27/08/2013

[Vidéo] God Is An Astronaut

Le dernier clip de God Is An Astronaut

Pour lire les chroniques concernant les premiers albums du groupe, c'est dans la catégorie "Instrumental"

24/08/2013

[Album] Deuce : "Nine Lives"

Artiste : Deuce
Album : Nine Lives
Premier Album
Sortie : 2012
Genres : Fusion, Rapcore, Rap Métal, Crunkcore, Hip Hop Alternatif
Label : Five Seven Music
Morceaux à écouter : Help Me, The One, America, Gravestone
♥♥
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Vous connaissez l'histoire du Vilain Petit Canard ? Non ?! Eh bien ce vieux conte pour enfant conviendrait très bien pour illustrer l'histoire de Deuce, MC et producteur que "personne n'aime" ("Nobody Likes Me") déchu de son titre de chanteur de refrains au sein de la formation d'Hollywood Undead. Après seulement deux albums enregistrés avec le groupe, Aron Erlichman de son vrai nom, s'est vu "remercié" pour des raisons assez obscures, ce qui divise encore aujourd'hui la communauté de fans de la première heure du groupe masqué de Los Angeles.

Si Deuce est un "vilain petit canard", selon certains, c'est à cause de son caractère. Pas très étonnant quand on écoute ce premier album solo... Mais le personnage du "pro[deuce]r" est lui aussi un peu à part. Couvert de tatouages, le bonhomme est davantage un gringalet qu'une brute épaisse, affublé d'une casquette relativement "has been" et d'un t-shirt sans manches caractéristique : impossible de le rater, même si on ne voit que très rarement son visage car caché derrière un masque gardé depuis ses débuts avec Hollywood Undead. Mais ce qui est sans doute le plus désagréable chez Deuce, ce sont ses mimiques gestuelles datant elles aussi de l'époque d'Hollywood Undead (notamment en Live) : des mouvements de bras incessant frisant parfois le ridicule...

Mais comme on n'est pas là pour ce qu'on voit mais plutôt pour ce qu'on entend (ou écoute, ça dépend des gens), passons à ce qui nous intéresse. On est donc face à un album de onze titres (quelques morceaux supplémentaires dans les versions "bonus") pour presque trois quarts d'heure de son : honorable. Musicalement, Deuce confirme le fait qu'il avait déjà produit en partie le premier effort d'Hollywood Undead en reprenant sensiblement le même cocktail Rap/Rock, voir Métal pour certains, quoique cette étiquette ne soit pas vraiment justifiée. De plus, le gaillard prouve aussi qu'il sait chanter, notamment sur les refrains (bon, c'est pas du haut niveau non plus, hein), comme sur "The One". Dans l'ensemble, l'album est efficace, les instrus plus ou moins accrocheuses, malgré un manque certain d'originalité. Mais, à l'instar d'un "Meteora" par-exemple, il faut reconnaître une efficacité et des riffs entêtants, parfois épais et gras, ce qui comble sans nul doute les amateurs du genre ("America").

C'est pourtant sur un surprenant "Let's Get It Crackin" aux fortes influences Crunk que s'ouvre l'album, aux textes explicites et "faciles" où il est surtout question de gonzesses en petites tenues, Deuce se vantant d'être "né pour faire trembler la planète". Un peu narcissique, le MC jongle entre différents statuts dans son album, passant de mâle alpha au sex appeal démesuré ("I Came To Party") à l'homme à abattre, rejeté par ses pairs et ayant résolument besoin de reconnaissance ("The One", "Nobody Likes Me"). Une double personnalité faisant de Deuce un personnage tout aussi attachant que détestable. Mais cet album est aussi un moyen de sortir de l'ombre de son ancien groupe s'étant très bien remis de son départ en le remplaçant par Danny, l'homme au masque doré scandant désormais les refrains d'Hollywood Undead. Il est donc souvent question de textes autobiographiques ("America"), parfois traités avec humour et auto-dérision ("Help Me").

