31/05/2015
[Vidéo] Animals As Leaders : "Physical Education"
Tosin dans le rôle du Principal. Javier dans le rôle du prof. Et Matt dans le rôle du concierge. Le trio d'Animals As Leaders se met en scène dans ce clip pour "Physical Education", un titre extrait du dernier album du groupe The Joy Of Motion sorti en 2014 chez Sumerian Records. Une partie de dodgeball mal engagée qui finalement se termine dans la bonne humeur avec les membres du groupe jouant leur musique au milieu d'adolescents en tenue de sport (et qui visiblement apprécient le genre pourtant peu accessible) : voilà enfin un clip de Djent où on a droit à autre chose que les habituelles images de musiciens tripotant leurs instruments pendant de longues minutes. On notera d'ailleurs que ce titre met en avant le doigté de Tosin qui utilise sa fameuse technique de slap au pouce pour obtenir cette sonorité si particulière à la guitare.
26/05/2015
[Vidéo] Teen Talk feat. MMG: "Alter Echoes"
Teen Talk, le duo formé par Jérémy Barlozzo et Douglas Cavana, est de retour avec un nouvel EP, sobrement baptisé EP2, et une nouvelle vidéo pour le titre "Alter Echoes" produit avec MMG. Un clip réalisé par Jérémy Barlozzo lui-même où on retrouve un grain d'image sorti tout droit d'une époque pas si révolue que ça à base de VHS, magnétoscope ou encore écrans à tube cathodique.
Des images peu explicites (et donc relativement libres d'interprétation) où on retrouve une jeunesse omniprésente, parfois torturée, avec de jolies filles en lingerie. Un univers qui caractérise la musique de Teen Talk et qui était déjà exploité dans le clip de "Sweet Death" où on pouvait d'ailleurs déjà entendre quelques notes de cet "Alter Echoes" en fin de vidéo.
Des images peu explicites (et donc relativement libres d'interprétation) où on retrouve une jeunesse omniprésente, parfois torturée, avec de jolies filles en lingerie. Un univers qui caractérise la musique de Teen Talk et qui était déjà exploité dans le clip de "Sweet Death" où on pouvait d'ailleurs déjà entendre quelques notes de cet "Alter Echoes" en fin de vidéo.
25/05/2015
[Vidéo] Scratch Bandits Crew feat. Gavlyn & Oh Blimey : "Do It Do It"
Gavlyn et Oh Blimey sont désormais inséparables et opèrent en duo (voir le clip de "#EW", par-exemple) dans la plupart de leurs prestations, notamment en tournée. Cette fois, les deux rappeuses au flow désormais reconnaissable et ravageur ont posé leurs textes sur un morceau des Scratch Bandits Crew, signé sur le label Chinese Man Records.
Un clip avec des images tournées notamment lors de leur passage au Marché Gare de Lyon en février 2015. "Do It Do It" est extrait de l'album Stereo 7 sorti le 19 mai 2015.
Un clip avec des images tournées notamment lors de leur passage au Marché Gare de Lyon en février 2015. "Do It Do It" est extrait de l'album Stereo 7 sorti le 19 mai 2015.
24/05/2015
[Vidéo] Smash Hit Combo : "Plan B"
Non, ce n'est pas un épisode énervé du Joueur du Grenier mais le dernier clip de Smash Hit Combo pour le titre bonus du dernier album du groupe français, Playmore, sorti le 28 mars 2015. "Plan B" est disponible sur la version cartouche de Super Nintendo/Megadrive de l'album.
Un clip tourné dans un lieu confiné, placardé de couvertures de magasines de Jeux Vidéo au milieu de cartouches et CDs de jeux d'autres décennies, un univers cher au groupe et où est ici une fois de plus plongés. Pour rappel, le groupe avait déjà sorti un clip pour "In Game" en mars 2015.
Un clip tourné dans un lieu confiné, placardé de couvertures de magasines de Jeux Vidéo au milieu de cartouches et CDs de jeux d'autres décennies, un univers cher au groupe et où est ici une fois de plus plongés. Pour rappel, le groupe avait déjà sorti un clip pour "In Game" en mars 2015.
