31/01/2019

[Vidéo] Foreign Beggars : "Blood In The Sink" feat. Kojey Radical

Difficile de nier le fait que le Hip-Hop a subi de profonds changements ces dix dernières années, la musique Trap et les mumblers ayant clairement le vent en poupe dernièrement. De ce fait, il est tout aussi difficile pour certains rappeurs de s'adapter, d'évoluer avec ou contre le courant. Eminem tente plutôt de s'y opposer, comme on a pu le voir il y a quelques mois dans son clip pour "Lucky You" en featuring avec Joyner Lucas, et d'autres comme les mecs de Foreign Beggars tentent de s'adapter tout en conservant leur identité mais, même si on n'aime pas trop faire parler les chiffres, il faut bien avouer que le groupe britannique peine à conserver la tête hors de l'eau.

"Blood In The Sink" est extrait de l'album 2 2 Karma paru en février 2018 et comme beaucoup d'autres titres de ce recueil (en écoute intégrale sur Youtube), il est proposé en collaboration avec d'autres artistes, ici Kojey Radical et Bangzy. Niveau images, on retrouve les MCs dans une vidéo en noir et blanc où un personnage féminin qui semble être au centre des textes (ou une personnification de ces derniers) prend une place toute particulière. Dans tous les cas, Foreign Beggars est toujours bel et bien présent sur la scène Hip-Hop mondiale, même après plus de vingt années de carrière et des collaborations très variées.


[Kojey Radical]
Tell me who do you turn to when you've lost your direction
Made a mind into weapon / Build the house on the stone
All the home are designed / Lemon seeds in the soil
Blood on the leaves / I see blood in the sink
And them bluff on the news
Migrant workers scared of migrant workers
Oh, lord, what have we come to


[Metropolis]
Tell me who do you see ?
Looking at the man in the mirror when it's crunch time
And this sick life hit a brother with a punchline
And you can't quite see the picture / Can you stand and deliver ?
Feeling you've been sold down the river
Feel it in you soul and you shiver, and the shit cuts deep
Digging in your bones in the winter
Written in these poems, you consider
Can we show who we be ? (Show who we be)
When the chips down, gotta stand up
When it's only round one and you're bleeding / Weight of a ton and you're breathing
All you gotta do is cry freedom / Boy you got that hella heaven try beating
Try screaming from the pits of your being, I need 'em
Back in my cage, rattling that which you chase
'Til you stand in this place

[Orifice Vulgatron]
Yeah, I spent a lot of time running
Front line, I was always top gunning (Top gun)
Top but I spent a lot of time fronting / Be invisible, can't nobody touch him
Ain't nobody fucking with the dog, that's a problem
Ain't nobody figure there's a problem (That's a problem)
Everybody always want a little something
Might as well put my body in a 
I been trying to understand my role
What's the bigger picture for my soul ? (What's your purpose ?)
Lately I been thinking I could go (Go and jump then)
But then I start to think about my folks
Ain't everybody given situations with a gift (Yeah)
Alleviate pain with your vision and the scripts
Set aside yourself for a minute, get a grip
Ain't anybody ever gave a fuck about a bitch

[Kojey Radical]
I know denial is bad for my health / Embrace the chaos and learn it yourself
I can't expire and sit on the shelf / I have a goal and a story to tell
Hope they don't hate it, no fear in my tone / All of you see me when I'm in my zone
You are my people but I stand alone
I must be first on me

30/01/2019

[Vidéo] Polar : "Midnight" (Paroles / Lyrics)

Il n'y a pas que While She Sleeps qui représentera le Métalcore britannique cette année puisque Polar s'apprête à sortir un nouveau disque qui répondra au nom de Nova.

Prévu pour le 5 avril 2019 via Arising Empire, ce quatrième album présentera douze morceaux dont "Drive" présenté en novembre 2018... et "Breathe" qui semblait avoir été sorti en one-shot en novembre 2017. Alors, certes, la voix si particulière d'Adam Woodford (qui semble avoir continuellement un chiffon dans la bouche lorsqu'il chante) en rebutera plus d'un, mais le groupe compense ce détail par sa capacité à composer des pavés Métalcore puissants et efficaces, à défaut d'être véritablement exceptionnels.

D'ici avril, on risque d'avoir droit à un nouvel extrait : affaire à suivre, donc.

Lock it all away and take this night to the grave Devil’s grip hold wearing my skin They’re wearing my skin, I’ve let them in As the night takes hold / I’m forced to let it begin Your razor wire tongue leaves me paralysed Cold sweat erodes my burning Eyes Your bleached claws, crawl, crawl over me Midnight runs through me Are you with me? The night will only tear us apart So put your arms around me / I’ll follow you into the dark We are now as one / The final act has begun Devil’s all surround wearing my skin They’re wearing my skin, I’ve let them in As the night takes hold / I’m forced to let it begin Midnight let it begin I’m sorry to myself and all those around As the clock spins right from cradle to ground These scars won’t fade, I bare all to see I’ll never lift this curse you’ve left on me Midnight, let it begin

29/01/2019

[Vidéo] Twenty One Pilots : "Chlorine" (Paroles / Lyrics)

Il aura fallu moins d'une dizaine d'années à Twenty One Pilots pour devenir le véritable phénomène planétaire qu'il est aujourd'hui. Le succès du groupe - qui n'est plus qu'un duo depuis 2011 - s'explique aisément par la capacité de sa musique alternative à ratisser large et à rassembler les amateurs d'une grande variété de genres musicaux différents allant du Rock à l'Electro en passant par la Pop, le Reggae ou même le Hip-Hop.

En octobre 2018, Twenty One Pilots a sorti un nouvel album intitulé Trench (en écoute intégrale sur Youtube) et cette sortie s'est évidemment accompagnée de clips à la direction artistique léchée. Après "Jumpsuit", "Nico And The Niners", "Levitate" et "My Blood", c'est "Chlorine" qui a reçu des images. On y retrouve le duo qui remet en eau une piscine et fait la connaissance d'une petite bestiole aussi mignonne que sympathique...

