Pour aller se coucher avec le sourire et dans la bonne humeur, le clip de Burning House pour "Post Party Stress Desorder", le duo composé de Chief Xcel et Hervé Salters (General Elektriks). Un clip animé (oui, un de plus !) franchement sympa qui, graphiquement, me rappelle étrangement celui d'Enter Shikari pour "Thumper", mais dans un tout autre genre musical. Bonne nuit !
26/09/2013
[Album] Such Gold : "Misadventures"
Artiste : Such Gold
Album : Misadventures
Premier Album
Sortie : 2012
Genre : Punk Hardcore Mélodique
Label : Razor & Tie
Morceaux à écouter : Committee Circus, Survival Of The Fondest, Understand And Forget
♥♥♥♥
> Ecouter l'album sur Youtube <
Such Gold (traduisez par "quel or !"), c'est un peu comme un coup de soleil en plein été après avoir fait quelques heures de planche à roulettes. Cliché ? Peut-être. Mais le quintet (à l'époque de la sortie de cet album, le guitariste Skylar Sarkis ayant quitté la formation depuis) pond une musique qui est une de ces bonnes claques qu'on aime prendre. Alors, bon, une fois de plus, j'arrive après la guerre : je n'ai pas pris connaissance des EPs sortis par le groupe auparavant et ai découvert la formation avec cet album. Pourtant le groupe existe depuis 2009 et n'en est pas à ses premiers pas !
N'ayant pas été bercé par le Punk Rock dans ma tendre jeunesse et n'ayant pas non plus pris l'habitude d'en écouter à haute dose, c'est toujours un plongeon dans l'inconnu pour moi que de se taper une galette de ce genre musical qui n'est plus tout jeune maintenant. Et c'est souvent avec réticence que j'écoute ces groupes à la batterie deux temps qui me rappelle Off Spring ou tous ces groupes du même acabit. Pourtant, dès la première écoute de ce "Misadventures", il y a quand même quelque chose qui sonne particulièrement bien. Une recherche, une étrange originalité même. C'est un fait, après l'écoute des quelques onze titres et de la toute petite demie heure de son en boîte (bah oui, c'est du Punk, faut pas s'attendre à beaucoup plus long !), il s'est passé quelque chose. Et bien qu'aucun titre ne me soit resté en tête, le constat est sans appel : Such Gold a son truc et ne m'a pas laissé de marbre.
Tout d'abord, une voix. Ben Kotin, avec ses allures d'ado un peu introverti, possède cette voix si particulière qu'on ne sait pas toujours dire s'il chante ou crie ("Survival Of The Fondest"). C'est nuancé, clair et teinté d'émotions. Mais c'est aussi musicalement que Such Gold se démarque : une architecture complexe dans chaque morceau où il est parfois difficile de suivre le mouvement ("Storyteller", "Keyhole M.O."). Oubliez les refrains sur fond de gang vocals, avec répétitions entre couplets et toutes ces constructions apparemment d'une banalité affligeante pour le groupe de Rochester. Non, ici, on enchaîne, on varie les lignes, on change de rythme et de riffs. Bref, ça débite et ça surprend, tant de seconde en seconde que d'écoutes en écoutes. Car il faut se passer un paquet de fois ce disque pour le digérer pleinement (celui-ci a d'ailleurs tourné plus d'une centaine de fois dans ma playlist...), chaque écoute étant une nouvelle découverte, notamment au niveau des lignes de guitare qui sont étonnamment riches pour peu qu'on y fasse attention. Car le tout est dense, rapide, et passe donc très vite. Difficile de profiter du talent de chaque musicien si on s'attarde à écouter la voix.
Une voix qui véritablement rayonne, à l'image de cet énorme soleil sur la pochette de l'album. Il y a comme une forme de légèreté dans les cris de Kotin qui nous ramènent à une candeur adolescente où nos principales préoccupations étaient le skate et la bière bon marché. Pourtant, les textes sont lucides et justes, et parfois même inspirés ("Two Year Plan"), décrivant un monde que l'on connaît trop bien mais sur lequel on ferme bien souvent les yeux (comme le souligne l'intro de "Tell Yourself" avec un "Am I the only one awake ?" rageur).
