10/12/2013
09/12/2013
30/11/2013
28/11/2013
26/11/2013
24/11/2013
21/11/2013
20/11/2013
18/11/2013
13/11/2013
[Album] Arctic Monkeys : "Whatever People Say I Am, That's What I'm Not"
Artiste : Arctic Monkeys
Album : Whatever People Say I Am, That's What I'm Not
Premier Album
Sortie : 2006
Genres : Rock Indé, Rock Garage, Post Punk
Label : Domino
Morceaux à écouter : The View From The Afternoon, I Bet You Look Good On The Dancefloor, Mardy Bum
♥♥♥
> Ecouter l'album sur Youtube <
Je me souviens très bien de la première fois où j'ai entendu parler d'Arctic Monkeys : c'était à l'occasion du Printemps de Bourges, en 2006 justement. Et les médias ne tarissaient pas d'éloges à l'égard du quatuor British qui s'était déjà bien fait remarquer outre Manche depuis sa formation en 2002 ! Ce premier album, sorti en janvier 2006, avait tellement fait mouche que Bourges ne prenait pas grand risque en faisant venir les mecs de Sheffield pour son festival annuel. Pourtant, le groupe doit son succès à quelques petites anecdotes, le premier chanteur du nom de Glyn Jones admettant que le groupe n'aurait peut-être pas connu un tel succès si il n'avait pas décidé de quitter la formation, laissant la place à Alex Turner dont la voix est si reconnaissable. Une façon plus ou moins explicite de reconnaître le talent du frontman actuel.
Là où Arctic Monkeys fait tout de suite mouche, c'est dans l'énergie proposée par son Rock sorti tout droit du garage dans lequel il est né. Pêchu et aux riffs accrocheurs, il en résulte une incroyable envie de se défouler, que ce soit du simple hochement de tête au pogo généralement réservé à un genre plus "bourrin" comme le Métal. Puisant directement dans ses influences British avec les Clash ou les Smiths, Arctic Monkeys fait indéniablement office de nouveau porte-étendard de ce Rock si particulier. Personnellement, j'y reconnais aussi une touche de Beatles du 21ème siècle (la faute à la coupe de cheveux ?) même si la musique des deux groupes reste (presque ?) incomparable.
Arctic Monkeys fait donc bien les choses si on s'accorde à dire que ce premier album est une "tuerie" alors que tant d'autres groupes British sont déjà passés par là et ont déjà largement déblayé le genre. Mais le quatuor, plutôt que de jouer la carte du groupe ultra dandy et s'appropriant les marques de fabrique de ses prédécesseurs, s'encre dans son époque et touche les foules grâces à des textes qui "parlent" à la jeunesse d'aujourd'hui. Pas (trop) de nostalgie envers l'époque de nos parents, donc, mais une réalité sociale et culturelle contemporaine qui s'exprime avec humour, ironie et dérision. On est bien loin de ce que fait Defeater par-exemple même si les sujets du quotidiens qui y sont abordés auraient tendance à se recouper, sans parler des similitudes existant entre le visuel "portrait/clope au bec" de cet album et celui de "Travels" (attention : les deux groupes évoluent dans deux genres musicaux bien différents !).
Mais c'est surtout musicalement que le groupe est intéressant, surtout pour nous, pauvres frenchies, qui n'avons que faire des textes anglo-saxons, la plupart du temps. C'est énergique ("The View From The Afternoon") et dansant ("I Bet You Look Good On The Dancefloor"), funky parfois ("Fake Tales Of San Francisco") et chaque morceau profite de passages pêchus ou, au contraire, plus "envolés" où Turner n'hésite pas à déposer un solo bien senti ("Dancing Shoes"). Les deux guitares se complètent intelligemment, la basse est clairement audible a bien souvent la part belle avec seule la batterie comme accompagnement, cette même batterie qui profite de la dextérité de Matt Helders qui n'est pas sans rappeler ce qui se fait aussi chez Bloc Party parfois. L'ensemble est (pratiquement) imparable même si de nombreux passages deux-temps auront vite fait d'en agacer plus d'un. On notera quelques titres plus "posés" qui sortent du lot, comme "Riot Van" par-exemple.
Un premier album Rock efficace donc, mais qui reste tout de même un poil trop "violent" pour ceux dont les oreilles ont tendane à saigner dès que des accords trop gras font leur apparition. On ne peut cependant pas nier l'intérêt musical ici, l'ensemble porté par un Alex Turner relativement charismatique mais surtout loin d'être mauvais que ce soit à la six cordes ou au micro. Un disque qui respire la bonne humeur malgré quelques airs parfois mélancoliques. Pour les amateurs de Rock, évidemment.
Album : Whatever People Say I Am, That's What I'm Not
Premier Album
Sortie : 2006
Genres : Rock Indé, Rock Garage, Post Punk
Label : Domino
Morceaux à écouter : The View From The Afternoon, I Bet You Look Good On The Dancefloor, Mardy Bum
♥♥♥
> Ecouter l'album sur Youtube <
Je me souviens très bien de la première fois où j'ai entendu parler d'Arctic Monkeys : c'était à l'occasion du Printemps de Bourges, en 2006 justement. Et les médias ne tarissaient pas d'éloges à l'égard du quatuor British qui s'était déjà bien fait remarquer outre Manche depuis sa formation en 2002 ! Ce premier album, sorti en janvier 2006, avait tellement fait mouche que Bourges ne prenait pas grand risque en faisant venir les mecs de Sheffield pour son festival annuel. Pourtant, le groupe doit son succès à quelques petites anecdotes, le premier chanteur du nom de Glyn Jones admettant que le groupe n'aurait peut-être pas connu un tel succès si il n'avait pas décidé de quitter la formation, laissant la place à Alex Turner dont la voix est si reconnaissable. Une façon plus ou moins explicite de reconnaître le talent du frontman actuel.
Là où Arctic Monkeys fait tout de suite mouche, c'est dans l'énergie proposée par son Rock sorti tout droit du garage dans lequel il est né. Pêchu et aux riffs accrocheurs, il en résulte une incroyable envie de se défouler, que ce soit du simple hochement de tête au pogo généralement réservé à un genre plus "bourrin" comme le Métal. Puisant directement dans ses influences British avec les Clash ou les Smiths, Arctic Monkeys fait indéniablement office de nouveau porte-étendard de ce Rock si particulier. Personnellement, j'y reconnais aussi une touche de Beatles du 21ème siècle (la faute à la coupe de cheveux ?) même si la musique des deux groupes reste (presque ?) incomparable.
Arctic Monkeys fait donc bien les choses si on s'accorde à dire que ce premier album est une "tuerie" alors que tant d'autres groupes British sont déjà passés par là et ont déjà largement déblayé le genre. Mais le quatuor, plutôt que de jouer la carte du groupe ultra dandy et s'appropriant les marques de fabrique de ses prédécesseurs, s'encre dans son époque et touche les foules grâces à des textes qui "parlent" à la jeunesse d'aujourd'hui. Pas (trop) de nostalgie envers l'époque de nos parents, donc, mais une réalité sociale et culturelle contemporaine qui s'exprime avec humour, ironie et dérision. On est bien loin de ce que fait Defeater par-exemple même si les sujets du quotidiens qui y sont abordés auraient tendance à se recouper, sans parler des similitudes existant entre le visuel "portrait/clope au bec" de cet album et celui de "Travels" (attention : les deux groupes évoluent dans deux genres musicaux bien différents !).
Mais c'est surtout musicalement que le groupe est intéressant, surtout pour nous, pauvres frenchies, qui n'avons que faire des textes anglo-saxons, la plupart du temps. C'est énergique ("The View From The Afternoon") et dansant ("I Bet You Look Good On The Dancefloor"), funky parfois ("Fake Tales Of San Francisco") et chaque morceau profite de passages pêchus ou, au contraire, plus "envolés" où Turner n'hésite pas à déposer un solo bien senti ("Dancing Shoes"). Les deux guitares se complètent intelligemment, la basse est clairement audible a bien souvent la part belle avec seule la batterie comme accompagnement, cette même batterie qui profite de la dextérité de Matt Helders qui n'est pas sans rappeler ce qui se fait aussi chez Bloc Party parfois. L'ensemble est (pratiquement) imparable même si de nombreux passages deux-temps auront vite fait d'en agacer plus d'un. On notera quelques titres plus "posés" qui sortent du lot, comme "Riot Van" par-exemple.
Un premier album Rock efficace donc, mais qui reste tout de même un poil trop "violent" pour ceux dont les oreilles ont tendane à saigner dès que des accords trop gras font leur apparition. On ne peut cependant pas nier l'intérêt musical ici, l'ensemble porté par un Alex Turner relativement charismatique mais surtout loin d'être mauvais que ce soit à la six cordes ou au micro. Un disque qui respire la bonne humeur malgré quelques airs parfois mélancoliques. Pour les amateurs de Rock, évidemment.
12/11/2013
[Live Report] Hacktivist + Enter Shikari (La Laiterie - Strasbourg)
Il y a des groupes qui forgent leur réputation sur scène : Enter Shikari en fait partie. Chaque prestation scénique du groupe est un joyeux délire où on ne peut prévoir les péripéties du quatuor à l'avance, les gaillards improvisant à chaque fois en fonction de la salle ou de la scène dans/sur laquelle ils jouent. C'est ce programme imprévisible et aléatoire qui n'empêche en rien le fait de se faire plusieurs concerts du groupe dans une même année (voir le Live Report du concert d'Enter Shikari à la Cigale).
Cette fois-ci, c'est à Strasbourg, dans la (petite) salle de La Laiterie, que le groupe est de passage pour sa tournée avec Hacktivist. C'était le jeudi 7 Novembre 2013, en pleine semaine. Mais la combinaison des deux groupes sur scène, en plus de la possibilité de visiter la très jolie ville de Strasbourg, sont des arguments suffisamment convaincants pour se taper quelques heures de train jusqu'en Alsace.
La météo n'est pas des plus clémentes mais le public sait à quoi s'attendre une fois à l'intérieur et anticipe largement une sortie en nage : certains font la queue en t-shirt (certains sont même en débardeurs) alors qu'il faut bien admettre qu'on est loin d'y avoir des températures estivales dehors ! L'entrée se fait sans bousculade et pour cause : il y a, à l'ouverture, à peine cent cinquante personnes. Le merch est déjà en place, installé soigneusement par Nicki qui accompagne Enter Shikari sur la tournée et il n'y a plus qu'à se prendre une bière pour attendre le début des festivités.
La salle de La Laiterie, c'est la première fois que j'y mets les pieds. C'est relativement petit et l'accès aux gradins a été bloqué par des barrières. En gros, il n'y a que la fosse et, ô joie, aucune barrière entre celle-ci et la scène : l'occasion de profiter pleinement du concert, sachant pertinemment que Rou fera des siennes et en profitera pour prendre quelques bains de foule. Même quelques minutes avant l'arrivée des gars de Hacktivist sur scène, il y a de quoi tendre les bras tout autour de soi : il y a une place folle dans cette fosse qui ne semble pas se remplir. Et ce genre de circonstance est un fait rare quand on voit la taille des scènes que pratique un groupe comme Enter Shikari sur de gros festivals européens, entre autres. Pour faire court : on est un peu comme dans la salle des fêtes d'un quelconque bled de campagne, avec le sensation de bientôt avoir les groupes "rien que pour nous", comme une bande de potes s'offrant un concert à domicile !
Hacktivist entre en scène et ouvre avec "Blades" où c'est à Timfy que revient l'honneur de lancer le set. Sa voix est parfaitement maîtrisée et bien que son passage chanté soit relativement court, on lit sur le visage du bonhomme une certaine satisfaction de passer l'épreuve avec brio, appuyé par des balances foutrement bien réglées. Le son n'est ni trop fort, ni trop faible : il est juste parfait. La fosse est cependant un peu timide. Déjà que le groupe n'est pas très connu chez nous (pour le moment, du moins), il faut ajouter à cela que le Djent Rap du quintet n'a pas vraiment grand chose à voir avec la musique d'Enter Shikari. La population venue expressément pour le second groupe cité a de quoi être "surprise". Mais ça n'empêche pas les deux MCs de chauffer la salle comme il se doit. Il faut cependant admettre que le débit des deux gaillards est déjà élevé, mais pour des français (et allemands) qui ne sont pas nécessairement à l'aise avec l'anglais, il est vraiment difficile de suivre ! Cela ne décourage pas Hacktivist qui se donne à fond et arrive, sur la fin, à obtenir une chaude ambiance. L'intégralité de l'EP (lire la chronique) y passe, en plus de "Elevate" et la très bonne cover de "Niggas In Paris", ainsi que deux morceaux inédits dont "False Idols". Un set complet et parfaitement posé, sans bavure majeure : vraiment cool.
Cette fois-ci, c'est à Strasbourg, dans la (petite) salle de La Laiterie, que le groupe est de passage pour sa tournée avec Hacktivist. C'était le jeudi 7 Novembre 2013, en pleine semaine. Mais la combinaison des deux groupes sur scène, en plus de la possibilité de visiter la très jolie ville de Strasbourg, sont des arguments suffisamment convaincants pour se taper quelques heures de train jusqu'en Alsace.
La météo n'est pas des plus clémentes mais le public sait à quoi s'attendre une fois à l'intérieur et anticipe largement une sortie en nage : certains font la queue en t-shirt (certains sont même en débardeurs) alors qu'il faut bien admettre qu'on est loin d'y avoir des températures estivales dehors ! L'entrée se fait sans bousculade et pour cause : il y a, à l'ouverture, à peine cent cinquante personnes. Le merch est déjà en place, installé soigneusement par Nicki qui accompagne Enter Shikari sur la tournée et il n'y a plus qu'à se prendre une bière pour attendre le début des festivités.
