Le Café Charbon, je n'y avais pas remis les pieds depuis mes années lycée et quelques soirées qui ont marqué ma jeunesse comme celle où les français de Sidilarsen et Tripod s'étaient déplacés jusque dans la Nièvre - en 2004 - ou encore lorsque Bane, Comeback Kid et les japonais de FC Five y étaient venus jouer leur Punk Hardcore en 2005. C'était il y a plus de dix ans et pourtant, cette salle n'a rien perdu de son charme et les souvenirs sont toujours là, indélébiles.
Cette fois, ce sont d'autres japonais qui ont traversé la moitié de la planète pour venir se produire ici : Crossfaith et son Métal Hardcore Electro survitaminé qui a déjà fait bouger bien des foules à travers le monde. D'ailleurs, c'est quand on voit la liste des dates de cette tournée en France qu'on se dit que le groupe doit avoir l'impression de revenir à ses débuts. Quand on sait que la bande de Ken et ses potes se produit désormais sur des scènes comme le Reading Festival ou le Hellfest, se produire dans de si petites salles doit leur faire bizarre, aux japonais. Qu'à cela ne tienne, on sait tous que ce n'est pas la taille de la scène ni même le nombre de gens présents qui font d'un concert une soirée mémorable. Et sur ce point, Nevers n'aura pas failli !
Afin d'effectuer cette tournée pour promouvoir son dernier album Xeno sorti plus tôt en 2015, Crossfaith a décidé de s'entourer du quatuor britannique The One Hundred pour les dates françaises. Un choix justifié par l'amour qu'a cette formation pour intégrer de l'Electro à sa musique, ce qui fait office de pont entre les deux groupes et donc permet d'avoir un fil conducteur lors des prestations scéniques.
The One Hundred a bien su chauffer la salle ! |
Ken s'est offert un aller-retour en slam dans la fosse du Café Charbon © M. Nadolny |
Teru recevant son gâteau d'anniversaire sur scène © M. Nadolny |
[Voir la vidéo postée par The One Hundred avec des images des premières dates de cette tournée et l'after party pour le double-anniversaire au Café Charbon]
Les circle pits et autre walls of death se sont en tout cas succédé pendant cette soirée et ce n'est pas un (faux) final sur le dévastateur "Countdown To Hell" qui fera dire le contraire ! Le rappel aura en tout cas été des plus jouissifs puisque que Tatsuya nous a offert un solo de batterie explosif et que le groupe a ensuite chaîné avec "Omen", la reprise de Prodigy, pour conclure le très bourrin "Monolith". Un concert généreux, énergique, voire violent parfois, mais qui valait son pesant de cacahuètes ! Découvrir Crossfaith d'aussi près est sans nul doute un privilège quand on sait la taille des scènes que le groupe a plutôt l'habitude de fouler, sans parler des cordons de sécurité qui vont avec. Ici, certains ont pu monter sur scène, repartir avec des baguettes et autres plectres, ainsi qu'échanger de multiples high-five avec les japonais. Et il n'y a que dans de petites salles de cette taille qu'on peut avoir ce genre d'opportunités. Royal !
Même si certains auront réclamé "Jägerbomb" toute la soirée, on n'a vraiment pas de quoi se plaindre en ressortant du Charbon, lessivés et transpirant après une telle expérience. C'était objectivement excellent - Crossfaith est véritablement une bête de scène - et il faut remercier les deux groupes pour ne pas avoir eu peur de venir se perdre au fin fond de la France dans une ville comme Nevers qui n'a pourtant pas la meilleure des images au niveau national (référence à un reportage télé qui a fait grincer des dents un bon paquet de gens).
Remerciements aux deux groupes venus jouer jusqu'entre les murs du Café Charbon, à l'orga et à toute l'équipe de bénévoles présents ce soir-là. Merci aussi à Manon Nadolny pour ses photos. Vous pouvez aller voir le reste des clichés pris lors de cette soirée via son album photo et aussi visiter sa page Facebook si le cœur vous en dit. Le public neversois était top ce soir-là et on peut supposer que les artistes ont (fortement ?) apprécié. Nevers : à bientôt !
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