29/02/2016
[Vidéo] OH BOY! : "Space Invaders"
OH BOY! Ce nom ne vous dit peut-être rien. Pourtant, le duo lyonnais formé par BEnn et SLip, deux personnages aux caractères plutôt opposés, a sorti un EP courant 2015 et répondant au nom de The Fall sur le label Lost Train Records. Un Electro qui rappelle cette époque où le 8 bits régnait en maître et où les consoles de salon se résumaient à de gros cubes affichant quelques pixels colorés sur fonds noir. C'était il y a bien longtemps mais certaines personnes vouent toujours un culte à tout ça et ce n'est certainement pas ce clip qui fera dire le contraire, le morceau "Space Invaders" faisant lui-même hommage au célèbre jeu vidéo de 1978. Un bon moyen de découvrir l'univers visuel et musical bien perché de OH BOY! (Site Officiel).
27/02/2016
[Live Report] Crossfaith + The One Hundred (Le Café Charbon - Nevers)
Direction Nevers, cette fois, pour une soirée au Café Charbon, petite salle relativement célèbre pour avoir vu passer des groupes à la renommée internationale comme, parmi tant d'autres, les suédois de Raised Fist pas plus tard qu'en 2015, la veille de leur concert au Warmaudio de Décines.
Le Café Charbon, je n'y avais pas remis les pieds depuis mes années lycée et quelques soirées qui ont marqué ma jeunesse comme celle où les français de Sidilarsen et Tripod s'étaient déplacés jusque dans la Nièvre - en 2004 - ou encore lorsque Bane, Comeback Kid et les japonais de FC Five y étaient venus jouer leur Punk Hardcore en 2005. C'était il y a plus de dix ans et pourtant, cette salle n'a rien perdu de son charme et les souvenirs sont toujours là, indélébiles.
Cette fois, ce sont d'autres japonais qui ont traversé la moitié de la planète pour venir se produire ici : Crossfaith et son Métal Hardcore Electro survitaminé qui a déjà fait bouger bien des foules à travers le monde. D'ailleurs, c'est quand on voit la liste des dates de cette tournée en France qu'on se dit que le groupe doit avoir l'impression de revenir à ses débuts. Quand on sait que la bande de Ken et ses potes se produit désormais sur des scènes comme le Reading Festival ou le Hellfest, se produire dans de si petites salles doit leur faire bizarre, aux japonais. Qu'à cela ne tienne, on sait tous que ce n'est pas la taille de la scène ni même le nombre de gens présents qui font d'un concert une soirée mémorable. Et sur ce point, Nevers n'aura pas failli !
Afin d'effectuer cette tournée pour promouvoir son dernier album Xeno sorti plus tôt en 2015, Crossfaith a décidé de s'entourer du quatuor britannique The One Hundred pour les dates françaises. Un choix justifié par l'amour qu'a cette formation pour intégrer de l'Electro à sa musique, ce qui fait office de pont entre les deux groupes et donc permet d'avoir un fil conducteur lors des prestations scéniques.
Et le constat est sans appel : c'était vraiment cool d'avoir The One Hundred ici, au Café Charbon, pour débuter la soirée. On dira ce qu'on veut du genre musical dans lequel le groupe évolue mais la prestation donne la patate, les londoniens ayant chauffé la salle comme il se doit. Musicalement, c'est un peu comme si Reveille et son Néo-Métal à forte tendance Rapcore avaient été ressuscités tout en s’imprégnant de la touche Electro d'Enter Shikari. On pourrait presque percevoir une signature britannique dans tout ça. Les riffs sont d'une efficacité redoutable pour faire sauter et remuer les foules et même si le chant est exécuté avec un telle rapidité qu'on n'y comprend pas grand chose, c'est fédérateur et ça marche (notamment lors des reprises de "This is your downfall !" sur "Downfall"), sans parler du fait que Jacob peut évoluer dans différents styles, du Rap ultra rapide au chant hurlé rageur. Et là, c'est davantage à un groupe comme Hacktivist auquel on pense, autre formation britannique qui évolue plutôt dans un genre Djent-Rap. Bref, The One Hundred arrive à combiner tous ces ingrédients pour en faire son identité et ainsi proposer quelque chose de relativement nouveau, sans parler du fait que le groupe n'hésite pas à s’imprégner du Hardcore pour des gang vocals exécutés avec chaleur. Le public présent ce soir-là n'a pas mis longtemps à se bouger sur la musique des britanniques qui ont parfaitement relevé le défi de chauffer la salle et désinhiber la (très) grosse centaine de personnes qui s'était déplacée. Le groupe jouera son EP Subculture ainsi qu'un nouveau morceau. On retiendra surtout de ce concert qu'écouter The One Hundred en version studio n'a pas du tout la même saveur et que cette formation mérite d'être vue sur scène pour son énergie communicative et sa capacité à fédérer le public. Balèze, surtout pour une première partie !
Deux groupes seulement ce soir-là mais il n'en fallait pas davantage tant la température était insoutenable en fin de concert. La musique des japonais de Crossfaith ne connaît décidément pas de frontière et le public neversois s'est montré présent et a su reprendre en chœur les textes hurlés par Ken, frontman charismatique et véritablement sympathique. Le moins que l'on puisse dire, c'est que les japonais ont le sens du spectacle : une arrivée sur scène appuyée par une montée en puissance avec "Xeno" en ouverture, le groupe étant là pour promouvoir son dernier album du même nom. Mais ceci n'est qu'un détail parmi d'autres qui ont fait de ce show un événement dantesque pour une salle aussi petite que celle du Café Charbon. Le groupe s'est d'ailleurs présenté sur scène avec un drapeau français, fait assez étrange qui rappelle inévitablement les événements tragiques survenus au Bataclan en novembre 2015... mais qui témoigne de la joie des japonais d'effectuer un bout de sa tournée en France. On aura donc droit à une setlist bien garnie avec, entre autres, "Raise Your Voice", "Eclipse", "Photosphere", "Mirror" ou "Devil's Party".
Mais ce qu'on retiendra surtout, c'est que le groupe n'a pas besoin de Benji Webbe (leader du groupe Skindred) pour jouer "Wildfire" sur scène, Teru (aux machines) se chargeant de faire la seconde voix sans aucun souci (ainsi que sur beaucoup d'autres morceaux d'ailleurs). C'était en plus l'anniversaire de ce dernier ce soir-là et quelques personnes dans le public avaient prévu le coup en lui offrant une rose pendant le concert. S'en est suivi un défilé de jolies attentions, le bonhomme recevant même un gâteau et une bouteille de champagne sur scène, entouré de ses potes de tournée.
[Voir la vidéo postée par The One Hundred avec des images des premières dates de cette tournée et l'after party pour le double-anniversaire au Café Charbon]
Les circle pits et autre walls of death se sont en tout cas succédé pendant cette soirée et ce n'est pas un (faux) final sur le dévastateur "Countdown To Hell" qui fera dire le contraire ! Le rappel aura en tout cas été des plus jouissifs puisque que Tatsuya nous a offert un solo de batterie explosif et que le groupe a ensuite chaîné avec "Omen", la reprise de Prodigy, pour conclure le très bourrin "Monolith". Un concert généreux, énergique, voire violent parfois, mais qui valait son pesant de cacahuètes ! Découvrir Crossfaith d'aussi près est sans nul doute un privilège quand on sait la taille des scènes que le groupe a plutôt l'habitude de fouler, sans parler des cordons de sécurité qui vont avec. Ici, certains ont pu monter sur scène, repartir avec des baguettes et autres plectres, ainsi qu'échanger de multiples high-five avec les japonais. Et il n'y a que dans de petites salles de cette taille qu'on peut avoir ce genre d'opportunités. Royal !
Même si certains auront réclamé "Jägerbomb" toute la soirée, on n'a vraiment pas de quoi se plaindre en ressortant du Charbon, lessivés et transpirant après une telle expérience. C'était objectivement excellent - Crossfaith est véritablement une bête de scène - et il faut remercier les deux groupes pour ne pas avoir eu peur de venir se perdre au fin fond de la France dans une ville comme Nevers qui n'a pourtant pas la meilleure des images au niveau national (référence à un reportage télé qui a fait grincer des dents un bon paquet de gens).
Remerciements aux deux groupes venus jouer jusqu'entre les murs du Café Charbon, à l'orga et à toute l'équipe de bénévoles présents ce soir-là. Merci aussi à Manon Nadolny pour ses photos. Vous pouvez aller voir le reste des clichés pris lors de cette soirée via son album photo et aussi visiter sa page Facebook si le cœur vous en dit. Le public neversois était top ce soir-là et on peut supposer que les artistes ont (fortement ?) apprécié. Nevers : à bientôt !
