Un peu de trucs cool (parce qu'il y a un peu de trop de Métalcore dans l'air ces derniers temps !) avec la dernière vidéo de Chinese Man, le dernier clip de The Skints et une vidéo qui date un peu, mais franchement sympa : le clip de RDGLDGRN pour "Doing the Most", un titre écrit par Pharrell Williams (qu'on voit décidément partout ces derniers temps !).
27/02/2014
26/02/2014
[Album] Comeback Kid : "Symptoms + Cures"
Artiste : Comeback Kid
Album : Symptoms + Cures
Quatrième Album
Sortie : 2010
Genre : Punk Hardcore
Label : Distort, Victory Records
Morceaux à écouter : Do Yourself A Favor, Get Alone, Manifest
♥♥♥
> Ecouter l'album sur Youtube <
Passé de référence à véritable monument du Hardcore moderne avec un troisième album remarquable (voir Broadcasting...), Comeback Kid est devenu un de ces groupes dont on aime attendre le prochain album avec cette double question : les canadiens sauront-ils rester à la hauteur ou au contraire vont-ils un jour nous décevoir ? Ce Symptoms + Cures, sorti en 2010, annonçait surtout le retour du groupe à un line-up de cinq personnes, l'album précédent ayant été enregistré avec quatre membres seulement après que Neufeld soit passé au micro suite au départ de Scott Wade.
Je me souviens très clairement ne pas avoir été franchement emballé à la première écoute de cet album. Difficile de dire pourquoi, mais il y avait un truc qui passait moins bien que sur les précédents, des riffs et mélodies moins intéressantes peut-être ? Le fait est qu'après plusieurs dizaines d'écoutes, quelques années plus tard, il s'avère que cette galette est loin d'être mauvaise et en devient même agréable sur plusieurs passages et morceaux.
Il faut reconnaître un certain talent chez les canadiens de Comeback Kid pour faire du Hardcore de qualité, sur la durée, sans toutefois finir pompeux. Sur onze titres, seulement deux font moins de trois minutes, fait relativement rare dans un genre musical réputé pour être nerveux et ne pas trop s'éterniser sur la durée des productions. Presque quarante minutes en boîte, c'est quasiment le double de temps que sur la majorité des albums du genre ! Et, bien que cet argument ne soit pas d'une grande valeur pour moi, on peut donc dire qu'on en a pour son argent...
On pourrait noter le retour à un visuel illustré, réalisé par Mike Bukowski qui avait déjà œuvré sur le visuel de l'édition anniversaire de Turn It Around, faisant rupture avec la photographie de Broadcasting... mais niveau son, cet album est tout à fait dans le même ton que ce dernier. En même temps, Neufeld n'en est qu'à sa deuxième participation en tant que leader, et sa voix étant très différente de celle de Scott Wade, il est normal de rapprocher les deux opus. De ce point de vue, on retrouve donc toute l'énergie et la puissance du groupe, ses lignes mélodiques, ses bridges à la batterie et basse. Bref, un réel plaisir qui, bien que connu du fan moyen du groupe, est loin d'être déplaisant.
Certes, cet album est loin d'être le meilleur du groupe qui a pondu de véritables perles. Il n'en reste pas moins que ce Symptoms + Cures est un très bon album de Hardcore qui commence par une véritable claque en pleine tronche avec un "Do Yourself A Favor" d'une puissance rare. Les gang vocals sont plutôt rares et se limitent à des cris de foule, laissant le poids du chant reposer sur les cordes vocales de Neufeld qui s'en sort très bien grâce à son étrange capacité à gueuler comme si sa voix n'en pâtissait pas. Les riffs sont gras et puissants : on n'en demande pas plus, c'est bourrin et ça passe bien. Comeback Kid fait du Comeback Kid et le fait bien et même si tous les ingrédients musicaux de Broadcasting... sont là, le groupe arrive à pondre des morceaux inspirés, aux nouveaux riffs. Il est facile d'arriver à s'ennuyer lorsqu'un groupe nous sort systématiquement la même musique mais les canadiens arrivent encore à "surprendre avec du vieux" en proposant des morceaux marqués de leur empreinte, comme si le style Comeback Kid pouvait être apposé ("G.M. Vincent & I"). Mon choix se porte sur "Pull Back The Reins", à la rythmique et aux riffs les plus "dépaysants", "Manifest" et à la seconde moitié de "Symptoms And Cures" pour un solo ma foi fort sympathique.
Sans aucun doute pas le meilleur album de Comeback Kid mais un savant mélange de puissance, d'efficacité et de savoir-faire qui laissent les canadiens dans le haut du tableau. Pas fou-fou mais cool quand même.
Album : Symptoms + Cures
Quatrième Album
Sortie : 2010
Genre : Punk Hardcore
Label : Distort, Victory Records
Morceaux à écouter : Do Yourself A Favor, Get Alone, Manifest
♥♥♥
> Ecouter l'album sur Youtube <
Passé de référence à véritable monument du Hardcore moderne avec un troisième album remarquable (voir Broadcasting...), Comeback Kid est devenu un de ces groupes dont on aime attendre le prochain album avec cette double question : les canadiens sauront-ils rester à la hauteur ou au contraire vont-ils un jour nous décevoir ? Ce Symptoms + Cures, sorti en 2010, annonçait surtout le retour du groupe à un line-up de cinq personnes, l'album précédent ayant été enregistré avec quatre membres seulement après que Neufeld soit passé au micro suite au départ de Scott Wade.
Je me souviens très clairement ne pas avoir été franchement emballé à la première écoute de cet album. Difficile de dire pourquoi, mais il y avait un truc qui passait moins bien que sur les précédents, des riffs et mélodies moins intéressantes peut-être ? Le fait est qu'après plusieurs dizaines d'écoutes, quelques années plus tard, il s'avère que cette galette est loin d'être mauvaise et en devient même agréable sur plusieurs passages et morceaux.
Il faut reconnaître un certain talent chez les canadiens de Comeback Kid pour faire du Hardcore de qualité, sur la durée, sans toutefois finir pompeux. Sur onze titres, seulement deux font moins de trois minutes, fait relativement rare dans un genre musical réputé pour être nerveux et ne pas trop s'éterniser sur la durée des productions. Presque quarante minutes en boîte, c'est quasiment le double de temps que sur la majorité des albums du genre ! Et, bien que cet argument ne soit pas d'une grande valeur pour moi, on peut donc dire qu'on en a pour son argent...
On pourrait noter le retour à un visuel illustré, réalisé par Mike Bukowski qui avait déjà œuvré sur le visuel de l'édition anniversaire de Turn It Around, faisant rupture avec la photographie de Broadcasting... mais niveau son, cet album est tout à fait dans le même ton que ce dernier. En même temps, Neufeld n'en est qu'à sa deuxième participation en tant que leader, et sa voix étant très différente de celle de Scott Wade, il est normal de rapprocher les deux opus. De ce point de vue, on retrouve donc toute l'énergie et la puissance du groupe, ses lignes mélodiques, ses bridges à la batterie et basse. Bref, un réel plaisir qui, bien que connu du fan moyen du groupe, est loin d'être déplaisant.
