31/08/2016

[Vidéo] Apache : "Still Don't Love The Police" (Paroles / Lyrics)

Les manifestations de la première moitié de l'année 2016 en France - notamment contre la loi travail El Khomri - ont marqué les esprits et pas pour les meilleures raisons. C'est surtout la répression policière et le discours médiatique controversé qui ont laissé des traces. Et c'est justement de ces violences commises par les forces de l'ordre que nous parle ce morceau du groupe marseillais Apache, une formation Punk Hardcore dont la particularité est de compter une fille dans ses rangs, ce qui n'est pas sans rappeler les feus K-NarDs BoiTeuX (voir ou revoir l'excellent clip pour le titre "Z'Dingo").

"Still Don't Love The Police" est extrait du second EP d'Apache intitulé The World We Left To Rot. Ce morceau est en téléchargement libre via la page BandCamp du groupe, tout comme son premier EP The Game Is Not Over d'ailleurs. Notez aussi que le groupe a enregistré ce deuxième effort avec Homeless Records, le label des mecs de chez Landmvrks.


There's no natural matter in the fact to obey to a so-called-master weak as fuck 
You ain't got nothing but the gun you carry 
You ain't nothing more than a public enemy
You shot and you'll shoot 
As long as you ain't gonna lose 
'Justice is shit and 'society sucks 
You shot and you'll shoot 
As long as you'll set your rules
I'll ever respect the man/woman i'm talking to
But you cop should NOT expect me to be scared from you
I can't bear warped people like you,
Telling people to respect laws you ain't able to 
Prima facie by a system manipulating you 
Some skin colors don't deserve to live free from fear 
Some ethnical groups don't deserve to once dry their tears
'Cause there ain't no rules you respect more than those that hurt 
Seeing your uniform makes me want to run away
The power you've been given to is rotting you PIECE BY PIECE !

29/08/2016

[Album] Russian Circles : "Guidance"

Artiste : Russian Circles
Album : Guidance
Sixième Album
Sortie : 2016
Genre : Post-Métal, Post-Rock sombre et épais, Instrumental
Label : Sargent House
Morceaux à écouter : Vorel, Mota, Lisboa
♥♥♥♥(♥)
> Ecouter l'album via BandCamp <
> Ecouter l'album sur Youtube <

Quoi de neuf ? Presque trois ans ont passé depuis la sortie du très bon Memorial qui avait amené le trio de Chicago à creuser encore plus profond dans son univers musical lourd, pesant et dense mais ô combien riche et bien exécuté. Et voilà un nouvel album dans les bacs qui, dès le visuel, annonce garder cette direction musicale : le groupe a choisi de conserver la bichromie pour illustrer un sixième effort dans la même veine que l'album précédent, et on ne va pas bouder notre plaisir à l'idée de découvrir ce que les trois musiciens ont à nous offrir avec la même recette. En soi, donc, pas de grande nouveauté : mêmes membres, même label et pas de grande évolution dans la musique (de prime abord en tout cas). Toutefois, on notera un nouveau producteur en la personne de Kurt Ballou (guitariste du groupe Converge et qui a notamment produit les albums de Code Orange, parmi tant d'autres) qui vient remplacer Brandon Curtis après ses loyaux services sur les trois albums Geneva, Empros et Memorial.

Des bases inchangées. On parle beaucoup de l'évolution (ou non) de la musique d'un groupe au fil de sa carrière. Dans des formations où on compte quatre musiciens ou plus, il paraît légitime que les possibilités soient immenses et que seuls le talent et le culot s'avèrent être les limites à un groupe pour proposer des choses différentes d'un album à l'autre, pour le meilleur ou pour le pire. Prenons par-exemple Linkin Park ou Bring Me The Horizon qui ont creusé un fossé monstrueux dans leurs approches musicales respectives entre leurs premiers albums et ce qu'ils sont désormais devenus en 2016. En ce qui concerne Russian Circles, pas de chant et trois musiciens pour tout ce qu'il y a de plus basique dans une formation de Rock/Métal : une basse, une guitare et une batterie. De par ces ingrédients restreints, le groupe a dû travailler sa technique de production pour toujours proposer de nouvelles choses (ou s'entourer d'autres musiciens comme sur l'album Geneva où on pouvait entendre du violon, du violoncelle et même des cuivres). Guidance est un sixième album qui met une fois de plus en relief les capacités du trio de Chicago à user de loopers ou pédales aux effets complètement dingues pour pousser encore plus loin ses expérimentations sonores et se renouveler. Et on ne parle pas de la machine Turncrantz qui, derrière ses fûts, habille l'ensemble de rythmiques toujours aussi vivantes ("Afrika"). Des bases inchangées, donc, mais qui n'empêchent pas les américains de faire vibrer nos tympans tout en titillant nos émotions en usant d'un équilibre quasi-parfait entre poésie et puissance rarement atteint auparavant.

