On ne va pas y aller par quatre chemins : en 2019, on aura eu droit au retour de nombreux groupes à la carrière déjà conséquente (Rammstein, Slipknot ou même Tool, entre autres), mais aussi à la sortie de premiers albums parfois remarquables (The Oklahoma Kid ou Thornhill). Encore une belle année pour le genre Rock/Métal, ça c'est certain. Rappelons que les albums qui figurent dans cette sélection ne sont pas les "meilleurs" ou les plus "intéressants" mais surtout ceux qui ont le plus tourné dans les oreilles de votre serviteur. Tool et son album Fear Inoculum ne figurent donc pas dans cette sélection : même si je reconnais que ce groupe est légendaire et produit des albums de grande qualité (surtout parce qu'avoir un Maynard à l'écriture et au chant, ça pèse lourd dans la balance), je n'ai jamais été particulièrement touché par sa musique, préférant largement A Perfect Circle, et ce même si je ne boude pas mon plaisir à l'écoute de morceaux magistraux comme "Parabola" ou "Lateralus". Il faut dire aussi que je n'ai pas particulièrement donné sa chance à ce nouvel album, ne l'ayant que survolé sans prendre le temps de véritablement m'y plonger. Peut-être que Fear Inoculum m'atteindra de plein fouet lors des écoutes que je lui allouerai volontiers courant 2020 mais pour le moment, ce sont d'autres galettes qui m'ont davantage marqué en 2019.
● 10 Albums de l'Année 2019 à (ré)écouter
► While She Sleeps : "So What?" (Royaume-Uni)
Genre : Métalcore alternatif
Sans grande surprise, le dernier album des britanniques figure dans cette sélection annuelle au même titre que le précédent effort, You Are We, paru en 2017. Il faut dire qu'après avoir surmonté un certain nombre de galères impactant directement la production musicale du groupe (voir le documentaire narrant la production du disque sur Youtube) , les cinq de Sheffield ont su s'adapter et proposer un Métalcore toujours plus personnel, versatile et ingénieux en plus de rester diablement accessible. Très fort et toujours surprenant : c'est évidemment un grand "oui", aucun titre de l'album ne passant à la trappe et chacun d'entre eux s'avérant être un vrai banger. ( > Écouter l'album sur Youtube)
► Unprocessed : "Artificial Void" (Allemagne)
Genre : Métal moderne, progressif et expérimental / Djent
Les allemands de Wiesbaden n'en sont pas à leur coup d'essai, loin de là même, mais restent encore relativement peu médiatisés. Avec ce nouvel album, ils risquent pourtant de faire beaucoup parler d'eux en rivalisant avec les plus grands noms du genre Djent comme Animals As Leaders ou Tesseract. Artificial Void est un lourd pavé de technicité s'étalant sur presque une heure et où se déchaînent parfois près d'une trentaine de cordes en même temps (comptez trois guitares à huit cordes par moment en plus d'une basse à cinq cordes). C'est parfois (presque) indigeste mais l'ensemble ne lésine pas pour autant sur de beaux passages mélodiques où certains instruments savent s'en tenir au silence, ce qui offre quelques instants presque cinématographiques. Un album impressionnant mais exigeant pour l'auditeur. ( > Écouter l'album sur BandCamp)
► Alcest : "Spiritual Instinct" (France)
Genre : Post-Métal / Blackgaze
Une nouvelle fois, la magie qui accompagne la musique d'Alcest a fait mouche avec le nouvel album du groupe français emmené par Neige. Qu'on emploie les termes de "sorcellerie" ou "envoûtement" pour qualifier ce lumineux Post-Métal aux accents Black que produit le duo, il se passe vraiment quelque chose de singulier dans la tête de l'auditeur à la réception de cette musique parfois hors du temps et loin de ce qui peut se faire ailleurs. Alcest domine tout simplement ce genre musical qu'il a lui-même créé, pouvant le modeler et le faire évoluer à sa guise. Sans être chauvin pour un sou, c'est quand même une grande fierté que d'avoir un groupe français avec une telle personnalité qui, tout en chantant en français, arrive à rayonner aussi bien à l'étranger. Avec son univers à part et ses faux airs de geeks amateurs de Dark Fantasy, Alcest impose le respect, voilà tout. ( > Écouter l'album sur Youtube)
► Northlane : "Alien" (Australie)
Genre : Métalcore-Electro / Métal alternatif
Accordage ultra-bas et grosse injection de sonorités électroniques : ce cinquième album des australiens de Northlane repousse plus loin encore les limites que s'était déjà donné le groupe avec Mesmer en 2017. Le résultat est sombre, lourd et agressif, ou au contraire plus aérien et axé ambient avec un soupçon de Drum'n Bass. Un album résolument moderne, sincère et cathartique pour le leader du groupe Marcus Bridge qui y parle de son expérience chaotique de la vie et affronte ici ses démons. Le groupe a aussi sorti un documentaire sur la genèse de ce disque où on apprend toutes les épreuves par lesquelles la bande est passée avant d'accoucher de ce cinquième album qui est pour le moment le plus gros succès des australiens. ( > Écouter l'album sur Youtube)
► Stray From The Path : "Internal Atomics" (États-Unis)
Genre : Hardcore moderne
S'ils ont peut-être sorti l'une des meilleures vidéos Live de l'année 2019 pour le titre "First World Problem Child" avec Sam Carter en featuring, les new-yorkais de Stray From The Path ont aussi sorti un album de Hardcore incroyablement frais, moderne et rageur. Les riffs sont agressifs et la verbe assassine, le tout condensé en dix titres à l'énergie ravageuse : ce neuvième album est un véritable exutoire pour toute la colère qu'on a emmagasinée depuis le dernier opus paru en 2017. Si Internal Atomics est un album de Hardcore, il est beaucoup plus que ça : Andrew Dijorio pratique parfois un chant rappé qui n'est pas sans rappeler Rage Against The Machine ou The One Hundred (l'électro en moins) et certains riffs lourds mais plus lents flirtent avec le Métalcore et le Métal alternatifs de ces dernières années. Le résultat est d'une puissance dévastatrice en plus de proposer des featurings bien sentis, et ça fait rudement plaisir ! ( > Écouter l'album sur Youtube)
► Rammstein : "Rammstein" (Allemagne)
Genre : Métal industriel
Avec un quart de siècle d'existence et six albums, on aurait le droit de dire que Rammstein semblait avoir fait le tour de son Métal Indus depuis 1994. Pourtant, à chaque nouvelle sortie des allemands, il se passe quelque chose d'unique et de fascinant, comme si l'aura qui accompagne le groupe surpassait tout simplement ses productions musicales. Mais le fait est que Rammstein arrive encore à surprendre et à impressionner. De plus, ce nouvel album éponyme (le dernier que le groupe sortira ?) a basé sa promotion sur un clip dantesque, aux qualités cinématographiques indéniables et où le groupe ne manque pas de faire polémique : "Deutschland" a beaucoup fait parler de lui et quoi de mieux pour assurer la sortie d'un nouveau disque ? C'est là toute l'intelligence du groupe allemand qui a toujours proposé une imagerie dérangeante, léchée et surtout bien pensée pour accompagner sa musique. Rammstein livre là un disque qui ne révolutionne pas le genre ni sa propre discographie mais qui reste agréable aux oreilles et qui nous fait l'aimer (le groupe) un peu plus, encore et toujours. Et les clips publiés pour les titres "Radio" et "Ausländer" n'y sont sans doute pas pour rien. ( > Écouter l'album sur Youtube)
► Bring Me The Horizon : "Amo" (Royaume-Uni)
Genre : Rock-Electro / Métal Alternatif / Pop
On ne va pas se mentir, les premières écoutes ont été laborieuses. Le dernier album des britanniques alterne entre Pop sucrée bourrée de sonorités électroniques et Métal alternatif prenant ses racines dans That's The Spirit, le dernier opus paru en 2015. Pourtant, il y a là une véritable prise de risque et surtout un certain talent pour s'aventurer sur un terrain qui n'est pas le sien tout en excellant à s'approprier un style qui n'a pourtant rien à voir avec les racines musicales du groupe. On sent l'envie d'essayer, de changer, de s'adapter aux problèmes vocaux d'Oli Sykes aussi, et ça fonctionne plutôt pas mal au final. Le groupe a d'ailleurs enchaîné avec un nouveau morceau en cours d'année, "Ludens", qui n'annonce pas de si mauvaises choses pour la suite. ( > Écouter l'album sur Youtube)
► Uneven Structure : "Paragon" (France)
Genre : Métal progressif / Djent
Y a-t-il encore besoin de vanter tous les atouts du groupe français originaire de Metz ? Qu'il s'agisse du talent de ses musiciens et de son chanteur, tant dans l'écriture que dans le travail de composition musicale, la qualité visuelle de ses clips et cette capacité à produire des albums-concepts lourds de sens, Uneven Structure en impose à tous les étages et a atteint un niveau que peu d'autres groupes peuvent se targuer d'avoir atteint. Avec Paragon, le quatuor se hisse au sommet de son univers - et de son art -, tant et si bien que l'exigence nécessaire à l'auditeur pour appréhender ce genre de disque arrive à disparaître derrière les ambiances, les riffs et le chant. Tout est beau, sublime même, puissant et envoûtant. Un grand et magnifique album servi par un groupe français dont on n'entend malheureusement pas assez parler.