Certes, cet album est loin d'être le meilleur du groupe qui a pondu de véritables perles. Il n'en reste pas moins que ce Symptoms + Cures est un très bon album de Hardcore qui commence par une véritable claque en pleine tronche avec un "Do Yourself A Favor" d'une puissance rare. Les gang vocals sont plutôt rares et se limitent à des cris de foule, laissant le poids du chant reposer sur les cordes vocales de Neufeld qui s'en sort très bien grâce à son étrange capacité à gueuler comme si sa voix n'en pâtissait pas. Les riffs sont gras et puissants : on n'en demande pas plus, c'est bourrin et ça passe bien. Comeback Kid fait du Comeback Kid et le fait bien et même si tous les ingrédients musicaux de Broadcasting... sont là, le groupe arrive à pondre des morceaux inspirés, aux nouveaux riffs. Il est facile d'arriver à s'ennuyer lorsqu'un groupe nous sort systématiquement la même musique mais les canadiens arrivent encore à "surprendre avec du vieux" en proposant des morceaux marqués de leur empreinte, comme si le style Comeback Kid pouvait être apposé ("G.M. Vincent & I"). Mon choix se porte sur "Pull Back The Reins", à la rythmique et aux riffs les plus "dépaysants", "Manifest" et à la seconde moitié de "Symptoms And Cures" pour un solo ma foi fort sympathique.
Sans aucun doute pas le meilleur album de Comeback Kid mais un savant mélange de puissance, d'efficacité et de savoir-faire qui laissent les canadiens dans le haut du tableau. Pas fou-fou mais cool quand même.
24/02/2014
[Vidéo] A Skylit Drive : "Crazy"
Le nouveau clip de A Skylit Drive pour "Crazy", extrait du dernier album "Rise".
Comme on dit dans le jargon (j'invente un peu) : "ça casse pas des briques, ça se laisse écouter".
20/02/2014
[Videos] Comeback Kid / Dope D.O.D. / Crossfaith
Trois vidéos, trois clips.
Comeback Kid pour "Should Know Better"
Dope D.O.D. pour "Master Xploder"
et Crossfaith pour "The Evolution"
Bon visionnage.
19/02/2014
[Album] Pacific Rim : "Original Motion Picture Soundtrack"
Artistes : Ramin Djawadi, Tom Morello
Album : Pacific Rim Original Motion Picture Soundtrack
Sortie : 2013
Genre : Musique de Film, Orchestral
Label : WaterTower Music
Morceaux à écouter : Pacific Rim, Canceling The Apocalypse, Striker Eureka, Go Big or Go Extinct, We Need A New Weapon
♥♥♥
> Voir le trailer du film <
> Ecouter l'album sur Youtube <
Le film : Des gros robots qui tapent sur des gros lézards. Il n'en faut pas davantage pour résumer le concept de ce film. Un scénario qui tiendrait sur un post-it mais Del Toro a quand même essayé d'y mettre des personnages, un background à chacun d'entre eux, et quelques petites intrigues et problématiques (attention, ça vole pas très haut quand même) pour donner un peu plus de consistance à son histoire et mettre en relief certains enjeux, chose qu'on n'avait pas vraiment dans un blockbuster du même niveau comme Prometheus...
Pacific Rim, c'est avant tout un film de genre. Assumé jusqu'au bout, avec tous les codes que celui-ci traîne derrière lui. Il est évident que le public visé est large, même si on sent quand même une forte volonté de coller à un univers propre aux mangas et autres délires à base de monstres gigantesques et robots immenses. La liste de références est longue comme le bras, voire la jambe, et bien que je ne sois pas fan de tout ce qui ressemble de près ou de loin à Godzilla, Evangelion ou que sais-je encore, il est assez facile de les identifier. J'estime donc ne pas faire partie du public visé et, lors de la projection du film, à sa sortie, j'hésitais entre rires nerveux et "facepalms" répétitifs pendant la séance. Sans doute parce que je croisais les doigts pour que Del Toro ponde un film musclé mais pas aussi idiot que ce que j'en ai finalement pensé. Les personnages sont stéréotypés au maximum, souvent ridicules dans leurs répliques (et les acteurs, bien que jouant leurs rôles comme il se doit, ont bien du mal à rehausser le niveau, de mon point de vue...). Tout au long du film, je n'ai pratiquement pas pu m'abandonner à l'histoire qui, au final, aurait pu être un bon divertissement tant les effets spéciaux sont remarquables et la bande son relativement bonne. La faute à une montagne d'incohérences que je ne listerai pas, à l'exception de celle-ci, et qui n'est pas négligeable (avec celle de l'épée) : une intro en voix off de dix minutes posant les bases du film et son univers, ses règles et enjeux, ces éléments se faisant démonter tout le long du film pour des raisons qui ne me semblent parfois pas vraiment justifiées. Bref, ça ne m'a pas fait vibrer (alors que je l'aurais vraiment souhaité !), et c'est bien dommage car le potentiel était énorme. Afin de mieux comprendre mon point de vue, il suffit de regarder l'Honest Trailer sur Pacific Rim, que j'ai découvert il y a peu et qui résume très bien ma déception et mon incompréhension ressenties en sortant de la salle de cinéma lors de la sortie du film.
La Bande Originale : Elle remplit son rôle, dirons-nous. Loin d'être mauvaise, plutôt bien composée, celle-ci reprend tous les codes de la bande son du blockbuster, que ce soit du cinéma ou même du jeu vidéo (comme pour les Call Of Duty ou Crysis - lire chronique -). Au menu, donc, des cuivres, des percussions et des instruments à cordes pour tout ce qu'il y a de plus épique. En même temps, que pouvait-il bien y avoir d'autre pour coller à des combats entre des robots titanesques et des lézards aliens géants ? En cela, le thème principal fonctionne à la perfection : de la puissance (des cuivres vibrant comme une corne de guerre), des mélodies guerrières et entraînantes, le tout accompagné d'une guitare électrique. Mais pas n'importe laquelle : celle de Môssieur Tom Morello. Pour ceux qui ne connaîtraient pas le gaillard (honte à eux, je suis désolé, et honte à ceux aussi qui auraient entendu parler du bonhomme uniquement grâce au jeu Guitar Hero !), il vous suffira d'aller jeter une oreille sur Rage Against The Machine.
