L'année 2018 vient de s'achever et il est temps de donner un coup de rétroviseur sur ce cru qui, d'un certain point de vue, s'est avéré un tout petit peu moins excitant que celui de l'année précédente. Peu de premiers albums de grande qualité (ou alors passés sous les radars de BoataMusiK) et des seconds opus un peu déstabilisants ou décevants dans l'ensemble. Malgré tout, certains recueils sortent du lot et cette année encore, on a eu droit à des clips de qualité, tant dans la scénarisation que dans le travail de photographie/post-production qui commence à devenir complètement dingue dans certains cas. On fait le point avec la liste ci-dessous qui comporte évidemment une grande majorité de Rock/Métal et ses dérivés, le Royaume-Uni et les Etats-Unis faisant office de grands champions une nouvelle fois.
● Albums catégorie FRANCE
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The Amsterdam Red-Light District : "Sapere Aude"
Genre : Rock nerveux, Post-Hardcore alternatif
Sans jamais dépasser clairement les frontières du Métal, du Punk Hardcore et du Post-Hardcore comme on peut en entendre outre-Atlantique, les lyonnais de
The Amsterdam Red-Light District (ou TARLD) ont balancé une véritable calotte au Rock français dès le premier trimestre de 2018. Un disque énergique, tout en puissance et servi par une production aux petits oignons, qui a été présenté avec plusieurs vidéos pour les titres "
Need", "
Carry On", "
The Best Is Yet To Come" puis "
Nobody Moves Like You" montée à partir d'images prises en tournée au Japon. Du solide ! (
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Seven Eyed Crow : "Organized Chaos"
Genre : Rock et Métal alternatifs, Progressif
Après
un premier EP/Mini-album proposé en 2015, les bordelais de
Seven Eyed Crow ont balancé en 2018 leur premier véritable album. Avec toujours cette touche progressive fort appréciable et un soupçon de Néo-Métal où on retrouve notamment l'influence de groupes comme
Incubus (à ses débuts), le Rock-Métal ambiancé de la bande fait mouche et propose quelques passages véritablement captivants. Rappelons qu'un autre groupe français a aussi sorti un album dans la même veine en cette fin d'année :
Shuffle avec son
#WontTheyFade?.
(
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The Wiggar Overdose : "New-York Sous Bois Rapcore Club"
Genre : Rapcore, Rap-Métal, Néo-Métal
"Pourquoi ?" dirons certains. "Mais c'est nul à chier" diront les autres. Peut-être. N'empêche qu'il serait très hypocrite de détester un groupe français qui fait ni plus ni moins ce que
Limp Bizkit (qu'on aime encore ou qu'on a beaucoup aimé écouter il y a quelques années) a fait pendant des années. Avec ce premier album de dix-sept titres (quand même !), les banlieusards de
The Wiggar Overdose proposent simplement un disque fun, qui balance du gros riff simple et sans prise de tête. Niveau textes, c'est sûr que le groupe n'aura pas un Goncourt mais l'ensemble
fait sourire, donne la patate et s'écoute avec grand plaisir si on accepte simplement de débrancher son cerveau. Un
skeud qui passe encore mieux à fond en voiture pour faire le lascar, les vitres ouvertes avec le chien tirant la langue par la fenêtre. "Beauf" vous avez dit ? Sans doute. Mais qu'est-ce qu'on s'en fout ! (
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Birds In Row : "We Already Lost The World"
Genre : Post-Hardcore expérimental, sombre et mélodique
Pessimiste, écorché, à vif, torturé, touchant : les mots ne manquent pas pour qualifier ce nouvel opus des lavallois qui en impose par son caractère colérique et punitif mais néanmoins mélodique. La qualité d'exécution permet au groupe de faire mouche dans un genre déjà bien retourné et d'en imposer même à l'étranger, le choix de l'anglais permettant de facilement s'exporter. Cela vaudra à la bande
une superbe session entre les murs du mythique Studio Audiotree (disponible
sur Youtube ou
BandCamp). Un disque énorme qui, en France, passera bien loin du grand public, hélas. (
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Landmvrks : "Fantasy"
Genre : Métalcore moderne et mélodique
Si
le premier album des sudistes figurait déjà dans
la sélection de l'année 2016, ce second opus s'avère être beaucoup plus homogène et paradoxalement plus varié que son prédécesseur. En gros, Landmvrks a parfaitement approfondi son sujet et semble conclure en beauté ce qui avait été abordé avec
Hollow, ouvrant des portes sur tout un champ de possibilités pour la suite en pondant de véritables tubes tels que "
Wake Up Call". Du très bon travail avec toujours cette volonté de bosser en autonomie avec un
DIY possible grâce au
Homeless Studio. (
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Autres albums qui auraient pu figurer dans cette sélection :
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Toucan : "Destinations" (Post-Rock Synth Wave) >
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No Money Kids : "Trouble" (Electro-Blues-Pop) >
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Frog & Beef : "Possessed By Pride" (Rap / Hip-Hop en anglais) >
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Orelsan : "La Fête Est Finie - Épilogue" (Rap / Hip-Hop) >
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● Albums catégorie INTERNATIONAL
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Rolo Tomassi : "Time Will Die And Love Will Bury It" (Royaume-Uni)
Genre : Mathcore, Post-Hardcore expérimental
Que dire ? Qu'il n'est pas prêt d'arriver, le jour où les groupes britanniques arrêteront de faire de la bonne musique.