( > Écouter l'album sur BandCamp)
► The Oklahoma Kid : "Solarray" (Allemagne)
Genre : Métalcore
Décidément, l'Allemagne en aura imposé en 2019 ! Et ce n'est pas ce premier album des jeunes furieux de The Oklahoma Kid qui fera dire le contraire ! Technique, énergique, sachant se faire plus aérien et progressif par moment avec quelques passages de chant clair et autres arrangements électroniques : le groupe originaire de Rostock prouve qu'on avait bien raison de miser sur lui après l'écoute de ses deux premiers EPs respectivement parus en 2014 et 2015. Avec ce premier effort au format long, une chose est sûre : on risque de pas mal entendre parler de ces allemands-là dans les années qui viennent ! ( > Écouter l'album sur Youtube)
► Employed To Serve : "Eternal Forward Motion" (Royaume-Uni)
Genre : Hardcore massif à la sauce Grindcore
Ce n'est plus une découverte : le Royaume-Uni regorge de formations de qualité et à la forte personnalité. Et pour tous ceux qui sont adeptes de groupes comme Rolo Tomassi, Loathe ou d'autres bandes américaines comme Code Orange ou Knocked Loose, l'album d'Employed To Serve sorti en 2019 n'est probablement pas passé inaperçu. Dans la lignée de son précédent opus The Warmth Of A Dying Sun paru en 2017, le quintet emmené par Justine Jones délivre un Hardcore/Métalcore massif et agressif qui met toutes nos émotions, même les plus sombres, à rude épreuve. Le résultat est captivant et en impose, le groupe ayant réenregistré son titre "Harsh Truth" début 2020 avec la participation de Drew Dijorio, leader de Stray From The Path. Un album qui n'est rien d'autre qu'un (bon) coup de savate en pleine gueule. ( > Écouter l'album sur BandCamp)
● Meilleur Premier Album (et Album de l'Année 2019 pour BoatamusiK)
► Thornhill : "The Dark Pool" (Australie)
Genre : Métal alternatif / Métalcore atmosphérique
Une nouvelle fois, le label UNFD a démontré qu'on pouvait compter sur lui pour "miser sur le bon cheval". En offrant à Thornhill l'opportunité d'enregistrer un second EP dans les meilleures conditions (Butterfly paru en 2018), le groupe de Melbourne a pu s'épanouir de la plus belle des façons et proposer un an plus tard un premier album d'une qualité déconcertante. Alors que d'autres groupes mettent plusieurs années et plusieurs disques pour se trouver et être pleinement à l'aise dans leurs pompes, Thornhill fait la démonstration qu'avec une vraie sincérité et du talent, il est possible de faire ça dès le premier effort au format long. The Dark Pool est une véritable pépite où l'équilibre entre ambiances, technicité et émotions atteint un niveau rarement frôlé dans le monde du Métalcore. Thornhill s'émancipe de ses principales références pour produire une musique personnelle où le chant presque angélique de Jacob donne toute son identité à la musique du groupe. Tout simplement impressionnant de maturité et un vrai plaisir pour les oreilles. ( > Écouter l'album sur Youtube)
● Meilleur Come-Back en 2019
► Slipknot : "We Are Not Your Kind" (États-Unis)
Genre : Néo-Métal énervé
S'il n'a pas fallu attendre treize années (c'est le temps pris par Tool pour sortir son Fear Inoculum paru en 2019), il aura tout de même fallu pas moins de cinq années à Slipknot pour pondre un successeur à The Grey Chapter, ce qui fait pas mal d'années entre deux sorties dans le monde la musique actuellement. Mais ça valait le coup d'attendre : Slipknot revient à ses bases Néo-Métal et Heavy Métal de la première heure avec une efficacité et une consistance impressionnantes, le tout bouclé dans un recueil de quatorze titres (quinze si on compte le stand-alone "All Out Life") pour plus d'une heure de musique en boîte, chose devenue très rare aujourd'hui, notamment dans le genre Métal. Bref, voilà un disque balancé par des pionniers du genre qui arrive à ravir ses fans des premiers albums tout en arrivant à séduire toute une masse de nouveaux amateurs peu coutumiers de la bande de l'Iowa. Du solide et une valeur sûre. ( > Écouter l'album sur Youtube)
● Album "Plaisir Coupable"
► Siamese : "Super Human" (Danemark)
Genre : Electro-Pop-core / Pop-Métal
Il n'y a clairement pas beaucoup de groupes qui se permettent ce genre de production hybride (et débridée) où la culture Pop et R'n'B contemporaine se mélange au genre Métalcore. Si Siamese évolue dans un sous-genre tout à fait différent de celui pratiqué par des groupes comme Vola ou même Europe, on y retrouve cette étrange goût (nordique ?) pour le mélange de Rock/Métal à d'autres genres plus radio-friendly ou dignes du concours de l'Eurovision. Toutefois, les danois ne sont pas les seuls à avoir pondu ce genre d'album en 2019 puisque les américains du groupe Issues ont proposé Beautiful Oblivion, leur troisième effort, qui vaut lui aussi le détour ! Si c'est Super Human qui figure dans cette sélection, c'est parce que la fraîcheur, l'homogénéité et l'énergie qui s'en dégagent sont toutes particulières. Une véritable sucrerie dont il ne faut pas abuser au risque de s'attirer les foudres des amateurs de Métal parfois peu ouverts d'esprits. (Écouter l'album Super Human sur Youtube / Écouter l'album Beautiful Oblivion sur Youtube)
● Album "Déception" de l'année 2019
► Russian Circles : "Blood Year" (États-Unis)
Genre : Post-Métal instrumental
Si ce septième album du trio américain n'est pas un mauvais album au sens propre du terme, il faut tout de même déplorer le cruel manque de surprise et de nouveauté dans ces sept nouvelles compositions. Avec Blood Year, Russian Circles s'enfonce dans les abysses de son propre style, mettant de côté le moindre sursaut ou la moindre prise de risque et s'empêchant toute exploration vers d'autres cieux plus lumineux. On a tout simplement l'impression de ne rien découvrir, d'avoir cette sensation de "déjà entendu" dans la discographie du groupe. Contrairement à certaines autres formations du genre, il semblerait donc que Russian Circles ait du mal à se renouveler. Elle semble bien loin, l'ère des premiers albums que sont Enter ou Station et c'est fort dommage quand on sait de quoi sont capables ces gars-là. ( > Écouter l'album sur BandCamp)
31/03/2020
09/03/2020
[Vidéo] Enter Shikari : "{ The Dreamer's Hotel }" (Paroles / Lyrics)
Enter Shikari est définitivement l'un des groupes les plus marquants de cette décennie passée, le groupe originaire de St Albans ayant exploré un nombre incroyable de genres musicaux, du Post-Hardcore au Pop-Rock en passant par le Dubstep ou d'autres balades expérimentales où l'Electro a toujours trouvé sa place, aussi surprenant que cela puisse paraître.
Après The Spark paru en 2017, le groupe revient en 2020 avec un nouvel album baptisé Nothing Is True & Everything Is Possible qui semble marquer un nouveau tournant dans sa discographie. On sent un retour en arrière dans la direction musicale choisie, avec toujours cette audace et ces expérimentations qu'on connaît si bien au quatuor. Ce premier extrait aux tonalités Garage-Punk profite d'un refrain catchy à souhait, de textes permettant deux voire trois niveaux de lecture et toujours de cette énergie propre à Enter Shikari. Un vrai régal.
L'album Nothing Is True & Everything Is Possible sortira le 17 avril 2020 et deux autres morceaux ont par la suite été proposés en écoute : "thē kĭñg" et "T.I.N.A" qui montrent toute la diversité musicale qui composera ce sixième album.
Après The Spark paru en 2017, le groupe revient en 2020 avec un nouvel album baptisé Nothing Is True & Everything Is Possible qui semble marquer un nouveau tournant dans sa discographie. On sent un retour en arrière dans la direction musicale choisie, avec toujours cette audace et ces expérimentations qu'on connaît si bien au quatuor. Ce premier extrait aux tonalités Garage-Punk profite d'un refrain catchy à souhait, de textes permettant deux voire trois niveaux de lecture et toujours de cette énergie propre à Enter Shikari. Un vrai régal.
L'album Nothing Is True & Everything Is Possible sortira le 17 avril 2020 et deux autres morceaux ont par la suite été proposés en écoute : "thē kĭñg" et "T.I.N.A" qui montrent toute la diversité musicale qui composera ce sixième album.
Outrage !
That’s it I’m going on a rampage / Don’t waste my time with any context
I’m gonna ruin all your prospects / I’m gonna pick all your pockets
Fury !