Alors, certes, Tom Morello n'apparaît pas sur l'intégralité des pistes de cette bande originale de vingt-cinq titres, mais sa guitare fait rapidement mouche dans nos oreilles, sans même qu'on s'en rende compte. Sa présence est une valeur ajoutée non négligeable à l'ensemble qui donne une touche Rock à la musique orchestrale de Ramin Djawadi, grand habitué de ce genre de films (il suffit de lire son CV : Batman Begins, Iron Man, Le Choc des Titans et bien d'autres blockbusters du même niveau y figurent).
Pacific Rim, c'est un film d'action. Les compositions pour "habiller" les scènes de combats et présenter les géants de métal sont nombreuses ("Gipsy Danger", "Striker Eureka"), mais il ne faut cependant pas oublier celles qui donnent de la "profondeur" à l'histoire de Del Toro. C'est-à-dire ces morceaux censés offrir le lot d'émotion requis pour faire un film qui ne soit pas exclusivement tourné vers les fameuses scènes où tout dialogue et même prise de vue réelle sont tout bonnement inexistants. Ainsi, certaines pièces, plus posées, permettent de présenter les personnages et leur background ("Mako") ou tout simplement de coller aux scènes où ces derniers évoluent ("Call Me Newt"), ce qui contraste avec le reste du film, même si, finalement, ce qui intéresse les "vrais" spectateurs, ce sont les robots défonçant de l'alien géant à coup de point...
Une bande originale qui s'en tire pas trop mal, finalement. Le film ne m'ayant que très peu marqué, j'aurais cru que la musique de Ramin Djawadi en ferait de même. C'était sans compter sur la participation de Tom Morello et sa guitare venus apporter une touche singulière à quelques titres qui valent, de ce fait, le détour, et qui donnent une identité à cette musique de film, notamment dans le thème principal que l'on retrouve plus ou moins dans les autres compositions auxquelles le guitariste participe ("Go Big or Go Extinct"). En bref, ça s'écoute plutôt bien et la musique a ici le mérite de faire ressortir certaines images ou certains passages du film qu'on aurait pu oublier. Dans mon cas, ça a plutôt bien fonctionné.
Album : Pacific Rim Original Motion Picture Soundtrack
Sortie : 2013
Genre : Musique de Film, Orchestral
Label : WaterTower Music
Morceaux à écouter : Pacific Rim, Canceling The Apocalypse, Striker Eureka, Go Big or Go Extinct, We Need A New Weapon
♥♥♥
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Le film : Des gros robots qui tapent sur des gros lézards. Il n'en faut pas davantage pour résumer le concept de ce film. Un scénario qui tiendrait sur un post-it mais Del Toro a quand même essayé d'y mettre des personnages, un background à chacun d'entre eux, et quelques petites intrigues et problématiques (attention, ça vole pas très haut quand même) pour donner un peu plus de consistance à son histoire et mettre en relief certains enjeux, chose qu'on n'avait pas vraiment dans un blockbuster du même niveau comme Prometheus...
Pacific Rim, c'est avant tout un film de genre. Assumé jusqu'au bout, avec tous les codes que celui-ci traîne derrière lui. Il est évident que le public visé est large, même si on sent quand même une forte volonté de coller à un univers propre aux mangas et autres délires à base de monstres gigantesques et robots immenses. La liste de références est longue comme le bras, voire la jambe, et bien que je ne sois pas fan de tout ce qui ressemble de près ou de loin à Godzilla, Evangelion ou que sais-je encore, il est assez facile de les identifier. J'estime donc ne pas faire partie du public visé et, lors de la projection du film, à sa sortie, j'hésitais entre rires nerveux et "facepalms" répétitifs pendant la séance. Sans doute parce que je croisais les doigts pour que Del Toro ponde un film musclé mais pas aussi idiot que ce que j'en ai finalement pensé. Les personnages sont stéréotypés au maximum, souvent ridicules dans leurs répliques (et les acteurs, bien que jouant leurs rôles comme il se doit, ont bien du mal à rehausser le niveau, de mon point de vue...). Tout au long du film, je n'ai pratiquement pas pu m'abandonner à l'histoire qui, au final, aurait pu être un bon divertissement tant les effets spéciaux sont remarquables et la bande son relativement bonne. La faute à une montagne d'incohérences que je ne listerai pas, à l'exception de celle-ci, et qui n'est pas négligeable (avec celle de l'épée) : une intro en voix off de dix minutes posant les bases du film et son univers, ses règles et enjeux, ces éléments se faisant démonter tout le long du film pour des raisons qui ne me semblent parfois pas vraiment justifiées. Bref, ça ne m'a pas fait vibrer (alors que je l'aurais vraiment souhaité !), et c'est bien dommage car le potentiel était énorme. Afin de mieux comprendre mon point de vue, il suffit de regarder l'Honest Trailer sur Pacific Rim, que j'ai découvert il y a peu et qui résume très bien ma déception et mon incompréhension ressenties en sortant de la salle de cinéma lors de la sortie du film.
La Bande Originale : Elle remplit son rôle, dirons-nous. Loin d'être mauvaise, plutôt bien composée, celle-ci reprend tous les codes de la bande son du blockbuster, que ce soit du cinéma ou même du jeu vidéo (comme pour les Call Of Duty ou Crysis - lire chronique -). Au menu, donc, des cuivres, des percussions et des instruments à cordes pour tout ce qu'il y a de plus épique. En même temps, que pouvait-il bien y avoir d'autre pour coller à des combats entre des robots titanesques et des lézards aliens géants ? En cela, le thème principal fonctionne à la perfection : de la puissance (des cuivres vibrant comme une corne de guerre), des mélodies guerrières et entraînantes, le tout accompagné d'une guitare électrique. Mais pas n'importe laquelle : celle de Môssieur Tom Morello. Pour ceux qui ne connaîtraient pas le gaillard (honte à eux, je suis désolé, et honte à ceux aussi qui auraient entendu parler du bonhomme uniquement grâce au jeu Guitar Hero !), il vous suffira d'aller jeter une oreille sur Rage Against The Machine.
Alors, certes, Tom Morello n'apparaît pas sur l'intégralité des pistes de cette bande originale de vingt-cinq titres, mais sa guitare fait rapidement mouche dans nos oreilles, sans même qu'on s'en rende compte. Sa présence est une valeur ajoutée non négligeable à l'ensemble qui donne une touche Rock à la musique orchestrale de Ramin Djawadi, grand habitué de ce genre de films (il suffit de lire son CV : Batman Begins, Iron Man, Le Choc des Titans et bien d'autres blockbusters du même niveau y figurent).
Pacific Rim, c'est un film d'action. Les compositions pour "habiller" les scènes de combats et présenter les géants de métal sont nombreuses ("Gipsy Danger", "Striker Eureka"), mais il ne faut cependant pas oublier celles qui donnent de la "profondeur" à l'histoire de Del Toro. C'est-à-dire ces morceaux censés offrir le lot d'émotion requis pour faire un film qui ne soit pas exclusivement tourné vers les fameuses scènes où tout dialogue et même prise de vue réelle sont tout bonnement inexistants. Ainsi, certaines pièces, plus posées, permettent de présenter les personnages et leur background ("Mako") ou tout simplement de coller aux scènes où ces derniers évoluent ("Call Me Newt"), ce qui contraste avec le reste du film, même si, finalement, ce qui intéresse les "vrais" spectateurs, ce sont les robots défonçant de l'alien géant à coup de point...
