● Albums catégorie FRANCE
► The Amsterdam Red-Light District : "Sapere Aude"
Genre : Rock nerveux, Post-Hardcore alternatif
Sans jamais dépasser clairement les frontières du Métal, du Punk Hardcore et du Post-Hardcore comme on peut en entendre outre-Atlantique, les lyonnais de The Amsterdam Red-Light District (ou TARLD) ont balancé une véritable calotte au Rock français dès le premier trimestre de 2018. Un disque énergique, tout en puissance et servi par une production aux petits oignons, qui a été présenté avec plusieurs vidéos pour les titres "Need", "Carry On", "The Best Is Yet To Come" puis "Nobody Moves Like You" montée à partir d'images prises en tournée au Japon. Du solide ! (Écouter l'album sur Youtube)
► Seven Eyed Crow : "Organized Chaos"
Genre : Rock et Métal alternatifs, Progressif
Après un premier EP/Mini-album proposé en 2015, les bordelais de Seven Eyed Crow ont balancé en 2018 leur premier véritable album. Avec toujours cette touche progressive fort appréciable et un soupçon de Néo-Métal où on retrouve notamment l'influence de groupes comme Incubus (à ses débuts), le Rock-Métal ambiancé de la bande fait mouche et propose quelques passages véritablement captivants. Rappelons qu'un autre groupe français a aussi sorti un album dans la même veine en cette fin d'année : Shuffle avec son #WontTheyFade?.
(Écouter l'album sur BandCamp)
► The Wiggar Overdose : "New-York Sous Bois Rapcore Club"
Genre : Rapcore, Rap-Métal, Néo-Métal
"Pourquoi ?" dirons certains. "Mais c'est nul à chier" diront les autres. Peut-être. N'empêche qu'il serait très hypocrite de détester un groupe français qui fait ni plus ni moins ce que Limp Bizkit (qu'on aime encore ou qu'on a beaucoup aimé écouter il y a quelques années) a fait pendant des années. Avec ce premier album de dix-sept titres (quand même !), les banlieusards de The Wiggar Overdose proposent simplement un disque fun, qui balance du gros riff simple et sans prise de tête. Niveau textes, c'est sûr que le groupe n'aura pas un Goncourt mais l'ensemble fait sourire, donne la patate et s'écoute avec grand plaisir si on accepte simplement de débrancher son cerveau. Un skeud qui passe encore mieux à fond en voiture pour faire le lascar, les vitres ouvertes avec le chien tirant la langue par la fenêtre. "Beauf" vous avez dit ? Sans doute. Mais qu'est-ce qu'on s'en fout ! (Écouter l'album sur BandCamp)
► Birds In Row : "We Already Lost The World"
Genre : Post-Hardcore expérimental, sombre et mélodique
Pessimiste, écorché, à vif, torturé, touchant : les mots ne manquent pas pour qualifier ce nouvel opus des lavallois qui en impose par son caractère colérique et punitif mais néanmoins mélodique. La qualité d'exécution permet au groupe de faire mouche dans un genre déjà bien retourné et d'en imposer même à l'étranger, le choix de l'anglais permettant de facilement s'exporter. Cela vaudra à la bande une superbe session entre les murs du mythique Studio Audiotree (disponible sur Youtube ou BandCamp). Un disque énorme qui, en France, passera bien loin du grand public, hélas. (Écouter l'album sur BandCamp).