I am the judge and I’m the jury / It’s dog eat dog and I’m a pure breed
I’ll work you up into a frenzy but God this baggage is heavy
Meanwhile... Back at The Dreamer’s Hotel
5 stars but all rooms are vacant
Meanwhile... I can hear alarm bells
Outside they’re losing their patience
Cheapshot !
Another tempest in a teapot / I am King Arthur in Camelot
Connected to the hotspot for 8 days on the trot
Fighting the trolls and the bots
Students !
Nuance aint nothing but a nuisance / You’re either good or you are evil
You play a prick and there’s no sequel and that’s the will of the people
Meanwhile... Back at The Dreamer’s Hotel
5 stars and rose coloured windows
Meanwhile… Back at The Dreamer’s Hotel
5 stars and courtesy disco
If love is blind, hatred is deaf and well fed
11/02/2020
[Vidéo] Ocean Grove : "Neo" (Paroles / Lyrics)
On ne les arrête plus : les australiens d'Ocean Grove semblent être en roues totalement libres depuis quelques temps, balançant de temps en temps un nouveau morceau sans même prendre la peine d'annoncer un nouvel album ! Et depuis le départ de deux de ses membres et l'arrivée de Twiggy Hunter (à la basse) au sein de la formation, le désormais quatuor s'est éloigné de ses racines Métalcore pour proposer un mélange édulcoré de Rock alternatif, de Néo-Métal et de tout un tas d'autres sous-genres qui donnent une touche fun totalement délectable à sa musique.
Ainsi, après "Ask For The Anthem", "Junkie$" et moins de trois semaines après la publication de "Sunny", Ocean Grove est de retour avec un morceau court mais qui n'en vaut pas moins le détour. "Neo", c'est son nom, ne dépasse pas les deux minutes mais présente une rotation entre les membres du groupe, Twiggy prenant ici la place de frontman et Dale Tanner retrouvant la basse, comme à l'époque où la bande comptait cinq membres. Un peu de changement, mais toujours autant de plaisir avec une vidéo qui fleure bon les années 90's ! Vivement l'annonce d'un nouvel album ou la publication d'un nouveau morceau.
Ainsi, après "Ask For The Anthem", "Junkie$" et moins de trois semaines après la publication de "Sunny", Ocean Grove est de retour avec un morceau court mais qui n'en vaut pas moins le détour. "Neo", c'est son nom, ne dépasse pas les deux minutes mais présente une rotation entre les membres du groupe, Twiggy prenant ici la place de frontman et Dale Tanner retrouvant la basse, comme à l'époque où la bande comptait cinq membres. Un peu de changement, mais toujours autant de plaisir avec une vidéo qui fleure bon les années 90's ! Vivement l'annonce d'un nouvel album ou la publication d'un nouveau morceau.
I break / You break / I fall / You fall
I scream / You cry / “The pain inside" / I scream / You cry
Now you’re everybody's enemy
Everybody’s enemy
I cannot find a way out / “Find a way out”
I cannot find a way out / “Find a way out”
I trust in you / “I trust in you”
10/02/2020
[Vidéo] Code Orange : "Swallowing The Rabbit Whole" (Paroles / Lyrics)
Si certains ne comprennent pas l'engouement qui accompagne Code Orange depuis sa formation quelques années avant 2010, d'autres ne peuvent tout simplement pas supporter l'écoute de la musique du groupe de Pittsburgh plus de quelques secondes. Et puis il y a ceux qui ont tout de suite adhéré à la bande qui a débuté son aventure à quatre pour aujourd'hui se retrouver à six dans cette vidéo pour son dernier morceau, "Swallowing The Rabbit Whole", second extrait de l'album Underneath prévu pour le 13 mars 2020.
Si "Underneath" avait surpris son audience par la nouvelle direction musicale prise par le groupe après le viscéral Forever paru en 2017, ce nouveau morceau remet les pendules à l'heure et confirme que Code Orange a encore gagné en maturité en explorant et expérimentant toujours un peu plus sa musique agressive et dérangeante. Pour l'occasion, Code Orange déterre son King au front balafré, celui-là même qu'on connaît désormais très bien car apparu dès la promotion du second album du groupe paru en 2014 : I Am King.
Comme dit plus haut, cette nouvelle vidéo réalisée par l'excellent Max Moore présente les musiciens au nombre de six, un mystérieux (nouveau ?) membre ayant pris place derrière la batterie, remplaçant ainsi Jami Morgan qui occupe ici le rôle de frontman, au micro. De la nouveauté, donc, sans parler des diverses expérimentations électroniques et les riffs toujours lourds de ce nouveau morceau qui rappellent que les membres de Code Orange ne sont plus du tout des kids et pèsent lourd dans le game du Métal américain (et international) désormais.
Si "Underneath" avait surpris son audience par la nouvelle direction musicale prise par le groupe après le viscéral Forever paru en 2017, ce nouveau morceau remet les pendules à l'heure et confirme que Code Orange a encore gagné en maturité en explorant et expérimentant toujours un peu plus sa musique agressive et dérangeante. Pour l'occasion, Code Orange déterre son King au front balafré, celui-là même qu'on connaît désormais très bien car apparu dès la promotion du second album du groupe paru en 2014 : I Am King.
Comme dit plus haut, cette nouvelle vidéo réalisée par l'excellent Max Moore présente les musiciens au nombre de six, un mystérieux (nouveau ?) membre ayant pris place derrière la batterie, remplaçant ainsi Jami Morgan qui occupe ici le rôle de frontman, au micro. De la nouveauté, donc, sans parler des diverses expérimentations électroniques et les riffs toujours lourds de ce nouveau morceau qui rappellent que les membres de Code Orange ne sont plus du tout des kids et pèsent lourd dans le game du Métal américain (et international) désormais.
It’s even deeper than before... The hole has swallowed us, the preys are in control
I've seen the other side it's darker than it was, it stretches what I love until it falls apart
In the minutia and the nuance there’s a cloud heavy above
Watching it inch closer - the blackest beam to take me up
I can see it couldn't touch it even from the highest rung
In this cell we call a full life - is it here I'm finally stuck ?
With the soldiers and all the suffering
All good men - but the smothering of what’s undone runs like blood
A synesthesia filled needle pokes through the skin
How can i be so certain that this was more than the sum of our urges ?
DOWN. WE. GO.
It felt so good to analyze and correct but you never really know until the foots on your neck
Where will I be when I’ve aged and I can't connect ?
With these little rat fuck kids and the pigs that sign the checks
When buzzing noise rots your ears and the breaths clog your chest or better yet what are you gonna do
When it comes your turn to pay time's debt
Like birds of prey spitting out the bone / Like watching my dreams come and go
You're staring into your new god’s soul / I'm swallowing the rabbit whole
You're staring into your new god’s soul
I'm swallowing the rabbit whole
08/02/2020
[Vidéo] Breaking Benjamin : "Far Away" feat. Scooter Ward (Paroles / Lyrics)
Le problème avec les groupes à la carrière relativement longue (Breaking Benjamin s'est formé en 1999), c'est qu'après un certain nombre d'albums et d'EPs, ces derniers peuvent commencer à sortir des compilations (ou autres Best Of), ou encore des albums Live. Disons que c'est un truc qui paraît logique même si la nouveauté dans ce genre de cas est plutôt relative. Mais lorsque ces mêmes groupes commencent à proposer des albums de reprises (d'autres groupes, en temps normal), on sent qu'il y a un problème et il devient difficile de faire la différence entre une opération marketing et un véritable choix artistique. Mais le pire - et c'est ce qui nous intéresse ici - c'est lorsque ces mêmes groupes commencent à proposer des albums de reprises... de leurs propres morceaux ! Et c'est exactement ce qu'a fait Breaking Benjamin en ce début d'année 2020 avec Aurora.
Bon, soyons honnêtes : il n'y a pas que des reprises sur ce recueil. La preuve avec "Far Away" qui profite d'une vidéo, ce nouveau morceau étant produit avec la collaboration de Scooter Ward, chanteur du groupe Cold (groupe qui était davantage coté à la fin des années 1990's et dont le morceau "Just Got Wicked" figurait sur la fameuses compilation Wired-Up parue en 2002). Il n'empêche qu'en plus des arrangements pompeux de ce titre traînant et aux textes semblant tout droit tirés d'autres morceaux de la discographie de Breaking Benjamin, ce nouveau recueil est une d'une qualité très douteuse. Il suffit de survoler certaines reprises de morceaux ne proposant pas de collaboration (et donc de nouvelle voix) pour se rendre compte que Benjamin Burnley n'a même pas réenregistré ses parties et que tout n'est qu'une affaire de travail de mixage, à l'image de "So Cold" par exemple (l'intégralité de l'album Aurora est en écoute sur Youtube).
Bref, Breaking Benjamin a toujours eu pour habitude de servir une musique qui ferait plaisir à ses fans, et ce depuis les débuts du groupe, quitte à s'embourber dans une redondance qui met presque mal à l'aise. Certes, on (re)découvre des morceaux dans des versions quasi-acoustiques, mais là, c'est quand même "le pompon !", comme on dit.