Une bande originale qui s'en tire pas trop mal, finalement. Le film ne m'ayant que très peu marqué, j'aurais cru que la musique de Ramin Djawadi en ferait de même. C'était sans compter sur la participation de Tom Morello et sa guitare venus apporter une touche singulière à quelques titres qui valent, de ce fait, le détour, et qui donnent une identité à cette musique de film, notamment dans le thème principal que l'on retrouve plus ou moins dans les autres compositions auxquelles le guitariste participe ("Go Big or Go Extinct"). En bref, ça s'écoute plutôt bien et la musique a ici le mérite de faire ressortir certaines images ou certains passages du film qu'on aurait pu oublier. Dans mon cas, ça a plutôt bien fonctionné.
17/02/2014
[Vidéos] Vrac de février
Bon sang, le mois de février est déjà bien entamé ! Un paquet de trucs qui ont pointé le bout de leur nez ces dernières semaines. Bon, comme je me souviens pas de tout, voilà quelques petits trucs balancés en vrac et dont l'intérêt n'est parfois que limité...
Première chose : le premier extrait du futur album de Comeback Kid est là ! Non, les canadiens ne sont pas morts et sont même de retour avec du son qui ne déçoit pas trop. Au contraire, diront certains, cela rassure presque les intentions du groupe sur son futur cinquième album (quoi, déjà ?!).
L'info de ces derniers jours, c'est la parution d'un clip du Wu Tang Clan pour "Y'all Been Warned", un morceau vieux de... treize ans ( ! ) paru sur l'album Iron Flag en 2001. Autant dire que pour les fans, c'est une sacrée nouvelle ! Et même si on n'est pas franchement adepte du Hip Hop ricain, bah "ça passe crème" quand même, comme on dit !
Ah ! Un truc qui n'aura échappé à personne : il y a quelques jours, c'était la Saint Valentin... Bon, bah on s'en fout un peu mais on notera le trailer de Cashmere Cat pour son nouvel EP, qui est en fait un clip pour le titre "Wedding Bells" (qui donne son nom à l'EP, d'ailleurs). Au programme, la vie de couple, avec ses hauts et aussi ses bas. Bref, un truc qui parle à tout le monde. Des belles images, sans doute en provenance de la Norvège, terre natale de l'artiste.
Terminons avec un petite blague musicale. C'est une fois de plus The Animal In Me qui sort une petite cover, et cette voix c'est Ellie Goulding et son "Burn" qui passent à la moulinette Métalcoreuse.
26/01/2014
[EP] We Came As Romans : "Dreams"
Artiste : We Came As Romans
EP : Dreams
Sortie : 2008
Genres : Post-Hardcore et Métalcore Mélodique, Electronicore
Label : Autoproduction
♥♥
> Ecouter l'EP sur Youtube <
Décidément, à chaque décennie sa mode musicale... Il fut un temps où les rappeurs (ou simplement des mecs maîtrisant un flow se rapprochant un peu du genre) balançaient leurs sauces sur fond de Métal à base de grosses guitares et batterie et, commercialement parlant, ça fonctionnait plutôt bien. On appelait ça le Néo Métal, une belle époque pour les collégiens et lycéens que nous étions (si vous avez à peu près le même âge que moi). Aujourd'hui, une bonne dizaine d'années plus tard, il faut croire que la tendance est davantage au Métalcore ou Post Hardcore et tous les sous genres qui en découlent. Le nombre de groupes concernés est immense et j'admets que ma connaissance de ceux-ci est proche du néant...
C'est par hasard, au détour d'une promenade sur Youtube, que je suis tombé sur We Came As Romans, il y a relativement peu de temps. Vous vous en doutez bien, ce n'est pas grâce à un morceau de cet EP que j'ai découvert ce groupe, mais comme j'aime bien me farcir la discographie d'un groupe dans l'ordre chronologique afin de mieux comprendre comment celui-ci a fait évoluer sa musique, j'attaque par ce "Dreams EP" de quatre titres sorti en 2008, quelques années après la formation du sextet, produit par un certain Joey Sturgis qui est loin d'être inconnu dans le domaine, notamment pour avoir produit les premiers opus de The Devil Wears Prada. Notons qu'il y avait déjà eu une démo portant le nom "Demonstrations" (extrait) et produite la même année, dont le son rappelle davantage les toutes premières productions de groupes comme Enter Shikari.
Pourquoi ai-je accroché me direz-vous ? Parce qu'il faut quand même avouer qu'on est (une fois de plus) dans l'exemple type du groupe exploitant la formule magique du Post Hardcore et Métalcore mélodique qui marche, alliant "gros" son et synthés. Malgré cette recette évidente, We Came As Romans s'en sort plutôt bien grâce à deux chanteurs aux voix radicalement opposées, permettant un dialogue entre voix claire et voix hurlée (ce qu'on appelle dans le jargon les clean et unclean vocals). Ajoutons à ça deux guitares aux lignes pas toujours très recherchées mais qui offrent tout de même quelques pirouettes à base de dissonances, le tout saupoudré de gang vocals (rares, certes, mais bien présents, notamment sur "Dreams" dont la version EP est difficile à trouver...).
On sent une production encore hésitante, pas super musclée mais travaillée malgré tout. Les voix des deux gaillards derrière les micros ne sont pas encore calibrées, et ça se sent, David Stephens se lâchant complètement et semblant parfois perdre le contrôle ("Intentions", difficile à trouver en version EP lui aussi !). Il n'en reste pas moins un potentiel intéressant et une énergie positive dégoulinante, les textes faisant surtout référence à l'amitié, la compassion et autres valeurs "pour un monde meilleur" dira-t-on.
Un EP à réserver pour les fans du groupe ou véritables mordus du genre. Ceux qui prêteront un petit intérêt pour le groupe iront directement écouter le premier album.
EP : Dreams
Sortie : 2008
Genres : Post-Hardcore et Métalcore Mélodique, Electronicore
Label : Autoproduction
♥♥
> Ecouter l'EP sur Youtube <
Décidément, à chaque décennie sa mode musicale... Il fut un temps où les rappeurs (ou simplement des mecs maîtrisant un flow se rapprochant un peu du genre) balançaient leurs sauces sur fond de Métal à base de grosses guitares et batterie et, commercialement parlant, ça fonctionnait plutôt bien. On appelait ça le Néo Métal, une belle époque pour les collégiens et lycéens que nous étions (si vous avez à peu près le même âge que moi). Aujourd'hui, une bonne dizaine d'années plus tard, il faut croire que la tendance est davantage au Métalcore ou Post Hardcore et tous les sous genres qui en découlent. Le nombre de groupes concernés est immense et j'admets que ma connaissance de ceux-ci est proche du néant...
