Il y a quelques semaines, le groupe a balancé une de ces fameuses lyrics videos très à la mode actuellement - car plus facile à produire qu'un vrai clip demandant davantage de moyens - qui en dit long sur l'amour qu'a le groupe pour le Rock'N Roll. Une vidéo tournée sur la base d'une promenade chez un disquaire à la recherche d'une galette bien spécifique, les textes du morceau s'affichant sur des pochettes revisitées d'albums connus (ou moins connus) pour un résultat bien sympa !
30/06/2016
[Vidéo] Billy Talent : "Louder Than The DJ" (Lyrics Video)
Billy Talent est un groupe que l'on ne présente plus (sauf si nécessaire) : après plus de vingts ans de carrière, les canadiens s'apprêtent à sortir leur cinquième album. Ce nouvel opus répondra au nom de Afraid Of Heights et sortira le 29 juillet 2016.
Il y a quelques semaines, le groupe a balancé une de ces fameuses lyrics videos très à la mode actuellement - car plus facile à produire qu'un vrai clip demandant davantage de moyens - qui en dit long sur l'amour qu'a le groupe pour le Rock'N Roll. Une vidéo tournée sur la base d'une promenade chez un disquaire à la recherche d'une galette bien spécifique, les textes du morceau s'affichant sur des pochettes revisitées d'albums connus (ou moins connus) pour un résultat bien sympa !
Il y a quelques semaines, le groupe a balancé une de ces fameuses lyrics videos très à la mode actuellement - car plus facile à produire qu'un vrai clip demandant davantage de moyens - qui en dit long sur l'amour qu'a le groupe pour le Rock'N Roll. Une vidéo tournée sur la base d'une promenade chez un disquaire à la recherche d'une galette bien spécifique, les textes du morceau s'affichant sur des pochettes revisitées d'albums connus (ou moins connus) pour un résultat bien sympa !
29/06/2016
[Vidéo] I Love My Neighbours : "Horizon"
C'est à l'occasion de ses dix ans d'existence que le groupe parisien I Love My Neighbours a sorti récemment une nouvelle vidéo pour un morceau baptisé "Horizon". La bande de Jérémy Barlozzo (dont on a déjà succinctement parlé en abordant le sujet Teen Talk) livre ici un très joli clip, avec de belles images, et à la force émotionnelle frappante, le tout appuyé par un Rock Indé porté par un piano omniprésent. D'ailleurs, c'est un certain Romain Della Valle qui se trouve derrière ce piano, le bonhomme étant membre du groupe Stuck In The Sound (souvenez-vous du super clip animé pour "Let's Go"). Ce dernier s'est aussi chargé du mix de "Horizon". I Love My Neighbours est actuellement en train de finaliser un disque, ce qui veut donc dire que l'affaire est à suivre...
En ce qui concerne ce clip, un making of sous forme de (très jolies) photographies prises par Valentin Ottone est à visionner sur Flickr.
En ce qui concerne ce clip, un making of sous forme de (très jolies) photographies prises par Valentin Ottone est à visionner sur Flickr.
28/06/2016
[Album] Bak Trak : "Hidden Trouble"
Artiste : Bak Trak
Album : Hidden Trouble
Premier Album
Sortie : 2016
Genre : Electro Rock Noise
Label : Open Zik Records
Morceaux à écouter : Long Black Hair, Disorder, Budlek
♥♥♥(♥)
> Ecouter l'album sur BandCamp <
Back on track. Deux ans après l'EP Voltage, le trio de Bak Trak est retourné en studio afin d'enregistrer son premier album Hidden Trouble. Composé d'un batteur, d'un bassiste et d'un tripoteur de boutons et claviers, le groupe originaire de La Roche-Sur-Yon a su développer sa musique et son univers teinté de Rock, Noise, Trip-Hop, Electro et Dub pour un premier effort cohérent et plutôt sombre. Derrière un artwork nébuleux réalisé par Alex (batterie), Hidden Trouble se veut parfois grinçant, parfois nerveux ou au contraire plus mélancolique ou planant mais définitivement électrique. Des émotions qui passent par une musique à dominante instrumentale mais qui se voit ici enrichie par quelques featurings vocaux bienvenus pour éclaircir un ensemble obscur et torturé, à l'image de son visuel.
Du neuf ! Alors que le trio aurait pu profiter de la sortie de ce premier recueil au format long pour y inclure quelques titres de son premier EP et ainsi charger facilement la tracklist, ce sont neuf nouveaux morceaux qui sont ici présentés avec deux remix par Kaïma et Alaskam, des artistes membres de cette même scène Electro indépendante française et qu'on retrouvait sur la compilation Beats And Sounds sortie en 2015. Bak Trak avait à l'époque sorti un nouveau morceau "Tubb" pour cette compilation et c'est avec grand plaisir qu'on le retrouve sur l'album. Les trois compères ont donc refusé la facilité et se sont attelés à la composition de nouvelles pièces pour ce premier effort riche et plein de nouveautés.
Musicalement, quoi de beau ? Si Voltage présentait une musique marquée par les influences d'autres groupes français du même genre (EZ3kiel, Fumuj et bien d'autres), ce premier album s'en écarte pour explorer de nouvelles voies avec une liberté qui fait plaisir à l'oreille. Le premier EP laissait deviner des capacités et un fort potentiel pour permettre au groupe de développer davantage son identité. Avec Hidden Trouble, on perçoit pleinement cet univers et il faut saluer la prise de risque effectuée par le groupe sur plusieurs morceaux. L'album s'ouvre pourtant sur un triptyque où on retrouve tout ce qui faisait la force de l'EP Voltage : un Electro nerveux et torturé appuyé par une batterie et une basse résolument Rock. On est en terrain connu et ça joue fort, il faut l'admettre. On prend une telle décharge de synthés dans les oreilles qu'on se demande si on va pouvoir tenir toute la durée de l'album avec ce niveau sonore. Mais c'est là qu'arrive "Long Black Hair", un morceau chanté et beaucoup plus planant qui prouve que Bak Trak a évolué et sait proposer quelque chose de différent que son terrain de jeu favori qu'est l'Electro Rock Noise. Plus intimiste, avec une guitare discrète mais bien présente apportant une touche instrumentale supplémentaire (le solo est court mais lumineux !), ce titre - qui est une collaboration avec Rodolphe Villaume - est sans conteste l'un des plus réussis de l'album. Les trois premiers morceaux semblent n'être finalement qu'une introduction à un monde bien plus complexe qu'on aurait pu le penser : Hidden Trouble se découvre au fur et à mesure, pièce après pièce, et on enchaîne la suite pour découvrir ce que Bak Trak cache encore sous le capot. Et ce n'est pas l'excellent "Disorder" qui fera baisser l'intérêt de l'aventure : progressif, organique dans le choix des sonorités électroniques et des samples, ce titre est une longue montée en puissance fourmillant de subtils bruits insectoïdes. Ici, le trio montre qu'il pourrait bien marquer le Post-Rock de son empreinte et offre un petit bijou musical, narratif, qui n'a rien à envier aux grands noms du genre. Une direction musicale qui en dit long sur le potentiel du groupe à pouvoir s'approprier divers genres musicaux. Et bordel, quel pied ! Et c'est peu de le dire lorsqu'on découvre "Lies Since 31" et l'intervention Rap de Max et Chill de chez Deadlake. Bak Trak surprend une fois de plus et offre (encore) une autre facette de sa musique qui pourrait bien charmer même les plus réticents. Il y a là une véritable prise de risque et il faut saluer l'éclectisme dont font preuves les trois gaillards.
Des surprises comme s'il en pleuvait. Hidden Trouble est un album qui s'écoute plusieurs fois et qui ne livre pas ses secrets aussi simplement qu'on pourrait le penser. Alors qu'on croit avoir fait le tour de ce que le trio peut proposer, "Budlek" et "Just Burn It Up" arrivent avec leurs nouvelles ambiances, leurs nouvelles sonorités et le Dub sous une forme qu'on ne lui connaît que trop peu. L'album d'apparence monochrome s'avère en fait s'étaler sur un large spectre musical. Hidden Trouble est un concentré d'influences distillées dans une musique que le groupe maîtrise très bien - voire parfaitement - pour un résultat qui laisse entrevoir une forme de ludisme dans le travail de composition. C'est peut-être brutal parfois, mais il y a véritablement quelque chose d'hypnotisant dans l'ensemble et on se prend au jeu à vouloir entendre chaque synthé, chaque sample, chaque note de basse. De morceau en morceau, Hidden Trouble gagne donc incontestablement en cachet et arrive à tenir l'auditeur sur la durée, jusqu'à sa conclusion, ce qui est plutôt balèze pour un premier recueil. Du joli travail, notamment parce que les collaborations sont bien pensées et que les deux derniers morceaux vont au-delà du simple remix en présentant deux titres de l'EP dans des versions totalement nouvelles. La familiarité des riffs et mélodies se mêle à la découverte des sonorités, samples et synthés apportés par Kaïma et Alaskam qui marquent de leurs empreintes respectives deux morceaux qui ont pourtant forgé l'identité de Bak Trak. Un petit régal !
Un album complet. Alors qu'on pouvait s'attendre à une redondance, à un album répétitif et qui ne faisait que reprendre la direction prise sur un premier EP qui était réussi, les gars de Bak Trak démontrent avec intelligence qu'ils sont capables de faire bien des choses à partir d'une base instrumentale pourtant relativement simple. On a droit à pas mal d'expérimentations sans pour autant s'écarter d'une identité sonore propre et ça, c'est quelque chose qu'on peut saluer. Un premier album qui laisse supposer d'énergiques représentations en Live mais qui ouvre surtout un champ des possibles incroyablement vaste pour la suite. Il y a fort à parier qu'avec ce qu'on a pu découvrir sur ce premier effort, on n'est pas au bout de nos surprises !
Malgré une première écoute qui peut ne pas marquer, se repasser Hidden Trouble une ou deux fois supplémentaires permet d'en capter l'essence et l'énergie qui s'en dégage. Un premier album vraiment intéressant et plaisant à écouter.
Album : Hidden Trouble
Premier Album
Sortie : 2016
Genre : Electro Rock Noise
Label : Open Zik Records
Morceaux à écouter : Long Black Hair, Disorder, Budlek
♥♥♥(♥)
> Ecouter l'album sur BandCamp <
Back on track. Deux ans après l'EP Voltage, le trio de Bak Trak est retourné en studio afin d'enregistrer son premier album Hidden Trouble. Composé d'un batteur, d'un bassiste et d'un tripoteur de boutons et claviers, le groupe originaire de La Roche-Sur-Yon a su développer sa musique et son univers teinté de Rock, Noise, Trip-Hop, Electro et Dub pour un premier effort cohérent et plutôt sombre. Derrière un artwork nébuleux réalisé par Alex (batterie), Hidden Trouble se veut parfois grinçant, parfois nerveux ou au contraire plus mélancolique ou planant mais définitivement électrique. Des émotions qui passent par une musique à dominante instrumentale mais qui se voit ici enrichie par quelques featurings vocaux bienvenus pour éclaircir un ensemble obscur et torturé, à l'image de son visuel.
Du neuf ! Alors que le trio aurait pu profiter de la sortie de ce premier recueil au format long pour y inclure quelques titres de son premier EP et ainsi charger facilement la tracklist, ce sont neuf nouveaux morceaux qui sont ici présentés avec deux remix par Kaïma et Alaskam, des artistes membres de cette même scène Electro indépendante française et qu'on retrouvait sur la compilation Beats And Sounds sortie en 2015. Bak Trak avait à l'époque sorti un nouveau morceau "Tubb" pour cette compilation et c'est avec grand plaisir qu'on le retrouve sur l'album. Les trois compères ont donc refusé la facilité et se sont attelés à la composition de nouvelles pièces pour ce premier effort riche et plein de nouveautés.
