Artiste : We Came As Romans
EP : Dreams
Sortie : 2008
Genres : Post-Hardcore et Métalcore Mélodique, Electronicore
Label : Autoproduction
♥♥
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Décidément, à chaque décennie sa mode musicale... Il fut un temps où les rappeurs (ou simplement des mecs maîtrisant un flow se rapprochant un peu du genre) balançaient leurs sauces sur fond de Métal à base de grosses guitares et batterie et, commercialement parlant, ça fonctionnait plutôt bien. On appelait ça le Néo Métal, une belle époque pour les collégiens et lycéens que nous étions (si vous avez à peu près le même âge que moi). Aujourd'hui, une bonne dizaine d'années plus tard, il faut croire que la tendance est davantage au Métalcore ou Post Hardcore et tous les sous genres qui en découlent. Le nombre de groupes concernés est immense et j'admets que ma connaissance de ceux-ci est proche du néant...
C'est par hasard, au détour d'une promenade sur Youtube, que je suis tombé sur We Came As Romans, il y a relativement peu de temps. Vous vous en doutez bien, ce n'est pas grâce à un morceau de cet EP que j'ai découvert ce groupe, mais comme j'aime bien me farcir la discographie d'un groupe dans l'ordre chronologique afin de mieux comprendre comment celui-ci a fait évoluer sa musique, j'attaque par ce "Dreams EP" de quatre titres sorti en 2008, quelques années après la formation du sextet, produit par un certain Joey Sturgis qui est loin d'être inconnu dans le domaine, notamment pour avoir produit les premiers opus de The Devil Wears Prada. Notons qu'il y avait déjà eu une démo portant le nom "Demonstrations" (extrait) et produite la même année, dont le son rappelle davantage les toutes premières productions de groupes comme Enter Shikari.
Pourquoi ai-je accroché me direz-vous ? Parce qu'il faut quand même avouer qu'on est (une fois de plus) dans l'exemple type du groupe exploitant la formule magique du Post Hardcore et Métalcore mélodique qui marche, alliant "gros" son et synthés. Malgré cette recette évidente, We Came As Romans s'en sort plutôt bien grâce à deux chanteurs aux voix radicalement opposées, permettant un dialogue entre voix claire et voix hurlée (ce qu'on appelle dans le jargon les clean et unclean vocals). Ajoutons à ça deux guitares aux lignes pas toujours très recherchées mais qui offrent tout de même quelques pirouettes à base de dissonances, le tout saupoudré de gang vocals (rares, certes, mais bien présents, notamment sur "Dreams" dont la version EP est difficile à trouver...).
On sent une production encore hésitante, pas super musclée mais travaillée malgré tout. Les voix des deux gaillards derrière les micros ne sont pas encore calibrées, et ça se sent, David Stephens se lâchant complètement et semblant parfois perdre le contrôle ("Intentions", difficile à trouver en version EP lui aussi !). Il n'en reste pas moins un potentiel intéressant et une énergie positive dégoulinante, les textes faisant surtout référence à l'amitié, la compassion et autres valeurs "pour un monde meilleur" dira-t-on.
Un EP à réserver pour les fans du groupe ou véritables mordus du genre. Ceux qui prêteront un petit intérêt pour le groupe iront directement écouter le premier album.
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