C'est par hasard, au détour d'une promenade sur Youtube, que je suis tombé sur We Came As Romans, il y a relativement peu de temps. Vous vous en doutez bien, ce n'est pas grâce à un morceau de cet EP que j'ai découvert ce groupe, mais comme j'aime bien me farcir la discographie d'un groupe dans l'ordre chronologique afin de mieux comprendre comment celui-ci a fait évoluer sa musique, j'attaque par ce "Dreams EP" de quatre titres sorti en 2008, quelques années après la formation du sextet, produit par un certain Joey Sturgis qui est loin d'être inconnu dans le domaine, notamment pour avoir produit les premiers opus de The Devil Wears Prada. Notons qu'il y avait déjà eu une démo portant le nom "Demonstrations" (extrait) et produite la même année, dont le son rappelle davantage les toutes premières productions de groupes comme Enter Shikari.
Pourquoi ai-je accroché me direz-vous ? Parce qu'il faut quand même avouer qu'on est (une fois de plus) dans l'exemple type du groupe exploitant la formule magique du Post Hardcore et Métalcore mélodique qui marche, alliant "gros" son et synthés. Malgré cette recette évidente, We Came As Romans s'en sort plutôt bien grâce à deux chanteurs aux voix radicalement opposées, permettant un dialogue entre voix claire et voix hurlée (ce qu'on appelle dans le jargon les clean et unclean vocals). Ajoutons à ça deux guitares aux lignes pas toujours très recherchées mais qui offrent tout de même quelques pirouettes à base de dissonances, le tout saupoudré de gang vocals (rares, certes, mais bien présents, notamment sur "Dreams" dont la version EP est difficile à trouver...).
On sent une production encore hésitante, pas super musclée mais travaillée malgré tout. Les voix des deux gaillards derrière les micros ne sont pas encore calibrées, et ça se sent, David Stephens se lâchant complètement et semblant parfois perdre le contrôle ("Intentions", difficile à trouver en version EP lui aussi !). Il n'en reste pas moins un potentiel intéressant et une énergie positive dégoulinante, les textes faisant surtout référence à l'amitié, la compassion et autres valeurs "pour un monde meilleur" dira-t-on.
Un EP à réserver pour les fans du groupe ou véritables mordus du genre. Ceux qui prêteront un petit intérêt pour le groupe iront directement écouter le premier album.
24/01/2014
[Vidéo] Damon Albarn : "Everyday Robots"
Il pourrait s'agir d'une petite leçon de sculpting sous Zbrush mais c'est en fait le dernier clip de Damon Albarn (ou s'agit-il en fait d'un réel exercice de sculpture 3D qui aurait tourné au clip ?)
Quoiqu'il en soit, l'artiste argentin Aitor Throup s'est livré ici dans une démonstration de sculpture sous Zbrush, nous donnant une petite leçon d'utilisation de Zsphere et de... Ouais bon on n'est pas là pour s'étaler sur de la 3D et le vocabulaire risque de ne pas parler à tout le monde. Pour faire court, Damon Albarn se fait tirer le portrait en volume et même si le clip ne se résume qu'à "ça", c'est quand même suffisamment impressionnant pour se laisser bercer par le dernier titre du grand manitou de Blur et Gorillaz ! Bon visionnage.
23/01/2014
[Album] Au4 : "... And Down Goes The Sky"
Artiste : Au4
Album : ... And Down Goes The Sky
Deuxième Album
Sortie : 2013
Genres : Rock Pogressif, Rock Atmosphérique, Rock Electro, Trip Hop, Downtempo, Post Rock,
Label : Torn Open Records
Morceaux à écouter : Everyone is Everyone (And Everything is Everything), In Three Seconds I'll Be Gone, Wherever We Begin to Fall (Broken Glass will Surely Follow)
♥♥♥♥♥
> Ecouter l'album sur Youtube / Télécharger l'album gratuitement sur le site du groupe <
Franchement, qui aurait pu parier sur le retour des frangins Wylie et de Au4 ? Pas moi en tout cas. J'imaginais déjà le groupe disparaître, laissant derrière lui un seul et unique album, véritable petite perle qui avait vu le jour en 2006, il y a de ça déjà sept ans ! Incroyable, donc, de voir les canadiens resurgir de nulle part avec un deuxième album qui, avant même de l'avoir écouté, promettait quelque chose de grand et beau. Pourtant, je n'ai pas souvenir que On: Audio ait fait du bruit à sa sortie, ni même les années qui ont suivi, sauf chez ceux dont la musique du groupe aura atteint les oreilles. Au4 ne vogue donc pas sur son succès (pratiquement inexistant à mes yeux mais qui serait pourtant largement mérité !) mais plutôt sur une certaine vision de la musique et de l'art d'une façon plus générale. Mais c'est surtout la passion, le perfectionnisme et la générosité qui poussent les frangins à continuer à produire et, comme ils le disent si bien, à échanger avec le reste du monde et surtout leurs fans (voir le documentaire sur le sujet avec les membres d'Au4).
Au4, si on n'a jamais écouté auparavant, c'est un peu comme tomber dans un univers parallèle mêlant fantaisie, fantastique (et donc magie), steampunk et même science fiction. Il est d'ailleurs très difficile de classifier le groupe tant les influences sont nombreuses, les styles expérimentés et les genres exploités tout aussi divers et variés. Un truc plutôt casse-gueule à l'heure de la musique ultra formatée qui inonde les ondes radiophoniques et la télévision mais qui a le mérite de proposer autre chose. Et quelle autre chose ! Car il serait facile de faire du grand n'importe quoi, de l'expérimental pur où tout serait permis, histoire de surprendre et se démarquer. Non, Au4 a ce don pour mélanger les genres, les styles, qu'ils soient musicaux ou même de chants, mais en le faisant bien, et même très bien, avec une minutie et un souci du détail qui frôle la perfection et donc la maladie. On pourrait croire que ces gars-là sont complètement perchés mais il suffit de les voir parler de leur musique, de leur art, pour comprendre que ces génies (oui, je ne me gênerai pas ici pour employer ce terme) sont extrêmement posés, lucides et réfléchis dans leur façon d'aborder la musique. Il en découle d'ailleurs une totale gratuité quant à l'accès à cet opus, ce qui est quand même un truc qu'on voit très rarement en ce bas monde !
Mais parlons de ce qui nous intéresse ici : la musique. Onze titres au programme, ce qui en fait déjà deux de plus que sur le premier album, le tout pour plus d'une heure en boîte : on se ravit d'avance. Pour la suite, rituel habituel et de rigueur : casque audio et assise confortable. Ainsi commence le voyage...