22/05/2015
[Vidéo] Jabberwocky : "Fog" feat. Ana Zimmer
Jabberwocky (page Facebook / Site Officiel) est un trio français formé en 2013 distillant un Electro-Pop envoûtant et charmeur. Pourtant, les trois poitevins n'étaient pas vraiment destinés à la musique électronique car étudiants en médecine.
Pas encore d'album en poche mais un EP répondant au nom de Pola et surtout ce clip animé, réalisé par Ugo Bienvenu et Kevin Manach. Un tableau hors du temps, dérangeant, étrange, et pourtant très parlant. L'histoire d'une fillette, choisie, élue et poussée par un groupe d'adultes apparemment fortunés et aux idées tordues à gravir un escalier sans but et chuter sur une dalle, ce spectacle étant immortalisé par une photographie juste avant que sa tête ne heurte le sol. Un court métrage qui soulève beaucoup de questions et qu'on peut interpréter de diverses façons : l'élite qui pousse une jeunesse naïve et innocente vers un succès rapide et éphémère ? Une critique de l'absurdité de certaines formes d'arts promus par des mécènes de façon non légitime et surtout extrême ? Le message est ambigu mais bordel, cette vidéo métaphorique est diablement efficace ! Porté par la voix d'Ana Zimmer, "Fog" est extrait du futur premier album de Jabberwocky qui paraîtra "très prochainement". Affaire à suivre.
Pas encore d'album en poche mais un EP répondant au nom de Pola et surtout ce clip animé, réalisé par Ugo Bienvenu et Kevin Manach. Un tableau hors du temps, dérangeant, étrange, et pourtant très parlant. L'histoire d'une fillette, choisie, élue et poussée par un groupe d'adultes apparemment fortunés et aux idées tordues à gravir un escalier sans but et chuter sur une dalle, ce spectacle étant immortalisé par une photographie juste avant que sa tête ne heurte le sol. Un court métrage qui soulève beaucoup de questions et qu'on peut interpréter de diverses façons : l'élite qui pousse une jeunesse naïve et innocente vers un succès rapide et éphémère ? Une critique de l'absurdité de certaines formes d'arts promus par des mécènes de façon non légitime et surtout extrême ? Le message est ambigu mais bordel, cette vidéo métaphorique est diablement efficace ! Porté par la voix d'Ana Zimmer, "Fog" est extrait du futur premier album de Jabberwocky qui paraîtra "très prochainement". Affaire à suivre.
[EP] Arcane Roots : "Left Fire"
Artiste : Arcane Roots
EP : Left Fire
Sortie : 2011
Genres : Rock Alternatif, Math Rock
Label : Autoproduction
♥♥♥(♥)
> Ecouter l'EP sur Bandcamp <
Découverts sur scène lors de leur première partie d'Enter Shikari sur le Mindsweep Tour 2015, les trois britanniques ne peuvent laisser personne indifférent, notamment parce que le charisme britannique, ça ne s'invente pas !
Formé en 2006, le groupe s'est assez rapidement fait connaître en sortant pas mal de morceaux avant ce premier mini album que voilà. Que ce soit musicalement ou par leur prestance face au public, les trois musiciens ont un talent certain et une vision de la musique leur permettant d'être accessibles malgré un mélange des genres assez peu évident. Délivrant un Rock à la fois pêchu et sensible, chose qui semble difficile à concevoir, le trio décide de mixer du Math Rock relativement technique avec un Rock Indépendant beaucoup plus passe-partout. Un cocktail qui, sur le papier, paraît un poil brouillon. Et pourtant, il suffit d'écouter quelques titres de cet EP pour rapidement cerner l'univers musical d'Arcane Roots : des passages légers, poétiques, voire mélancoliques, coincés entre des vagues de riffs nerveux et une batterie qui ne faiblit que rarement, s'autorisant même de la double pédale. Explosif.
