30/09/2019

[Vidéo] Drown This City : "Stay Broken" (Paroles / Lyrics)

Melbourne, Australie. Encore un groupe de Métalcore/Post-Hardcore : décidément, la scène Rock/Métal de l'île-continent n'en finit plus de pondre des groupes de "musique extrême" !

Si on a peu entendu parler de Drown This City ces dernières années, c'est parce que le quintet emmené par sa frontwoman Alex Reade n'a sorti qu'un EP en 2016 et est ensuite entré dans une longue période de troubles internes. Il a apparemment fallu au groupe beaucoup de temps et d'énergie pour se remettre en selle en changeant de line-up et en s'accrochant à l'espoir de pouvoir continuer en tant que "bande de musiciens travaillant ensemble". Mais il faut croire que cet acharnement a fini par payer : le quintet a signé un deal avec UNFD et a sorti un deuxième EP le 5 juillet 2019, baptisé Alpha // Survivor. Un nom qui fait justement référence à cette période de plusieurs années de troubles.

"Stay Broken" est le second titre de ce recueil de six morceaux à recevoir une vidéo après "In Your Image" présenté la veille de la sortie de l'EP. Les riffs sont suffisamment lourds et accrocheurs pour qu'on s'y attarde (on peut y retrouver une touche Wage War / Architects), la production est de qualité, et l'alternance de chant féminin/masculin apporte une valeur ajoutée mais c'est surtout la voix d'Alex Reade qui marquera les oreilles avec un scream impressionnant et une voix claire qui l'est tout autant. Reste à savoir si ces ingrédients suffiront pour que le groupe marque les esprits et se lance réellement pour ensuite enchaîner sur un premier album.

L'intégralité de l'EP Alpha // Survivor est en écoute sur Youtube.

Alpha survivor Turn the other cheek, make sure you connect with my teeth Don’t forget to stay broken, we will inherit the earth Go, play dead / They like it better when you’re in your head Don’t forget to stay broken Quick, survive, you’ll never make it out alive She brought me here She brought me here to die yet somehow I survived Alpha : Just break free Realise your power / Don’t forget to let go Tell me how will you fall [Quicker than decay] If I bury this for you [Deeper than the grave for you] Tell me how will you soar [Further than forgiveness] If I carry this for you
Turn the other cheek, make sure you connect with my teeth I’d rather swallow than spit out my weakness I’d rather choke than beg for forgiveness
Don’t forget to stay broken : we will inherit the earth Stay awake / The dream of your death’s haunting me again I’m sorry we broke the pact, but Maybe one day I will share your symmetry, your similarities But only I survived Alpha : realise your power

29/09/2019

[Vidéo] We Came As Romans : "Carry The Weight" (Paroles / Lyrics)

Il y a des épreuves plus difficiles à surmonter que d'autres dans la vie, et cela concerne aussi bien les personnes de façon individuelle que les formations musicales. Pour We Came As Romans, il sera de toute évidence très difficile d'oublier la mort de Kyle Pavone, l'un de ses chanteurs et compositeurs qui avait rejoint le groupe en 2008. Décédé le 25 août 2018 suite à une overdose (supposée) accidentelle, Kyle Pavone laisse derrière lui toute sa bande de potes de We Came As Romans sans seconde voix et sans claviériste à la composition. Même si le groupe a décidé de continuer sans lui et a précisé ne pas vouloir le remplacer, on ne peut que constater qu'il y aura un "avant" et un "après" pour la bande, la voix et les compositions au clavier de Kyle étant de véritables points forts désormais disparus de la musique du groupe.

Alors que We Came As Romans était revenu en 2017 avec un album qui avait permis au groupe de sortir la tête de l'eau après deux disques très moyens (changement de label en passant de chez Equal Vision à Sharptone Records et nouvelle approche électronique qui redonnait à sa musique toute sa puissance), il faudra donc reprendre un tout nouveau départ avec le sixième album qui se profile à l'horizon. En effet, Sharptone a posté deux extraits dont un avec une vidéo. Ces deux morceaux présentent un Métalcore plus générique où Dave Stephens s'essaie au chant clair et bien que cela ne soit pas mal exécuté, il manque clairement ces synthés caractéristiques et l'irremplaçable voix de Kyle pour vraiment dire qu'on écoute du We Came As Romans. La douche est donc très froide et le groupe tente de remonter la pente comme il le peut mais cela risque d'être beaucoup plus compliqué que pour des formations comme Architects qui avait perdu son guitariste Tom Searle en 2016 et avait sorti un excellent album par la suite ou comme Of Mice & Men qui fut plus ou moins "forcé" de se séparer de son frontman Austin Carlile en 2016-2017. On sait désormais que ces deux groupes ont très bien relevé le défi que représentait la perte d'un membre emblématique. En sera-t-il de même pour We Came As Romans ? Il est encore trop tôt pour se prononcer.