Épique et poétique. Ce n'est pas une nouveauté, Russian Circles n'a jamais proposé des albums à la tracklist chargée. Avec seulement sept titres au compteur, Guidance ne déroge pas à la règle et conserve l'aspect narratif que le groupe a toujours développé sur ses albums. Avec une ouverture sur "Asa", morceau davantage introductif de l'imposant triptyque "Vorel"/"Mota"/"Afrika" plutôt qu'une réelle composition à part entière, Russian Circles nous plonge instantanément dans l'univers de ce Guidance avec émotion et poésie. Et c'est bien là la marque de fabrique d'un groupe qui n'a jamais fait les choses à moitié. Certes, les pièces sont progressives, évoluent sur la durée et sont pratiquement toutes construites sur le même schéma qui se résume à une montée constante en puissance pour atteindre un climax et ensuite lentement se décharger pour un retour au calme mais chaque titre conserve une tonalité qui lui est propre, sans ralentissement brut ou perte de force, justement. Ainsi, les compositions de Russian Circles n'apparaissent pas en dents de scies et il est assez facile de mettre une étiquette sur les morceaux : "bourrin" ou "violent", "épique", "léger", "mélancolique" ou même "calme". Et ce Guidance en est la preuve : alors que cet "Asa" apparaît plutôt "léger", "Mota" possède davantage un caractère épique avec son envolée épaisse et grasse à deux minutes et cinquante-cinq secondes pour terminer sur un riff incitant presque à la guerre. En comparaison, "Overboard" serait davantage mélancolique tandis que "Calla" n'est que pure énergie, sans doute le titre le plus sombre et le plus violent de cet album. Ces différences d'ambiances d'un titre à l'autre font de Guidance un album d'une grande richesse. Et que dire de "Lisboa" et son tempo si lent qu'on croirait s'endormir s'il n'y avait pas l'éveil d'une guitare électrique venue tout droit d'outre-tombe à la fin du premier tiers du morceau ? Tout simplement impressionnant.

L'art de raconter des histoires. Ouvrir sur un titre comme "Asa", c'est un peu le calme avant la tempête, comme on dit. Car ce morceau a quelque chose d'emprunté à la musique classique dans son solo de guitare, comme une promenade mélancolique nous laissant errer avec naïveté et insouciance jusqu'aux intrigants grésillements électriques de "Vorel" et sa batterie sauvage libérant ensuite une guitare vrombissante qui n'a rien à envier à celle qu'on découvrait sur Memorial. C'est lugubre et pesant, épais et gras comme un fluide corrosif qui envahit chaque cavité de l'oreille et on se laisse mener en bateau tout le long d'un morceau à la narration si efficace que chaque nouveau riff nous fait littéralement oublier le précédent, comme si on en ne voulait pas voir (ou entendre) la façon dont ces trois gars-là nous avaient conduits jusqu'ici. C'est fort et ça prend aux tripes comme une angoisse qui ronge le corps mais captive l'esprit autant par la violence qu'elle libère que par la jouissance qu'elle génère. C'est magistralement orchestré et les deux morceaux suivants étaient enchaînés, on se laisse trimbaler jusqu'au silence, au noir complet en conclusion d'un "Afrika" qui suscite l'interrogation : ce titre a-t-il un rapport avec la photographie choisie pour le visuel de l'album ? Le doute est légitime. Bref, Russian Circles arrive une fois de plus à démontrer qu'il n'y a pas besoin de beaucoup de monde pour faire de la musique épaisse et dense comme un orchestre entier pourrait la produire. Sullivan en fait des tonnes niveau loopern cessant d'ajouter des lignes de guitares aux compositions pour créer cette incroyable atmosphère et ce volume propres à Russian Circles. Et ça marche ! Le talent du gaillard n'est pas dans sa capacité à pondre du solo interminable ou jouer plus vite que la lumière mais bien à architecturer une musique dont la profondeur est perceptible à l'oreille. Et quand sur scène, tout cela est exécuté à la perfection, on se dit que la version studio ne doit rien aux arrangements des ordinateurs.

Du beau et du grand Russian Circles. Le verdict est difficilement contestable : ces trois gars-là ont encore réussi à pondre un excellent album avec exactement les mêmes ingrédients que pour les précédents, et on en redemande encore. Guidance est une histoire sombre et dure, qui captive néanmoins par sa force et ses richesses. Mais lorsqu'on a adoré Enter, premier effort à la saveur toute particulière, on ne peut que regretter l'absence presque totale de ces fameuses lignes de notes dissonantes qui, semblerait-il, tendent à définitivement disparaître de la musique du groupe...

25/08/2016

[Vidéo] Alea Jacta Est : "Decem" (Paroles / Lyrics)

Le Hardcore, c'est une grande famille, un crew, avec des frères, des soeurs, des potes. Et une famille, ça fête les anniversaires ! Avec "Decem", Alea Jacta Est fête ses dix ans d'existence et profite de l'été pour faire les choses bien comme il faut !

Depuis 2006, les toulousains d'Alea Jacta Est ont fait sonner leur Hardcore tout autour du globe (même jusqu'en Indonésie !) et le groupe tient à marteler qu'il est toujours debout et gonflé à bloc. "Decem" est extrait du nouvel album Dies Eræ (sortie prévue pour 2016 chez Useless Pride Records).

Une chose est sûre, ils savent fêter les anniversaires, à Toulouse !


We're back in the game, motherfuckers
we're keeping it true
Don't mess with this crew
AHOU !
Toulouse hardcore shit
Representing 2k16 heavy shit
10 fucking years
We hold the line
10 fucking years
Louder than ever
10 fucking years
Middle fingers up, fuck!
We're still keeping it true
We're back with the same crew
2016 remember this, bitch !