Sippin' on straight chlorine, let the vibe slide over me, This beat is a chemical, beat is a chemical, When I leave don't save my seat, I'll be back when it's all complete, The moment is medical, moment is medical. Loving what I'm tasting, venom on my tongue / Dependent at times. Poisonous vibrations, help my body run, I'm running for my life. Fall out of formation, I plan my escape, from walls they confined. Rebel red carnation, grows while I decay, I'm running for my life. Hide you in my coat pocket, where I kept my rebel red, I felt I was invincible, you wrapped around my head, Now different lives I lead, my body lives on lead, The last two lines may read, incorrect until said, The lead is terrible in flavor, but now you double as a paper maker, I despise you sometimes, I love to hate the fight, and you in my life is like... I'm so sorry I forgot you, let me catch you up to speed, I've been tested like the ends of, a weathered flag that's by the sea. Can you build my house with pieces ? I'm just a chemical.

28/01/2019

[Album] Bring Me The Hoziron : "Amo"

Groupe : Bring Me The Hoziron
Album : Amo
Sixième Album
Sortie : 2019
Genres : Rock électro, Electro-Pop, Hard Rock
Label : Sony Music, RCA Records
Morceaux à écouter : Wonderful Life, Sugar Honey Ice & Tea, Why You Gotta Kick Me When I'm Down?
♥♥♥
> Stream de l'album sur Youtube <

Métamorphose. Même ceux qui n'aimaient pas le Deathcore que pratiquait Bring Me The Horizon à ses débuts avaient pu apprécier à sa juste valeur le Métalcore gonflé à l'Electro d'un album comme Sempiternal. Avec ce disque, le groupe avait gagné de nouveaux fans mais commençait à faire grincer des dents sa fanbase la plus ancienne. La bande avait ensuite perdu quelques fans de plus avec That's The Spirit et ses expérimentions doucereuses de Rock teinté d'Electro et saucé à la Pop en 2015. Pourtant, dans sa réalisation, ce disque n'avait pas beaucoup de défauts et profitait d'orchestrations plutôt bien foutues le rendant beau et agréable à l'oreille. La grosse déception venait plutôt des prestations vocales d'Oli Sykes qui furent soudainement revues à la baisse et bien trop souvent gonflées au play-back lors des prestations scéniques. D'une façon générale, Bring Me The Horizon a mué au fil des années pour s'orienter vers un nouveau genre, un nouveau style qui a fortement déplu à certains mais réussi par la même occasion à charmer de nouveaux auditeurs. Cette véritable métamorphose (comparable à celle entreprise par Linkin Park au fil de sa discographie jusqu'à un One More Light largement raillé par la critique) semble toucher à son but en 2019 avec Amo, un album qui ne manquera pas de diviser les foules car présentant Bring Me The Horizon sous un jour totalement nouveau.

Music is business. Sortir un album, c'est comme sortir un film dans l'industrie du cinéma : il faut faire de la promo. Et à ce petit jeu, Bring Me The Horizon s'y est plutôt bien pris en restant relativement discret et mystérieux avant la sortie du premier extrait "Mantra" à la fin du mois d'août 2018. Ce premier titre reprenait tous les codes musicaux de That's The Spirit et restait donc dans la continuité de la discographie du groupe, surprenant donc assez peu son monde. Sortir ce morceau en guise de premier extrait semble avoir été mûrement réfléchi maintenant qu'on sait ce que contient le reste de Amo. Il permettait de doucement rassurer les fans du groupe : il reste du Rock et des riffs entêtants capables de faire sauter une fosse en Live dans sa musique. Enchaîner sur "Wonderful Life" en guise de second extrait a été décisif en ce qui concerne les pré-commandes de l'album : plus lourd et plus imposant, ce titre en featuring avec Dani Filth aura sans aucun doute induit les fans en erreur car laissant penser que le groupe allait potentiellement effectuer un léger retour en arrière. Grosse erreur puisque "Medicine"est arrivé, mais "trop tard" pourraient dire certains. Il faut se rendre à l'évidence, Bring Me The Horizon a continué ses expérimentations, s'est aventuré en des terres qui lui étaient encore inconnues, au détriment de ce qu'attendaient les fans mais sans pour autant se prendre les pieds dans le tapis. L'enjeu a donc été de taille mais tout a été bien pensé pour s'assurer d'une part un nombre important de ventes avant même la sortie du disque et d'autre part la possibilité d'attirer tout un nouveau genre de public qui ne connaissait peut-être pas le groupe avant.

Appropriation. On ne va pas mentir : le son et la production sont d'une qualité indéniable. Même le plus poppy des synthés de ce recueil qu'est Amo arrive à charmer l'oreille. Et on ne pourra pas dire que ce qui est présenté dès "I Apologise If You Feel Something" en guise d'introduction du disque ne nous aura pas préparés à la suite. Les comparaisons ne manquent d'ailleurs pas tant les expérimentations de Bring Me The Horizon sont nombreuses et éclectiques sur ce nouvel effort. Il y a de fortes chances pour la bande perde du monde en route mais gagne aussi en popularité auprès d'un nouveau public peu habitué à ses précédents disques grâce à une très bonne maîtrise de son sujet. Car en reprenant les codes de la musique qui a "le vent en poupe" sur les grandes ondes, à savoir l'EDM ("Nihilist Blues") et la Pop bien produite ("In The Dark"), Oli Sykes et sa bande s'aventurent sur les terres d'artistes y régnant déjà en maîtres. Amo s'éloigne d'ailleurs définitivement du Deathcore/Métalcore jusque dans les thèmes abordés : ici, il est question d'amour, comme l'indique le nom de l'album. Tout y est donc plus sucré, plus joyeux. Plus accessible aussi. Et à ce petit jeu, les britanniques n'ont pas à rougir et viennent littéralement piétiner les plates-bandes d'artistes comme Justin Bieber ou de groupes comme Coldplay ("Mother Tongue") ou Twenty One Pilots ("Why You Gotta Kick Me When I'm Down ?"). Clairement, l'état d'esprit d'Oli Sykes (et des autres membres du groupe ?) est différent et ça se ressent dans l'écriture et la composition. Et quand le résultat final est d'une certaine qualité et aussi varié que ce qui est présenté sur ce disque, force est de constater que la prise de risque s'avère être en réalité une simple démonstration du talent et des capacités d'adaptation dont peut faire preuve un groupe de cet acabit.