Tout commence par des larsens, puis des notes de guitare, et enfin une batterie nerveuse : l'intro de ce Left Fire est instrumentale, fait office de longue montée en puissance jusqu'au début du premier vrai morceau qu'est "In This Town Of Such Weather" (voir le clip) et déjà, on comprend qu'il y a ici de l'énergie, vivante sans être brutale, malgré le premier aperçu de la voix d'Andrew sous forme de cri presque étranglé. On s'attend au pire quand soudain on découvre cette voix claire et presque efféminée : Arcane Roots a une identité et celle-ci tient à cette fameuse voix, mutante et aux capacités insoupçonnées, capable de hurler comme de chanter très haut ("Long & Low") ou même de susurrer des douceurs avec un timbre proche de celui des Beegees ("Habibty" dans sa version courte, le morceau existant aussi en version extended et profitant d'un clip). C'est dingue et c'est justement cette voix qui nous tient en haleine, donnant tout l'intérêt à la musique d'Arcane Roots, Andrew ne laissant aucun moyen d'anticiper sa façon de chanter le prochain refrain ou le prochain couplet.
Mais c'est aussi musicalement qu'on prend une claque. Une claque que l'on prend surtout lors des prestations scéniques endiablées du groupe qui vit sa musique, notamment Andrew (toujours lui) qui semble possédé parfois, le bonhomme se tapant des lignes suffisamment techniques tout en endossant la lourde tâche du chant. C'est donc sans conteste qu'il rejoint le groupe de ceux qui tâtent de la six cordes avec brio tout en chantant de façon peu conventionnelle comme, par-exemple, Claudio Sanchez de chez Coheed & Cambria. S'il n'y a avait qu'un seul morceau à retenir de ce mini album, ce serait sans hésitation "You Are" (voir le clip) qui représente à lui tout seul tout ce qui fait la force d'Arcane Roots. Un morceau épique qui prend tout son sens sur scène et où la claque est envoyée avec un charisme fou et surtout une classe Rock'n Roll savoureusement british.
Enfin, dernier détail, si l'on écoute ce Left Fire d'un traite, on se rend rapidement compte que les quatre premiers titres sont liés, comme une histoire qui nous serait comptée, élevant la réalisation musicale au concept et c'est plutôt joli à écouter.
Un EP (ou mini album si on préfère) très riche, donc, qui s'écoute avec plaisir et présentant tout le potentiel d'Arcane Roots, qu'il soit musical ou vocal, Andrew incarnant le personnage charismatique que seul le Rock british peu nous pondre. Un groupe fort intéressant en plus d'être agréable à écouter ainsi qu'une très bonne entrée en matière quand on est peu habitué au Math Rock.
EP : Left Fire
Sortie : 2011
Genres : Rock Alternatif, Math Rock
Label : Autoproduction
♥♥♥(♥)
> Ecouter l'EP sur Bandcamp <
Découverts sur scène lors de leur première partie d'Enter Shikari sur le Mindsweep Tour 2015, les trois britanniques ne peuvent laisser personne indifférent, notamment parce que le charisme britannique, ça ne s'invente pas !
Formé en 2006, le groupe s'est assez rapidement fait connaître en sortant pas mal de morceaux avant ce premier mini album que voilà. Que ce soit musicalement ou par leur prestance face au public, les trois musiciens ont un talent certain et une vision de la musique leur permettant d'être accessibles malgré un mélange des genres assez peu évident. Délivrant un Rock à la fois pêchu et sensible, chose qui semble difficile à concevoir, le trio décide de mixer du Math Rock relativement technique avec un Rock Indépendant beaucoup plus passe-partout. Un cocktail qui, sur le papier, paraît un poil brouillon. Et pourtant, il suffit d'écouter quelques titres de cet EP pour rapidement cerner l'univers musical d'Arcane Roots : des passages légers, poétiques, voire mélancoliques, coincés entre des vagues de riffs nerveux et une batterie qui ne faiblit que rarement, s'autorisant même de la double pédale. Explosif.