24/08/2016

[EP] Elliphant : "One More"

Artiste : Elliphant
EP : One More
Sortie : 2014
Genre : Pop-Rap, Electro, EDM
Label : Record Company Ten, Kemosabe Records
♥♥♥
> Ecouter l'album One More complet sur Youtube <

De qui on parle ? Elliphant, née Ellinor Olovsdotter, est une chanteuse/rappeuse suédoise relativement peu connue mais bel et bien présente sur la scène Electro et Hip-Hop mondiale. Ayant suivi un parcours autodidacte, la demoiselle, qui n'est plus toute jeune désormais aux yeux d'une scène évoluant à une vitesse folle - elle est née en plein milieu des années 80 -, a débuté sa carrière un peu par hasard en se promenant en Europe dans des soirées, notamment à Paris où elle aurait rencontré le producteur Tim Denève, membre du duo Jungle. C'est avec Jungle qu'Ellinor crée le projet Elliphant, les producteurs ayant besoin d'une voix pour chanter sur leurs sons. Elle signe donc sur le label TEN Music Group en 2011 et sort un premier morceau "Tekkno Scene" en 2012 qui lui vaudra d'être comparée à ce qu'ont fait MIA et Diplo auparavant. Bref, Elliphant se fait remarquer et lance sa carrière avec un premier EP éponyme dès la seconde moitié de l'année 2012.

Une musique collaborative. Si Elliphant est à la base un projet collaboratif entre Ellinor et les producteurs Tim Denève et Ted Krotkiewski (Jungle), cela n'a rien d'étonnant dans un genre musical où les producteurs de musique Electro font généralement appel à des chanteurs et chanteuses pour poser des textes sur leurs productions (un exemple très parlant : le duo Nero qui avait fait intervenir Alana Stephen sur son premier album Welcome Reality en 2011 a finalement accueilli cette dernière en tant que membre à part entière du groupe suite à son mariage avec l'un des deux DJs en 2015). Avant cet EP One More (et l'album du même nom), Elliphant sort un EP baptisé Look Like You Love It en avril 2014 où figurent les noms de Dr. Luke, Diplo, Dave Sitek ou encore Skrillex. Rien que ça ! Le travail musical d'Elliphant est donc riche et varié mais cette diversité ne s'arrête pas au nombre de producteurs auxquels elle fait appel. Vocalement, la suédoise évolue entre Rap, Pop et Dub et aime aussi s'entourer d'autres artistes chanteurs ou MCs comme Adam Kanyama sur "Tekkno Scene". Cet EP One More ne fait pas exception puisqu'on note deux collaborations sur un total de cinq titres. Et comme l'album du même nom n'est rien d'autres que la compilation des deux EPs One More et Look Like You Love It, la liste des collaboration figurant sur la tracklist se retrouve tout de suite longue comme le bras !

Entre filles. Les deux invité(e)s ici sont des femmes et leur présence n'est pas si anodine. On retrouve la chanteuse sur le titre "One More" (qui profite d'ailleurs d'un clip). Elle aussi est suédoise, est un peu plus jeune qu'Elliphant et a sorti son premier album No Mythologies To Follow quelques mois plus tôt. Autant dire que la collaboration entre les deux jeunes femmes est une bonne idée pour se faire remarquer et donc connaître (surtout quand le clip qui les rassemble est un poil sulfureux !) et que la combinaison de leurs deux voix passe comme "une lettre à la poste". L'autre nom féminin présent sur cet EP est quant à lui plus surprenant mais s'avère être un choix judicieux : Doja Cat habite en effet de l'autre côté du globe mais ça ne l'empêche pas de travailler à distance. La jeune américaine avait d'ailleurs sorti son EP Purrr! quelques mois plus tôt et le titre "Purple Light" est tout à fait dans le ton de son univers musical. Cocktail gagnant pour les jeunes femmes qui se retrouvent donc sur ce One More, ce qui permet d'élargir les horizons musicaux, tant pour les artistes que pour l'auditeur un tant soit peu curieux de ce qui lui arrive dans les oreilles.

Éclectisme. Malgré une homogénéité contenue par une base résolument Electro, Elliphant ne se cantonne pas à un seul type de chant, cassant les barrières et évoluant dans divers genres. "One More" passe comme un murmure, comme une onde envoûtante qui charme par son ambiance intimiste et un clip aux images qui hypnotisent, le tout à grand renfort de synthé électrique et vibrant. On est bien loin de "Tekkno Scene" ! Et que dire de "Purple Light" où la suédoise arrive à s'adapter sans difficulté au monde rose et violet de Doja Cat (et pas l'inverse, il semblerait) ? Ou encore le très sympa "Never Been In Love", hymne à l'indépendance où son accent se métamorphose complètement ! On croirait presque entendre Santigold par moments. Elliphant est véritablement une artiste à la voix mutante qui semble pouvoir évoluer du Rap au Ragga, en passant par le R&B ou la Pop. Cette capacité lui donne la possibilité de colorer son univers musical et de proposer chaque fois quelque chose de nouveau.

