Artiste : State Of Mind
Album : Nil By Ear
Troisième Album
Sortie : 2011
Genres : Electro, Drum and Bass, Neurofunk
Label : SOM Music
Morceaux à écouter : The Downward, Deeper Stories, Keep It Simple
♥♥
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C'était (presque) à prévoir : le duo néo-zélandais de State Of Mind prenait la dangereuse pente de la Drum and Bass "conventionnelle" sur son deuxième album Faster Than Light et ce n'est pas ce troisième opus qui dira le contraire.
Le visuel, tout d'abord, donne cette légère impression d'Electro mainstream pour boîtes de nuits branchées, chose que l'on voit régulièrement chez les DJs habitués à ce genre de lieux. Et on n'est pas très loin de ça, à mon sens. Quel dommage ! Les signes ne trompent pas : sur douze morceaux, seuls cinq sont notés sans featuring, ce qui en dit long sur le contenu de l'album : des morceaux chantés, encore et toujours. Certains diront que c'est une valeur ajoutée à la Drum and Bass, un genre qui commence à vieillir et qu'il devient de plus en plus difficile à faire perdurer et renouveler. Mais le premier album du duo, rempli de promesses, semble relativement loin après avoir écouté ce Nil By Ear.
Parmi les guests présents sur cet opus, on retrouve PNC, qui avait déjà officié sur Faster Than Light. En ce qui concerne les autres, on pourra retenir la prestation de Sacha Vee sur "Three Dimensions" qui offre une session hypnotique et planante, le reste ne cassant véritablement pas la baraque. On est ici face à un exemple de plus en plus récurrent dans la musique Electro, je trouve, lorsque des groupes qui produisaient du "son" pur et dur se mettent à composer dans une optique de titres "chantés". L'intérêt musical se fait tout de suite moindre, laissant la place à la voix qui remplace toutes les petites subtilités et variations que les producteurs incorporaient auparavant dans leur musique. On citera, entre autres, feu Pendulum ou encore Noisia et Foreign Beggars pour leur projet commun I Am Legion.
Côté instru, les cinq pistes dont je parlais plus haut ont au moins l'avantage de rappeler les belles heures (et belles sonorités) de State Of Mind. Tous les ingrédients qui faisaient (et font toujours un peu, quand même) l'identité du duo néo-zélandais se retrouvent particulièrement dans "Deeper Stories" et "Punkd" au niveau des sonorités organiques et tribales sur basses lourdes et nappes miroitantes de synthés en fond. Non, la Drum And Bass de State Of Mind n'est pas morte, mais a bien l'air de disparaître petit à petit avec le temps. Reste à voir ce qu'il en sera sur le prochain album (Eat The Rich - 2014).
Un troisième album loin d'être mauvais mais qui m'aura bien déçu sur de nombreux points. Il faut reconnaître un travail qui se laisse écouter, sans pour autant crever les plafonds. Dommage.
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