Rolo Tomassi signe en 2018 un véritable bijou oscillant constamment entre Rock poétique et lumineux et
Mathcore sombre et violent à souhait. Le groupe ne s'impose aucune limite dans l'expérimentation, touchant un peu à tout pour le transformer en quelque chose qui fascine et impose de toute façon le respect, la voix d'
Eva Spence magnifiant l'ensemble de par ses incroyables capacités. Et dire qu'entre "
Aftermath" et "
Rituals" il y a tout un monde est clairement un euphémisme. Bluffant ! (
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Marmozets : "Knowing What You Know Now" (Royaume-Uni)
Genre : Rock alternatif, Mathrock
Les
quelques morceaux qui avaient été balancés pour assurer la promo avaient laissé perplexe presque tout le monde : ce nouvel album des britanniques n'allait pas vraiment dans la même direction que le précédent.
Exit le Mathrock un peu brutal et à la place, un Rock nerveux mais davantage dosé : les jeunes se sont domptés eux-mêmes. Avec ce second effort, les deux fratries de
Marmozets ne font pas moins bon : ils font juste différemment. Il en résulte un album qui ne comble peut-être pas toutes nos attentes, qui abuse peut-être d'une production trop fleurie, mais qui reste tout de même bien agréable à écouter ! (
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Tiny Moving Parts : "Swell" (USA)
Genre : Pop Punk, Mathcore, Indie Rock
Une fois de plus, le trio emmené par Dylan Mattheisen a enchanté les oreilles des amateurs de Pop-Punk et de Punk Rock indépendant grâce à son talent et son ingéniosité dans les riffs et la composition en général. C'est fun,
jovial malgré certains thèmes abordés dans les textes, et un véritable plaisir pour les oreilles tant cette guitare ne cessera de surprendre. Il y a une patte, une marque de fabrique chez
Tiny Moving Parts, et il est difficile d'y rester insensible. Un album très agréable à écouter et
des clips toujours plaisants à voir. En un mot : cool. (
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Night Verses : "From The Gallery Of Sleep" (USA)
Genre : Post-Métal/Post-Hardcore, Rock et Métal progressifs, Expérimental
Retour en grandes pompes pour
Night Verses qui est devenu un trio instrumental. Avec un album imposant qui s'attaque à énormément de styles et où chaque musicien se libère des contraintes liées à du chant, le groupe délivre une véritable pépite où le Rock et le Métal progressif se parent de multiples effets de guitare, d'une basse lourde et d'une batterie toujours aussi surprenante grâce à l'inspiration sans limite d'
Aric Improta. Un régal pour les oreilles où les compositions racontent véritablement des histoires. D'ores et déjà une référence. (
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Vola : "Applause Of A Distant Crowd" (Danemark)
Genre : Métal/Rock progressif et expérimental
Si on connaît beaucoup de sous-genres au Métal, il faut reconnaître aux danois de
Vola suffisamment de culot pour avoir créé leur propre genre. Avec un synthé omniprésent et une guitare évoluant dans une tonalité improbable, on oscille constamment entre Synth-Rock planant et Métal incroyablement épais et lourd. Et le résultat est tout simplement beau, l'ensemble étant porté par la voix angélique d'Asger Mygind. Un second album qui vient confirmer la place tant méritée de
Vola sur la scène internationale. Une curiosité à découvrir si ce n'est pas déjà fait. (
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Architects : "Holy Hell" (Royaume-Uni)
Genre : Métalcore
C'est peu dire si ce premier album à voir le jour depuis le décès du guitariste Tom Searle était attendu. Et
le groupe le savait très bien, tant et si bien que la promotion du disque n'a pas été prise à la légère et s'est accompagnée de la publication d'
un grand nombre de clips. Bien que la prise de risque ne soit pas énorme, il faut une fois de plus reconnaître à
Architects une maîtrise totale de son sujet, aussi bien musicalement parlant que dans les textes aux multiples niveaux de lecture. Certains y voient un opportunisme crasse tandis que les autres auront sans aucun doute versé une larme tant
l'effet cathartique et l'émotion sont palpables. En bref, du solide. (
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Albums qui auraient pu figurer dans cette sélection :
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Gatherers : "We Are Alive Beyond Repair" (Post-Hardcore) >