Tout commence par des larsens, puis des notes de guitare, et enfin une batterie nerveuse : l'intro de ce Left Fire est instrumentale, fait office de longue montée en puissance jusqu'au début du premier vrai morceau qu'est "In This Town Of Such Weather" (voir le clip) et déjà, on comprend qu'il y a ici de l'énergie, vivante sans être brutale, malgré le premier aperçu de la voix d'Andrew sous forme de cri presque étranglé. On s'attend au pire quand soudain on découvre cette voix claire et presque efféminée : Arcane Roots a une identité et celle-ci tient à cette fameuse voix, mutante et aux capacités insoupçonnées, capable de hurler comme de chanter très haut ("Long & Low") ou même de susurrer des douceurs avec un timbre proche de celui des Beegees ("Habibty" dans sa version courte, le morceau existant aussi en version extended et profitant d'un clip). C'est dingue et c'est justement cette voix qui nous tient en haleine, donnant tout l'intérêt à la musique d'Arcane Roots, Andrew ne laissant aucun moyen d'anticiper sa façon de chanter le prochain refrain ou le prochain couplet.
Mais c'est aussi musicalement qu'on prend une claque. Une claque que l'on prend surtout lors des prestations scéniques endiablées du groupe qui vit sa musique, notamment Andrew (toujours lui) qui semble possédé parfois, le bonhomme se tapant des lignes suffisamment techniques tout en endossant la lourde tâche du chant. C'est donc sans conteste qu'il rejoint le groupe de ceux qui tâtent de la six cordes avec brio tout en chantant de façon peu conventionnelle comme, par-exemple, Claudio Sanchez de chez Coheed & Cambria. S'il n'y a avait qu'un seul morceau à retenir de ce mini album, ce serait sans hésitation "You Are" (voir le clip) qui représente à lui tout seul tout ce qui fait la force d'Arcane Roots. Un morceau épique qui prend tout son sens sur scène et où la claque est envoyée avec un charisme fou et surtout une classe Rock'n Roll savoureusement british.
Enfin, dernier détail, si l'on écoute ce Left Fire d'un traite, on se rend rapidement compte que les quatre premiers titres sont liés, comme une histoire qui nous serait comptée, élevant la réalisation musicale au concept et c'est plutôt joli à écouter.
Un EP (ou mini album si on préfère) très riche, donc, qui s'écoute avec plaisir et présentant tout le potentiel d'Arcane Roots, qu'il soit musical ou vocal, Andrew incarnant le personnage charismatique que seul le Rock british peu nous pondre. Un groupe fort intéressant en plus d'être agréable à écouter ainsi qu'une très bonne entrée en matière quand on est peu habitué au Math Rock.
21/05/2015
[Vidéo] Kingcrow : "The Moth"
Les italiens de Kingcrow annoncent cette année un nouvel album pour le 23 juin 2015 qui portera le nom "Eidos". "The Moth" est extrait de ce futur album et Gaston Viñas (Page Facebook / Site Officiel) propose ici un clip animé pour le morceau. Si ce nom ne vous dit rien, sachez seulement que l'artiste avait déjà proposé deux vidéos pour Radiohead, entre autres. Une sorte de dénonciation du monde dans lequel on vit où l'école et les médias comme la télévision nous volent notre naïveté d'enfant et notre liberté (de penser et rêver) pour nous transformer en produits de consommation. Un thème vu et revu mais qui ne manque pas de nous interpeller, Viñas mettant ici son univers graphique au service d'une animation simpliste mais efficace. C'est glauque mais la musique est bonne. Et pour une fois que ce sont des italiens qui font du Prog et pas des anglo-saxons, on ne va pas se plaindre.
Si le thème vous touche, vous pouvez aussi aller jeter un oeil du côté du clip de Jabberwocky avec Ana Zimmer pour le titre "Fog" : différent graphiquement, on peut y interpréter la même chose.
Si le thème vous touche, vous pouvez aussi aller jeter un oeil du côté du clip de Jabberwocky avec Ana Zimmer pour le titre "Fog" : différent graphiquement, on peut y interpréter la même chose.
