03/04/2012

[Album] Breaking Benjamin : "Phobia"

Artiste : Breaking Benjamin
Album : Phobia
Troisième Album
Sortie : 2006
Genres : Rock Alternatif, Métal Alternatif, Post Grunge
Label : Hollywood Records
Morceaux à écouter : The Diary Of Jane, Until The End, Unknown Soldier
♥♥♥
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Quoi de neuf ? Après deux albums relativement peu intéressants mais qui ont su conquérir le public et former une fanbase solide, Breaking Benjamin offrait en 2006 son troisième effort, deux ans après We Are Not Alone. Derrière un visuel aux allures d'ange déchu lévitant au-dessus du fameux logo du groupe composé de "B" entrelacés se cachait un album synonyme de bien des nouveautés pour le combo originaire de la petite bourgade de Wilkes-Barre en Pennsylvanie. Après quelques problèmes au sein de la bande -ce qui n'annonçait rien de bon pour la suite -, le batteur et membre fondateur Jeremy Hummel quitte le groupe quelques mois seulement après la sortie du deuxième album. Les musiciens restants sont rejoints par Chad Szeliga, un batteur à la technique et au style personnels qui a participé à des projets tels que OurAfter ou encore Black Label Society. C'est avec ce dernier que Breaking Benjamin enregistre ce Phobia puis Dear Agony quelques temps plus tard.

Une musique plus riche. Bien que ce changement de line-up soit audible dès les premières minutes de ce troisième album (et l'excellent "Diary Of Jane"), le groupe travaille à nouveau avec David Bendeth à la production. D'une manière générale, rien de bien nouveau en terme d'aspect sonore même si on note davantage de profondeur dans l'ensemble, ce qui apporte bien plus de textures et de spatialité à la musique d'un groupe qui faisait du Rock/Métal alternatif un poil basique, sec et brut de décoffrage. En cela, Breaking Benjamin gagne en force et donc en intérêt à l'écoute. Mais c'est surtout l'arrivée de Chad Szeliga derrière les fûts qui marque un réel tournant pour la musique du groupe. Le bonhomme a sans aucun doute donné un second souffle à l'ensemble tant la fracture avec les deux premiers opus est flagrante : les riffs sont plus incisifs et les lignes plus recherchées. Szeliga habille et rythme les morceaux par des fioritures et des lignes qui étaient inexistantes auparavant et c'est un véritable point fort qui s'exprime jusque dans certains couplets qui en deviennent agréables à l'écoute (voir la différence entre le premier et le second couplet d'un morceau comme "Had Enough").

Deux en une. Malgré davantage de richesse dans sa musique, Breaking Benjamin est un groupe qui a toujours fait de la musique évoluant entre Rock alternatif parfois mielleux et sentimental et un Métal plus nerveux et Phobia ne déroge pas à la règle. Sans doute une décision prise par Benjamin Burnley

Dans l'ensemble, on sent une évolution sur tous les points : les lignes de guitares se font plus expérimentales avec des pitchs ou l'utilisation de certains effets ("You Fight Me", ce même morceau où on retrouve quelques notes de piano), quelques dissonances ponctuelles ("Evil Angel") et des riffs gras et épais à souhait ("Topless") qui feraient presque penser à du Deftones à l'époque d'un certain "Around The Fur". Même la voix de Burnley semble davantage travaillée, plus claire, plus chaude et dont les cris gutturaux non justifiés ont disparus. "The Diary Of Jane", pièce maîtresse de l'album, l'introduit comme il se doit, le flambeau étant repris plus tard par "Until The End". La guitare acoustique fait son apparition sur "Here We Are", signe qu'il reste ce petit attrait pour les balades plus calmes et plus Pop Rock.

En bref, un énorme tournant pour Breaking Benjamin qui signait là un album bien plus intéressant que les deux précédents même si il aurait été possible de faire encore mieux tant le potentiel est palpable sur cette galette. Malgré tout, l'ensemble fonctionne bien et l'album deviendra disque de platine trois ans plus tard.

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