Notons que le groupe qui ne compte désormais plus que cinq membres semble logiquement baser l'écriture de ce sixième opus exclusivement sur la disparition et l'absence de Kyle. Les clins d’œil à ce dernier risquent donc d'être nombreux, le morceau "From The First Note" faisant référence au premier album To Plant A Seed paru en 2009 et au morceau du même nom en incluant un sample de voix de Kyle chantant "The first note that was ever sang" avec sa voix inimitable. Voilà qui risque de faire pleurer dans les chaumières des fans de longue date du groupe ! L'album n'a pas encore de date de sortie et aucun titre n'a pour le moment été communiqué.

Carry the weight, broken and chained All of my suffering on display. Is there solace in the struggle ? Grief, and open wound never healing. Brought to my knees, left with an echoing feeling. So tell me, is this it ? Is misery all that I'm left with ? Just tell me, is this it ? Can I get up or should I give in ? I carry the weight. Carry the weight, broken and chained All of my suffering on display, every day Is there solace in the struggle ? Carry the weight, broken and chained Closing my eyes I see your face, every day. Is there solace in the struggle ? As I'm surrounded by my grief, brought to my knees, Unending pain, it fills the void that's inside my heart Leaving an emptiness in its wake. And since the moment that you departed, I've carried the weight. Through the blinding pain, you will be our sight. In our darkest days, we will find your light.

28/09/2019

[Vidéo] Jahneration : "Likkle Voice" (Paroles / Lyrics)

Dix ans après sa formation, en 2009, Jahneration n'est plus qu'un duo mais n'en a pas terminé avec son Reggae teinté de Hip-Hop. Mieux encore, il y a de fortes chances pour que Jahneration retourne les salles, notamment avec des titres comme ce "Likkle Voice", troisième extrait du nouvel album Stuck In The Middle paru le 27 septembre via Ovastand Records.

Pour ce titre qui a des airs de véritable hymne à la bonne humeur, le duo se voit sur le départ pour des vacances bien méritées une fois l'album terminé. Mais tout ne se passe pas vraiment comme prévu. La faute à cette petite voix qui nous habite tous et avec laquelle nous entretenons une relation parfois compliquée. Mais il faut faire avec et parfois voir le bon côté des choses.

"Likkle Voice" a été présenté après les titres "Energy" et "Act Like You Talk". L'album est en écoute intégrale sur Youtube.

Something weird a gwaan in my head / It’s whispering sweet melodies 
Is it an enemy or is it a friend ? Should I be afraid, should I fear it ? 


Hey ! She’s my defender when I feel afraid, waving a flag to protect me 
I’m not your enemy no. 'Come on and follow me now 
She’s there right from the beginning 'till the end / The only one who understands me 
I’m not your enemy no. 'Come on and follow me now 

There’s a likkle voice weh live inside me / Likkle voice a cuss, but me speak politely 
If you have a question, I’ll answer kindly / I'll tell you the truth when she be lying wildly 
When she tired she be kinda feisty / It's an endless reflection but me sum it up concisely 
Got memories and flashback when she did a play me
She’s light like a leaf but she’s rough and hefty 
Feeling funny when she steal my show / She’s a version of me, the only thing I know 
Is she can kill I slowly and can fix my soul / She make the I go back Like 6-5-4 

Should I be afraid a this ya likkle voice inna me head
or should I trust everything weh she say instead ? 
Should I play the game and should I carry on ahead 
Or tell her fi get out it’s really getting dreada than dread ?
She’s singing to me sweet melodies anywhere me go 
Deh by me side when di vibes dem a flow 
But she’s my enemy when me mood’s low 
All me want a that she leave me all alone 
My mind’s under control / She lock me in a cell when me know me free to go 
Got to find my own goal / Me likkle voice haffi let me grow 

Cyan go nowhere, she a follow me and there’s no escape, no cure, no remedy 
Deh ya with me since I’m a pickney
She’s wise and clever but not really honest with me
Hey ! Likkle likkle voice weh you say a long time we know each other, long time you deh 
She nah go give me up I need her and she need me I’m afraid that separation a no possibility
Whole heap a similarity, we livin’ inna unity / Me and her well balanced, perfect stability
Cursed when she do me wrong, blessed when she guidin’ me
Together we united from the cradle to the cemetery 

Something weird a gwaan in my head / It’s whispering sweet melodies 
Is it an enemy or is it a friend ? Should I be afraid, should I fear it ?

27/09/2019

[Vidéo] Landmvrks : "Wake Up Call" (Paroles / Lyrics)

Voilà presque un an qu'on n'avait pas eu droit à une vidéo de la part de Landmvrks, histoire d'habiller un morceau du dernier album Fantasy paru en novembre 2018. Et après le titre éponyme, "Scars", "Blistering" et "The Worst Of You And Me", on peut dire que c'est un très bon choix que d'avoir sélectionné "Wake Up Call" pour publier un nouveau clip.

