Artiste : Sonny Moore
Album : Gypsyhook EP
Sortie : 2009
Genres : Electro, Electro Rock, Pop, Alternatif
Labels : Martin Dodd, Atlantic
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Derrière le pseudonyme Skrillex se cache en fait Sonny Moore, ancien chanteur de From First To Last, un groupe d'Emocore américain. Sonny Moore enregistre deux disques avec ce groupe mais des problèmes de voix le poussent à se lancer dans une carrière solo en tant que producteur de musique Electro. Avant de prendre le pseudonyme Skrillex sous lequel il est aujourd'hui connu à travers le monde, il signe un seul et unique EP sous son véritable nom : Sonny Moore.
Bien évidemment, un EP n'est jamais (ou très rarement) une galette ayant un intérêt digne d'un véritable album. "Gypsyhook" ("crochet gitan" en anglais ?) n'échappe pas à la règle et vient même la corroborer. En effet, il y figure huit morceaux et une vidéo (cet EP n'a été édité qu'en version digitale et le clip de "Mora" est disponible dans son contenu). Cependant, il n'y a sur cet EP que trois véritables morceaux, les autres n'étant que des remix à l'intérêt douteux.
Sonny Moore y étale ses capacités à composer seul (il s'occupe de la plupart des instruments et des machines et enregistre sa propre voix - voix qui, sur un ton très Pop laisse transparaître ses lacunes pour pouvoir assurer en véritable frontman au sein d'un groupe d'Emocore... mais là n'est pas le sujet). Cet EP est donc une première présentation de son travail sachant que Moore avait déjà posté deux de ces productions en tant que maquettes sur son MySpace. Pour ceux qui avaient découvert le garçon à cette époque, il n'y avait en somme rien de bien neuf dans ce fameux EP.
Mais bien que respectable sur le travail accompli, l'ensemble reste très peu appréciable : la voix criarde de Moore (presque efféminée) provoque une certaine overdose au bout d'une écoute prolongée, surtout lorsque les remix viennent pointer le bout de leur nez et qu'on a l'impression d'écouter trois fois le même morceau en quinze minutes... Cependant, on peut reconnaître que le travail aux machines et synthés est maîtrisé, que certains beats sont entraînants mais surtout, on entend déjà ce qui sera plus tard la marque de fabrique de Moore sous le pseudonyme Skrillex : un son torturé et teinté de Dubstep toujours marqué par l'influence Dancefloor.
Un EP à l'intérêt plutôt limité qui est davantage une curiosité plutôt qu'un véritable recueil à part entière. Pour ceux qui auraient envie de savoir ce à quoi ressemblait le travail de Skrillex avant son ascension, c'est par ici.
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