Il faut peu de temps pour reconnaître la patte des artistes canadiens. Dès les premières secondes de "Everyone is Everyone", les synthés aux tonalités orchestrales posent les bases d'une ambiance sous forme de nappes à la fois légères et sombres. Mais ce sont davantage les voix qui rappellent toute l'identité de Au4 : une intro spectrale qui se termine dès l'apparition de la batterie donnant à elle seule ce côté très Trip Hop à la musique du groupe, le couplet débutant aussi soudainement, presque murmuré, à demie voix, très intimiste. Puis l'explosion. Des cuivres, des guitares, et des murmures criés (?), presque aboyés, en guise de refrain. On y est. Plongée hypnotique dans l'univers de ce second album qui semble déjà, avant même que la première piste soit passée, plus sombre, plus profond, plus riche, et paradoxalement, plus lumineux (ouais, bizarre, je sais).
On est donc un peu chamboulé à la découverte du premier titre mais rapidement rassuré dès le second : "Lost Her Way Home" fait honneur au premier album en reprenant tout ce qui en faisait sa force, à savoir ce tempo si lent et posé, cette basse ronde qui pose l'ensemble, ces voix douces et traînantes, et ces quelques notes de piano (voilà donc la fameuse lumière !). Puis une voix féminine fait son apparition et là, c'est la douceur qui coule à flots dans nos oreilles. Instant magique : le temps s'arrête.
On pense avoir tout vu (ou plutôt entendu) mais voilà que la Techno/House prend part à l'ensemble dès "The Propagation of Light" (tiens, on nous parlerait ici de "lumière" ?), troisième titre de l'album. Toujours cette voix féminine qui reviendra souvent dans l'album (notamment sur le très bon "In Three Seconds I'll Be Gone") et de nouvelles sonorités toujours éclectiques sans tomber dans le stéréotype évident. Ainsi, une touche tribale, voire religieuse, sur "So Just Hang On, Beautiful One", des riffs plus épais sur "In Three Seconds I'll Be Gone", la guitare acoustique sur "Forever Dancing Under a Fallen Sky", une berceuse très "Burtonienne" avec "The Empty Gorgeousness of All", une seconde touche Electro sur "Planck Length", un épique "Wherever We Begin To Fall" et un solo magistral pour conclure le tout sur "Over the Edge It Goes" : Au4 met le paquet sans pourtant en faire des tonnes. C'est pesé, mesuré, mature et maîtrisé. Du grand art, finalement, même s'il est évident que ça ne plaira pas nécessairement à tout le monde.
Mais ce n'est pas seulement avec sa musique que le groupe nous séduit. En plus d'offrir l'album gratuitement, ces gars-là poussent le bouchon encore plus loin en promettant de proposer au maximum des vidéos pour les prestations Live de leurs compositions, en répondant présent à leurs fans sur la toile (il suffit de voir les remerciements, tout en humilité, que le groupe laisse sur ses vidéos Youtube suite aux commentaires élogieux que certains leur adressent) et allant jusqu'à partager le processus de création de chaque morceau via leur site, en plus des textes et autres infos relatives au travail de production. Rien que pour toute cette générosité, on ne peut que s'incliner.
Un deuxième album remarquable, pas aussi facile à digérer que le premier, certes, mais qui transpire le travail bien fait, et avec toute la passion que la musique peut susciter. Une chose qui se fait rare et qui, musicalement, rappelle tout un tas d'autres groupes sans jamais les copier et les remanier (Massive Attack, Porcupine Tree, peut-être même Pink Floyd parfois). C'est beau, ça s'écoute avec grand plaisir. Que demander de plus ?
Album : ... And Down Goes The Sky
Deuxième Album
Sortie : 2013
Genres : Rock Pogressif, Rock Atmosphérique, Rock Electro, Trip Hop, Downtempo, Post Rock,
Label : Torn Open Records
Morceaux à écouter : Everyone is Everyone (And Everything is Everything), In Three Seconds I'll Be Gone, Wherever We Begin to Fall (Broken Glass will Surely Follow)
♥♥♥♥♥
> Ecouter l'album sur Youtube / Télécharger l'album gratuitement sur le site du groupe <
Franchement, qui aurait pu parier sur le retour des frangins Wylie et de Au4 ? Pas moi en tout cas. J'imaginais déjà le groupe disparaître, laissant derrière lui un seul et unique album, véritable petite perle qui avait vu le jour en 2006, il y a de ça déjà sept ans ! Incroyable, donc, de voir les canadiens resurgir de nulle part avec un deuxième album qui, avant même de l'avoir écouté, promettait quelque chose de grand et beau. Pourtant, je n'ai pas souvenir que On: Audio ait fait du bruit à sa sortie, ni même les années qui ont suivi, sauf chez ceux dont la musique du groupe aura atteint les oreilles. Au4 ne vogue donc pas sur son succès (pratiquement inexistant à mes yeux mais qui serait pourtant largement mérité !) mais plutôt sur une certaine vision de la musique et de l'art d'une façon plus générale. Mais c'est surtout la passion, le perfectionnisme et la générosité qui poussent les frangins à continuer à produire et, comme ils le disent si bien, à échanger avec le reste du monde et surtout leurs fans (voir le documentaire sur le sujet avec les membres d'Au4).
Au4, si on n'a jamais écouté auparavant, c'est un peu comme tomber dans un univers parallèle mêlant fantaisie, fantastique (et donc magie), steampunk et même science fiction. Il est d'ailleurs très difficile de classifier le groupe tant les influences sont nombreuses, les styles expérimentés et les genres exploités tout aussi divers et variés. Un truc plutôt casse-gueule à l'heure de la musique ultra formatée qui inonde les ondes radiophoniques et la télévision mais qui a le mérite de proposer autre chose. Et quelle autre chose ! Car il serait facile de faire du grand n'importe quoi, de l'expérimental pur où tout serait permis, histoire de surprendre et se démarquer. Non, Au4 a ce don pour mélanger les genres, les styles, qu'ils soient musicaux ou même de chants, mais en le faisant bien, et même très bien, avec une minutie et un souci du détail qui frôle la perfection et donc la maladie. On pourrait croire que ces gars-là sont complètement perchés mais il suffit de les voir parler de leur musique, de leur art, pour comprendre que ces génies (oui, je ne me gênerai pas ici pour employer ce terme) sont extrêmement posés, lucides et réfléchis dans leur façon d'aborder la musique. Il en découle d'ailleurs une totale gratuité quant à l'accès à cet opus, ce qui est quand même un truc qu'on voit très rarement en ce bas monde !
Mais parlons de ce qui nous intéresse ici : la musique. Onze titres au programme, ce qui en fait déjà deux de plus que sur le premier album, le tout pour plus d'une heure en boîte : on se ravit d'avance. Pour la suite, rituel habituel et de rigueur : casque audio et assise confortable. Ainsi commence le voyage...
