17/06/2013

[Album] Dark Souls : "Original Videogame Soundtrack"

Artistes : Motoi Sakuraba, Emi Evans
Album : Dark Souls Original Videogame Soundtrack
Sortie : 2011
Genre : Soundtrack, Instrumental/Acoustique,
Chorale/Symphonique
Label : From Software
Morceaux à écouter : Firelink Shrine, Ornstein & Smough, The Ancient Dragon, Nameless Song
♥♥
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Le Jeu : Au commencement, il y avait l’Âge des Anciens, où les dragons ancestraux régnaient sans conteste. Puis vint le Feu, amenant la disparité. Certains, cachés dans les Ténèbres, y découvrirent un nouveau pouvoir et s’élevèrent contre les dragons. Gwen, le Seigneur de la Lumière, accompagné de Nito, le Premier des Morts, ainsi que la Sorcière d’Izalith et ses filles du Chaos, eux-mêmes aidés par la trahison de Seath l’écorché, décimèrent les dragons ancestraux et l’Âge du Feu commença.
Des siècles, puis des millénaires passèrent et, parmi les Dieux salvateurs, les humains s’élevèrent. Leur ancêtre, le Pygmée, lui aussi étant détenteur d'un pouvoir du Feu, les affubla de la Marque Sombre. Les humains se transformèrent petit à petit en Carcasse, état entre la mort et la folie.
C’est dans ce contexte que le joueur incarne un de ces humains. Marqué et emprisonné avec les autres de son état, il s’échappera du refuge et deviendra l’Élu. L’Élu d’une nouvelle ère, d’un nouvel Âge. La particularité de Dark Souls est de parachuter le joueur dans un univers original dont il ne connait rien. Il découvre celui-ci au fil des rencontres avec les autres personnages peuplant ce monde, et à la lecture de la description des objets trouvés. Très subtile, la découverte de l’univers de Dark Souls est un moment fort pour celui qui est curieux de son environnement (Wikipedia).

Cela fait quelques mois déjà que je n'ai plus touché à ce jeu qui m'a occupé pendant des dizaines d'heures. Qu'on aime ou qu'on n'aime pas Dark Souls, chaque joueur ayant testé l'aventure s'en souvient comme un fait marquant dans son expérience de "gamer". Une difficulté vraiment rare dans le monde vidéo-ludique actuel, un monde ouvert à en perdre le sens de l'orientation et un level design labyrinthique font de Dark Souls une expérience unique qui marque. Alors, certes, les graphismes ne sont pas toujours à la hauteur, la frustration est souvent au rendez-vous, mais chaque victoire est un bonheur non dissimulé et un moment de gratification assez exceptionnel pour le joueur. Certains y ont cassé des manettes, les autres ont gardé leur sang froid et en sont venus à bout. Personnellement, pour avoir terminé le jeu plusieurs fois, je ne peux que m'incliner devant cette aventure tordue où on vous en fait baver jusqu'à l'ultime bataille. C'est pour moi LA dernière (très) bonne expérience de jeu depuis 2011.

La Bande Originale : Je n'irai pas par quatre chemins. L'expérience de jeu est tellement intense qu'on ne fait guère attention à la musique, même si celle-ci a le don de mettre en relief le côté diablement épique des combats. Toutefois, une fois le jeu terminé, se repasser cette bande originale n'est pas du tout aussi agréable que lorsqu'on y joue. Pourtant il n'y a pas grand chose à dire du travail de Monsieur Sakuraba qui est loin de débuter dans le genre : il suffit de voir la liste longue comme le bras des OST auxquelles il a contribué. Au programme, cuivres graves, cordes graves aussi, ou stridentes, quelques percussions, et d'autres instruments plus subtiles permettant de donner davantage d'identité aux compositions en fonction du boss affronté. On a donc quelques notes typées clavecin pour Nito, des sons de cloches portées par un violon soliste et un orgue pour Gwynevere, un air de piano qui sonne pour moi très "OST nipponne" pour le combat final contre Gwyn et d'autres subtilités parfois pas très perceptibles, surtout pendant les phases de jeu.

Mais n'oublions pas les voix ! Les instruments ont beau donner une force à l'ensemble, ce sont véritablement les voix qui donnent le ton et font l'ambiance. Et à écouter au casque, sans jouer, il faut reconnaître que celles-ci sont soit très agréables ("Dark Sun Gwyndolin", "Nameless Song"), soit vraiment difficiles à encaisser de part leur côté malsain et dissonant ("Bell Gargoyle", "Chaos Witch Quelaag") sans oublier certaines voix masculines vraiment très très graves aux allures de quantiques funestes et spectraux ("Ceaseless Discharge"). En gros, j'ai souvent trouvé ça assez désagréable à écouter, tout bêtement.

Heureusement, il y a certaines pièces qui rattrapent le coup, et ce n'est peut-être pas par hasard qu'elles passent mieux, mes préférées étant celles synonymes de lieu où on se sent en parfaite sécurité dans le jeu ("Firelink Shrine", "Gwynevere, Princess of Sunlight", "The Ancient Dragon").

Voilà donc une OST parfaite "in game" mais qui n'a vraiment pas beaucoup d'intérêt pour moi à écouter au casque. Dommage car il aurait été possible de composer davantage de pièces poétiques et sympathiques, aux allures de chants grégoriens, grâce aux voix qu'on trouve dans les différents morceaux. Il n'y a cependant pas trop de doute à se faire : les fans du jeu, souvent considérés comme des hardcore gamers et habitués à se taper des OST à longueur de journée, y trouveront sans nul doute leur compte. Pour les autres, il y a évidemment moins de chance que cela arrive...

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