Malgré un peu de facilité dans l'écriture ("dick", "fuck", "bitch", entre autres, revenant souvent, très souvent), il faut reconnaître une aisance à la punch-line chez Deuce, souvent épaulé par ses acolytes venus prêter main forte en featuring ("Freaky Now"), et la capacité d'évoluer dans divers genres de Rap, parfois un brin mélancolique ("Gravestone"). Il en résulte un album qui va droit au but, charmeur de par ses instrus et mélodies variées, efficace dans les refrains et bien que simpliste, rapidement assimilable. De plus, on s'ennuie peu et bien qu'il soit facile de le critiquer en beaucoup de points, il est tout aussi facile de se le passer et repasser en boucle, et rien que pour ça, on peut tirer notre chapeau.

Un album qui ne plaira certes pas à tout le monde mais qui se laisse écouter sans trop de problèmes. Après, s'attarder sur les textes est un peu superflu, surtout pour nous, francophones.

Artistes/Albums/EPs similaires :
Hollywood Undead : #1 Swan Songs / #2 American Tragedy / #3 Notes From The Underground

23/08/2013

[Vidéo] Supervention Trailer Officiel par J. Sigsworth

Il y a quelques jours, Field Productions publiait le trailer de son prochain film. Ce nom ne vous dit rien ? Pourtant on a déjà parlé de tout ça en mentionnant le nom du jeune producteur qui officie pour Field Prod : je veux parler de monsieur J. Sigsworth. Le bonhomme signe là la musique du trailer et, une fois de plus, les images couplées à son talent donnent le frisson ! Amateurs de glisse, de montagne ou tout simplement de neige, n'attendez pas pour jeter un oeil sur ces images magnifiques en compagnie de grands noms du ski et du snowboard : ça donne tout simplement envie !


22/08/2013

[Album] Long Distance Calling : "The Flood Inside"

Artiste : Long Distance Calling
Album : The Flood Inside
Quatrième Album
Sortie : 2013
Genres : Post-Rock, Rock et Métal Progressifs, Instrumental
Label : Superball Music
Morceaux à écouter : Welcome Change, Waves, Black Hole
♥♥♥♥(♥)
> Ecouter l'album sur Youtube <

S'il y a bien une chose qu'on ne peut nier, c'est qu'en trois albums, les allemands de Long Distance Calling n'ont jamais (ou très rarement) déçu. Le groupe n'a fait que confirmer son talent d'album en album jusqu'à arriver à un Post Rock/Post Métal maîtrisé et inspiré qui a donné lieu à un très bon album éponyme en guise de troisième effort. Avec ce quatrième album, il y avait un challenge difficile à relever : faire mieux ou, du moins, rester au niveau car la barre avait été mise très haute. Le souci, dans tout ça, c'est que le groupe, qui officie dans l'instrumental, possédait en ses rangs un ingénieur du son qui n'y était pas pour rien dans la réussite de leur musique. Or, ce cher Reimut Van Bonn (de son p'tit nom), a décidé de quitter le groupe après la sortie du précédent album, ce qui ne présageait rien de bon. Mais lorsque les membres restant ont annoncé accueillir un chanteur pour le remplacer (en la personne de Martin "Marsen" Fischer), alors là, ça sentait carrément le roussi ! Passer d'une musique instrumentale à des morceaux chantés ne pouvait que présager le pire aux yeux (et oreilles) de tous les fans du groupe ayant reconnu le talent dans des productions n'ayant aucunement besoin d'une voix et de textes. Pourtant, Long Distance Calling s'en sort, une fois de plus, avec brio.

Afin de ne pas trop brusquer tout le monde, c'est tout naturellement que l'album s'ouvre sur une pièce instrumentale de plus de sept minutes ("Nucleus"). On y retrouve tout le charme de Long Distance Calling. Pourtant, quelque chose a changé. En tout cas, la première écoute ne m'a pas laissé une très bonne impression : le son n'a plus rien à voir avec ce qui avait été fait sur l'album éponyme. La batterie se fait bien plus ronde et "molle", beaucoup moins incisive que sur l'effort précédent où c'était une caisse claire ultra sèche que l'on découvrait sur "Into The Black Wide Open". C'est en fait un vrai retour en arrière qui a été fait sur ce quatrième album au niveau du mixage et du traitement des instruments, comme l'impression d'écouter une version beaucoup plus évoluée de "Avoid The Light".