Such Gold a sa patte, c'est sûr, et vient marquer un genre déjà bien rongé par une pléiade de groupes sans faire l'erreur de n'être qu'une pâle copie. Pourtant les influences sont nombreuses et parfois reconnaissables, comme Comeback Kid sur "Understand And Forget" avec cette intro à la basse si délectable. Pour le reste, No Trigger n'est pas loin non plus même si Such Gold fait quand même de la musique bien plus travaillée.
Voilà donc un premier album qui casse des briques. Pas par sa puissance, mais plutôt par le talent et par son originalité. Difficile à capter et digérer aux premières écoutes, cette galette se paye le luxe de devenir de plus en plus jouissive au fil de celles-ci, ce qui n'est pas rien. Les amateurs du genre qui seraient passés à côté sont sans doute rares. Pour les autres, il s'agit là d'une curiosité à écouter au moins une fois.
Album : Misadventures
Premier Album
Sortie : 2012
Genre : Punk Hardcore Mélodique
Label : Razor & Tie
Morceaux à écouter : Committee Circus, Survival Of The Fondest, Understand And Forget
♥♥♥♥
> Ecouter l'album sur Youtube <
Such Gold (traduisez par "quel or !"), c'est un peu comme un coup de soleil en plein été après avoir fait quelques heures de planche à roulettes. Cliché ? Peut-être. Mais le quintet (à l'époque de la sortie de cet album, le guitariste Skylar Sarkis ayant quitté la formation depuis) pond une musique qui est une de ces bonnes claques qu'on aime prendre. Alors, bon, une fois de plus, j'arrive après la guerre : je n'ai pas pris connaissance des EPs sortis par le groupe auparavant et ai découvert la formation avec cet album. Pourtant le groupe existe depuis 2009 et n'en est pas à ses premiers pas !
N'ayant pas été bercé par le Punk Rock dans ma tendre jeunesse et n'ayant pas non plus pris l'habitude d'en écouter à haute dose, c'est toujours un plongeon dans l'inconnu pour moi que de se taper une galette de ce genre musical qui n'est plus tout jeune maintenant. Et c'est souvent avec réticence que j'écoute ces groupes à la batterie deux temps qui me rappelle Off Spring ou tous ces groupes du même acabit. Pourtant, dès la première écoute de ce "Misadventures", il y a quand même quelque chose qui sonne particulièrement bien. Une recherche, une étrange originalité même. C'est un fait, après l'écoute des quelques onze titres et de la toute petite demie heure de son en boîte (bah oui, c'est du Punk, faut pas s'attendre à beaucoup plus long !), il s'est passé quelque chose. Et bien qu'aucun titre ne me soit resté en tête, le constat est sans appel : Such Gold a son truc et ne m'a pas laissé de marbre.
Tout d'abord, une voix. Ben Kotin, avec ses allures d'ado un peu introverti, possède cette voix si particulière qu'on ne sait pas toujours dire s'il chante ou crie ("Survival Of The Fondest"). C'est nuancé, clair et teinté d'émotions. Mais c'est aussi musicalement que Such Gold se démarque : une architecture complexe dans chaque morceau où il est parfois difficile de suivre le mouvement ("Storyteller", "Keyhole M.O."). Oubliez les refrains sur fond de gang vocals, avec répétitions entre couplets et toutes ces constructions apparemment d'une banalité affligeante pour le groupe de Rochester. Non, ici, on enchaîne, on varie les lignes, on change de rythme et de riffs. Bref, ça débite et ça surprend, tant de seconde en seconde que d'écoutes en écoutes. Car il faut se passer un paquet de fois ce disque pour le digérer pleinement (celui-ci a d'ailleurs tourné plus d'une centaine de fois dans ma playlist...), chaque écoute étant une nouvelle découverte, notamment au niveau des lignes de guitare qui sont étonnamment riches pour peu qu'on y fasse attention. Car le tout est dense, rapide, et passe donc très vite. Difficile de profiter du talent de chaque musicien si on s'attarde à écouter la voix.