Musicalement, quoi de beau ? Si Voltage présentait une musique marquée par les influences d'autres groupes français du même genre (EZ3kiel, Fumuj et bien d'autres), ce premier album s'en écarte pour explorer de nouvelles voies avec une liberté qui fait plaisir à l'oreille. Le premier EP laissait deviner des capacités et un fort potentiel pour permettre au groupe de développer davantage son identité. Avec Hidden Trouble, on perçoit pleinement cet univers et il faut saluer la prise de risque effectuée par le groupe sur plusieurs morceaux. L'album s'ouvre pourtant sur un triptyque où on retrouve tout ce qui faisait la force de l'EP Voltage : un Electro nerveux et torturé appuyé par une batterie et une basse résolument Rock. On est en terrain connu et ça joue fort, il faut l'admettre. On prend une telle décharge de synthés dans les oreilles qu'on se demande si on va pouvoir tenir toute la durée de l'album avec ce niveau sonore. Mais c'est là qu'arrive "Long Black Hair", un morceau chanté et beaucoup plus planant qui prouve que Bak Trak a évolué et sait proposer quelque chose de différent que son terrain de jeu favori qu'est l'Electro Rock Noise. Plus intimiste, avec une guitare discrète mais bien présente apportant une touche instrumentale supplémentaire (le solo est court mais lumineux !), ce titre - qui est une collaboration avec Rodolphe Villaume - est sans conteste l'un des plus réussis de l'album. Les trois premiers morceaux semblent n'être finalement qu'une introduction à un monde bien plus complexe qu'on aurait pu le penser : Hidden Trouble se découvre au fur et à mesure, pièce après pièce, et on enchaîne la suite pour découvrir ce que Bak Trak cache encore sous le capot. Et ce n'est pas l'excellent "Disorder" qui fera baisser l'intérêt de l'aventure : progressif, organique dans le choix des sonorités électroniques et des samples, ce titre est une longue montée en puissance fourmillant de subtils bruits insectoïdes. Ici, le trio montre qu'il pourrait bien marquer le Post-Rock de son empreinte et offre un petit bijou musical, narratif, qui n'a rien à envier aux grands noms du genre. Une direction musicale qui en dit long sur le potentiel du groupe à pouvoir s'approprier divers genres musicaux. Et bordel, quel pied ! Et c'est peu de le dire lorsqu'on découvre "Lies Since 31" et l'intervention Rap de Max et Chill de chez Deadlake. Bak Trak surprend une fois de plus et offre (encore) une autre facette de sa musique qui pourrait bien charmer même les plus réticents. Il y a là une véritable prise de risque et il faut saluer l'éclectisme dont font preuves les trois gaillards.
Des surprises comme s'il en pleuvait. Hidden Trouble est un album qui s'écoute plusieurs fois et qui ne livre pas ses secrets aussi simplement qu'on pourrait le penser. Alors qu'on croit avoir fait le tour de ce que le trio peut proposer, "Budlek" et "Just Burn It Up" arrivent avec leurs nouvelles ambiances, leurs nouvelles sonorités et le Dub sous une forme qu'on ne lui connaît que trop peu. L'album d'apparence monochrome s'avère en fait s'étaler sur un large spectre musical. Hidden Trouble est un concentré d'influences distillées dans une musique que le groupe maîtrise très bien - voire parfaitement - pour un résultat qui laisse entrevoir une forme de ludisme dans le travail de composition. C'est peut-être brutal parfois, mais il y a véritablement quelque chose d'hypnotisant dans l'ensemble et on se prend au jeu à vouloir entendre chaque synthé, chaque sample, chaque note de basse. De morceau en morceau, Hidden Trouble gagne donc incontestablement en cachet et arrive à tenir l'auditeur sur la durée, jusqu'à sa conclusion, ce qui est plutôt balèze pour un premier recueil. Du joli travail, notamment parce que les collaborations sont bien pensées et que les deux derniers morceaux vont au-delà du simple remix en présentant deux titres de l'EP dans des versions totalement nouvelles. La familiarité des riffs et mélodies se mêle à la découverte des sonorités, samples et synthés apportés par Kaïma et Alaskam qui marquent de leurs empreintes respectives deux morceaux qui ont pourtant forgé l'identité de Bak Trak. Un petit régal !
Un album complet. Alors qu'on pouvait s'attendre à une redondance, à un album répétitif et qui ne faisait que reprendre la direction prise sur un premier EP qui était réussi, les gars de Bak Trak démontrent avec intelligence qu'ils sont capables de faire bien des choses à partir d'une base instrumentale pourtant relativement simple. On a droit à pas mal d'expérimentations sans pour autant s'écarter d'une identité sonore propre et ça, c'est quelque chose qu'on peut saluer. Un premier album qui laisse supposer d'énergiques représentations en Live mais qui ouvre surtout un champ des possibles incroyablement vaste pour la suite. Il y a fort à parier qu'avec ce qu'on a pu découvrir sur ce premier effort, on n'est pas au bout de nos surprises !
Malgré une première écoute qui peut ne pas marquer, se repasser Hidden Trouble une ou deux fois supplémentaires permet d'en capter l'essence et l'énergie qui s'en dégage. Un premier album vraiment intéressant et plaisant à écouter.
24/06/2016
[Vidéo] Skyharbor : "Blind Side" (Paroles / Lyrics)
Depuis le départ de Daniel Tompkins au poste de chanteur, Skyharbor a poursuivi son chemin en compagnie d'Eric Emery que le groupe avait présenté avec sa reprise du morceau "Evolution" en juin 2015.
Le groupe a ensuite tourné aux Etats-Unis en fin d'année 2015 en compagnie de Tesseract, The Contortionist et Erra. Une très bonne occasion pour tourner quelques images de ce road trip et en faire un clip pour le titre "Blind Side" que voilà. Un morceau contemplatif qui rappelle évidemment du Tesseract dans les ambiances et sur lequel les images collent plutôt bien. En tout cas, Skyharbor semble satisfait d'avoir accueilli Emery dans ses rangs, le bonhomme se démerdant très bien pour remplacer Tompkins.
I am just a lost soul / Searching for the sun
Will it wait for us / Drift away from us
I’m another cold soul / Reaching for the light
Bound by these chains I cannot break
Drain me empty / Buried in deep
Leeches, Liars, Blindside, Karma
Rise, leave them all behind
Carnivores swallowing the earth
I won’t be a lost soul (Not another lost soul)
Casualty of broken dreams (In my dreams)
Forfeit all you know / In cable streams
Floating vessels on the wire
They’ll speak for us / Reflecting us
Distorting the truth beneath the veil
Drag deceit until the skin starts to bleed
Is it hard to see with two faces
Does your tongue get tied
Talking from the sides of your mouth
The truth can only bend so far
Screens cracked / Push back
Breathe new life
Drain me empty / Buried in deep
Leeches, Liars, Blindside, Karma
Rise, leave them all behind
Carnivores swallowing the earth
(Find a world within the stars
Rebuild autonomy)
Blind us / Bind us
Take it all / Eyes of wisdom / See it all
I am just a slave to you
I won’t give you what you want
Le groupe a ensuite tourné aux Etats-Unis en fin d'année 2015 en compagnie de Tesseract, The Contortionist et Erra. Une très bonne occasion pour tourner quelques images de ce road trip et en faire un clip pour le titre "Blind Side" que voilà. Un morceau contemplatif qui rappelle évidemment du Tesseract dans les ambiances et sur lequel les images collent plutôt bien. En tout cas, Skyharbor semble satisfait d'avoir accueilli Emery dans ses rangs, le bonhomme se démerdant très bien pour remplacer Tompkins.
I am just a lost soul / Searching for the sun
Will it wait for us / Drift away from us
I’m another cold soul / Reaching for the light
Bound by these chains I cannot break
Drain me empty / Buried in deep
Leeches, Liars, Blindside, Karma
Rise, leave them all behind
Carnivores swallowing the earth
I won’t be a lost soul (Not another lost soul)
Casualty of broken dreams (In my dreams)
Forfeit all you know / In cable streams
Floating vessels on the wire
They’ll speak for us / Reflecting us
Distorting the truth beneath the veil
Drag deceit until the skin starts to bleed
Is it hard to see with two faces
Does your tongue get tied
Talking from the sides of your mouth
The truth can only bend so far
Screens cracked / Push back
Breathe new life
Drain me empty / Buried in deep
Leeches, Liars, Blindside, Karma
Rise, leave them all behind
Carnivores swallowing the earth
(Find a world within the stars
Rebuild autonomy)
Blind us / Bind us
Take it all / Eyes of wisdom / See it all
I am just a slave to you
I won’t give you what you want
23/06/2016
[Vidéo] Every Time I Die : "The Coin Has A Say" (Paroles / Lyrics)
Grosse année pour Epitaph Records qui voit sortir en 2016 un paquet d'albums avec, parmi beaucoup d'autres, All Our Gods Have Abandoned Us récemment (par les britanniques d'Architects) ou encore la version remasterisée de You Fail Me par Converge. L'année est loin d'être terminée et le label a aussi annoncé un nouvel album pour A Day To Remember, Touché Amoré et Every Time I Die dont ce "The Coin Has A Say" est extrait et qui répondra au nom de Low Teens (sortie prévue le 23 septembre 2016). Le morceau est accompagné d'un clip monté à partir d'images tournées en Live avec un grain qui rappelle nos bonnes vieilles VHS des années 90. Un titre qui arrive à mettre une bonne tartine en moins de trois minutes chrono, le tout avec un petit solo dedans. Bim !
I feel alright but I’m buried alive.
Nothings healed, just covered by time.
I want to pray but I think I’m possessed.
Constant cardiac arrest.
I’m standing in the way again.
I can’t see the road ahead.
I have taken too much.
Once a ladder now a crutch.
When all of it is closing in, stop fighting and hold your breath.
So much self-love, so much hate.
Fuck these people. Fuck this place.
But to an amateur set of eyes, me and the lord look a lot alike.
I might even have a brilliant shine and the strength to make it right.
Unbroken, unscarred. Back ain’t weak, hands ain’t hard.
It’s the first night in town. Our first night in town. Rain comes down, bridge goes out.
The same way its always did. Now that I’m yours, discover me.
Now that I’m yours, unbury me. Now that I’m yours, amaze me.
Go ahead and save me. Go ahead.
When all of it is closing in, stop fighting and hold your breath.
Don’t take it back, you’re all that I have.
A new goddess emerged from the mist and took the blade from my wrist.
Don’t blink back out.
I will aimlessly wander this wasteland guided only by a sickness, not a purpose.
I can’t go back to what I was: Metallica without the drugs.
A faith healer without the plant. Theres no home for a hollow man.
I feel alright but I’m buried alive.
Nothings healed, just covered by time.
I want to pray but I think I’m possessed.
Constant cardiac arrest.
I’m standing in the way again.
I can’t see the road ahead.
I have taken too much.
Once a ladder now a crutch.
When all of it is closing in, stop fighting and hold your breath.
So much self-love, so much hate.
Fuck these people. Fuck this place.
But to an amateur set of eyes, me and the lord look a lot alike.
I might even have a brilliant shine and the strength to make it right.