La salle de La Laiterie, c'est la première fois que j'y mets les pieds. C'est relativement petit et l'accès aux gradins a été bloqué par des barrières. En gros, il n'y a que la fosse et, ô joie, aucune barrière entre celle-ci et la scène : l'occasion de profiter pleinement du concert, sachant pertinemment que Rou fera des siennes et en profitera pour prendre quelques bains de foule. Même quelques minutes avant l'arrivée des gars de Hacktivist sur scène, il y a de quoi tendre les bras tout autour de soi : il y a une place folle dans cette fosse qui ne semble pas se remplir. Et ce genre de circonstance est un fait rare quand on voit la taille des scènes que pratique un groupe comme Enter Shikari sur de gros festivals européens, entre autres. Pour faire court : on est un peu comme dans la salle des fêtes d'un quelconque bled de campagne, avec le sensation de bientôt avoir les groupes "rien que pour nous", comme une bande de potes s'offrant un concert à domicile !
Hacktivist entre en scène et ouvre avec "Blades" où c'est à Timfy que revient l'honneur de lancer le set. Sa voix est parfaitement maîtrisée et bien que son passage chanté soit relativement court, on lit sur le visage du bonhomme une certaine satisfaction de passer l'épreuve avec brio, appuyé par des balances foutrement bien réglées. Le son n'est ni trop fort, ni trop faible : il est juste parfait. La fosse est cependant un peu timide. Déjà que le groupe n'est pas très connu chez nous (pour le moment, du moins), il faut ajouter à cela que le Djent Rap du quintet n'a pas vraiment grand chose à voir avec la musique d'Enter Shikari. La population venue expressément pour le second groupe cité a de quoi être "surprise". Mais ça n'empêche pas les deux MCs de chauffer la salle comme il se doit. Il faut cependant admettre que le débit des deux gaillards est déjà élevé, mais pour des français (et allemands) qui ne sont pas nécessairement à l'aise avec l'anglais, il est vraiment difficile de suivre ! Cela ne décourage pas Hacktivist qui se donne à fond et arrive, sur la fin, à obtenir une chaude ambiance. L'intégralité de l'EP (lire la chronique) y passe, en plus de "Elevate" et la très bonne cover de "Niggas In Paris", ainsi que deux morceaux inédits dont "False Idols". Un set complet et parfaitement posé, sans bavure majeure : vraiment cool.
Après une entracte suffisamment longue pour s'enfiler deux bières sans se presser (c'est une mesure de temps comme une autre !), voilà que le quatuor de St Albans arrive sur scène. La fosse est largement plus remplie et on sent que le groupe a désormais un public fidèle et conquis en France (même si des allemands ont évidemment fait le déplacement, cela va de soi). Plus grand chose à prouver donc, à part faire le spectacle, comme à l'habitude : juste de quoi passer un bon moment. Et à ce petit jeu, ces mecs-là déçoivent rarement (voir le Live Report du concert à La Cigale). La seule nouveauté, pour moi (depuis janvier 2013), c'est la possibilité de pouvoir apprécier en Live les trois titres sortis par le groupe pendant l'année : "The Paddington Frisk", "Radiate" et "Rat Race". L'ouverture se fait par l'habituel combo "System.../...Meltdown" puis enchaîne sur "Destabilise" et "Radiate". Le concert prend véritablement des allures de cirque pour le très bon "Gandhi Mate, Gandhi", morceau toujours prétexte à faire n'importe quoi pour le quatuor. Rou, qui débute le morceau au fond de la fosse, fait mine de rejoindre la scène mais marque un temps d'arrêt au premier rang, jette un regard à gauche, puis un autre à droite, et entame un handbanging endiablé avec les personnes autour de lui. La suite sera comme tout bon concert du groupe : énergique, symapthique surtout, les quatre compères affichant toujours un large sourire, signe qu'ils prennent tout autant leur pied que nous. Rob tape sa tête sur ses cymbales, Rou se roule par terre, Chris sue comme un veau et Rory laissera la fosse grattouiller sa six cordes : on n'en demande pas moins, ni plus, finalement. La température a bien monté dans la salle, la fosse se démène et les morceaux s'enchaînent avec quelques titres de la "bonne vieille époque" : "Mothership", "Juggernauts", "Labyrinth" et même "Solidarity" ! Il ne m'en faut pas davantage : le contrat est rempli par le groupe. Seule ombre au tableau, "Sssnakepit" et "Constellations" sont passés à la trappe pour une raison inconnue mais difficile d'en vouloir au groupe, surtout après avoir eu la chance de les voir en concert en comité si restreint, chose qui va devenir de plus en plus rare, il y a fort à parier.
On sort effectivement en nage. La soirée fut bonne et, chose encore plus rare, l'absence de barrières entre la fosse et la scène aura même permis à certains de monter sur celle-ci pour la partager avec les artistes pendant quelques secondes et se payer le luxe d'un acte aujourd'hui considéré comme "barbare" pour beaucoup d'organisateurs : un slam salvateur et appréciable en ce genre de circonstances. Un truc qui se voit de moins en moins de nos jours, la sécurité étant devenue de plus en plus sévère avec les spectateurs s'adonnant à ce genre de pratique.
En partant, les mecs d'Hacktivist sont au merch et totalement accessible pour échanger quelques mots. Malheureusement pour eux, la barrière de la langue ne poussera qu'une poignée de personnes à aller les saluer. C'est en décidant de partir que je croise, par le plus grand des hasard, Timfy qui tente de rejoindre ses collègues. Je lui lance un compliment sincère et le gaillard me serre la main en me remerciant chaleureusement avec un grand sourire, preuve qu'il apprécie le geste et que peu de gens sont venus le lui (leur) dire directement, à mon humble avis.
En tout cas, un concert à La Laiterie, c'est franchement un truc à faire. Une salle aussi petite et gérée sans un surplus de sécurité, c'est un truc qu'on ne voit plus partout !
09/11/2013
[EP] Hacktivist : "Hacktivist"
Artiste : Hacktivist
EP : Hacktivist
Sortie : 2012
Genres : Djent, Rap Métal, Hip Hop Alternatif, Grime
Label : Autoproduction
♥♥♥♥
> Ecouter l'EP sur Youtube <
Concept plutôt burné que de mélanger Rap et Djent, difficile de le nier. Le Rap, tout le monde connaît plus ou moins. Mais pour ce qui est du Djent, il y a fort à parier que les amateurs du premier genre cité ne soient pas vraiment préparés à la déferlante qui vient noyer leurs oreilles dès les premières secondes d'écoute de cet EP. Hacktivist prend donc un risque certain en mélangeant deux genres musicaux que pratiquement tout oppose, mais pour le plus grand bonheur de ceux qui en avaient toujours rêvés !
Tout droit venus de l'île de sa Majesté la Reine, les gaillards, relativement jeunes, se rassemblent en 2011 pour former le groupe. S'en suit la sortie de cet EP et le début d'une reconnaissance croissante, notamment appuyés par Enter Shikari avec qui le groupe partage tournées et propos engagés (on peut d'ailleurs noter le port d'un bonnet estampillé "triangle rouge inversé Enter Shikari" par Jermaine J Hurley dans le clip de "Elevate").
Au programme, deux MCs, une guitare huit cordes pour un son "qui va bien" (et qui rappelle tout ce qui se fait dans le genre Djent, notamment Monuments), une basse à six cordes (bah ouais, pourquoi y aurait que la guitare qui aurait droit à deux cordes supplémentaires à ce qu'on voit d'habitude ?!) et une batterie, le tout pour un jeu relativement technique et une énergie communicative (pour peu qu'on maîtrise un minimum la langue de Shakespeare). Car les deux gaillards au micro n'y vont pas avec le dos de la cuillère et servent un flow ravageur et parfois rapide ("Cold Shoulders"), débitant des textes contestataires et fédérateurs, leur but étant de rassembler les foules à une cause commune qui est sensiblement la même que celle d'Enter Shikari justement. Il faut croire qu'il y a un réel mouvement en terre anglaise !
Alors, évidemment, le concept est surprenant et on peut noter la prise de risque en rassemblant Rap et Djent. Il faut avouer que le premier genre cité a le désavantage d'offrir généralement des instrus répétitives peu propices à l'expression des instruments cités dans le paragraphe précédent. Pourtant, Hacktivist réalise un véritable tour de force en proposant aussi bien des couplets Rap maîtrisés alliant riffs gras et notes beaucoup plus envolées Métal/Djent, une basse épaisse à souhait calée sur la batterie au jeu relativement technique pour qu'on puisse en relever les lignes et noter la prestation, que des passages instrumentaux suffisamment jouissifs pour qu'on se prenne au jeu et à l'énergie communicative du groupe (la reprise de "Niggas In Paris" parle d'elle-même). De plus il faut noter la prestation de Timfy James, guitariste de son état (ancien de Heart Of A Coward), qui apporte une touche très aérienne à certains passages grâce à sa (jolie) voix claire (intro de "Blades", seconde moitié de "Cold Shoulders").
Bref, un EP qui met en relief tout le potentiel de ce jeune groupe qui, s'il continue sur sa lancée et conserve une bonne inspiration, deviendra sans aucun doute LA référence de cet étonnant mélange de Rap et de Djent. Un truc à écouter, par curiosité si on aime le Rap, pour la musique si on est déjà adepte du genre Djent à la base.
EP : Hacktivist
Sortie : 2012
Genres : Djent, Rap Métal, Hip Hop Alternatif, Grime
Label : Autoproduction
♥♥♥♥
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Concept plutôt burné que de mélanger Rap et Djent, difficile de le nier. Le Rap, tout le monde connaît plus ou moins. Mais pour ce qui est du Djent, il y a fort à parier que les amateurs du premier genre cité ne soient pas vraiment préparés à la déferlante qui vient noyer leurs oreilles dès les premières secondes d'écoute de cet EP. Hacktivist prend donc un risque certain en mélangeant deux genres musicaux que pratiquement tout oppose, mais pour le plus grand bonheur de ceux qui en avaient toujours rêvés !
Tout droit venus de l'île de sa Majesté la Reine, les gaillards, relativement jeunes, se rassemblent en 2011 pour former le groupe. S'en suit la sortie de cet EP et le début d'une reconnaissance croissante, notamment appuyés par Enter Shikari avec qui le groupe partage tournées et propos engagés (on peut d'ailleurs noter le port d'un bonnet estampillé "triangle rouge inversé Enter Shikari" par Jermaine J Hurley dans le clip de "Elevate").
Au programme, deux MCs, une guitare huit cordes pour un son "qui va bien" (et qui rappelle tout ce qui se fait dans le genre Djent, notamment Monuments), une basse à six cordes (bah ouais, pourquoi y aurait que la guitare qui aurait droit à deux cordes supplémentaires à ce qu'on voit d'habitude ?!) et une batterie, le tout pour un jeu relativement technique et une énergie communicative (pour peu qu'on maîtrise un minimum la langue de Shakespeare). Car les deux gaillards au micro n'y vont pas avec le dos de la cuillère et servent un flow ravageur et parfois rapide ("Cold Shoulders"), débitant des textes contestataires et fédérateurs, leur but étant de rassembler les foules à une cause commune qui est sensiblement la même que celle d'Enter Shikari justement. Il faut croire qu'il y a un réel mouvement en terre anglaise !
Alors, évidemment, le concept est surprenant et on peut noter la prise de risque en rassemblant Rap et Djent. Il faut avouer que le premier genre cité a le désavantage d'offrir généralement des instrus répétitives peu propices à l'expression des instruments cités dans le paragraphe précédent. Pourtant, Hacktivist réalise un véritable tour de force en proposant aussi bien des couplets Rap maîtrisés alliant riffs gras et notes beaucoup plus envolées Métal/Djent, une basse épaisse à souhait calée sur la batterie au jeu relativement technique pour qu'on puisse en relever les lignes et noter la prestation, que des passages instrumentaux suffisamment jouissifs pour qu'on se prenne au jeu et à l'énergie communicative du groupe (la reprise de "Niggas In Paris" parle d'elle-même). De plus il faut noter la prestation de Timfy James, guitariste de son état (ancien de Heart Of A Coward), qui apporte une touche très aérienne à certains passages grâce à sa (jolie) voix claire (intro de "Blades", seconde moitié de "Cold Shoulders").
Bref, un EP qui met en relief tout le potentiel de ce jeune groupe qui, s'il continue sur sa lancée et conserve une bonne inspiration, deviendra sans aucun doute LA référence de cet étonnant mélange de Rap et de Djent. Un truc à écouter, par curiosité si on aime le Rap, pour la musique si on est déjà adepte du genre Djent à la base.
31/10/2013
[Vidéo] Enter Shikari : "Rat Race"
Il est là, il est tout beau tout chaud : le dernier titre d'Enter Shikari, avec une vidéo en prime. "Rat Race" est le troisième et dernier morceau que les britanniques nous proposent pour cette année 2013. Après "The Paddington Frisk" et "Radiate", ce titre vient apporter une nouvelle pierre à l'édifice qu'est la musique du groupe. Toujours aussi éclectique et inclassifiable que le reste, "Rat Race" est encore la preuve que le quatuor n'a pas épuisé son inspiration en sortant de la plupart des sentiers battus des genres musicaux d'aujourd'hui. Nul doute que les fans du groupe y trouveront leur compte, mais il y a fort à parier que ce titre ne plaira pas à tout le monde. Personnellement, j'adhère.