Une voix qui véritablement rayonne, à l'image de cet énorme soleil sur la pochette de l'album. Il y a comme une forme de légèreté dans les cris de Kotin qui nous ramènent à une candeur adolescente où nos principales préoccupations étaient le skate et la bière bon marché. Pourtant, les textes sont lucides et justes, et parfois même inspirés ("Two Year Plan"), décrivant un monde que l'on connaît trop bien mais sur lequel on ferme bien souvent les yeux (comme le souligne l'intro de "Tell Yourself" avec un "Am I the only one awake ?" rageur).
Such Gold a sa patte, c'est sûr, et vient marquer un genre déjà bien rongé par une pléiade de groupes sans faire l'erreur de n'être qu'une pâle copie. Pourtant les influences sont nombreuses et parfois reconnaissables, comme Comeback Kid sur "Understand And Forget" avec cette intro à la basse si délectable. Pour le reste, No Trigger n'est pas loin non plus même si Such Gold fait quand même de la musique bien plus travaillée.
Voilà donc un premier album qui casse des briques. Pas par sa puissance, mais plutôt par le talent et par son originalité. Difficile à capter et digérer aux premières écoutes, cette galette se paye le luxe de devenir de plus en plus jouissive au fil de celles-ci, ce qui n'est pas rien. Les amateurs du genre qui seraient passés à côté sont sans doute rares. Pour les autres, il s'agit là d'une curiosité à écouter au moins une fois.
25/09/2013
[Vidéos] Kaly Live Dub, C2C, Deftones
Kaly Live Dub et C2C mettent l'animation à l'honneur avec leurs derniers clips respectifs pour "Allaxis" et "Delta". Deux styles, deux univers, deux expériences. Mettre en images une musique est parfois compliqué et il apparaît clair que le choix de C2C ne ravira pas tout le monde tant le thème abordé dans le clip et le style musical des gaillards sont... comment dire ? Différents, tout simplement. Personnellement, je trouve donc le choix fait par Kaly Live Dub bien plus approprié.
Deftones a aussi récemment balancé un clip pour "Romantic Dreams". Une session de skate par Jason Park dans les rues d'une mégalopole (je ne sais pas laquelle, mais on sent le clin d'oeil fait à la pochette de l'album Koi No Yokan...) qui rappelle le premier clip de "Swerve City" où le groupe avait préféré des images poétiques plutôt que de s'afficher en jouant sa musique... Là aussi, le choix d'une vidéo de skate paraît discutable...
Enfin, je ne résiste pas à une fourberie musicale comme la bande de The Animal In Me sait si bien faire : en effet, le groupe qui officie dans un Métalcore aux sonorités très très Pop a pris l'habitude de faire des "covers" de plus en plus borderline. Cette fois, c'est Miley Cyrus qui passe à la casserole avec son dernier (et "fameux") "Wrecking Ball". Tout comme le titre original, ça ne vole pas haut...
17/09/2013
[News] Vidéos et nouveaux morceaux : ça sent la promo de l'automne !
Alors que ça fait plusieurs semaines qu'on parle des sorties à venir, les groupes concernés ne lésinent pas sur les promos de leurs nouveaux albums respectifs. The Charm, The Fury présente un nouveau clip le jour même de la sortie de son premier album pour "Carte Blanche", A Skylit Drive dépose un nouveau morceau en écoute ("I, Enemy") et il en est de même pour Russian Circles qui justifie sa tournée en compagnie de Chelsea Wolfe avec un morceau chanté en featuring. En ce qui concerne la France, Örfaz a balancé une petite vidéo pour son fameux titre "Rolleen" avec des images Live (et même si la vidéo commence à dater, ça fait du bien d'entendre autre chose que du Métal ou du Métalcore des fois, n'est-ce pas ?).
11/09/2013
[Album] Limp Bizkit : "Chocolate Starfish And The Hot Dog Flavored Water"
Artiste : Limp Bizkit
Album : Chocolate Starfish And The Hot Dog Flavored Water
Troisième Album
Sortie : 2000
Genres : Néo Métal, Rap Métal, Hip Hop (?)