Si on jette un petit coup d’œil dans le rétro, il faut reconnaître qu'en une poignées d'années, Landmvrks a fait du chemin ! Des clips tournés avec de petits moyens aux petites scènes du Sud de la France en passant par d'autres salles à travers l'Hexagone pour finir en tournée à travers l'Europe aux côtés de While She Sleeps ou encore Polaris dernièrement : ils sont rares les groupes français évoluant dans le même genre musical à profiter d'une ascension aussi fulgurante ! Et c'est encore plus honorable quand on sait quels styles de groupes ou d'artistes marchent le mieux et font les meilleures ventes de disques entre nos frontières.

Pour "Wake Up Call", Landmvrks et Arising Empire ont donc décidé de montrer des images tournées sur les plus grosses scènes que le groupe ait eu à fouler jusqu'à maintenant lors de gros festivals européens pendant l'été 2019. Et tout ce qu'il faut en retenir, c'est que la bande a l'air de bien s'amuser, que ce soit sur scène ou en backstage, tout ça en faisant clairement profiter le public lors des prestations scéniques : des images qui collent parfaitement bien à ce titre pêchu et aux breakdowns ravageurs. On attend (im)patiemment la suite des pérégrinations musicales du groupe.

Yeah I was not a man, just a little kid but I’ve met you and i've lost all my innocence You convinced me that I was wrong / Look at yourself, THIS IS A WAKE UP CALL I can't breath from the deepest of my lungs You convinced me that I was wrong, thanks to you now I am twice as strong Tell me why, tell me why, you didn't understand who I am, who I am I confess I had sins but I tried to fight the best I can Please take me home, take me home, please take me home Please take me home since you forgot you've never trust me / Am I not enough ? I'm not leaving you, Well I guess there's something wrong You were hiding the truth / You played with my heart / You trampled my youth We were caught in an endless circle I won't be your guide I won't be the guy you asked for Everything in here is spinning around I'm drowning again but i'm still hearing the sound of your fucking lies
It was cold and it never felt like home I can't breath from the deepest of my lungs You're a lost cause.

26/09/2019

[Vidéo] IAM : "Omotesando"

Aiguisez les katanas, faites briller les shurikens : IAM est de retour en 2019 avec un nouvel album prévu pour le 22 novembre via Def Jam Recordings.

Ce dixième album sera baptisé Yasuke (sans doute en référence à l'histoire de l'esclave africain devenu samouraï au Japon) et comportera seize pistes pour plus d'une heure de Rap made in Marseille. Une bonne nouvelle dans le paysage du Rap français actuellement : dans "Omotesando", pas d'auto-tune, un bon vieux beat comme il s'en fait trop rarement de nos jours et de la rime et de la punchline comme s'il en pleuvait. Les désormais-plus-très-jeunes Shurik'n, Akhenaton, Kheops et les autres ont une dent contre la nouvelle vague de rappeurs surfant sur la Trap ou étiquetés mumblers. Si des "vieux d'la vieille" comme MC Solaar se sont déjà essayé à cette critique par le passé (voir l'album Géopolitique paru en 2017) mais en commettant pas mal d'erreurs - notamment sur la forme -, on espère pouvoir compter sur la troupe d'IAM pour remettre les pendules à l'heure et rappeler qu'on ne peut que difficilement se passer d'eux sur la scène hexagonale... et internationale.

Les textes d'Omotesando sont disponibles via ce lien.

25/09/2019

[Vidéo] Tides From Nebula : "Ghost Horses"

Cela fait maintenant plus de dix ans que les polonais de Tides From Nebula enchantent la scène Post-Rock/Post-Métal européenne et internationale avec une musique à la fois organique et électronique, vibrante et inspirée. On peut le dire : ces polonais-là règnent (presque ?) en maîtres sur la scène instrumentale européenne.

En 2019, trois ans après Safeheaven (en écoute intégrale sur BandCamp), le groupe sort un nouvel album baptisé From Voodoo To Zen via Long Branch Records et Mystic Production. Ce cinquième effort au format long est un petit bijou de Post-Rock et Post-Métal instrumentaux qui a la particularité de développer des ambiances cinématographiques grâce à l'ajout de nappes électroniques et lignes de synthés que ne renieraient pas certaines grosses productions de science-fiction hollywoodiennes.

Pour "Ghost Horses" qui ouvre l'album, le groupe originaire de Varsovie a décidé de publier une vidéo aux images dont le sens n'est pas toujours évident. Avec des paysages qui rappellent étrangement la zone d'exclusion de Tchernobyl, ce clip nous plonge dans un monde où hommes d'affaires et milices para-militaires semblent être étroitement liés... Chacun interprétera ces images à sa façon. Pour le reste, cet excellent cinquième album est en écoute intégrale sur la page BandCamp du groupe depuis le 20 septembre 2019.