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Long Distance Calling : "Boundless" (Post-Rock instrumental) >
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Tesseract : "Sonder" (Métal progressif et atmosphérique) >
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Atmospheres : "Reach" (Métal progressif et atmosphérique) >
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Kingcrow : "The Persistence" (Rock/Métal progressif) >
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Monuments : "Phronesis" (Métal progressif/Djent) >
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● Trois EPs à (ré)écouter
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Thornhill : "Butterfly" (Australie)
Genre : Métalcore progressif
La scène australienne semble profondément marquée par la patte que
Northlane a posée sur la scène Métalcore locale. Pourtant, certains groupes
qui s'inspirent fortement de la musique de la bande arrivent à tirer leur épingle du jeu et à créer leur propre univers. Ce second EP de
Thornhill sorti via
UNFD permet au groupe de s'émanciper et de développer son identité avec brio, la puissance des ambiances et du chant étant mises à l'honneur avec "
Reptile" qui a profité d'un clip n'ayant pas manqué de marquer les esprits. Il n'y a désormais plus qu'à concrétiser cette très bonne progression avec la sortie d'un premier album. (
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La Mathilde : "Déborder" (France)
Genre : Chanson française, Punk-Rock
Cela fait quand même une dizaine d'années que
La Mathilde a vu le jour et il difficile de comprendre pourquoi un groupe comme ça n'a pas gagné davantage en notoriété au fil des ans. Quoiqu'il en soit, le groupe originaire de Melun a proposé en 2018 un nouvel EP chaleureux, sensible et tout en puissance par moment où l'accordéon et le saxophone ne sont pas en reste. Une décharge Rock servie par des textes en français, poétiques et toujours imprégnés d'une réalité sociale où la ville fait figure de personnage à part entière. Quatre titres qui prennent aux tripes. (
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Covet : "Effloresce" (USA)
Genre : Math Rock, Rock progressif, Instrumental
Yvette Young remet les pendules à l'heure : la guitare n'est pas qu'une affaire d'hommes ! La talentueuse guitariste, accompagnée de ses deux amis David Adamiak et Forrest Rice, a proposé en 2018 ce magnifique EP, tant dans les mélodies que dans la technicité. La musique de
Covet vient directement concurrencer celle de toute une vague d'artistes masculins pratiquant un Rock progressif teinté de Jazz tels que
Plini (parmi tant d'autres). Un très joli recueil, onirique et charmeur. (
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● Meilleur "Come-Back"
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A Perfect Circle : "Eat The Elephant" (USA)
Genre : Rock progressif et alternatif
Cela faisait quand même presque quatorze ans que la bande de Maynard James Keenan et Billy Howerdel n'avait
pas sorti de nouvel album. Et même si ce n'est peut-être pas l'album de la décennie,
A Perfect Circle ne s'est pas moqué de ses fans avec un disque suffisamment long et riche pour excuser ces interminables années d'attente. Derrière un
artwork plutôt dégueulasse se cache un quatrième disque aussi mature que ses compositeurs avec un Maynard à la voix toujours aussi juste et envoûtante. Un disque tout en finesse et fort agréable à l'écoute. Retour gagnant qui ne peut laisser présager que du bon pour
le nouvel album de Tool prévu en 2019. (
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● La Violence
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Sectioned : "Annihilated" /
Frontierer : "Unloved" (Royaume-Uni)
Genre : Mathcore, Grindcore, Beatdown, Noise, Hardcore électronique
Double dose de violence britannique cette année avec
Sectioned et
Frontierer. Difficile de départager les deux groupes puisque, justement, il se partagent plusieurs musiciens. Dans tous les cas, ces gars-là ont proposé cette année deux recueils d'une violence difficilement descriptible où les guitares ne sonnent plus tout à fait comme des guitares et où le vacarme ainsi produit porte une voix écorchée. Malgré tout (et aussi étrange que cela puisse paraître), l'ensemble reste audible et, dans un certain sens, appréciable. Enfin, pas pour tout le monde, c'est évident. Deux albums à (re)découvrir, mais exclusivement réservés aux amateurs de pure destruction auditive. (