Labels : Flip, Interscope
Morceaux à écouter : Hot Dog, My Generation, My Way, Take A Look Around
♥♥♥
> Ecouter l'album sur Youtube <
Ah ! Pourquoi pas se repasser un truc qui nous avait fait vibrer pendant les années collège ? Je fais souvent allusion à la compilation "Wired Up" sortie en 2002 qui a été l'occasion, à l'époque, de découvrir pas mal de groupes de Néo Métal, les années collège étant bien souvent synonyme de bouillon culturel se limitant à la radio et la télévision... Difficile d'oublier la première fois où j'ai entendu "My Way" (surtout que ce morceau étant le premier de la tracklist de la compilation citée plus haut) et bien que cet album de Limp Bizkit ne soit pas le plus intéressant que le groupe ait pondu, se le repasser est, d'une certaine façon, un moyen comme un autre de redevenir un gosse, l'écoute faisant ressurgir une foule d'émotions et de sentiments propres à ces années désormais loin derrière moi (derrière nous ?).
Enfin bref, après cet instant nostalgie, intéressons nous plutôt à cette galette à la pochette souffrant d'un léger problème de format en ce qui concerne le visuel, les bonshommes se prélassant dans leurs saucisses semblant être écrasés sur eux-mêmes. Une illustration une fois de plus signée Wes Borland où on devine qu'il s'agit plus ou moins d'une représentation des membres du groupe. Pourtant, on aurait davantage l'impression qu'il s'agit là d'une bande d'aliens aux allures de gnomes humanoïdes, l'intro de l'album tentant de nous conforter dans cette optique. En effet, bien que celle-ci soit sans grand intérêt, c'est une voix "synthétisée" qui annonce la couleur : Limp Bizkit est de retour pour faire bouger la planète (traduction presque littérale). Mais d'où sort donc le titre (relativement long) de cet album ? Pas besoin de chercher très loin, le groupe cultivant son esprit borderline avec soin : il s'agirait en fait d'une blague vaseuse de Borland à propos d'une boisson gazeuse au parfum "eau", ce dernier ayant renchéri sur l'intérêt d'avoir une eau au parfum "saucisse"... Bref, pas de quoi crevez les plafonds en société avec une blague pareille, surtout quand on sait que "the chocolate starfish" fait directement référence à l'anus humain. Belle métaphore.
Limp Bizkit tape donc dans la légèreté. Et "Hot Dog" est un de ces morceaux où, lorsqu'on s'intéresse aux textes, révèle un intérêt quasi nul. Pourtant, de notre côté de l'Atlantique, on se fout pas mal de ce que la plupart des gars officiant dans des groupes comme Limp Bizkit ont à raconter : tout l'intérêt de la musique du combo de Jacksonville se trouvant dans le jeu des musiciens, la basse lourde et ronde de Sam Rivers, les riffs acérés de Borland et le jeu ultra carré de John Otto. Fred Durst n'est ni plus ni moins que le pantin à la casquette venant mettre l'ambiance sur scène. Dans "Hot Dog", donc, il est question de "fuck" à n'en plus finir et de la liberté de déblatérer ces quatre lettres à tue-tête, sans oublier une belle invitation à "faire un bisou" au "chocolate starfish" de Durst... Tout ça ne vole pas très haut, mais la musique est efficace (on notera d'ailleurs le travail notable de DJ Lethal sur cet album, les ambiances Electro étant relativement bien travaillées lorsqu'on tend un peu l'oreille).
Et c'est bien là que réside l'intérêt de l'album en comparaison du précédent opus "Significant Other" bien rapidement passé à la trappe finalement. D'ailleurs, la plupart des petites perles Néo Métal qui ont fait toute la renommée du groupe sortent de cet album. Qui n'a jamais sauté sur "My Generation", hoché la tête sur "My Way" ou repris la douce mélopée de "Take A Look Around" devenu l'hymne indissociable du film "Mission : Impossible 2". Bref, cet album, dont la tracklist s'étale sur soixante-quinze interminables minutes, compte quelques bonnes surprises qui s'écoutent toujours aussi bien aujourd'hui (et qui sont toujours aussi bien reçues en Live).
Mais voilà, difficile de ne pas commettre d'erreur et la mollesse naissante des biscuits sur l'album précédent prend ici un peu plus d'ampleur. On se fait carrément chi... On s'ennuie, pardon, sur des titres comme "Getcha Groove On", "Hold On" ou encore le remix douteux de "Rollin' " avec DMX, Method Man et Redman. La volonté de faire du "vrai" Hip Hop ? Pourquoi pas mais, à mon sens, ces morceaux n'ont vraiment pas leur place sur cet album qui tourne donc à deux régimes différents, sans parler de l'interminable "Outro" et du fou rire de Ben Stiller qui, de par sa durée, en devient insupportable. Dommage car l'album aurait pu être un vrai bon album de Néo Métal, les titres "Full Nelson" et "Boiler" ayant, malgré un manque d'originalité, une énergie et des ambiances appréciables.