24/09/2019

[Vidéo] Deluxe : "Get Down" (Paroles / Lyrics)

Les gars et la fille de Deluxe se sont mis au sport et ça ne rigole pas ! Enfin, c'est surtout la fille qui s'y est collée cette fois. Pour "Get Down", la bande dont le dernier album Boys & Girl est sorti le 7 juin 2019 propose un bel hommage au film Rocky sorti en 1976.

De la sueur et des exercices en tout genre dans les rues de Marseille : c'est ce à quoi on a droit pour le troisième extrait de l'album à recevoir une vidéo après les titres "Egoraphoblia" et "Boys & Girl". Liliboy nous rejoue toutes les scènes de la séquence culte du film américain où on découvrait Rocky Balboa s'entraînant sur des carcasses de bœuf en chambre froide, faisant son footing sur une voie de chemin de fer et enchaînant les exercices à la salle de boxe. Chaque plan est ici copié et aucun détail n'est laissé au hasard, pas même les bidons enflammés dans les rues en plein milieu du marché, jusqu'à un final avec plein de figurants sur les marches de la gare Saint-Charles. Pas étonnant qu'un boulot aussi minutieux soit dédicacé à Sylverster Stallone lui-même !

Une fois de plus, Deluxe vient rappeler qu'on peut injecter de la bonne humeur dans la musique, mais aussi dans les clips musicaux avec cette nouvelle vidéo bien sympa. Pour rappel, ce n'est pas la première fois que Deluxe tourne un clip dans les rues d'une ville du Sud de la France : c'était déjà le cas à Aix-En-Provence en 2014 pour le clip de "My Game".

Fresh out the bed and doomed / Apocalypse in bloom Everything counts as long as nothing is sacred Under think overall / Can’t help but dread the call Balls in my court and i ain’t lifting a racket Engineered diabetics and only false prophetics Time flies no matter how slow you smoke him Flick on the happy thoughts / Freak mode and off the charts CUZ I, I CAME TO GET DOWN, I CAME TO GET DOWN TO BREAK MY KNEES, DO AS I PLEASE, YEAH I CAME TO GET DOWN, I CAME TO GET DOWN TO BREAK MY KNEES / DO AS I PLEASE I fear my telephone more so dying alone Oh goodness genius on my front door knocking Spelunking underground / Emerging safe and sound Fungus and lack of sun and crunk torn stockings Choke on your celly-phone / Invade my comfort zone Oh goodness genius through the back door sneaking Flick on the happy thoughts / Freak mode and off the charts Lucky I’m so sloppy though / Jack stuck in the piano Let me be your mommy common Steady flow, six man Soul / Never shaved off the mustachio Let it grow baby common Fugly trolls, this is the most prolongated song we never wrote Finish it for Pete’s sake com'on ! Lucky I’m so lucky soooo born ready soooo

23/09/2019

[Vidéo] Kadinja : "Falling Away From Me" + "Spit It Out" (Korn & Slipknot covers)

"Fallait-il oser ?" est peut-être la question qui résume le mieux la démarche très casse-gueule entreprise par Kadinja et Arising Empire pour ce début d'automne 2019 : le groupe parisien plus connu pour son Métal technique et progressif (ou Djent) qui avait sorti un album au mois de janvier 2019 (Super 90' est en écoute sur BandCamp) récidive le 27 septembre de cette même année avec un album complet de covers (ou reprises) de certains des titres les plus marquants de la vague Néo-Métal des années 1990's. Autant dire que ce recueil va faire des heureux... mais tout autant de mécontents, de déçus ou tout simplement de râleurs.

Si ce recueil comporte dix titres ratissant de Limp Bizkit à Papa Roach en passant par System Of A Down ou encore Marilyn Manson, c'est pour "Falling Away From Me", titre original de Korn paru sur l'album Issues en 1999, que les parisiens de Kadinja ont décidé de produire une vidéo (dans laquelle on retrouve quelques têtes bien connues comme Nicolas Delestrade et Florestan Durand de chez Novelists). Et en guise de second extrait de cet album, on a droit à "Spit It Out" que l'on doit à Slipknot depuis l'année 2000 et qui figurait sur le premier album du groupe de l'Iowa. Pour ce second titre, c'est une sobre vidéo-portrait où on retrouve Aaron Matts de chez Betraying The Martyrs en featuring.