Le Café Charbon, je n'y avais pas remis les pieds depuis mes années lycée et quelques soirées qui ont marqué ma jeunesse comme celle où les français de Sidilarsen et Tripod s'étaient déplacés jusque dans la Nièvre - en 2004 - ou encore lorsque Bane, Comeback Kid et les japonais de FC Five y étaient venus jouer leur Punk Hardcore en 2005. C'était il y a plus de dix ans et pourtant, cette salle n'a rien perdu de son charme et les souvenirs sont toujours là, indélébiles.
Cette fois, ce sont d'autres japonais qui ont traversé la moitié de la planète pour venir se produire ici : Crossfaith et son Métal Hardcore Electro survitaminé qui a déjà fait bouger bien des foules à travers le monde. D'ailleurs, c'est quand on voit la liste des dates de cette tournée en France qu'on se dit que le groupe doit avoir l'impression de revenir à ses débuts. Quand on sait que la bande de Ken et ses potes se produit désormais sur des scènes comme le Reading Festival ou le Hellfest, se produire dans de si petites salles doit leur faire bizarre, aux japonais. Qu'à cela ne tienne, on sait tous que ce n'est pas la taille de la scène ni même le nombre de gens présents qui font d'un concert une soirée mémorable. Et sur ce point, Nevers n'aura pas failli !
Afin d'effectuer cette tournée pour promouvoir son dernier album Xeno sorti plus tôt en 2015, Crossfaith a décidé de s'entourer du quatuor britannique The One Hundred pour les dates françaises. Un choix justifié par l'amour qu'a cette formation pour intégrer de l'Electro à sa musique, ce qui fait office de pont entre les deux groupes et donc permet d'avoir un fil conducteur lors des prestations scéniques.
The One Hundred a bien su chauffer la salle ! |
Ken s'est offert un aller-retour en slam dans la fosse du Café Charbon © M. Nadolny |
Teru recevant son gâteau d'anniversaire sur scène © M. Nadolny |
[Voir la vidéo postée par The One Hundred avec des images des premières dates de cette tournée et l'after party pour le double-anniversaire au Café Charbon]
Les circle pits et autre walls of death se sont en tout cas succédé pendant cette soirée et ce n'est pas un (faux) final sur le dévastateur "Countdown To Hell" qui fera dire le contraire ! Le rappel aura en tout cas été des plus jouissifs puisque que Tatsuya nous a offert un solo de batterie explosif et que le groupe a ensuite chaîné avec "Omen", la reprise de Prodigy, pour conclure le très bourrin "Monolith". Un concert généreux, énergique, voire violent parfois, mais qui valait son pesant de cacahuètes ! Découvrir Crossfaith d'aussi près est sans nul doute un privilège quand on sait la taille des scènes que le groupe a plutôt l'habitude de fouler, sans parler des cordons de sécurité qui vont avec. Ici, certains ont pu monter sur scène, repartir avec des baguettes et autres plectres, ainsi qu'échanger de multiples high-five avec les japonais. Et il n'y a que dans de petites salles de cette taille qu'on peut avoir ce genre d'opportunités. Royal !
Même si certains auront réclamé "Jägerbomb" toute la soirée, on n'a vraiment pas de quoi se plaindre en ressortant du Charbon, lessivés et transpirant après une telle expérience. C'était objectivement excellent - Crossfaith est véritablement une bête de scène - et il faut remercier les deux groupes pour ne pas avoir eu peur de venir se perdre au fin fond de la France dans une ville comme Nevers qui n'a pourtant pas la meilleure des images au niveau national (référence à un reportage télé qui a fait grincer des dents un bon paquet de gens).
Remerciements aux deux groupes venus jouer jusqu'entre les murs du Café Charbon, à l'orga et à toute l'équipe de bénévoles présents ce soir-là. Merci aussi à Manon Nadolny pour ses photos. Vous pouvez aller voir le reste des clichés pris lors de cette soirée via son album photo et aussi visiter sa page Facebook si le cœur vous en dit. Le public neversois était top ce soir-là et on peut supposer que les artistes ont (fortement ?) apprécié. Nevers : à bientôt !
26/02/2016
[Vidéo] Smash Hit Combo : "Baka"
Smash Hit Combo voue un véritable culte à la culture geek et ça, ce n'est pas nouveau. Et en ce qui concerne la culture manga, le groupe alsacien n'a jamais caché ses penchants pour les "nipponeries". Pour le titre "Baka" (extrait de l'album Playmore sorti en 2015), le groupe a décidé de pondre un clip avec des images tournées lors d'une mini tournée au Japon fin janvier 2016. Au programme, tout ce qui fait le charme du pays du soleil levant, avec des images prises à même les rues de grandes mégapoles japonaises. Visuellement, c'est dépaysant, et au niveau du son, ça reste du Smash Hit Combo : pour les amateurs du genre.
[Vidéo] Zebrahead : "So What"
Souvenez-vous, Zebrahead avait sorti un clip courant 2015 pour le morceau "Out Of Control" en compagnie du groupe japonais Man With A Mission. C'est au cours de quelques voyages au Japon en 2015 que Zebrahead a tourné les images du clip que voici (sorti fin janvier 2016). Des extraits de prestations Live du groupe en compagnie des "loups" de Man With A Mission et autres péripéties dans les rues et moyens de transports nippons. Zebrahead ne semble pas être un groupe difficile à approcher et ce clip vient aussi rappeler que faire de la musique, c'est avant tout s'amuser.
25/02/2016
[Vidéo] Novelists : "Souvenirs"
Novelists, c'est le Métalcore Progressif à la touche Djent made in France qui est en train de cartonner, surtout depuis la sortie du premier album du groupe - Souvenirs - en fin d'année 2015 chez Nuclear Blast et Arising Empire Records. Un album qui porte le nom d'un titre sorti il y a de ça une paire d'années (à quelques jours près) et toujours en téléchargement gratuit via la page BandCamp du groupe, tout comme les autres titres de la Démo présentée au cours des années 2013-2014.
Et c'est sur ce morceau emblématique que le groupe a choisi de mettre des images dernièrement. Résultat : plus de six minutes de vidéo, une photographie léchée et un clip qui a tout simplement la classe, comme la musique que Novelists propose. Dans "Souvenirs", il est question du passé, de ce qu'on a été et ce qu'on est devenu, la vie étant un parcours initiatique menant à la découverte de soi. Des textes à la portée psychologique, voire philosophique, parfaitement illustrés par un décor de fin du monde où on sent que le temps a laissé son emprunte. Un morceau où toute l'identité de Novelists s'exprime et qui clôture ce premier album en plus de lui donner son nom. C'est bien mené, bien foutu, et la métaphore visuelle suffisamment bien pensée pour véritablement mettre ce clip en lieu et place de véritable symbole pour cet album. Propre !
Et c'est sur ce morceau emblématique que le groupe a choisi de mettre des images dernièrement. Résultat : plus de six minutes de vidéo, une photographie léchée et un clip qui a tout simplement la classe, comme la musique que Novelists propose. Dans "Souvenirs", il est question du passé, de ce qu'on a été et ce qu'on est devenu, la vie étant un parcours initiatique menant à la découverte de soi. Des textes à la portée psychologique, voire philosophique, parfaitement illustrés par un décor de fin du monde où on sent que le temps a laissé son emprunte. Un morceau où toute l'identité de Novelists s'exprime et qui clôture ce premier album en plus de lui donner son nom. C'est bien mené, bien foutu, et la métaphore visuelle suffisamment bien pensée pour véritablement mettre ce clip en lieu et place de véritable symbole pour cet album. Propre !
[Vidéos] PVRIS : "Ghosts/Let Them In" + "Eyelids" + "Mirrors" + "You and I"
C'est à se demander si il n'y a pas un problème quelque part : une semaine seulement après avoir balancé une vidéo pour le titre "Smoke" de PVRIS, Rise Records a mis en ligne non pas une, ni deux, ni trois mais bien quatre vidéos pour ce même groupe en l'espace d'une semaine. Une promo qui tourne à l'acharnement pour un album sorti en 2014 et un groupe qui commence à faire office de vache-à-lait pour le label américain, à moins que tout ceci ne soit qu'un concept.
On a donc eu droit à trois vidéos pour les titres "Ghosts/Let Them In", "Eyelids" et "Mirrors" extraits du premier album White Noise et quel groupe peut se vanter d'avoir un clip pour chaque morceau de son premier album ? Très peu. On peut donc considérer que la boucle est bouclée et qu'il n'y a plus désormais qu'à attendre la suite.
