Artiste : Eels
Album : Beautiful Freak
Premier Album
Sortie : 1996
Genres : Rock Alternatif, Indie Rock, Soft Rock, Psychédélique
Label : DreamWorks Records
Morceaux à écouter : Not Ready Yet, Guest List, Rags To Rags
♥♥♥
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Derrière le nom "Eels" se cache un groupe formé suite à l'initiative de Mark Oliver Everett, plus connu sous les pseudonymes "E" ou "Mr E". Un artiste très atypique, à la fois chanteur, auteur, compositeur et multi instrumentiste (s'il pouvait se dédoubler, il jouerait d'ailleurs à lui seul chacun de ses morceaux). Ayant déjà sorti deux albums en tant que "E" respectivement en 1992 et 1993, il forme le groupe Eels en 1995 et s'accorde le droit de choisir chacun des musiciens jouant ses morceaux, notamment en tournée. Ce premier album, "Beautiful Freak", est à l'image de son "créateur" : étrange, intimiste et éclectique. C'est notamment le premier album édité sur le label DreamWorks créé la même année. Pas étonnant que l'on retrouve plusieurs morceaux du groupe sur les bandes originales des films de la série "Shrek", eux aussi produits par Dreamworks.
Everett porte donc à lui tout seul le groupe qui évolue et change régulièrement de musiciens. Il traîne derrière lui un triste passé familial qui se ressent souvent dans ses textes et peut-être même jusque dans les mélodies et sons employés (chorale presque funèbre sur "Flower"). "Beautiful Freak" est aussi à l'image de sa pochette : une fillette à l'air sympathique mais pourtant repoussante de par ses yeux démesurément grands. En résulte un album jonglant entre le beau, la joie et la tristesse, ainsi que la monstruosité ("Beautiful Freak", "My Beloved Monster").
Musicalement, le style est difficile à définir tellement la palette d'instruments employés est large et les styles musicaux empruntés nombreux. On oscille entre un Rock Alternatif servi par une guitare électrique ("Not Ready Yet", "Mental"), du Poème à la frontière entre le chanté et le parlé ("Spunky") et la balade mélancolique souvent triste et nostalgique au style rétro sur fond de synthés ("Your Lucky Day In Hell"). Si musicalement, Eels est déjà à part, c'est surtout la voix d'Everett qui vient achever le travail : parfois légère, chantante, ou plus posée et blasée, elle possède ce timbre si particulier que le chanteur ne peut passer inaperçu.
On est donc face à un album atypique, influencé par une pléiade de genres musicaux pourtant éloignés du résultat. Bizarre, étrange, ce disque n'en est pas moins poétique et coloré. Une sorte de voyage au pays étrange d'Everett qui, on pourrait le croire, s'amuse réellement à produire quelque chose de totalement à part. Un truc à découvrir par curiosité, tout simplement.
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