Ouverture d'esprit ? Bring Me The Horizon s'est-il donc fourvoyé en reniant ses origines Deathcore de façon définitive avec Amo ? Il est toujours très difficile de savoir quoi penser ou dire d'un groupe qu'on a aimé pour sa pratique d'un certain genre musical et le voir ainsi évoluer avec cette sensation de ne plus le reconnaître, de ne plus le suivre, en tout cas pour un temps. Les dés sont pourtant bel et bien jetés et l'album est là, il faut faire avec. Deux choix s'offrent alors à nous : rester dans le passé et dans la posture des haters moyens qui adorent critiquer un groupe pour sa pratique de genres musicaux considérés comme mainstream ou respecter l'approche et le travail opérés par le groupe avec un peu de distance et d'objectivité (si ça existe). On peut ne pas aimer le tournant musical pris par Bring Me The Horizon ces dernières années mais il faut reconnaître au groupe le fait qu'il fait ça plutôt bien. Que les amateurs de Deathcore et Métalcore se rassurent, dans un sens : s'ils se sentaient seuls à écouter Bring Me The Horizon dans leur chambre ou leur casque audio, il y a fort à parier qu'ils se sentiront moins seuls prochainement. Et si cela peut amener des amateurs de Pop ou EDM à se pencher sur la discographie d'un tel groupe et accorder un peu plus d'intérêt à des genres musicaux généralement boudés par le grand public, alors il y aura déjà un gros progrès d'opéré. Bring Me The Horizon est peut-être allé un peu trop vite en besogne pour ses fans de longue date mais ne jetons pas trop hâtivement la pierre à un groupe qui tente de nouvelles choses car passer du Deathcore à ce qui est proposé sur Amo n'est sans doute pas la plus aisée des manœuvres. Contentons-nous plutôt de sourire joyeusement à toutes ces réactions qui ont accompagné la sortie du disque, réactions qui peuvent être résumées en une seule image. Et surtout, pour conclure, écoutons ce disque tel qu'il est, sans toujours vouloir à tout prix le comparer avec ses prédécesseurs, et pour ce qu'il est : un disque agréable, bien produit, avec des textes sympathiques et présentant une large variété de genres musicaux.

27/01/2019

[Vidéo] Foals : "Exits" (Paroles / Lyrics)

Si Christa Théret n'est pas l'actrice française la plus connue (remarquée dans LOL en 2008 et interprète de la voix de Sasha dans Tout En Haut Du Monde en 2015), cette dernière crève littéralement l'écran dans ce clip de Foals pour "Exits". Le groupe britannique ne s'arrête pas là puisqu'il s'offre aussi les services de l'acteur Isaac Hempstead-Wright (Brandon Stark dans la série Game Of Thrones) pour une vidéo à la réalisation léchée et au format 4/3 réalisée par Albert Moya.

Foals met donc le paquet pour assurer la promotion de son prochain effort qui sera en fait un double-album prévu courant 2019 et dont le premier volume est sorti le 8 mars 2019. Baptisé Everything Not Saved Will Be Lost, ce recueil verra la sortie de sa seconde partie le 20 septembre 2019. Quant au sens de cette vidéo de plus de six minutes, on vous laissera vous faire votre propre idée après visionnage tant les images sont énigmatiques. Le premier volet d'Everything Not Saved Will Be Lost s'écoute en intégralité sur Youtube.

Now the sea eats the sky but they say it's a lie
And there's no birds left to fly, we'll hide out
Oh, the weather is against us, houses on the ground
And flowers upside down in our dreams
In the eye of the storm, in the land where you were born
We try to make no sound, we hide out
'Cause they watch us in sleep and the language that we speak
And the secrets that we keep in our dreams...
I said I'm so sorry to have kept you waiting around
I wish I could've come up / I could've shouted out loud
But they got exits covered, all the exits underground
I wish I could figure it out but the world's upside down
In a world upside down
Oh, to dream this all off in the islands of the mind
The places they can't find, we'll hide out
And the black sky came down and the cities underground
The flowers upside down in our dreams
Oh, to meet you again to pass you on the stairs
To see you everywhere in my dreams
'Cause they watch us in sleep and the language that we speak
And the secrets that we keep to ourselves in our dreams...
I said I'm so sorry that the world has fallen down
I wish I could do something more / I could shout it out loud
They got exits covered all the exits underground
I wish I could figure it out but the world's upside down
In a world upside down
Back to days of yore when we could be sure, all year, all summer
Out where you could be found, I think I found our long lost brother
We should honor the breeze instead of screaming with each other
Back to days of yore when we could be sure, all year, all summer
Out where you could be found, I think I found our long lost brother
We should honor the breeze instead of screaming with each other
Back to days of yore when we could be sure, all year, all summer

25/01/2019

[Vidéo] Tiny Moving Parts : "For The Sake Of Brevity" (Paroles / Lyrics)

Cela fait seulement un an que Tiny Moving Parts a sorti son dernier album Swell (en écoute sur BandCamp) et le trio emmené par Dylan Mattheisen ne se repose pas pour autant sur ses lauriers. Ni sur ce dernier opus.

En effet, le groupe originaire de Benson, dans le Minnesota, vient de publier un double single avec cette vidéo pour "For The Sake Of Brevity". Ce morceau n'est pourtant pas nouveau puisqu'il figurait déjà sur Moving To Antartica paru en 2010 et disponible en écoute intégrale sur BandCamp. L'autre morceau, "Fish Bowl", est quant à lui en écoute sur Youtube. De quoi bien commencer l'année 2019, avec un clip "de saison", la neige et la glace étant mises à l'honneur dans cette vidéo. On notera aussi la transformation physique de Dylan qui semble avoir perdu énormément de poids en moins d'un an.

