Artiste : Limp Bizkit
Album : Three Dollar Bill, Yall$
Premier Album
Sortie : 1997
Genres : Néo Métal, Rap Métal, Rapcore
Labels : Flip Records, Interscope Records
Morceaux à écouter : Pollution, Counterfeit, Stalemate et Everything
♥♥♥♥
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Ah ! Quelle belle époque c'était ! Les années 1990 ont vu naître une flopée de groupes, notamment aux Etats-Unis où le Néo Métal, ainsi que le Rap Métal ont littéralement explosé. Les "Biscuits Mous" font partie de ces bandes devenues des références car porte-étendard d'une nouvelle vague musicale où le Hip Hop se mêlait sans complexe aux guitares saturées à souhait. Le groupe voit le jour en 1994 et pond donc ce premier opus trois ans plus tard (tout de même !).
Mais quelle galette ! Tout y est. Témoin d'une époque révolue où la rage et la fougue passaient avant une certaine forme de violence et où le son aussi "crade" soit-il communiquait une énergie folle. Pour faire les choses bien, une petite intro qui met dans le bain : un humour décalé et des allusions bizarres à la religion qui nous emmènent directement sur un "Pollution" qui, il faut le dire, décrasse les oreilles. Une guitare qui fait grésiller quelques notes avant une explosion où tous les instruments viennent composer une sorte de bombe sonore.
Puis, la voix de Fred Durst. Un flow Hip Hop maîtrisé, une voix qui laisserait à penser qu'il s'agit là d'un adolescent torturé (rappellant Simollardes de chez Reveille) qui passe du cri pleuré aux petites ritournelles vocales comme si tout ça n'était qu'une blague et un rôle à jouer finalement. C'est fun, ça braille, ça rappe ("Indigo Flow"). Bref, ça touche un peu à tout quoique les limites vocales de Durst se font quelque peu ressentir ("Nobody Loves Me"). Mais ces (petites) lacunes sont bien rattrapées par le reste de la bande, Wes Borland (qui réalise d'ailleurs la pochette gribouillée au stylo noir) agrémentant l'ensemble de sa guitare qui lui inspire des intros reconnaissables dès les premières notes ("Stalemate"). La basse se fait elle aussi plaisir avec des lignes vraiment sympathiques, notamment sur les couplets où elle prend la part belle, alors qu'elle pourrait se contenter de suivre la six cordes de Borland justement ("Sour" qui profite d'un clip, "Stink Finger").
Ce qui ressort de tout ça ? Une fougue et un enthousiasme qui se ressent, qui communique. Un truc frais et efficace comme il ne s'en refera que trop peu dès les années qui suivront. C'est sale, gras, mais on aime quand même, sans compter qu'il y a là un véritable attrait pour la musique, l'album étant clôturé par seize minutes d'un morceau instrumental beaucoup plus calme que le reste ("Everything"). Témoin d'une époque, cet album reste LE pilier de la discographie de Limp Bizkit qui deviendra beaucoup plus "mou" par la suite. Après, comme toujours, seuls les fans ou les intéressés apprécieront. Pour les autres, comme d'habitude, la pilule passera difficilement ou pas du tout.
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