Unbroken, unscarred. Back ain’t weak, hands ain’t hard.
It’s the first night in town. Our first night in town. Rain comes down, bridge goes out.
The same way its always did. Now that I’m yours, discover me.
Now that I’m yours, unbury me. Now that I’m yours, amaze me.
Go ahead and save me. Go ahead.
When all of it is closing in, stop fighting and hold your breath.
Don’t take it back, you’re all that I have.
A new goddess emerged from the mist and took the blade from my wrist.
Don’t blink back out.
I will aimlessly wander this wasteland guided only by a sickness, not a purpose.
I can’t go back to what I was: Metallica without the drugs.
A faith healer without the plant. Theres no home for a hollow man.
21/06/2016
[Vidéo] Chunk! No, Captain Chunk! : "Set It Straight"
Non, ça ne suffisait pas qu'on nous dégoûte avec une vidéo montrant les joies d'avoir un groupe et de partir en tournée : il fallait en remettre une couche. Après We Came As Romans et son "Memories" sorti courant avril 2016, c'est au tour de Chunk! No, Captain Chunk! de proposer une vidéo avec des images tournée lors de leur virée aux Etats-Unis en début d'année 2016.
Un clip qui arrive à point nommé pour faire la promo de la bande parisienne et de ses prestations scéniques en vue du Vans Warped Tour 2016 qui débutera le 24 juin à Dallas pour se terminer le 13 août à Portland. "Set It Straight" est extrait de l'album Get Lost, Find Yourself sorti en mai 2015 et c'est beaucoup moins bourrin que le premier effort Something For Nothing sorti en 2010.
Un clip qui arrive à point nommé pour faire la promo de la bande parisienne et de ses prestations scéniques en vue du Vans Warped Tour 2016 qui débutera le 24 juin à Dallas pour se terminer le 13 août à Portland. "Set It Straight" est extrait de l'album Get Lost, Find Yourself sorti en mai 2015 et c'est beaucoup moins bourrin que le premier effort Something For Nothing sorti en 2010.
19/06/2016
[Vidéo] Nova Rockafeller feat. Hot Karl : "Who I Be"
Non, il ne s'agit pas du dernier flashmob qui fait le buzz sur internet mais du dernier clip de Nova Rockafelller. Elle a la vingtaine a peine entamée, aime le laser game, les RPGs comme Dragon Age, les super-héros, la série Battlestar Galactica et beaucoup d'autres choses : Nova Rockafeller est en train de se faire un nom sur la planète Rap US et un peu partout ailleurs grâce à ses vidéos colorées et pétillantes. Née au Canada et ayant grandi en Jamaïque, elle réside depuis quelques temps à Los Angeles, là où beaucoup de choses se passent niveau musique et où elle tourne la plupart de ses vidéos. Une énergie débordante sans aucun doute due à son jeune âge mais aussi à une mentalité très "garçon manqué" qu'elle doit à l'influence de son grand frère et qui rend la jeune femme tout à fait sympathique.
Pour "Who I Be", la jeune MC s'est entourée de ses amis pour tourner le clip, de Chest Rockwell à la production et Hot Karl (aka Jensen Karp) pour un featuring surprenant mais qui s'explique par le lien qui unit les deux artistes depuis leur rencontre sur une plage en Jamaïque. Le MC n'ayant pas produit grand chose depuis plusieurs années (il a dernièrement collaboré avec Mike Shinoda pour un morceau appelé "Like Riding A Bike"), il explique dans un livre sorti récemment et intitulé Kanye West owes me 300$ comment l'industrie musicale l'a détruit alors qu'il aurait pu devenir connu. Le clip de "Who I Be" rappelle ce qu'avait fait Sirah avec sa vidéo pour "Double Yellow Lines" il y a de ça quelques années.
Si l'univers de Nova Rockafeller ne vous est pas encore familier, jetez un œil à sa page Youtube et aux vidéos pour "Call Me (Batman)", "Problem", ou "1990s" - un morceau qui nous replonge dans tout ce qui a fait les années 90 - et "Lasers" tournée juste devant chez elle. C'est éclectique, les refrains sont catchy et ça passe "crème", comme on dit.
Pour "Who I Be", la jeune MC s'est entourée de ses amis pour tourner le clip, de Chest Rockwell à la production et Hot Karl (aka Jensen Karp) pour un featuring surprenant mais qui s'explique par le lien qui unit les deux artistes depuis leur rencontre sur une plage en Jamaïque. Le MC n'ayant pas produit grand chose depuis plusieurs années (il a dernièrement collaboré avec Mike Shinoda pour un morceau appelé "Like Riding A Bike"), il explique dans un livre sorti récemment et intitulé Kanye West owes me 300$ comment l'industrie musicale l'a détruit alors qu'il aurait pu devenir connu. Le clip de "Who I Be" rappelle ce qu'avait fait Sirah avec sa vidéo pour "Double Yellow Lines" il y a de ça quelques années.
Si l'univers de Nova Rockafeller ne vous est pas encore familier, jetez un œil à sa page Youtube et aux vidéos pour "Call Me (Batman)", "Problem", ou "1990s" - un morceau qui nous replonge dans tout ce qui a fait les années 90 - et "Lasers" tournée juste devant chez elle. C'est éclectique, les refrains sont catchy et ça passe "crème", comme on dit.
16/06/2016
[Live Report] Russian Circles + Deux Boules Vanille (L'Epicerie Moderne - Feyzin)
C'est dans le cadre des Nuits Sonores 2016 que le trio originaire de Chicago a décidé (ou eu la possibilité) de faire une halte dans les environs de Lyon pour sa tournée européenne. Avec seulement trois dates en France pour cette tournée de deux semaines, on pouvait s'estimer heureux de voir passer Russian Circles en province, la capitale elle-même n'étant pas sur le carnet de route du groupe américain.
C'était le 5 mai 2016 à l'Epicerie Moderne de Feyzin. Un peu excentré du cœur de la capitale des gaules, cette salle à la capacité d'accueil appréciable s'avère être une concurrente directe du CCO de Villeurbanne avec ses gradins permettant à certains spectateurs de profiter de concerts en étant assis. Dommage que sa situation géographique n'en facilite pas l'accès. Mais revenons à nos moutons et à cette curieuse programmation d'un groupe de Métal et Post-Rock dans le cadre des Nuits Sonores, festival réputé pour ses soirées Electro. Une curiosité plutôt bienvenue pour tous les fans du genre puisque le prix de la place était, de ce fait, plus que raisonnable. Aucune excuse, donc, pour ne pas faire le trajet et profiter des américains sur une scène leur offrant bien plus de place que nécessaire !
Pour ouvrir cette soirée, ce sont les deux lyonnais de Deux Boules Vanille (Site Officiel) qui ont été choisis. Une façon de rappeler que les Nuits Sonores sont avant tout un événement axé sur les musiques électroniques, le duo proposant un spectacle atypiques, tant pour les yeux que pour les oreilles. Sur scène, deux batteries et de gigantesques consoles (tout est relatif, mais à l'heure où tout est miniaturisé, ces machines semblent étrangement volumineuses) pour leurs synthés branchés aux kits et déclenchant un son à l'impact des baguettes. C'est surprenant et atypique visuellement et ça ne l'est pas moins au niveau du son. Le duo joue vite, mitraille même, mais le choix des sonorités peut déconcerter. Difficile de dire à quoi cette musique ressemble. Entre la musique de jeux vidéo, la Techno, la fanfare ou la samba parfois, le Dub Electro ou même tout ce qui touche au Grindcore, on a là un étrange mélange qui fait danser certains, laisse d'autres plutôt dubitatifs et rend les derniers totalement insensibles. Il faut admettre que niveau musicalité, on a connu mieux. Les morceaux sont relativement courts ou, au contraire, paraissent interminables. Tout dépend de ce que l'on peut ressentir aux sonorités qui sont proposées. Quoiqu'il en soit, c'est singulier et cette curiosité est bienvenue dans un festival comme les Nuits Sonores. Et comme Russian Circles, musicalement, ça n'a rien à voir, le contraste permet de ne tout simplement pas pouvoir comparer les deux formations. Tant mieux : les habitués du son de "teuf" auront pris leur pied sur cette première partie aux allures de "fête tribale électronique", tandis que les autres auront découvert les deux lyonnais tout en attendant sagement la suite.
C'est ensuite l'entracte. L'Epicerie Moderne a cet avantage de bénéficier d'un parking, d'un carré de pelouse et d'un bar pour profiter au mieux des conditions de ce début de soirée de mois de mai avec soleil et températures plus qu'agréables. Tout le monde boit sa mousse en patientant gentiment, dans la joie et la bonne humeur. Il faut dire que Russian Circles n'est pas le genre de groupe qu'on vient découvrir ou sur lequel on vient se déchaîner en sautant partout mais bel et bien celui qu'on vient admirer - en silence et dans le calme - pour sa justesse et sa précision sur scène. Malgré une reconnaissance mondiale dans le Post-Rock et Post-Métal instrumental, ces gars-là arrivent encore à passer pour des anonymes, Mike Sullivan se mêlant à la foule avant l'ouverture de la salle pour Deux Boules Vanille sans que personne ne vienne l'importuner. Ou alors est-ce seulement une forme de respect de la part d'un public qui n'est pas là pour se prendre en selfie avec les artistes ou obtenir d'eux une signature mais venu pour simplement apprécier leur travail sur scène ? Peut-être les deux.
C'est enfin l'appel : tout le monde se dirige tranquillement vers les portes pour pénétrer dans la salle, sans précipitation ni bousculade. Ce mouvement de foule a des airs de procession, comme si se presser pour avoir une place au plus proche de la scène n'avait aucun intérêt et gâcherait le plaisir de l'instant. On prend tranquillement place dans la fosse qui malgré le fait d'être bien remplie permettra à chacun d'avoir suffisamment d'espace autour de lui pour profiter du concert dans des conditions optimales. Il faut dire que la salle de l'Epicerie Moderne est relativement grande et permettrait d'accueillir un public beaucoup plus important que celui présent ce soir-là. Preuve que le Métal est encore loin de faire l'unanimité dans l'Hexagone. Mais, dans un sens, tant mieux pour nous tous qui étions présents. Le trio arrive sur scène sous un tonnerre d'applaudissement et entame son set dans le silence. Un silence rapidement rompu par les quelques notes d'introduction de "309" - extrait de l'album Empros sorti en 2011 - et son rythme soutenu. Pas le temps de se plonger doucement dans l'ambiance : on rentre dans le vif du sujet dès le début du set. Un set qui n'offrira que peu de répit tant la setlist sera chargée en morceaux pouvant être considérés comme faisant partie des plus bourrins de la discographie du groupe. Une certaine violence jusque dans le son : Russian Circles n'a jamais eu pour habitude de jouer mezzo forte mais plutôt forte, voire fortissimo. On a les tripes qui vibrent aux larsens de la guitare de Sullivan et Dave Turncrantz est contraint de changer une cymbale dès la fin de ce premier morceau. Il faut dire que le bonhomme ne ménage pas son kit et exploite au maximum son matériel. Le groupe jouera ensuite des titres de tous ses albums sauf Enter, premier effort apparemment boudé lors de cette soirée. S'enchaîneront "1777", "Harper Lewis", ou encore "Geneva" (parmi d'autres) mais aussi deux nouveaux morceaux dont le fameux "Vorel" avec lequel a débuté la promotion du prochain album. Un album qui sortira le 5 août 2016 et répondra au nom de Guidance, toujours chez Sargent House.