► Landmvrks : "Fantasy"
Genre : Métalcore moderne et mélodique
Si le premier album des sudistes figurait déjà dans la sélection de l'année 2016, ce second opus s'avère être beaucoup plus homogène et paradoxalement plus varié que son prédécesseur. En gros, Landmvrks a parfaitement approfondi son sujet et semble conclure en beauté ce qui avait été abordé avec Hollow, ouvrant des portes sur tout un champ de possibilités pour la suite en pondant de véritables tubes tels que "Wake Up Call". Du très bon travail avec toujours cette volonté de bosser en autonomie avec un DIY possible grâce au Homeless Studio. (Écouter l'album sur Youtube)
► Autres albums qui auraient pu figurer dans cette sélection :
- Toucan : "Destinations" (Post-Rock Synth Wave) > Écouter l'album sur BandCamp
- No Money Kids : "Trouble" (Electro-Blues-Pop) > Écouter l'album sur Youtube
- Frog & Beef : "Possessed By Pride" (Rap / Hip-Hop en anglais) > Écouter l'album sur Youtube
- Orelsan : "La Fête Est Finie - Épilogue" (Rap / Hip-Hop) > Écouter l'album sur Youtube
► Rolo Tomassi : "Time Will Die And Love Will Bury It" (Royaume-Uni)
Genre : Mathcore, Post-Hardcore expérimental
Que dire ? Qu'il n'est pas prêt d'arriver, le jour où les groupes britanniques arrêteront de faire de la bonne musique. Rolo Tomassi signe en 2018 un véritable bijou oscillant constamment entre Rock poétique et lumineux et Mathcore sombre et violent à souhait. Le groupe ne s'impose aucune limite dans l'expérimentation, touchant un peu à tout pour le transformer en quelque chose qui fascine et impose de toute façon le respect, la voix d'Eva Spence magnifiant l'ensemble de par ses incroyables capacités. Et dire qu'entre "Aftermath" et "Rituals" il y a tout un monde est clairement un euphémisme. Bluffant ! (Écouter l'album sur BandCamp)
► Marmozets : "Knowing What You Know Now" (Royaume-Uni)
Genre : Rock alternatif, Mathrock
Les quelques morceaux qui avaient été balancés pour assurer la promo avaient laissé perplexe presque tout le monde : ce nouvel album des britanniques n'allait pas vraiment dans la même direction que le précédent. Exit le Mathrock un peu brutal et à la place, un Rock nerveux mais davantage dosé : les jeunes se sont domptés eux-mêmes. Avec ce second effort, les deux fratries de Marmozets ne font pas moins bon : ils font juste différemment. Il en résulte un album qui ne comble peut-être pas toutes nos attentes, qui abuse peut-être d'une production trop fleurie, mais qui reste tout de même bien agréable à écouter ! (Écouter l'album sur Youtube)
► Tiny Moving Parts : "Swell" (USA)
Genre : Pop Punk, Mathcore, Indie Rock
Une fois de plus, le trio emmené par Dylan Mattheisen a enchanté les oreilles des amateurs de Pop-Punk et de Punk Rock indépendant grâce à son talent et son ingéniosité dans les riffs et la composition en général. C'est fun, jovial malgré certains thèmes abordés dans les textes, et un véritable plaisir pour les oreilles tant cette guitare ne cessera de surprendre. Il y a une patte, une marque de fabrique chez Tiny Moving Parts, et il est difficile d'y rester insensible. Un album très agréable à écouter et des clips toujours plaisants à voir. En un mot : cool. (Écouter l'album sur BandCamp)
► Night Verses : "From The Gallery Of Sleep" (USA)
Genre : Post-Métal/Post-Hardcore, Rock et Métal progressifs, Expérimental
Retour en grandes pompes pour Night Verses qui est devenu un trio instrumental. Avec un album imposant qui s'attaque à énormément de styles et où chaque musicien se libère des contraintes liées à du chant, le groupe délivre une véritable pépite où le Rock et le Métal progressif se parent de multiples effets de guitare, d'une basse lourde et d'une batterie toujours aussi surprenante grâce à l'inspiration sans limite d'Aric Improta. Un régal pour les oreilles où les compositions racontent véritablement des histoires. D'ores et déjà une référence. (Écouter l'album sur Youtube)
► Vola : "Applause Of A Distant Crowd" (Danemark)
Genre : Métal/Rock progressif et expérimental
Si on connaît beaucoup de sous-genres au Métal, il faut reconnaître aux danois de Vola suffisamment de culot pour avoir créé leur propre genre. Avec un synthé omniprésent et une guitare évoluant dans une tonalité improbable, on oscille constamment entre Synth-Rock planant et Métal incroyablement épais et lourd. Et le résultat est tout simplement beau, l'ensemble étant porté par la voix angélique d'Asger Mygind. Un second album qui vient confirmer la place tant méritée de Vola sur la scène internationale. Une curiosité à découvrir si ce n'est pas déjà fait. (Écouter l'album sur BandCamp)