Listen up cubs, please don't be afraid This is the worst news I swear I’ll have to say to you Mom’s not here God took her elsewhere, she’s playing with deer Where the snow is glistening year after year I swear she’s not dead But she’s never coming back again Antarctica look what you did to us Antarctica look what you did to us Antarctica look what you did to us You fucked it up And for the sake of brevity, I’ll sum this up You opened my eyes, and closed them at the same time

23/01/2019

[Vidéo] PORN : "Here For Love"

Les lyonnais de Porn ont toujours mis un point d'honneur à respecter une certaine imagerie pour leurs clips : la photographie, les décors et le contexte ne sont jamais laissés au hasard et assurent une cohérence à l'univers visuel et la musique du groupe.

Si cohérence il y a, c'est aussi parce que le groupe est au beau milieu d'une trilogie d'albums débutée en 2017 avec The Ogre Inside - Act I et poursuivie depuis le 22 février 2019 avec The Darkest Of Human Desires - Act II. La bande continue d'approfondir son sujet et développer son Rock Indus où la violence et le sexe gardent une place de choix. En même temps, quand on s'appelle Porn... L'album est à découvrir dans son intégralité sur Youtube.


I am here for love not the money, I don't need that I am here to collect the anguish, I am made for that In every eyes, i feel alive / No need to cry, hold your breath I will make it nice / I feel alive, i love it so much I am here for love, not for the money Bring me my ropes, we got to work here I am not gonna spare any life, not this time... You crossed my path, I am not sorry but, you know... We all die, even me, I know what you feel, let it go I am on the good side of this shiny sword, let it go The night is here, it's not a personal thing, i swear, let it go We'll all die, we'll all die, you know We all die, even me, i know what you feel, let it go, so let it go.

21/01/2019

[Vidéo] Nonsense : "The Urge"

Le Djent (ou Métal progressif et technique, pour ceux qui n'y connaîtraient rien) se porte bien en France. Kadinja a lancé les festivités en ce début d'année 2019 avec un nouvel album baptisé Super 90, un disque qui vient rappeler que le genre continue de vivre et faire des émules entre les frontières de l'Hexagone, tant à Paris qu'en province, diraient certaines mauvaises langues.

En ce qui concerne la capitale des Gaules, c'est peut-être Nonsense qui fait office de meilleur représentant du genre avec déjà un EP à son actif mais surtout une bande de musiciens talentueux. Le groupe a en effet proposé On Earth en février 2016 (à retrouver en écoute intégrale sur BandCamp) et a sorti son second recueil baptisé Away From Black Days le 8 février 2019, soit trois ans plus tard. Ce nouvel opus se découvre avec "The Urge", premier extrait profitant d'un vidéo que voilà. Une chose est sûre : Nonsense en a sous le capot pour rivaliser avec les grands noms du genre.

18/01/2019

[Vidéo] Norma Jean : "Children Of The Dead" (Paroles / Lyrics)

Cela fait maintenant plus de deux ans et demi que Norma Jean a sorti son dernier album Polar Similar paru en septembre 2016. Mais voilà qu'en ce début d'année 2019, le groupe vient d'annoncer la sortie d'un coffret vinyle pour une version Deluxe de l'album comprenant des titres inédits.

C'est donc une très bonne occasion pour présenter "Children Of The Dead" servi avec une vidéo dont les images risquent de faire souffrir les personnes pouvant souffrir de crises d'épilepsie. Ce "nouveau" morceau, à défaut de présenter un texte consistant, permet de retrouver le groupe et sa musique avec la même intensité que sur l'album. De quoi patienter gentiment avant un potentiel prochain recueil. Polar Similar est en écoute intégrale sur Youtube.


Red lights? No.

We are the children of the dead.
We are forsaken. / We are mistaken.
The grave is a distant rumor to the the young and the ones that refuse to see.

16/01/2019

[Vidéo] Frank Carter & The Rattlesnakes : "Crowbar"

Le Rock britannique a toujours eu cette sonorité et cette saveur si particulières. Frank Carter & The Rattlesnakes ne fait pas exception à la règle et livre depuis 2015 (et la sortie d'un premier EP Rotten) des prestations scéniques remarquées et une musique so british qui fait mouche dans les oreilles de beaucoup de monde.

En 2019, le combo emmené par Frank Carter sortira son troisième album baptisé End Of Suffering via International Death Kult, une filiale du groupe Kobalt. "Crowbar" est donc le premier morceau extrait de ce nouvel opus et le charisme de Frank Carter est une fois de plus mis à profit pour habiter ses textes et cet esprit Punk très personnel.

L'album End Of Suffering est prévu pour le 3 mai 2019.

We all come from an explosion in the sky One day there was nothing and the next there was life And all the rivers and the mountains and the sun and the moon And all of a sudden there’s a cloud of doom
It’s a trap, there’s no comfort fitting in A fake safety that no one believes in And if it goes against who you think you are It’s the death of happiness, go and get the crowbar
We all fell down from a tired dying star Star dust on the breeze the fuckin’ pic and avatar From nothing into all and then the next thing to arrive is the terrifying fear of how you’re supposed to live your life People everywhere will try to bring you down Those jealous motherfuckers they will try and take your crown It’s easier for them to put you in a box Keep you safely locked away because they hate it when the boat’s rocked But fuck ‘em all, they don’t tell us who we are So when they try and lock you up, go and get the fucking crowbar!

14/01/2019

[Vidéo] Seven Eyed Crow : "Lizard Brain"

On parle beaucoup de la scène Rock et Métal progressifs étrangère mais la France compte tout de même des groupes capables de rivaliser avec ce qui se fait à l'étranger. Et Seven Eyed Crow en fait sans aucun doute partie.

Le combo bordelais, qui a sorti son dernier effort baptisé Organized Chaos en avril 2018, a choisi de s'exprimer en anglais mais ce détail est loin d'être la seule raison qui pourrait lui permettre de s'exporter hors de nos frontières. En effet, le quintet dispose de solides atouts niveau composition et maîtrise instrumentale qui ne sont plus vraiment à prouver depuis la sortie de son premier recueil paru en octobre 2015. Pour "Lizard Brain", la bande se met en scène et livre un clip de sept minutes à la fois décalé et violent. L'album Organized Chaos est en écoute intégrale sur BandCamp.