[Album] 30 Seconds To Mars : "This Is War"
Artiste : 30 Seconds To Mars
Album : This Is War
Troisième Album
Sortie : 2009
Genres : Rock Alternatif, Rock Electro, Rock Expérimental
Labels : Virgin Records, EMI
Morceaux à écouter : Night Of The Hunter, Kings And Queens, Vox Populi
♥
> Ecouter l'album sur Youtube <
Par avance, je suis désolé. Les fans de Jared Leto et de son groupe me maudiront sans doute pour mon propos suite aux (multiples) écoutes de cet album. Mais il y a des fois où ça ne passe pas. Enfin, je dirais plutôt "où ça ne m'atteint pas". Déjà que le groupe avait fait l'erreur, à mes yeux, de s'éloigner de la voie toute tracée par un premier album délectable avec un second bien moins fameux, voici donc un troisième effort que je n'ai sans doute pas compris ou su apprécier, je ne saurais dire. Le fait est que beaucoup de choses me font grincer des dents, ou me fatiguent quand j'écoute des extraits de cette galette, je n'y peux rien, c'est ainsi.
Pourtant le premier aperçu que j'avais eu de cet album m'avait plutôt emballé. Sauf que c'était oublier que la touche "Cobus", je ne la retrouverai sans aucun doute pas sur la version originale de "Kings And Queens". En effet, la cover faite par le "youtuber" pour ce morceau a été le tout premier extrait qu'il m'ait été donné d'entendre de ce troisième effort de 30 Seconds To Mars. Même si on est bien loin de ce qui faisait toute la puissance du premier album du groupe, il y a dans ce morceau toute l'essence de A Beautiful Lie, l'effort précédent.
C'est donc avec un avis très mitigé que s'achèvent ces nombreuses écoutes de ce This Is War. Ce qui est de plus en plus sûr, c'est que le groupe n'a décidément pas l'intention de revenir vers un Rock (un Métal ?) aussi épais que celui servi sur l'album éponyme. Et finalement, la nouvelle direction musicale prise par le trio se justifie assez bien par le fait que, justement, le groupe se limite à trois personnes. Jared, du haut de ses quarante ans passés (il se porte franchement bien, le garçon !) a pour habitude d'en faire des tonnes sur scène et ça, on ne peut le lui reprocher tant les prestations Live du groupe sont vivantes et remarquables de par la communion existant entre ses membres et la "Mars Army" (ou "l'Echelon"). Jared se permet d'ailleurs ces péripéties sur scènes car il n'est pas systématiquement obligé de jouer d'un instrument, et ce grâce aux nombreux arrangements Electro inclus dans la musique du groupe depuis A Beautiful Lie. Avec seulement deux musiciens à plein temps sur scène, le groupe arrive donc à produire une musique qui a l'air de plutôt bien fonctionner si on se réfère en l'engouement des fans. Personnellement, j'ai un peu de mal avec cette orientation musicale qui a mis la basse totalement à la trappe et fait de la seconde guitare un instrument presque optionnel (souvenez vous du clip de "Capricorn" où le groupe s'affichait avec quatre membres et quatre instruments !). En gros, on est loin du Rock pur et dur.
Toutefois ce n'est pas parce que, dans un sens, le nombre d'instruments s'est amoindri que la musique de 30 Seconds To Mars est devenue moins intéressante. Elle est simplement différente. Après, ça plaît, ou ça ne plaît pas. Personnellement, j'ai du mal, même si la mise en image de certains titres leur donne tout de suite plus de consistance que dans leur simple version audio (voir le clip de "This Is War"). Il faut reconnaître à Jared une certaine volonté de mettre le paquet pour pondre des clips très cinématographiques et bien réalisés qui sont parfois de véritables courts métrages, ce qui assure au groupe une certaine notoriété sur des sites comme Youtube ou Vevo (voir le clip pour "Hurricane"). Mais ça ne suffit pas à cacher la "misère" musicale de ces (trop ?) nombreux arrangements électroniques qui éloignent de plus en plus le projet musical du groupe d'un Rock pêchu. On en arrive même à se demander si 30 Seconds To Mars ne pond pas là un album concept tant les influences sont variées et tendent à perdre l'auditeur comme moi venu chercher ce qu'il avait tant aimé sur l'album éponyme ("Stranger In A Strange Land" avec ses synthés et sa boîte à rythme rapprocherait presque tout ça de la New Wave ?).
Bref, beaucoup de points noirs à mes yeux (et oreilles, comme d'habitude). Si je ne devais en lister que quelques uns, je pense que je parlerais de titres comme "100 Suns" ou encore "Alibi" où bien que la voix de Jared et ses multiples facettes soient bien mises en valeur, on s'endormirait presque. On peut aussi parler de la présence (surprenante !) de Kanye West sur "Hurricane" qui apporte sa touche dégueulasse (oui je le dis !) de Pop Music des plus commerciales à grand renfort d'Auto-Tune. Vraiment pas le bon plan pour rehausser le niveau de cet album déjà bien difficile à cerner et plutôt mou dans l'ensemble.
Bon, ne tournons pas autour du pot. Je me suis vraiment ennuyé en écoutant cet album. Dommage car il ça et là de bonnes choses qui, bien qu'un peu trop "conceptuelles" pour moi : les très nombreux choeurs, des passages Electro parfois non justifiés ou encore le dernier morceau ("L490") renforçant le côté "culte religieux" que les fans vouent au groupe de Jared Leto qui a cette désagréable attitude de s'afficher comme un trio religieux, avec ses icônes à la fois de mode, de Rock ou de je ne sais trop quoi encore. Un manque certain d'humilité à mes yeux qui n'est pas du tout en adéquation avec le message que porte le groupe. Pourquoi en faire des tonnes et renvoyer une image qui transpire tant l'argent quand on sort des textes prônant une certaine idéologie à l'encontre du "système" ? Car les moyens sont énormes, tant dans les clips que dans certains prestations Live. Tant de questions pourtant évidentes pour moi auxquelles je ne trouve malheureusement pas de réponse dans l'attitude générale du groupe avec cet album. Dommage, car il y avait un potentiel vraiment énorme ! Je pense passer tout simplement à côté du phénomène...
Album : This Is War
Troisième Album
Sortie : 2009
Genres : Rock Alternatif, Rock Electro, Rock Expérimental
Labels : Virgin Records, EMI
Morceaux à écouter : Night Of The Hunter, Kings And Queens, Vox Populi
♥
> Ecouter l'album sur Youtube <
Par avance, je suis désolé. Les fans de Jared Leto et de son groupe me maudiront sans doute pour mon propos suite aux (multiples) écoutes de cet album. Mais il y a des fois où ça ne passe pas. Enfin, je dirais plutôt "où ça ne m'atteint pas". Déjà que le groupe avait fait l'erreur, à mes yeux, de s'éloigner de la voie toute tracée par un premier album délectable avec un second bien moins fameux, voici donc un troisième effort que je n'ai sans doute pas compris ou su apprécier, je ne saurais dire. Le fait est que beaucoup de choses me font grincer des dents, ou me fatiguent quand j'écoute des extraits de cette galette, je n'y peux rien, c'est ainsi.
Pourtant le premier aperçu que j'avais eu de cet album m'avait plutôt emballé. Sauf que c'était oublier que la touche "Cobus", je ne la retrouverai sans aucun doute pas sur la version originale de "Kings And Queens". En effet, la cover faite par le "youtuber" pour ce morceau a été le tout premier extrait qu'il m'ait été donné d'entendre de ce troisième effort de 30 Seconds To Mars. Même si on est bien loin de ce qui faisait toute la puissance du premier album du groupe, il y a dans ce morceau toute l'essence de A Beautiful Lie, l'effort précédent.
C'est donc avec un avis très mitigé que s'achèvent ces nombreuses écoutes de ce This Is War. Ce qui est de plus en plus sûr, c'est que le groupe n'a décidément pas l'intention de revenir vers un Rock (un Métal ?) aussi épais que celui servi sur l'album éponyme. Et finalement, la nouvelle direction musicale prise par le trio se justifie assez bien par le fait que, justement, le groupe se limite à trois personnes. Jared, du haut de ses quarante ans passés (il se porte franchement bien, le garçon !) a pour habitude d'en faire des tonnes sur scène et ça, on ne peut le lui reprocher tant les prestations Live du groupe sont vivantes et remarquables de par la communion existant entre ses membres et la "Mars Army" (ou "l'Echelon"). Jared se permet d'ailleurs ces péripéties sur scènes car il n'est pas systématiquement obligé de jouer d'un instrument, et ce grâce aux nombreux arrangements Electro inclus dans la musique du groupe depuis A Beautiful Lie. Avec seulement deux musiciens à plein temps sur scène, le groupe arrive donc à produire une musique qui a l'air de plutôt bien fonctionner si on se réfère en l'engouement des fans. Personnellement, j'ai un peu de mal avec cette orientation musicale qui a mis la basse totalement à la trappe et fait de la seconde guitare un instrument presque optionnel (souvenez vous du clip de "Capricorn" où le groupe s'affichait avec quatre membres et quatre instruments !). En gros, on est loin du Rock pur et dur.
Toutefois ce n'est pas parce que, dans un sens, le nombre d'instruments s'est amoindri que la musique de 30 Seconds To Mars est devenue moins intéressante. Elle est simplement différente. Après, ça plaît, ou ça ne plaît pas. Personnellement, j'ai du mal, même si la mise en image de certains titres leur donne tout de suite plus de consistance que dans leur simple version audio (voir le clip de "This Is War"). Il faut reconnaître à Jared une certaine volonté de mettre le paquet pour pondre des clips très cinématographiques et bien réalisés qui sont parfois de véritables courts métrages, ce qui assure au groupe une certaine notoriété sur des sites comme Youtube ou Vevo (voir le clip pour "Hurricane"). Mais ça ne suffit pas à cacher la "misère" musicale de ces (trop ?) nombreux arrangements électroniques qui éloignent de plus en plus le projet musical du groupe d'un Rock pêchu. On en arrive même à se demander si 30 Seconds To Mars ne pond pas là un album concept tant les influences sont variées et tendent à perdre l'auditeur comme moi venu chercher ce qu'il avait tant aimé sur l'album éponyme ("Stranger In A Strange Land" avec ses synthés et sa boîte à rythme rapprocherait presque tout ça de la New Wave ?).
Bref, beaucoup de points noirs à mes yeux (et oreilles, comme d'habitude). Si je ne devais en lister que quelques uns, je pense que je parlerais de titres comme "100 Suns" ou encore "Alibi" où bien que la voix de Jared et ses multiples facettes soient bien mises en valeur, on s'endormirait presque. On peut aussi parler de la présence (surprenante !) de Kanye West sur "Hurricane" qui apporte sa touche dégueulasse (oui je le dis !) de Pop Music des plus commerciales à grand renfort d'Auto-Tune. Vraiment pas le bon plan pour rehausser le niveau de cet album déjà bien difficile à cerner et plutôt mou dans l'ensemble.
Bon, ne tournons pas autour du pot. Je me suis vraiment ennuyé en écoutant cet album. Dommage car il ça et là de bonnes choses qui, bien qu'un peu trop "conceptuelles" pour moi : les très nombreux choeurs, des passages Electro parfois non justifiés ou encore le dernier morceau ("L490") renforçant le côté "culte religieux" que les fans vouent au groupe de Jared Leto qui a cette désagréable attitude de s'afficher comme un trio religieux, avec ses icônes à la fois de mode, de Rock ou de je ne sais trop quoi encore. Un manque certain d'humilité à mes yeux qui n'est pas du tout en adéquation avec le message que porte le groupe. Pourquoi en faire des tonnes et renvoyer une image qui transpire tant l'argent quand on sort des textes prônant une certaine idéologie à l'encontre du "système" ? Car les moyens sont énormes, tant dans les clips que dans certains prestations Live. Tant de questions pourtant évidentes pour moi auxquelles je ne trouve malheureusement pas de réponse dans l'attitude générale du groupe avec cet album. Dommage, car il y avait un potentiel vraiment énorme ! Je pense passer tout simplement à côté du phénomène...
[Vidéo] The Qemists : "No More"
Un peu de Drum and Bass avec la dernière vidéo de The Qemists pour "No more", l'occasion de retrouver ce cher Matt Rose que je croyais disparu depuis son évincement de Monuments suite à sa participation au premier album du groupe. Le gaillard a donc rejoint The Qemists avec qui il avait déjà travaillé à l'époque de l'album Spirit In The System en 2010. Avec "No More", The Qemists continue de produire une Drum and Bass énergique aux sonorités très Rock, directement dans la lignée de Pendulum (mais ceux qui connaissent The Qemists le savaient déjà). Une vidéo avec des images Live impressionnantes, preuve que le groupe commence à véritablement faire parler de lui !
30/10/2013
[Live Report] Chelsea Wolfe + Russian Circles (Divan du Monde - Paris)
C'était la semaine dernière au Divan du Monde à Paris, le mercredi 23 octobre 2013. Un joli programme que Chelsea Wolfe et Russian Circles dans la même soirée et rien que pour ça, le prix du billet de train depuis Lyon et les kilomètres ne sont pas des arguments suffisants pour se permettre de rater un truc pareil. Direction Pigalle et sa rue des Martyrs pour découvrir la petite salle du Divan du Monde, une file d'attente déjà conséquente attendant patiemment l'ouverture des portes.
Je suis malheureusement obligé de préciser que j'ai passé cette soirée dans un fort état d'ébriété, ce qui m'a amené sans trop de gène à (poliment) demander à ce qu'on m'introduise dans la file à seulement deux mètres des portes encore fermées. Le concert était censé débuter à 19h mais, comme bien souvent, et n'importe quel amateur de concert sait ça, il n'en est rien. Les portes s'ouvrent vers 18h45 (si mes souvenirs brumeux sont bons...) et c'est une charmante petite salle que l'on découvre, avec la scène à portée de bras, son bar dans le fond et un balcon avec canapés et tout le confort qu'un salon peut offrir pour profiter de ce genre d'évènement. Le public est lui aussi très calme et on sent bien qu'on a affaire à des amoureux de la musique et pas n'importe quels sauvageons venus enflammer un quelconque dancefloor. Car Chelsea Wolfe et Russian Circles ont beau avoir respectivement quatre et cinq (depuis la sortie tout fraîche de Memorial) albums au compteur, ce n'est pas en France que le public est très réceptif à ce genre de musique...