Comme toujours, Russian Circles impose le respect. Tout est parfaitement maîtrisé, des balances au moindre loop ou larsen exécuté à la perfection face aux enceintes placées sur scène. Ces gars-là sont tout simplement des monstres de justesse et malgré un volume excessivement fort dans la salle, on en sort sans acouphène notable. Tout était parfaitement audible et chaque passage solo (qu'il s'agisse d'un duo basse/batterie ou de notes au tapping à la guitare) facilement identifiable au milieu de ce qui peut sembler n'être que du bruit pour le premier néophyte venu. Malgré une exécution d'une justesse difficilement critiquable, les trois musiciens rappelleront tout de même ce soir-là qu'ils ne sont que des hommes et non pas des machines lorsque le lancement d'un morceau ne sera pas suivi par tout le monde. Grands sourires sur scène et une humilité bien réelle que le public n'aura aucun mal à ressentir. Un court instant de malaise, quelques brèves excuses et tout repart sans aucun souci, l'alchimie qui existe entre ces trois là - qui doivent se connaître par cœur - reprenant rapidement le dessus. Ce genre de petit moment qui permet à un groupe - dont les yeux sont plus souvent braqués sur leurs instruments et leurs pédales à effet que sur le public - de pouvoir échanger avec la foule quelques regards et communiquer quelques émotions dans un sourire sincère.
Le set aura duré environ une heure et quart. C'était fort, c'était bien bon et ça faisait plaisir de revoir Russian Circles sur scène avant la sortie d'un nouvel album (voir le Live Report de 2013 du concert à Paris). Une soirée largement rentable tant le prix de la place était indécemment bas et qui aura permis de découvrir Deux Boules Vanille. Fort sympa, donc.
Merci à l'organisation des Nuits Sonores d'avoir placé Russian Circles dans sa programmation et ce à un prix très raisonnable. Merci à Nesrine et Solène de m'avoir accompagné tout au long de la soirée ainsi qu'aux personnes croisées sur place pour partager un bon moment de concert, une discussion ou quelques gorgées de bière.
C'était le 5 mai 2016 à l'Epicerie Moderne de Feyzin. Un peu excentré du cœur de la capitale des gaules, cette salle à la capacité d'accueil appréciable s'avère être une concurrente directe du CCO de Villeurbanne avec ses gradins permettant à certains spectateurs de profiter de concerts en étant assis. Dommage que sa situation géographique n'en facilite pas l'accès. Mais revenons à nos moutons et à cette curieuse programmation d'un groupe de Métal et Post-Rock dans le cadre des Nuits Sonores, festival réputé pour ses soirées Electro. Une curiosité plutôt bienvenue pour tous les fans du genre puisque le prix de la place était, de ce fait, plus que raisonnable. Aucune excuse, donc, pour ne pas faire le trajet et profiter des américains sur une scène leur offrant bien plus de place que nécessaire !
Deux Boules Vanille8 aux Nuits Sonores 2014 © Le Progrès |
C'est ensuite l'entracte. L'Epicerie Moderne a cet avantage de bénéficier d'un parking, d'un carré de pelouse et d'un bar pour profiter au mieux des conditions de ce début de soirée de mois de mai avec soleil et températures plus qu'agréables. Tout le monde boit sa mousse en patientant gentiment, dans la joie et la bonne humeur. Il faut dire que Russian Circles n'est pas le genre de groupe qu'on vient découvrir ou sur lequel on vient se déchaîner en sautant partout mais bel et bien celui qu'on vient admirer - en silence et dans le calme - pour sa justesse et sa précision sur scène. Malgré une reconnaissance mondiale dans le Post-Rock et Post-Métal instrumental, ces gars-là arrivent encore à passer pour des anonymes, Mike Sullivan se mêlant à la foule avant l'ouverture de la salle pour Deux Boules Vanille sans que personne ne vienne l'importuner. Ou alors est-ce seulement une forme de respect de la part d'un public qui n'est pas là pour se prendre en selfie avec les artistes ou obtenir d'eux une signature mais venu pour simplement apprécier leur travail sur scène ? Peut-être les deux.
Russian Circles sur scène © Sargent House / Andrey Kalinovsky |
Comme toujours, Russian Circles impose le respect. Tout est parfaitement maîtrisé, des balances au moindre loop ou larsen exécuté à la perfection face aux enceintes placées sur scène. Ces gars-là sont tout simplement des monstres de justesse et malgré un volume excessivement fort dans la salle, on en sort sans acouphène notable. Tout était parfaitement audible et chaque passage solo (qu'il s'agisse d'un duo basse/batterie ou de notes au tapping à la guitare) facilement identifiable au milieu de ce qui peut sembler n'être que du bruit pour le premier néophyte venu. Malgré une exécution d'une justesse difficilement critiquable, les trois musiciens rappelleront tout de même ce soir-là qu'ils ne sont que des hommes et non pas des machines lorsque le lancement d'un morceau ne sera pas suivi par tout le monde. Grands sourires sur scène et une humilité bien réelle que le public n'aura aucun mal à ressentir. Un court instant de malaise, quelques brèves excuses et tout repart sans aucun souci, l'alchimie qui existe entre ces trois là - qui doivent se connaître par cœur - reprenant rapidement le dessus. Ce genre de petit moment qui permet à un groupe - dont les yeux sont plus souvent braqués sur leurs instruments et leurs pédales à effet que sur le public - de pouvoir échanger avec la foule quelques regards et communiquer quelques émotions dans un sourire sincère.
Le set aura duré environ une heure et quart. C'était fort, c'était bien bon et ça faisait plaisir de revoir Russian Circles sur scène avant la sortie d'un nouvel album (voir le Live Report de 2013 du concert à Paris). Une soirée largement rentable tant le prix de la place était indécemment bas et qui aura permis de découvrir Deux Boules Vanille. Fort sympa, donc.
Merci à l'organisation des Nuits Sonores d'avoir placé Russian Circles dans sa programmation et ce à un prix très raisonnable. Merci à Nesrine et Solène de m'avoir accompagné tout au long de la soirée ainsi qu'aux personnes croisées sur place pour partager un bon moment de concert, une discussion ou quelques gorgées de bière.
15/06/2016
[Vidéo] Ariel Ariel : "Mon Île"
Ariel Ariel a sorti son premier EP Mwen Menti le 6 mai 2016 et publiait trois jours plus tard un nouveau clip pour le titre "Mon Île".
Un mois et demi après la vidéo pour "Comme Toi", la formation bordelaise a donc mis cette fois des images en prise de vue réelle sur ce fameux mélange Indie Pop et sonorités créoles. Une ode à la Martinique, l'île qui a vu naître Ariel Tintar et dont il dépeint les beautés dans un titre léger porté par sa voix douce.
Le groupe Ariel Ariel est composé d'Ariel Tintar au chant et la guitare, de Louis Gaffney à la basse, Blande Millepied au clavier et chant et Swann Vidal à la batterie.
Un mois et demi après la vidéo pour "Comme Toi", la formation bordelaise a donc mis cette fois des images en prise de vue réelle sur ce fameux mélange Indie Pop et sonorités créoles. Une ode à la Martinique, l'île qui a vu naître Ariel Tintar et dont il dépeint les beautés dans un titre léger porté par sa voix douce.
Le groupe Ariel Ariel est composé d'Ariel Tintar au chant et la guitare, de Louis Gaffney à la basse, Blande Millepied au clavier et chant et Swann Vidal à la batterie.
09/06/2016
[Album] Landmvrks : "Hollow"
Artiste : LANDMVRKS
Album : Hollow
Premier Album
Sortie : 2016
Genre : Métalcore, Hardcore Moderne
Label : Homeless Records
Morceaux à écouter : Winter, Wrong Generation, Empty Place
♥♥♥(♥)
> Ecouter l'album sur Youtube ou BandCamp <
De qui on parle ? Ils sont français et originaires de Marseille et Toulon. Fondé en 2014 (le projet ayant apparemment débuté en 2011 mais le line-up actuel s'étant fixé trois ans plus tard seulement), Landmvrks (ou plutôt LANDMVRKS) évolue dans un genre oscillant entre Métalcore Mélodique et Hardcore Moderne pour un résultat à la fois puissant, énergique, mais ne boudant pas les passages plus aériens et chantés en voix claire. Après plusieurs morceaux balancés au fil des mois pour assurer une visibilité grandissante au groupe, ce premier album sort courant 2016, mettant fin à une attente de presque deux ans. Si le nom du groupe tend à laisser penser qu'on va nous parler de "repères" (peu importe la nature de ces derniers), le "V" remplaçant le "A" met plutôt en relief la perte de ceux-ci, remettant en question l'influence du monde qui nous entoure sur notre propre identité et nos sentiments. Une ritournelle qu'on retrouve désormais dans le nom de plus en plus de groupes, comme chez PVRIS par-exemple (à ne pas confondre avec celle employée par CHVRCHES où le "V" remplace un "U").
Un projet "DIY". Ce n'est un secret pour personne : vivre de sa musique en France est pratiquement impossible - en particulier quand on fait du Métal, du Hardcore ou tout autre genre non médiatisé. Seul moyen de pouvoir se faire remarquer et diffuser largement en dehors de nos frontières, se faire signer sur un (gros) label étranger ou s'acharner sur Youtube en postant des vidéos bien répertoriées. Certains ont eu cette chance (à titre d'exemples, Chunk! No, Captain Chunk chez Fearless, Novelists chez Arising Empire ou encore Our Theory chez We Are Triumphant) mais d'autres préfèrent fonctionner avec leurs propres moyens. Et c'est tout à leur honneur ! Landmvrks fait partie de ces groupes, Florent (au chant) et Nicolas (guitare) se chargeant de l'enregistrement, la production, le mixage et le mastering. En d'autres termes, avec Homeless Records, les gars de Landmvrks sont seuls maîtres à bord. C'est donc sans aucune aide et avec une totale liberté que le groupe travaille, ce qui est évidemment un très gros point fort. Respect.
Solide musicalement. Certes, on est ici face à un premier album mais ces gars-là ont un passé musical déjà relativement chargé. Avec Coldsight, certains ont même déjà sorti un album répondant au nom de Until Your Last Breath en 2011. Pour les autres, il faut aller voir du côté de Hate In Front et Where Eagles Dare. Des bases Métal bien ancrées et un goût prononcé pour la musique où ça crie et où ça joue fort et parfois vite. En d'autres termes, les gars de Landmvrks ne sont pas vraiment des débutants et ça se ressent quand même pas mal sur ce premier album qu'est Hollow. Tout cela ajouté à un savoir-faire évident au niveau de la production et on obtient un groupe qui sait où il va, qui a déjà une bonne idée de son orientation musicale. En gros, Landmvrks n'est pas là pour se chercher : la bande s'est déjà trouvée. Le résultat est donc sans appel : c'est maîtrisé et même classieux parfois dans le sens où il faut un peu de culot quand même pour placer des passages mélodiques et aériens dans des morceaux de pur Hardcore moderne à la sauce américaine. Le tout avec un chant clair bien maîtrisé. Les ambiances et textures sont travaillées et cela dès le premier morceau qui donne son nom à l'album ("Hollow"), sans parler d'un interlude instrumental planant ("November 15th") qui sépare le recueil en deux parties distinctes. Pour tout le reste, ça envoie la purée comme il se doit à base de gros riffs et double-pédale, tout ça avec un petit quelque chose en plus qui est évidemment le chant clair de Florent. Sans tomber dans la mièvrerie de beaucoup de groupes de Métalcore ou Post-Hardcore, cette touche personnelle apporte à Landmvrks une maturité qui n'est pas sans rappeler ce que fait Novelists dans un autre genre (voir "Endless Paradox" et son solo de guitare). La comparaison n'est pas anodine : Mattéo Gelsomino est en featuring sur "Winter" et on sent que les deux formations partagent le goût des bonnes choses, travaillées et réfléchies, en plus d'être bien "copaings".