Amuse-bouche. Cet EP One More est une véritable palette de genres et on est ici face à cinq titres aux identités propres qui ont tous leurs points forts. Et leurs points faibles si on n'est fan du genre, évidemment. Dans tous les cas, cette variété vaut le détour et fait de cet EP un recueil alléchant pour entrer dans l'univers musical d'Elliphant. Il y en a pour (presque) tous les goûts et on se fait rapidement une idée : on passe son chemin ou on a envie d'en entendre davantage pour mieux découvrir la suédoise. Cinq titres qui se laissent quand même écouter sans trop de difficulté.

23/08/2016

[Vidéo] Nova Rockafeller : "Mi Yard"

Elle est de retour dans une nouvelle vidéo ! Moins de deux mois après son clip tourné dans un supermarché pour le titre "Who I Be" en featuring avec Hot Karl, Nova Rockafeller propose des images pour "Mi Yard". Et plutôt que de tourner ça dans son jardin, la jeune rappeuse a choisi sa chambre comme terrain de jeu. Une chambre qui finit dans un sale état, d'ailleurs.

"Mi Yard" est extrait d'une série de titres enregistrés et produits par Chest Rockwell et ce recueil est disponible en écoute et en téléchargement gratuit via SoundCloud. Bim !

22/08/2016

[Vidéo] Touché Amoré : "Palm Dreams" (Paroles / Lyrics)

Depuis 2007, Touché Amoré s'est maintenu au rythme d'un album tous les deux ans. Productif, le groupe a pourtant levé le pied courant 2014 suite au décès de la mère de Jeremy Bolm, chanteur du groupe.

Cette dernière, qui souffrait d'un cancer, était originaire d'une petite ville des Etats-Unis et était venue s'installer sur la côte Ouest pendant sa jeunesse, en Californie. Mais Jeremy, qui ne lui a jamais demandé les raisons de ce changement de vie soudain dans les années 70, reste sans réponse claire et précise de la part de sa mère. C'est ce que raconte "Palm Dreams" : la perte de sa mère et le regret de ne pas lui avoir posé certaines questions pendant qu'elle était encore en vie, le chanteur supposant que le concept d'Hollywood avait pu la faire rêver à l'époque...

"Palm Dreams" est donc un titre triste, lourd de sens et très personnel. Il est extrait de Stage Four, le quatrième album du groupe signé chez Epitath Records qui sortira le 16 septembre 2016, son nom faisant aussi référence au stade le plus avancé d'un cancer dans le jargon médical. Ce clip est sorti quelques semaines avant la mort de Tom Searle, guitariste et parolier du groupe Architects, après son combat de plus de trois ans contre le cancer. Architects est d'ailleurs aussi signé chez Epitath Records.


What was it that brought you west
I assume I can only guess
It's the questions to what I've asked
That appear when time has passed
It felt like many years
Taking apart our home
I dug through forty years
All alone
On my own On my own
On my own On my own
Was it all the palm dreams
Placed where they shouldn't be
That made you feel complete
In this land of make believe
Like going 65 on the 5 in 5
Like going 65 on the 5 in 5
On my own On my own
On my own On my own
I am still bereaved
Come every ocean breeze
Was it all the palm trees
Placed where they shouldn't be
That made you feel complete
In this land of make believe
What was it that brought you west
What was it that brought you west
What was it that brought you west
Where I lay my head to rest
It felt like many years
Taking apart our home
I dug through forty years
All alone

11/08/2016

[Album] Ellipse : "À Nos Traîtres"

Artiste : Ellipse
Album : À Nos Traîtres
Premier Album
Sortie : 2015
Genre : Métal Moderne, Métalcore
Label : Finisterian Dead End
Morceaux à écouter : À Nos Traîtres, Ascension, La Chute
♥♥♥♥
> Ecouter Ellipse via Bandcamp ou Youtube <

La côte Atlantique, terre de Métal. Pour les gens de l'Ouest de la France, il paraît que Nantes, ce n'est pas la Bretagne. Pourtant, quand on vient d'ailleurs, le raccourci vient assez facilement. Bref. La côte Atlantique (y compris bretonne) est un berceau du Métal et du Rock en France et même si le nom de certains groupes ne vient pas tout de suite à l'esprit (citons, parmi tant d'autres, Mantra ou les feus Dead Sailors qui avaient offert deux EPs bien cool), rappelons seulement que le Hellfest se déroule à Clisson depuis 2006 et que son rayonnement est d'ordre mondial. Ellipse a d'ailleurs participé au festival en 2013 pour défendre son EP L'Ampleur Du Vide sur scène, un premier effort qui avait fait sensation en 2012. Il aura fallu attendre plus de trois ans et une signature chez Finisterian Dead End pour voir les nantais sortir leur premier album distribué par Season Of Mist. Un visuel qui en jette, un packaging et un design sobres mais classes : on n'en attendait pas moins de la part de ces gens-là !

