Artiste : Ace Out
EP : Hot Coals
Sortie : 2012
Genres : Rock, Electro, Pop
Label : KSK Records
♥♥
Tant d'années à attendre une suite à un premier album vraiment délicieux pour enfin voir cet EP de cinq titres pointer le bout de son nez ! Un premier album qui mettait le feu aux poudres avec un Rock bien pêchu et une petite touche Electro bien agréable. Un truc qui savait taper dans le gras des fois sans jamais dépasser les limites du "trop gras" justement. Bref, une galette qui mêlait efficacité, énergie et surtout maîtrise du genre.
J'avais gardé la "flamme" allumée depuis "Sweet Sweat Songs From The Basement" et je comptais sur ces cinq titres pour la raviver. Malheureusement, j'ai été déçu, je ne m'en cache pas. Certes, le sujet est une nouvelle fois maîtrisé, le talent est lui aussi mis à contribution. On retrouve le quatuor évoluant dans un Rock de plus en plus teinté d'Electro qui s'éloigne pourtant de plus en plus de ses débuts : comme beaucoup de groupes, Ace Out évolue. Pour sûr, cela plaira à un public aimant danser et se trémousser sur les fameux airs Funky que savent élaborer les Lillois.
Malgré tout, plusieurs points ne m'ont pas accrochés (oui je sais, c'est faire la fine bouche lorsqu'un groupe français arrive à se démarquer ainsi !). Même si je reconnais qu'Ace Out reste efficace, a l'art et la manière de s'adapter à un public de plus en plus mordu d'Electro tout en conservant ce petit quelque chose qui fait toute son identité, j'ai eu beaucoup de mal à trouver une justification à certains synthés bien trop présents, notamment sur le final de "We Should Be Dancing" par-exemple. J'aimais les riffs incisifs et épais d'il y a quatre ans, sans aucune concession, mais ils ont tout bonnement disparu. Bien évidemment, cela permet à cet EP d'être accessible à un public n'ayant pas trop d'atomes crochus avec le Rock pur et dur et préférant les Dancefloors et les sonorités plus sucrées.
La basse reste audible, la batterie s'arrondit pour davantage coller au genre ici exploité et Pierre ne chante pratiquement plus qu'en voix de tête. Un véritable tournant qui passe du Rock Electro à pratiquement de l'Electro Rock j'oserai dire, même si ces termes restent un tantinet obscurs à mes yeux (et oreilles).
Bref, ça passe évidemment bien, mais pas dans les mêmes circonstances. Ace Out évolue tout en gardant ce qui fait sa force (quand on est habitué, on reconnaît tout de suite la marque de fabrique des Lillois). Cependant, la "flamme" s'est quelque peu éteinte à mes yeux, peut-être étouffée par tous ces arrangements Electro, laissant la place à ces "charbons ardents" qui ne méritent qu'un petit coup de souffle pour reprendre feu. Affaire à suivre, donc...
INFO : Depuis la rédaction de cette chronique, le groupe a annoncé sa séparation (sans doute pour manque de temps et de moyens pour continuer) en octobre 2012.
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