C'est toujours assez compliqué de recevoir ce genre d'album dans les oreilles : entre le sentiment de nostalgie teinté d'une joie non dissimulée qui nous envahit à l'écoute de ces titres qui ont marqué une époque et toute une génération, on ne peut que comprendre la position de certains qui défendent la forme originelle de ces morceaux. Certes, c'est dénaturer leur essence que de les reprendre vingt années plus tard dans un style, un accordage ou un mix qui n'ont plus rien à voir avec ce qui se faisait à l'époque. Mais voyons aussi le bon côté des choses : Kadinja y appose sa patte Djent avec une certaine forme d'originalité et cet album fera peut-être (re)découvrir à certains ces titres emblématiques du Néo-Métal tout en nous offrant une nouvelle version de ces derniers. En fin de compte, ne pourrait-on pas considérer que tout le monde est plus ou moins gagnant dans cette histoire ?

L'album DNA de Kadinja est en écoute intégrale sur BandCamp.
Les textes de "Falling Away From Me" sont à retrouver via ce lien.
Les textes de "Spit It Out" sont à retrouver via ce lien.



19/09/2019

[Vidéo] Reverie : "Heart N Hustle" feat. Gavlyn & Louden

Cela fait maintenant quelques temps que Gavlyn et Reverie se la jouent "partners in crime" sur la scène Rap américaine, et plus précisément du côté de la West Coast. Difficile d'oublier "Looking Back", la petite bombe larguée avec la collaboration de Vel The Wonder sur une production signée DJ Hoppa en 2018 où les rappeuses imposaient leur flow et leurs personnalités comme si elles avaient littéralement posé leurs ovaires sur la table. Il faut dire que depuis 2012 et un cypher qui présentait un paquet de MCs féminines, chacune d'entre elles a fait du chemin et balancé quelques albums au passage.

En cette année 2019, Gavlyn et Reverie se paient une tournée U.S. et n'ont pas fini de faire parler d'elles avec un nouveau titre qui donne son nom à cette tournée et qui est évidemment accompagné d'une vidéo. Si on connaissait les deux rappeuses pour leur amour du Boom Bap, on les découvre ici évoluant sur une production résolument Trap signée Louden et pratiquant un flow de type mumble, preuve que ces deux-là savent tout faire et diversifier leur Rap. Et une fois de plus, Gavlyn et Reverie en imposent, sans oublier la sympathique présence de Blimes Brixton dans cette vidéo.

18/09/2019

[Vidéo] Hundred Suns : "Last Apology" (Paroles / Lyrics)

Cela fait maintenant un peu plus de deux ans que Hundred Suns, le super groupe emmené par Cory Brandan (leader de Norma Jean), a sorti son premier album The Prestaliis. C'était en 2017.

Deux années plus tard, donc, le trio a décidé de poster une vidéo pour "Last Apology", le morceau le plus court de l'album mais sans doute l'un des plus mémorables de ce premier disque. Riff principal accrocheur, une touche Néo-Métal rafraîchissante et la voix singulière de Cory qui évolue dans pas moins de trois ou quatre registres, s'accordant même un cri en conclusion, chose relativement rare sur l'album. Et si on souligne ça, c'est parce que sur ce disque, Cory chante mais hurle rarement, fait surprenant quand on connaît les capacités vocales du bonhomme. Après avoir publié un clip pour "Amaranthine" en juillet 2017, c'est plutôt un bon choix que d'avoir choisi "Last Apology" pour une nouvelle vidéo deux ans plus tard.


We've drifted out and the ropes tied us down come undone so
I heard the sound of the crashing waves
I fought the current and I'm standing on the ground we paved, so what ?

We traded for a lot of talk and few signals
You pushed out the choir but it just won’t sing
I got this feeling like I'm living but I just don't know anymore
I tried to be what you wanted but you wanted me to be the last to apologize
I don't need this, I need this to be the last apology
The last apology


Push down these walls and let the earth come falling in
So no one can see us we’re barely here
We’ll live alone in the ground where together we belong

Last apology / Last apology / Last apology

17/09/2019

[Vidéo] Royal Coda : "Numbing Agent" (Paroles / Lyrics)

A-t-on déjà vu autant de classe dans un clip vidéo ? Images en noir et blanc, chacun des membres du groupe en costume et portant bien évidemment une cravate, tout ça pour jouer un morceau de Rock dont seul Royal Coda a la recette, le tout porté par la voix incomparable de Kurt Travis : ça fait du bien de retrouver le super-groupe formé autour de Sergio Medina en 2017.