Limp Bizkit sortait donc là un album moyen mais qui reste tout de même un élément crucial de la discographie du groupe car comprenant quelques titres ayant marqué toute une génération de fans et adeptes du genre. Un album un peu décousu et hétérogène de par la présence de morceaux aux sonorités Hip Hop douteuses et une clôture tout bonnement inutile faisant davantage office de remplissage que de réel morceau. Ceux qui l'avaient aimé (l'album) aimeront sans aucun doute se repasser les quelques titres notables de cette galette. Quant à ceux qui n'auraient jamais écouté cet album, il faut quand même au moins une fois y déposer une oreille.
Album : Chocolate Starfish And The Hot Dog Flavored Water
Troisième Album
Sortie : 2000
Genres : Néo Métal, Rap Métal, Hip Hop (?)
Labels : Flip, Interscope
Morceaux à écouter : Hot Dog, My Generation, My Way, Take A Look Around
♥♥♥
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Ah ! Pourquoi pas se repasser un truc qui nous avait fait vibrer pendant les années collège ? Je fais souvent allusion à la compilation "Wired Up" sortie en 2002 qui a été l'occasion, à l'époque, de découvrir pas mal de groupes de Néo Métal, les années collège étant bien souvent synonyme de bouillon culturel se limitant à la radio et la télévision... Difficile d'oublier la première fois où j'ai entendu "My Way" (surtout que ce morceau étant le premier de la tracklist de la compilation citée plus haut) et bien que cet album de Limp Bizkit ne soit pas le plus intéressant que le groupe ait pondu, se le repasser est, d'une certaine façon, un moyen comme un autre de redevenir un gosse, l'écoute faisant ressurgir une foule d'émotions et de sentiments propres à ces années désormais loin derrière moi (derrière nous ?).
Enfin bref, après cet instant nostalgie, intéressons nous plutôt à cette galette à la pochette souffrant d'un léger problème de format en ce qui concerne le visuel, les bonshommes se prélassant dans leurs saucisses semblant être écrasés sur eux-mêmes. Une illustration une fois de plus signée Wes Borland où on devine qu'il s'agit plus ou moins d'une représentation des membres du groupe. Pourtant, on aurait davantage l'impression qu'il s'agit là d'une bande d'aliens aux allures de gnomes humanoïdes, l'intro de l'album tentant de nous conforter dans cette optique. En effet, bien que celle-ci soit sans grand intérêt, c'est une voix "synthétisée" qui annonce la couleur : Limp Bizkit est de retour pour faire bouger la planète (traduction presque littérale). Mais d'où sort donc le titre (relativement long) de cet album ? Pas besoin de chercher très loin, le groupe cultivant son esprit borderline avec soin : il s'agirait en fait d'une blague vaseuse de Borland à propos d'une boisson gazeuse au parfum "eau", ce dernier ayant renchéri sur l'intérêt d'avoir une eau au parfum "saucisse"... Bref, pas de quoi crevez les plafonds en société avec une blague pareille, surtout quand on sait que "the chocolate starfish" fait directement référence à l'anus humain. Belle métaphore.
Limp Bizkit tape donc dans la légèreté. Et "Hot Dog" est un de ces morceaux où, lorsqu'on s'intéresse aux textes, révèle un intérêt quasi nul. Pourtant, de notre côté de l'Atlantique, on se fout pas mal de ce que la plupart des gars officiant dans des groupes comme Limp Bizkit ont à raconter : tout l'intérêt de la musique du combo de Jacksonville se trouvant dans le jeu des musiciens, la basse lourde et ronde de Sam Rivers, les riffs acérés de Borland et le jeu ultra carré de John Otto. Fred Durst n'est ni plus ni moins que le pantin à la casquette venant mettre l'ambiance sur scène. Dans "Hot Dog", donc, il est question de "fuck" à n'en plus finir et de la liberté de déblatérer ces quatre lettres à tue-tête, sans oublier une belle invitation à "faire un bisou" au "chocolate starfish" de Durst... Tout ça ne vole pas très haut, mais la musique est efficace (on notera d'ailleurs le travail notable de DJ Lethal sur cet album, les ambiances Electro étant relativement bien travaillées lorsqu'on tend un peu l'oreille).