Et la suite, elle est déjà là puisque que Rise Records ne s'est pas arrêté à ce premier album, balançant aussi une vidéo pour un nouveau titre "You and I" qui, comme son nom l'indique, parle de love. Du noir et du blanc partout, comme pour les autres vidéos.
On a donc eu droit à trois vidéos pour les titres "Ghosts/Let Them In", "Eyelids" et "Mirrors" extraits du premier album White Noise et quel groupe peut se vanter d'avoir un clip pour chaque morceau de son premier album ? Très peu. On peut donc considérer que la boucle est bouclée et qu'il n'y a plus désormais qu'à attendre la suite.
Et la suite, elle est déjà là puisque que Rise Records ne s'est pas arrêté à ce premier album, balançant aussi une vidéo pour un nouveau titre "You and I" qui, comme son nom l'indique, parle de love. Du noir et du blanc partout, comme pour les autres vidéos.
23/02/2016
[Vidéo] OVUM : "Nostalgia"
OVUM fait partie de la très grande famille du Post-Rock mondial. Originaire de Tokyo, au Japon, la formation composée de quatre musiciens évolue dans un genre instrumental qu'elle qualifie elle-même de "Métal orienté Rock". Une musique qui se base donc sur une architecture très Post-Rock mais aux sonorités plutôt Métal (notamment dans les guitares). Le groupe a déjà une page BandCamp bien fournie et sortira le 3 mars 2016 un nouvel EP de trois titres répondant au nom de Nostalgia.
Concernant ce clip, il s'agit en fait d'un diaporama de clichés pris par l'ami du groupe et photographe Naoya Seko qui devait faire des recherches pour le visuel de cet EP. Le groupe ne sachant pas vraiment laquelle choisir, il a alors décidé de proposer ce montage pour que chaque cliché puisse être apprécié en étant accompagné de la musique. On n'est donc pas face à une réelle vidéo mais les photos sont magnifiques et la musique puissante.
Concernant ce clip, il s'agit en fait d'un diaporama de clichés pris par l'ami du groupe et photographe Naoya Seko qui devait faire des recherches pour le visuel de cet EP. Le groupe ne sachant pas vraiment laquelle choisir, il a alors décidé de proposer ce montage pour que chaque cliché puisse être apprécié en étant accompagné de la musique. On n'est donc pas face à une réelle vidéo mais les photos sont magnifiques et la musique puissante.
22/02/2016
[Vidéo] Anchorless Bodies : "Harag"
On ne compte plus le nombre de formations évoluant dans un mélange de Hardcore et Post-Hardcore mélangés à du Métalcore (en même temps, ça se ressemble pas mal, tout ça) qui ont fleuri ces dix dernières années. Anchorless Bodies pourrait être mis dans le même bateau mais la particularité ici, c'est que le groupe s'exprime dans sa langue natale : le hongrois. Et rien que le fait que le groupe ne s'aligne pas sur l'anglais comme le font pratiquement toutes les formations du même acabit mérite d'être souligné.
En plus de servir un clip à la jolie photographie, Anchorless Bodies propose un titre avec suffisamment de relief pour retenir notre attention, notamment grâce à une intro de presque une minute et une clôture aux sonorités très Post-Rock. Alors, certes, avec "Harag" ("colère" en hongrois), on ne comprend pas grand chose mais les textes sont servis sous la vidéo Youtube (et Google Traduction est votre meilleur ami). Par ailleurs, on sent que ça y va avec les tripes, en Europe de l'Est. Si ce genre de musique vous botte (le cul), vous pouvez aussi aller jeter une oreille du côté de chez PETOFI, une autre formation qui nous vient de Hongrie (extrait ici). "Harag" est extrait de l'EP Harag/Inspiration/Home.
En plus de servir un clip à la jolie photographie, Anchorless Bodies propose un titre avec suffisamment de relief pour retenir notre attention, notamment grâce à une intro de presque une minute et une clôture aux sonorités très Post-Rock. Alors, certes, avec "Harag" ("colère" en hongrois), on ne comprend pas grand chose mais les textes sont servis sous la vidéo Youtube (et Google Traduction est votre meilleur ami). Par ailleurs, on sent que ça y va avec les tripes, en Europe de l'Est. Si ce genre de musique vous botte (le cul), vous pouvez aussi aller jeter une oreille du côté de chez PETOFI, une autre formation qui nous vient de Hongrie (extrait ici). "Harag" est extrait de l'EP Harag/Inspiration/Home.
21/02/2016
[Vidéo] Ok Go : "Upside Down & Inside Out"
La question semblait légitime : qu'allait donc bien pouvoir proposer le groupe Ok Go pour son prochaine clip ? La réponse, nous l'avons eu en ce mois de février 2016 : un clip entièrement tourné à bord d'un avion en chute libre pour retrouver les conditions de gravité 0 et ainsi se promener dans le volume de la carlingue en défiant les lois de la physique.
Un clip qui a demandé par moins de trois semaines d'entraînement et de tests de tournage au Centre d'Entraînement des Cosmonautes Youri Gagarine en Russie (l'équivalent de la NASA là-bas). Le hic, c'est que les avions employés pour ce genre de vol ne peuvent effectuer une "chute libre" que pendant 27 secondes. Or, le morceau durant plus de trois minutes, il était impossible de filmer le clip en une seule prise. Il a donc fallu effectuer plusieurs vols, prendre des repères et faire des pauses à certains moments cruciaux puis ensuite composer le tout avec un morphing afin de faire disparaître les transitions. Un travail de fou furieux pour un résultat totalement dingue et une vidéo qui dépasse le simple clip en devenant une nouvelle performance artistique rondement menée par le groupe.
Après les vidéos déjà complètement dingues pour (entre autres) "I Won't Let You Down", "This Too Shall Pass", "The Wrinting's On The Wall" ou encore "Needing/Getting", voici donc un nouveau clip garanti sans trucage, cette fois pour "Upside Down & Inside Out" extrait de l'album Hungry Ghosts sorti en 2014.
Un clip qui a demandé par moins de trois semaines d'entraînement et de tests de tournage au Centre d'Entraînement des Cosmonautes Youri Gagarine en Russie (l'équivalent de la NASA là-bas). Le hic, c'est que les avions employés pour ce genre de vol ne peuvent effectuer une "chute libre" que pendant 27 secondes. Or, le morceau durant plus de trois minutes, il était impossible de filmer le clip en une seule prise. Il a donc fallu effectuer plusieurs vols, prendre des repères et faire des pauses à certains moments cruciaux puis ensuite composer le tout avec un morphing afin de faire disparaître les transitions. Un travail de fou furieux pour un résultat totalement dingue et une vidéo qui dépasse le simple clip en devenant une nouvelle performance artistique rondement menée par le groupe.
Après les vidéos déjà complètement dingues pour (entre autres) "I Won't Let You Down", "This Too Shall Pass", "The Wrinting's On The Wall" ou encore "Needing/Getting", voici donc un nouveau clip garanti sans trucage, cette fois pour "Upside Down & Inside Out" extrait de l'album Hungry Ghosts sorti en 2014.
19/02/2016
[Vidéo] Plèvre en Hollande, au White Noise Studio.
Si vous vous demandiez à quoi ressemblait une session Live de Plèvre, bande de larves, sachez que le groupe lyonnais a réalisé vos rêves en enregistrant trois morceaux au White Noise Studio de Winterswijk en Hollande. Une vidéo où tous les ingrédients d'un concert du groupe sont présents : la lanterne vacillante, le stroboscope, la sueur (sans l'odeur), le bruit... la qualité d'image en moins. Oui, parce que sans ce petit côté crade, Plèvre se serait fourvoyé !
Au menu, trois morceaux dont deux nouveaux : "Égoïstes", "Mammifères" et "Vices". Rappelons que "Mammifères" est extrait de l'EP de Plèvre sorti courant 2014. Concernant la vidéo, celle-ci a été tournée pendant la tournée en Europe de Plèvre et Euglena et si vous vous demandez à quoi ressemble un concert de ces deux groupes, vous pouvez toujours aller jeter un œil au Live Report de leur soirée commune à Lyon en octobre 2015.
Au menu, trois morceaux dont deux nouveaux : "Égoïstes", "Mammifères" et "Vices". Rappelons que "Mammifères" est extrait de l'EP de Plèvre sorti courant 2014. Concernant la vidéo, celle-ci a été tournée pendant la tournée en Europe de Plèvre et Euglena et si vous vous demandez à quoi ressemble un concert de ces deux groupes, vous pouvez toujours aller jeter un œil au Live Report de leur soirée commune à Lyon en octobre 2015.