19/05/2015
[Vidéo] Counterparts : "Burn"
Non, ce n'est pas le dude (The Big Lebowski) qui s'est mis au Hardcore, même si Brendan lui ressemble beaucoup ici. Il s'agit de la dernière vidéo de Counterparts pour le titre "Burn", extrait de l'album Tragedy Will Find Us qui sortira le 24 juillet 2015 chez Pure Noise Records.
Une vidéo avec des images du groupe jouant en Live où le public et sa relation avec le groupe et sa musique sont bien mis en évidence, preuve que le Hardcore est aussi et surtout une histoire d'amitié et de partages.
Une vidéo avec des images du groupe jouant en Live où le public et sa relation avec le groupe et sa musique sont bien mis en évidence, preuve que le Hardcore est aussi et surtout une histoire d'amitié et de partages.
[Album] Our Theory : "Collapse"
Artiste : Our Theory
Album : Collapse
Premier Album
Sortie : 2013
Genres : Post Hardcore, Métalcore mélodique
Label : M&O Music
Morceaux à écouter : The Devil, The Liars, The City
♥(♥)
> Ecouter l'album sur Youtube <
Il y a des albums sur lesquels il est difficile d'émettre un jugement, de trancher entre son intérêt musical, ses atouts, son accessibilité et ce qui fait son identité. Ce premier album d'Our Theory en est le parfait exemple. Directement signé chez M&O Music, le groupe originaire de Paris et créé en 2011 a eu l'opportunité de travailler aux Etats-Unis, ce qui lui aura permis de se frotter à de la prodution de gros calibre relativement tôt. Trop tôt, peut-être. Car le résultat final a largement divisé les auditeurs, se faisant bouder, voire clairement démonter par certaines critiques, tandis que d'autres auront trouvé chez Our Theory ce qu'il leur manquait dans le paysage du Post-Hardcore français. Pour ma part, difficile de trancher, donc, car ce serait mentir que de dire que je n'ai pas du tout aimé écouter cet album, mais il faut bien admettre que des faiblesses, il y en a, même si ce sont pas nécessairement celles auxquelles on pourrait s'attendre de la part d'un groupe relativement jeune.
Premier point qui fait clairement pencher la balance du mauvais côté, c'est cette tracklist plutôt maigrichonne : neuf titres dont un interlude, ça ne fait pas beaucoup en boîte, surtout que certains d'entre eux avaient été balancés sur la toile plusieurs mois avant la sortie de cet album. Avec un total de trente-deux minutes, on est en dessous des trente-six que proposait un Meteora par-exemple (qui ne brillait d'ailleurs pas par sa durée !) ou de certains EPs qui, avec moins de morceaux, arrivent à dépasser ce chrono. On dit souvent que c'est la qualité qui prime sur la durée. Sauf que la qualité est ici toute relative. Et ce n'est aucunement pour descendre volontairement cette galette que j'emploie ces mots.
Car musicalement, ce Collapse tient plutôt bien la route, exploitant les codes du Post-Hardcore moderne de façon plutôt agréable, sans gros excès d'arrangements Electro pourtant bien présents. Et même si les riffs ne sont pas incisifs et qu'il se dégage une certaine molesse de l'ensemble, la ligne directrice est tenue tout le long de l'album et le groupe s'en tient à sa musique sans s'égarer. Un manque d'expérimentations, peut-être, mais une identité claire. Côté voix, c'est plus déstabilisant. Bastien chante de façon claire (tout comme Mehdi qui donne lui aussi de la voix) sur plus de 95% de la galette, lâchant de rares hurlements ("The Fall"), et ce détail n'aura échappé à personne puisqu'il lui sera même reproché de chanter faux dans certaines critiques. Un choix casse-gueule donc, mais qui, à défaut de donner de la puissance à l'ensemble, profite à une certaine sensibilité et un côté mélodique (voire mélancolique) qui font l'identité de la musique d'Our Theory.