Bon, soyons honnêtes : il n'y a pas que des reprises sur ce recueil. La preuve avec "Far Away" qui profite d'une vidéo, ce nouveau morceau étant produit avec la collaboration de Scooter Ward, chanteur du groupe Cold (groupe qui était davantage coté à la fin des années 1990's et dont le morceau "Just Got Wicked" figurait sur la fameuses compilation Wired-Up parue en 2002). Il n'empêche qu'en plus des arrangements pompeux de ce titre traînant et aux textes semblant tout droit tirés d'autres morceaux de la discographie de Breaking Benjamin, ce nouveau recueil est une d'une qualité très douteuse. Il suffit de survoler certaines reprises de morceaux ne proposant pas de collaboration (et donc de nouvelle voix) pour se rendre compte que Benjamin Burnley n'a même pas réenregistré ses parties et que tout n'est qu'une affaire de travail de mixage, à l'image de "So Cold" par exemple (l'intégralité de l'album Aurora est en écoute sur Youtube).
Bref, Breaking Benjamin a toujours eu pour habitude de servir une musique qui ferait plaisir à ses fans, et ce depuis les débuts du groupe, quitte à s'embourber dans une redondance qui met presque mal à l'aise. Certes, on (re)découvre des morceaux dans des versions quasi-acoustiques, mais là, c'est quand même "le pompon !", comme on dit.
Hope start the heart / Last beat and lie
Cold walk the Earth / Love faded white
Gave up the war / I realize
All will become / All will arise
Stay with me / I hear them call the tide
Take me in / I see the last divide
Hopelessly / I leave this soul behind and I am paralyzed
When the broken fall alive / Let the light take me too
When the waters turn to fire / Heaven please let me through
Fight back the flood / One breath of life God take the Earth / Forever blind And now the sun will fade and all we are is all we made Stay with me / I hear them call the tide Take me in / I see the last divide Hopelessly / I leave this soul behind and I am paralyzed When the broken fall alive / Let the light take me too When the waters turn to fire / Heaven please let me through Far away, Far away / Sorrow has left me here Far away, Far away / Let the light take me in All will fall for once / I become the lost
Fight back the flood / One breath of life God take the Earth / Forever blind And now the sun will fade and all we are is all we made Stay with me / I hear them call the tide Take me in / I see the last divide Hopelessly / I leave this soul behind and I am paralyzed When the broken fall alive / Let the light take me too When the waters turn to fire / Heaven please let me through Far away, Far away / Sorrow has left me here Far away, Far away / Let the light take me in All will fall for once / I become the lost
06/02/2020
[Vidéo] Crossfaith : "Endorphin" (Paroles / Lyrics)
Les japonais de Crossfaith semblent avoir mis fin à l'ère de Ex Machina, leur dernier album sorti en août 2018. Les dernières vidéos publiées par le groupe qui font référence à ce cinquième album sont en effet des vidéos Live datant d'il y a plus de huit mois (voir le clip Live épileptique pour "The Perfect Nightmare").
En ce début d'année 2020, Crossfaith fait son retour avec "Endorphin", un nouveau morceau présenté avec une vidéo via le label UNFD. Pas de nouvel album annoncé (pour le moment) mais toujours cette même énergie Electronicore propre au groupe japonais qui semble toujours revenir à ses racines Métalcore malgré quelques écarts vers le Rap-Métal ou autres Néo-Métal et Post-Hardcore au fil de sa discographie. Une ligne directrice qui n'empêche pas le quintet d'arriver à se renouveler malgré tout ou, du moins, à transmettre une énergie communicative et ravageuse.
(Kids Want A New Acid...) I Fill You Up With Emptiness That Will Never Ever Reach To Full The Pain Stays Endless / Its Over And Over And Over Again Endorphin / Endorphin / Endorphin You Feel The Guiltiness From The Scar Growing In Your Skin Disease Brings The Filthiness / It’s Over And Over And Over Again Endorphin / Endorphin / Endorphin Tell Me Where To Go : I Can’t Find Myself No / Come And Save Me Tell Me How To Love Inside I’m Gonna Melt / Come And Help Me (Look At Yourself, And Get Out Of Control...) I Don’t Know Any Places Where I Can Find My Soul / Now Right Now My Body Gets Numb And My Heart Gonna Fall Can You Come And Save Me Will You Come And Help Me Come And Save Me / Come And Help Me Come And Take Me / Come And Break Me
En ce début d'année 2020, Crossfaith fait son retour avec "Endorphin", un nouveau morceau présenté avec une vidéo via le label UNFD. Pas de nouvel album annoncé (pour le moment) mais toujours cette même énergie Electronicore propre au groupe japonais qui semble toujours revenir à ses racines Métalcore malgré quelques écarts vers le Rap-Métal ou autres Néo-Métal et Post-Hardcore au fil de sa discographie. Une ligne directrice qui n'empêche pas le quintet d'arriver à se renouveler malgré tout ou, du moins, à transmettre une énergie communicative et ravageuse.
(Kids Want A New Acid...) I Fill You Up With Emptiness That Will Never Ever Reach To Full The Pain Stays Endless / Its Over And Over And Over Again Endorphin / Endorphin / Endorphin You Feel The Guiltiness From The Scar Growing In Your Skin Disease Brings The Filthiness / It’s Over And Over And Over Again Endorphin / Endorphin / Endorphin Tell Me Where To Go : I Can’t Find Myself No / Come And Save Me Tell Me How To Love Inside I’m Gonna Melt / Come And Help Me (Look At Yourself, And Get Out Of Control...) I Don’t Know Any Places Where I Can Find My Soul / Now Right Now My Body Gets Numb And My Heart Gonna Fall Can You Come And Save Me Will You Come And Help Me Come And Save Me / Come And Help Me Come And Take Me / Come And Break Me
28/01/2020
[Vidéo] P.R2B : "La Chanson Du Bal"
Elle aime le cinéma, et pas qu'un peu : diplômée de la Femis en 2016 (avec Pour Voler) et ayant suivi des ateliers au cours Florent, titulaire d'une double licence de cinéma et de théâtre, elle n'a cependant pas choisi un pseudonyme composé de lettres et d'un chiffre pour faire un clin d’œil aux différents robots de la saga Star Wars. Elle, c'est P.R2B et elle aime aussi la musique. On peut même dire que c'est l'une des nouvelles personnalités de la chanson française dont on risque de beaucoup entendre parler en 2020.
Derrière ces trois lettres et ce chiffre se cachent en fait ses initiales : Pauline Rambeau de Baralon a donc choisi pour nom de scène P.R2B (ou P.r2b). Elle est chanteuse, parolière, compositrice, musicienne, réalisatrice, actrice... Tout ça à la fois. Ce qui fait une liste de savoir-faire presque aussi longue qu'un bras. Et pour concilier toutes ces activités, quoi de mieux que de mettre en image sa propre musique ?. Elle compose et écrit ses textes, mais c'est aussi elle qui réalise ce clip pour "La Chanson Du Bal", sa dernière production qui annonce à demi-mot la sortie d'un recueil au format long pour l'année 2020.
Si vous n'aviez encore jamais entendu parler de P.R2B, alors allez jeter une oreille sur certains titres qui traînent ça et là sur la toile (une collaboration sur l'album de Hyacinthe paru en 2019, plusieurs productions chez La Souterraine à l'image de "Des Rêves", entre autres). Les Inrocks en avaient déjà parlé en tant que l'une des "révélations francophones de l'année" en 2019 et France Inter a choisi d'intégrer "La Chanson Du Bal" à sa playlist quelques jours seulement après sa publication : autant dire que toutes les planètes sont alignées pour que toutes les prédictions faites sur le parcours de Pauline se réalisent. Affaire à suivre, donc.
Derrière ces trois lettres et ce chiffre se cachent en fait ses initiales : Pauline Rambeau de Baralon a donc choisi pour nom de scène P.R2B (ou P.r2b). Elle est chanteuse, parolière, compositrice, musicienne, réalisatrice, actrice... Tout ça à la fois. Ce qui fait une liste de savoir-faire presque aussi longue qu'un bras. Et pour concilier toutes ces activités, quoi de mieux que de mettre en image sa propre musique ?. Elle compose et écrit ses textes, mais c'est aussi elle qui réalise ce clip pour "La Chanson Du Bal", sa dernière production qui annonce à demi-mot la sortie d'un recueil au format long pour l'année 2020.
Si vous n'aviez encore jamais entendu parler de P.R2B, alors allez jeter une oreille sur certains titres qui traînent ça et là sur la toile (une collaboration sur l'album de Hyacinthe paru en 2019, plusieurs productions chez La Souterraine à l'image de "Des Rêves", entre autres). Les Inrocks en avaient déjà parlé en tant que l'une des "révélations francophones de l'année" en 2019 et France Inter a choisi d'intégrer "La Chanson Du Bal" à sa playlist quelques jours seulement après sa publication : autant dire que toutes les planètes sont alignées pour que toutes les prédictions faites sur le parcours de Pauline se réalisent. Affaire à suivre, donc.