Il faut peu de temps pour reconnaître la patte des artistes canadiens. Dès les premières secondes de "Everyone is Everyone", les synthés aux tonalités orchestrales posent les bases d'une ambiance sous forme de nappes à la fois légères et sombres. Mais ce sont davantage les voix qui rappellent toute l'identité de Au4 : une intro spectrale qui se termine dès l'apparition de la batterie donnant à elle seule ce côté très Trip Hop à la musique du groupe, le couplet débutant aussi soudainement, presque murmuré, à demie voix, très intimiste. Puis l'explosion. Des cuivres, des guitares, et des murmures criés (?), presque aboyés, en guise de refrain. On y est. Plongée hypnotique dans l'univers de ce second album qui semble déjà, avant même que la première piste soit passée, plus sombre, plus profond, plus riche, et paradoxalement, plus lumineux (ouais, bizarre, je sais).
On est donc un peu chamboulé à la découverte du premier titre mais rapidement rassuré dès le second : "Lost Her Way Home" fait honneur au premier album en reprenant tout ce qui en faisait sa force, à savoir ce tempo si lent et posé, cette basse ronde qui pose l'ensemble, ces voix douces et traînantes, et ces quelques notes de piano (voilà donc la fameuse lumière !). Puis une voix féminine fait son apparition et là, c'est la douceur qui coule à flots dans nos oreilles. Instant magique : le temps s'arrête.
On pense avoir tout vu (ou plutôt entendu) mais voilà que la Techno/House prend part à l'ensemble dès "The Propagation of Light" (tiens, on nous parlerait ici de "lumière" ?), troisième titre de l'album. Toujours cette voix féminine qui reviendra souvent dans l'album (notamment sur le très bon "In Three Seconds I'll Be Gone") et de nouvelles sonorités toujours éclectiques sans tomber dans le stéréotype évident. Ainsi, une touche tribale, voire religieuse, sur "So Just Hang On, Beautiful One", des riffs plus épais sur "In Three Seconds I'll Be Gone", la guitare acoustique sur "Forever Dancing Under a Fallen Sky", une berceuse très "Burtonienne" avec "The Empty Gorgeousness of All", une seconde touche Electro sur "Planck Length", un épique "Wherever We Begin To Fall" et un solo magistral pour conclure le tout sur "Over the Edge It Goes" : Au4 met le paquet sans pourtant en faire des tonnes. C'est pesé, mesuré, mature et maîtrisé. Du grand art, finalement, même s'il est évident que ça ne plaira pas nécessairement à tout le monde.
Mais ce n'est pas seulement avec sa musique que le groupe nous séduit. En plus d'offrir l'album gratuitement, ces gars-là poussent le bouchon encore plus loin en promettant de proposer au maximum des vidéos pour les prestations Live de leurs compositions, en répondant présent à leurs fans sur la toile (il suffit de voir les remerciements, tout en humilité, que le groupe laisse sur ses vidéos Youtube suite aux commentaires élogieux que certains leur adressent) et allant jusqu'à partager le processus de création de chaque morceau via leur site, en plus des textes et autres infos relatives au travail de production. Rien que pour toute cette générosité, on ne peut que s'incliner.
Un deuxième album remarquable, pas aussi facile à digérer que le premier, certes, mais qui transpire le travail bien fait, et avec toute la passion que la musique peut susciter. Une chose qui se fait rare et qui, musicalement, rappelle tout un tas d'autres groupes sans jamais les copier et les remanier (Massive Attack, Porcupine Tree, peut-être même Pink Floyd parfois). C'est beau, ça s'écoute avec grand plaisir. Que demander de plus ?
20/01/2014
[Vidéos] Snowgoons & Dope D.O.D. / Chasing Safety / We Came As Romans (Live)
Encore une vidéo pour Dope D.O.D. : ces gars là n'arrêtent jamais !...
[Live Report] Andréas et Nicolas (Brin de Zinc - Barberaz)

Il fallait littéralement débrancher son cerveau au Brin de Zinc le jeudi 12 décembre 2013. En effet, c'est là-bas, au pied des Alpes, que les deux compères Andréas et Nicolas avaient décidé de poser leurs valises pour la soirée (accompagnés de leur inséparable singe batteur). Le Brin de Zinc, j'en avais déjà entendu parler, mais jamais je n'aurais cru qu'il s'agissait en fait d'un bar, plutôt petit mais fort charmant, au patron vraiment sympa et à la carte de bières suffisamment nourrie pour en devenir intéressante. Direction Barberaz, donc, petit patelin de la "banlieue" de Chambéry.
Concernant Andréas et Nicolas, je dois avouer que ce n'est vraiment pas le genre de musique qui me fait sauter au plafond (ou alors dans le mauvais sens du terme ?). Potache et à l'humour facile, voire naze, le duo fait partie des ces artistes de la scène française que je survole, en passant, pour rester informé de "la nature du pourquoi du comment" de ces groupes que j'ai envie de qualifier d'underground, même si le terme ne veut ici pas dire grand chose. On m'avait fait écouter, sur le net, plusieurs de leurs Super Chansons. Nul besoin de préciser que ceux qui vous font partager ce genre de moments sont déjà des convertis à la secte très ouverte des deux nantais (et au culte du poussin ?). Cette même secte dont le terrain a déjà bien été déblayé par l'ami Fetus (alias Nicolas) à l'époque d'Ultra Vomit. Le gaillard a plus ou moins gardé le même état d'esprit, son humour et son sens aigu de la répartie et de l'improvisation en Live. La seule différence entre ses deux groupes, finalement, c'est la musique (oui, parce que pas la peine de préciser que le line up est différent aussi, hein). Alors qu'Ultra Vomit faisait plutôt dans le Métal Parodique (aussi appelé Blague Métal, pour le jeu de mots) à coup de gros beuglements et autre double pédale accompagnée de gros riffs qui tachent, Andréas et Nicolas font plutôt dans la chanson populaire (ou pas), parfois teintée d'un esprit Punk enfantin, et un petit poil Rock and Roll. N'ayant guère l'oreille habituées à la musique (et surtout aux textes absurdes) que pondent les deux compères, les premières fois où on m'a fait partager la folie du duo en me proposant d'écouter certaines de leurs "compositions", j'ai eu l'impression d'entendre du Stupéflip (écouter "Les Cages en Métal") qui se serait accouplé avec La Chanson du Dimanche (ou l'inverse ?). Deux "références" peut-être mal choisies me direz-vous, mais je ne vous mens pas en vous disant que j'ai tout de suite pensé à celles-ci...