On retrouve ainsi "The Devil" en ouverture, choix plutôt logique pour rentrer dans le vif du sujet sans perdre l'auditoire dès la première piste, ce morceau ayant déjà conquis son public à l'époque grâce à un clip (c'est d'ailleurs grâce à cette vidéo que j'ai connu le groupe). La suite est plus discutable, les riffs se faisant beaucoup plus convenus, voire ennuyeux et malgré une double-pédale très présente, il semble que le Post-Hardcore d'Our Theory se traîne ("The Storm"), manquant clairement de "mordant" et d'énergie explosive comme beaucoup d'autres groupes du genre savent le faire. Ainsi, les rares titres qui sortent du lot doivent leur salut à l'intervention de Bert sur "The Liars", le frontman de Chunk! No, Captain Chunk! délivrant son Mr Hyde pour appuyer les refrains de son chant monstrueux, au chant d'Edward (ex Devil Sold His Soul) sur "The End" et à quelques poussées d'énergie sur "The City" qui, mine de rien, donnerait presque un regain d'intérêt à l'album alors que ce morceau clôture la galette. Il semblerait presque légitime d'en demander un poil davantage une fois la demie-heure d'écoute passée.
Suite à cette écoute, plusieurs questions viennent à se poser dont les plus évidentes, à l'époque, étaient : "Comment assurer les passages hurlés sur trois des huit morceaux de l'album lors des prestations scéniques ?" et surtout "Et pour la suite ?". Les parisiens ont répondu à ces fameuses questions lors de leur passage, fin 2014, au Damage Festival où ils ont présenté Alex sur scène, leur nouveau membre en tant que chanteur screamer. Un véritable tournant pour le groupe qui a remanié ses morceaux depuis afin de laisser à Alex une part du travail, chose qu'il fait très bien (le passage du groupe à Lyon en décembre 2014 aura permis de vérifier tout ça). Un EP est prévu pour l'année 2015 et il ne reste donc plus qu'à savoir quelle direction artistique le groupe va désormais prendre.
Collapse est donc un album difficile : difficile à digérer de par ses attributs (musicaux et vocaux) qui font hausser les sourcils, grincer des dents parfois, mais qui pourtant ne bouge pas d'un cil et suis un fil rouge bien défini, preuve que le groupe avait des intentions précises, même si celles-ci étaient casse-gueule. Un album qui s'écoute mais qui, malheureusement, ne laisse pas un souvenir impérissable malgré un potentiel bien réel.
Album : Collapse
Premier Album
Sortie : 2013
Genres : Post Hardcore, Métalcore mélodique
Label : M&O Music
Morceaux à écouter : The Devil, The Liars, The City
♥(♥)
> Ecouter l'album sur Youtube <
Il y a des albums sur lesquels il est difficile d'émettre un jugement, de trancher entre son intérêt musical, ses atouts, son accessibilité et ce qui fait son identité. Ce premier album d'Our Theory en est le parfait exemple. Directement signé chez M&O Music, le groupe originaire de Paris et créé en 2011 a eu l'opportunité de travailler aux Etats-Unis, ce qui lui aura permis de se frotter à de la prodution de gros calibre relativement tôt. Trop tôt, peut-être. Car le résultat final a largement divisé les auditeurs, se faisant bouder, voire clairement démonter par certaines critiques, tandis que d'autres auront trouvé chez Our Theory ce qu'il leur manquait dans le paysage du Post-Hardcore français. Pour ma part, difficile de trancher, donc, car ce serait mentir que de dire que je n'ai pas du tout aimé écouter cet album, mais il faut bien admettre que des faiblesses, il y en a, même si ce sont pas nécessairement celles auxquelles on pourrait s'attendre de la part d'un groupe relativement jeune.