Un album-concept ? Si À Nos Traîtres sonne comme une dédicace, ce n'est pas un hasard. Le groupe avait déjà développé un univers revanchard et aux propos assassins camouflés dans une écriture métaphorique et onirique sur son premier EP. Quoiqu'il en soit, Ellipse avait parfaitement placé les bases de son Métal moderne teinté de Hardcore : épique, violent et à la fois poétique (sisi !). Un parti pris qui donnait un certain cachet à la musique du groupe et lui permettait de tirer son épingle du jeu. Avec ce premier album, Ellipse ne laisse rien au hasard. Là où le visuel de L'Ampleur Du Vide nous plongeait dans le néant où étincelaient des étoiles lointaines, c'est une illustration faisant penser au fossile d'un seigneur de guerre qui donne le ton ici (la présence d'une monture avec ce squelette de cheval, l'épée et la couronne viennent corroborer cette hypothèse). Les traîtres seraient-ils ceux qui nous gouvernent ? Possible, surtout qu'Ellipse avait déjà pas mal abordé le sujet en dépeignant la noirceur qui habite l'être humain, tissant une toile bien sombre de notre condition en tant qu'individus évoluant parmi les autres (ce qui n'est d'ailleurs pas sans rappeler l'EP de Vesperine intitulé Parmi Les Autres, un autre groupe français chantant en français). Et ce ne sont pas les textes d'un titre comme "Enseveli" qui pourraient laisser penser autre chose ! Mais c'est aussi le découpage de l'album qui interpelle ici : quatre titres sont numérotés tels des chapitres. Quatre interludes instrumentaux qui font office de pauses entre des passages violents, rudes et rageurs, comme suivant une narration amenant jusqu'à une "chute" inéluctable... et salvatrice. On est donc face à un recueil de morceaux dont l'ordre ne semble pas anodin, où certains sont rassemblés (le triptyque "À Nos Traîtres" / "Ascension" / "Dans la Gueule du Loup" est d'une force inouïe !) ou au contraire séparés du reste pour davantage marquer leur importance ("Ruines", et "La Chute" qui conclue l'album d'une bien belle façon). En ce sens, on est en droit de se demander si Ellipse n'a pas pondu ici un album au concept dramatique fort et surtout noir, comme pour nous convier à une aventure épique qui ne connaît pas de fin heureuse et dont nous serions tous un peu acteurs...

Une identité sonore. Sans doute l'un des plus gros atouts d'Ellipse à l'heure où les batteries survitaminées par des productions qui en font des tonnes sont légion. Pareil pour les autres instruments (à cordes) : les français ont su conserver un son brut et sans artifice (ou presque). On est bien loin de toutes les grosses écuries américaines qui pondent du Métalcore et du Post-Hardcore gonflés aux delay, distorsion ou autre overdrive comme un sportif courant un cent mètres sous produits dopants. Ellipse fait du Métal où les origines Rock sont audibles, présentes et habitent la musique d'un groupe qui a su rester sincère et fidèle aux sonorités de ses instruments. Un véritable pied de nez à ce qui se fait un peu partout et qui prouve que les nantais gardent le cap, leur identité, et n'ont pas pour but de tricher avec l'auditeur. Et c'est évidemment quelque chose qu'on peut saluer ! On retrouve ici - à quelques petites choses près - la même démarche que celle entreprise par Raised Fist sur son album From The North sorti au début de la même année.

Deux niveaux de lecture. Autre point caractéristique de la musique d'Ellipse et déjà souligné après l'écoute de l'EP sorti en 2012, le vocabulaire employé par Claire dans ses textes fait souvent référence à la mort, à l'enveloppe charnelle ("sang", "chair", "corps" sont des termes employés maintes fois), à la violence d'une manière générale. Mais aussi à beaucoup de choses qui touchent à la mer ou l'océan ("les ports" dans "Calvaire", "se jettent à l'eau" dans "Epsilon", "les abysses" dans "À Nos Traîtres", "la mer" et 'l'écume" dans "Ascension"), ce qui n'est pas sans rappeler que le groupe vit près des côtes. Enfin, autre point beaucoup moins évident mais qui est sans doute le plus important car faisant directement référence au titre de l'album, tout ce qui a un rapport à la politique au sens large du terme. Si on prend en considération le visuel et les termes employés pour désigner des personnes qui en dominent d'autres ("souverains" dans "Enseveli", "la couronne des rois" dans "À Nos Traîtres"), on peut largement imaginer des faits dignes de guerres, de rebellions, d'insurrections, d'aventures ou autres légendes. Or, on peut supposer que cette volonté de raconter ce genre d'histoires qui captivent et intriguent les foules est loin d'être anodin. On retrouve cette possibilité d'effectuer une lecture "entre les lignes", comme sur le premier EP. En choisissant de ne jamais nommer ou pointer directement du doigt des personnes ou systèmes politiques, économiques ou sociaux contemporains et qui nous concernent tous, Ellipse s'offre le luxe d'une libre interprétation de ses textes, ce qui dénote une certaine qualité d'écriture et une maturité bien réelle. Un très gros point fort qui élève Claire au rang de véritable "poétesse engagée" pourrait-on dire. On est donc totalement libre d'écouter Ellipse comme un groupe nous narrant des aventures épiques s'apparentant à de la dark fantasy ou plutôt comme un groupe sachant manier l'art de l'écriture pour camoufler ses propos et revendications à la manière de La Fontaine qui se servait de ses fables pour critiquer ou se moquer des politiques ou de certaines classes sociales.