13/01/2019

[Vidéo] Cane Hill : "86d - No Escort" (Paroles / Lyrics)

Le dernier EP de Cane Hill, Kill The Sun (en écoute intégrale sur Youtube), est sorti via Rise Records depuis le 11 janvier 2019 et le groupe (ainsi que le label) ont mis le paquet niveau promo pour ce recueil de six titres, c'est le moins qu'on puisse dire.
On a en effet déjà eu droit à deux vidéos, respectivement pour les titres "Kill The Sun" et "Acid Rain". Une chose est sûre, si la musique du groupe est habituellement d'une violence relative, cet EP semi-acoustique a le mérite de pouvoir être écouté par tous, et même de plaire à pas mal de monde. Il faut dire qu'à l'image de ce "86d - No Escort", ce qui est présenté sur cet opus charme plutôt bien les oreilles, même s'il est question de drogues, et d'addictions d'une manière générale...

Hey don’t worry about it / Wait, don’t wanna learn your name The lines become obscure / This hit feels so impure Your name and face is blurred / 'Cause I only care for her Hey, don’t worry bout it / Wait, don’t wanna learn your name I don’t care about it / Hey These feelings come and go / High ceiling crushing low Slow breathing on my knees / She’s all I ever need

12/01/2019

[Best Of] Sélection de l'année 2018

L'année 2018 vient de s'achever et il est temps de donner un coup de rétroviseur sur ce cru qui, d'un certain point de vue, s'est avéré un tout petit peu moins excitant que celui de l'année précédente. Peu de premiers albums de grande qualité (ou alors passés sous les radars de BoataMusiK) et des seconds opus un peu déstabilisants ou décevants dans l'ensemble. Malgré tout, certains recueils sortent du lot et cette année encore, on a eu droit à des clips de qualité, tant dans la scénarisation que dans le travail de photographie/post-production qui commence à devenir complètement dingue dans certains cas. On fait le point avec la liste ci-dessous qui comporte évidemment une grande majorité de Rock/Métal et ses dérivés, le Royaume-Uni et les Etats-Unis faisant office de grands champions une nouvelle fois.



● Albums catégorie FRANCE


The Amsterdam Red-Light District : "Sapere Aude"
Genre : Rock nerveux, Post-Hardcore alternatif
Sans jamais dépasser clairement les frontières du Métal, du Punk Hardcore et du Post-Hardcore comme on peut en entendre outre-Atlantique, les lyonnais de The Amsterdam Red-Light District (ou TARLD) ont balancé une véritable calotte au Rock français dès le premier trimestre de 2018. Un disque énergique, tout en puissance et servi par une production aux petits oignons, qui a été présenté avec plusieurs vidéos pour les titres "Need", "Carry On", "The Best Is Yet To Come" puis "Nobody Moves Like You" montée à partir d'images prises en tournée au Japon. Du solide ! (Écouter l'album sur Youtube)

Seven Eyed Crow : "Organized Chaos"
Genre : Rock et Métal alternatifs, Progressif
Après un premier EP/Mini-album proposé en 2015, les bordelais de Seven Eyed Crow ont balancé en 2018 leur premier véritable album. Avec toujours cette touche progressive fort appréciable et un soupçon de Néo-Métal où on retrouve notamment l'influence de groupes comme Incubus (à ses débuts), le Rock-Métal ambiancé de la bande fait mouche et propose quelques passages véritablement captivants. Rappelons qu'un autre groupe français a aussi sorti un album dans la même veine en cette fin d'année : Shuffle avec son #WontTheyFade?.
(Écouter l'album sur BandCamp)

The Wiggar Overdose : "New-York Sous Bois Rapcore Club"
Genre : Rapcore, Rap-Métal, Néo-Métal
"Pourquoi ?" dirons certains. "Mais c'est nul à chier" diront les autres. Peut-être. N'empêche qu'il serait très hypocrite de détester un groupe français qui fait ni plus ni moins ce que Limp Bizkit (qu'on aime encore ou qu'on a beaucoup aimé écouter il y a quelques années) a fait pendant des années. Avec ce premier album de dix-sept titres (quand même !), les banlieusards de The Wiggar Overdose proposent simplement un disque fun, qui balance du gros riff simple et sans prise de tête. Niveau textes, c'est sûr que le groupe n'aura pas un Goncourt mais l'ensemble fait sourire, donne la patate et s'écoute avec grand plaisir si on accepte simplement de débrancher son cerveau. Un skeud qui passe encore mieux à fond en voiture pour faire le lascar, les vitres ouvertes avec le chien tirant la langue par la fenêtre. "Beauf" vous avez dit ? Sans doute. Mais qu'est-ce qu'on s'en fout ! (Écouter l'album sur BandCamp)

Birds In Row : "We Already Lost The World"
Genre : Post-Hardcore expérimental, sombre et mélodique
Pessimiste, écorché, à vif, torturé, touchant : les mots ne manquent pas pour qualifier ce nouvel opus des lavallois qui en impose par son caractère colérique et punitif mais néanmoins mélodique. La qualité d'exécution permet au groupe de faire mouche dans un genre déjà bien retourné et d'en imposer même à l'étranger, le choix de l'anglais permettant de facilement s'exporter. Cela vaudra à la bande une superbe session entre les murs du mythique Studio Audiotree (disponible sur Youtube ou BandCamp). Un disque énorme qui, en France, passera bien loin du grand public, hélas. (Écouter l'album sur BandCamp).