► Architects : "Holy Hell" (Royaume-Uni)
Genre : Métalcore
C'est peu dire si ce premier album à voir le jour depuis le décès du guitariste Tom Searle était attendu. Et le groupe le savait très bien, tant et si bien que la promotion du disque n'a pas été prise à la légère et s'est accompagnée de la publication d'un grand nombre de clips. Bien que la prise de risque ne soit pas énorme, il faut une fois de plus reconnaître à Architects une maîtrise totale de son sujet, aussi bien musicalement parlant que dans les textes aux multiples niveaux de lecture. Certains y voient un opportunisme crasse tandis que les autres auront sans aucun doute versé une larme tant l'effet cathartique et l'émotion sont palpables. En bref, du solide. (Écouter l'album sur Youtube)
► Albums qui auraient pu figurer dans cette sélection :
- Gatherers : "We Are Alive Beyond Repair" (Post-Hardcore) > Écouter l'album sur BandCamp
- Long Distance Calling : "Boundless" (Post-Rock instrumental) > Écouter l'album sur Youtube
- Tesseract : "Sonder" (Métal progressif et atmosphérique) > Écouter l'album sur Youtube
- Atmospheres : "Reach" (Métal progressif et atmosphérique) > Écouter l'album sur BandCamp
- Kingcrow : "The Persistence" (Rock/Métal progressif) > Écouter l'album sur BandCamp
- Monuments : "Phronesis" (Métal progressif/Djent) > Écouter l'album sur Youtube
● Trois EPs à (ré)écouter
► Thornhill : "Butterfly" (Australie)
Genre : Métalcore progressif
La scène australienne semble profondément marquée par la patte que Northlane a posée sur la scène Métalcore locale. Pourtant, certains groupes qui s'inspirent fortement de la musique de la bande arrivent à tirer leur épingle du jeu et à créer leur propre univers. Ce second EP de Thornhill sorti via UNFD permet au groupe de s'émanciper et de développer son identité avec brio, la puissance des ambiances et du chant étant mises à l'honneur avec "Reptile" qui a profité d'un clip n'ayant pas manqué de marquer les esprits. Il n'y a désormais plus qu'à concrétiser cette très bonne progression avec la sortie d'un premier album. (Écouter l'EP sur Youtube)
► La Mathilde : "Déborder" (France)
Genre : Chanson française, Punk-Rock
Cela fait quand même une dizaine d'années que La Mathilde a vu le jour et il difficile de comprendre pourquoi un groupe comme ça n'a pas gagné davantage en notoriété au fil des ans. Quoiqu'il en soit, le groupe originaire de Melun a proposé en 2018 un nouvel EP chaleureux, sensible et tout en puissance par moment où l'accordéon et le saxophone ne sont pas en reste. Une décharge Rock servie par des textes en français, poétiques et toujours imprégnés d'une réalité sociale où la ville fait figure de personnage à part entière. Quatre titres qui prennent aux tripes. (Écouter l'EP sur BandCamp)
► Covet : "Effloresce" (USA)
Genre : Math Rock, Rock progressif, Instrumental
Yvette Young remet les pendules à l'heure : la guitare n'est pas qu'une affaire d'hommes ! La talentueuse guitariste, accompagnée de ses deux amis David Adamiak et Forrest Rice, a proposé en 2018 ce magnifique EP, tant dans les mélodies que dans la technicité. La musique de Covet vient directement concurrencer celle de toute une vague d'artistes masculins pratiquant un Rock progressif teinté de Jazz tels que Plini (parmi tant d'autres). Un très joli recueil, onirique et charmeur. (Écouter l'EP sur BandCamp)
● Meilleur "Come-Back"
► A Perfect Circle : "Eat The Elephant" (USA)
Genre : Rock progressif et alternatif
Cela faisait quand même presque quatorze ans que la bande de Maynard James Keenan et Billy Howerdel n'avait pas sorti de nouvel album. Et même si ce n'est peut-être pas l'album de la décennie, A Perfect Circle ne s'est pas moqué de ses fans avec un disque suffisamment long et riche pour excuser ces interminables années d'attente. Derrière un artwork plutôt dégueulasse se cache un quatrième disque aussi mature que ses compositeurs avec un Maynard à la voix toujours aussi juste et envoûtante. Un disque tout en finesse et fort agréable à l'écoute. Retour gagnant qui ne peut laisser présager que du bon pour le nouvel album de Tool prévu en 2019. (Écouter l'album sur Youtube)
● La Violence
► Sectioned : "Annihilated" / Frontierer : "Unloved" (Royaume-Uni)