Je précise "beaucoup plus évoluée" car il ne faut quand même pas nier le fait que l'album est d'une qualité sonore presque irréprochable. Le groupe a d'ailleurs très bien fait son affaire en proposant "Nucleus" en ouverture de l'album : on y découvre une approche beaucoup plus Rock, notamment au niveau du solo, et peut-être même un petit soupçon de Blues. En plus de ça, même si il faut y être très attentif pour le remarquer, on a quand même droit à quelques arrangements sonores en fond, preuve que Van Bonn a beau avoir quitté le groupe, il y a encore quelqu'un pour apporter une touche Electro à l'ensemble. Et ce quelqu'un n'est autre que Fischer, le nouveau venu au sein de la bande.

On avait déjà eu un aperçu du timbre de voix du gaillard avec les vidéos tournées pendant l'enregistrement de l'album et il faut dire que bien que l'essence même du groupe soit balayée par des morceaux chantés, cette voix n'est en rien désagréable. Peut-être un peu traînante sur certains passages (sur "Inside The Flood" par-exemple) mais celle-ci donne une nouvelle dimension à la musique de Long Distance Calling et aussi de nouvelles perspectives si on considère que c'est album fait office d'expérimentation. Quoiqu'il en soit, il n'y a pas de quoi s'alarmer : avec huit morceaux au compteur (neuf si on compte le très bon "Black Hole" en version bonus) et seulement quatre accompagnés d'une voix, le groupe n'oublie pas ses valeurs originelles et propose de très bonnes pièces instrumentales.

Car à part "Welcome Change" qui sort du lot de par la présence de Petter Carlsen et sa voix si singulière, ce sont véritablement les morceaux instrumentaux qui font toute la force de cet album. Il y a dans "Waves" une poésie qui fait frissonner, une sensibilité si particulière jusqu'à une explosion finale qu'il est difficile de ne pas être atteint. Enfin, "Breaker" envoie la sauce vers d'autres cieux avec sa nappe de synthés aériens et "Black Hole" vient clôturer le tout d'une touche expérimentale aux sonorités Electro/Dub dans l'introduction pour un final dense et puissant à souhait. Simplement délectable.

On a eu peur, un peu, mais Long Distance Calling vient confirmer son Post Rock avec panache. Un quatrième album pas aussi bon que le précédent pour mes oreilles mais qui est tout de même d'un intérêt conséquent. C'est plaisant à écouter, c'est inspiré et toujours aussi riche. Les allemands n'ont plus grand chose à prouver à part continuer de nous faire plaisir de la sorte. Chapeau !

21/08/2013

[Album] Santigold : "Santogold"

Artiste : Santigold (anciennement Santogold)
Album : Santogold
Premier Album
Sortie : 2008
Genres : Electro, New Wave, Dub, Rock, Hip Hop Alternatif
Labels : Downtown Records, Atlantic Records
Morceaux à écouter : You'll Find A Way, Creator, Starstruck
♥♥♥
> Ecouter l'album sur Youtube <

Il faut avouer que certains artistes ont ce don de toucher un peu à tout et de faire transpirer leur talent au travers de leur travail. Et une fois de plus, on ne peut que s'incliner devant les afro-américains pour ce genre d'exploit. Santigold est une de ces artistes caméléon qui peut se vanter d'évoluer dans des genres musicaux aussi divers que maîtrisés.

Derrière le pseudonyme "Santigold" se cache Santi White, jeune femme à la voix facilement identifiable qui se fait connaître sous le pseudonyme "Santogold" jusqu'en 2009 mais, pour des raisons judiciaires, ce nom étant apparemment déjà employé, elle change finalement pour "Santigold". Productrice, parolière, compositrice et interprète, elle débute pourtant par des métiers moins artistiques comme celui de responsable artistique. Quand on entend ce que la miss est capable de pondre musicalement et ce que ses cordes vocales peuvent sortir, on ne lui en voudra pas d'avoir changé de domaine.