Landmvrks : "Fantasy"
Genre : Métalcore moderne et mélodique
Si le premier album des sudistes figurait déjà dans la sélection de l'année 2016, ce second opus s'avère être beaucoup plus homogène et paradoxalement plus varié que son prédécesseur. En gros, Landmvrks a parfaitement approfondi son sujet et semble conclure en beauté ce qui avait été abordé avec Hollow, ouvrant des portes sur tout un champ de possibilités pour la suite en pondant de véritables tubes tels que "Wake Up Call". Du très bon travail avec toujours cette volonté de bosser en autonomie avec un DIY possible grâce au Homeless Studio. (Écouter l'album sur Youtube)

Autres albums qui auraient pu figurer dans cette sélection :
- Toucan : "Destinations" (Post-Rock Synth Wave) > Écouter l'album sur BandCamp
- No Money Kids : "Trouble" (Electro-Blues-Pop) > Écouter l'album sur Youtube
- Frog & Beef : "Possessed By Pride" (Rap / Hip-Hop en anglais) > Écouter l'album sur Youtube
- Orelsan : "La Fête Est Finie - Épilogue" (Rap / Hip-Hop) > Écouter l'album sur Youtube

● Albums catégorie INTERNATIONAL


Rolo Tomassi : "Time Will Die And Love Will Bury It" (Royaume-Uni)
Genre : Mathcore, Post-Hardcore expérimental
Que dire ? Qu'il n'est pas prêt d'arriver, le jour où les groupes britanniques arrêteront de faire de la bonne musique. Rolo Tomassi signe en 2018 un véritable bijou oscillant constamment entre Rock poétique et lumineux et Mathcore sombre et violent à souhait. Le groupe ne s'impose aucune limite dans l'expérimentation, touchant un peu à tout pour le transformer en quelque chose qui fascine et impose de toute façon le respect, la voix d'Eva Spence magnifiant l'ensemble de par ses incroyables capacités. Et dire qu'entre "Aftermath" et "Rituals" il y a tout un monde est clairement un euphémisme. Bluffant ! (Écouter l'album sur BandCamp)

Marmozets : "Knowing What You Know Now" (Royaume-Uni)
Genre : Rock alternatif, Mathrock
Les quelques morceaux qui avaient été balancés pour assurer la promo avaient laissé perplexe presque tout le monde : ce nouvel album des britanniques n'allait pas vraiment dans la même direction que le précédent. Exit le Mathrock un peu brutal et à la place, un Rock nerveux mais davantage dosé : les jeunes se sont domptés eux-mêmes. Avec ce second effort, les deux fratries de Marmozets ne font pas moins bon : ils font juste différemment. Il en résulte un album qui ne comble peut-être pas toutes nos attentes, qui abuse peut-être d'une production trop fleurie, mais qui reste tout de même bien agréable à écouter ! (Écouter l'album sur Youtube)

Tiny Moving Parts : "Swell" (USA)
Genre : Pop Punk, Mathcore, Indie Rock
Une fois de plus, le trio emmené par Dylan Mattheisen a enchanté les oreilles des amateurs de Pop-Punk et de Punk Rock indépendant grâce à son talent et son ingéniosité dans les riffs et la composition en général. C'est fun, jovial malgré certains thèmes abordés dans les textes, et un véritable plaisir pour les oreilles tant cette guitare ne cessera de surprendre. Il y a une patte, une marque de fabrique chez Tiny Moving Parts, et il est difficile d'y rester insensible. Un album très agréable à écouter et des clips toujours plaisants à voir. En un mot : cool. (Écouter l'album sur BandCamp)

Night Verses : "From The Gallery Of Sleep" (USA)
Genre : Post-Métal/Post-Hardcore, Rock et Métal progressifs, Expérimental
Retour en grandes pompes pour Night Verses qui est devenu un trio instrumental. Avec un album imposant qui s'attaque à énormément de styles et où chaque musicien se libère des contraintes liées à du chant, le groupe délivre une véritable pépite où le Rock et le Métal progressif se parent de multiples effets de guitare, d'une basse lourde et d'une batterie toujours aussi surprenante grâce à l'inspiration sans limite d'Aric Improta. Un régal pour les oreilles où les compositions racontent véritablement des histoires. D'ores et déjà une référence. (Écouter l'album sur Youtube)

Vola : "Applause Of A Distant Crowd" (Danemark)
Genre : Métal/Rock progressif et expérimental
Si on connaît beaucoup de sous-genres au Métal, il faut reconnaître aux danois de Vola suffisamment de culot pour avoir créé leur propre genre. Avec un synthé omniprésent et une guitare évoluant dans une tonalité improbable, on oscille constamment entre Synth-Rock planant et Métal incroyablement épais et lourd. Et le résultat est tout simplement beau, l'ensemble étant porté par la voix angélique d'Asger Mygind. Un second album qui vient confirmer la place tant méritée de Vola sur la scène internationale. Une curiosité à découvrir si ce n'est pas déjà fait. (Écouter l'album sur BandCamp)

Architects : "Holy Hell" (Royaume-Uni)
Genre : Métalcore
C'est peu dire si ce premier album à voir le jour depuis le décès du guitariste Tom Searle était attendu. Et le groupe le savait très bien, tant et si bien que la promotion du disque n'a pas été prise à la légère et s'est accompagnée de la publication d'un grand nombre de clips. Bien que la prise de risque ne soit pas énorme, il faut une fois de plus reconnaître à Architects une maîtrise totale de son sujet, aussi bien musicalement parlant que dans les textes aux multiples niveaux de lecture. Certains y voient un opportunisme crasse tandis que les autres auront sans aucun doute versé une larme tant l'effet cathartique et l'émotion sont palpables. En bref, du solide. (Écouter l'album sur Youtube)

► Albums qui auraient pu figurer dans cette sélection :
- Gatherers : "We Are Alive Beyond Repair" (Post-Hardcore) > Écouter l'album sur BandCamp
- Long Distance Calling : "Boundless" (Post-Rock instrumental) > Écouter l'album sur Youtube
- Tesseract : "Sonder" (Métal progressif et atmosphérique) > Écouter l'album sur Youtube
- Atmospheres : "Reach" (Métal progressif et atmosphérique) > Écouter l'album sur BandCamp
- Kingcrow : "The Persistence" (Rock/Métal progressif) > Écouter l'album sur BandCamp
- Monuments : "Phronesis" (Métal progressif/Djent) > Écouter l'album sur Youtube

