18/04/2013

[Album] Puppetmastaz : "Creature Shock Radio"

Artiste : Puppetmastaz
Album : Creature Shock Radio
Deuxième Album
Sortie : 2005
Genres : Hip Hop, Electro, Hip Hop Concept
Label : Louisville Records
Morceaux à écouter : Pratiquement tous. Midi Mighty Moe, Do The Swamp, Puppetmad, Spitwalk, Mastaplan...
♥♥♥♥
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Les puppets avaient fait une entrée fracassante sur la planisphère pour redresser le genre humain et lui botter les fesses avec un premier album frais et inspiré. Ils étaient de retour une paire d'années plus tard pour en remettre une couche. Et quelle couche ! Le concept de faire chanter des marionnettes était culotté mais a tout de suite fait mouche et cette deuxième galette est un véritable petit bijou de créativité tant au niveau des instrus qu'au niveau des flows permettant d'identifier les différents membres de l'armée de ces créatures de cire, tissu et latex. Retour sur une bombe atomique qui n'aura pas laissé le genre humain indifférent.

La pochette annonce la couleur : les puppets sont motivés et en ont après nous, quitte à nous piquer nos gonzesses ! Une introduction tout aussi explicite avec "We Back", comme un avertissement : l'album va remuer, et c'est peu de le dire. Car la troupe a un "Mastaplan" pour ça et il faut dire que la mixture musicale proposée est loin d'être ratée. Un savoureux mélange de beats et de synthés aussi cartoonesques qu'étranges. Le premier album nous avait pourtant préparé, mais le tout est ici exploité avec brio.

Difficile de trouver un point négatif à cet album. Pourtant, il n'est pas étonnant que cela ne plaise pas à tout le monde. Les différents personnages s'expriment chacun avec leur identité qui, à défaut d'être visuelle sur l'album (voir les marionnettes en version Live), passe par le flow, ou la voix d'une façon plus générale. Un travail à la fois comique et remarquable sur la diction où le moindre petit détail permet d'identifier assez rapidement qui s'exprime (cheveux sur la langue, chant grave ou étouffé, souffle par le nez...). Chaque morceau est donc prétexte à voir intervenir des personnages différents qui donnent cette couleur si particulière à l'ensemble ("Bigger the Better", "Do The Swamp") et même à introduire et parler d'autres puppets ("Midi Mighty Moe").

Au niveau des intrus, la palette est tout aussi large que celle des marionnettes qui composent le crew Puppetmastaz. Des synthés décalés, étranges parfois ("J.R. Blenda") apportant cette touche cartoon, mais quelques sonorités d'instruments plus conventionnels pour garder les pieds sur Terre. Ainsi, on retrouve aussi des airs de soleil, de farniente (car les Puppets ont tout leur temps pour mettre leur plan à exécution...) avec "Jukebox", ou encore "Feel Bad", et la bonne humeur qui va avec ("Puppetmad", "Pretending Early Morning"). Le reste est une démonstration de l'univers déjanté de ces créatures aussi attachantes que dérangeantes ("Martian Juice").

En bref, un album vraiment sympathique, édulcoré et qui sort des sentiers battus du Hip Hop traditionnel. Une curiosité qui passe toujours aussi bien et qui donne tout son intérêt au concept des Puppetmastaz. Les marionnettes ont véritablement débuté leur invasion, bombant le torse et jouant des épaules pour nous remettre dans le droit chemin ("Spitwalk") et impossible de les arrêter ou d'infiltrer leur rangs ! ("Telephone Audition") Les berlinois livraient là une petite merveille de créativité. Simplement jouissif.

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