Des influences évidentes. Même si Novelists est un groupe qui évolue dans un domaine musical très différent, on peut reconnaître des similitudes dans la façon de placer des passages plus calmes, aériens et chantés de façon claire. Si on ajoute à cela quelques ambiances composées à bases de notes de guitare, on a sensiblement la même manière de procéder pour ce qui est d'ajouter de la profondeur à la musique. Niveau son, par contre, on est face à des guitares beaucoup plus grasses, brutes, avec ce traitement qu'on pourrait qualifier de "rouillé" (ou "crasseux") caractéristique de groupes comme Beartooth. Une référence retrouvée sur le riff d'intro de "Wrong Generation" qui ressemble quelque peu à celui de "The Lines". Ce sixième morceau de l'album est d'ailleurs un concentré d'influences Hardcore, le riffs de clôture faisant quant à lui penser à l'instru de pas mal de groupes dans le genre (voir du côté de Comeback Kid, avec le riff de "Die Knowing" par-exemple). On soulignera aussi la ressemblance entre le riff d'introduction de "Empty Place" et celui de "Haters Gonna Die" de chez Chunk! No, Captain Chunk! sur l'album Pardon My French. Un détail qui n'aura pas échappé aux amateurs des deux formations. Enfin, quelques petits passage en downtempo, histoire d'offrir des moments bien lourds et de casser quelques nuques lors des concerts, et le tour est joué ! (bridge sur "World of Pain") Bref, les influences sont nombreuses mais Landmvrks arrive quand même à en faire quelque chose de singulier, à créer son propre Métalcore/Hardcore et à sortir du lot. Une jolie performance quand on sait que le genre a été revu et corrigé par un paquet de formations depuis quelques années !
Qu'est-ce qu'on nous raconte ? C'est sûr, certains diront que Landmvrks est un groupe de plus à choisir des textes en anglais pour s'exprimer. Bien évidemment, ça aurait été très couillu de chanter en français. Mais peut-on vraiment reprocher à un groupe pratiquant une musique n'ayant que trop peu de succès en France (en comparaison d'autres pays comme les Etats-Unis) de vouloir se faire entendre en dehors de nos frontières ? Difficile de répondre "oui". Et si en plus c'est bien fait, alors il n'y a rien à dire. En effet, Landmvrks se défend aussi au niveau de l'écriture. Les textes sont bien foutus et laissent une interprétation relativement libre. On est face à de la "Hardcore Poetry" diraient certains. Pas ou peu de revendications politiques et sociales mais une sensibilité mise en évidence par le chant clair et les ambiances et textures. La musique sert le propos et on a là un album très introspectif, sensible, avec beaucoup de "I" et "You" qui, à défaut d'être fédérateurs comme des textes revendicateurs de Punk Hardcore, ont le mérite de mettre en relief une forme de maturité psychologique. Dommage, dans un sens, car il y a de ce fait très peu - voire pas - de gang vocals, à l'exception de quelques chœurs, notamment sur les majestueuses clôtures de "Hollow" et "World Of Pain".
Un bon album made in France. Landmvrks a sorti là un premier album qui a des atouts non négligeables pour faire son trou dans le large monde du Métalcore/Hardcore français (et mondial ?). Malgré quelques sonorités vues et revues - notamment chez les grosses productions du même genre - Landmvrks exploite avec efficacité et intelligence des codes qui assurent au groupe de pouvoir peser à côté de poids lourds et de surtout continuer sur sa lancée. Avec le développement d'une identité qui peut être encore davantage marquée, les sudistes ont là un potentiel énorme pour s'assurer un bel avenir. Le deuxième album sera donc déterminant et il faudra transformer l'essai d'une façon encore plus nette avec peut-être une plus grande prise de risques. Et comme c'est possible, on attend d'entendre ça avec impatience ! Hollow est un album qui passe vite. Trop vite. Et on s'en serait bien payé quelques tranches de plus avec une tracklist plus imposante.
Album : Hollow
Premier Album
Sortie : 2016
Genre : Métalcore, Hardcore Moderne
Label : Homeless Records
Morceaux à écouter : Winter, Wrong Generation, Empty Place
♥♥♥(♥)
> Ecouter l'album sur Youtube ou BandCamp <
De qui on parle ? Ils sont français et originaires de Marseille et Toulon. Fondé en 2014 (le projet ayant apparemment débuté en 2011 mais le line-up actuel s'étant fixé trois ans plus tard seulement), Landmvrks (ou plutôt LANDMVRKS) évolue dans un genre oscillant entre Métalcore Mélodique et Hardcore Moderne pour un résultat à la fois puissant, énergique, mais ne boudant pas les passages plus aériens et chantés en voix claire. Après plusieurs morceaux balancés au fil des mois pour assurer une visibilité grandissante au groupe, ce premier album sort courant 2016, mettant fin à une attente de presque deux ans. Si le nom du groupe tend à laisser penser qu'on va nous parler de "repères" (peu importe la nature de ces derniers), le "V" remplaçant le "A" met plutôt en relief la perte de ceux-ci, remettant en question l'influence du monde qui nous entoure sur notre propre identité et nos sentiments. Une ritournelle qu'on retrouve désormais dans le nom de plus en plus de groupes, comme chez PVRIS par-exemple (à ne pas confondre avec celle employée par CHVRCHES où le "V" remplace un "U").
Un projet "DIY". Ce n'est un secret pour personne : vivre de sa musique en France est pratiquement impossible - en particulier quand on fait du Métal, du Hardcore ou tout autre genre non médiatisé. Seul moyen de pouvoir se faire remarquer et diffuser largement en dehors de nos frontières, se faire signer sur un (gros) label étranger ou s'acharner sur Youtube en postant des vidéos bien répertoriées. Certains ont eu cette chance (à titre d'exemples, Chunk! No, Captain Chunk chez Fearless, Novelists chez Arising Empire ou encore Our Theory chez We Are Triumphant) mais d'autres préfèrent fonctionner avec leurs propres moyens. Et c'est tout à leur honneur ! Landmvrks fait partie de ces groupes, Florent (au chant) et Nicolas (guitare) se chargeant de l'enregistrement, la production, le mixage et le mastering. En d'autres termes, avec Homeless Records, les gars de Landmvrks sont seuls maîtres à bord. C'est donc sans aucune aide et avec une totale liberté que le groupe travaille, ce qui est évidemment un très gros point fort. Respect.
Solide musicalement. Certes, on est ici face à un premier album mais ces gars-là ont un passé musical déjà relativement chargé. Avec Coldsight, certains ont même déjà sorti un album répondant au nom de Until Your Last Breath en 2011. Pour les autres, il faut aller voir du côté de Hate In Front et Where Eagles Dare. Des bases Métal bien ancrées et un goût prononcé pour la musique où ça crie et où ça joue fort et parfois vite. En d'autres termes, les gars de Landmvrks ne sont pas vraiment des débutants et ça se ressent quand même pas mal sur ce premier album qu'est Hollow. Tout cela ajouté à un savoir-faire évident au niveau de la production et on obtient un groupe qui sait où il va, qui a déjà une bonne idée de son orientation musicale. En gros, Landmvrks n'est pas là pour se chercher : la bande s'est déjà trouvée. Le résultat est donc sans appel : c'est maîtrisé et même classieux parfois dans le sens où il faut un peu de culot quand même pour placer des passages mélodiques et aériens dans des morceaux de pur Hardcore moderne à la sauce américaine. Le tout avec un chant clair bien maîtrisé. Les ambiances et textures sont travaillées et cela dès le premier morceau qui donne son nom à l'album ("Hollow"), sans parler d'un interlude instrumental planant ("November 15th") qui sépare le recueil en deux parties distinctes. Pour tout le reste, ça envoie la purée comme il se doit à base de gros riffs et double-pédale, tout ça avec un petit quelque chose en plus qui est évidemment le chant clair de Florent. Sans tomber dans la mièvrerie de beaucoup de groupes de Métalcore ou Post-Hardcore, cette touche personnelle apporte à Landmvrks une maturité qui n'est pas sans rappeler ce que fait Novelists dans un autre genre (voir "Endless Paradox" et son solo de guitare). La comparaison n'est pas anodine : Mattéo Gelsomino est en featuring sur "Winter" et on sent que les deux formations partagent le goût des bonnes choses, travaillées et réfléchies, en plus d'être bien "copaings".
Des influences évidentes. Même si Novelists est un groupe qui évolue dans un domaine musical très différent, on peut reconnaître des similitudes dans la façon de placer des passages plus calmes, aériens et chantés de façon claire. Si on ajoute à cela quelques ambiances composées à bases de notes de guitare, on a sensiblement la même manière de procéder pour ce qui est d'ajouter de la profondeur à la musique. Niveau son, par contre, on est face à des guitares beaucoup plus grasses, brutes, avec ce traitement qu'on pourrait qualifier de "rouillé" (ou "crasseux") caractéristique de groupes comme Beartooth. Une référence retrouvée sur le riff d'intro de "Wrong Generation" qui ressemble quelque peu à celui de "The Lines". Ce sixième morceau de l'album est d'ailleurs un concentré d'influences Hardcore, le riffs de clôture faisant quant à lui penser à l'instru de pas mal de groupes dans le genre (voir du côté de Comeback Kid, avec le riff de "Die Knowing" par-exemple). On soulignera aussi la ressemblance entre le riff d'introduction de "Empty Place" et celui de "Haters Gonna Die" de chez Chunk! No, Captain Chunk! sur l'album Pardon My French. Un détail qui n'aura pas échappé aux amateurs des deux formations. Enfin, quelques petits passage en downtempo, histoire d'offrir des moments bien lourds et de casser quelques nuques lors des concerts, et le tour est joué ! (bridge sur "World of Pain") Bref, les influences sont nombreuses mais Landmvrks arrive quand même à en faire quelque chose de singulier, à créer son propre Métalcore/Hardcore et à sortir du lot. Une jolie performance quand on sait que le genre a été revu et corrigé par un paquet de formations depuis quelques années !
Qu'est-ce qu'on nous raconte ? C'est sûr, certains diront que Landmvrks est un groupe de plus à choisir des textes en anglais pour s'exprimer. Bien évidemment, ça aurait été très couillu de chanter en français. Mais peut-on vraiment reprocher à un groupe pratiquant une musique n'ayant que trop peu de succès en France (en comparaison d'autres pays comme les Etats-Unis) de vouloir se faire entendre en dehors de nos frontières ? Difficile de répondre "oui". Et si en plus c'est bien fait, alors il n'y a rien à dire. En effet, Landmvrks se défend aussi au niveau de l'écriture. Les textes sont bien foutus et laissent une interprétation relativement libre. On est face à de la "Hardcore Poetry" diraient certains. Pas ou peu de revendications politiques et sociales mais une sensibilité mise en évidence par le chant clair et les ambiances et textures. La musique sert le propos et on a là un album très introspectif, sensible, avec beaucoup de "I" et "You" qui, à défaut d'être fédérateurs comme des textes revendicateurs de Punk Hardcore, ont le mérite de mettre en relief une forme de maturité psychologique. Dommage, dans un sens, car il y a de ce fait très peu - voire pas - de gang vocals, à l'exception de quelques chœurs, notamment sur les majestueuses clôtures de "Hollow" et "World Of Pain".
