Artiste : Black Sun Empire
Album : Driving Insane
Premier Album du Groupe
Sortie : 2004
Genre(s) : Drum and Bass, Electro
Label : Black Sun Empire Recordings
Morceaux à écouter : Arrakis, Don't You, Breach
♥♥♥♥
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Une pochette à l'image de cet album : étrange. Comme déphasée, cette musique nous emmène aux prémices d'un groupe qui est devenu une référence dans le genre. Pourtant originaires du milieu Techno et Breakbeat (ce qui s'entend dans certains morceaux de cette galette), ces trois mecs originaires d'Utrecht aux Pays-Bas ont commencé à faire de la Drum and Bass en 1995, soit presque dix ans avant la sortie de ce premier album. Un album qui est profondément froid et lugubre, ce qui fait toute son identité.
En effet, que dire de la musique servie ici ? Des sons travaillés mais qui donnent davantage l'impression d'être tout droit sortis d'une usine ou d'un vaisseau spatial plutôt que d'un ordinateur ou d'un synthétiseur. En témoignent l'introduction de "Arrakis" avec ses sons "métalliques" ou les ambiances de "Don't You". Car ce sont surtout les ambiances qui sont à noter plutôt que les beats en eux-mêmes, les lignes de basses ajoutant une dose de puissance indéniable à l'ensemble. Des ambiances froides, lugubres, éthérées et dépouillées d'énergie organique. On évolue dans un monde bercé par le métal, dénudé de toute forme de vie même si un morceau portant le doux nom de "The Rat" tendrait à me faire mentir. Mais il n'en est rien. Ce titre est d'ailleurs épuré à un point tel qu'il est difficile à cerner : pas de basses ponctuées, pas de beat gras et sourd. Simplement des synthés aériens en fond qui ajoutent cette touche si spéciale reconnaissable à l'ensemble de l'album.
Le titre qui donne son nom à l'album, "Driving Insane", n'échappe pas à la règle. Très étrange, psychédélique et toujours aussi froid, il m'apparaît moins intéressant que certains autres morceaux mais il donne véritablement la ligne directrice de l'ensemble de cet opus. Néanmoins puissant dès la fin du premier tiers et ce jusqu'à la fin, il n'en reste pas moins dérangeant. On notera un remix par Illskillz, un groupe autrichien, qui apporte un peu de fraîcheur dans cet ensemble très noir.
Un album travaillé donc, où les ambiances jouent un rôle important et où les artistes démontrent leur savoir-faire. Ce n'est cependant pas un album festif et joyeux mais plutôt une expérimentation sonore dans le domaine qui reste toutefois une production de poids. Une galette à ne pas mettre dans tous les casques donc.
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