Artiste : Long Distance Calling
Album : Long Distance Calling
Troisième Album
Sortie : 2011
Genres : Post Rock, Post Métal, Métal Progressif, Métal Psychédélique et Atmosphérique, Instrumental
Label : Superball Music
Morceaux à écouter : Tous, d'une traite.
♥♥♥♥♥
> Site Officiel / MySpace <
Voilà un album d'une qualité indéniable et il serait dommage de passer à côté !
Long Distance Calling a prouvé avec ses premiers opus que les Allemands savaient faire autre chose que de l'Indus qui tache, à gros coup de riffs gras et lourds, scandant des refrains dans leur langue gutturale. Tout groupe désireux de faire de l'instrumental marque sa volonté de communiquer uniquement par la musique des émotions ou ambiances singulières. Des groupes comme ça, il y en a à la pelle, mais en Europe, ils se font quelque peu plus rares (conseil : jeter une oreille sur l'EP de LD Kharst). "Avoid The Light" avait pourtant déjà mis la barre très haute. Oui mais voilà, les cinq compères sont perfectionnistes et ont surtout du talent à liquider. Ce troisième album marque une profonde évolution dans la musique du groupe : plus aboutie, plus franche aussi, mais aussi plus propre. Cet album est calibré au "poil de cul" près. Rien ne déborde, rien n'entache l'ensemble, et le tout est généreux : sept pistes pour un peu plus de cinquante-six minutes d'écoute, c'est un beau cadeau fait à l'auditeur.
Une seule pièce fait moins de six minutes et on se dit tout de suite que l'écoute du disque va être quelque peu éprouvante. C'est avec ce genre d'à priori qu'on passe souvent à côté de quelque chose de beau, que ce soit en matière de musique ou dans tout autre domaine. Non, ici, tout passe comme une lettre à la poste. Bien que techniquement remarquable (le groove jazzy de "Timebends" avec son surprenant slap de basse), l'album reste étonnamment accessible et on ne s'ennuie guère tant l'alchimie fonctionne. Entre intro à la batterie ("Into The Black Wide Open"), guitares se complétant à merveille, alternant entre accords épais et lignes aériennes et mélodiques ("Invisible Giants"), sans oublier des solos inspirés qui laissent pantois ("Arecibo", "Beyond The Void"), le tout est un concentré d'énergie et d'émotions qui communique avec tellement de facilité qu'on se laisse emporter sans broncher.
Un troisième album où viennent se retrouver toutes les forces des cinq musiciens : une batterie au traitement irréprochable (le tout enregistré en seulement cinq jours de studio) qui, accompagnée d'une basse audible et de guitares franchement inspirées profitent d'un appui certain des machines de Reimut Van Bonn qui se font entendre juste ce qu'il faut. Jouissif et surtout original (samples en intro de "Into The Black Wide Open" ou ambiance de "Beyond The Void").
On notera le morceau chanté "Middleville", un rituel de chaque album du groupe. Cette fois, c'est John Bush (de chez Armored Saint et anciennement Anthrax) qui s'y colle pour un morceau un peu en décalage avec le reste de l'album, il faut le reconnaître, pour ne pas dire au final, le plus "mauvais" de cette galette. Mais les fans du gaillard apprécieront sans aucun doute, et les autres aussi !
Conclusion : Long Distance Calling pond ici une véritable pépite dont l'écoute est comme un bon vin qui se déguste. Un véritable plaisir pour les oreilles que seuls les ultra réticents du Rock et de ses instruments ne pourront pas apprécier à sa juste valeur. Dommage pour eux.
Il faudra cependant compter sans Reimut Van Bonn pour le prochain album, celui-ci ayant décidé de suivre une autre voix que celle du groupe.
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