Un bon album made in France. Landmvrks a sorti là un premier album qui a des atouts non négligeables pour faire son trou dans le large monde du Métalcore/Hardcore français (et mondial ?). Malgré quelques sonorités vues et revues - notamment chez les grosses productions du même genre - Landmvrks exploite avec efficacité et intelligence des codes qui assurent au groupe de pouvoir peser à côté de poids lourds et de surtout continuer sur sa lancée. Avec le développement d'une identité qui peut être encore davantage marquée, les sudistes ont là un potentiel énorme pour s'assurer un bel avenir. Le deuxième album sera donc déterminant et il faudra transformer l'essai d'une façon encore plus nette avec peut-être une plus grande prise de risques. Et comme c'est possible, on attend d'entendre ça avec impatience ! Hollow est un album qui passe vite. Trop vite. Et on s'en serait bien payé quelques tranches de plus avec une tracklist plus imposante.
06/06/2016
[Vidéo] Synapses : "Le Poids des Cartes" (Paroles / Lyrics)
Synaspses (Facebook / BandCamp), c'est le nouveau projet musical des grenoblois à l'origine de San Francisco Red Corner.
Cette fois, ça chante en français, ça change de style et ça crie très fort. Davantage basé sur un Métal aux sonorités modernes, alternant entre riffs puissants et passages plus aériens, le groupe développe une musique bien loin du Post-Hardcore que SFRC proposait. L'Electro est toujours bien présent mais d'une façon nettement plus modérée. Et comme les membres du groupes arborent des t-shirts évocateurs, on notera les influences de Crossfaith et Beartooth ou encore Eight Sins, entre autres. Synapses a déjà eu l'opportunité de faire la première partie d'un concert d'Eths en avril 2016 et il n'y a plus qu'à souhaiter aux grenoblois de pondre un premier effort prochainement car le potentiel est énorme et vocalement, ça en impose ! Affaire à suivre.
Dès qu'on voit le jour, on subit le poids des cartes
Et depuis toujours, en quête de l'issue qui exalte
On visite nos doux rêves avant que la vérité éclate
On ne cesse de s'acharner pour provoquer l'inespéré
En revanche, l'esprit est faible en ce monde si dispersé
On a beau se débattre, qui peut savoir combien de rounds le match va durer ?
Dès qu'on voit le jour, on subit le poids des cartes
Et depuis toujours, en quête de l'issue qui exalte
Au lieu de camper sur nos défaites, on se dit que chaque jour peut être marqué
D'une belle croix noire sur un calendrier
Ou bien celle-ci peut être en bois, symbole d'une soi-disant foi
Sur une boîte satinée, morbide et bien ornée
La base de données est plus qu'altérée, inverse la polarité
Et on rage de se voir brisé
Nos vies sont consacrées à des causes bradées
Si triste de voir qu'une majorité
A accepté de perdre toute identité
Dès qu'on voit le jour, on subit le poids des cartes
Et depuis toujours, en quête de l'issue qui exalte
Cette fois, ça chante en français, ça change de style et ça crie très fort. Davantage basé sur un Métal aux sonorités modernes, alternant entre riffs puissants et passages plus aériens, le groupe développe une musique bien loin du Post-Hardcore que SFRC proposait. L'Electro est toujours bien présent mais d'une façon nettement plus modérée. Et comme les membres du groupes arborent des t-shirts évocateurs, on notera les influences de Crossfaith et Beartooth ou encore Eight Sins, entre autres. Synapses a déjà eu l'opportunité de faire la première partie d'un concert d'Eths en avril 2016 et il n'y a plus qu'à souhaiter aux grenoblois de pondre un premier effort prochainement car le potentiel est énorme et vocalement, ça en impose ! Affaire à suivre.
Dès qu'on voit le jour, on subit le poids des cartes
Et depuis toujours, en quête de l'issue qui exalte
On visite nos doux rêves avant que la vérité éclate
On ne cesse de s'acharner pour provoquer l'inespéré
En revanche, l'esprit est faible en ce monde si dispersé
On a beau se débattre, qui peut savoir combien de rounds le match va durer ?
Dès qu'on voit le jour, on subit le poids des cartes
Et depuis toujours, en quête de l'issue qui exalte
Au lieu de camper sur nos défaites, on se dit que chaque jour peut être marqué
D'une belle croix noire sur un calendrier
Ou bien celle-ci peut être en bois, symbole d'une soi-disant foi
Sur une boîte satinée, morbide et bien ornée
La base de données est plus qu'altérée, inverse la polarité
Et on rage de se voir brisé
Nos vies sont consacrées à des causes bradées
Si triste de voir qu'une majorité
A accepté de perdre toute identité
Dès qu'on voit le jour, on subit le poids des cartes
Et depuis toujours, en quête de l'issue qui exalte
05/06/2016
[EP] DeLaurentis : "Brand New Soul"
Artiste : DeLaurentis
EP : Brand New Soul
Sortie : 2016
Genre : Electro Pop
Label : Peermusic, Les Airs à Vif
♥♥♥
> Ecouter l'EP sur SoundCloud <
De qui on parle ? Il y a en France une scène dont on parle peu. Une scène où les artistes évoluent dans l'ombre et restent bien en retrait de tout ce que les ondes radiophoniques diffusent à longueur de journée. Cécile DeLaurentis fait partie de cette scène et apparaît comme un rayon de lumière blafarde transperçant l'obscurité. Chantant en anglais et originaire de Toulouse, la chanteuse/compositrice/productrice a d'abord appris la musique au Conservatoire de Perpignan puis à Toulouse à l'Université du Mirail en Musicologie Jazz. Au fil des années, son apprentissage la pousse a davantage se tourner vers la musique électronique jusqu'à arriver à la production musicale ayant donné naissance à l'EP que voilà.
Les possibilités électroniques. La musique Electro a cette particularité de ne nécessiter que peu de ressources pour proposer mélodies et ambiances afin de poser ensuite une voix sur l'ensemble. DeLaurentis l'a bien compris et, à l'aide de machines, synthés, piano et loopers, a créé son propre univers pour un résultat aux allures d'Electro Pop éthérée et lunaire. Il y a toutefois quelque chose de cinématographique dans l'ensemble. Pas via l'approche musicale, mais plutôt des références et expériences personnelles marquantes. Ainsi, tous ceux qui ont vu L'Exorciste de William Friedkin sorti en 1973 ne peuvent écouter "10000 Things" - qui ouvre l'EP et qui profite d'un clip - sans avoir des images de ce film qui leur reviennent en mémoire. Ce titre, qui est une reprise du thème introductif de l'album Tubular Bells de Mike Oldfield sorti en 1973, est d'ailleurs la première version chantée depuis sa création. Pour l'anecdote, le compositeur britannique aurait d'ailleurs apprécié cette adaptation. Mais la voix suave de Cécile DeLaurentis fait rapidement oublier l'horreur et le drame qui sont désormais indissociables de ce thème devenu culte grâce au film. Les sonorités lumineuses qui sont ici appuyées par un beat électronique dansant viennent porter une voix légère, presque murmurée, pour un voyage spatial, voire spectral. Les bases sont posées et la suite restera dans le même ton, non sans quelques petites surprises bienvenues. Ainsi, "8mm" débute sur des notes qui font inévitablement penser à un balafon pour ensuite voir des roulements de tambour entraîner l'ensemble au son d'une voix qui s'envole par moment. C'est élégant et la spatialité de l'ensemble fait oublier que l'artiste est seule. C'est un peu comme si Emily Haines, de chez Metric, décidait de faire de l'Electro Pop plutôt que du Rock. Et ce timbre si particulier, si doux, fait passer l'ensemble comme un souffle, comme une brise fraîche. Une fraîcheur rappelée par le visuel de l'EP d'un blanc immaculé.
Blanc et noir. Le piano (ou ce qui y ressemble) a aussi une place importante et fait souvent office de pièce maîtresse, un titre comme "As A Wink" n'étant accompagné que de samples de voix et joué aux pads. Des samples qui rappellent évidemment certains morceaux de Camille, pour son album Le Fil par-exemple. Enfin, "Brand New Soul" et "Wardrobe", qui clôturent l'EP, sortent vraiment du lot car libérant une énergie qu'on ne supposait pas pouvoir sommeiller dans tout ça. Le beat est plus marqué, les influences beaucoup plus évidentes et on reste hypnotisé par toujours ces quelques touches électroniques qui scintillent. C'est sobre et il n'en faut pas davantage. La musique fait son travail et on voyage entre lumière éclatante et nuit étoilée, un contraste qu'on retrouve dans l'espace infini où se perdent les réverbérations de la voix claire de Cécile.
Une histoire de famille. N'est pas chanteur, compositeur et producteur qui veut. Si Cécile de Laurentis s'est lancée dans une carrière musicale en solo, c'est parce qu'elle en a les moyens et que la musique est un univers dans lequel elle baigne depuis son enfance. Son père était d'ailleurs musicien de Jazz et pianiste-arrangeur de Claude Nougaro. Sur scène, sa sœur Julie est aux commandes d'un show visuel qui accompagne sa musique et composé en partie d'images trouvées sur des pellicules de 8mm tournées par sa famille, et plus particulièrement leur grand-père d'origine italienne duquel les deux sœurs ont hérité du patronyme. Sur ces pellicules, des films montrant la méditerranée des années 60 et à l'authenticité sans nul doute touchante. DeLaurentis met donc un point d'honneur à allier musique et compositions visuelles sur scène, ce qui ajoute de l'intérêt au projet.
Un EP qui glisse. Ce Brand New Soul est un moment agréable. Ni plus, ni moins. Cinq titres qui défilent sans aucun souci, à l'atmosphère vaporeuse et baignée de lumière malgré un obscur vide alentour. C'est poétique, sensible, sincère et sobre. DeLaurentis offre là un court voyage dans son univers musical qui se suffit à lui-même. Trop d'arrangements auraient sans aucun doute détruit ce fragile équilibre entre voix et machines qui font la force de sa musique. Une artiste à découvrir, au moins par curiosité.
EP : Brand New Soul
Sortie : 2016
Genre : Electro Pop
Label : Peermusic, Les Airs à Vif
♥♥♥
> Ecouter l'EP sur SoundCloud <
De qui on parle ? Il y a en France une scène dont on parle peu. Une scène où les artistes évoluent dans l'ombre et restent bien en retrait de tout ce que les ondes radiophoniques diffusent à longueur de journée. Cécile DeLaurentis fait partie de cette scène et apparaît comme un rayon de lumière blafarde transperçant l'obscurité. Chantant en anglais et originaire de Toulouse, la chanteuse/compositrice/productrice a d'abord appris la musique au Conservatoire de Perpignan puis à Toulouse à l'Université du Mirail en Musicologie Jazz. Au fil des années, son apprentissage la pousse a davantage se tourner vers la musique électronique jusqu'à arriver à la production musicale ayant donné naissance à l'EP que voilà.