18/02/2016
[Live Report] Annisokay + Fearless Vampire Killers + Novelists + Buy Jupiter (La Marquise - Lyon)
Retour à la Marquise, une semaine seulement après la Release Party du premier EP de Vesperine. C'était le 10 octobre 2015 et le moins que l'on puisse dire, c'est que la programmation ce soir-là était relativement éclectique, chaque groupe se produisant sur scène évoluant dans un genre bien différent de celui pratiqué par les autres.
Annisokay était donc en pleine tournée à travers l'Europe pour promouvoir son dernier album Enigmatic Smile sorti plus tôt en 2015. Une tournée qui passait par l'Allemagne (terre natale du groupe), la Suisse, le Luxembourg, la Belgique, l'Ukraine, la Russie et... la France avec une date unique à Lyon. Quelle chance !
Ce n'était pas tant une chance qu'Annisokay soit de passage sur Lyon mais c'était surtout l'occasion de voir (enfin !) Novelists sur scène (oui, je suis sélectif, parfois). Et quelle bonne idée d'inviter les lyonnais de Buy Jupiter pour assurer la première partie d'une soirée qui ne pouvait que bien se dérouler, surtout que la météo était plutôt clémente cette fois, faisait oublier cette pourriture de temps de chien de la semaine précédente.
Une soirée qui commençait relativement tôt, il faut l'admettre. Mais on peut reconnaître là un avantage : on était en pleine Happy Hour et comme le dîner semblait encore bien loin, c'est entre potes (voire presque en famille) que Buy Jupiter a ouvert le bal dans une Marquise bien remplie pour l'occasion. C'est donc ça, Lyon : commencez une soirée à 19h et il y aura du monde. Débutez celle-ci entre 19h30 et 20h30 et la première partie se retrouvera face à une fosse quasiment vide (la plupart du temps). Bref.
Buy Jupiter (Page Facebook / BandCamp) a donc lancé les festivités à la manière d'un rouleau compresseur, faisant trembler la Marquise de son Métal Moderne à tendance Progressive et technique mais aussi bien bourrin. Du groupe formé en 2012, on ne sait que peu de choses, le premier EP n'étant prévu que pour le 3 mars 2016. Les lyonnais joueront plusieurs titres pour un peu moins d'une demie-heure de set qui aura eu le mérite de mettre l'ambiance et de chauffer la salle d'une manière effective. Un Métal technique mais pas trop, des riffs accrocheurs et quelqus lignes aériennes pour donner à tout ça un peu de profondeur et de textures. Un truc qui fonctionne et qui est surtout bien exécuté sur scène. C'est évidemment avec le titre "Rise" - en téléchargement libre via BandCamp - que le groupe clôturera sa prestation, histoire de bien chauffer tout le monde. C'est relativement violent et ça tape fort. Buy Jupiter est sans aucun doute une formation à suivre tant le riff est efficace et la voix maîtrisée, en Live comme en studio (en même temps, c'est pas n'importe qui derrière le micro !). On attend donc ce fameux premier EP avec impatience pour se faire une véritable idée car tout cela semble solide ! Ah, oui, et entre nous, Manu (à gauche sur la photo), il ressemble quand même vach'ment à Ryan Gosling ! Bref.
Mais revenons quelques minutes plus tôt où, poussé au vice de la cigarette par la bière, une courte pause sur le pont de la péniche s'est transformée en une sympathique anecdote. En effet, la Marquise ne possédant pas de loge à proprement parler pour les artistes, c'est à l'air libre, sur ce pont où les fumeurs viennent cloper, que Mattéo (Novelists) avait décidé d'effectuer ses vocalises pour se chauffer la voix. L'occasion de vivre l'envers du décor bien souvent caché aux spectateurs. L'occasion aussi d'échanger quelques mots sur le sacerdoce qu'est l'entretien d'une voix, surtout pendant une tournée. Mattéo expliquera d'ailleurs que c'est souvent sujet à rigolade, précisant que même l'été, il est obligé de porter quelque chose sur le cou pour protéger ses cordes vocales. Et, en effet, si on cherche bien, on peut trouver des clichés où, pendant que tous les autres sont en t-shirt et profitent du soleil, il est le seul à être habillé comme en hiver. Une rigueur nécessaire pour enchaîner les dates (17 à la suite, d'un jour sur l'autre, pour cette tournée) et proposer des prestations avec un minimum de qualité (pour mieux comprendre, allez voir la vidéo de Caroline Westendorp de chez The Charm The Fury). Les parisiens de Novelists ont donc pris possession de la scène quelques temps après le passage de Buy Jupiter mais quelques réglages et soucis techniques intempestifs feront prendre un peu de retard. Une mise en place assez laborieuse bien vite oubliée dès les premières notes de "Voyager" - ou "Gravity" - (les deux morceaux ont été joués mais difficile de se souvenir avec lequel le groupe a ouvert son set). Malgré un chrono plutôt serré, les parisiens arriveront à placer "The Lichtenberg Figure" et "Muchos Touché" - un morceau assez court extrait de l'album Souvenirs qui n'était pas encore sorti à cette date - pour conclure avec "Heartfelt" (si ma mémoire est bonne). Le verdict est simple : Novelists, c'est tout aussi agréable à écouter chez soi qu'à voir sur scène, ça donne la patate et ça passe comme une lettre à la poste même si le manque de place sur scène n'aura pas permis au groupe de véritablement se lâcher. C'était bien cool, c'était classe et ça faisait plaisir de voir que les parisiens étaient bien contents d'avoir une date en France, Mattéo lâchant même qu'après tant de temps en tournée loin de leurs familles, nous étions tous un peu la famille de chacun des membres du groupe ce soir-là. Un truc qui aurait pu passer comme une phrase d'accroche anodine mais on sentait quand même que tourner avec deux formations étrangères et le fait de ne pas beaucoup pratiquer le français pendant cette période manquait un peu aux parisiens. Et on peut supposer que le public lyonnais a suffisamment donné de sa personne pour que Novelists garde un bon souvenir de son passage ici. Précisons toutefois que Mattéo est le seul à assurer toutes les voix sur les versions studio et qu'il lui est donc impossible d'offrir quelque chose de similaire sur scène, ce qui lui impose de choisir quelles parties chanter et donc de remanier quelque peu chaque titre. Cela n'aura pas empêcher une bonne performance ! Enfin, rappelons que les six titres de la Démo de Novelists sont toujours en téléchargement libre via BandCamp.
On est alors arrivé à la moitié de cette soirée, deux groupes sur quatre s'étant déjà produits. Et, soyons honnêtes, la soirée était largement rentabilisée, la suite n'étant pas vraiment ce pourquoi je m'étais déplacé. Et je n'étais apparemment pas le seul. Comme il l'a déjà été souligné lors de précédents Live Reports, le Post-Hardcore dans "ce qu'il a de plus commun aujourd'hui" n'est plus vraiment ma tasse de thé et les deux groupes qui passaient ensuite évoluent dans un genre qui s'en approche fortement. Ce sont donc les britanniques de Fearless Vampire Killers qui sont montés sur scène et là, la soirée a pris une toute autre tournure : la fosse s'est désemplie et le public a en fait tout bonnement changé. Comme si les spectateurs qui s'étaient déplacés pour les deux premiers groupes avaient laissé la place à d'autres personnes qui, elles, s'étaient déplacées pour le Rock des anglais de FVK. En effet, dans la fosse, c'est un public presque intégralement féminin qui a pris possession des lieux, occupant l'espace pour profiter au mieux du spectacle. Loin de moi l'idée de critiquer la performance des "tueurs de vampires" car je ne suis tout bonnement pas le public visé mais la prestation a sacrément plu aux filles présentes ce soir-là ! C'était un peu comme voir le groupe du lycée jouer son concert au bal de promo, amassant les groupies à ses pieds. Il y avait comme une ambiance de teen movie l'espace d'un instant dans la Marquise et même si cela tendait à faire sourire, le principal est que le public a apprécié. Chanteur et premier guitariste en ont même profité pour inverser leurs rôles le temps de quelques chansons, histoire de varier les plaisirs. Un set sans grande pression, donc, et qui aura sans aucun doute fait passer un très bon moment aux filles agglutinées devant la scène.