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● La Déception
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Good Tiger : "We Will All Be Gone" (Royaume-Uni)
Genre : Rock progressif et alternatif
Soyons clairs tout de suite : ce second effort du super-groupe emmené par Elliot Coleman n'est pas mauvais, loin de là. C'est simplement qu'après plus de deux ans de travail, on s'attendait à quelque chose de plus... consistant. Comme son prédécesseur, cet album est un peu court mais surtout, on a parfois l'impression que chaque musicien joue dans son coin et que, malgré des qualités certaines dans le travail de composition, chacun tente de se mettre en avant au détriment de l'alchimie du groupe. Certains passages semblent donc un peu brouillons ou expédiés. Dommage car il y avait véritablement moyen de faire quelque chose de plus posé en travaillant les ambiances et en s'attardant sur la touche progressive, quitte à proposer davantage de passages instrumentaux. Reste à voir ce que proposera le groupe par la suite étant donné que le batteur
Alex Rüdinger a déjà annoncé
son départ de la formation. (
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● Douze clips qui ont marqué l'année 2018
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Bottle Next : "The Running Herd" (
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Parce que les moyens mis en oeuvre sont considérables pour un groupe encore relativement peu connu. Les costumes, les décors, la photographie, les acteurs : tout est grandiose et a demandé un travail monstrueux digne du cinéma. En gros, une réalisation en béton armé pour un clip vidéo qui mériterait d'être davantage partagé et visionné ! Un
making of est disponible
sur Youtube.
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Orelsan : "Défaite de Famille" (
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Parce qu'
Orelsan a toujours mis un point d'honneur à proposer des clips de qualité pour mettre des images sur ses chansons. Même si le clip pour "
Rêves Bizarres" publié en fin d'année profite d'un travail de post-production monstrueux, c'est véritablement "Défaite de Famille" - où le rappeur se grime en une multitude de personnages - qui remporte la palme. Un
making of est disponible
sur Youtube.
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Run The Jewels x Rick & Morty : "Oh Mama" (
Visionner le clip)
Parce que voir Rick & Morty dézinguer des insectes humanoïdes à grands coups de fusils laser en tenues de
men in black sur le Hip-Hop lourd de
Run The Jewels a quelque chose de profondément jouissif. Et de toute façon, un clip animé, ça fait toujours son petit effet. Coloré et comportant plusieurs
gun fights, ce clip n'est rien de plus qu'un exutoire prolongeant l'expérience de Rick & Morty dont
la production d'une quatrième saison était loin d'être garantie à l'époque.
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Skindred : "That's My Jam" (
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Rien de bien fou dans cette vidéo si ce n'est un humour décalé très britannique, cette dernière mettant en scène un chat anthropomorphe en lui inventant une vie nocturne. Drôle, festif et dansant, ce clip sert un morceau qui l'est tout autant bien qu'il ne soit pas exceptionnel musicalement parlant. De toute façon, voir ce personnage à tête de chat s'exciter devant la lumière rouge d'un laser, cracher sa boule de poil, acheter du lait comme si c'était de l'alcool et sniffer de l'herbe à chat sont des raisons suffisantes pour regarder cette vidéo avec un sourire.
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Gatherers : "Infinity & Gloom" (
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Un décor unique, une bonne actrice et une bonne mise en scène : voilà les ingrédient nécessaires pour un clip qui prend aux tripes. Et que dire du morceau où la musique et les textes s'acharnent à nous tirer un frisson ? Une vidéo exceptionnellement efficace pour parler du manque physique, de la perte d'un être cher et du deuil. Moins de trois minutes pour ressentir la souffrance et se laisser percer par la musique de
Gatherers : très fort !