Genre : Mathcore, Grindcore, Beatdown, Noise, Hardcore électronique
Double dose de violence britannique cette année avec Sectioned et Frontierer. Difficile de départager les deux groupes puisque, justement, il se partagent plusieurs musiciens. Dans tous les cas, ces gars-là ont proposé cette année deux recueils d'une violence difficilement descriptible où les guitares ne sonnent plus tout à fait comme des guitares et où le vacarme ainsi produit porte une voix écorchée. Malgré tout (et aussi étrange que cela puisse paraître), l'ensemble reste audible et, dans un certain sens, appréciable. Enfin, pas pour tout le monde, c'est évident. Deux albums à (re)découvrir, mais exclusivement réservés aux amateurs de pure destruction auditive. (Écouter Sectioned sur BandCamp / Écouter Frontierer sur BandCamp)
● La Déception
► Good Tiger : "We Will All Be Gone" (Royaume-Uni)
Genre : Rock progressif et alternatif
Soyons clairs tout de suite : ce second effort du super-groupe emmené par Elliot Coleman n'est pas mauvais, loin de là. C'est simplement qu'après plus de deux ans de travail, on s'attendait à quelque chose de plus... consistant. Comme son prédécesseur, cet album est un peu court mais surtout, on a parfois l'impression que chaque musicien joue dans son coin et que, malgré des qualités certaines dans le travail de composition, chacun tente de se mettre en avant au détriment de l'alchimie du groupe. Certains passages semblent donc un peu brouillons ou expédiés. Dommage car il y avait véritablement moyen de faire quelque chose de plus posé en travaillant les ambiances et en s'attardant sur la touche progressive, quitte à proposer davantage de passages instrumentaux. Reste à voir ce que proposera le groupe par la suite étant donné que le batteur Alex Rüdinger a déjà annoncé son départ de la formation. (Écouter l'album sur BandCamp)
● Douze clips qui ont marqué l'année 2018
► Bottle Next : "The Running Herd" (Visionner le clip)
Parce que les moyens mis en oeuvre sont considérables pour un groupe encore relativement peu connu. Les costumes, les décors, la photographie, les acteurs : tout est grandiose et a demandé un travail monstrueux digne du cinéma. En gros, une réalisation en béton armé pour un clip vidéo qui mériterait d'être davantage partagé et visionné ! Un making of est disponible sur Youtube.
► Orelsan : "Défaite de Famille" (Visionner le clip)
Parce qu'Orelsan a toujours mis un point d'honneur à proposer des clips de qualité pour mettre des images sur ses chansons. Même si le clip pour "Rêves Bizarres" publié en fin d'année profite d'un travail de post-production monstrueux, c'est véritablement "Défaite de Famille" - où le rappeur se grime en une multitude de personnages - qui remporte la palme. Un making of est disponible sur Youtube.
► Run The Jewels x Rick & Morty : "Oh Mama" (Visionner le clip)
Parce que voir Rick & Morty dézinguer des insectes humanoïdes à grands coups de fusils laser en tenues de men in black sur le Hip-Hop lourd de Run The Jewels a quelque chose de profondément jouissif. Et de toute façon, un clip animé, ça fait toujours son petit effet. Coloré et comportant plusieurs gun fights, ce clip n'est rien de plus qu'un exutoire prolongeant l'expérience de Rick & Morty dont la production d'une quatrième saison était loin d'être garantie à l'époque.
► Skindred : "That's My Jam" (Visionner le clip)
Rien de bien fou dans cette vidéo si ce n'est un humour décalé très britannique, cette dernière mettant en scène un chat anthropomorphe en lui inventant une vie nocturne. Drôle, festif et dansant, ce clip sert un morceau qui l'est tout autant bien qu'il ne soit pas exceptionnel musicalement parlant. De toute façon, voir ce personnage à tête de chat s'exciter devant la lumière rouge d'un laser, cracher sa boule de poil, acheter du lait comme si c'était de l'alcool et sniffer de l'herbe à chat sont des raisons suffisantes pour regarder cette vidéo avec un sourire.
► Gatherers : "Infinity & Gloom" (Visionner le clip)
Un décor unique, une bonne actrice et une bonne mise en scène : voilà les ingrédient nécessaires pour un clip qui prend aux tripes. Et que dire du morceau où la musique et les textes s'acharnent à nous tirer un frisson ? Une vidéo exceptionnellement efficace pour parler du manque physique, de la perte d'un être cher et du deuil. Moins de trois minutes pour ressentir la souffrance et se laisser percer par la musique de Gatherers : très fort !