● Trois EPs à (ré)écouter


Thornhill : "Butterfly" (Australie)
Genre : Métalcore progressif
La scène australienne semble profondément marquée par la patte que Northlane a posée sur la scène Métalcore locale. Pourtant, certains groupes qui s'inspirent fortement de la musique de la bande arrivent à tirer leur épingle du jeu et à créer leur propre univers. Ce second EP de Thornhill sorti via UNFD permet au groupe de s'émanciper et de développer son identité avec brio, la puissance des ambiances et du chant étant mises à l'honneur avec "Reptile" qui a profité d'un clip n'ayant pas manqué de marquer les esprits. Il n'y a désormais plus qu'à concrétiser cette très bonne progression avec la sortie d'un premier album. (Écouter l'EP sur Youtube)

La Mathilde : "Déborder" (France)
Genre : Chanson française, Punk-Rock
Cela fait quand même une dizaine d'années que La Mathilde a vu le jour et il difficile de comprendre pourquoi un groupe comme ça n'a pas gagné davantage en notoriété au fil des ans. Quoiqu'il en soit, le groupe originaire de Melun a proposé en 2018 un nouvel EP chaleureux, sensible et tout en puissance par moment où l'accordéon et le saxophone ne sont pas en reste. Une décharge Rock servie par des textes en français, poétiques et toujours imprégnés d'une réalité sociale où la ville fait figure de personnage à part entière. Quatre titres qui prennent aux tripes. (Écouter l'EP sur BandCamp)

Covet : "Effloresce" (USA)
Genre : Math Rock, Rock progressif, Instrumental
Yvette Young remet les pendules à l'heure : la guitare n'est pas qu'une affaire d'hommes ! La talentueuse guitariste, accompagnée de ses deux amis David Adamiak et Forrest Rice, a proposé en 2018 ce magnifique EP, tant dans les mélodies que dans la technicité. La musique de Covet vient directement concurrencer celle de toute une vague d'artistes masculins pratiquant un Rock progressif teinté de Jazz tels que Plini (parmi tant d'autres). Un très joli recueil, onirique et charmeur. (Écouter l'EP sur BandCamp)

● Meilleur "Come-Back"

A Perfect Circle : "Eat The Elephant" (USA)

Genre : Rock progressif et alternatif
Cela faisait quand même presque quatorze ans que la bande de Maynard James Keenan et Billy Howerdel n'avait pas sorti de nouvel album. Et même si ce n'est peut-être pas l'album de la décennie, A Perfect Circle ne s'est pas moqué de ses fans avec un disque suffisamment long et riche pour excuser ces interminables années d'attente. Derrière un artwork plutôt dégueulasse se cache un quatrième disque aussi mature que ses compositeurs avec un Maynard à la voix toujours aussi juste et envoûtante. Un disque tout en finesse et fort agréable à l'écoute. Retour gagnant qui ne peut laisser présager que du bon pour le nouvel album de Tool prévu en 2019. (Écouter l'album sur Youtube)

● La Violence

Sectioned : "Annihilated" / Frontierer : "Unloved" (Royaume-Uni)
Genre : Mathcore, Grindcore, Beatdown, Noise, Hardcore électronique
Double dose de violence britannique cette année avec Sectioned et Frontierer. Difficile de départager les deux groupes puisque, justement, il se partagent plusieurs musiciens. Dans tous les cas, ces gars-là ont proposé cette année deux recueils d'une violence difficilement descriptible où les guitares ne sonnent plus tout à fait comme des guitares et où le vacarme ainsi produit porte une voix écorchée. Malgré tout (et aussi étrange que cela puisse paraître), l'ensemble reste audible et, dans un certain sens, appréciable. Enfin, pas pour tout le monde, c'est évident. Deux albums à (re)découvrir, mais exclusivement réservés aux amateurs de pure destruction auditive. (Écouter Sectioned sur BandCampÉcouter Frontierer sur BandCamp)

● La Déception

Good Tiger : "We Will All Be Gone" (Royaume-Uni)
Genre : Rock progressif et alternatif
Soyons clairs tout de suite : ce second effort du super-groupe emmené par Elliot Coleman n'est pas mauvais, loin de là. C'est simplement qu'après plus de deux ans de travail, on s'attendait à quelque chose de plus... consistant. Comme son prédécesseur, cet album est un peu court mais surtout, on a parfois l'impression que chaque musicien joue dans son coin et que, malgré des qualités certaines dans le travail de composition, chacun tente de se mettre en avant au détriment de l'alchimie du groupe. Certains passages semblent donc un peu brouillons ou expédiés. Dommage car il y avait véritablement moyen de faire quelque chose de plus posé en travaillant les ambiances et en s'attardant sur la touche progressive, quitte à proposer davantage de passages instrumentaux. Reste à voir ce que proposera le groupe par la suite étant donné que le batteur Alex Rüdinger a déjà annoncé son départ de la formation. (Écouter l'album sur BandCamp)

● Douze clips qui ont marqué l'année 2018

Bottle Next : "The Running Herd" (Visionner le clip)
Parce que les moyens mis en oeuvre sont considérables pour un groupe encore relativement peu connu. Les costumes, les décors, la photographie, les acteurs : tout est grandiose et a demandé un travail monstrueux digne du cinéma. En gros, une réalisation en béton armé pour un clip vidéo qui mériterait d'être davantage partagé et visionné ! Un making of est disponible sur Youtube.

Orelsan : "Défaite de Famille" (Visionner le clip)
Parce qu'Orelsan a toujours mis un point d'honneur à proposer des clips de qualité pour mettre des images sur ses chansons. Même si le clip pour "Rêves Bizarres" publié en fin d'année profite d'un travail de post-production monstrueux, c'est véritablement "Défaite de Famille" - où le rappeur se grime en une multitude de personnages - qui remporte la palme. Un making of est disponible sur Youtube.