27/01/2020
[Vidéo] Monuments : "Animus" (Paroles / Lyrics)
Depuis l'apparition du groupe en 2007, Monuments a connu tellement de changements de line-up que c'en est devenu un véritable feuilleton. Si John Browne (qui est encore et toujours la tête pensante du groupe) est le seul membre à encore être là depuis sa création, on notera toutefois que depuis la sortie du premier album Gnosis en 2012, quelques têtes sont devenues emblématiques de la formation britannique, comme le guitariste Olly Steele (qui propose un excellent solo sur "Animus") ou le bassiste Adam Swan.
En ce qui concerne le chant et la batterie, c'est une autre paire de manche. Mike Malyan, qui avait officié derrière les fûts pour les deux premiers albums, se voit obligé de quitter Monuments au cours de l'été 2015 à cause de lourds problèmes de dos. Au chant, c'est carrément le jeu des chaises musicales : un premier chanteur jusqu'en 2010, puis deux simultanément pour la sortie d'un EP en 2010, puis Matt Rose pour le premier album, et enfin Chris Barretto de 2013 à 2019 qui a d'ailleurs posé sa voix sur le dernier album en date, Phronesis, paru en 2018.
En ce début d'année 2020, Monuments propose donc du neuf... et en profite pour faire peau neuve avec le retour de Mike Malyan à la batterie et un nouveau frontman en la personne d'Andy Cizek. Si ce nom-là ne vous dit rien, sachez seulement qu'il est aussi chanteur pour les groupes Wvnder et Makari. Si, à l'écoute de la musique de ces deux groupes, vous doutez des capacités vocales du bonhomme pour tenir sa place à la tête de Monuments, alors écoutez "Animus" ou visionnez la vidéo de la récente prestation Live du groupe, en Inde (Bangalore 2020). On espère que ce line-up sera définitif pour Monuments, même si on n'est jamais à l'abri d'un énième rebondissement avec ces anglais-là.
En ce qui concerne le chant et la batterie, c'est une autre paire de manche. Mike Malyan, qui avait officié derrière les fûts pour les deux premiers albums, se voit obligé de quitter Monuments au cours de l'été 2015 à cause de lourds problèmes de dos. Au chant, c'est carrément le jeu des chaises musicales : un premier chanteur jusqu'en 2010, puis deux simultanément pour la sortie d'un EP en 2010, puis Matt Rose pour le premier album, et enfin Chris Barretto de 2013 à 2019 qui a d'ailleurs posé sa voix sur le dernier album en date, Phronesis, paru en 2018.
En ce début d'année 2020, Monuments propose donc du neuf... et en profite pour faire peau neuve avec le retour de Mike Malyan à la batterie et un nouveau frontman en la personne d'Andy Cizek. Si ce nom-là ne vous dit rien, sachez seulement qu'il est aussi chanteur pour les groupes Wvnder et Makari. Si, à l'écoute de la musique de ces deux groupes, vous doutez des capacités vocales du bonhomme pour tenir sa place à la tête de Monuments, alors écoutez "Animus" ou visionnez la vidéo de la récente prestation Live du groupe, en Inde (Bangalore 2020). On espère que ce line-up sera définitif pour Monuments, même si on n'est jamais à l'abri d'un énième rebondissement avec ces anglais-là.
Fluctuate with waves bending on the threshold of glory
Changing shape inside an ocean filled with my deepest desires
Following the siren's call from every direction to show me what I am
A passenger in a foreign land
Astray, and void of purpose I've wandered aimlessly
The flames beyond the surface now guiding me
To set me free
Searching for a moment of clarity
To bring me towards the future that I was destined to live
Shedding my disguise, I realize I am desensitized
By all the cries to compromise
A life I have visualized through bleeding eyes
Immobilized by the turning tides
And how long must I keep on reaching for worlds beyond my grasp ?
And how long will my heart stay beating before collapse ?
Before collapse / Before collapse
All that I wanted is part of me at last / No longer haunted by demons of my past
Astray, and void of purpose I've wandered aimlessly
The flames beyond the surface now guiding me
Through darkened waters I'm torn asunder by all that I choose to be
Embrace my every burden to set me free
Guided by flames above the surface / Now justified, I accept my purpose
Changing shape inside an ocean filled with my deepest desires
Following the siren's call from every direction to show me what I am
A passenger in a foreign land
Astray, and void of purpose I've wandered aimlessly
The flames beyond the surface now guiding me
To set me free
Searching for a moment of clarity
To bring me towards the future that I was destined to live
Shedding my disguise, I realize I am desensitized
By all the cries to compromise
A life I have visualized through bleeding eyes
Immobilized by the turning tides
And how long must I keep on reaching for worlds beyond my grasp ?
And how long will my heart stay beating before collapse ?
Before collapse / Before collapse
All that I wanted is part of me at last / No longer haunted by demons of my past
Astray, and void of purpose I've wandered aimlessly
The flames beyond the surface now guiding me
Through darkened waters I'm torn asunder by all that I choose to be
Embrace my every burden to set me free
Guided by flames above the surface / Now justified, I accept my purpose
26/01/2020
[Vidéo] Thylacine : "Alda"
Après les somptueux couloirs du château de Versailles et ses portes qui grincent, Thylacine (a.k.a. William Rezé) nous emmène cette fois sur les verdoyantes îles Féroé pour nous présenter le premier extrait de son prochain EP, Roads Vol.2, qui devrait paraître le 7 février 2020. Ce nouveau recueil, entièrement enregistré avec son matériel portable lors de son périple autour des îles danoises, fait suite à l'album Roads Vol.1 paru au début de l'année 2019 (et dont toutes les vidéos sont disponibles sur Youtube).
"Alda" est donc le premier extrait de ce nouveau recueil de quatre titres et est accompagné d'une vidéo où vues aériennes de la mer côtoient d'autres prises tournées à bord d'un très beau voilier mais aussi à bord d'une barque, dans une grotte. C'est dans cette grotte que Thylacine a enregistré "Alda", le bruit de la mer sur les rochers faisant partie intégrante de la composition. On a bien évidemment droit à quelques notes de saxophone de la part du beatmaker français originaire d'Angers. Un titre qui invite au voyage et à la contemplation.
"Alda" est donc le premier extrait de ce nouveau recueil de quatre titres et est accompagné d'une vidéo où vues aériennes de la mer côtoient d'autres prises tournées à bord d'un très beau voilier mais aussi à bord d'une barque, dans une grotte. C'est dans cette grotte que Thylacine a enregistré "Alda", le bruit de la mer sur les rochers faisant partie intégrante de la composition. On a bien évidemment droit à quelques notes de saxophone de la part du beatmaker français originaire d'Angers. Un titre qui invite au voyage et à la contemplation.
25/01/2020
[Vidéo] Ocean Grove : "Sunny" (Paroles / Lyrics)
Le dépaysement est total : pendant que l'hiver prend ses marques sur l'hémisphère Nord de la planète, c'est l'été et ses chaleurs caniculaires qui sévissent sur l'hémisphère Sud, et notamment en Australie où les incendies meurtriers dus à la sécheresse et aux températures ont beaucoup fait parler d'eux. Et c'est dans ce contexte qu'Ocean Grove présente sa vidéo pour le titre "Sunny" qui avait lui-même été présenté quelques semaines plus tôt via le label UNFD.
Si le groupe tend à s'éloigner du Métalcore nerveux de ses débuts, il nous offre un vrai retour aux sources du Rock et du Néo-Métal des années 1990's et 2000's depuis quelques temps avec les titres "Ask For The Anthem" et "Junkie$", et maintenant ce "Sunny" qui fait quelques clins d’œil à Nirvana ou encore Oasis, mais avec une production résolument moderne. Un vrai régal qui nous rendrait presque nostalgiques de cette belle époque. En attendant, Ocean Grove n'a toujours pas annoncé d'album ou d'EP et on se demande bien si, après la présentation de ces trois nouveaux morceaux, il n'y aurait pas une sortie-surprise qui se profile à l'horizon... Affaire à suivre, évidemment.
Si le groupe tend à s'éloigner du Métalcore nerveux de ses débuts, il nous offre un vrai retour aux sources du Rock et du Néo-Métal des années 1990's et 2000's depuis quelques temps avec les titres "Ask For The Anthem" et "Junkie$", et maintenant ce "Sunny" qui fait quelques clins d’œil à Nirvana ou encore Oasis, mais avec une production résolument moderne. Un vrai régal qui nous rendrait presque nostalgiques de cette belle époque. En attendant, Ocean Grove n'a toujours pas annoncé d'album ou d'EP et on se demande bien si, après la présentation de ces trois nouveaux morceaux, il n'y aurait pas une sortie-surprise qui se profile à l'horizon... Affaire à suivre, évidemment.
