses qualités.

09/01/2013

[Vidéo] Enter Shikari

Presque un an après la sortie de leur troisième album, les membres d'Enter Shikari débutent l'année 2013 par le largage d'un nouveau clip pour "Hello Tyrannosaurus, Meet Tyrannacide".

Attention les yeux, ça pique : la vidéo est fortement déconseillée 
aux personnes sujettes aux crises d'épilepsie.


08/01/2013

[Album] Amanda Fondell : "All This Way"

Artiste : Amanda Fondell
Album : All This Way
Premier Album
Sortie : 2011
Genres : Pop
Label : Universal Music
Morceaux à écouter : All This Way, It's Oh So Quiet, I Got A Woman

> Ecouter l'album sur Grooveshark <

Je ne regarde pratiquement jamais la télé et écoute très rarement la radio. En plus de cela j'ai une sainte horreur des émissions de télé-réalité ou de télé-crochet qui sont davantage du voyeurisme et de l'exhibition en plus d'un martelage commercial pour moi. J'ai très récemment eu le "bonheur" de regarder quelques minutes d'une de ces émissions pendant la période de vacances scolaires de cet hiver 2012-2013 et me suis rapidement rendu compte que les candidats généralement retenus dans ce genre de concours avaient tous sensiblement le même timbre vocal ou la même façon de chanter. Comme s'il fallait que les chanteurs (et chanteuses) de demain sortent du même moule : celui qui produit les bons gâteaux que le pâtissier "Major" est sûr de vendre en grand nombre et rapidement... On n'est pas prêt de voir pointer le bout du nez du prochain Chino Moreno ou du prochain Zach De La Rocha à la télé, ça c'est certain...

Amanda Fondell est donc l'une de ces candidates ayant participé à un télé-crochet, "Idol", l'équivalent pour nous de la "Nouvelle Star", mais en Suède. Jeune, blonde, au regard envoûtant : on pourrait presque croire à un stéréotype. La miss est donc l'heureuse gagnante de la huitième saison de cette émission et a donc eu droit à la production de son premier album que voici. Un album qui, il faut bien l'avouer, ne cache pas des merveilles...

Premier détail : dix titres seulement pour... même pas trente minutes en boîte ! Un peu léger, surtout quand on voit le prix pour un album pareil ! Mais là n'est pas le sujet. Second détail : la tracklist révèle que ce premier album est en réalité un disque de reprises ! Et ça, c'est difficilement pardonnable... Je suis plutôt du genre à reconnaître un artiste pour ses compositions et ses textes. Certes, faire de la reprise a l'avantage de dépoussiérer de vieux titres et c'est aussi un exercice difficile mais niveau production et composition, c'est définitivement une facilité pour laquelle je n'ai que trop peu de respect...

On ne va pas chipoter ni épiloguer très longtemps alors voilà simplement la tracklist :
- "My Man" (version de Miss Li, chanteuse suédoise)
- "It's Oh So Quiet" (version de Betty Hutton de 1951)
- "Please Mr. Postman" (version des Marvelettes de 1961)
- "True Colors" (version de Cindy Lauper de 1986)
- "Satisfaction" (version des Stones)
- "Song 2" (version de Blur)
- "I Got A Woman" (version de Ray Charles)
- "Hey Ya" (version de Outkast)
- "Made Of" (version de Nause, production Electro House suédoise)
Pour les curieux désireux d'entendre la version de chacun de ces titres par Amanda Fondell, ils vous suffit d'écouter l'album en cliquant sur le lien fourni au début de cette chronique.

Bien que cet album ne m'ait pas plu pour les raisons citées plus haut, il y a évidemment du positif dans tout ça. Pas beaucoup, mais un peu quand même. Bien que la voix d'Amanda me fasse penser à la plupart des chanteuses Pop qu'on peut entendre en ce moment (ma culture dans le genre est limitée mais il y a comme un air de "déjà entendu"), on peut reconnaître sa capacité à murmurer, crier, donner de la voix, cette même voix possédant une chaleur particulière qu'elle sait moduler en fonction de ses envies et besoins. En plus de ça, il faut aussi admettre que cet album aura un avantage double : il permet à des gens de la génération de nos parents de découvrir des morceaux comme ceux d'Outkast et Blur et inversement à d'autres, beaucoup plus jeunes, de découvrir des grands classiques internationaux comme ceux du reste de la tracklist.