L'attente semble longue mais on a déjà vu pire, il faut l'admettre. Les lumières s'éteignent et c'est une ambiance très tamisée qui accompagne l'arrivée de Chelsea Wolfe et ses musiciens sur scène. Vous pardonnerez ici mon manque de souvenirs précis pour toute la suite des évènements car mon taux d'alcoolémie m'a littéralement fait planer pendant les deux heures de concert qui ont suivi : un vrai régal. Toutefois, je me souviens clairement avoir eu l'image d'un personnage sorti tout droit de l'univers de Tim Burton lorsque Chelsea s'est présentée face à la fosse devant son micro, ses longs cheveux sombres tombant devant son visage, affublée d'une robe très "gothique" et d'un châle léger et pâle. Il est presque 20h quand le concert commence et c'est une expérience très surprenante que je découvre pour un concert Live : la voix suave et dérangeante de Chelsea débute ses odes avec une légèreté et une froideur captivantes qui transpercent comme si un spectre nous passait au travers. La musique du groupe est lourde, épaisse et en même temps cristalline (dans un sens nuancé). Je n'avais pas vraiment pris connaissance de la discographie du groupe avant l'évènement et je n'ai donc aucun souvenir notable des titres qui ont été joué, tout comme aucun ne m'a particulièrement marqué. Cela dit, l'expérience et la prestation du groupe ne laissent pas indifférents : c'est intimiste, dégoulinant de noirceur pourtant touchante et la voix de Chelsea porte le tout de façon hypnotisante, comme une Björk sombre et damnée. Je ne suis pas conquis mais c'est avec l'impression délicieuse de n'avoir eu le groupe que pour moi que s'achève le set. Car la salle est pleine, apparemment, mais on est loin d'être serré et de se donner des coups de coudes : des conditions parfaites et vraiment trop rares pour un concert ! La proximité de la scène laisse tout bonnement penser que les musiciens sont là pour chacun d'entre nous et personne ne boude son plaisir : la fosse est hypnotisée et silencieuse, sans mouvement de foule ni violence physique. Parfait !
Mais ce que tout le monde attend, ce sont les trois types de Chicago et leur musique. Russian Circles arrive sur scène environ une heure et demie après le début des festivités (je vous laisse faire le calcul) et c'est un bonheur incommensurable qui grandit en moi (je pèse mes mots). C'est maintenant l'heure de vivre l'expérience du trio en Live, après tant d'années à me farcir et re-farcir leurs albums, que ce soit en version galette ou mp3, à n'importe quelle heure de la journée (oui, j'aime ce que fait Russian Circles, ça se sent, hein ?). Alors évidemment, je ne m'attendais pas à une grande communication avec la fosse de la part du trio, ce qui est tout à leur honneur quand on fait de l'instrumental. Car le set est parfait : pas une erreur, pas une seule note ne déborde, chaque instrument est audible et retranscrit au mieux ce qu'il est possible d'écouter en version CD. C'est carré, c'est propre, les balances sont presque parfaites et bien que les pauses entre chaque morceaux soient relativement longues à cause d'accordages minutieux, on en prend plein la gueule, et avec joie. La fosse se réveille un peu mais reste relativement sage, profitant du show. Et là je réalise combien le public qui assiste à des concerts tels que celui-ci sont des gens qui aiment la musique, la vraie musique. Personne n'entame un quelconque pogo et avec du recul, j'ai presque l'impression d'avoir manqué de respect envers mes confrères spectateurs car ayant passé l'intégralité du concert à sautiller sur place, à "headbanger" et à me balancer sous l'effet de la musique et de ma bière prise au bar. Pendant toute la durée du concert, le trio mettra un point d'honneur à jouer fort mais très très juste. Dave Turncrantz massacre ses cymbales et ses toms, ne ménageant aucunement sa caisse claire, tandis que Brian Cook (toujours en chemise à carreaux) profite de balances parfaites pour faire entendre sa basse (chose trop rare de nos jours lors de concerts). Mike Sullivan, quant à lui, fait cracher sa guitare les riffs lourds propres à la direction artistique prise depuis Empros avec "309", "Mlàdek" et surtout le beaucoup plus récent "Deficit". Le groupe jouera même le très poétique (et vieux) "Carpe" ce qui suffira à me combler tant Enter, le premier album, est un bijou pour moi. Ajoutez à cela "Harper Lewis", "Geneva" ou encore "Youngblood" (parmi d'autres) et on obtient un cocktail gagnant de presque dix ans de carrière et cinq albums en boîte. Une sorte de Best Of dont le rappel justifiera le retour de Chelsea Wolfe sur scène pour "Memorial" avant le "Youngblood" de clôture.
Russian Circles ne s'est pas foutu de nous et on ressort avec le sourire, un très grand sourire, pratiquement pas transpirant, la température de la salle et les conditions ayant été optimales pour un concert ô combien appréciable, comme si les artistes étaient venus jouer chez nous, dans notre salon. Le pied ! Mais ce qui m'a surtout marqué (et ce, même si j'avais déjà regardé des extraits Live de Russian Circles sur le net), c'est l'incroyable humilité du trio de Chicago qui ne s'accorde aucune gestuelle pompeuse ou une mascarade scénique ridicule. Non, ces gars-là ont du talent et l'offrent généreusement au public à travers leur musique, chacun restant concentré sur sa partie et son instrument tout le long de la prestation. Immense respect !
Vidéos Youtube par Indiegilles et Bizkitos Del Toro
29/10/2013
[Vidéos] Chunk! No, Captain Chunk! / Maniacx
Un nouveau clip pour Chunk! No, Captain Chunk! pour "Haters Gonna Hate", extrait du second album sorti cette année avec une référence à la culture Geek, le tout sous des jets de peintures bien dégueulasses. L'esprit Pop Punk et Easycore bien comme il faut !
Et Maniacx qui offre une nouvelle vidéo pour illustrer "Vision", le titre qui donne son nom à l'EP sorti par le groupe l'an dernier, avec des images de la tournée réalisée cette année : énergie Live et bonne humeur !
16/10/2013
[Hip Hop / Rap] Gavlyn et Eminem
Nouvelle vidéo pour Gavlyn et un nouvel extrait de son futur album avec "Guilty Pleasure".
Nouveau titre pour Eminem qui assure la promo de son nouvel album. "Rap God" pourrait paraître un peu prétentieux mais il est difficile de contester le talent face à un flow aussi destructeur et maîtrisé ! Eminem arrive bel et bien à se surpasser, même après tant d'années, et ça tiendrait presque du génie...
03/10/2013
[EP] Koan Sound : "The Adventures of Mr. Fox"
Artiste : Koan Sound
EP : The Adventures of Mr. Fox
Sortie : 2012
Genres : Electro, Glitch Hop, Dubstep
Label : Owsla Records
♥♥♥
> Ecouter l'EP sur Youtube <
Il aura fallu deux EPs seulement au duo britannique Koan Sound pour imposer sa touche Glitch Hop au milieu de tout le bordel dubstep de ces quelques dernières années. Un son très caractéristique s'imprégnant librement de genres musicaux éclectiques tels que le Hip Hop, le Jazz et d'autres trucs un peu plus abstraits et parfois personnels. Après un très bon Funk Blaster sorti un an auparavant, Koan Sound remettait le paquet avec ce troisième EP de sept titres (dont trois remixes), le tout pour une bonne grosse demie heure de son Electro : plutôt consistant.
Pas trop compliqué cependant de deviner ce qui nous sera servi ici, le duo ayant largement préparé le terrain avec les deux EPs précédents. Un effet de surprise quelque peu limité, donc, mais on aurait tort de dire que Koan Sound se répète. Les influences de Max Out et Funk Blaster sont bien là, mais avec un peu de fraîcheur et de nouveauté tout de même.
C'était un teaser bien sympathiquement orchestré qui annonçait la couleur : quatre morceaux originaux présentés intelligemment grâce à des univers visuels contrastés et justifiés (s'appuyant d'ailleurs sur les éléments du visuel de l'EP). Ainsi, on retrouve le ghetto blaster pour "Easter Thug", morceau qui ressemble d'ailleurs le plus à l'ensemble des titres proposés sur Funk Blaster, suivi par ce qui ressemble à des explosions psychédéliques proches du feu d'artifice pour un "Sly Fox" jazzy au possible représenté sous son lampadaire en dandy décalé. On a déjà plusieurs éléments qui semblent n'avoir aucun lien entre eux... Et ça n'arrête pas avec la présentation de "80's Fitness" (qui profite d'ailleurs d'un clip plutôt comique) et son poste de télévision vintage affublé de deux crânes sortis d'on ne sait où. Enfin, le teaser se termine sur "Introvert" et des plans de montagnes enneigées. Difficile d'y voir très clair dans tout ça.
En effet, ces quatre titres sont, dans leur approche, très différents. Les sonorités, bien que propres à Koan Sound, sont tout aussi contrastées que les choix visuels faits dans le teaser. Et tant mieux ! Car à la première écoute, on ne sent pas beaucoup la différence entre chacun d'entre eux. Pourtant, il y a du nouveau dans la musique du duo. Et la palme revient à "Introvert", sans aucun doute le morceau le plus contemplatif de Koan Sound à la sortie de l'EP : des sonorités organiques, liquides, qui donnent un aspect très "insectoïde", comme si l'ambiance de ce morceau grouillait de minuscules êtres vivants. Mais on ne va pas lister chaque son tant la palette est ici encore trop variée. L'écoute se fait claire et limpide et invite au voyage, tout simplement (on notera d'ailleurs que ce morceau annonce parfaitement bien la couleur du futur EP produit avec Asa en cette fin d'année 2013).
Concernant les remixes, il est intéressant de voir apparaître Reso (qu'on n'a plus vraiment besoin de présenter) et Neosignal (le duo composé de Phace et Misanthrop, deux protégés de Noisia) qui n'avait pas encore sorti son album à cette époque. Quant à Opiuo, c'est grâce à cet EP que j'ai pris connaissance de l'australien qui se cache derrière ce nom.
En bref, un EP vraiment sympa où Koan Sound reste fidèle à sa touche et sa musique mais en offrant ça et là quelques nouvelles subtilités qui offrent leur petit lot de surprises. Personnellement, le plaisir n'a pas été aussi grand qu'à la découverte de Funk Blaster mais l'intérêt est tout de même là : ça passe vraiment bien.
EP : The Adventures of Mr. Fox
Sortie : 2012
Genres : Electro, Glitch Hop, Dubstep
Label : Owsla Records
♥♥♥
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Il aura fallu deux EPs seulement au duo britannique Koan Sound pour imposer sa touche Glitch Hop au milieu de tout le bordel dubstep de ces quelques dernières années. Un son très caractéristique s'imprégnant librement de genres musicaux éclectiques tels que le Hip Hop, le Jazz et d'autres trucs un peu plus abstraits et parfois personnels. Après un très bon Funk Blaster sorti un an auparavant, Koan Sound remettait le paquet avec ce troisième EP de sept titres (dont trois remixes), le tout pour une bonne grosse demie heure de son Electro : plutôt consistant.
Pas trop compliqué cependant de deviner ce qui nous sera servi ici, le duo ayant largement préparé le terrain avec les deux EPs précédents. Un effet de surprise quelque peu limité, donc, mais on aurait tort de dire que Koan Sound se répète. Les influences de Max Out et Funk Blaster sont bien là, mais avec un peu de fraîcheur et de nouveauté tout de même.
C'était un teaser bien sympathiquement orchestré qui annonçait la couleur : quatre morceaux originaux présentés intelligemment grâce à des univers visuels contrastés et justifiés (s'appuyant d'ailleurs sur les éléments du visuel de l'EP). Ainsi, on retrouve le ghetto blaster pour "Easter Thug", morceau qui ressemble d'ailleurs le plus à l'ensemble des titres proposés sur Funk Blaster, suivi par ce qui ressemble à des explosions psychédéliques proches du feu d'artifice pour un "Sly Fox" jazzy au possible représenté sous son lampadaire en dandy décalé. On a déjà plusieurs éléments qui semblent n'avoir aucun lien entre eux... Et ça n'arrête pas avec la présentation de "80's Fitness" (qui profite d'ailleurs d'un clip plutôt comique) et son poste de télévision vintage affublé de deux crânes sortis d'on ne sait où. Enfin, le teaser se termine sur "Introvert" et des plans de montagnes enneigées. Difficile d'y voir très clair dans tout ça.
En effet, ces quatre titres sont, dans leur approche, très différents. Les sonorités, bien que propres à Koan Sound, sont tout aussi contrastées que les choix visuels faits dans le teaser. Et tant mieux ! Car à la première écoute, on ne sent pas beaucoup la différence entre chacun d'entre eux. Pourtant, il y a du nouveau dans la musique du duo. Et la palme revient à "Introvert", sans aucun doute le morceau le plus contemplatif de Koan Sound à la sortie de l'EP : des sonorités organiques, liquides, qui donnent un aspect très "insectoïde", comme si l'ambiance de ce morceau grouillait de minuscules êtres vivants. Mais on ne va pas lister chaque son tant la palette est ici encore trop variée. L'écoute se fait claire et limpide et invite au voyage, tout simplement (on notera d'ailleurs que ce morceau annonce parfaitement bien la couleur du futur EP produit avec Asa en cette fin d'année 2013).
Concernant les remixes, il est intéressant de voir apparaître Reso (qu'on n'a plus vraiment besoin de présenter) et Neosignal (le duo composé de Phace et Misanthrop, deux protégés de Noisia) qui n'avait pas encore sorti son album à cette époque. Quant à Opiuo, c'est grâce à cet EP que j'ai pris connaissance de l'australien qui se cache derrière ce nom.