Ce premier album solo est une sorte de pot pourri mettant en relief la capacité de la jeune femme à s'approprier un nombre important de genres musicaux. On passe du Rock Alternatif ("You'll Find A Way") à l'Electro à forte influence Dub ("Shove It") en faisant quelques détours par la New Wave ("My Superman"). Assez déstabilisant mais étonnamment plaisant dans le sens où on va de surprise en surprise, évitant ainsi une redondance que l'on retrouve chez la plupart des groupes ou artistes du même acabit. On a donc un album de douze titres où, il faut bien l'admettre, quasiment rien n'est à jeter et où on ne s'ennuie pas !

Même les titres les plus "étranges" sont une sorte de délice où la voix de Santi a le don de "passer crème" comme on dit ("Starstruck"). Une richesse aussi dans les instrus qui, sans abuser sur les arrangements, sort relativement bien du lot même si on a quelques longueurs avec des titres comme "Unstoppable" ou "Anne" mais il y a fort à parier que ça ne déplaira pas à tout le monde !

En plus de ça, Santigold ne lésine pas pour colorer sa musique de vocalises justement placées, ce qui rend l'intérêt de ses textes bien moindre comparé à sa musique et sa voix en elle-même, surtout pour des francophones. Il suffit simplement de laisser s'écouler l'album et de profiter.

Un premier album fort sympathique qui passe bien en beaucoup de circonstances, avec un peu de ci ou ça qui charmera à peu près tout le monde. Un album et une artiste éclectique qui s'écoute sans broncher. Pour ceux qui ne connaîtraient pas, c'est à découvrir (avec le clip de "L.E.S Artistes" par-exemple). Pour les autres, pas besoin de préciser quoique ce soit : ils savent déjà pourquoi ils écoutent Santi White !

18/08/2013

[News] C'est l'été !

C'est l'été ! Et comme tout bon salarié qui se respecte, il faut quand même parfois prendre un peu de vacances, d'où l'absence de nouveaux posts depuis un certain temps : j'ai quand même le droit de ne pas "bosser" ! Malheureusement, il y a tous les jours des trucs nouveaux qui sortent et difficile de tout surveiller. Voilà juste un petit récapitulatif des nouveautés de ces dernières semaines. Évidemment il manque beaucoup de choses mais 'faudra faire avec !

On commence avec le dernier titre de Korn qui sortira un nouvel album au mois d'octobre. Pas encore de clip mais une "lyrics video" pour chanter avec Jonathan Davis si l'envie nous prend sous la douche. On notera la retour de Brian "Head" Welch au sein de la formation après presque huit ans d'absence ! Attention les yeux, la vidéo est fortement déconseillée aux personnes sujettes aux crise d’épilepsie.


En parlant de sorties prochaines, c'est A Skylit Drive qui balance le morceau qui donne son nom au prochain album du groupe. "Rise" est le parfait exemple de la nouvelle direction que prend le groupe depuis la sortie du titre "Fallen" (qui ne figure d'ailleurs pas sur ce prochain album) : le son est différent (la touche Tragic Hero Records ?) et l'absence d'un second guitariste se fait sentir mais n'est pas franchement désagréable à l'oreille. 


Passons maintenant au dernier clip (peut-on encore appeler ça un clip ?) de 30 Seconds To Mars pour "Do Or Die", extrait du dernier album sorti il y a quelques mois (le message est clair, non ?). Des images de nombreuses prestations Live du groupe entrecoupées d'interviews de membres de la "Mars Army" parfois touchantes. Preuve que le groupe fonctionne bien ? Plus d'un million de vues en moins de dix jours.


Passons à deux groupes de renommées locales pour les deux vidéos suivantes : le premier clip de Try $ Again, jeune groupe vallonnais (dans les environs de Montluçon), pour un morceau intitulé "Calm Up" (un clip tourné avec les moyens du bord, et entres potes, ça se voit) et une vidéo Live de Sulphat' Ketamine pour "Kevin Schwantz" avec la voix de leur nouvelle chanteuse et le nouveau bassiste depuis le départ de Doug pour "d'autres contrées" il y a quelques temps.


On termine par le dernier titre de Russian Circles qui sortira son prochain album bientôt. Un son très très lourd qui reprend la direction de "Empros". On est bien loin des ambiances parfois aériennes des opus précédents mais c'est loin d'être désagréable. Affaire à suivre.