Un album puissant. Une fois de plus, Ellipse en impose, que ce soit musicalement ou dans l'écriture. C'est varié, riche, efficace et surtout puissant : on se laisse guider au fil des pistes pour découvrir un nouveau riff, un nouveau solo, une nouvelle phrase hurlée par Claire qui sonne comme un uppercut dans les oreilles. Ellipse ne fait véritablement pas du Métal comme tout le monde et est définitivement un groupe qui mériterait davantage de visibilité dans le paysage français (et mondial ?). Et que dire de tous ces détails qui font de cet album qu'il est un grand album ? Ces percussions (djembé ?) avant le magnifique solo de fin sur "Dans La Gueule Du Loup", ce son de guitare en intro de "La Chute" qui rappelle inévitablement celui de Papa Roach pour "Blood Brothers", ces chœurs magiques en fin de "Dans La Gueule Du Loup" et de "La Chute" ? Quel pied ! Voilà un album qui propose beaucoup de choses, qui essaie beaucoup de choses. Et ça fait plaisir à entendre ! On ne peut que souhaiter un bel avenir aux nantais et surtout une reconnaissance pour leur travail. À Nos Traîtres est un album qui prend aux tripes, qui se savoure comme un sombre roman de fantasy, chapitre après chapitre, et qui laisse des traces indélébiles dans les tympans. Fort !

08/08/2016

[Vidéo] Tisiphone : "Blind"

Tisiphone est un trio lyonnais dont la musique semble égarée, hors du temps. Ou plutôt, devrait-on dire, tout droit sortie d'une autre époque. Le groupe propose une coldwave dont la base instrumentale se limite à quelques percussions, une basse étrangement lancinante et une guitare qui se fait discrète mais qui participe à la création d'ambiances spectrales, presque malsaines. L'ensemble crée un univers à part qui prend aux tripes et ne laisse pas indifférent.

Avec ce clip aux allures de court métrage sombre et énigmatique, on reste scotché malgré soi par la puissance des images, les trois gosses crevant véritablement l'écran. "Blind" est un morceau psychédélique qui met mal à l'aise mais où les images de ce clip réalisé par Steve Ollagnier pour les 87 Revanchards permettent d'accompagner les presque sept minutes d'une musique qui torture l'esprit. Une expérience particulière et marquante, que l'on aime ou pas.

04/08/2016

[Live Report] Plini + Intervals + Animals As Leaders (CCO - Villeurbanne)

On annonçait une grosse session de branlette de manches pour ce vendredi 29 juillet 2016 et il faut bien avouer que la météo musicale ne s'était pas trompée ! Direction Villeurbanne et le CCO Jean-Pierre Lachaise pour aller apprécier du Djent sous bien des formes avec Plini, Intervals et Animals As Leaders. Une soirée à la programmation alléchante une fois de plus servie par Sounds Like Hell Productions.

Météo estivale clémente, température extérieure agréable et ambiance brûlante à l'intérieur : voilà comment résumer au mieux cette soirée. Il faut dire que le public avait répondu présent pour assister à l'événement et que la température dans la salle du CCO était proche de l'insoutenable.

Ce n'était pas vraiment pour voir Animals As Leaders sur scène qu'on s'était déplacé ce soir-là, les américains étant déjà passés il y a moins de deux ans dans toute la France à l'occasion d'une tournée avec Tesseract. Non, cette fois, la vraie curiosité, c'était Plini et Intervals, deux formations reposant chacune respectivement sur les épaules d'un seul homme : Plini lui-même pour le projet qui porte son nom et Aaron Marshall en ce qui concerne Intervals. Deux guitaristes préférant encore la six cordes aux monstrueuses sept et huit cordes qu'on voit généralement chez les musiciens pratiquant le Djent. De ce fait, dire que Plini et Aaron Marshall font du Djent est un peu faux dans le sens où ce terme provient directement du son émis par les notes les plus graves de ces guitares au nombre affolant de cordes. Par contre, ce qui est sûr, c'est que ça groove, que c'est technique et progressif. Et que ça passe super bien.

Plini sur scène © Freaksound
Plini fait partie de cette nouvelle génération de musiciens qui, grâce aux capacités sans limite des logiciels de production, d'enregistrement, de mixage et mastering, ont décidé de se passer d'autres musiciens pour écrire leur musique. On peut citer quelques exemples parmi tant d'autres : Thessa (Page Facebook / Page BandCamp) qui est originaire d'Anglet, en France ; Artur Jasiorski (Page BandCamp) - originaire de Pologne - et son projet With Different Eyes ; Navene Koperweis (Page BandCamp), batteur ayant officié pour Animals As Leaders sur l'album Weightless, ou encore Anup Sastry (Page Facebook / Page BandCamp), batteur américain qui a officié pour Aaron Marshall au sein du groupe Intervals sur l'album A Voice Within. Bref.

Ils sont nombreux à avoir choisi cette façon de procéder pour composer, produire et proposer de la musique au public via différentes plate-formes sur Internet. Mais, évidemment, lorsqu'il s'agit de se produire sur scène, on comprend aisément que des gars comme Plini préfèrent s'entourer de vrais musiciens plutôt que de faire tourner de vulgaires mp3 en fond sonore.

Ainsi, Plini apparaît sur scène aux côtés d'Aaron Marshall lui-même (casquette enfoncée sur le crâne), de Troy Wright à la batterie et de Simon Grove à la basse. Les deux derniers cités sont d'ailleurs très proches de Plini puisqu'ils ont récemment enregistré "Every Piece Matters" avec lui en début d'année 2016. Que du beau monde pour débuter la soirée.