I know it’s hard to figure out / This slipping, stalling feeling, I’m in doubt
Got a list undone, celebrations on my lap / But I got a thrill, I’d like to feel alive
But outside it looks sunny (Waking up at 3 you’ll never fix me)
But outside it looks sunny (Skinny fever, I don’t feel like coming down)
I’m getting sober / Don’t forget it’s over / I’m getting sober
Let’s hope my TV calls me out / I sink into the carpet, lost my count
Sell my friends online in my birthday suit tonight / Coz' I got a thrill, I’d like to feel alive
But outside it looks sunny (Waking up at 3 you’ll never fix me)
But outside it looks sunny (Skinny fever, I don’t feel like coming down)
But outside it looks sunny (Take a sip for free, you’ll never stop me)
But outside it looks sunny (And it’s not enough to get me over)
24/01/2020
[Vidéo] Novelists FR : "Modern Slave" (Paroles / Lyrics)
Ils avaient promis qu'il y aurait quelques morceaux bien lourds sur leur prochain album : ils ont tenu parole ! Les français de Novelists ont sorti leur troisième album C'est La Vie via Arising Empire le jour de la publication de ce clip pour "Modern Slave" qui fait honneur à toute la discographie du groupe.
Techniquement et émotionnellement, on est tout simplement face à ce que le quatuor parisien sait faire de mieux : entre un riff principal accrocheur qui peut rappeler celui de "Consume" par Polaris, une impressionnante prestation vocale de Mattéo et un solo de toute beauté, on est tout bonnement très bien servi ! Et c'est à l'image de ce troisième album de neuf titres (seulement !) qui est de très, très haute volée en matière de Métalcore progressif et technique. On retrouve d'ailleurs quelques collaborations qui font plaisir avec, notamment, Florent Salfati de chez Landmvrks (rappelons que "Winter", où Mattéo collaborait avec le groupe de sudistes, est sorti il y a déjà presque quatre ans !) ou encore Aaron Marshall, le bonhomme derrière Intervals. Nous ne sommes que le 24 janvier et les gars de Novelists pourraient bien avoir déjà sorti l'un des meilleurs albums de l'année 2020 ! Les clips de "Head Rush", "Somebody Else" et "C'est La Vie" sont toujours à visionner et l'album C'est La Vie est en écoute intégrale sur Youtube.
Techniquement et émotionnellement, on est tout simplement face à ce que le quatuor parisien sait faire de mieux : entre un riff principal accrocheur qui peut rappeler celui de "Consume" par Polaris, une impressionnante prestation vocale de Mattéo et un solo de toute beauté, on est tout bonnement très bien servi ! Et c'est à l'image de ce troisième album de neuf titres (seulement !) qui est de très, très haute volée en matière de Métalcore progressif et technique. On retrouve d'ailleurs quelques collaborations qui font plaisir avec, notamment, Florent Salfati de chez Landmvrks (rappelons que "Winter", où Mattéo collaborait avec le groupe de sudistes, est sorti il y a déjà presque quatre ans !) ou encore Aaron Marshall, le bonhomme derrière Intervals. Nous ne sommes que le 24 janvier et les gars de Novelists pourraient bien avoir déjà sorti l'un des meilleurs albums de l'année 2020 ! Les clips de "Head Rush", "Somebody Else" et "C'est La Vie" sont toujours à visionner et l'album C'est La Vie est en écoute intégrale sur Youtube.
Let me escape this chronic feeling sinking into me
When I’m gazing at the black empty skies.
Bring me closer to the firmament’s light and just... Don’t let me come down.
Take me away far from what eyes can see
Before my reveries come to an end.
Don’t wanna be a modern slave of this wall-less prison.
I’ve seen enough of the man-made hell masking the horizon.
Don’t bring me back to the ground, life looks better up there,
Far from the noises of the world (Far from the hell on the ground)
Don’t bring me back down (Let me get far away from…)
Far from the hell on the ground.
Show me there’s something more than... these open graveyards of metal.
Take me away from this wasteland built on lies, mirrors of our fucking greed,
Reflect of our vanity.
Drowned in the crowd, consumed by the world’s effervescence,
This whole system's a circus... I don't ever wanna come back down.
23/01/2020
[Album] Raised Fist : "Anthems"
Groupe : Raised Fist
Album : Anthems
Septième Album
Sortie : 2019
Genre : Punk Hardcore
Label : Epitaph Records
Morceaux à écouter : "Venomous", "Seventh", "We Are Here"
♥♥(♥)
> Écouter l'album sur Youtube <
Fidèle au poste. Cela fait maintenant plus de vingt-cinq années que Raised Fist a posé les premières pierres de son Punk-Hardcore, bâtissant au fur et à mesure un véritable monument qui fait désormais partie du paysage mondial du genre. Cet édifice n'est pourtant pas achevé et les suédois continuent d'y poser régulièrement quelques parpaings, ça et là, chaque album faisant office de nouvel étage à l'ensemble. Si, depuis le temps, d'autres groupes ont commencé à prendre de la hauteur et à marquer le paysage du Hardcore mondial, il reste chez Raised Fist ce petit quelque chose d'incontournable, cette identité qui fait qu'à chaque nouvel album, on se doit d'aller y jeter une oreille, un peu comme un passage obligé, une sorte de pèlerinage. Oui, Raised Fist a marqué la scène Hardcore mondiale comme le font les légendes. Et il n'y a bien que les légendes qui peuvent se permettre de baptiser un album comme s'il s'agissait d'un recueil d'hymnes. La question est de savoir si le choix de nommer ce septième album comme tel est justifié. Il faut donc rentrer dans le dur et le vif du sujet, à savoir les textes, mais aussi la musique du groupe qui a subi un vrai ravalement de façade depuis la sortie du précédent album, From The North, en 2015.
Promo douteuse. Toute sortie d'un nouvel effort s'accompagne évidemment d'une promotion à grands coups de singles et clips vidéo. Pour débuter l'affaire, Raised Fist et Epitaph Records ont misé sur un titre qui fait écho au nom de l'album mais dont le contenu en a néanmoins fait tiquer plus d'un : "Anthem". Avec un nom pareil, on ne pouvait pas s'attendre à moins qu'un coup de pied en pleine mâchoire ou une déclaration d'amour au Hardcore de la part d'un groupe qui a toujours manifesté une volonté d'en découdre avec ses détracteurs, avec les agresseurs sous toutes leurs formes et le capitalisme. Avec la vie, en somme. Mais voilà, "Anthem" a cet étrange aspect, entre la carte de visite, le fan service et le spot publicitaire, qui fait qu'on ne sait pas vraiment comment l'appréhender. Et c'est là toute l'affaire : si ce titre a pour but de rappeler que Raised Fist est encore de la partie, bien vivant et plein de ressources, on ne sait plus vraiment si le groupe a composé ce titre comme un véritable hymne ou comme un titre purement promotionnel. Comme s'il y avait quelque chose à prouver. Ironie de l'affaire, il a été réellement utilisé comme spot publicitaire sur Youtube, beaucoup de monde ayant découvert l'annonce d'un nouvel album de Raised Fist via les publicités se lançant avant la lecture de certaines vidéos sur le site. Au menu, huit lignes de texte, des mots simples (et basiques), toujours ce groove et cette voix caractéristiques du groupe suédois : Raised Fist fait du Raised Fist mais ne fait qu'annoncer la couleur de son prochain disque tout en rappelant qu'il est toujours dans le game et qu'il va encore se passer des choses du côté de son Hardcore. Pas de quoi en faire toute une histoire si ce n'est hocher la tête sur le riff principal. En bref, un morceau qui ne raconte pas grand chose mais qui fera office de très bon lancement pour les prochains sets Live. Au pire, le groupe aurait pu se passer de le faire figurer sur l'album. Au mieux, il aurait pu être présenté en première position sur la tracklist pour introduire ce dernier mais même pas, cette place de choix ayant été réservée à "Venomous", un morceau bien meilleur, il faut l'admettre, et qui a lui aussi reçu une vidéo par la suite. Voilà donc un choix qui fait une belle ombre au tableau et apparaît presque comme une erreur de débutant pour un groupe avec une si longue carrière !
Sagesse et faiblesses. Si "Anthem" intriguait par sa qualité douteuse, les deux autres titres ayant été choisis pour faire la promo du disque ont néanmoins rassuré les fans du groupe en faisant remonter le degré de qualité à quelque chose d'acceptable : "Into This World" fait honneur à la sagesse acquise par Raised Fist après plus de deux décennies d'activité, notamment depuis que le cap de la quarantaine d'années a été franchie par ses membres. "Venomous", quant à lui, rend hommage à la grande famille et communauté sans frontière que représente la scène Punk-Hardcore. Une scène où on aime se faire plaisir, il faut bien le dire, avec les riffs-signatures et autres punchlines habituelles à l'encontre d'institutions ou de gens contre lesquels on est en colère. Et à ce petit jeu, il faut bien admettre que Raised Fist sait toujours y faire. Entre "Seventh", "Murder" ou "Polarized", il y a de la matière à (r)éveiller les publics dans les fosses, mais aussi les consciences. Alexander se permet d'ailleurs des passages en spoken words, d'autres chantés avec une voix claire ou même un phrasé presque rappé par moments. Des éléments qui apportent un peu de fraîcheur et de nouveauté à l'ensemble qui reste toutefois bien mou sur le plan instrumental. Niveau composition, pas grand chose à dire : le groupe fait ce qu'il sait faire et il le fait bien. Mais le traitement sonore de ce disque reste bien en deçà de ce que les suédois ont déjà pu proposer au cours de leur carrière. Est-ce l'enregistrement ? Le mixage ? Le mastering ? Difficile à dire. Si la nouvelle direction musicale prise par le groupe avec From The North avait surpris (dans le bon sens du terme) à sa sortie en 2015, ici ce n'est clairement plus le cas avec Anthems. Ce nouvel effort sonne tout simplement comme une prolongation plutôt qu'un vrai nouveau recueil avec une identité qui lui est propre, le groupe allant même jusqu'à baptiser (une nouvelle fois) l'un de ces dix titres "Unsinkable" comme le second du nom. Paresse ou réel intérêt ? L'auditeur jugera. Mais ça fait quand même un peu chier d'avoir attendu presque cinq ans pour n'avoir droit qu'à vingt-neuf minutes de musique, un morceau aux allures de spot publicitaire et un autre plutôt mou du genou reprenant le nom et le thème d'un ancien titre du groupe...