► Eminem feat. Joyner Lucas : "Lucky You" (Visionner le clip)
Parce qu'Eminem est tout simplement le king du Rap encore aujourd'hui et que lorsqu'il a envie de rembarrer tous ceux qui osent le défier, il ne fait pas dans la dentelle. C'est avec une pointe d'humour et de dérision non dissimulée que le rappeur américain se moque de toute une nouvelle génération d'artistes au style douteux, ce dernier se mettant en scène avec Joyner Lucas pour tourner en ridicule ceux qu'on appelle plus communément les "mumblers". Propre et efficace pour régler ses comptes.
► Smash Hit Combo : "Falls Apart" (Visionner le clip)
Parce qu'il faut rendre à César ce qui est à César : qu'on aime ou qu'on n'aime pas la musique de geek de Smash Hit Combo, le groupe a toujours proposé de belles vidéos en guise de clips. Celle-ci va encore plus loin avec une mise en scène magnifique, de somptueux décors et ce qu'il faut de références bien senties à la sage Zelda pour en faire une très belle déclaration d'amour à l'univers de cette série de jeux de l'éditeur Nintendo. Du beau boulot qu'on doit une fois de plus à Brice Hincker, le batteur du groupe.
► No Money Kids feat. Charles X : "Chains" (Visionner le clip)
Rien de plus fort qu'un clip à l'aspect cinématographique, sans montrer les musiciens. C'est sous la forme d'un court métrage où la musique dénote fortement avec le thème abordé dans la vidéo que le duo No Money Kids propose ce clip musical qui n'en est pas vraiment un. Une très belle photographie, un duo d'acteurs charismatiques et très bien dirigés et on a là quelque chose qui marque le spectateur. Du très bon boulot signé Leigh Powis.
► Siamés : "Mr Fear" (Visionner le clip)
Une fois de plus, Siamés a bien joué son coup en confiant la réalisation de son nouveau clip au studio Rudo. Après la vidéo pour "The Wolf" qui figurait déjà dans la sélection de l'année précédente, "Mr Fear" profite d'un clip très coloré où le compositing des images rappellerait presque une bande dessinée. L'animation et le scénario sont toujours très bien gérés et, entre science-fiction et fantastique, le thème abordé s'avère être universel. En un mot : une réussite.
► A Perfect Circle : "So Long, And Thanks For All The Fish" (Visionner le clip)
Parce que le retour d'A Perfect Circle s'est aussi accompagné de la publication de clips où le noir et blanc ont un impact fort. Après une vidéo prenante pour "Disillusioned", le groupe a proposé un clip à la fois acide et décalé nous plongeant dans une Amérique d'il y a plusieurs décennies pour l'un des morceaux les plus marquants du disque. Tout simplement une vidéo à (re)voir, pour le plaisir.
► Thrice : "Only Us" (Visionner le clip)
On en le dira jamais assez : il n'y a pas plus réussi qu'un clip musical où les musiciens sont tout simplement absents. Lorsque la vidéo met en scène des acteurs, raconte quelque chose et présente plusieurs niveaux de lecture, on obtient tout simplement ce qui fonctionne le mieux pour accompagner une musique donnant vie à des textes lourds de sens. Rien à dire : c'est maîtrisé.
► Riot Games : "K/DA - Pop/Stars" (Visionner le clip)
On peut détester la K-Pop. On peut détester les jeux vidéo et plus particulièrement League Of Legends. On peut aussi détester l'animation et les clips animés, ou tout simplement l'animation 3D. Mais peut-on réellement détester les trois en même temps ? Voilà une vidéo (promotionnelle) qui se targue de réunir les amateurs de tous ces domaines en proposant un clip animé, coloré et dynamique où se mêlent jeu vidéo, Rap et K-Pop. Il y aura toujours des gens pour dire qu'ils n'aiment pas mais le résultat final reste très réussi et atypique.
Bonus : Clip le plus WTF!
► Doja Cat : "Mooo!" (Visionner le clip)
Alors, évidemment, comme chaque année, c'est difficile de choisir un clip dans cette catégorie. Il y en a toujours qui sont très perchés, très drôles ou surréalistes. Cette fois, on retiendra cette vidéo de Doja Cat parce qu'elle vaut quand même son pesant de cacahuètes : un fond vert à la qualité plus que douteuse et la rappeuse qui se prend pour une vache dans un costume de rigueur. Même la musique et les textes semblent être une vaste blague... ou un message féministe plutôt bien dissimulé. Dans tous les cas, ça vaut le détour !
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