Kurt Travis, Sergio Medina, Will Swan, Joseph Arrington... Tous ces noms qui font écho à tellement de groupes et de projets musicaux ! Et à tant de créativité et de productivité !  Concernant Royal Coda, le groupe (qui a débuté en tant que trio) s'était à peine formé en 2017 qu'il annonçait dès le début de l'année 2018 avoir mis en boîte la maquette de son premier album éponyme. Moins de deux ans plus tard, c'est un second disque qui est annoncé avec deux nouveaux musiciens à bord : Will Swan à la guitare et Steffen Gotsch à la basse, ce dernier n'ayant toutefois pas participé à la composition. Ce second recueil, intitulé Compassion, est prévu pour le 7 novembre 2019 via Blue Swan Records, le label créé par Will Swan lui-même. Il sera en écoute intégrale sur BandCamp à cette date et ça promet déjà d'être fort sympathique pour les oreilles !

What a doll she is makes you almost sick / At the edge of the plate, that one was for you Then she tilts her head, just to take the rest while we’re all in the other room finding out the truth Please tell me… I don’t want to know what was borrowed. Can you follow ? Destruction of self this is old magic with all of its past and presents to share Numbing agent. Numbing agent. Destruction of self this is old magic with all of its past and presents to share Numbing agent. Numbing ! Caps lock messages from the greediest grubby fingers / Should’ve paid attention, too… Bleeds electric with the high five list / Fucking god damn right, I saw you up all night When you wrote to me, I was setting you up one more When you wrote to me, I was setting you up one When you wrote to me, I was setting you up one more When you wrote to me, I was setting you up one...

16/09/2019

[Vidéo] The Oklahoma Kid : "Solar Ray" (Paroles / Lyrics)

C'était l'un des albums très attendus de cette année 2019 : les allemands de The Oklahoma Kid ont sorti leur premier recueil au format long baptisé Solarray le 13 septembre 2019 via Arising Empire. L'intégralité de l'album est en écoute sur Youtube.

"Solar Ray" donne son nom au disque qui regroupe onze titres. Il s'agit du quatrième extrait à recevoir un clip après "Oasis", "Shaking Off The Disease" et "Feed Me Fear". Et quoi de mieux pour illustrer ce morceau que de proposer une vidéo où le soleil irise les couleurs et nous grille les rétines ? C'est dans un style vestimentaire qu'on pourrait presque qualifier de "très allemand" que le groupe originaire de Rostock se met en scène pour une embardée psychédélique et décontractée sous un soleil d'été qui risque bien de nous faire regretter la venue de l'hiver. Des images au rythme lent qui font davantage penser à un shooting photo qu'à un clip musical mais le résultat est tout simplement très esthétique et en un sens fascinant. Un clip qui, tout comme celui de "Shaking Off The Disease", souligne le style et l'univers à part de The Oklahoma Kid. Plutôt bien vu de la part du combo dont on risque de beaucoup entendre parler dans les mois et années qui viennent.

Les compositions antérieures du groupe sont disponible en écoute sur BandCamp.

You came to me / You just want that I see Want to please me that the things that I see, I see With eyes but blind was born / Light touches lenses and opens a door Praised it fell to the floor / Crawl out of the cave, too afraid to explore Sun in the sky, bring a new day Oh solar ray, lead us the way Unfold to what will come / The kids will be praising the sun They speak in inaudible tongues / Won’t you make me their prodigal son I was freed, I'm straight out of hell I can’t represent myself / I must reset I must reflect I came from dirt, but left it behind Children of dust and ashes, show me the light When they come and they mumble and won’t let you go away When you ram it up their nose' / When you’re pissing on their way Let them come let them mumble, just don’t let them go away You will ram it up their nose’ like you’re pissing on their way

14/09/2019

[Vidéo] Of Mice & Men : "Taste Of Regret" (Paroles / Lyrics)

Le nouvel album de Of Mice & Men est sorti le 27 septembre 2019 et si le premier extrait du disque, "How To Survive", proposait un double-sens trompeur (on pouvait y voir une portée politique et sociale mais aussi un rapport aux autres qui parfois nous rabaissent), il n'y a désormais plus aucun doute possible sur le contenu de ce Hearthandsky.

"Mushroom Cloud" abordait de façon violente les troubles mentaux auxquels Aaaron Pauley avait du faire face pendant une période de sa vie. La portée cathartique de la musique d'Of Mice & Men explosait dans ce morceau qui ne comporte aucun chant clair. Avec "Taste Of Regrets", retour au refrain chanté et mélodique sans pour autant oublier des couplets au rythme soutenu et à la violence bien réelle. Ici, il est question de rappeler à certains de parfois fermer leurs bouches plutôt que de l'ouvrir pour de mauvaises raisons. Une façon de revisiter le vieil adage qui dit que "Silence is wisdom when speaking is folly", comme le rappelle Aaron lui-même. L'album Hearthandsky s'écoute dans son intégralité sur Youtube.