En bref, un EP vraiment sympa où Koan Sound reste fidèle à sa touche et sa musique mais en offrant ça et là quelques nouvelles subtilités qui offrent leur petit lot de surprises. Personnellement, le plaisir n'a pas été aussi grand qu'à la découverte de Funk Blaster mais l'intérêt est tout de même là : ça passe vraiment bien.
02/10/2013
[Vidéos] Vrac de début Octobre.
Pas mal de choses ces derniers temps et je suis encore à la bourre pour faire tourner mais faut dire que je prends pas trop le temps de rédiger en ce moment... Enfin bref, du clip et de la vidéo en veux tu en voilà, pas pour tous les goûts, mais c'est pas grave.
On commence avec le clip de Lodz, un groupe de chez nous, qui sortira son premier album bientôt (le 18 octobre, pour être précis). Un joli clip à la photographie soignée pour le titre "Leading The Rats".
Ensuite, plus conventionnel et beaucoup moins pêchu que fut un temps, Ill Niño a balancé un nouveau clip pour "Forgive Me Father", un morceau plutôt "calme" mais dont les textes restent intéressants : le minimum vital pour un groupe ayant déjà quelques années derrière lui.
Enfin, on tape davantage dans le "what the fuck" avec la dernière vidéo de Lindsey Stirling qui n'a pas fini de s'attirer les éloges de la communauté geek en reprenant le générique de Pokemon, toujours au violon et sur fond Dubstep.
Pour le reste, une petite interview d'un groupe de ma contrée nivernaise, Les K-Nards Boiteux, qui ont sorti leur premier album il y a de ça quelques mois, alliant Punk Hardcore et influences Ska.
Puis une petite vidéo de Vida Killz, membre de l'Organized Threat, tout comme Gavlyn, qui pointe d'ailleurs le bout de son nez dans la vidéo.
Et pour terminer, une petite "lyrics video" pour Early Seasons et le titre "Welcome To Salem".
26/09/2013
[Vidéo] Burning House : "Post Party Stress Desorder"
Pour aller se coucher avec le sourire et dans la bonne humeur, le clip de Burning House pour "Post Party Stress Desorder", le duo composé de Chief Xcel et Hervé Salters (General Elektriks). Un clip animé (oui, un de plus !) franchement sympa qui, graphiquement, me rappelle étrangement celui d'Enter Shikari pour "Thumper", mais dans un tout autre genre musical. Bonne nuit !
[Album] Such Gold : "Misadventures"
Artiste : Such Gold
Album : Misadventures
Premier Album
Sortie : 2012
Genre : Punk Hardcore Mélodique
Label : Razor & Tie
Morceaux à écouter : Committee Circus, Survival Of The Fondest, Understand And Forget
♥♥♥♥
> Ecouter l'album sur Youtube <
Such Gold (traduisez par "quel or !"), c'est un peu comme un coup de soleil en plein été après avoir fait quelques heures de planche à roulettes. Cliché ? Peut-être. Mais le quintet (à l'époque de la sortie de cet album, le guitariste Skylar Sarkis ayant quitté la formation depuis) pond une musique qui est une de ces bonnes claques qu'on aime prendre. Alors, bon, une fois de plus, j'arrive après la guerre : je n'ai pas pris connaissance des EPs sortis par le groupe auparavant et ai découvert la formation avec cet album. Pourtant le groupe existe depuis 2009 et n'en est pas à ses premiers pas !
N'ayant pas été bercé par le Punk Rock dans ma tendre jeunesse et n'ayant pas non plus pris l'habitude d'en écouter à haute dose, c'est toujours un plongeon dans l'inconnu pour moi que de se taper une galette de ce genre musical qui n'est plus tout jeune maintenant. Et c'est souvent avec réticence que j'écoute ces groupes à la batterie deux temps qui me rappelle Off Spring ou tous ces groupes du même acabit. Pourtant, dès la première écoute de ce "Misadventures", il y a quand même quelque chose qui sonne particulièrement bien. Une recherche, une étrange originalité même. C'est un fait, après l'écoute des quelques onze titres et de la toute petite demie heure de son en boîte (bah oui, c'est du Punk, faut pas s'attendre à beaucoup plus long !), il s'est passé quelque chose. Et bien qu'aucun titre ne me soit resté en tête, le constat est sans appel : Such Gold a son truc et ne m'a pas laissé de marbre.
Tout d'abord, une voix. Ben Kotin, avec ses allures d'ado un peu introverti, possède cette voix si particulière qu'on ne sait pas toujours dire s'il chante ou crie ("Survival Of The Fondest"). C'est nuancé, clair et teinté d'émotions. Mais c'est aussi musicalement que Such Gold se démarque : une architecture complexe dans chaque morceau où il est parfois difficile de suivre le mouvement ("Storyteller", "Keyhole M.O."). Oubliez les refrains sur fond de gang vocals, avec répétitions entre couplets et toutes ces constructions apparemment d'une banalité affligeante pour le groupe de Rochester. Non, ici, on enchaîne, on varie les lignes, on change de rythme et de riffs. Bref, ça débite et ça surprend, tant de seconde en seconde que d'écoutes en écoutes. Car il faut se passer un paquet de fois ce disque pour le digérer pleinement (celui-ci a d'ailleurs tourné plus d'une centaine de fois dans ma playlist...), chaque écoute étant une nouvelle découverte, notamment au niveau des lignes de guitare qui sont étonnamment riches pour peu qu'on y fasse attention. Car le tout est dense, rapide, et passe donc très vite. Difficile de profiter du talent de chaque musicien si on s'attarde à écouter la voix.
Une voix qui véritablement rayonne, à l'image de cet énorme soleil sur la pochette de l'album. Il y a comme une forme de légèreté dans les cris de Kotin qui nous ramènent à une candeur adolescente où nos principales préoccupations étaient le skate et la bière bon marché. Pourtant, les textes sont lucides et justes, et parfois même inspirés ("Two Year Plan"), décrivant un monde que l'on connaît trop bien mais sur lequel on ferme bien souvent les yeux (comme le souligne l'intro de "Tell Yourself" avec un "Am I the only one awake ?" rageur).
Such Gold a sa patte, c'est sûr, et vient marquer un genre déjà bien rongé par une pléiade de groupes sans faire l'erreur de n'être qu'une pâle copie. Pourtant les influences sont nombreuses et parfois reconnaissables, comme Comeback Kid sur "Understand And Forget" avec cette intro à la basse si délectable. Pour le reste, No Trigger n'est pas loin non plus même si Such Gold fait quand même de la musique bien plus travaillée.
Voilà donc un premier album qui casse des briques. Pas par sa puissance, mais plutôt par le talent et par son originalité. Difficile à capter et digérer aux premières écoutes, cette galette se paye le luxe de devenir de plus en plus jouissive au fil de celles-ci, ce qui n'est pas rien. Les amateurs du genre qui seraient passés à côté sont sans doute rares. Pour les autres, il s'agit là d'une curiosité à écouter au moins une fois.
Album : Misadventures
Premier Album
Sortie : 2012
Genre : Punk Hardcore Mélodique
Label : Razor & Tie
Morceaux à écouter : Committee Circus, Survival Of The Fondest, Understand And Forget
♥♥♥♥
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Such Gold (traduisez par "quel or !"), c'est un peu comme un coup de soleil en plein été après avoir fait quelques heures de planche à roulettes. Cliché ? Peut-être. Mais le quintet (à l'époque de la sortie de cet album, le guitariste Skylar Sarkis ayant quitté la formation depuis) pond une musique qui est une de ces bonnes claques qu'on aime prendre. Alors, bon, une fois de plus, j'arrive après la guerre : je n'ai pas pris connaissance des EPs sortis par le groupe auparavant et ai découvert la formation avec cet album. Pourtant le groupe existe depuis 2009 et n'en est pas à ses premiers pas !
N'ayant pas été bercé par le Punk Rock dans ma tendre jeunesse et n'ayant pas non plus pris l'habitude d'en écouter à haute dose, c'est toujours un plongeon dans l'inconnu pour moi que de se taper une galette de ce genre musical qui n'est plus tout jeune maintenant. Et c'est souvent avec réticence que j'écoute ces groupes à la batterie deux temps qui me rappelle Off Spring ou tous ces groupes du même acabit. Pourtant, dès la première écoute de ce "Misadventures", il y a quand même quelque chose qui sonne particulièrement bien. Une recherche, une étrange originalité même. C'est un fait, après l'écoute des quelques onze titres et de la toute petite demie heure de son en boîte (bah oui, c'est du Punk, faut pas s'attendre à beaucoup plus long !), il s'est passé quelque chose. Et bien qu'aucun titre ne me soit resté en tête, le constat est sans appel : Such Gold a son truc et ne m'a pas laissé de marbre.
Tout d'abord, une voix. Ben Kotin, avec ses allures d'ado un peu introverti, possède cette voix si particulière qu'on ne sait pas toujours dire s'il chante ou crie ("Survival Of The Fondest"). C'est nuancé, clair et teinté d'émotions. Mais c'est aussi musicalement que Such Gold se démarque : une architecture complexe dans chaque morceau où il est parfois difficile de suivre le mouvement ("Storyteller", "Keyhole M.O."). Oubliez les refrains sur fond de gang vocals, avec répétitions entre couplets et toutes ces constructions apparemment d'une banalité affligeante pour le groupe de Rochester. Non, ici, on enchaîne, on varie les lignes, on change de rythme et de riffs. Bref, ça débite et ça surprend, tant de seconde en seconde que d'écoutes en écoutes. Car il faut se passer un paquet de fois ce disque pour le digérer pleinement (celui-ci a d'ailleurs tourné plus d'une centaine de fois dans ma playlist...), chaque écoute étant une nouvelle découverte, notamment au niveau des lignes de guitare qui sont étonnamment riches pour peu qu'on y fasse attention. Car le tout est dense, rapide, et passe donc très vite. Difficile de profiter du talent de chaque musicien si on s'attarde à écouter la voix.
Une voix qui véritablement rayonne, à l'image de cet énorme soleil sur la pochette de l'album. Il y a comme une forme de légèreté dans les cris de Kotin qui nous ramènent à une candeur adolescente où nos principales préoccupations étaient le skate et la bière bon marché. Pourtant, les textes sont lucides et justes, et parfois même inspirés ("Two Year Plan"), décrivant un monde que l'on connaît trop bien mais sur lequel on ferme bien souvent les yeux (comme le souligne l'intro de "Tell Yourself" avec un "Am I the only one awake ?" rageur).
Such Gold a sa patte, c'est sûr, et vient marquer un genre déjà bien rongé par une pléiade de groupes sans faire l'erreur de n'être qu'une pâle copie. Pourtant les influences sont nombreuses et parfois reconnaissables, comme Comeback Kid sur "Understand And Forget" avec cette intro à la basse si délectable. Pour le reste, No Trigger n'est pas loin non plus même si Such Gold fait quand même de la musique bien plus travaillée.
Voilà donc un premier album qui casse des briques. Pas par sa puissance, mais plutôt par le talent et par son originalité. Difficile à capter et digérer aux premières écoutes, cette galette se paye le luxe de devenir de plus en plus jouissive au fil de celles-ci, ce qui n'est pas rien. Les amateurs du genre qui seraient passés à côté sont sans doute rares. Pour les autres, il s'agit là d'une curiosité à écouter au moins une fois.
25/09/2013
[Vidéos] Kaly Live Dub, C2C, Deftones
Kaly Live Dub et C2C mettent l'animation à l'honneur avec leurs derniers clips respectifs pour "Allaxis" et "Delta". Deux styles, deux univers, deux expériences. Mettre en images une musique est parfois compliqué et il apparaît clair que le choix de C2C ne ravira pas tout le monde tant le thème abordé dans le clip et le style musical des gaillards sont... comment dire ? Différents, tout simplement. Personnellement, je trouve donc le choix fait par Kaly Live Dub bien plus approprié.
Deftones a aussi récemment balancé un clip pour "Romantic Dreams". Une session de skate par Jason Park dans les rues d'une mégalopole (je ne sais pas laquelle, mais on sent le clin d'oeil fait à la pochette de l'album Koi No Yokan...) qui rappelle le premier clip de "Swerve City" où le groupe avait préféré des images poétiques plutôt que de s'afficher en jouant sa musique... Là aussi, le choix d'une vidéo de skate paraît discutable...
Enfin, je ne résiste pas à une fourberie musicale comme la bande de The Animal In Me sait si bien faire : en effet, le groupe qui officie dans un Métalcore aux sonorités très très Pop a pris l'habitude de faire des "covers" de plus en plus borderline. Cette fois, c'est Miley Cyrus qui passe à la casserole avec son dernier (et "fameux") "Wrecking Ball". Tout comme le titre original, ça ne vole pas haut...
17/09/2013
[News] Vidéos et nouveaux morceaux : ça sent la promo de l'automne !
Alors que ça fait plusieurs semaines qu'on parle des sorties à venir, les groupes concernés ne lésinent pas sur les promos de leurs nouveaux albums respectifs. The Charm, The Fury présente un nouveau clip le jour même de la sortie de son premier album pour "Carte Blanche", A Skylit Drive dépose un nouveau morceau en écoute ("I, Enemy") et il en est de même pour Russian Circles qui justifie sa tournée en compagnie de Chelsea Wolfe avec un morceau chanté en featuring. En ce qui concerne la France, Örfaz a balancé une petite vidéo pour son fameux titre "Rolleen" avec des images Live (et même si la vidéo commence à dater, ça fait du bien d'entendre autre chose que du Métal ou du Métalcore des fois, n'est-ce pas ?).