Run The Jewels x Rick & Morty : "Oh Mama" (Visionner le clip)
Parce que voir Rick & Morty dézinguer des insectes humanoïdes à grands coups de fusils laser en tenues de men in black sur le Hip-Hop lourd de Run The Jewels a quelque chose de profondément jouissif. Et de toute façon, un clip animé, ça fait toujours son petit effet. Coloré et comportant plusieurs gun fights, ce clip n'est rien de plus qu'un exutoire prolongeant l'expérience de Rick & Morty dont la production d'une quatrième saison était loin d'être garantie à l'époque.

Skindred : "That's My Jam" (Visionner le clip)
Rien de bien fou dans cette vidéo si ce n'est un humour décalé très britannique, cette dernière mettant en scène un chat anthropomorphe en lui inventant une vie nocturne. Drôle, festif et dansant, ce clip sert un morceau qui l'est tout autant bien qu'il ne soit pas exceptionnel musicalement parlant. De toute façon, voir ce personnage à tête de chat s'exciter devant la lumière rouge d'un laser, cracher sa boule de poil, acheter du lait comme si c'était de l'alcool et sniffer de l'herbe à chat sont des raisons suffisantes pour regarder cette vidéo avec un sourire.

Gatherers : "Infinity & Gloom" (Visionner le clip)
Un décor unique, une bonne actrice et une bonne mise en scène : voilà les ingrédient nécessaires pour un clip qui prend aux tripes. Et que dire du morceau où la musique et les textes s'acharnent à nous tirer un frisson ? Une vidéo exceptionnellement efficace pour parler du manque physique, de la perte d'un être cher et du deuil. Moins de trois minutes pour ressentir la souffrance et se laisser percer par la musique de Gatherers : très fort !

Eminem feat. Joyner Lucas : "Lucky You" (Visionner le clip)
Parce qu'Eminem est tout simplement le king du Rap encore aujourd'hui et que lorsqu'il a envie de rembarrer tous ceux qui osent le défier, il ne fait pas dans la dentelle. C'est avec une pointe d'humour et de dérision non dissimulée que le rappeur américain se moque de toute une nouvelle génération d'artistes au style douteux, ce dernier se mettant en scène avec Joyner Lucas pour tourner en ridicule ceux qu'on appelle plus communément les "mumblers". Propre et efficace pour régler ses comptes.

Smash Hit Combo : "Falls Apart" (Visionner le clip)
Parce qu'il faut rendre à César ce qui est à César : qu'on aime ou qu'on n'aime pas la musique de geek de Smash Hit Combo, le groupe a toujours proposé de belles vidéos en guise de clips. Celle-ci va encore plus loin avec une mise en scène magnifique, de somptueux décors et ce qu'il faut de références bien senties à la sage Zelda pour en faire une très belle déclaration d'amour à l'univers de cette série de jeux de l'éditeur Nintendo. Du beau boulot qu'on doit une fois de plus à Brice Hincker, le batteur du groupe.

No Money Kids feat. Charles X : "Chains" (Visionner le clip)
Rien de plus fort qu'un clip à l'aspect cinématographique, sans montrer les musiciens. C'est sous la forme d'un court métrage où la musique dénote fortement avec le thème abordé dans la vidéo que le duo No Money Kids propose ce clip musical qui n'en est pas vraiment un. Une très belle photographie, un duo d'acteurs charismatiques et très bien dirigés et on a là quelque chose qui marque le spectateur. Du très bon boulot signé Leigh Powis.

Siamés : "Mr Fear" (Visionner le clip)
Une fois de plus, Siamés a bien joué son coup en confiant la réalisation de son nouveau clip au studio Rudo. Après la vidéo pour "The Wolf" qui figurait déjà dans la sélection de l'année précédente, "Mr Fear" profite d'un clip très coloré où le compositing des images rappellerait presque une bande dessinée. L'animation et le scénario sont toujours très bien gérés et, entre science-fiction et fantastique, le thème abordé s'avère être universel. En un mot : une réussite.

A Perfect Circle : "So Long, And Thanks For All The Fish" (Visionner le clip)
Parce que le retour d'A Perfect Circle s'est aussi accompagné de la publication de clips où le noir et blanc ont un impact fort. Après une vidéo prenante pour "Disillusioned", le groupe a proposé un clip à la fois acide et décalé nous plongeant dans une Amérique d'il y a plusieurs décennies pour l'un des morceaux les plus marquants du disque. Tout simplement une vidéo à (re)voir, pour le plaisir.

Thrice : "Only Us" (Visionner le clip)
On en le dira jamais assez : il n'y a pas plus réussi qu'un clip musical où les musiciens sont tout simplement absents. Lorsque la vidéo met en scène des acteurs, raconte quelque chose et présente plusieurs niveaux de lecture, on obtient tout simplement ce qui fonctionne le mieux pour accompagner une musique donnant vie à des textes lourds de sens. Rien à dire : c'est maîtrisé.

Riot Games : "K/DA - Pop/Stars" (Visionner le clip)
On peut détester la K-Pop. On peut détester les jeux vidéo et plus particulièrement League Of Legends. On peut aussi détester l'animation et les clips animés, ou tout simplement l'animation 3D. Mais peut-on réellement détester les trois en même temps ? Voilà une vidéo (promotionnelle) qui se targue de réunir les amateurs de tous ces domaines en proposant un clip animé, coloré et dynamique où se mêlent jeu vidéo, Rap et K-Pop. Il y aura toujours des gens pour dire qu'ils n'aiment pas mais le résultat final reste très réussi et atypique.

Bonus : Clip le plus WTF!

Doja Cat : "Mooo!" (Visionner le clip)
Alors, évidemment, comme chaque année, c'est difficile de choisir un clip dans cette catégorie. Il y en a toujours qui sont très perchés, très drôles ou surréalistes. Cette fois, on retiendra cette vidéo de Doja Cat parce qu'elle vaut quand même son pesant de cacahuètes : un fond vert à la qualité plus que douteuse et la rappeuse qui se prend pour une vache dans un costume de rigueur. Même la musique et les textes semblent être une vaste blague... ou un message féministe plutôt bien dissimulé. Dans tous les cas, ça vaut le détour !