Ce sont enfin les allemands d'Annisokay qui sont arrivés sur scène pour clôturer cette soirée. Bien que je n'aie pas pris connaissance de la discographie de ce groupe, la prestation scénique aura suffi à me convaincre qu'il y a quelque chose chez cette formation. Un truc très très Post-Hardcore mais qui arrive tout de même à retenir l'attention d'un mec plutôt hermétique au genre (je parle évidemment de moi). C'est parfois bien bourrin, ça crie beaucoup, le riff est accrocheur et l'énergie est plutôt bien communiquée par les membres du groupe, en particulier David, frontman atypique à lunettes (j'ai beau chercher, je n'en trouve pas d'autres qui en portent sur scène). Même si il y a un peu trop de jeu de scène pour donner de la consistance à l'ensemble, ça tient assez bien la route. On pourra aussi saluer la performance du second guitariste qui lui s'occupe des parties de chant clair. Et bien que sa voix n'ait rien de spécial, sa prestation est juste et bien réalisée. Rien que pour ça, chapeau. La fosse semblait toutefois bien vide en comparaison du peuple présent pour Novelists mais cela n'empêchera pas les allemands de tenir leur set, offrant un concert pratiquement privé aux véritables fans restés jusqu'au bout. C'était pas ma tasse de thé mais je m'incline devant un set bien envoyé et à l'énergie communicative. C'était plutôt cool, en tout cas musicalement.
Une soirée où il y en avait donc pour tous les goûts. L'occasion de découvrir les lyonnais de Buy Jupiter, de profiter de Novelists sur scène dans des conditions bien sympathiques (on ne risque pas de revoir jouer les parisiens sur une si petite scène de sitôt, surtout depuis la sortie de leur album qui est une petite perle de Djent). C'était aussi l'occasion d'assister à un spectacle assez surprenant : un public majoritairement féminin venu acclamer ses petits chouchous anglais de FVK et enfin de découvrir un groupe comme Annisokay venu confirmer que le Post-Hardcore, c'est son rayon. Merci à la Marquise pour proposer ce genre de soirée dans un si petit lieu favorisant le contact avec les artistes et à l'asso One Heartbeat Productions pour l'organisation. Remerciements aussi à Mattéo et les gars de Novelists pour les quelques mots échangés. Enfin, merci à Robin pour avoir partagé cette soirée en ma compagnie. Les crédits photos reviennent à SpreadTheirSound (sauf le cliché pour Annisokay trouvé via vk.com) et vous pouvez aussi aller lire leur Live Report de cette soirée.
Annisokay était donc en pleine tournée à travers l'Europe pour promouvoir son dernier album Enigmatic Smile sorti plus tôt en 2015. Une tournée qui passait par l'Allemagne (terre natale du groupe), la Suisse, le Luxembourg, la Belgique, l'Ukraine, la Russie et... la France avec une date unique à Lyon. Quelle chance !
Ce n'était pas tant une chance qu'Annisokay soit de passage sur Lyon mais c'était surtout l'occasion de voir (enfin !) Novelists sur scène (oui, je suis sélectif, parfois). Et quelle bonne idée d'inviter les lyonnais de Buy Jupiter pour assurer la première partie d'une soirée qui ne pouvait que bien se dérouler, surtout que la météo était plutôt clémente cette fois, faisait oublier cette pourriture de temps de chien de la semaine précédente.
Une soirée qui commençait relativement tôt, il faut l'admettre. Mais on peut reconnaître là un avantage : on était en pleine Happy Hour et comme le dîner semblait encore bien loin, c'est entre potes (voire presque en famille) que Buy Jupiter a ouvert le bal dans une Marquise bien remplie pour l'occasion. C'est donc ça, Lyon : commencez une soirée à 19h et il y aura du monde. Débutez celle-ci entre 19h30 et 20h30 et la première partie se retrouvera face à une fosse quasiment vide (la plupart du temps). Bref.
Buy Jupiter ce soir-là, à la Marquise |
Mattéo (Novelists) lors de cette soirée |
FVK sur la scène de la Marquise |
Annisokay lors d'un concert ailleurs qu'à La Marquise |
Une soirée où il y en avait donc pour tous les goûts. L'occasion de découvrir les lyonnais de Buy Jupiter, de profiter de Novelists sur scène dans des conditions bien sympathiques (on ne risque pas de revoir jouer les parisiens sur une si petite scène de sitôt, surtout depuis la sortie de leur album qui est une petite perle de Djent). C'était aussi l'occasion d'assister à un spectacle assez surprenant : un public majoritairement féminin venu acclamer ses petits chouchous anglais de FVK et enfin de découvrir un groupe comme Annisokay venu confirmer que le Post-Hardcore, c'est son rayon. Merci à la Marquise pour proposer ce genre de soirée dans un si petit lieu favorisant le contact avec les artistes et à l'asso One Heartbeat Productions pour l'organisation. Remerciements aussi à Mattéo et les gars de Novelists pour les quelques mots échangés. Enfin, merci à Robin pour avoir partagé cette soirée en ma compagnie. Les crédits photos reviennent à SpreadTheirSound (sauf le cliché pour Annisokay trouvé via vk.com) et vous pouvez aussi aller lire leur Live Report de cette soirée.
14/02/2016
[Vidéo] Casseurs Flowters : "Quand Ton Père T'engueule" (Orelsan)
Un mois à peine après la sortie du clip pour "J'essaye, J'essaye", les Casseurs Flowters mettent en ligne une vidéo pour le titre "Quand Ton Père T'engueule". Un clip qui n'est autre que l'extrait du film Comment C'est Loin au moment où le morceau est diffusé. Un titre au ton sérieux qui parle de la relation très compliquée entre un père et son fils et chanté uniquement par Orelsan en spoken word.
Le personnage d'Orel sort alors du travail - il est réceptionniste dans un hôtel la nuit - et s'effondre sur la pelouse d'un bord de route au pied d'un arbre, la faute à une gueule de bois monumentale. C'est alors son père qui, passant par là, par hasard, le ramasse et le ramène chez lui...
Le personnage d'Orel sort alors du travail - il est réceptionniste dans un hôtel la nuit - et s'effondre sur la pelouse d'un bord de route au pied d'un arbre, la faute à une gueule de bois monumentale. C'est alors son père qui, passant par là, par hasard, le ramasse et le ramène chez lui...
11/02/2016
[Vidéo] PVRIS : "Smoke"
Rise Records n'a décidément pas fini de miser sur son groupe "poulain" PVRIS depuis la sortie de son premier album White Noise en 2014. Après un nombre déjà conséquent de clips pour mettre des images sur les titres "White Noise", "My House", "Fire", "St. Patrick" et "Holy", c'est désormais au titre "Smoke" qui ouvre d'ailleurs l'album de profiter d'une vidéo où le noir et le blanc sont une fois de plus mis à l'honneur.
Un clip qui joue sur les silhouettes mais aussi et surtout les formes et contre-formes à la manière de certaines œuvres graphiques utilisant ce procédé.
Un clip qui joue sur les silhouettes mais aussi et surtout les formes et contre-formes à la manière de certaines œuvres graphiques utilisant ce procédé.
05/02/2016
[Album] Toucan : "De Nuit"
Artiste : Toucan
Album : De Nuit
Premier Album
Sortie : 2014
Genre : Post-Rock Psychédélique, Synth Wave, Instrumental
Label : Autoproduction / Music Fear Satan
Morceaux à écouter : Autopista, Cascade Lumière, Toundra Express
♥♥♥
> Ecouter et Télécharger Gratuitement l'album sur BandCamp <
De qui on parle ? Il y a des gens surprenants, dans la musique. Un peu comme les gars de As The Stars Fall qui sont passés de productions pour le Rap et le Hip-Hop français à un Electro des plus singuliers. En ce qui concerne les toulousains de Toucan, c'est un peu la même chose mais dans des genres musicaux bien différents. Composé de mecs évoluant dans pas moins de trois formations différentes que sont Drawers (Page Facebook / Page BandCamp), Selenites (Page Facebook / Page BandCamp) et Montreal On Fire (Page Facebook / Page BandCamp), il faut bien admettre qu'à l'écoute de la musique de ces groupes-là, Toucan n'a pas grand chose à voir. Une sorte d'ovni, finalement, né de la collaboration de cinq mecs aux influences et références diverses pour un résultat atypique et singulier. Voilà Toucan, accouché dans la ville rose. Et, clin d’œil ou simple coïncidence : devinez de quelle couleur est le fond de leur page BandCamp ? (nb : la page était entièrement rose à la rédaction de cette chronique, la couleur ayant été modifiée depuis)
Une musique cinématographique. Dire ça d'une musique instrumentale, c'est un peu un pléonasme tant le Post-Rock arrive à titiller l'imaginaire de l'auditeur un minimum concentré sur la musique. Avec Toucan, il y a quelque chose en plus. Comment ne pas avoir en tête un flot d'images et de références dès les premières secondes d'écoute du premier titre qu'est "Autopista" ? Malgré l'absence de texte, le nom du recueil - De Nuit - et le titre du morceau nous plongent dans cet univers de la route, dans une ambiance nocturne et pourtant bien éveillée. Comme lancées sur une autoroute éclairée par les lampadaires, les images fusent aussi vite que ces notes de guitare miroitantes et ces synthés psychédéliques nous rappelant un cinéma et une télévision des années 1970's et 1980's. Comment ne pas avoir à l'esprit des extraits de Drive (et son thème inoubliable par Kavinsky) ou des images de Nightcall, sans parler des fameuses bagnoles américaines indissociables des séries télé ou films comme, parmi tant d'autres, le Flic de Beverly Hills ? C'est peut-être "facile" et "naïf" en plus d'être subjectif, mais en y réfléchissant bien, ce genre de références frôle l'évidence. Car si on enlève cette basse, cette guitare et cette batterie qui apportent la fameuse touche de Post-Rock à l'ensemble, ces synthés qui fusent ("Néo-Séoul", "99 Parsecs") et ce saxophone qui pointe le bout de son nez sur les conclusions de "Cascade Lumière" et "Traum" nous rappelle incontestablement les bandes originales de films d'une autre époque.