11/09/2013
[Album] Limp Bizkit : "Chocolate Starfish And The Hot Dog Flavored Water"
Artiste : Limp Bizkit
Album : Chocolate Starfish And The Hot Dog Flavored Water
Troisième Album
Sortie : 2000
Genres : Néo Métal, Rap Métal, Hip Hop (?)
Labels : Flip, Interscope
Morceaux à écouter : Hot Dog, My Generation, My Way, Take A Look Around
♥♥♥
> Ecouter l'album sur Youtube <
Ah ! Pourquoi pas se repasser un truc qui nous avait fait vibrer pendant les années collège ? Je fais souvent allusion à la compilation "Wired Up" sortie en 2002 qui a été l'occasion, à l'époque, de découvrir pas mal de groupes de Néo Métal, les années collège étant bien souvent synonyme de bouillon culturel se limitant à la radio et la télévision... Difficile d'oublier la première fois où j'ai entendu "My Way" (surtout que ce morceau étant le premier de la tracklist de la compilation citée plus haut) et bien que cet album de Limp Bizkit ne soit pas le plus intéressant que le groupe ait pondu, se le repasser est, d'une certaine façon, un moyen comme un autre de redevenir un gosse, l'écoute faisant ressurgir une foule d'émotions et de sentiments propres à ces années désormais loin derrière moi (derrière nous ?).
Enfin bref, après cet instant nostalgie, intéressons nous plutôt à cette galette à la pochette souffrant d'un léger problème de format en ce qui concerne le visuel, les bonshommes se prélassant dans leurs saucisses semblant être écrasés sur eux-mêmes. Une illustration une fois de plus signée Wes Borland où on devine qu'il s'agit plus ou moins d'une représentation des membres du groupe. Pourtant, on aurait davantage l'impression qu'il s'agit là d'une bande d'aliens aux allures de gnomes humanoïdes, l'intro de l'album tentant de nous conforter dans cette optique. En effet, bien que celle-ci soit sans grand intérêt, c'est une voix "synthétisée" qui annonce la couleur : Limp Bizkit est de retour pour faire bouger la planète (traduction presque littérale). Mais d'où sort donc le titre (relativement long) de cet album ? Pas besoin de chercher très loin, le groupe cultivant son esprit borderline avec soin : il s'agirait en fait d'une blague vaseuse de Borland à propos d'une boisson gazeuse au parfum "eau", ce dernier ayant renchéri sur l'intérêt d'avoir une eau au parfum "saucisse"... Bref, pas de quoi crevez les plafonds en société avec une blague pareille, surtout quand on sait que "the chocolate starfish" fait directement référence à l'anus humain. Belle métaphore.
Limp Bizkit tape donc dans la légèreté. Et "Hot Dog" est un de ces morceaux où, lorsqu'on s'intéresse aux textes, révèle un intérêt quasi nul. Pourtant, de notre côté de l'Atlantique, on se fout pas mal de ce que la plupart des gars officiant dans des groupes comme Limp Bizkit ont à raconter : tout l'intérêt de la musique du combo de Jacksonville se trouvant dans le jeu des musiciens, la basse lourde et ronde de Sam Rivers, les riffs acérés de Borland et le jeu ultra carré de John Otto. Fred Durst n'est ni plus ni moins que le pantin à la casquette venant mettre l'ambiance sur scène. Dans "Hot Dog", donc, il est question de "fuck" à n'en plus finir et de la liberté de déblatérer ces quatre lettres à tue-tête, sans oublier une belle invitation à "faire un bisou" au "chocolate starfish" de Durst... Tout ça ne vole pas très haut, mais la musique est efficace (on notera d'ailleurs le travail notable de DJ Lethal sur cet album, les ambiances Electro étant relativement bien travaillées lorsqu'on tend un peu l'oreille).
Et c'est bien là que réside l'intérêt de l'album en comparaison du précédent opus "Significant Other" bien rapidement passé à la trappe finalement. D'ailleurs, la plupart des petites perles Néo Métal qui ont fait toute la renommée du groupe sortent de cet album. Qui n'a jamais sauté sur "My Generation", hoché la tête sur "My Way" ou repris la douce mélopée de "Take A Look Around" devenu l'hymne indissociable du film "Mission : Impossible 2". Bref, cet album, dont la tracklist s'étale sur soixante-quinze interminables minutes, compte quelques bonnes surprises qui s'écoutent toujours aussi bien aujourd'hui (et qui sont toujours aussi bien reçues en Live).
Mais voilà, difficile de ne pas commettre d'erreur et la mollesse naissante des biscuits sur l'album précédent prend ici un peu plus d'ampleur. On se fait carrément chi... On s'ennuie, pardon, sur des titres comme "Getcha Groove On", "Hold On" ou encore le remix douteux de "Rollin' " avec DMX, Method Man et Redman. La volonté de faire du "vrai" Hip Hop ? Pourquoi pas mais, à mon sens, ces morceaux n'ont vraiment pas leur place sur cet album qui tourne donc à deux régimes différents, sans parler de l'interminable "Outro" et du fou rire de Ben Stiller qui, de par sa durée, en devient insupportable. Dommage car l'album aurait pu être un vrai bon album de Néo Métal, les titres "Full Nelson" et "Boiler" ayant, malgré un manque d'originalité, une énergie et des ambiances appréciables.
Limp Bizkit sortait donc là un album moyen mais qui reste tout de même un élément crucial de la discographie du groupe car comprenant quelques titres ayant marqué toute une génération de fans et adeptes du genre. Un album un peu décousu et hétérogène de par la présence de morceaux aux sonorités Hip Hop douteuses et une clôture tout bonnement inutile faisant davantage office de remplissage que de réel morceau. Ceux qui l'avaient aimé (l'album) aimeront sans aucun doute se repasser les quelques titres notables de cette galette. Quant à ceux qui n'auraient jamais écouté cet album, il faut quand même au moins une fois y déposer une oreille.
Album : Chocolate Starfish And The Hot Dog Flavored Water
Troisième Album
Sortie : 2000
Genres : Néo Métal, Rap Métal, Hip Hop (?)
Labels : Flip, Interscope
Morceaux à écouter : Hot Dog, My Generation, My Way, Take A Look Around
♥♥♥
> Ecouter l'album sur Youtube <
Ah ! Pourquoi pas se repasser un truc qui nous avait fait vibrer pendant les années collège ? Je fais souvent allusion à la compilation "Wired Up" sortie en 2002 qui a été l'occasion, à l'époque, de découvrir pas mal de groupes de Néo Métal, les années collège étant bien souvent synonyme de bouillon culturel se limitant à la radio et la télévision... Difficile d'oublier la première fois où j'ai entendu "My Way" (surtout que ce morceau étant le premier de la tracklist de la compilation citée plus haut) et bien que cet album de Limp Bizkit ne soit pas le plus intéressant que le groupe ait pondu, se le repasser est, d'une certaine façon, un moyen comme un autre de redevenir un gosse, l'écoute faisant ressurgir une foule d'émotions et de sentiments propres à ces années désormais loin derrière moi (derrière nous ?).
Enfin bref, après cet instant nostalgie, intéressons nous plutôt à cette galette à la pochette souffrant d'un léger problème de format en ce qui concerne le visuel, les bonshommes se prélassant dans leurs saucisses semblant être écrasés sur eux-mêmes. Une illustration une fois de plus signée Wes Borland où on devine qu'il s'agit plus ou moins d'une représentation des membres du groupe. Pourtant, on aurait davantage l'impression qu'il s'agit là d'une bande d'aliens aux allures de gnomes humanoïdes, l'intro de l'album tentant de nous conforter dans cette optique. En effet, bien que celle-ci soit sans grand intérêt, c'est une voix "synthétisée" qui annonce la couleur : Limp Bizkit est de retour pour faire bouger la planète (traduction presque littérale). Mais d'où sort donc le titre (relativement long) de cet album ? Pas besoin de chercher très loin, le groupe cultivant son esprit borderline avec soin : il s'agirait en fait d'une blague vaseuse de Borland à propos d'une boisson gazeuse au parfum "eau", ce dernier ayant renchéri sur l'intérêt d'avoir une eau au parfum "saucisse"... Bref, pas de quoi crevez les plafonds en société avec une blague pareille, surtout quand on sait que "the chocolate starfish" fait directement référence à l'anus humain. Belle métaphore.
Limp Bizkit tape donc dans la légèreté. Et "Hot Dog" est un de ces morceaux où, lorsqu'on s'intéresse aux textes, révèle un intérêt quasi nul. Pourtant, de notre côté de l'Atlantique, on se fout pas mal de ce que la plupart des gars officiant dans des groupes comme Limp Bizkit ont à raconter : tout l'intérêt de la musique du combo de Jacksonville se trouvant dans le jeu des musiciens, la basse lourde et ronde de Sam Rivers, les riffs acérés de Borland et le jeu ultra carré de John Otto. Fred Durst n'est ni plus ni moins que le pantin à la casquette venant mettre l'ambiance sur scène. Dans "Hot Dog", donc, il est question de "fuck" à n'en plus finir et de la liberté de déblatérer ces quatre lettres à tue-tête, sans oublier une belle invitation à "faire un bisou" au "chocolate starfish" de Durst... Tout ça ne vole pas très haut, mais la musique est efficace (on notera d'ailleurs le travail notable de DJ Lethal sur cet album, les ambiances Electro étant relativement bien travaillées lorsqu'on tend un peu l'oreille).
Et c'est bien là que réside l'intérêt de l'album en comparaison du précédent opus "Significant Other" bien rapidement passé à la trappe finalement. D'ailleurs, la plupart des petites perles Néo Métal qui ont fait toute la renommée du groupe sortent de cet album. Qui n'a jamais sauté sur "My Generation", hoché la tête sur "My Way" ou repris la douce mélopée de "Take A Look Around" devenu l'hymne indissociable du film "Mission : Impossible 2". Bref, cet album, dont la tracklist s'étale sur soixante-quinze interminables minutes, compte quelques bonnes surprises qui s'écoutent toujours aussi bien aujourd'hui (et qui sont toujours aussi bien reçues en Live).
Mais voilà, difficile de ne pas commettre d'erreur et la mollesse naissante des biscuits sur l'album précédent prend ici un peu plus d'ampleur. On se fait carrément chi... On s'ennuie, pardon, sur des titres comme "Getcha Groove On", "Hold On" ou encore le remix douteux de "Rollin' " avec DMX, Method Man et Redman. La volonté de faire du "vrai" Hip Hop ? Pourquoi pas mais, à mon sens, ces morceaux n'ont vraiment pas leur place sur cet album qui tourne donc à deux régimes différents, sans parler de l'interminable "Outro" et du fou rire de Ben Stiller qui, de par sa durée, en devient insupportable. Dommage car l'album aurait pu être un vrai bon album de Néo Métal, les titres "Full Nelson" et "Boiler" ayant, malgré un manque d'originalité, une énergie et des ambiances appréciables.
Limp Bizkit sortait donc là un album moyen mais qui reste tout de même un élément crucial de la discographie du groupe car comprenant quelques titres ayant marqué toute une génération de fans et adeptes du genre. Un album un peu décousu et hétérogène de par la présence de morceaux aux sonorités Hip Hop douteuses et une clôture tout bonnement inutile faisant davantage office de remplissage que de réel morceau. Ceux qui l'avaient aimé (l'album) aimeront sans aucun doute se repasser les quelques titres notables de cette galette. Quant à ceux qui n'auraient jamais écouté cet album, il faut quand même au moins une fois y déposer une oreille.
10/09/2013
[EP] As The Stars Fall : "Redux"
Artiste : As The Stars Fall
EP : Redux
Sortie : 2011
Genres : Electro, Post Rock, Expérimental, Alternatif, Instrumental
Label : Low Wood
♥♥♥♥
> Ecouter/Acheter l'EP sur Bandcamp <
Si le premier effort (Album ou EP, je ne sais pas trop et on s'en moque bien finalement) des compères de As The Stars Fall n'avait pas laissé indifférent, c'était pour une foule de raisons dont la capacité à mixer un Electro parfois grisant à des instruments d'une grande pudeur, le tout faisant ressortir une maturité déconcertante. "Redux" sort quelques temps plus tard et vient apporter sa pierre à l'édifice d'un groupe à la musique désormais clairement cinématographique. Cela dit, petit bémol, le groupe semble toujours expérimenter ça et là et ne développe pas clairement une direction qui aurait pu être prise et approfondie.
Au menu, cinq morceaux aux titres explicites pour un peu moins d'une demie heure en boîte. C'est un EP, et on s'en contente bien. As The Stars Fall nous avait présenté un premier album parfois glacial mais diablement percutant, appuyé par un visuel en noir et blanc qui à lui seul résumait très bien le contenu. Avec "Redux", le groupe apporte une touche de couleur, non sans marquer une volonté de déstabiliser : saturation et psychédélisme seront au rendez-vous, on s'en doute rien qu'à voir ces nuages étrangement colorés. Le morceau d'ouverture donne son nom à l'EP et vient marteler nos tympans d'une ligne de basse incessante, en sourdine. Une façon efficace d'imprimer le message. Je parlais de saturation et de psychédélisme ? Le clip corrobore tout ça en un diptyque vidéo alternant vues à la première personne et contre-champs (il y a d'ailleurs comme un air de "Smack My Bitch Up" dans les images, non ?) entrecoupés d'extraits vidéo plus que parlant. "Do you think we will survive ?" résonne dans nos têtes, porté par une Techno à la fois agressive et jouissive. C'est dur, mais c'est bon.
Comme le groupe l'avait déjà exploité sur "Tempus Fugit", le piano fait son apparition dès le second titre ("Rejected"), tout comme les samples apportant cette fameuse touche cinématographique si propre à la musique du groupe. C'est spatial et parfois malsain, comme un mauvais trip à la "Requiem For A Dream", les nappes Electro en fond subissant une torture stéréo qui n'échappera pas à l'auditeur attentif (notamment au casque). Alors que le piano disparaît, c'est une montée lumineuse qui s'opère jusqu'à une libération salvatrice. As The Stars Fall fait de l'Electro éprouvant, c'est un fait, et ce n'est pas un titre comme "This Is Hell" qui nous fera dire le contraire. Il se dégage pourtant une lumière dans tout ça, difficilement perceptible, mais existante, comme un souffle, un espoir.