Alors voilà, ce disque est un peu décevant dans la forme : court, peu inventif, apparaissant comme un pur produit commercial, mais la voix d'Amanda est loin d'être désagréable et les titres choisis ont déjà tellement bien fonctionné qu'il y a de forte chance pour que les néophytes y trouvent leur compte. Après, il suffit simplement de savoir si on aimera écouter de nouvelles versions de titres qu'on connaît déjà par coeur, pour la plupart, ou non...

04/01/2013

[Vidéos] Rétrospective 2012

Voilà, 2012 c'est fini !

Voilà donc quelques clips qui retracent cette année passée en musique.
Cette liste non exhaustive regroupe quelques clips intéressants musicalement, mais aussi pour les images qui y sont servies, que ce soit la photographie, le montage, ou l'animation si c'en est une.

Enjoy !

03/01/2013

[Album] Raised Fist : "Sound Of The Republic"

Artiste : Raised Fist
Album : Sound Of The Republic
Quatrième Album
Sortie : 2006
Genres : Hardcore, Métalcore, Punk, Métal
Label : Burning Heart Records
Morceaux à écouter : Sound Of The Republic, Some Of these Times, And Then They Run, Time Will Let You Go...
♥♥♥♥
> Ecouter l'album sur Youtube <

Raised est LE rouleau compresseur du Hardcore européen, ça ne fait déjà plus aucun doute après un album aussi réussi que "Dedication". Le combo suédois revenait sur le devant de la scène pas moins de quatre ans plus tard avec cet album marqué par un nouveau tournant musical pour le groupe. Derrière un visuel qui suscite l'interrogation (une photographie du dos d'Alexander sur lequel est projetée une peinture - ou gravure ?) se cache en effet la quatrième effort de Raised Fist qui présente bon nombre de nouveautés.

La première, et non la moindre, est le remplacement de "l'homme machine" Oskar Karlsson par Matte Modin derrière les fûts. Ce dernier est connu pour avoir opéré dans divers groupes comme Dark Funeral et Defleshed, entre autres. Le bonhomme est donc davantage habitué au Death, Trash et Black Métal qu'au Hardcore mais ce détail est d'une importance minime. Son jeu apporte d'ailleurs une nouvelle dimension à la musique de Raised Fist qui bien que tendant toujours vers le Métalcore arrive à garder le cap d'un Hardcore New School bien senti. L'ouverture de ce quatrième album sonne même comme une présentation de Modin qui se fait plaisir et en rajoute toujours plus lors de fioritures qui, à la longue, en deviennent presque pompeuses ("You Ignore Them All"). Un étalage de bagage technique qui, heureusement, n'apparaît pas sur l'intégralité de l'album. "Point trop n'en faut" comme on dit !

La seconde nouveauté, donc, se trouve dans la musique de Raised Fist. Une orientation musicale largement amorcée par les deux précédents efforts mais qui vient ici se concrétiser dans des riffs profondément inspirés par le Métal et par des tempos beaucoup plus lents que le mitraillage habituel du deux temps relatif au genre (même si, évidemment, il y a toujours quelques exceptions). Mais ce sont surtout les deux guitares qui donnent une nouvelle dimension à l’œuvre de Raised Fist : souvenez-vous des lignes aériennes proposées dans "Another Day". Cette fois, on rentre dans le vif du sujet avec des lignes qu'on pourrait presque qualifier de "reposantes" ("Some Of These Times", bridge de "Sunlight") et des rythmiques parfois hachées qui ne perdent pourtant pas en musicalité ("Sound Of the Republique"), voire même surprenantes pour du Hardcore ("Time Will Let You Go, All Alone, I Break").

Malgré tout, Raised Fist reste fidèle à ses convictions musicales de ses débuts et, comble pour un morceau appelé "Back", on sent même un petit retour aux sources avec ce titre. On notera aussi les petits passages chantés (et non criés !) sur "Killing It" ou encore les couplets de "Sound Of the Republic", même si certains textes peuvent parfois sembler un peu "faciles" ("We believe in this world and we're killing it !") mais ce n'est pas à nous, Français, qu'il faut demander de les traduire pour tenter de les comprendre...