Du Rock ? D'un prime abord, c'est sûr que ce n'est pas évident, les guitares s'entichant d'effets tellement psychédéliques que même ces instruments à cordes se parent d'une touche Synthwave particulièrement efficace. Quand au reste, on est en plein dedans. Même la batterie semble être une boîte à rythme parfois, chaque coup de caisse claire s'évadant dans le lointain intersidéral. Il y a véritablement du volume dans la musique de Toucan et, paradoxalement, du silence. Comme si les instruments évoluaient dans un espace immense où le son voyageait sur de longues distances avant de disparaître dans le vide. C'est grisant mais contribue à une ambiance générale singulière qui met la musique de Toucan dans une case à part. Mais le Rock est pourtant bien là, vivant, à travers ces instruments justement. La guitare qui vagabonde sur "Toundra Express" ou qui hurle sur le final de "99 Parsecs", cette basse omniprésente qui arrondit l'ensemble en délivrant un fil conducteur en trame de fond et cette batterie qui ne fait pas que donner le rythme mais qui existe et se libère sur quelques roulements, notamment sur le bridge de "Néo-Séoul". En cela, Toucan marie parfaitement ses influences et arrive à combiner des machines à un Post-Rock épais d'une façon surprenante pour un résultat réussi.
Premier tir réussi. Six titres. Pas moins, pas plus. On ne débattra pas sur le fait de décider s'il s'agit là d'un véritable album ou d'un EP mais ce premier recueil offre une bonne demie-heure de musique qui fait voyager dans le temps et l'espace. Et quand on sait qu'on peut en profiter gratuitement, il serait dommage de passer à coté de l'expérience. Toucan réalise là une transformation réussie sans même un coup d'essai pour un De Nuit singulier, voire même intemporel. C'est particulier mais on reste hypnotisé et ça, ça veut dire qu'il y a un truc. Cool.
nb : Ce premier recueil est aujourd'hui complété par une série de remixes à retrouver aux côtés des six morceaux originels, le tout étant toujours en téléchargement libre sur BandCamp.
Album : De Nuit
Premier Album
Sortie : 2014
Genre : Post-Rock Psychédélique, Synth Wave, Instrumental
Label : Autoproduction / Music Fear Satan
Morceaux à écouter : Autopista, Cascade Lumière, Toundra Express
♥♥♥
> Ecouter et Télécharger Gratuitement l'album sur BandCamp <
De qui on parle ? Il y a des gens surprenants, dans la musique. Un peu comme les gars de As The Stars Fall qui sont passés de productions pour le Rap et le Hip-Hop français à un Electro des plus singuliers. En ce qui concerne les toulousains de Toucan, c'est un peu la même chose mais dans des genres musicaux bien différents. Composé de mecs évoluant dans pas moins de trois formations différentes que sont Drawers (Page Facebook / Page BandCamp), Selenites (Page Facebook / Page BandCamp) et Montreal On Fire (Page Facebook / Page BandCamp), il faut bien admettre qu'à l'écoute de la musique de ces groupes-là, Toucan n'a pas grand chose à voir. Une sorte d'ovni, finalement, né de la collaboration de cinq mecs aux influences et références diverses pour un résultat atypique et singulier. Voilà Toucan, accouché dans la ville rose. Et, clin d’œil ou simple coïncidence : devinez de quelle couleur est le fond de leur page BandCamp ? (nb : la page était entièrement rose à la rédaction de cette chronique, la couleur ayant été modifiée depuis)
Une musique cinématographique. Dire ça d'une musique instrumentale, c'est un peu un pléonasme tant le Post-Rock arrive à titiller l'imaginaire de l'auditeur un minimum concentré sur la musique. Avec Toucan, il y a quelque chose en plus. Comment ne pas avoir en tête un flot d'images et de références dès les premières secondes d'écoute du premier titre qu'est "Autopista" ? Malgré l'absence de texte, le nom du recueil - De Nuit - et le titre du morceau nous plongent dans cet univers de la route, dans une ambiance nocturne et pourtant bien éveillée. Comme lancées sur une autoroute éclairée par les lampadaires, les images fusent aussi vite que ces notes de guitare miroitantes et ces synthés psychédéliques nous rappelant un cinéma et une télévision des années 1970's et 1980's. Comment ne pas avoir à l'esprit des extraits de Drive (et son thème inoubliable par Kavinsky) ou des images de Nightcall, sans parler des fameuses bagnoles américaines indissociables des séries télé ou films comme, parmi tant d'autres, le Flic de Beverly Hills ? C'est peut-être "facile" et "naïf" en plus d'être subjectif, mais en y réfléchissant bien, ce genre de références frôle l'évidence. Car si on enlève cette basse, cette guitare et cette batterie qui apportent la fameuse touche de Post-Rock à l'ensemble, ces synthés qui fusent ("Néo-Séoul", "99 Parsecs") et ce saxophone qui pointe le bout de son nez sur les conclusions de "Cascade Lumière" et "Traum" nous rappelle incontestablement les bandes originales de films d'une autre époque.
Du Rock ? D'un prime abord, c'est sûr que ce n'est pas évident, les guitares s'entichant d'effets tellement psychédéliques que même ces instruments à cordes se parent d'une touche Synthwave particulièrement efficace. Quand au reste, on est en plein dedans. Même la batterie semble être une boîte à rythme parfois, chaque coup de caisse claire s'évadant dans le lointain intersidéral. Il y a véritablement du volume dans la musique de Toucan et, paradoxalement, du silence. Comme si les instruments évoluaient dans un espace immense où le son voyageait sur de longues distances avant de disparaître dans le vide. C'est grisant mais contribue à une ambiance générale singulière qui met la musique de Toucan dans une case à part. Mais le Rock est pourtant bien là, vivant, à travers ces instruments justement. La guitare qui vagabonde sur "Toundra Express" ou qui hurle sur le final de "99 Parsecs", cette basse omniprésente qui arrondit l'ensemble en délivrant un fil conducteur en trame de fond et cette batterie qui ne fait pas que donner le rythme mais qui existe et se libère sur quelques roulements, notamment sur le bridge de "Néo-Séoul". En cela, Toucan marie parfaitement ses influences et arrive à combiner des machines à un Post-Rock épais d'une façon surprenante pour un résultat réussi.
Premier tir réussi. Six titres. Pas moins, pas plus. On ne débattra pas sur le fait de décider s'il s'agit là d'un véritable album ou d'un EP mais ce premier recueil offre une bonne demie-heure de musique qui fait voyager dans le temps et l'espace. Et quand on sait qu'on peut en profiter gratuitement, il serait dommage de passer à coté de l'expérience. Toucan réalise là une transformation réussie sans même un coup d'essai pour un De Nuit singulier, voire même intemporel. C'est particulier mais on reste hypnotisé et ça, ça veut dire qu'il y a un truc. Cool.
nb : Ce premier recueil est aujourd'hui complété par une série de remixes à retrouver aux côtés des six morceaux originels, le tout étant toujours en téléchargement libre sur BandCamp.
03/02/2016
[Vidéo] Pethrol : "Howling Wolf" (Thylacine Remix)
Ce n'est pas la première fois que Pethrol propose un clip animé (revoir le clip pour "Ouroboros") et, comme d'habitude, le noir et le blanc sont de rigueur. Cette fois, c'est la 3D qui a été choisie pour mettre des images sur le titre "Howling Wolf" remixé par Thycaline.