Et c'est bien là que réside l'intérêt de l'album en comparaison du précédent opus "Significant Other" bien rapidement passé à la trappe finalement. D'ailleurs, la plupart des petites perles Néo Métal qui ont fait toute la renommée du groupe sortent de cet album. Qui n'a jamais sauté sur "My Generation", hoché la tête sur "My Way" ou repris la douce mélopée de "Take A Look Around" devenu l'hymne indissociable du film "Mission : Impossible 2". Bref, cet album, dont la tracklist s'étale sur soixante-quinze interminables minutes, compte quelques bonnes surprises qui s'écoutent toujours aussi bien aujourd'hui (et qui sont toujours aussi bien reçues en Live).
Mais voilà, difficile de ne pas commettre d'erreur et la mollesse naissante des biscuits sur l'album précédent prend ici un peu plus d'ampleur. On se fait carrément chi... On s'ennuie, pardon, sur des titres comme "Getcha Groove On", "Hold On" ou encore le remix douteux de "Rollin' " avec DMX, Method Man et Redman. La volonté de faire du "vrai" Hip Hop ? Pourquoi pas mais, à mon sens, ces morceaux n'ont vraiment pas leur place sur cet album qui tourne donc à deux régimes différents, sans parler de l'interminable "Outro" et du fou rire de Ben Stiller qui, de par sa durée, en devient insupportable. Dommage car l'album aurait pu être un vrai bon album de Néo Métal, les titres "Full Nelson" et "Boiler" ayant, malgré un manque d'originalité, une énergie et des ambiances appréciables.
Limp Bizkit sortait donc là un album moyen mais qui reste tout de même un élément crucial de la discographie du groupe car comprenant quelques titres ayant marqué toute une génération de fans et adeptes du genre. Un album un peu décousu et hétérogène de par la présence de morceaux aux sonorités Hip Hop douteuses et une clôture tout bonnement inutile faisant davantage office de remplissage que de réel morceau. Ceux qui l'avaient aimé (l'album) aimeront sans aucun doute se repasser les quelques titres notables de cette galette. Quant à ceux qui n'auraient jamais écouté cet album, il faut quand même au moins une fois y déposer une oreille.
10/09/2013
[EP] As The Stars Fall : "Redux"
Artiste : As The Stars Fall
EP : Redux
Sortie : 2011
Genres : Electro, Post Rock, Expérimental, Alternatif, Instrumental
Label : Low Wood
♥♥♥♥
> Ecouter/Acheter l'EP sur Bandcamp <
Si le premier effort (Album ou EP, je ne sais pas trop et on s'en moque bien finalement) des compères de As The Stars Fall n'avait pas laissé indifférent, c'était pour une foule de raisons dont la capacité à mixer un Electro parfois grisant à des instruments d'une grande pudeur, le tout faisant ressortir une maturité déconcertante. "Redux" sort quelques temps plus tard et vient apporter sa pierre à l'édifice d'un groupe à la musique désormais clairement cinématographique. Cela dit, petit bémol, le groupe semble toujours expérimenter ça et là et ne développe pas clairement une direction qui aurait pu être prise et approfondie.
Au menu, cinq morceaux aux titres explicites pour un peu moins d'une demie heure en boîte. C'est un EP, et on s'en contente bien. As The Stars Fall nous avait présenté un premier album parfois glacial mais diablement percutant, appuyé par un visuel en noir et blanc qui à lui seul résumait très bien le contenu. Avec "Redux", le groupe apporte une touche de couleur, non sans marquer une volonté de déstabiliser : saturation et psychédélisme seront au rendez-vous, on s'en doute rien qu'à voir ces nuages étrangement colorés. Le morceau d'ouverture donne son nom à l'EP et vient marteler nos tympans d'une ligne de basse incessante, en sourdine. Une façon efficace d'imprimer le message. Je parlais de saturation et de psychédélisme ? Le clip corrobore tout ça en un diptyque vidéo alternant vues à la première personne et contre-champs (il y a d'ailleurs comme un air de "Smack My Bitch Up" dans les images, non ?) entrecoupés d'extraits vidéo plus que parlant. "Do you think we will survive ?" résonne dans nos têtes, porté par une Techno à la fois agressive et jouissive. C'est dur, mais c'est bon.