Bon, il est en tout cas très difficile de faire de cet album une généralité pour les pistes qui y sont présentées : chacune possède son petit truc qui la met à part et permet de ne (presque) jamais tomber dans le répétitif. Entre riffs gras à souhait et lignes plus aériennes, rythmiques différentes et petites modulations de chant, Raised Fist fait ici un effort conséquent qui ne plaira pas (et n'a pas plu) à tout le monde. Personnellement, j'y ai largement trouvé mon compte et salue bien bas Raised Fist pour cette galette délectable.

Un quatrième album "différent" mais témoignant toujours autant de l'efficacité du groupe à faire de la musique qui va droit au but et qui dégage une énergie palpable. Vraiment cool et jubilatoire !

02/01/2013

[Album] Yosh : "Big Trouble"

Artiste : Yosh
Album : Big Trouble
Premier Album
Sortie : 2005
Genres : Electro, Dub, Drum and Bass
Label : Foutadawa Production
Morceaux à écouter : Sub And Bass,  Resolution 14.41, Brick War
♥♥♥
> Ecouter l'album sur Grooveshark <

Ceux qui me lisent assez régulièrement auront saisi ma tendance à écouter des trucs plutôt "violents" ou "énergiques". Inutile de préciser donc que c'est très rarement que je pose mes oreilles sur du Dub. Je n'ai aucun souvenir sur la façon dont cet album est tombé sur mon disque dur car ce n'est certainement pas moi qui serait allé chercher du côté de Yosh, bien difficile à découvrir pour un petit amateur du genre comme moi. Enfin bon, je dépoussière parfois quelques vieux dossiers de mp3 et les écoute. Yosh est donc un groupe français formé à Rennes en 2002 qui a eu l'audace (et l'intelligence ?) de ne pas faire que du Dub pur et dur : ce premier album est un peu plus que ça et mêle Drum and Bass, Synthés Electro, samples et sonorités orientales, entre autres.

Si il fallait faire un rapprochement entre la guêpe du visuel et le titre de l'album, la première chose qui me viendrait à l'esprit serait le synthé insectoïde du morceau du même nom : un bourdonnement qui donne la bougeotte sur fond de Drum and Bass fort sympathique et guitares Dub à l'appui. Cocktail énergique qui passe agréablement bien.

En ce qui concerne le reste de ce premier album, il suffit de se pencher sur la tracklist pour voir que l'éclectisme est au rendez-vous : pratiquement une heure de musique en boîte pour quatorze morceaux aux titres trahissant de multiples influences parmi lesquelles on notera des sonorités orientales particulièrement faciles à identifier sur "Salaam", un côté bien plus Hip Hop sur "Resolution 14.41", et un joli hommage à Gainsboug sur "Enfant de P_tain". Le reste est un savant mélange de Dub à la sauce Electro teinté de Drum and Bass (mais c'est déjà écrit plus haut...).

Bien que l'ensemble fonctionne bien, ce n'est que mon penchant pour la musique grasse qui me fait apprécier cet album sans pour autant l'adorer. Certes, ça bouge, mais ça ne décolle pas vraiment. Pourtant, il faut reconnaître que l'ensemble est efficace, touche-à-tout sans pour autant s'égarer et se perdre et que le sujet est maîtrisé. Yosh se paie quand même le luxe de faire du Dub mais qui sort du lot grâce à une maîtrise de l'Electro et du travail sur les samples ("Dubbing House") qui lui apporte finalement une touche exotique et passe partout. On peut tout aussi bien écouter cet album dans son salon en profitant de substances illicites à fumer comme on peut l'apprécier en extérieur pour se trémousser sur les rythmes Drum and Bass festifs. En cela, cette galette est une réussite car la ligne directrice est respectée sans faire l'erreur de se répéter de morceau en morceau, chacun d'entre eux présentant une atmosphère propre et un ambiance qui se démarque des autres.

Un premier album agréable à écouter, qui a le pouvoir de séduire facilement un large public, et où le sujet est maîtrisé. Dommage que certaines intrus manquent de "peps" et qu'il n'y ait pas davantage de petits décollages musicaux comme le lancement de "Jumping The Bass" où les percussions sont plus appuyées que sur la plupart des autres pièces. Une curiosité à découvrir en toute occasion, un disque à (ré)écouter pour les amateurs du genre qui connaissaient déjà, ou pas encore.