Artiste : Reveille
Album : Bleed The Sky
Deuxième Album
Sortie : 2001
Genres : Néo Métal, Rap Métal, Métal Alternatif
Label : Elektra Records
Morceaux à écouter : Bleed The Sky, Inside Out, Plastic
♥♥♥
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C'est avec un fort sentiment de culpabilité que j'entame la rédaction de cette chronique, et ce pour diverses raisons. La première est d'avoir découvert cet album il n'y a qu'une paire d'années (à l'heure où j'écris ces lignes) car, comme tout (ancien) amateur de Néo Métal de l'époque, mes oreilles étaient rivées sur "Hybrid Theory" de Linkin Park et, ne lisant pas la presse spécialisée en raison de mon jeune âge et de mes autres préoccupations, en plus de ne pas disposer d'Internet haut débit à l'époque, impossible d'entendre parler de cette galette. La seconde est qu'en cherchant quelques infos sur cet album sur le net, je me suis bien vite rendu compte qu'une foule d'articles avaient déjà été pondus sur le sujet, la plupart exprimant les mêmes sentiments et observations faites suite à l'écoute de cette galette. Il y a fort à parier que certains auront donc l'impression de lire du copié/collé...
Bref, nous sommes là pour parler de "Bleed The Sky", deuxième - et dernier véritable - album de Reveille. Bien que "Laced" ne soit pas une référence dans le genre, il présentait tout de même le potentiel et l'énergie que le groupe pouvait insuffler à sa musique. Il ne manquait pas grand chose pour faire quelque chose de mieux et il faut croire que le groupe a su en tirer parti. En effet, derrière un visuel plutôt étrange qui, comme un contre-sens, présente une orange (et non pas le "ciel") en train de "saigner", il y a du mieux à l'intérieur.
Premier point : le son. Beaucoup plus propre, avec toute la profondeur qu'il faut. Un truc gras mais pourtant bien clair qui laisse une bonne impression dans le casque : la basse est bien audible ("Unborn"), la caisse claire sonne bien (et résonne juste ce qu'il faut), le mixage au niveau des deux guitares est bien loin d'être mauvais. Il n'y a rien à dire : c'est du bon boulot et le morceau qui donne son nom à l'album présente au mieux tous ces points forts ("Bleed the Sky").
Second point : le travail de composition. Davantage de recherche dans les lignes et mélodies qui présentent bien plus de variations d'un morceau à l'autre et qui empêchent ainsi de tomber dans le redondant comme sur "Laced". On s'ennuie beaucoup moins et les treize pistes passent plutôt bien.
Concernant la voix de Simmollardes, on peut noter quelques traitements différents selon les pistes qui plairont plus ou moins. Sur "Derelict", "Comin Back" ou encore "Modified Lie" par-exemple, celle-ci se retrouve couverte d'effets qui donnent l'impression que le frontman crache dans un mégaphone ou un micro de mauvaise qualité tandis qu'elle peut apparaître beaucoup plus claire comme sur "Unborn". Mais la fracture avec le précédent opus est sans conteste sur "Plastic" où Simmollardes s'offre des envolées beaucoup plus légères à la Chester Bennington (tiens donc !), notamment en deuxième partie du morceau. Un tournant musical qui se précise avec "Farewell Fix", beaucoup plus "mental" et posé qui annonçait sans doute une évolution future dans la musique du groupe. Malheureusement, la dissolution de ce dernier aura eu lieu trop peu de temps ensuite pour qu'un troisième album puisse voir le jour. Dommage.
Dernier petit point notable, un morceau carrément Rap / Hip Hop ("Down To None") qui se démarque du lot par une partie instrumentale en décalage avec le reste de cette galette.
Reveille signait là un bon deuxième album qui permettait de ne pas trop se faire oublier et de refaire surface. Malheureusement, le groupe ne survivra pas assez longtemps pour concrétiser avec un opus supplémentaire qui aurait pu être encore meilleur tant le potentiel du combo commençait à montrer ses meilleures facettes. Un bon album de Néo Métal à réserver toutefois aux nostalgiques et amoureux du genre.
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