Premier point qui fait clairement pencher la balance du mauvais côté, c'est cette tracklist plutôt maigrichonne : neuf titres dont un interlude, ça ne fait pas beaucoup en boîte, surtout que certains d'entre eux avaient été balancés sur la toile plusieurs mois avant la sortie de cet album. Avec un total de trente-deux minutes, on est en dessous des trente-six que proposait un Meteora par-exemple (qui ne brillait d'ailleurs pas par sa durée !) ou de certains EPs qui, avec moins de morceaux, arrivent à dépasser ce chrono. On dit souvent que c'est la qualité qui prime sur la durée. Sauf que la qualité est ici toute relative. Et ce n'est aucunement pour descendre volontairement cette galette que j'emploie ces mots.
Car musicalement, ce Collapse tient plutôt bien la route, exploitant les codes du Post-Hardcore moderne de façon plutôt agréable, sans gros excès d'arrangements Electro pourtant bien présents. Et même si les riffs ne sont pas incisifs et qu'il se dégage une certaine molesse de l'ensemble, la ligne directrice est tenue tout le long de l'album et le groupe s'en tient à sa musique sans s'égarer. Un manque d'expérimentations, peut-être, mais une identité claire. Côté voix, c'est plus déstabilisant. Bastien chante de façon claire (tout comme Mehdi qui donne lui aussi de la voix) sur plus de 95% de la galette, lâchant de rares hurlements ("The Fall"), et ce détail n'aura échappé à personne puisqu'il lui sera même reproché de chanter faux dans certaines critiques. Un choix casse-gueule donc, mais qui, à défaut de donner de la puissance à l'ensemble, profite à une certaine sensibilité et un côté mélodique (voire mélancolique) qui font l'identité de la musique d'Our Theory.
On retrouve ainsi "The Devil" en ouverture, choix plutôt logique pour rentrer dans le vif du sujet sans perdre l'auditoire dès la première piste, ce morceau ayant déjà conquis son public à l'époque grâce à un clip (c'est d'ailleurs grâce à cette vidéo que j'ai connu le groupe). La suite est plus discutable, les riffs se faisant beaucoup plus convenus, voire ennuyeux et malgré une double-pédale très présente, il semble que le Post-Hardcore d'Our Theory se traîne ("The Storm"), manquant clairement de "mordant" et d'énergie explosive comme beaucoup d'autres groupes du genre savent le faire. Ainsi, les rares titres qui sortent du lot doivent leur salut à l'intervention de Bert sur "The Liars", le frontman de Chunk! No, Captain Chunk! délivrant son Mr Hyde pour appuyer les refrains de son chant monstrueux, au chant d'Edward (ex Devil Sold His Soul) sur "The End" et à quelques poussées d'énergie sur "The City" qui, mine de rien, donnerait presque un regain d'intérêt à l'album alors que ce morceau clôture la galette. Il semblerait presque légitime d'en demander un poil davantage une fois la demie-heure d'écoute passée.
Suite à cette écoute, plusieurs questions viennent à se poser dont les plus évidentes, à l'époque, étaient : "Comment assurer les passages hurlés sur trois des huit morceaux de l'album lors des prestations scéniques ?" et surtout "Et pour la suite ?". Les parisiens ont répondu à ces fameuses questions lors de leur passage, fin 2014, au Damage Festival où ils ont présenté Alex sur scène, leur nouveau membre en tant que chanteur screamer. Un véritable tournant pour le groupe qui a remanié ses morceaux depuis afin de laisser à Alex une part du travail, chose qu'il fait très bien (le passage du groupe à Lyon en décembre 2014 aura permis de vérifier tout ça). Un EP est prévu pour l'année 2015 et il ne reste donc plus qu'à savoir quelle direction artistique le groupe va désormais prendre.
Collapse est donc un album difficile : difficile à digérer de par ses attributs (musicaux et vocaux) qui font hausser les sourcils, grincer des dents parfois, mais qui pourtant ne bouge pas d'un cil et suis un fil rouge bien défini, preuve que le groupe avait des intentions précises, même si celles-ci étaient casse-gueule. Un album qui s'écoute mais qui, malheureusement, ne laisse pas un souvenir impérissable malgré un potentiel bien réel.