You're wretched, spewing venom, in every single lie that you tell Feigning all emotion, when facing the consequence of your own personal hell. And there's no angel left to blame when the devil on your shoulder Who made you bolder is the one laughing in your face What goes around comes around someday. And every time I think about the words you've said I'm reminded just to bite my tongue instead. Until every last lyric's left covered in red. Because the taste of blood is better than the taste of regret. So while you're spitting into the hurricane, trying to get rid of the bitterness, The acid from your tongue begins to erode again while you sit and reminisce. So deep inside your own abyss, there is no feeling of misery, Like living in history when you've been so poisonous. Karma comes back to sink it's fangs right in your neck. Nothing can change the past, no / And time can't and won't unshatter the glass What goes around comes around someday.

09/09/2019

[Vidéo] Wax Tailor : "The Light"

Cela fait des années que du côté des artistes ou autres groupes de musique, la tendance n'est pas au grand optimiste lorsqu'il s'agit de parler du monde dans lequel on vit. Surtout que c'est nous, êtres humains, qui l'avons bâti. Il est en effet bien plus facile et percutant de pointer du doigt et montrer (dans les clips) tout ce qui ne va pas, histoire de choquer et marquer les consciences, sans doute pour faire naître une réaction et peut-être entraîner une révolution. Sauf que l'effet inverse est aussi envisageable face à tant de problèmes qui sont d'ordre planétaires : baisser les bras, se dire que tout est déjà foutu et continuer comme avant tout en sachant que cela revient à foncer droit dans le mur.

Avec "The Light", Wax Tailor présente le premier extrait de son prochain album baptisé The Shadow Of Their Suns. Si il n'y a pas encore de date de sortie précise pour ce nouvel effort, on soulignera en début de ce clip la présence d'un énigmatique 2020-10-02 qui ferait allusion au 2 octobre 2020. Cela paraît loin pour la sortie de ce recueil et il ne faut peut-être y voir aucun sens caché.

Quoiqu'il en soit, si ce morceau est plutôt sombre et que les images de la vidéo qui l'accompagne laissent à penser que tout est noir et qu'il y a peu d'espoir, la conclusion du clip prend le message à contre-courant en postulant qu'avec tout ce qu'il se passe à travers le monde depuis quelques mois ou semaines, le passage à l'action a déjà été entrepris... Comme le disaient les gars de While She Sleeps en 2015 en conclusion du morceau "Trophies Of Violence" : "But it's not the end of the world...yet."

08/09/2019

[Vidéo] Issues : "Drink About It" (Paroles / Lyrics)

Il paraîtrait que c'est un genre musical à part entière : le Nu-Métalcore, aussi appelé par certains le Pop-Métal ou même les R&Bcore (sisi, il y a des gens qui ont créé des étiquettes pareilles pour des groupes comme Issues) est plutôt à la mode ces dernières années et il a au moins le mérite de réconcilier les fans de morceaux du Top 40 avec ceux qui préfèrent les grosses guitares et la batterie qui sonne fort.

Le 4 octobre 2019, Issues a sorti son troisième album via Rise Records. Baptisé Beautiful Oblivion, ce nouvel effort profite de clips vidéos tout aussi sympathiques que colorés. On pourrait parler du scénario multiple qui mène les images de "Tapping Out" ou des membres du groupe grimés en vieillards qui s'enjaillent en soirée dans le clip de "Flexin" sorti plus récemment, mais c'est de la vidéo pour "Drink About It" dont on va parler ici.

Si Tyler Carter est connu pour son style atypique (qu'il s'agisse de son type de chant pour un groupe de Métalcore ou encore de ses goûts vestimentaires), mais aussi pour être un défenseur et un représentant de la cause LGBT sur la scène Rock/Métal - notamment depuis son coming-out en tant que bisexuel en 2015 -, on était loin de s'imaginer le voir un jour se trémousser fièrement dans cette robe rouge avec une couronne sur la tête. C'est sans aucun doute l'image la plus marquante de ce clip qui possède d'ailleurs un making-of proposé par Josh Manuel lui-même (le batteur du groupe) où on y voit les gars découvrir les décors du tournage et leurs costumes.

L'album Beautiful Oblivion est en écoute intégrale sur Youtube.

I feel it every time you make me wait I hear it every time your phone vibrates

Drown in my cup chasing the hurt / Down on my luck, I’m on the verge Blood on your cuffs, I got the key but you’d rather lie to me
Oh why you do dat There’s a million other things that you’re good at Singing oh before I spill it I’ll let your brain run wild for a minute
I see it even through these dark red eyes Believe it you know I knew this whole damn time

Imma sweat you out (sweat it out)
How many times do I let you become all I drink about

07/09/2019

[Vidéo] Oxmo Puccino : "Ma Life" feat. Orelsan

En 2009, Orelsan chantait "Alors j'comprends qu'tu voudrais faire un feat, mais moi j'voudrais un kebab et une grande frite". C'était sur "Jimmy Punchline", sur l'album Perdu d'Avance, et le rappeur semblait souligner qu'avant même la sortie de son premier album, il lui arrivait déjà d'être sollicité pour faire des collaborations. Mais à cette époque, il n'y avait que son nom à lui, les Casseurs Flowters et le label 7th Magnitude qui trouvaient grâce à ses yeux. À la rigueur, seul Dizzee Rascal aurait pu faire l'affaire, Orelsan n'ayant jamais caché son admiration pour le rappeur londonien. Mais le temps à passé.