Une légèreté bien exploitée sur ce que le groupe sait sans doute faire de mieux, à savoir un Post Rock Electro aérien et ô combien maîtrisé. "As Far As The Eye Can See" et "Artificial Sun" sont sans doute les deux morceaux les plus agréables à écouter de toutes les productions du groupe, même en prenant compte du très bon "Tempus Fugit".
Oui mais voilà, tout cela ne sonne plus vraiment comme une découverte. C'est travaillé, toujours aussi mélancolique et pessimiste même, riche en sentiments, mais l'effet de surprise qu'avait créé le premier effort à sa sortie n'opère plus vraiment. Dommage que le groupe n'ait pas exploité à fond son Electro teinté de guitares emmenant l'ensemble vers un Post Rock très personnel car il y aurait sans doute eu moyen de faire des merveilles. Un EP qui s'écoute très bien cela dit, un peu déstabilisant de par sa diversité en seulement cinq titres mais il faut savoir reconnaître le talent et la maturité d'une musique qui n'est pas accessible à tous, parfois. Cinq titres à découvrir, mais qui ne plairont pas à tout le monde, c'est certain.
EP : Redux
Sortie : 2011
Genres : Electro, Post Rock, Expérimental, Alternatif, Instrumental
Label : Low Wood
♥♥♥♥
> Ecouter/Acheter l'EP sur Bandcamp <
Si le premier effort (Album ou EP, je ne sais pas trop et on s'en moque bien finalement) des compères de As The Stars Fall n'avait pas laissé indifférent, c'était pour une foule de raisons dont la capacité à mixer un Electro parfois grisant à des instruments d'une grande pudeur, le tout faisant ressortir une maturité déconcertante. "Redux" sort quelques temps plus tard et vient apporter sa pierre à l'édifice d'un groupe à la musique désormais clairement cinématographique. Cela dit, petit bémol, le groupe semble toujours expérimenter ça et là et ne développe pas clairement une direction qui aurait pu être prise et approfondie.
Au menu, cinq morceaux aux titres explicites pour un peu moins d'une demie heure en boîte. C'est un EP, et on s'en contente bien. As The Stars Fall nous avait présenté un premier album parfois glacial mais diablement percutant, appuyé par un visuel en noir et blanc qui à lui seul résumait très bien le contenu. Avec "Redux", le groupe apporte une touche de couleur, non sans marquer une volonté de déstabiliser : saturation et psychédélisme seront au rendez-vous, on s'en doute rien qu'à voir ces nuages étrangement colorés. Le morceau d'ouverture donne son nom à l'EP et vient marteler nos tympans d'une ligne de basse incessante, en sourdine. Une façon efficace d'imprimer le message. Je parlais de saturation et de psychédélisme ? Le clip corrobore tout ça en un diptyque vidéo alternant vues à la première personne et contre-champs (il y a d'ailleurs comme un air de "Smack My Bitch Up" dans les images, non ?) entrecoupés d'extraits vidéo plus que parlant. "Do you think we will survive ?" résonne dans nos têtes, porté par une Techno à la fois agressive et jouissive. C'est dur, mais c'est bon.
Comme le groupe l'avait déjà exploité sur "Tempus Fugit", le piano fait son apparition dès le second titre ("Rejected"), tout comme les samples apportant cette fameuse touche cinématographique si propre à la musique du groupe. C'est spatial et parfois malsain, comme un mauvais trip à la "Requiem For A Dream", les nappes Electro en fond subissant une torture stéréo qui n'échappera pas à l'auditeur attentif (notamment au casque). Alors que le piano disparaît, c'est une montée lumineuse qui s'opère jusqu'à une libération salvatrice. As The Stars Fall fait de l'Electro éprouvant, c'est un fait, et ce n'est pas un titre comme "This Is Hell" qui nous fera dire le contraire. Il se dégage pourtant une lumière dans tout ça, difficilement perceptible, mais existante, comme un souffle, un espoir.
Une légèreté bien exploitée sur ce que le groupe sait sans doute faire de mieux, à savoir un Post Rock Electro aérien et ô combien maîtrisé. "As Far As The Eye Can See" et "Artificial Sun" sont sans doute les deux morceaux les plus agréables à écouter de toutes les productions du groupe, même en prenant compte du très bon "Tempus Fugit".
Oui mais voilà, tout cela ne sonne plus vraiment comme une découverte. C'est travaillé, toujours aussi mélancolique et pessimiste même, riche en sentiments, mais l'effet de surprise qu'avait créé le premier effort à sa sortie n'opère plus vraiment. Dommage que le groupe n'ait pas exploité à fond son Electro teinté de guitares emmenant l'ensemble vers un Post Rock très personnel car il y aurait sans doute eu moyen de faire des merveilles. Un EP qui s'écoute très bien cela dit, un peu déstabilisant de par sa diversité en seulement cinq titres mais il faut savoir reconnaître le talent et la maturité d'une musique qui n'est pas accessible à tous, parfois. Cinq titres à découvrir, mais qui ne plairont pas à tout le monde, c'est certain.
09/09/2013
[Vidéo] Eminem : "Berzerk"
Le nouveau clip d'Eminem est de sortie. J'avoue ne pas avoir posé l'oreille sur les derniers albums du bonhomme (pas depuis Eminem Show à vrai dire...) alors je suis un peu perdu au niveau du son mais bon, il faut avouer que le blondinet de Kansas City (oui, Eminem est de nouveau blond pour la résurrection du Slim Shady, qui donne d'ailleurs son nom à l'album pour un retour aux origines du personnage). Enfin bref, un clip pas fou-fou mais où on peut voir apparaître Rick Rubin et Kendrick Lamar pour un contraste à l'écran assez... atypique.
08/09/2013
[Vidéos] Korn / A Skylit Drive
Et la promo continue pour Korn et A Skylit Drive en vue de la sortie des nouveaux albums.
Le clip de Korn pour "Never Never" et une lyric's video pour le nouveau morceau de A Skylit Drive, extrait de leur future quatrième galette.
06/09/2013
[Vrac] "Violence" ? Vous avez dit "violence" ?
Mon amour pour les choses relativement "grasses" est grandiloquent en ce moment et je reconnais que je n'écoute que des trucs que beaucoup trouvent "violents". Ce à quoi je pense qu'on peut rappeler que tout est relatif... Et ce n'est pas toujours de qualité, en plus de ça, je l'admets. Mais on est ici pour découvrir et pas nécessairement pour aimer ou se taper que des trucs géniaux...
Enfin bref, aujourd'hui, toujours pas de chronique mais les previews des albums de The Charm The Fury et The Animal In Me qui sortiront bientôt, le dernier clip de Bring Me The Horizon pour "Go To Hell, For Heaven's Sake", une lyric's video pour "In Search Of Lost Time" d'Alaska et un nouvel extrait du prochain album de A Skylit Drive ? Ah non, il n'est pas encore sorti à l'heure où j'écris ces lignes...
03/09/2013
[Vidéo] We Came As Romans : "Fade Away"
Un peu de Post Hardcore/Métalcore mélodique pour teenagers ?
Le dernier clip de We Came As Romans est sorti aujourd'hui pour "Fade Away", extrait du troisième album sorti cette année (l'album est en écoute sur Youtube).
27/08/2013
[Vidéo] God Is An Astronaut
Le dernier clip de God Is An Astronaut
Pour lire les chroniques concernant les premiers albums du groupe, c'est dans la catégorie "Instrumental"
24/08/2013
[Album] Deuce : "Nine Lives"
Artiste : Deuce
Album : Nine Lives
Premier Album
Sortie : 2012
Genres : Fusion, Rapcore, Rap Métal, Crunkcore, Hip Hop Alternatif
Label : Five Seven Music
Morceaux à écouter : Help Me, The One, America, Gravestone
♥♥
> Ecouter l'album sur Youtube <
Vous connaissez l'histoire du Vilain Petit Canard ? Non ?! Eh bien ce vieux conte pour enfant conviendrait très bien pour illustrer l'histoire de Deuce, MC et producteur que "personne n'aime" ("Nobody Likes Me") déchu de son titre de chanteur de refrains au sein de la formation d'Hollywood Undead. Après seulement deux albums enregistrés avec le groupe, Aron Erlichman de son vrai nom, s'est vu "remercié" pour des raisons assez obscures, ce qui divise encore aujourd'hui la communauté de fans de la première heure du groupe masqué de Los Angeles.
Si Deuce est un "vilain petit canard", selon certains, c'est à cause de son caractère. Pas très étonnant quand on écoute ce premier album solo... Mais le personnage du "pro[deuce]r" est lui aussi un peu à part. Couvert de tatouages, le bonhomme est davantage un gringalet qu'une brute épaisse, affublé d'une casquette relativement "has been" et d'un t-shirt sans manches caractéristique : impossible de le rater, même si on ne voit que très rarement son visage car caché derrière un masque gardé depuis ses débuts avec Hollywood Undead. Mais ce qui est sans doute le plus désagréable chez Deuce, ce sont ses mimiques gestuelles datant elles aussi de l'époque d'Hollywood Undead (notamment en Live) : des mouvements de bras incessant frisant parfois le ridicule...
Mais comme on n'est pas là pour ce qu'on voit mais plutôt pour ce qu'on entend (ou écoute, ça dépend des gens), passons à ce qui nous intéresse. On est donc face à un album de onze titres (quelques morceaux supplémentaires dans les versions "bonus") pour presque trois quarts d'heure de son : honorable. Musicalement, Deuce confirme le fait qu'il avait déjà produit en partie le premier effort d'Hollywood Undead en reprenant sensiblement le même cocktail Rap/Rock, voir Métal pour certains, quoique cette étiquette ne soit pas vraiment justifiée. De plus, le gaillard prouve aussi qu'il sait chanter, notamment sur les refrains (bon, c'est pas du haut niveau non plus, hein), comme sur "The One". Dans l'ensemble, l'album est efficace, les instrus plus ou moins accrocheuses, malgré un manque certain d'originalité. Mais, à l'instar d'un "Meteora" par-exemple, il faut reconnaître une efficacité et des riffs entêtants, parfois épais et gras, ce qui comble sans nul doute les amateurs du genre ("America").
C'est pourtant sur un surprenant "Let's Get It Crackin" aux fortes influences Crunk que s'ouvre l'album, aux textes explicites et "faciles" où il est surtout question de gonzesses en petites tenues, Deuce se vantant d'être "né pour faire trembler la planète". Un peu narcissique, le MC jongle entre différents statuts dans son album, passant de mâle alpha au sex appeal démesuré ("I Came To Party") à l'homme à abattre, rejeté par ses pairs et ayant résolument besoin de reconnaissance ("The One", "Nobody Likes Me"). Une double personnalité faisant de Deuce un personnage tout aussi attachant que détestable. Mais cet album est aussi un moyen de sortir de l'ombre de son ancien groupe s'étant très bien remis de son départ en le remplaçant par Danny, l'homme au masque doré scandant désormais les refrains d'Hollywood Undead. Il est donc souvent question de textes autobiographiques ("America"), parfois traités avec humour et auto-dérision ("Help Me").
Malgré un peu de facilité dans l'écriture ("dick", "fuck", "bitch", entre autres, revenant souvent, très souvent), il faut reconnaître une aisance à la punch-line chez Deuce, souvent épaulé par ses acolytes venus prêter main forte en featuring ("Freaky Now"), et la capacité d'évoluer dans divers genres de Rap, parfois un brin mélancolique ("Gravestone"). Il en résulte un album qui va droit au but, charmeur de par ses instrus et mélodies variées, efficace dans les refrains et bien que simpliste, rapidement assimilable. De plus, on s'ennuie peu et bien qu'il soit facile de le critiquer en beaucoup de points, il est tout aussi facile de se le passer et repasser en boucle, et rien que pour ça, on peut tirer notre chapeau.
Un album qui ne plaira certes pas à tout le monde mais qui se laisse écouter sans trop de problèmes. Après, s'attarder sur les textes est un peu superflu, surtout pour nous, francophones.
Album : Nine Lives
Premier Album
Sortie : 2012
Genres : Fusion, Rapcore, Rap Métal, Crunkcore, Hip Hop Alternatif
Label : Five Seven Music
Morceaux à écouter : Help Me, The One, America, Gravestone
♥♥
> Ecouter l'album sur Youtube <
Vous connaissez l'histoire du Vilain Petit Canard ? Non ?! Eh bien ce vieux conte pour enfant conviendrait très bien pour illustrer l'histoire de Deuce, MC et producteur que "personne n'aime" ("Nobody Likes Me") déchu de son titre de chanteur de refrains au sein de la formation d'Hollywood Undead. Après seulement deux albums enregistrés avec le groupe, Aron Erlichman de son vrai nom, s'est vu "remercié" pour des raisons assez obscures, ce qui divise encore aujourd'hui la communauté de fans de la première heure du groupe masqué de Los Angeles.
Si Deuce est un "vilain petit canard", selon certains, c'est à cause de son caractère. Pas très étonnant quand on écoute ce premier album solo... Mais le personnage du "pro[deuce]r" est lui aussi un peu à part. Couvert de tatouages, le bonhomme est davantage un gringalet qu'une brute épaisse, affublé d'une casquette relativement "has been" et d'un t-shirt sans manches caractéristique : impossible de le rater, même si on ne voit que très rarement son visage car caché derrière un masque gardé depuis ses débuts avec Hollywood Undead. Mais ce qui est sans doute le plus désagréable chez Deuce, ce sont ses mimiques gestuelles datant elles aussi de l'époque d'Hollywood Undead (notamment en Live) : des mouvements de bras incessant frisant parfois le ridicule...