Comme le groupe l'avait déjà exploité sur "Tempus Fugit", le piano fait son apparition dès le second titre ("Rejected"), tout comme les samples apportant cette fameuse touche cinématographique si propre à la musique du groupe. C'est spatial et parfois malsain, comme un mauvais trip à la "Requiem For A Dream", les nappes Electro en fond subissant une torture stéréo qui n'échappera pas à l'auditeur attentif (notamment au casque). Alors que le piano disparaît, c'est une montée lumineuse qui s'opère jusqu'à une libération salvatrice. As The Stars Fall fait de l'Electro éprouvant, c'est un fait, et ce n'est pas un titre comme "This Is Hell" qui nous fera dire le contraire. Il se dégage pourtant une lumière dans tout ça, difficilement perceptible, mais existante, comme un souffle, un espoir.
Une légèreté bien exploitée sur ce que le groupe sait sans doute faire de mieux, à savoir un Post Rock Electro aérien et ô combien maîtrisé. "As Far As The Eye Can See" et "Artificial Sun" sont sans doute les deux morceaux les plus agréables à écouter de toutes les productions du groupe, même en prenant compte du très bon "Tempus Fugit".
Oui mais voilà, tout cela ne sonne plus vraiment comme une découverte. C'est travaillé, toujours aussi mélancolique et pessimiste même, riche en sentiments, mais l'effet de surprise qu'avait créé le premier effort à sa sortie n'opère plus vraiment. Dommage que le groupe n'ait pas exploité à fond son Electro teinté de guitares emmenant l'ensemble vers un Post Rock très personnel car il y aurait sans doute eu moyen de faire des merveilles. Un EP qui s'écoute très bien cela dit, un peu déstabilisant de par sa diversité en seulement cinq titres mais il faut savoir reconnaître le talent et la maturité d'une musique qui n'est pas accessible à tous, parfois. Cinq titres à découvrir, mais qui ne plairont pas à tout le monde, c'est certain.
EP : Redux
Sortie : 2011
Genres : Electro, Post Rock, Expérimental, Alternatif, Instrumental
Label : Low Wood
♥♥♥♥
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Si le premier effort (Album ou EP, je ne sais pas trop et on s'en moque bien finalement) des compères de As The Stars Fall n'avait pas laissé indifférent, c'était pour une foule de raisons dont la capacité à mixer un Electro parfois grisant à des instruments d'une grande pudeur, le tout faisant ressortir une maturité déconcertante. "Redux" sort quelques temps plus tard et vient apporter sa pierre à l'édifice d'un groupe à la musique désormais clairement cinématographique. Cela dit, petit bémol, le groupe semble toujours expérimenter ça et là et ne développe pas clairement une direction qui aurait pu être prise et approfondie.
Au menu, cinq morceaux aux titres explicites pour un peu moins d'une demie heure en boîte. C'est un EP, et on s'en contente bien. As The Stars Fall nous avait présenté un premier album parfois glacial mais diablement percutant, appuyé par un visuel en noir et blanc qui à lui seul résumait très bien le contenu. Avec "Redux", le groupe apporte une touche de couleur, non sans marquer une volonté de déstabiliser : saturation et psychédélisme seront au rendez-vous, on s'en doute rien qu'à voir ces nuages étrangement colorés. Le morceau d'ouverture donne son nom à l'EP et vient marteler nos tympans d'une ligne de basse incessante, en sourdine. Une façon efficace d'imprimer le message. Je parlais de saturation et de psychédélisme ? Le clip corrobore tout ça en un diptyque vidéo alternant vues à la première personne et contre-champs (il y a d'ailleurs comme un air de "Smack My Bitch Up" dans les images, non ?) entrecoupés d'extraits vidéo plus que parlant. "Do you think we will survive ?" résonne dans nos têtes, porté par une Techno à la fois agressive et jouissive. C'est dur, mais c'est bon.
