Artiste : Hollywood Undead
Album : Day Of The Dead
Quatrième Album
Sortie : 2015
Genre : Rap Rock, Hip-Hop Alternatif, Rock Electro
Label : Interscope
Morceaux à écouter : Usual Suspects, Disease, Day Of The Dead
♥(♥)
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On en est où ? Les "conteurs" masqués de Los Angeles étaient de retour en 2015 avec un quatrième album répondant au joyeux nom de "jour des morts", un truc qui fait indubitablement penser à Halloween. Sauf que rien à voir, le mois de mars ayant été choisi pour la date de sortie. Bref. Une galette au visuel en noir et blanc, comme pour encore plus marquer le côté pessimiste de la vision qu'a le groupe sur la Cité des Anges et le monde en général. Pas de changement de line-up et une signature chez Interscope, le label affilié à Octone chez qui la bande avait déjà signé ses précédents albums. Un détail qui ne laissait supposer que peu de changements dans la musique du groupe. Pourtant, ce Day Of The Dead est bien différent de son - relativement ambitieux - prédécesseur Notes From The Underground qui présentait des titres beaucoup plus variés musicalement.
Musicalement, ça donne quoi ? Après trois albums, on peut désormais dire que l'univers musical d'Hollywood Undead est bien posé, voire même bien défriché. On aurait pu s'attendre à quelques surprises après un troisième album vraiment sympa et éclectique qui explorait différentes facettes de ce Rap Métal désormais connu de tous. Au lieu de ça, une seule écoute suffit pour se rendre compte qu'il y a eu comme un petit retour en arrière. Ou plutôt un lissage, un alignement entre les morceaux, une production générique et en série. Ainsi, les synthés Pop et Dance (voire Techno) sont omniprésents sur certains titres ("War Child"), ce qui donne un cocktail déroutant de Rock et d'autres ingrédients qu'on pourrait entendre en boîte de nuit ou sur certaines radios. Imitation consciente ? Ironie ? Moquerie ? On est en droit de se poser des questions tant la bande de MCs a pu critiquer la superficialité du système - artistique, principalement - dans lequel il semble désormais parfaitement s'inscrire (dans "Been To Hell" par-exemple, il de ça quelques années). Il s'avère en tout cas que les instruments sont bien souvent en retrait face à des arrangements Electro ou autres beats et synthés constituant la majeure partie de la composition instrumentale. Dommage pour un groupe qui ne boude pas la guitare électrique ou une vraie batterie en concert. Mais peut-être est-ce là une volonté d'offrir un tout autre aspect de cette musique sur scène ? Dans tous les cas, ce n'est certainement pas dans les instruments qu'on trouvera un intérêt à cet album qui ressemble bien plus au deux premiers efforts du groupe qu'à Notes From The Underground. On notera tout de même que certains titres proposent leur petit côté décalé, comme sur chaque album, avec l'habituel titre festif où il est bien souvent question de drogue ou d'alcool ("Party By Myself" ou "Guzzle Guzzle" présent sur la version Deluxe faisant écho à "Up In Smoke" par-exemple), d'autres plus sombres aux titres évocateurs ("Does Everybody In The World Have To Die", "Save Me") et les habituels "tubes" à base de riffs efficaces et refrains entêtants, évidemment toujours chantés par Danny ("Gravity", "Desease", "Day Of The Dead", "Live Forever"). Ce n'est que rarement désagréable à écouter mais ça reste un peu ras les pâquerettes quand même.
Un intérêt dans les textes ? C'est bien là tout le souci de ce quatrième album. Même pour nous, francophones, qui avons du mal avec l'anglais (pas tout le monde, mais presque), il faut bien admettre qu'il y avait un peu de facilité à ingurgiter Notes From The Underground qui restait accessible, avec des couplets compréhensibles mais surtout des instrus facilement identifiables et qui donnaient de l'âme aux morceaux, pourrait-on dire. Ici, chaque titre ressemble à un ou deux autres de ce même album et on s'y perd. Les sujets sont sensiblement les mêmes, à savoir l'alcool, les filles, le mal de vivre dans une ville asphyxiante, la drogue et l'environnement urbain qui y tiennent une large place. C'est redondant et même s'il est possible de se focaliser sur certains sujets, on se lasse assez rapidement ("How We Roll", "Dark Places").
Un album qu'on risque d'oublier. C'est évident que ce recueil n'est pas le meilleur album d'Hollywood Undead. Certains y trouveront évidemment leur compte, les américains mélangeant Rap, Rock et Electro pour un résultat certes pas très intéressant mais plutôt efficace pour des néophytes du genre. On regrettera surtout de ne pas avoir davantage de relief sur cette galette avec des morceaux développant des univers et des instrus bien plus fouillés et identifiables. Et c'est finalement avec plaisir qu'on retourne se passer l'album précédent, pour se rappeler comme des vieux cons que, quand même, c'était pas si mal avant.
Je ne savais pas qu'ils avaient sorti un nouvel album ! J'aime vraiment bien écouter du Hollywood Undead à l'occaz, et même si tu soulèves pas mal de points négatifs, j'irai y jeter une oreille !
RépondreSupprimerJ'avoue que je n'avais même pas suivi la promo de cet album au début de l'année 2015. Pour ce que j'en pense, je n'ai simplement pas pris autant de plaisir à l'écouter que les autres. Difficile de l'expliquer, peut-être que mes goûts aussi ont changé mais c'est surtout qu'il y a peu de morceaux qui ont véritablement retenu mon attention. Après, comme je l'ai écrit, c'est rarement désagréable à écouter quand même, voire fun parfois sur certains titres :)
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