Les possibilités électroniques. La musique Electro a cette particularité de ne nécessiter que peu de ressources pour proposer mélodies et ambiances afin de poser ensuite une voix sur l'ensemble. DeLaurentis l'a bien compris et, à l'aide de machines, synthés, piano et loopers, a créé son propre univers pour un résultat aux allures d'Electro Pop éthérée et lunaire. Il y a toutefois quelque chose de cinématographique dans l'ensemble. Pas via l'approche musicale, mais plutôt des références et expériences personnelles marquantes. Ainsi, tous ceux qui ont vu L'Exorciste de William Friedkin sorti en 1973 ne peuvent écouter "10000 Things" - qui ouvre l'EP et qui profite d'un clip - sans avoir des images de ce film qui leur reviennent en mémoire. Ce titre, qui est une reprise du thème introductif de l'album Tubular Bells de Mike Oldfield sorti en 1973, est d'ailleurs la première version chantée depuis sa création. Pour l'anecdote, le compositeur britannique aurait d'ailleurs apprécié cette adaptation. Mais la voix suave de Cécile DeLaurentis fait rapidement oublier l'horreur et le drame qui sont désormais indissociables de ce thème devenu culte grâce au film. Les sonorités lumineuses qui sont ici appuyées par un beat électronique dansant viennent porter une voix légère, presque murmurée, pour un voyage spatial, voire spectral. Les bases sont posées et la suite restera dans le même ton, non sans quelques petites surprises bienvenues. Ainsi, "8mm" débute sur des notes qui font inévitablement penser à un balafon pour ensuite voir des roulements de tambour entraîner l'ensemble au son d'une voix qui s'envole par moment. C'est élégant et la spatialité de l'ensemble fait oublier que l'artiste est seule. C'est un peu comme si Emily Haines, de chez Metric, décidait de faire de l'Electro Pop plutôt que du Rock. Et ce timbre si particulier, si doux, fait passer l'ensemble comme un souffle, comme une brise fraîche. Une fraîcheur rappelée par le visuel de l'EP d'un blanc immaculé.
Blanc et noir. Le piano (ou ce qui y ressemble) a aussi une place importante et fait souvent office de pièce maîtresse, un titre comme "As A Wink" n'étant accompagné que de samples de voix et joué aux pads. Des samples qui rappellent évidemment certains morceaux de Camille, pour son album Le Fil par-exemple. Enfin, "Brand New Soul" et "Wardrobe", qui clôturent l'EP, sortent vraiment du lot car libérant une énergie qu'on ne supposait pas pouvoir sommeiller dans tout ça. Le beat est plus marqué, les influences beaucoup plus évidentes et on reste hypnotisé par toujours ces quelques touches électroniques qui scintillent. C'est sobre et il n'en faut pas davantage. La musique fait son travail et on voyage entre lumière éclatante et nuit étoilée, un contraste qu'on retrouve dans l'espace infini où se perdent les réverbérations de la voix claire de Cécile.
Une histoire de famille. N'est pas chanteur, compositeur et producteur qui veut. Si Cécile de Laurentis s'est lancée dans une carrière musicale en solo, c'est parce qu'elle en a les moyens et que la musique est un univers dans lequel elle baigne depuis son enfance. Son père était d'ailleurs musicien de Jazz et pianiste-arrangeur de Claude Nougaro. Sur scène, sa sœur Julie est aux commandes d'un show visuel qui accompagne sa musique et composé en partie d'images trouvées sur des pellicules de 8mm tournées par sa famille, et plus particulièrement leur grand-père d'origine italienne duquel les deux sœurs ont hérité du patronyme. Sur ces pellicules, des films montrant la méditerranée des années 60 et à l'authenticité sans nul doute touchante. DeLaurentis met donc un point d'honneur à allier musique et compositions visuelles sur scène, ce qui ajoute de l'intérêt au projet.
Un EP qui glisse. Ce Brand New Soul est un moment agréable. Ni plus, ni moins. Cinq titres qui défilent sans aucun souci, à l'atmosphère vaporeuse et baignée de lumière malgré un obscur vide alentour. C'est poétique, sensible, sincère et sobre. DeLaurentis offre là un court voyage dans son univers musical qui se suffit à lui-même. Trop d'arrangements auraient sans aucun doute détruit ce fragile équilibre entre voix et machines qui font la force de sa musique. Une artiste à découvrir, au moins par curiosité.
04/06/2016
[Vidéo] OH BOY! : "Radio"
Comme le disait Orelsan dans "Changement" il y a de ça quelques années : "Les vieux [...] sont nostalgiques de la bonne vieille époque". Est-ce que les gars de OH BOY! se sentiraient vieux ? L'Euro 2016 de football n'a pas encore débuté que les compères lyonnais nous balancent un clip qui ressemble à un hommage au sport de balle au pied, mais qui est aussi une nouvelle version du titre "Radio" sorti huit ans plus tôt avec le groupe Apple Jelly.
Au menu, des images de l'équipe de France... d'un autre temps. Le carré magique Tigana, Fernandez, Giresse et Platini est mis à l'honneur à grand renfort d'animations 16 bits extraites de jeux de foot de nos bonnes vieilles consoles d'une époque qui rend un paquet de monde nostalgique. Un clip acidulé, comme pour "Space Invaders", qui fera et fait déjà parler de lui, le foot étant au centres de (presque) toutes les attentions avec la compétition européenne qui approche... Un coup de com' efficace ! Bien vu, les gars.
Au menu, des images de l'équipe de France... d'un autre temps. Le carré magique Tigana, Fernandez, Giresse et Platini est mis à l'honneur à grand renfort d'animations 16 bits extraites de jeux de foot de nos bonnes vieilles consoles d'une époque qui rend un paquet de monde nostalgique. Un clip acidulé, comme pour "Space Invaders", qui fera et fait déjà parler de lui, le foot étant au centres de (presque) toutes les attentions avec la compétition européenne qui approche... Un coup de com' efficace ! Bien vu, les gars.
02/06/2016
[Album] Novelists : "Souvenirs"
Artiste : Novelists
Album : Souvenirs
Premier Album
Sortie : 2015
Genre : Métalcore Progressif, Djent
Label : Arising Empire Records, Nuclear Blast
Morceaux à écouter : Gravity, Ouroboros, Souvenirs
♥♥♥♥(♥)
> Ecouter l'album sur Youtube <
De qui on parle, déjà ? Il aura fallu à peine deux ans et six morceaux pour que le groupe Novelists obtienne une certaine notoriété dans le (petit) monde du Métal/Métalcore Progressif et Djent. Les parisiens avaient largué, au compte-goutte, courant 2013 et 2014, des morceaux répertoriés sous forme d'une démo qui n'aura pas laissé grand monde indifférent, y compris Arising Empire qui s'est empressé de signer le groupe français pour sortir son premier album. Souvenirs voit donc le jour en novembre 2015 et permet enfin (!) de pouvoir écouter la musique du groupe via un support physique.
Un album généreux. Bien qu'on ait déjà pu écouter (et réécouter) les six titres de la fameuse démo via BandCamp ou même Youtube en attendant la sortie de cet album, aucune édition physique de ces morceaux n'avait été faite. C'est donc avec joie qu'on voit apparaître quatre de ces six morceaux sur la tracklist de l'album - "Twenty Years" et "Heartfelt" faisant office de pièces bonus - amenant cette dernière à quatorze titres. Un nombre conséquent pour un album sorti après 2010 - il faut bien le souligner - et qui fait donc plaisir. Seuls "Delusion" et "Immedicable" passent à la trappe. Pourtant, ces deux morceaux auraient tout autant mérité d'apparaître sur cette galette. Choix du label ? Choix du groupe ? Peu importe, il est toujours possible de les télécharger gratuitement via la page BandCamp de Novelists.
Du Djent et un peu plus encore. Novelists a su imposer son identité musicale bien avant la sortie de ce premier album. Le Métalcore Progressif aux sonorités Djent que les parisiens pratiquent se démarque du lot par cette incontournable construction basée sur des ambiances en toile de fond entièrement composées à la guitare. Des nappes lumineuses - étincelantes même, parfois - qui donnent cette spatialité si particulière à la musique de Novelists et nous plongent dans quelque chose de bien plus grand et profond qu'un simple combo basse/batterie/guitares pour accompagner la voix. On notera toutefois la présence de ce qui semble être un piano sur "Black Lights", un morceau qui, avec "5:12 AM", contraste avec le reste de l'album de par sa douceur et sa légèreté tout en faisant écho à "Inanimate" en introduction (magique) de ce dernier. L'essentiel de la force de Novelists se trouve pourtant dans des riffs musclés et des mélodies travaillées qui offrent une puissance imparable à la musique des parisiens et insuffle une énergie bien réelle à l'auditeur. Avec des intros courtes mais efficaces, on se plonge directement dans l'univers de chaque morceau, comme dans une nouvelle aventure, avec toutes les promesses, leçons et surprises qu'elle peut comporter. Que ce soit "Gravity", "Ouroboros" ou encore "Voyager", il y a un côté ludique à la musique de Novelists : les oreilles sont surprises, s'amusent à reconnaître les riffs et on est agréablement déstabilisé à la découverte de chaque titre, la progression nous amenant à enchaîner les ambiances, qu'elles soient beaucoup plus lourdes et violentes ou au contraire aériennes et poétiques. C'est donc un succulent mélange de légèreté et de puissance, de mélancolie et d'énergie communicative que Novelists propose dans ce premier album. C'est riche, fort et surtout inspiré, sans parler de certains soli qui semblent empruntés au Heavy Métal ou au Hard Rock (voir ceux de "Echoes" et "5:12 AM"). Pour tout ça, le Djent de Novelists est agréable à l'oreille et est bien loin du côté parfois indigeste qu'on peut reconnaître au genre.
Une touche française ? C'est vrai que le Djent n'est pas mal représenté en France et il faut bien reconnaître une certaine french touch dans la façon de pratiquer ce style musical dans l'Hexagone. Entre Uneven Structure, Kadinja et bien sûr Novelists - entre autres -, on retrouve quelques petites touches sonores partagées par tous ces groupes. La famille du Djent français est d'ailleurs relativement soudée, Novelists ayant invité Pierre Danel à jouer sur "Echoes", le bonhomme étant guitariste chez Kadinja, autre formation parisienne.
Une voix solide. Mattéo Gelsomino avait déjà fait bel étalage de ses talents vocaux sur les six titres de la Demo mais l'expérience va encore plus loin avec ce premier album qu'est Souvenirs. Outre sa tendance à alterner entre chant clair et scream avec aisance, il faut surtout reconnaître au parisien de solides capacités vocales - malgré une diction parfois hachée - qui collent très bien à la musique. Un exercice difficile dans le sens où ses textes sont assez loin d'une succession basique de couplets et refrains et au vu de la diversité des riffs au sein d'un même morceau. La polyrythmie oblige le gaillard à s'adapter sans cesse, le chant donnant tout autant leurs identités aux morceaux que la composition musicale en elle-même. Les rimes sont parfois inexistantes mais tout passe très bien à l'oreille. On regrettera seulement le fait que Mattéo soit seul à enregistrer tous les chants et que lors des versions Live, il soit tout simplement impossible de retrouver cette double voix (chant clair et hurlement combinés) comme sur le refrain de "Voyager" ou le final de "Souvenirs" par-exemple. Toutefois, la force vocale de Mattéo en fait un frontman charismatique qui est d'ailleurs sollicité par d'autres groupes comme sur le titre "Winter" de Landmvrks dernièrement, ou encore sur "Desolate" de PROS\PECT et "Dark Hase" de VIA. Malgré un chant hurlé appuyé, Mattéo laisse parfois sa voix faiblir, comme pour feindre la rupture, laissant apparaître cette sensibilité et cette sincérité si particulières pour interpréter ses textes ("Earth Grazer"). Enfin, on notera la présence d'une voix féminine sur "5:12 AM" en la personne de Lotti Buchholz qu'on a déjà pu entendre en featuring avec Burning Down Alaska en 2014 sur le titre "Savior", par-exemple.