Comme le groupe l'avait déjà exploité sur "Tempus Fugit", le piano fait son apparition dès le second titre ("Rejected"), tout comme les samples apportant cette fameuse touche cinématographique si propre à la musique du groupe. C'est spatial et parfois malsain, comme un mauvais trip à la "Requiem For A Dream", les nappes Electro en fond subissant une torture stéréo qui n'échappera pas à l'auditeur attentif (notamment au casque). Alors que le piano disparaît, c'est une montée lumineuse qui s'opère jusqu'à une libération salvatrice. As The Stars Fall fait de l'Electro éprouvant, c'est un fait, et ce n'est pas un titre comme "This Is Hell" qui nous fera dire le contraire. Il se dégage pourtant une lumière dans tout ça, difficilement perceptible, mais existante, comme un souffle, un espoir.
Une légèreté bien exploitée sur ce que le groupe sait sans doute faire de mieux, à savoir un Post Rock Electro aérien et ô combien maîtrisé. "As Far As The Eye Can See" et "Artificial Sun" sont sans doute les deux morceaux les plus agréables à écouter de toutes les productions du groupe, même en prenant compte du très bon "Tempus Fugit".
Oui mais voilà, tout cela ne sonne plus vraiment comme une découverte. C'est travaillé, toujours aussi mélancolique et pessimiste même, riche en sentiments, mais l'effet de surprise qu'avait créé le premier effort à sa sortie n'opère plus vraiment. Dommage que le groupe n'ait pas exploité à fond son Electro teinté de guitares emmenant l'ensemble vers un Post Rock très personnel car il y aurait sans doute eu moyen de faire des merveilles. Un EP qui s'écoute très bien cela dit, un peu déstabilisant de par sa diversité en seulement cinq titres mais il faut savoir reconnaître le talent et la maturité d'une musique qui n'est pas accessible à tous, parfois. Cinq titres à découvrir, mais qui ne plairont pas à tout le monde, c'est certain.
09/09/2013
[Vidéo] Eminem : "Berzerk"
Le nouveau clip d'Eminem est de sortie. J'avoue ne pas avoir posé l'oreille sur les derniers albums du bonhomme (pas depuis Eminem Show à vrai dire...) alors je suis un peu perdu au niveau du son mais bon, il faut avouer que le blondinet de Kansas City (oui, Eminem est de nouveau blond pour la résurrection du Slim Shady, qui donne d'ailleurs son nom à l'album pour un retour aux origines du personnage). Enfin bref, un clip pas fou-fou mais où on peut voir apparaître Rick Rubin et Kendrick Lamar pour un contraste à l'écran assez... atypique.
08/09/2013
[Vidéos] Korn / A Skylit Drive
Et la promo continue pour Korn et A Skylit Drive en vue de la sortie des nouveaux albums.
Le clip de Korn pour "Never Never" et une lyric's video pour le nouveau morceau de A Skylit Drive, extrait de leur future quatrième galette.
06/09/2013
[Vrac] "Violence" ? Vous avez dit "violence" ?
Mon amour pour les choses relativement "grasses" est grandiloquent en ce moment et je reconnais que je n'écoute que des trucs que beaucoup trouvent "violents". Ce à quoi je pense qu'on peut rappeler que tout est relatif... Et ce n'est pas toujours de qualité, en plus de ça, je l'admets. Mais on est ici pour découvrir et pas nécessairement pour aimer ou se taper que des trucs géniaux...
Enfin bref, aujourd'hui, toujours pas de chronique mais les previews des albums de The Charm The Fury et The Animal In Me qui sortiront bientôt, le dernier clip de Bring Me The Horizon pour "Go To Hell, For Heaven's Sake", une lyric's video pour "In Search Of Lost Time" d'Alaska et un nouvel extrait du prochain album de A Skylit Drive ? Ah non, il n'est pas encore sorti à l'heure où j'écris ces lignes...
03/09/2013
[Vidéo] We Came As Romans : "Fade Away"
Un peu de Post Hardcore/Métalcore mélodique pour teenagers ?
Le dernier clip de We Came As Romans est sorti aujourd'hui pour "Fade Away", extrait du troisième album sorti cette année (l'album est en écoute sur Youtube).
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