La musique de Plini est à l'image de ses visuels pour illustrer ses productions : colorée, poétique, un brin contemplative et avec des faux airs naïfs. C'est gai, jamais violent et même si on sent que le Djent a une grosse influence sur son travail, Plini n'en exploite que les aspects les plus techniques et offre un son davantage Rock qui frôle le Jazz par moment. Le résultat est groovy à souhait et on se laisse emporter par les ambiances développées dans sa musique. Sur scène, on sent que ces gars-là s'éclatent : ils se regardent régulièrement, comme pour communier autour de la musique. C'est le premier voyage de Plini en France et le gaillard a l'air d'apprécier le public français qui le lui rend bien. Aaron Marshall et lui se livrent un vrai duel amical sur scène, et on sent une complicité certaine entre eux deux. Il n'y a rien à dire à la prestation : tout est carré, propre, parfaitement exécuté et chaque musicien fait preuve d'un réel talent derrière son instrument, Troy Wright et Simon Grove faisant véritablement le taff. Et quand les balances sont aussi bien faites, on ne peut que profiter de chaque note sans broncher : un régal pour les oreilles mais aussi, mine de rien, pour les yeux !

Aaron Marshall sur scène © Freaksound
Il commence a faire très chaud dans la salle et l'entracte est plutôt courte. Il faut dire que sur scène, on passe de Plini à Intervals avec seulement l'interversion des places de Plini et Aaron Marshall à la guitare et Troy Wright qui laisse son tabouret à Nathan Bulla - de chez Auras - derrière les fûts. Pas de chanteur sur scène et on n'aura donc pas droit à des morceaux chantés issus de l'album A Voice Within. Dommage, même si la version instrumentale de "Moment Marauder" reste une pièce de grande qualité (à écouter et visionner : la version chantée avec le clip sur Youtube).

C'est donc une soirée 100% instrumentale que nous a offert Sounds Like Hell ce soir-là et dans un sens, heureusement, car il y a fort à parier qu'un chanteur aurait pu exciter la fosse et ainsi faire davantage monter la température... ce qui aurait pu devenir compliqué pour les organismes. Sur scène, Aaron Marshall tient désormais les rennes et le gaillard semble prendre un véritable pied à être entouré de ces trois autres musiciens qui ont tous appris les morceaux d'Intervals pour cette tournée. Le résultat est remarquable de par sa perfection d'exécution et par la liberté prise par chacun pour s'accorder quelques improvisations franchement géniales. Plini et Marshall iront jusqu'à jouer un solo identique en tout point avec une synchronisation parfaite qui impose tout simplement le respect. Il y a vraiment du gros talent sur la scène ce soir-là !

Mais ce qu'on retiendra surtout, outre la puissance émotionnelle de cette musique, entre énergie Métal et technicité de Jazz, c'est la joie de ces quatre mecs sur scène, de jouer ensemble, et de sentir un public parfaitement réceptif à une musique pourtant difficile à appréhender pour le premier néophyte venu. Il faut dire que même si les notes sont jouées à la vitesse de la lumière, que les polyrythmies s'enchaînent (et ne se ressemblent pas) et qu'on y perdrait rapidement son latin si les oreilles ne sont pas un minimum habituées, la musique de Plini et d'Intervals a ce petit quelque chose en plus qui fait qu'elle est relativement passe-partout. On est bien loin des Periphery ou autres Veil Of Maya... et ça fait du bien.


Sont ensuite arrivés les stars de cette soirée, les très balèzes et très attendus Animals As Leaders. Après deux premières parties magnifiques, il ne manquait plus qu'un peu de violence à grands coups de huit cordes pour clôturer cette soirée dans les meilleures conditions. Le trio Abasi / Reyes / Garstka arrive sur scène avec un entrain de jeunes gosses venus faire la fête, tout sourires, instruments et baguettes à la main. Qu'on connaisse de près ou de loin ces types-là, on sait déjà d'avance qu'il n'y aura pas d'erreur, que tout sera joué avec justesse et perfection, comme s'il ne s'agissait que d'une formalité. Et ce fut le cas ce soir-là encore, avec même un peu plus de fun dans l'exécution. Et c'est tout ce qu'on peut attendre d'un concert, finalement !