Qu'est-ce qu'on nous raconte ? Un rapide coup d’œil au titre de certains morceaux et une recherche Wikipedia plus tard, on comprend tout de suite que la simplicité n'est pas de mise là non plus. Tout comme Tesseract qui a choisi un nom de groupe à tendance scientifique ainsi qu'une musique complexe, Novelists aborde des thématiques relativement compliquées comme la figure de Lichtenberg ("The Lichtenberg Figure") ou encore le dessin du serpent (ou dragon) qui se mord la queue et répondant au nom grec ancien Ouroboros ("Ouroboros") pour mettre l'individu humain au centre de ses sujets d'écriture. En résulte des textes matures, conscients, métaphoriques, et à portée philosophique, voire humaniste. Comme une sorte de thérapie qui viendrait naturellement avec l'âge. Une introspection complète sur notre rapport au monde, aux autres et à nous-même. C'est un peu compliqué parfois mais les décortiquer devient un véritable travail de "littérature" (dans la traduction) qui justifie pleinement le nom de "nouvellistes" pour le groupe. La boucle est bouclée et tout cela s'avère être maîtrisé, travaillé et surtout loin d'être anodin. Un plaisir à l'écoute qui reste cependant énigmatique parfois, sans parler de certaines tournures syntaxiques remises en cause par des natifs anglophones, l'anglais n'étant évidemment pas la langue natale des parisiens...
Un premier album remarquable. Avec Souvenirs, Novelists proposait là un excellent premier album qui s'écoute un paquet de fois avant de lasser. Travaillé, bien pensé, agréable à l'oreille : du très bon boulot. Sans aucun doute l'une des sorties les plus remarquables (et remarquées) de l'année 2015 pour un groupe français qui a très bien su s'exporter à l'étranger, notamment grâce à une promotion et une communication efficaces. En quelques mots : du talent, tant dans la musique que dans l'écriture. Et avec un visuel pareil, on pourrait tout simplement parler de classe. La barre ayant été mise très haut, on attend avec impatience de voir ce que les parisiens serviront par la suite !
Album : Souvenirs
Premier Album
Sortie : 2015
Genre : Métalcore Progressif, Djent
Label : Arising Empire Records, Nuclear Blast
Morceaux à écouter : Gravity, Ouroboros, Souvenirs
♥♥♥♥(♥)
> Ecouter l'album sur Youtube <
De qui on parle, déjà ? Il aura fallu à peine deux ans et six morceaux pour que le groupe Novelists obtienne une certaine notoriété dans le (petit) monde du Métal/Métalcore Progressif et Djent. Les parisiens avaient largué, au compte-goutte, courant 2013 et 2014, des morceaux répertoriés sous forme d'une démo qui n'aura pas laissé grand monde indifférent, y compris Arising Empire qui s'est empressé de signer le groupe français pour sortir son premier album. Souvenirs voit donc le jour en novembre 2015 et permet enfin (!) de pouvoir écouter la musique du groupe via un support physique.
Un album généreux. Bien qu'on ait déjà pu écouter (et réécouter) les six titres de la fameuse démo via BandCamp ou même Youtube en attendant la sortie de cet album, aucune édition physique de ces morceaux n'avait été faite. C'est donc avec joie qu'on voit apparaître quatre de ces six morceaux sur la tracklist de l'album - "Twenty Years" et "Heartfelt" faisant office de pièces bonus - amenant cette dernière à quatorze titres. Un nombre conséquent pour un album sorti après 2010 - il faut bien le souligner - et qui fait donc plaisir. Seuls "Delusion" et "Immedicable" passent à la trappe. Pourtant, ces deux morceaux auraient tout autant mérité d'apparaître sur cette galette. Choix du label ? Choix du groupe ? Peu importe, il est toujours possible de les télécharger gratuitement via la page BandCamp de Novelists.
Du Djent et un peu plus encore. Novelists a su imposer son identité musicale bien avant la sortie de ce premier album. Le Métalcore Progressif aux sonorités Djent que les parisiens pratiquent se démarque du lot par cette incontournable construction basée sur des ambiances en toile de fond entièrement composées à la guitare. Des nappes lumineuses - étincelantes même, parfois - qui donnent cette spatialité si particulière à la musique de Novelists et nous plongent dans quelque chose de bien plus grand et profond qu'un simple combo basse/batterie/guitares pour accompagner la voix. On notera toutefois la présence de ce qui semble être un piano sur "Black Lights", un morceau qui, avec "5:12 AM", contraste avec le reste de l'album de par sa douceur et sa légèreté tout en faisant écho à "Inanimate" en introduction (magique) de ce dernier. L'essentiel de la force de Novelists se trouve pourtant dans des riffs musclés et des mélodies travaillées qui offrent une puissance imparable à la musique des parisiens et insuffle une énergie bien réelle à l'auditeur. Avec des intros courtes mais efficaces, on se plonge directement dans l'univers de chaque morceau, comme dans une nouvelle aventure, avec toutes les promesses, leçons et surprises qu'elle peut comporter. Que ce soit "Gravity", "Ouroboros" ou encore "Voyager", il y a un côté ludique à la musique de Novelists : les oreilles sont surprises, s'amusent à reconnaître les riffs et on est agréablement déstabilisé à la découverte de chaque titre, la progression nous amenant à enchaîner les ambiances, qu'elles soient beaucoup plus lourdes et violentes ou au contraire aériennes et poétiques. C'est donc un succulent mélange de légèreté et de puissance, de mélancolie et d'énergie communicative que Novelists propose dans ce premier album. C'est riche, fort et surtout inspiré, sans parler de certains soli qui semblent empruntés au Heavy Métal ou au Hard Rock (voir ceux de "Echoes" et "5:12 AM"). Pour tout ça, le Djent de Novelists est agréable à l'oreille et est bien loin du côté parfois indigeste qu'on peut reconnaître au genre.
Une touche française ? C'est vrai que le Djent n'est pas mal représenté en France et il faut bien reconnaître une certaine french touch dans la façon de pratiquer ce style musical dans l'Hexagone. Entre Uneven Structure, Kadinja et bien sûr Novelists - entre autres -, on retrouve quelques petites touches sonores partagées par tous ces groupes. La famille du Djent français est d'ailleurs relativement soudée, Novelists ayant invité Pierre Danel à jouer sur "Echoes", le bonhomme étant guitariste chez Kadinja, autre formation parisienne.
Une voix solide. Mattéo Gelsomino avait déjà fait bel étalage de ses talents vocaux sur les six titres de la Demo mais l'expérience va encore plus loin avec ce premier album qu'est Souvenirs. Outre sa tendance à alterner entre chant clair et scream avec aisance, il faut surtout reconnaître au parisien de solides capacités vocales - malgré une diction parfois hachée - qui collent très bien à la musique. Un exercice difficile dans le sens où ses textes sont assez loin d'une succession basique de couplets et refrains et au vu de la diversité des riffs au sein d'un même morceau. La polyrythmie oblige le gaillard à s'adapter sans cesse, le chant donnant tout autant leurs identités aux morceaux que la composition musicale en elle-même. Les rimes sont parfois inexistantes mais tout passe très bien à l'oreille. On regrettera seulement le fait que Mattéo soit seul à enregistrer tous les chants et que lors des versions Live, il soit tout simplement impossible de retrouver cette double voix (chant clair et hurlement combinés) comme sur le refrain de "Voyager" ou le final de "Souvenirs" par-exemple. Toutefois, la force vocale de Mattéo en fait un frontman charismatique qui est d'ailleurs sollicité par d'autres groupes comme sur le titre "Winter" de Landmvrks dernièrement, ou encore sur "Desolate" de PROS\PECT et "Dark Hase" de VIA. Malgré un chant hurlé appuyé, Mattéo laisse parfois sa voix faiblir, comme pour feindre la rupture, laissant apparaître cette sensibilité et cette sincérité si particulières pour interpréter ses textes ("Earth Grazer"). Enfin, on notera la présence d'une voix féminine sur "5:12 AM" en la personne de Lotti Buchholz qu'on a déjà pu entendre en featuring avec Burning Down Alaska en 2014 sur le titre "Savior", par-exemple.
Qu'est-ce qu'on nous raconte ? Un rapide coup d’œil au titre de certains morceaux et une recherche Wikipedia plus tard, on comprend tout de suite que la simplicité n'est pas de mise là non plus. Tout comme Tesseract qui a choisi un nom de groupe à tendance scientifique ainsi qu'une musique complexe, Novelists aborde des thématiques relativement compliquées comme la figure de Lichtenberg ("The Lichtenberg Figure") ou encore le dessin du serpent (ou dragon) qui se mord la queue et répondant au nom grec ancien Ouroboros ("Ouroboros") pour mettre l'individu humain au centre de ses sujets d'écriture. En résulte des textes matures, conscients, métaphoriques, et à portée philosophique, voire humaniste. Comme une sorte de thérapie qui viendrait naturellement avec l'âge. Une introspection complète sur notre rapport au monde, aux autres et à nous-même. C'est un peu compliqué parfois mais les décortiquer devient un véritable travail de "littérature" (dans la traduction) qui justifie pleinement le nom de "nouvellistes" pour le groupe. La boucle est bouclée et tout cela s'avère être maîtrisé, travaillé et surtout loin d'être anodin. Un plaisir à l'écoute qui reste cependant énigmatique parfois, sans parler de certaines tournures syntaxiques remises en cause par des natifs anglophones, l'anglais n'étant évidemment pas la langue natale des parisiens...
Un premier album remarquable. Avec Souvenirs, Novelists proposait là un excellent premier album qui s'écoute un paquet de fois avant de lasser. Travaillé, bien pensé, agréable à l'oreille : du très bon boulot. Sans aucun doute l'une des sorties les plus remarquables (et remarquées) de l'année 2015 pour un groupe français qui a très bien su s'exporter à l'étranger, notamment grâce à une promotion et une communication efficaces. En quelques mots : du talent, tant dans la musique que dans l'écriture. Et avec un visuel pareil, on pourrait tout simplement parler de classe. La barre ayant été mise très haut, on attend avec impatience de voir ce que les parisiens serviront par la suite !
01/06/2016
[Vidéo] Happening : "Like A Noise"
Chemises blanches et bretelles noires : voilà une tenue vestimentaire bien sobre et propre pour les gars de Happening pour la vidéo de "Like A Sound". Un clip simple où les musiciens jouent leur musique. Mais il n'est guère nécessaire d'en faire des tonnes niveau images quand la musique suffit à faire le boulot.
Depuis la sortie de son premier album In The Middle Of The Seas en septembre 2015 chez Send The Wood, Happening a largement gagné en visibilité et en reconnaissance sur la scène française et frontalière. Avec une identité affirmée, le trio originaire d'Aix-les-Bains a su mélanger ses influences Post-Hardcore, Rock et Grunge pour un cocktail efficace et explosif. Servi par une production léchée, l'album s'écoute en entier via la page BandCamp du groupe ou sur Youtube.
Depuis la sortie de son premier album In The Middle Of The Seas en septembre 2015 chez Send The Wood, Happening a largement gagné en visibilité et en reconnaissance sur la scène française et frontalière. Avec une identité affirmée, le trio originaire d'Aix-les-Bains a su mélanger ses influences Post-Hardcore, Rock et Grunge pour un cocktail efficace et explosif. Servi par une production léchée, l'album s'écoute en entier via la page BandCamp du groupe ou sur Youtube.
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