Artiste : A Skylit Drive
Album : Wires... And The Concept Of Breathing
Premier Album
Sortie : 2008
Genres : Post Hardcore, Métalcore Mélodique, Screamo (?)
Label : Tragic Hero Records
Morceaux à écouter : Eris and Dysnomia, My Disease, Ex Machina, All It Takes for your Dreams to Come True
♥♥♥
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Difficile d'aborder le sujet A Skylit Drive car ma culture dans le genre Post Hardcore / Pop Punk est plutôt limitée. Découverts par hasard sur la compilation "Punk goes Pop Vol.4" (aux côtés de Chunk! No, Captain Chunk!) avec la reprise de "Love The Way You Lie" de Rihanna et Eminem , j'avoue m'être quelque peu laissé "envoûter" par la voix de Jagmin très très efféminée. Il est d'ailleurs facile de s'imaginer une demoiselle au micro, d'autant plus que le visuel de ce premier album ainsi que celui de l'EP sorti l'année précédente présentent une femme de face. Apparence trompeuse, donc.
Car ce sont bien des bonhommes qui sont aux commandes, malgré un penchant pour cette mode étrange qui incite au port du jean slim, de t-shirt un peu trop près du corps sans oublier la dose de piercings et de tatouages qui va avec. Autre chose très importante : la coupe de cheveux. Le sextet arbore donc un style profondément ancré "adolescent-qui-écoute-du-Emo-et-qui-a-des-problèmes-comme-tout-le-monde-mais-en-pire". Mais on n'est pas là pour discuter mode et goûts vestimentaires donc passons.
Treize pistes pour un peu plus d'une demie-heure d'écoute. Pas de quoi en faire tout un plat. Pourtant, et même si deux morceaux n'ont qu'un intérêt anecdotique (l'intro et "Sleepwalker"), l'album sonne comme un étonnant mélange de Pop légère sur fond de synthés aériens couplés à la voix de Jagmin qui porte très haut (s'étalant sur une gamme de trois octaves paraît-il) et une dose de Post Hardcore où les guitares pratiquent des riffs acérés aux notes dissonantes à souhait, la batterie dégainant de la double pédale avec une précision déconcertante. Techniquement, c'est donc du joli travail et Cory La Quay (batteur) y est pour beaucoup dans tout ça, sortant parfois des roulements improbables ("I'm not a Thief, I'm a Treasure Hunter"). On retrouve des changements assez brusques de tempo au sein d'un même morceau ("Ex Machina") qui donne cet aspect décousu et pourtant caractéristique du Post Hardcore (qui rappelle, dans une autre mesure, Enter Shikari - seule groupe de Post Hardcore que je puisse citer à l'heure où j'écris ces lignes...).
Mais c'est bien vocalement parlant que cet album est intéressant. Faisant étrangement penser à Claudio Sanchez de chez Coheed and Cambria (là encore c'est le seul personnage que je puisse citer à ma connaissance à l'heure où j'écris ces lignes...), Jagmin pousse sa voix vers des hauteurs à faire pâlir le plus burné des chanteurs de Punk Hardcore new-yorkais ("My Disease"). D'un autre côté, on profite des cris hurlés du bassiste qui donne lui aussi de la voix, rappelant parfois du Bullet For My Valentine ou tout autre groupe du genre ("Eris and Dysnomia").
Côté textes, la cible est clairement adolescente, le groupe abordant des sujets peu joyeux dans l'ensemble, notamment le suicide ("This is'nt the End"). Il en découle cependant un certain optimiste qui transparaît dans la légèreté de la voix de Jagmin, même si on frôle parfois l'overdose de cette tonalité très "teenager". La pilule passe cependant sans (trop) de problèmes.
En bref, un premier album sympa qui reste cependant difficile à ingurgiter pour ceux qui ne supporteront pas la voix de Jagmin. On aimera très vite ou on passera de suite son chemin en oubliant définitivement l'idée d'écouter les albums qui ont suivi ce premier opus ayant reçu un accueil mitigé.
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