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Eminem feat. Joyner Lucas : "Lucky You" (
Visionner le clip)
Parce qu'
Eminem est tout simplement le
king du Rap encore aujourd'hui et que lorsqu'il a envie de rembarrer tous ceux qui osent le défier, il ne fait pas dans la dentelle. C'est avec une pointe d'humour et de dérision non dissimulée que le rappeur américain se moque de toute une nouvelle génération d'artistes au style douteux, ce dernier se mettant en scène avec Joyner Lucas pour tourner en ridicule ceux qu'on appelle plus communément les "
mumblers". Propre et efficace pour régler ses comptes.
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Smash Hit Combo : "Falls Apart" (
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Parce qu'il faut rendre à César ce qui est à César : qu'on aime ou qu'on n'aime pas la musique de geek de
Smash Hit Combo, le groupe a toujours proposé
de belles vidéos en guise de clips. Celle-ci va encore plus loin avec une mise en scène magnifique, de somptueux décors et ce qu'il faut de références bien senties à la sage Zelda pour en faire une très belle déclaration d'amour à l'univers de cette série de jeux de l'éditeur Nintendo. Du beau boulot qu'on doit une fois de plus à Brice Hincker, le batteur du groupe.
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No Money Kids feat. Charles X : "Chains" (
Visionner le clip)
Rien de plus fort qu'un clip à l'aspect cinématographique, sans montrer les musiciens. C'est sous la forme d'un court métrage où la musique dénote fortement avec le thème abordé dans la vidéo que le duo
No Money Kids propose ce clip musical qui n'en est pas vraiment un. Une très belle photographie, un duo d'acteurs charismatiques et très bien dirigés et on a là quelque chose qui marque le spectateur. Du très bon boulot signé
Leigh Powis.
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Siamés : "Mr Fear" (
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Une fois de plus,
Siamés a bien joué son coup en confiant la réalisation de son nouveau clip au
studio Rudo. Après la vidéo pour "
The Wolf" qui figurait déjà dans
la sélection de l'année précédente, "Mr Fear" profite d'un clip très coloré où le
compositing des images rappellerait presque une bande dessinée. L'animation et le scénario sont toujours très bien gérés et, entre science-fiction et fantastique, le thème abordé s'avère être universel. En un mot : une réussite.
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A Perfect Circle : "So Long, And Thanks For All The Fish" (
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Parce que le retour d'
A Perfect Circle s'est aussi accompagné de la publication de clips où le noir et blanc ont un impact fort. Après une vidéo prenante pour "
Disillusioned", le groupe a proposé un clip à la fois acide et décalé nous plongeant dans une Amérique d'il y a plusieurs décennies pour l'un des morceaux les plus marquants du disque. Tout simplement une vidéo à (re)voir, pour le plaisir.
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Thrice : "Only Us" (
Visionner le clip)
On en le dira jamais assez : il n'y a pas plus réussi qu'un clip musical où les musiciens sont tout simplement absents. Lorsque la vidéo met en scène des acteurs, raconte quelque chose et présente plusieurs niveaux de lecture, on obtient tout simplement ce qui fonctionne le mieux pour accompagner une musique donnant vie à des textes lourds de sens. Rien à dire : c'est maîtrisé.
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Riot Games : "K/DA - Pop/Stars" (
Visionner le clip)
On peut détester la K-Pop. On peut détester les jeux vidéo et plus particulièrement
League Of Legends. On peut aussi détester l'animation et les clips animés, ou tout simplement l'animation 3D. Mais peut-on réellement détester les trois en même temps ? Voilà une vidéo (promotionnelle) qui se targue de réunir les amateurs de tous ces domaines en proposant un clip animé, coloré et dynamique où se mêlent jeu vidéo, Rap et K-Pop. Il y aura toujours des gens pour dire qu'ils n'aiment pas mais le résultat final reste très réussi et atypique.
Bonus : Clip le plus WTF!
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Doja Cat : "Mooo!" (
Visionner le clip)
Alors, évidemment, comme chaque année, c'est difficile de choisir un clip dans cette catégorie. Il y en a toujours qui sont très perchés, très drôles ou surréalistes. Cette fois, on retiendra cette vidéo de Doja Cat parce qu'elle vaut quand même son pesant de cacahuètes : un fond vert à la qualité plus que douteuse et la rappeuse qui se prend pour une vache dans un costume de rigueur. Même la musique et les textes semblent être une vaste blague... ou un message féministe plutôt bien dissimulé. Dans tous les cas, ça vaut le détour !