Le bout du chemin ? Anthems n'est certainement pas un mauvais album de Hardcore mais il n'est pas non plus le meilleur de Raised Fist, c'est évident. Si la bande d'Alexander Hagman a encore des choses à raconter, il semblerait qu'il y ait comme une espèce de redondance, tant dans les compositions que dans les thèmes abordés. Cela n'empêche pas le groupe suédois de toujours proposer des titres accrocheurs en comptant sur l'écriture percutante et la voix inimitable de son chanteur. Raised Fist est donc peut-être en train de vieillir mais conserve sa petite place toute particulière dans nos cœurs. C'est donc toujours un plaisir que de retrouver le groupe suédois avec un nouvel album, même si l'apogée de la bande semble disparaître peu à peu à l'horizon au fur et à mesure que passent les années. Reste à savoir si le groupe aura la force (ou les couilles) de proposer quelque chose de nouveau par la suite ou se vautrera dans un troisième effort avec la même ligne directrice que From The North. Une certaine prise de risque serait la bienvenue. La survie de Raised Fist sur le devant de la scène (et commercialement parlant) en dépendra peut-être...
Album : Anthems
Septième Album
Sortie : 2019
Genre : Punk Hardcore
Label : Epitaph Records
Morceaux à écouter : "Venomous", "Seventh", "We Are Here"
♥♥(♥)
> Écouter l'album sur Youtube <
Fidèle au poste. Cela fait maintenant plus de vingt-cinq années que Raised Fist a posé les premières pierres de son Punk-Hardcore, bâtissant au fur et à mesure un véritable monument qui fait désormais partie du paysage mondial du genre. Cet édifice n'est pourtant pas achevé et les suédois continuent d'y poser régulièrement quelques parpaings, ça et là, chaque album faisant office de nouvel étage à l'ensemble. Si, depuis le temps, d'autres groupes ont commencé à prendre de la hauteur et à marquer le paysage du Hardcore mondial, il reste chez Raised Fist ce petit quelque chose d'incontournable, cette identité qui fait qu'à chaque nouvel album, on se doit d'aller y jeter une oreille, un peu comme un passage obligé, une sorte de pèlerinage. Oui, Raised Fist a marqué la scène Hardcore mondiale comme le font les légendes. Et il n'y a bien que les légendes qui peuvent se permettre de baptiser un album comme s'il s'agissait d'un recueil d'hymnes. La question est de savoir si le choix de nommer ce septième album comme tel est justifié. Il faut donc rentrer dans le dur et le vif du sujet, à savoir les textes, mais aussi la musique du groupe qui a subi un vrai ravalement de façade depuis la sortie du précédent album, From The North, en 2015.
Promo douteuse. Toute sortie d'un nouvel effort s'accompagne évidemment d'une promotion à grands coups de singles et clips vidéo. Pour débuter l'affaire, Raised Fist et Epitaph Records ont misé sur un titre qui fait écho au nom de l'album mais dont le contenu en a néanmoins fait tiquer plus d'un : "Anthem". Avec un nom pareil, on ne pouvait pas s'attendre à moins qu'un coup de pied en pleine mâchoire ou une déclaration d'amour au Hardcore de la part d'un groupe qui a toujours manifesté une volonté d'en découdre avec ses détracteurs, avec les agresseurs sous toutes leurs formes et le capitalisme. Avec la vie, en somme. Mais voilà, "Anthem" a cet étrange aspect, entre la carte de visite, le fan service et le spot publicitaire, qui fait qu'on ne sait pas vraiment comment l'appréhender. Et c'est là toute l'affaire : si ce titre a pour but de rappeler que Raised Fist est encore de la partie, bien vivant et plein de ressources, on ne sait plus vraiment si le groupe a composé ce titre comme un véritable hymne ou comme un titre purement promotionnel. Comme s'il y avait quelque chose à prouver. Ironie de l'affaire, il a été réellement utilisé comme spot publicitaire sur Youtube, beaucoup de monde ayant découvert l'annonce d'un nouvel album de Raised Fist via les publicités se lançant avant la lecture de certaines vidéos sur le site. Au menu, huit lignes de texte, des mots simples (et basiques), toujours ce groove et cette voix caractéristiques du groupe suédois : Raised Fist fait du Raised Fist mais ne fait qu'annoncer la couleur de son prochain disque tout en rappelant qu'il est toujours dans le game et qu'il va encore se passer des choses du côté de son Hardcore. Pas de quoi en faire toute une histoire si ce n'est hocher la tête sur le riff principal. En bref, un morceau qui ne raconte pas grand chose mais qui fera office de très bon lancement pour les prochains sets Live. Au pire, le groupe aurait pu se passer de le faire figurer sur l'album. Au mieux, il aurait pu être présenté en première position sur la tracklist pour introduire ce dernier mais même pas, cette place de choix ayant été réservée à "Venomous", un morceau bien meilleur, il faut l'admettre, et qui a lui aussi reçu une vidéo par la suite. Voilà donc un choix qui fait une belle ombre au tableau et apparaît presque comme une erreur de débutant pour un groupe avec une si longue carrière !
Sagesse et faiblesses. Si "Anthem" intriguait par sa qualité douteuse, les deux autres titres ayant été choisis pour faire la promo du disque ont néanmoins rassuré les fans du groupe en faisant remonter le degré de qualité à quelque chose d'acceptable : "Into This World" fait honneur à la sagesse acquise par Raised Fist après plus de deux décennies d'activité, notamment depuis que le cap de la quarantaine d'années a été franchie par ses membres. "Venomous", quant à lui, rend hommage à la grande famille et communauté sans frontière que représente la scène Punk-Hardcore. Une scène où on aime se faire plaisir, il faut bien le dire, avec les riffs-signatures et autres punchlines habituelles à l'encontre d'institutions ou de gens contre lesquels on est en colère. Et à ce petit jeu, il faut bien admettre que Raised Fist sait toujours y faire. Entre "Seventh", "Murder" ou "Polarized", il y a de la matière à (r)éveiller les publics dans les fosses, mais aussi les consciences. Alexander se permet d'ailleurs des passages en spoken words, d'autres chantés avec une voix claire ou même un phrasé presque rappé par moments. Des éléments qui apportent un peu de fraîcheur et de nouveauté à l'ensemble qui reste toutefois bien mou sur le plan instrumental. Niveau composition, pas grand chose à dire : le groupe fait ce qu'il sait faire et il le fait bien. Mais le traitement sonore de ce disque reste bien en deçà de ce que les suédois ont déjà pu proposer au cours de leur carrière. Est-ce l'enregistrement ? Le mixage ? Le mastering ? Difficile à dire. Si la nouvelle direction musicale prise par le groupe avec From The North avait surpris (dans le bon sens du terme) à sa sortie en 2015, ici ce n'est clairement plus le cas avec Anthems. Ce nouvel effort sonne tout simplement comme une prolongation plutôt qu'un vrai nouveau recueil avec une identité qui lui est propre, le groupe allant même jusqu'à baptiser (une nouvelle fois) l'un de ces dix titres "Unsinkable" comme le second du nom. Paresse ou réel intérêt ? L'auditeur jugera. Mais ça fait quand même un peu chier d'avoir attendu presque cinq ans pour n'avoir droit qu'à vingt-neuf minutes de musique, un morceau aux allures de spot publicitaire et un autre plutôt mou du genou reprenant le nom et le thème d'un ancien titre du groupe...
Le bout du chemin ? Anthems n'est certainement pas un mauvais album de Hardcore mais il n'est pas non plus le meilleur de Raised Fist, c'est évident. Si la bande d'Alexander Hagman a encore des choses à raconter, il semblerait qu'il y ait comme une espèce de redondance, tant dans les compositions que dans les thèmes abordés. Cela n'empêche pas le groupe suédois de toujours proposer des titres accrocheurs en comptant sur l'écriture percutante et la voix inimitable de son chanteur. Raised Fist est donc peut-être en train de vieillir mais conserve sa petite place toute particulière dans nos cœurs. C'est donc toujours un plaisir que de retrouver le groupe suédois avec un nouvel album, même si l'apogée de la bande semble disparaître peu à peu à l'horizon au fur et à mesure que passent les années. Reste à savoir si le groupe aura la force (ou les couilles) de proposer quelque chose de nouveau par la suite ou se vautrera dans un troisième effort avec la même ligne directrice que From The North. Une certaine prise de risque serait la bienvenue. La survie de Raised Fist sur le devant de la scène (et commercialement parlant) en dépendra peut-être...