Tosin Abasi avec le sourire ! © Freaksound
Alors que dire ? Pas grand chose si ce n'est qu'Animals As Leaders est une formation qui en impose, que ce soit par le talent, par la qualité des textures, de la composition d'une manière générale, de la technique, d'un parfait équilibre entre violence, énergie et poésie. Le Djent aux allures de Jazz-Métal pratiqué par le trio est d'une grande richesse et séduit facilement les adeptes du genre. Avec seulement trois musiciens sur scène, le combo arrive à faire oublier l'absence de bassiste par une maîtrise de l'arpège et la combinaison de grosses et petites cordes qui donne cette étrange sensation d'orchestre. C'est épique, dense, et une fois de plus, soulignons la qualité des balances pour un véritable plaisir pour les oreilles. Sur scène, c'est la grosse marrade et les deux compères Abasi et Reyes profitent de certains bridges pour pousser Matt dans ses retranchements. Et c'est là que la bête se lâche, que le bonhomme arrive à sortir des improvisations venues tout droit de l'espace pour remplir des trous avec des lignes de batterie tout à fait invraisemblables. Cet homme est une machine et arrive à se sortir de toutes les situations possibles. Comment dire ? Matt Garstka est le type qui arrive à te mettre à l'amende deux batteurs comme Cobus Potgieter et Luke Holland en moins de vingt-cinq secondes chrono. Pour ceux qui s'intéressent un peu à la batterie, cela suffit à expliquer de quoi on parle ici. Bref. Voir Animals As Leaders sur scène, c'est prendre une baffe en pleine tronche. Les mecs jouent leur musique comme si c'était la promenade de santé du dimanche après-midi. Et lorsqu'un préservatif gonflé comme un ballon de baudruche et sautillant dans la fosse arrive sur scène, un mec comme Tosin Abasi n'est pas du genre à se laisser distraire. Plutôt que de passer outre et rester concentré, le mec arrive à focaliser son attention sur l'objet et échanger quelques passe avec le public tout en continuant de jouer... C'est hallucinant et totalement grisant. C'est du grand spectacle et les mecs sur scène prennent véritablement du plaisir. Bien évidemment, le set comprendra des pièces comme "Physical Education" ou "Tooth and Claws" pour terminer sur l'incontournable "CAFO", morceau culte du groupe pourtant composé à l'époque où Abasi était encore seul aux commandes du projet.


Comme on dit, c'était une putain de soirée et un moment musical particulier, très agréable et riche en découvertes, émotions et odeurs de transpiration. On regrettera peut-être un léger problème d'organisation au niveau du service au bar qui aura imposé presque quinze minutes de queue parfois pour obtenir un verre de bière, et ce même en dehors des entractes. Dommage.

Quoiqu'il en soit, c'était un vrai plaisir de retourner au CCO et passer cette soirée organisée par une asso qui se bouge véritablement pour proposer des concerts de qualité sur Lyon. Merci, donc, à Sounds Like Hell Productions pour cette soirée. Merci à Freaksound pour les photographies. Vous pouvez aller voir le reste des photos prises lors de ce concert via la page facebook de Freaksound et les albums concernant Plini, Intervals et Animals As Leaders.

03/08/2016

[Vidéo] Billy Talent : "Afraid Of Heights" (Paroles / Lyrics)

Le dernier album de Billy Talent est maintenant sorti et c'est pour le morceau qui lui donne son nom que le groupe a décidé de tourner un clip. Une belle photographie, des décors sauvages magnifiques où trônent d'étranges monolithes et une énigmatique course-poursuite : voilà les ingrédients de cette vidéo réalisée par Alon Isocianu pour Reactiv, un réalisateur canadien qui a déjà travaillé pour Billy Talent en réalisant les vidéos pour "Show Me The Way" et "Runnin' Across The Tracks". Et pour les plus pointilleux : ce n'est effectivement pas Aaron Solowoniuk à la batterie. Il est ici remplacé par Jordan Hastings (de chez Alexisonfire) suite à une rechute de sa sclérose en plaques diagnostiquée courant 2006.


Wherever I go, wherever I go
I have to question the hand that I hold close
Wherever I go, wherever I go
I have to silence the words that you fear most
Don't ever let go, don't ever let go
Are we destined to hit the ground below?
Don't ever let go, don't ever let go
We're at the end of a burning tightrope
Now I'm waiting on the corner in the back of your mind
It's a lonely place to live, and I got nowhere to hide
Cause you told me that you'd never be afraid of heights again
Nobody ever thought that we could make it this high
You're the only one I'd follow 'til the end of time
If we fall, we fall together baby, don't think twice again

Together I know, together I know
That we'd burn like a rocket's afterglow
Together I know, together I know
We could conquer the stars beyond this world
We let it all go, we let it all go
I'm just a voice on a broken radio
We let it all go, we let it all go
We got lost in the constellations

And after all of these years, and all of this time
Darling, if I'm still a question in your mind
Just say the words and this will end / Yeah!
You told me that you'd never be afraid of heights 
You told me that you'd never be afraid of heights 
You told me we should never be afraid of heights again
You told me that you'd never be afraid of heights 
You told me that you'd never be afraid of heights
If we fall, we fall together baby, don't think twice again
Wherever I go, wherever I go
I hear your voice on a broken radio
Wherever I go, wherever I go
I know we'll burn like a rocket's afterglow
Don't ever let go, don't ever let go
So are we destined to hit the ground below?
Don't ever let go, don't ever let go
Are we just watching the final chapter close?

01/08/2016

[Vidéo] Noisia : "Collider"

C'est certainement le détail le plus marquant de ce clip pour le titre "Collider" de Noisia : ce beignet (ou donut, c'est comme on veut) au sucre rose et recouvert de poils. Pourtant, il n'y a pas que ça qui met mal à l'aise dans cette vidéo sortie fin juin 2016 et réalisée par Henk Loorbach. En effet, chaque élément de ce clip semble mettre au défi nos cinq sens et même si les mecs de Noisia nous avaient déjà proposé des vidéos un peu tordues auparavant, on se demande vraiment quelles drogues ils ont pris cette fois pour nous pondre un truc pareil !

Noisia sortira son deuxième album Outer Edges le 16 septembre 2016, soit plus de six ans après Split The Atom. Et ça promet de ne ressembler à rien de ce qui se fait habituellement en musique Electronique. On n'en attend d'ailleurs pas moins des hollandais.