Une vidéo où l'ombre et la lumière se chassent, se cherchent, se fuient. Un clip épuré, avec comme pièce centrale le loup (qui fait évidemment référence au titre du morceau) et réalisé par Florent Pierre pour le studio Pierre Pierre. Si vous voulez retrouver le morceau dans sa version d'origine, vous pouvez le retrouver sur l'EP GoldMund en écoute intégrale sur SoundCloud.
Une vidéo où l'ombre et la lumière se chassent, se cherchent, se fuient. Un clip épuré, avec comme pièce centrale le loup (qui fait évidemment référence au titre du morceau) et réalisé par Florent Pierre pour le studio Pierre Pierre. Si vous voulez retrouver le morceau dans sa version d'origine, vous pouvez le retrouver sur l'EP GoldMund en écoute intégrale sur SoundCloud.
02/02/2016
[Vidéo] Shake Shake Go : "We Are Now"
Voilà. Shake Shake Go a assuré sa promo pendant toute l'année 2015, sortant deux EPs et inondant les radios avec notamment le titre "England Skies". L'année 2016 marque donc la sortie d'un premier album en gestation depuis des mois, sorti le 29 janvier et servi avec un clip pour "We Are Now" le même jour (ce morceau profitant déjà d'une lyrics video avec pas mal d'images du groupe).
Pour ceux qui seraient passés à côté des deux EPs, pas de panique puisque presque l'intégralité des titres qui y étaient présentés se trouvent sur cet album (seul semble manquer à l'appel "Take Me To The Sea" qu'on pouvait entendre sur le premier EP éponyme). Bref, l'aventure ne fait que commencer pour Shake Shake Go qui compte déjà presque quatre années d'activité au compteur !
Pour ceux qui seraient passés à côté des deux EPs, pas de panique puisque presque l'intégralité des titres qui y étaient présentés se trouvent sur cet album (seul semble manquer à l'appel "Take Me To The Sea" qu'on pouvait entendre sur le premier EP éponyme). Bref, l'aventure ne fait que commencer pour Shake Shake Go qui compte déjà presque quatre années d'activité au compteur !
01/02/2016
[Album] Checkmate : "Immanence"
Artiste : Checkmate
Album : Immanence
Premier Album
Sortie : 2013
Genre : Métal Moderne, Post-Hardcore, Métalcore
Label : Klonosphere / Season Of Mist
Morceaux à écouter : Invictus, Blank Page, Fragments
♥♥♥(♥)
> Ecouter l'album sur Youtube <
De qui on parle ? De cinq mecs originaires de Paris et qui envoient la purée. Checkmate fait partie de ces groupes français qui sont là, tapis dans le noir, cachés par toute une tripotée d'artistes sévissant sur les ondes radiophoniques et qui, comme beaucoup d'autres groupes de la scène Métal française, en imposent pourtant par leur style et leur musique. Voilà donc un groupe qui mériterait d'être davantage pointé du doigt parce qu'il y en a "sous le capot", comme on dit. Rien que l'objet qu'est ce disque mérite d'être possédé : à l'ouverture, une pochette en carton façon livre pop-up qui libère une galette avec élégance, comme un diamant dans son écrin. Le packaging est travaillé et on sent qu'il y a de la recherche derrière, surtout que le titre de l'album, Immanence, en dit long sur son contenu (petite explication ici). Et ça n'est qu'un aperçu de ce que nos oreilles ont à découvrir lors de l'écoute.
Musicalement, ça donne quoi ? Checkmate n'y va pas par quatre chemins et rentre directement dans son sujet avec un premier morceau de plus de six minutes ("Days Slip By"). Pas de pièce d'introduction mais une lente montée en puissance avec quelques notes de guitare presque mélancoliques qui rappellent étrangement "Sulfur", un morceau paru sur Something In Us Died, le premier album de Lòdz sorti quelques mois plus tard lui aussi chez Klonosphère et Season Of Mist. Bref. Sauf que dès que la machine est lancée, Checkmate s'avère être un véritable rouleau compresseur. Comme si, au déballage de cette galette, c'était la boîte de Pandore qu'on avait ouverte. Les parisiens ont le riff épais et qui matraque, une double-pédale qui n'est pas avare et surtout une voix qui ne faiblit pratiquement pas, qui ne s'autorise aucune pause et presque aucun chant clair (et encore, quand il y en a, celui-ci est singulier). Une voix sans détour, franche, directe, qui plaît définitivement à tous les férus de Métal. Une puissance où chaque élément va dans le même sens : vite, fort, et bien. Car bien que tout cela semble bourrin au possible (on en prend encore davantage en pleine tronche avec "Fake Golden Kingdom", le second morceau de l'album), il y a une finesse dans les lignes de guitare solo qu'on entend luire en filigrane d'un combo rythmique basse/batterie ravageur. Les points forts de cet album sont nombreux et malgré une forme de redondance dans l'approche musicale, on s'accroche à ces quelques finesses permettant d'éviter avec aisance un quelconque ennui. Ainsi, c'est sans broncher qu'on enchaîne sur un "Invictus" (qui profite d'ailleurs d'un clip) à l'efficacité imparable et au refrain jouissif, avec toujours ces notes de guitare solo qui apportent une touche de lumière au milieu des riffs à l'épaisseur et la noirceur palpables. On a tout de même droit à une pause sur cet album, pour souffler, avec "Moving Backwards...", cette minute d'ambiance à la poésie dérangeante malgré tout. Et que dire de "Blank Page", avec son intro et son duo basse/batterie ou son bridge mélancolique ? Et c'est bien là toute la force de Checkmate : on n'a pas grand chose à dire tant les passages instrumentaux minutieux parlent d'eux-mêmes en contribuant à faire passer le message, l'énergie et les sentiments parfois sombres jusqu'aux oreilles de l'auditeur qui en prend définitivement pour son grade. On soulignera d'ailleurs la présence d'un morceau instrumental qui en ravira sans aucun doute plus d'un ("Fragments").
Un album de Métal ? La question paraît légitime et la réponse d'autant plus évidente sauf qu'il y a un "mais". D'abord, le fait que la bande refuse de se faire coller cette étiquette sur le dos et aussi que sa musique ne rentre dans aucune case. On reconnaît là du Métal bien bourrin, progressif sur les bords mais qui fricote bien souvent avec le Métalcore et du Hardcore/Post-Hardcore des plus nerveux. En ce sens, la musique de Checkmate s'avère être effectivement moderne et le traitement des instruments rappelle celui des nantais d'Ellipse, autre groupe français à l'identité forte et au style bien personnel, mais beaucoup plus mélodique que les parisiens. Pour faire court : il faut sans doute beaucoup aimer le Métal pour savoir apprécier à sa juste valeur cet album qu'est Immanence.
Qu'est-ce que ça raconte ? C'est là que les choses se compliquent. Le fait même de baptiser cet album "immanence" ne va pas nous faciliter la tâche pour cerner toutes les idées distillées dans les textes. Premier point : ceux-ci sont en anglais mais lorsqu'on veut pouvoir vivre de sa musique et s'exporter plus facilement, c'est un point légitime même si ça ne facilite pas sa compréhension par le "peuple gaulois". Le livret fourni avec la galette comporte néanmoins les textes et on peut toucher du doigt ce qui fait vibrer nos amis parisiens. Le concept même d'immanence faisant référence au processus de création, il y a de quoi s'imaginer la mise en abîme qu'est cet album pour les artistes ayant travaillé à sa réalisation. Dans "Days Slip By", on nous parle de cette impression de voir défiler les jours sans y trouver de sens, de raison de vivre. Et on apprend quelque part que Julien (chant) a écrit ce morceau suite au décès de son cousin... Décidément, on baigne dans la joie ! Notons aussi que le titre "Invictus" est en fait un poème de William E. Henley écrit en... 1875. On est ici face à un très beau travail d'interprétation musicale qui en dit long sur les références littéraires des membres du groupe. Le reste est du même acabit : entre réflexion sur le soi, sur le sens des choses et de ses propres choix, de la vie... Tant de sujets à la portée philosophique qui peuvent toucher chacun d'entre nous un jour où l'autre. Des textes parfois durs ou difficiles à interpréter mais qui montrent le travail qu'il y a derrière. Et tout cela, bien qu'il soit transcrit dans la langue de Shakespeare, arrive à nous toucher. Du beau boulot.