Le temps a passé et Orelsan enchaîne désormais les collaborations. Cela ne veut pourtant pas dire qu'il les choisit avec légèreté. On notera cependant qu'elles sont tout aussi diverses que spectaculaires. Mais là où, par le passé, certains auraient pu faire appel à lui pour apparaître sur l'un de ses propres disques, c'est maintenant lui qu'on appelle pour faire une apparition sur les disques des autres quand ce n'est pas lui qui décide d'inviter d'autres artistes sur ses propres morceaux. Les signes sont donc là : Orelsan est désormais reconnu et respecté par ses pairs, mais aussi et surtout par ses aînés. Une valeur sûre du Rap français, donc, qui lui vaut des apparitions aux côtés de grands noms du genre.

En juillet 2019, c'est aux côtés de Kery James qu'il rappe pour prendre part à un débat sur les banlieues à l'occasion de la sortie du film Banlieusards. Une première ? Non, bien évidemment. Déjà en 2013, Seth Gueko avait fait appel à Orelsan pour le titre "Lève Les Draps". Retour en 2019 et ce "Ma Life" qui est présenté moins de deux mois après "À Qui La Faute ?". Cette fois, c'est (le grand) Oxmo Puccino qui invite Orelsan pour donner un petit coup d’œil dans le rétro de la vie et simplement savourer ce que cette dernière leur a offert. Ou ce qu'il en ont fait. Quoiqu'il en soit, les deux compères semblent très sereins quant à leurs carrières respectives, fiers d'avoir parcouru tant de chemin, d'avoir accompli ce qu'ils ont accompli, tout ça "sur la longueur", au fil des années. Et quand on parle de collaboration, Oxmo ne se prive pas d'envoyer une petite pique aux deux frangins Bigflo & Oli ("J'vais m'en sortir avec Orel en feat solide, pas comme une clope et au lit", une référence aux textes de "Pas Du Même Monde" où Guizmo conclut par un "Une p'tite clope et au lit, Guizmo, Bigflo & Oli"), ces derniers ayant demandé à Orelsan de collaborer il y a quelques années de ça, chose qu'il a toujours refusée.

05/09/2019

[Vidéo] Alcest : "Protection" (Paroles / Lyrics)

Encore un exemple (s'il en fallait encore) du problème que pose la musique et sa diffusion en France dans le sens où Alcest est un groupe qui marche beaucoup mieux à l'étranger qu'entre les frontières de l'Hexagone. Cela est peut-être dû au fait que le groupe emmené par Neige - et qui a presque vingt années d'existence maintenant - soit signé sur un label étranger, Nuclear Blast Records en l'occurrence. Ou bien qu'en France, on a peut-être un vrai problème avec la musique Métal et c'est bien dommage ! Quoiqu'il en soit, le groupe choisit de s'exprimer en anglais dans ses posts sur les réseaux sociaux et il n'y presque aucune chance d'entendre Alcest passer sur les ondes radiophoniques françaises (hormis quelques webradios ou autres radios spécialisées). Même les pages Wikipedia relatives à Alcest et Neige sont plus fournies dans la langue de Shakespeare que dans celle de Molière : c'est dire l'intérêt que peut porter la France à certains de ses groupes de musique !

Pourtant, Alcest a sorti le 25 octobre 2019 un nouvel album baptisé Spiritual Instinct qui mérite vraiment le détour. Qui mérite même qu'on s'y attarde longtemps afin de profiter au mieux des ambiances concoctées par le groupe auquel on a collé l'étiquette de Blackgaze (comprenez une contraction de Black Métal et de Shoegaze) il y a de ça maintes années déjà.

"Protection" a été présenté comme premier extrait de ce disque comprenant (seulement) six morceaux et le clip qui l'accompagne nous propose une balade onirique et un voyage spirituel à travers une chorégraphie exécutée par la danseuse professionnelle Susan Engbo Andersen qui a notamment dansé dans le clip de Eaves pour le titre "Pylons" en 2015. Et comme on pouvait s'y attendre, c'est tout simplement très beau.

La nuit comme une toile suspendue s’effondre Et j’entends en moi des rugissements Et je me débats, je me débats contre les ombres Qui nous transpercent de part en part Les houles de la mer sont une armure Nous protégeant lorsque le jour s’étrangle Tant d’armes, tant de lames glaciales Pour affronter les fauves, en nous, grondant...