Mais comme on n'est pas là pour ce qu'on voit mais plutôt pour ce qu'on entend (ou écoute, ça dépend des gens), passons à ce qui nous intéresse. On est donc face à un album de onze titres (quelques morceaux supplémentaires dans les versions "bonus") pour presque trois quarts d'heure de son : honorable. Musicalement, Deuce confirme le fait qu'il avait déjà produit en partie le premier effort d'Hollywood Undead en reprenant sensiblement le même cocktail Rap/Rock, voir Métal pour certains, quoique cette étiquette ne soit pas vraiment justifiée. De plus, le gaillard prouve aussi qu'il sait chanter, notamment sur les refrains (bon, c'est pas du haut niveau non plus, hein), comme sur "The One". Dans l'ensemble, l'album est efficace, les instrus plus ou moins accrocheuses, malgré un manque certain d'originalité. Mais, à l'instar d'un "Meteora" par-exemple, il faut reconnaître une efficacité et des riffs entêtants, parfois épais et gras, ce qui comble sans nul doute les amateurs du genre ("America").
C'est pourtant sur un surprenant "Let's Get It Crackin" aux fortes influences Crunk que s'ouvre l'album, aux textes explicites et "faciles" où il est surtout question de gonzesses en petites tenues, Deuce se vantant d'être "né pour faire trembler la planète". Un peu narcissique, le MC jongle entre différents statuts dans son album, passant de mâle alpha au sex appeal démesuré ("I Came To Party") à l'homme à abattre, rejeté par ses pairs et ayant résolument besoin de reconnaissance ("The One", "Nobody Likes Me"). Une double personnalité faisant de Deuce un personnage tout aussi attachant que détestable. Mais cet album est aussi un moyen de sortir de l'ombre de son ancien groupe s'étant très bien remis de son départ en le remplaçant par Danny, l'homme au masque doré scandant désormais les refrains d'Hollywood Undead. Il est donc souvent question de textes autobiographiques ("America"), parfois traités avec humour et auto-dérision ("Help Me").
Malgré un peu de facilité dans l'écriture ("dick", "fuck", "bitch", entre autres, revenant souvent, très souvent), il faut reconnaître une aisance à la punch-line chez Deuce, souvent épaulé par ses acolytes venus prêter main forte en featuring ("Freaky Now"), et la capacité d'évoluer dans divers genres de Rap, parfois un brin mélancolique ("Gravestone"). Il en résulte un album qui va droit au but, charmeur de par ses instrus et mélodies variées, efficace dans les refrains et bien que simpliste, rapidement assimilable. De plus, on s'ennuie peu et bien qu'il soit facile de le critiquer en beaucoup de points, il est tout aussi facile de se le passer et repasser en boucle, et rien que pour ça, on peut tirer notre chapeau.
Un album qui ne plaira certes pas à tout le monde mais qui se laisse écouter sans trop de problèmes. Après, s'attarder sur les textes est un peu superflu, surtout pour nous, francophones.
Artistes/Albums/EPs similaires :
23/08/2013
[Vidéo] Supervention Trailer Officiel par J. Sigsworth
Il y a quelques jours, Field Productions publiait le trailer de son prochain film. Ce nom ne vous dit rien ? Pourtant on a déjà parlé de tout ça en mentionnant le nom du jeune producteur qui officie pour Field Prod : je veux parler de monsieur J. Sigsworth. Le bonhomme signe là la musique du trailer et, une fois de plus, les images couplées à son talent donnent le frisson ! Amateurs de glisse, de montagne ou tout simplement de neige, n'attendez pas pour jeter un oeil sur ces images magnifiques en compagnie de grands noms du ski et du snowboard : ça donne tout simplement envie !
22/08/2013
[Album] Long Distance Calling : "The Flood Inside"
Artiste : Long Distance Calling
Album : The Flood Inside
Quatrième Album
Sortie : 2013
Genres : Post-Rock, Rock et Métal Progressifs, Instrumental
Label : Superball Music
Morceaux à écouter : Welcome Change, Waves, Black Hole
♥♥♥♥(♥)
> Ecouter l'album sur Youtube <
S'il y a bien une chose qu'on ne peut nier, c'est qu'en trois albums, les allemands de Long Distance Calling n'ont jamais (ou très rarement) déçu. Le groupe n'a fait que confirmer son talent d'album en album jusqu'à arriver à un Post Rock/Post Métal maîtrisé et inspiré qui a donné lieu à un très bon album éponyme en guise de troisième effort. Avec ce quatrième album, il y avait un challenge difficile à relever : faire mieux ou, du moins, rester au niveau car la barre avait été mise très haute. Le souci, dans tout ça, c'est que le groupe, qui officie dans l'instrumental, possédait en ses rangs un ingénieur du son qui n'y était pas pour rien dans la réussite de leur musique. Or, ce cher Reimut Van Bonn (de son p'tit nom), a décidé de quitter le groupe après la sortie du précédent album, ce qui ne présageait rien de bon. Mais lorsque les membres restant ont annoncé accueillir un chanteur pour le remplacer (en la personne de Martin "Marsen" Fischer), alors là, ça sentait carrément le roussi ! Passer d'une musique instrumentale à des morceaux chantés ne pouvait que présager le pire aux yeux (et oreilles) de tous les fans du groupe ayant reconnu le talent dans des productions n'ayant aucunement besoin d'une voix et de textes. Pourtant, Long Distance Calling s'en sort, une fois de plus, avec brio.
Afin de ne pas trop brusquer tout le monde, c'est tout naturellement que l'album s'ouvre sur une pièce instrumentale de plus de sept minutes ("Nucleus"). On y retrouve tout le charme de Long Distance Calling. Pourtant, quelque chose a changé. En tout cas, la première écoute ne m'a pas laissé une très bonne impression : le son n'a plus rien à voir avec ce qui avait été fait sur l'album éponyme. La batterie se fait bien plus ronde et "molle", beaucoup moins incisive que sur l'effort précédent où c'était une caisse claire ultra sèche que l'on découvrait sur "Into The Black Wide Open". C'est en fait un vrai retour en arrière qui a été fait sur ce quatrième album au niveau du mixage et du traitement des instruments, comme l'impression d'écouter une version beaucoup plus évoluée de "Avoid The Light".
Je précise "beaucoup plus évoluée" car il ne faut quand même pas nier le fait que l'album est d'une qualité sonore presque irréprochable. Le groupe a d'ailleurs très bien fait son affaire en proposant "Nucleus" en ouverture de l'album : on y découvre une approche beaucoup plus Rock, notamment au niveau du solo, et peut-être même un petit soupçon de Blues. En plus de ça, même si il faut y être très attentif pour le remarquer, on a quand même droit à quelques arrangements sonores en fond, preuve que Van Bonn a beau avoir quitté le groupe, il y a encore quelqu'un pour apporter une touche Electro à l'ensemble. Et ce quelqu'un n'est autre que Fischer, le nouveau venu au sein de la bande.
On avait déjà eu un aperçu du timbre de voix du gaillard avec les vidéos tournées pendant l'enregistrement de l'album et il faut dire que bien que l'essence même du groupe soit balayée par des morceaux chantés, cette voix n'est en rien désagréable. Peut-être un peu traînante sur certains passages (sur "Inside The Flood" par-exemple) mais celle-ci donne une nouvelle dimension à la musique de Long Distance Calling et aussi de nouvelles perspectives si on considère que c'est album fait office d'expérimentation. Quoiqu'il en soit, il n'y a pas de quoi s'alarmer : avec huit morceaux au compteur (neuf si on compte le très bon "Black Hole" en version bonus) et seulement quatre accompagnés d'une voix, le groupe n'oublie pas ses valeurs originelles et propose de très bonnes pièces instrumentales.
Car à part "Welcome Change" qui sort du lot de par la présence de Petter Carlsen et sa voix si singulière, ce sont véritablement les morceaux instrumentaux qui font toute la force de cet album. Il y a dans "Waves" une poésie qui fait frissonner, une sensibilité si particulière jusqu'à une explosion finale qu'il est difficile de ne pas être atteint. Enfin, "Breaker" envoie la sauce vers d'autres cieux avec sa nappe de synthés aériens et "Black Hole" vient clôturer le tout d'une touche expérimentale aux sonorités Electro/Dub dans l'introduction pour un final dense et puissant à souhait. Simplement délectable.
On a eu peur, un peu, mais Long Distance Calling vient confirmer son Post Rock avec panache. Un quatrième album pas aussi bon que le précédent pour mes oreilles mais qui est tout de même d'un intérêt conséquent. C'est plaisant à écouter, c'est inspiré et toujours aussi riche. Les allemands n'ont plus grand chose à prouver à part continuer de nous faire plaisir de la sorte. Chapeau !
Album : The Flood Inside
Quatrième Album
Sortie : 2013
Genres : Post-Rock, Rock et Métal Progressifs, Instrumental
Label : Superball Music
Morceaux à écouter : Welcome Change, Waves, Black Hole
♥♥♥♥(♥)
> Ecouter l'album sur Youtube <
S'il y a bien une chose qu'on ne peut nier, c'est qu'en trois albums, les allemands de Long Distance Calling n'ont jamais (ou très rarement) déçu. Le groupe n'a fait que confirmer son talent d'album en album jusqu'à arriver à un Post Rock/Post Métal maîtrisé et inspiré qui a donné lieu à un très bon album éponyme en guise de troisième effort. Avec ce quatrième album, il y avait un challenge difficile à relever : faire mieux ou, du moins, rester au niveau car la barre avait été mise très haute. Le souci, dans tout ça, c'est que le groupe, qui officie dans l'instrumental, possédait en ses rangs un ingénieur du son qui n'y était pas pour rien dans la réussite de leur musique. Or, ce cher Reimut Van Bonn (de son p'tit nom), a décidé de quitter le groupe après la sortie du précédent album, ce qui ne présageait rien de bon. Mais lorsque les membres restant ont annoncé accueillir un chanteur pour le remplacer (en la personne de Martin "Marsen" Fischer), alors là, ça sentait carrément le roussi ! Passer d'une musique instrumentale à des morceaux chantés ne pouvait que présager le pire aux yeux (et oreilles) de tous les fans du groupe ayant reconnu le talent dans des productions n'ayant aucunement besoin d'une voix et de textes. Pourtant, Long Distance Calling s'en sort, une fois de plus, avec brio.
Afin de ne pas trop brusquer tout le monde, c'est tout naturellement que l'album s'ouvre sur une pièce instrumentale de plus de sept minutes ("Nucleus"). On y retrouve tout le charme de Long Distance Calling. Pourtant, quelque chose a changé. En tout cas, la première écoute ne m'a pas laissé une très bonne impression : le son n'a plus rien à voir avec ce qui avait été fait sur l'album éponyme. La batterie se fait bien plus ronde et "molle", beaucoup moins incisive que sur l'effort précédent où c'était une caisse claire ultra sèche que l'on découvrait sur "Into The Black Wide Open". C'est en fait un vrai retour en arrière qui a été fait sur ce quatrième album au niveau du mixage et du traitement des instruments, comme l'impression d'écouter une version beaucoup plus évoluée de "Avoid The Light".
Je précise "beaucoup plus évoluée" car il ne faut quand même pas nier le fait que l'album est d'une qualité sonore presque irréprochable. Le groupe a d'ailleurs très bien fait son affaire en proposant "Nucleus" en ouverture de l'album : on y découvre une approche beaucoup plus Rock, notamment au niveau du solo, et peut-être même un petit soupçon de Blues. En plus de ça, même si il faut y être très attentif pour le remarquer, on a quand même droit à quelques arrangements sonores en fond, preuve que Van Bonn a beau avoir quitté le groupe, il y a encore quelqu'un pour apporter une touche Electro à l'ensemble. Et ce quelqu'un n'est autre que Fischer, le nouveau venu au sein de la bande.
On avait déjà eu un aperçu du timbre de voix du gaillard avec les vidéos tournées pendant l'enregistrement de l'album et il faut dire que bien que l'essence même du groupe soit balayée par des morceaux chantés, cette voix n'est en rien désagréable. Peut-être un peu traînante sur certains passages (sur "Inside The Flood" par-exemple) mais celle-ci donne une nouvelle dimension à la musique de Long Distance Calling et aussi de nouvelles perspectives si on considère que c'est album fait office d'expérimentation. Quoiqu'il en soit, il n'y a pas de quoi s'alarmer : avec huit morceaux au compteur (neuf si on compte le très bon "Black Hole" en version bonus) et seulement quatre accompagnés d'une voix, le groupe n'oublie pas ses valeurs originelles et propose de très bonnes pièces instrumentales.
Car à part "Welcome Change" qui sort du lot de par la présence de Petter Carlsen et sa voix si singulière, ce sont véritablement les morceaux instrumentaux qui font toute la force de cet album. Il y a dans "Waves" une poésie qui fait frissonner, une sensibilité si particulière jusqu'à une explosion finale qu'il est difficile de ne pas être atteint. Enfin, "Breaker" envoie la sauce vers d'autres cieux avec sa nappe de synthés aériens et "Black Hole" vient clôturer le tout d'une touche expérimentale aux sonorités Electro/Dub dans l'introduction pour un final dense et puissant à souhait. Simplement délectable.
On a eu peur, un peu, mais Long Distance Calling vient confirmer son Post Rock avec panache. Un quatrième album pas aussi bon que le précédent pour mes oreilles mais qui est tout de même d'un intérêt conséquent. C'est plaisant à écouter, c'est inspiré et toujours aussi riche. Les allemands n'ont plus grand chose à prouver à part continuer de nous faire plaisir de la sorte. Chapeau !
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