Du lourd. Cependant, pour tous ces points cités plus haut, cet album est un véritable pavé musical : lourd, dense, et dur. Trop peut-être. Certains diront que la démarche est prétentieuse mais on sent qu'il y a tout simplement une volonté de faire les choses bien et une vraie franchise derrière. De ce fait, cet Immanence n'apparaît pas comme des plus accessibles mais c'est sans doute ça qui fait son charme en plus d'élever Checkmate au rang de groupe à réserver au plus aguerri des publics... ou aux simples amoureux du genre musical dans lequel il évolue. Beaucoup de gens y trouveront leur compte mais ce n'est sans aucun doute pas tout le monde qui digérera cette galette dans son intégralité, dans son ensemble.
Un album qui en impose. Checkmate livrait donc là un premier album "burné" et ambitieux, très bien réalisé, et taillé pour la scène. Le fruit d'un travail réalisé avec amour par des musiciens habitués aux prestations Live et qui donne finalement un disque bien foutu, jusque dans l'objet. C'est grand, ça force le respect et bien qu'il soit assez difficile de digérer cette galette d'une seule traite, on passe un très bon moment. Et quand c'est français, on ne peut qu'éprouver un peu de fierté que d'avoir des groupes comme ça chez nous.
Album : Immanence
Premier Album
Sortie : 2013
Genre : Métal Moderne, Post-Hardcore, Métalcore
Label : Klonosphere / Season Of Mist
Morceaux à écouter : Invictus, Blank Page, Fragments
♥♥♥(♥)
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De qui on parle ? De cinq mecs originaires de Paris et qui envoient la purée. Checkmate fait partie de ces groupes français qui sont là, tapis dans le noir, cachés par toute une tripotée d'artistes sévissant sur les ondes radiophoniques et qui, comme beaucoup d'autres groupes de la scène Métal française, en imposent pourtant par leur style et leur musique. Voilà donc un groupe qui mériterait d'être davantage pointé du doigt parce qu'il y en a "sous le capot", comme on dit. Rien que l'objet qu'est ce disque mérite d'être possédé : à l'ouverture, une pochette en carton façon livre pop-up qui libère une galette avec élégance, comme un diamant dans son écrin. Le packaging est travaillé et on sent qu'il y a de la recherche derrière, surtout que le titre de l'album, Immanence, en dit long sur son contenu (petite explication ici). Et ça n'est qu'un aperçu de ce que nos oreilles ont à découvrir lors de l'écoute.
Musicalement, ça donne quoi ? Checkmate n'y va pas par quatre chemins et rentre directement dans son sujet avec un premier morceau de plus de six minutes ("Days Slip By"). Pas de pièce d'introduction mais une lente montée en puissance avec quelques notes de guitare presque mélancoliques qui rappellent étrangement "Sulfur", un morceau paru sur Something In Us Died, le premier album de Lòdz sorti quelques mois plus tard lui aussi chez Klonosphère et Season Of Mist. Bref. Sauf que dès que la machine est lancée, Checkmate s'avère être un véritable rouleau compresseur. Comme si, au déballage de cette galette, c'était la boîte de Pandore qu'on avait ouverte. Les parisiens ont le riff épais et qui matraque, une double-pédale qui n'est pas avare et surtout une voix qui ne faiblit pratiquement pas, qui ne s'autorise aucune pause et presque aucun chant clair (et encore, quand il y en a, celui-ci est singulier). Une voix sans détour, franche, directe, qui plaît définitivement à tous les férus de Métal. Une puissance où chaque élément va dans le même sens : vite, fort, et bien. Car bien que tout cela semble bourrin au possible (on en prend encore davantage en pleine tronche avec "Fake Golden Kingdom", le second morceau de l'album), il y a une finesse dans les lignes de guitare solo qu'on entend luire en filigrane d'un combo rythmique basse/batterie ravageur. Les points forts de cet album sont nombreux et malgré une forme de redondance dans l'approche musicale, on s'accroche à ces quelques finesses permettant d'éviter avec aisance un quelconque ennui. Ainsi, c'est sans broncher qu'on enchaîne sur un "Invictus" (qui profite d'ailleurs d'un clip) à l'efficacité imparable et au refrain jouissif, avec toujours ces notes de guitare solo qui apportent une touche de lumière au milieu des riffs à l'épaisseur et la noirceur palpables. On a tout de même droit à une pause sur cet album, pour souffler, avec "Moving Backwards...", cette minute d'ambiance à la poésie dérangeante malgré tout. Et que dire de "Blank Page", avec son intro et son duo basse/batterie ou son bridge mélancolique ? Et c'est bien là toute la force de Checkmate : on n'a pas grand chose à dire tant les passages instrumentaux minutieux parlent d'eux-mêmes en contribuant à faire passer le message, l'énergie et les sentiments parfois sombres jusqu'aux oreilles de l'auditeur qui en prend définitivement pour son grade. On soulignera d'ailleurs la présence d'un morceau instrumental qui en ravira sans aucun doute plus d'un ("Fragments").
Un album de Métal ? La question paraît légitime et la réponse d'autant plus évidente sauf qu'il y a un "mais". D'abord, le fait que la bande refuse de se faire coller cette étiquette sur le dos et aussi que sa musique ne rentre dans aucune case. On reconnaît là du Métal bien bourrin, progressif sur les bords mais qui fricote bien souvent avec le Métalcore et du Hardcore/Post-Hardcore des plus nerveux. En ce sens, la musique de Checkmate s'avère être effectivement moderne et le traitement des instruments rappelle celui des nantais d'Ellipse, autre groupe français à l'identité forte et au style bien personnel, mais beaucoup plus mélodique que les parisiens. Pour faire court : il faut sans doute beaucoup aimer le Métal pour savoir apprécier à sa juste valeur cet album qu'est Immanence.
Qu'est-ce que ça raconte ? C'est là que les choses se compliquent. Le fait même de baptiser cet album "immanence" ne va pas nous faciliter la tâche pour cerner toutes les idées distillées dans les textes. Premier point : ceux-ci sont en anglais mais lorsqu'on veut pouvoir vivre de sa musique et s'exporter plus facilement, c'est un point légitime même si ça ne facilite pas sa compréhension par le "peuple gaulois". Le livret fourni avec la galette comporte néanmoins les textes et on peut toucher du doigt ce qui fait vibrer nos amis parisiens. Le concept même d'immanence faisant référence au processus de création, il y a de quoi s'imaginer la mise en abîme qu'est cet album pour les artistes ayant travaillé à sa réalisation. Dans "Days Slip By", on nous parle de cette impression de voir défiler les jours sans y trouver de sens, de raison de vivre. Et on apprend quelque part que Julien (chant) a écrit ce morceau suite au décès de son cousin... Décidément, on baigne dans la joie ! Notons aussi que le titre "Invictus" est en fait un poème de William E. Henley écrit en... 1875. On est ici face à un très beau travail d'interprétation musicale qui en dit long sur les références littéraires des membres du groupe. Le reste est du même acabit : entre réflexion sur le soi, sur le sens des choses et de ses propres choix, de la vie... Tant de sujets à la portée philosophique qui peuvent toucher chacun d'entre nous un jour où l'autre. Des textes parfois durs ou difficiles à interpréter mais qui montrent le travail qu'il y a derrière. Et tout cela, bien qu'il soit transcrit dans la langue de Shakespeare, arrive à nous toucher. Du beau boulot.
Du lourd. Cependant, pour tous ces points cités plus haut, cet album est un véritable pavé musical : lourd, dense, et dur. Trop peut-être. Certains diront que la démarche est prétentieuse mais on sent qu'il y a tout simplement une volonté de faire les choses bien et une vraie franchise derrière. De ce fait, cet Immanence n'apparaît pas comme des plus accessibles mais c'est sans doute ça qui fait son charme en plus d'élever Checkmate au rang de groupe à réserver au plus aguerri des publics... ou aux simples amoureux du genre musical dans lequel il évolue. Beaucoup de gens y trouveront leur compte mais ce n'est sans aucun doute pas tout le monde qui digérera cette galette dans son intégralité, dans son ensemble.
Un album qui en impose. Checkmate livrait donc là un premier album "burné" et ambitieux, très bien réalisé, et taillé pour la scène. Le fruit d'un travail réalisé avec amour par des musiciens habitués aux prestations Live et qui donne finalement un disque bien foutu, jusque dans l'objet. C'est grand, ça force le respect et bien qu'il soit assez difficile de digérer cette galette d'une seule traite, on passe un très bon moment. Et quand c'est français, on ne peut qu'éprouver un peu de fierté que d'avoir des groupes comme ça chez nous.
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