21/01/2020
[Vidéo] We Came As Romans : "From The First Note" (Paroles / Lyrics)
C'est un fait : sans Kyle Pavone, We Came As Romans n'est plus vraiment We Came As Romans. Qu'il s'agisse de sa voix angélique ou de ses lignes de synthé qui avaient repris une place importante dans la composition des titres du groupe avec l'album Cold Like War paru en 2017, il manque cruellement quelque chose à la musique des américains désormais.
On notera toutefois une volonté profonde du (désormais) quintet de reprendre le flambeau malgré la disparition de l'un de ses membres, Dave Stephens se chargeant maintenant des parties en chant clair et des arrangements électroniques et autres lignes de synthé. Mais voilà, on ne remplace pas comme ça du jour au lendemain un musicien qui avait un tel impact dans le travail de composition d'un groupe qui avait déjà sorti cinq albums et dont la musique possédait une identité relativement forte.
"From The First Note" est donc le deuxième morceau à être présenté par We Came As Romans depuis la mort de l'un de ses frontmen. Il avait été publié en version audio en même temps que "Carry The Weight" et, comme on l'avait précisé lors du partage du clip de ce dernier, on y retrouve un sample de la voix de Kyle tiré du titre "To Plant A Seed". Ce deuxième morceau reçoit maintenant un clip vidéo afin, sans doute, d'assurer la promotion du prochain album qui devrait sortir courant 2020.
On notera toutefois une volonté profonde du (désormais) quintet de reprendre le flambeau malgré la disparition de l'un de ses membres, Dave Stephens se chargeant maintenant des parties en chant clair et des arrangements électroniques et autres lignes de synthé. Mais voilà, on ne remplace pas comme ça du jour au lendemain un musicien qui avait un tel impact dans le travail de composition d'un groupe qui avait déjà sorti cinq albums et dont la musique possédait une identité relativement forte.
"From The First Note" est donc le deuxième morceau à être présenté par We Came As Romans depuis la mort de l'un de ses frontmen. Il avait été publié en version audio en même temps que "Carry The Weight" et, comme on l'avait précisé lors du partage du clip de ce dernier, on y retrouve un sample de la voix de Kyle tiré du titre "To Plant A Seed". Ce deuxième morceau reçoit maintenant un clip vidéo afin, sans doute, d'assurer la promotion du prochain album qui devrait sortir courant 2020.
Take me back / I wanna remember
I wanna go back to the days, undiscovered.
Our hearts held inside our hands and the world in front of us.
Because I wanna remember the way that we lived and who we were
I wanna remember who we are.
I won't forget the memories, I know. You'll always be a part of me, and
Every way you changed me still shines through / You're the light that I follow home.
Every way you changed me still shines through / I can't replace you.
I wanna go back, just to say, just to tell you that your home is in my heart
And you'll always live in us.
All the words you sang, we sing them back for you... From the first note.
In every step we take, we carry on for you.
And all the words you sang, we sing them back for you / From the first note.
The first note that was ever sang.
18/01/2020
[Vidéo] Igorrr : "Very Noise"
Leçon numéro un pour "casser" Internet et surtout faire passer sa musique dans les oreilles d'auditeurs non préparés : proposer un clip vidéo totalement what the fuck qui retiendra l'attention du public et fera parler de soi. C'est ce qu'a fait Igorrr pour "Very Noise" et ça marche : plus d'un million de vues en quelques jours pour un clip de musique de ce genre, c'est tout simplement du grand art !
Derrière le pseudonyme Igorrr se cache Gautier Serre qui depuis une quinzaine d'années propose une musique qui se fout complètement des étiquettes, curieux mélange de sonorités électroniques et autres instruments baroques (il suffit d'écouter le premier album Nostril paru en 2010 pour se faire une idée). Le résultat ne ressemble à (pratiquement) rien d'autre en ce bas monde, ce qui fait du projet musical d'Igorrr une véritable curiosité.
En 2020, le groupe qui est désormais réuni sous la bannière d'Igorrr proposera un nouvel album baptisé Spirituality And Distortion. Ce nouvel opus sera disponible le 27 mars via Metal Blade Records et se dévoile avec "Very Noise", un titre instrumental servi par une vidéo réalisée par le collectif Meat Dept. Oubliez les ambiances baroques et embarquez dans un trip (sous acide ?) et en images 3D (ou motion design) où rien de ce que vous verrez ne vous aura un jour traversé l'esprit. Oui, en 2020, Internet peut encore nous surprendre, et c'est tant mieux !
Derrière le pseudonyme Igorrr se cache Gautier Serre qui depuis une quinzaine d'années propose une musique qui se fout complètement des étiquettes, curieux mélange de sonorités électroniques et autres instruments baroques (il suffit d'écouter le premier album Nostril paru en 2010 pour se faire une idée). Le résultat ne ressemble à (pratiquement) rien d'autre en ce bas monde, ce qui fait du projet musical d'Igorrr une véritable curiosité.
En 2020, le groupe qui est désormais réuni sous la bannière d'Igorrr proposera un nouvel album baptisé Spirituality And Distortion. Ce nouvel opus sera disponible le 27 mars via Metal Blade Records et se dévoile avec "Very Noise", un titre instrumental servi par une vidéo réalisée par le collectif Meat Dept. Oubliez les ambiances baroques et embarquez dans un trip (sous acide ?) et en images 3D (ou motion design) où rien de ce que vous verrez ne vous aura un jour traversé l'esprit. Oui, en 2020, Internet peut encore nous surprendre, et c'est tant mieux !
16/01/2020
[Vidéo] Bliss Sigh : "Memories" (Paroles / Lyrics)
Souvenez-vous : quelques jours avant Noël 2019, les parisiens de Novelists ont présenté une vidéo pour le titre qui donne son nom à leur album C'est La Vie paru fin janvier 2020. Ce titre léger et aérien, en collaboration avec Camille Contreras, propose une alternance entre chant masculin et chant féminin qui met en relief les capacités qu'ont les gars de Novelists à prendre parfois de grandes distances avec leurs racines Métalcore.
Quelques semaines plus tard, on a retrouvé Camille avec cette nouvelle vidéo pour Bliss Sigh, le projet musical qu'elle mène avec Nicolas Exposito, le guitariste de Landmvrks. Pour ce même projet, le duo avait déjà proposé un clip pour le titre "La Vie En Rose", ainsi qu'une vidéo d'une session Live pour un bref morceau baptisé "Lessons" où Florent Salfati (chanteur de Landmvrks) faisait son apparition à la guitare, aux côtés de Nicolas Exposito.
"Memories" est donc le second morceau de Bliss Sigh à recevoir un clip vidéo, celui-ci étant tourné en un seul plan-séquence et en accéléré pour obtenir cet effet de ralenti qui va si bien aux morceaux de cet acabit. Guitare miroitante, beat électronique et voix angélique : cette nouvelle balade est loin d'être joyeuse et semble parler de deuil...
Quelques semaines plus tard, on a retrouvé Camille avec cette nouvelle vidéo pour Bliss Sigh, le projet musical qu'elle mène avec Nicolas Exposito, le guitariste de Landmvrks. Pour ce même projet, le duo avait déjà proposé un clip pour le titre "La Vie En Rose", ainsi qu'une vidéo d'une session Live pour un bref morceau baptisé "Lessons" où Florent Salfati (chanteur de Landmvrks) faisait son apparition à la guitare, aux côtés de Nicolas Exposito.
"Memories" est donc le second morceau de Bliss Sigh à recevoir un clip vidéo, celui-ci étant tourné en un seul plan-séquence et en accéléré pour obtenir cet effet de ralenti qui va si bien aux morceaux de cet acabit. Guitare miroitante, beat électronique et voix angélique : cette nouvelle balade est loin d'être joyeuse et semble parler de deuil...
Tuesday morning, you'll never wake up but the sun is shining, so please stand up
You'll be alright now.
I'm sorry, so sorry for giving up on you
Sorry, all I have left is our memories You'll be alright now
I feel you in the rain pouring down, I see you when I close my eyes
I can't stand a life without you, the world you left behind already miss you I remember the way you smile and how you dried my tears
I have looked at your glance so many times searching for a light, but only find fears
You'll be alright now
You'll be alright now.
I'm sorry, so sorry for giving up on you
Sorry, all I have left is our memories You'll be alright now
I feel you in the rain pouring down, I see you when I close my eyes
I can't stand a life without you, the world you left behind already miss you I remember the way you smile and how you dried my tears
I have looked at your glance so many times searching for a light, but only find fears
You'll be alright now
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