Autant dire que j'étais un peu sceptique quant au moment que j'allais passer avant de pénétrer dans le Brin de Zinc ! Pas besoin de première partie : la soirée entière leur était consacrée (le concert a duré environ une heure et vingt minutes, ce qui est plutôt pas mal quand on sait que la plupart des compos d'Andréas et Nicolas ont une minute de durée en moyenne !). Les deux trublions sont arrivés sur scène en peignoirs blancs avec un masque d'Iron Man, blanc lui aussi. Original, mais sans réelle signification. Mais la pitrerie a l'avantage de mettre directement dans le bain, surtout que le public présent ce soir là savait très bien de quoi il en retournait. J'ai alors découvert la véritable passion qui anime les fans des deux nantais ! Avec comme seuls (vrais) instruments une guitare électrique et une batterie, Andréas et Nicolas (et Martin, leur singe batteur) ont littéralement mis le feu dès les premières minutes. La suite est évidente : toute la tracklist de l'album "Super Chansons" y est passée, la plupart des titres étant évidemment repris en chœurs par l'ensemble des "clients" venus voir le show (oui, les mot "spectateurs" ou "fans" ou encore "public" n'existent pas dans le jargon humoristique d'Andréas et Nicolas).
Plus qu'un concert, c'est un véritable spectacle qui s'est offert devant moi (et le reste de la salle). Les chansons se sont transformées en sketchs (Andréas est armé d'une large panoplie d'objets divers pour assurer l'animation sur scène) et finalement, l'humour des deux gaillards fait très bien passer la pilule, même pour quelqu'un comme moi, peu friand de ce genre de "spectacle". Chacun en prend pour son grade, on aborde la politique d'une façon peu commune (voir vidéos ci-dessous), le public de Barberaz se fait re-baptiser "Barby" (sauf que les deux nantais ne savaient pas qu'il existe déjà un bled à quelques kilomètres de Barberaz et qui s'appelle effectivement comme ça !). Les blagues improvisées s'enchaînent plus ou moins bien (Andréas et Nicolas nous apprendrons après le show que certaines improvisations sont même plus réussies que des blagues déjà écrites, parfois oubliées une fois sur scène). Les poupées (ours, bébé, chat...) volent, saignent, se font décapiter sans sommation, le public est échauffé et témoigne son allégeance à Andréas et Nicolas en répondant à leurs appels et autres prières. Une "cliente" se prête au jeu du sac poubelle, jeu inventé par les deux stars du soir pour enchaîner les chansons les plus courtes et débiles qui soient afin d'obtenir un "p'tit bisou" et enchaîner avec la suite. C'est du grand n'importe quoi mais il faut admettre que la bonne humeur est de mise : on sourit et même mieux, on rit beaucoup ! Même l'amateur de choses plus "sérieuses" comme moi se laisse prendre au jeu.
Finalement, bien que ce ne soit pas ma tasse de thé, j'ai passé un très bon moment. Et je dois remercier la personne qui m'a proposé d'assister à ce concert car ce n'est évidemment pas moi qui y serais allé de mon propre chef ! De plus, l'avantage d'une salle comme le Brin de Zinc, c'est cette possibilité de rencontrer les artistes en fin de concert, un truc bien souvent réservé aux très petites scènes. Et quand on sait que l'ami Nicolas a déjà joué devant des fosses comme celle du Hellfest, on se dit qu'on est un peu chanceux de pouvoir discuter de tout et de rien avec des gars comme ça, boire des bières et refaire plus ou moins le monde (ou pas) le temps d'un soir ! Amusant finalement, même si je reconnais que je ne me repasserai sans doute jamais leurs chansons. C'était une expérience Live atypique et un concert vraiment sympa à vivre.
Tous mes remerciements à Louise pour la première écoute et Amandine pour le concert (et à MarcAntoinePanda à qui reviennent les crédits vidéo).
Tous mes remerciements à Louise pour la première écoute et Amandine pour le concert (et à MarcAntoinePanda à qui reviennent les crédits vidéo).
17/01/2014
09/01/2014
Bonne Année 2014 !
2014 promet d'être riche musicalement et, d'une façon plus générale, culturellement. Entre sorties d'albums, ciné et jeux vidéo, cette année laisse entrevoir pas mal de nouveautés... et de retours. J'entends par là que certains groupes annoncent leur retour avec de nouvelles productions qu'on attend avec impatience.
Et je ne parle même pas, en ce qui me concerne, des albums sortis en cette seconde moitié de l'année 2013 et que j'écoute encore ou n'ai tout simplement pas encore écoutés !
On commence par quelques petites anecdotes, en vrac.
Monuments annonce son second album pour cette année et propose un petit aperçu de ses aventures en studio. Rappelons au passage que le groupe est désormais emmené par Chris Barretto, ancien membre de Periphery (mais ceux qui ont pris l'habitude de me lire le savent déjà...)
Comme j'essaie d'écouter un peu de tout et j'essaie de suivre un maximum d'artistes qui me plaisent, il est presque nécessaire de présenter le dernier clip de Sage Francis à l'esthétique particulièrement intéressante.
Ah, et si vous n'avez pas suivi l'actu Nord Coréenne dernièrement (les médias ne se privent pas sur le sujet), peut-être avez vous manqué le court clip de Peso et Pacman pour "Escape To North Korea". Pas grand chose de fou musicalement mais les images du clip ont toutes été tournées en Corée du Nord justement, et ce à l'aide d'un appareil photo. Faut-il rappeler que le pays est dernier sur la liste de notation des démocraties dans le monde ? Autant dire que le projet est plutôt osé ! Un projet qui a d'ailleurs été Kickstarté pour permettre aux deux jeunes rappeurs de 18 et 19 ans de se payer le voyage là-bas. Au menu, donc, des images plutôt rares du métro coréen, de rues pratiquement désertes et même une salle de classe de ce qui semble être une école primaire. Le tout filmé lors d'un court séjour de cinq jours., et un petit clin d'oeil à Barack OBama en conclusion... qui souligne peut-être la portée politique du morceau.
Pour la suite, je ne compte plus les vidéos (clips ou non) que j'ai manqués depuis début décembre. Voici donc une liste non exhaustive de ce qui me revient en tête, le tout en vrac niveau genres et évidemment pas dans l'ordre chronologique...
Petite pause ici et ouverture de parenthèses : Limp Bizkit nous sert une petite "bouse" avec "Lightz" pour patienter avant l'arrivée du nouvel album prévu pour 2014. Si on regarde bien la tracklist de cet album, on y voit figurer un morceau intitulé "Thieves". Ce morceau, bien plus pêchu, fait plaisir à entendre (il s'agit en fait d'une reprise de Ministry) mais, alors que certains crient au "nouveau titre de Limp Bizkit", ils oublient peut-être que Fred Durst et ses potes jouaient déjà ce morceau en... 1999. Autant dire que ça pue un peu le réchauffé quand même. Fin de la parenthèse.
Bonne Année 2014 à tous !
10/12/2013
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