15/05/2015
[Vidéo] Run The Jewels : "Early"
Décidément, le rouge et le noir sont à la mode en ce moment. Après le clip de 20syl pour "Back & Forth", c'est au tour de Run The Jewels de proposer une vidéo animée en rouge, noir et blanc pour le morceau "Early". Derrière un titre anodin, ce morceau est plutôt dur et traite des sujets profondément ancrés dans l'actualité de ces derniers mois comme certaines bavures policières, notamment aux Etats-Unis.
Un clip dont certaines séquences rappellent fortement la vidéo de Flobots pour "Handlebars".
Un clip dont certaines séquences rappellent fortement la vidéo de Flobots pour "Handlebars".
14/05/2015
[Vidéo] 20syl : "Back & Forth"
"Et la boucle est bouclée". On pourrait résumer ce clip avec cette phrase. On connaît 20syl pour sa participation au projet C2C mais le bonhomme officie aussi en solo. Production, mixing et mastering, tout passe entre ses doigts et le résultat est évidemment à la hauteur. En cette année 2015, le nantais propose un nouvel EP portant le nom Motifs II (suite directe du premier opus du même nom, donc) dont le titre "Black & Forth" est extrait, avec cette vidéo réalisée par Porthé (Site Officiel / Page Vimeo). Une boucle infinie, où l'infiniment petit compose l'infiniment grand, ce qui n'est pas sans rappeler l'application The Scale Of The Universe par Cary Huang.
12/05/2015
[Vidéo] Man With A Mission / Zebrahead : "Out Of Control"
Afin de présenter leur split qui sortira le 20 mai 2015, Zebrahead et Man With A Mission ont sorti un clip pour le titre "Out Of Control". Particularité ? Ce morceau est joué par les deux groupes. La vidéo présente donc les hommes-loups de MWAM s'affrontant avec les mecs de Zebrahead via un ring de boxe (virtuel, apparemment).
Des images de boxeurs s'en mettant plein les dents, les deux groupes partageant la même scène (le même ring) : tel est le programme de cette vidéo de presque quatre minutes. Explosif.
Des images de boxeurs s'en mettant plein les dents, les deux groupes partageant la même scène (le même ring) : tel est le programme de cette vidéo de presque quatre minutes. Explosif.
11/05/2015
[Vidéo] Enter Shikari : "Torn Apart"
Ce n'est pas pour "Myopia" mais bien "Torn Apart" qu'Enter Shikari a publié un clip aujourd'hui, extrait du quatrième album The Mindsweep. Dommage. Pourtant, ce morceau semble bien apprécié par le public anglo-saxon et par les membres du groupe qui ont tenu à ce qu'il fasse partie de la setlist du Mindsweep Tour de ce début d'année 2015.
Un clip réalisé par Mike Tyler qui est un long plan séquence en travelling vertical, sorte d'allégorie pour le terme "sinking" (couler/naufrage) repris maintes et maintes fois dans les textes.
Un clip réalisé par Mike Tyler qui est un long plan séquence en travelling vertical, sorte d'allégorie pour le terme "sinking" (couler/naufrage) repris maintes et maintes fois dans les textes.
07/05/2015
[Vidéo] Modestep : "Machines"
Modestep est de retour avec une nouvelle vidéo pour mettre en images le titre "Machines" dont on avait déjà pu entendre un extrait dans le court métrage "London Road" qui présentait l'album à venir du même nom. L'album sera normalement disponible le 25 mai 2015. On est ici face à un clip qui met en évidence un changement de line-up, les frères Friend officiant désormais aux côtés d'un nouveau guitariste et d'un nouveau batteur. "Machines" semble être l'un des morceaux les plus Rock de l'album, profitant d'un solo de guitare et lourdes basses, ce qui n'est pas sans rappeler toute la vague de Drum and Bass instrumentale portée par feu Pendulum et désormais The Qemists.
[EP] Young Cardinals : "Lights | Burns | Despair"
Artiste : Young Cardinals
EP : Lights | Burns | Despair
Sortie : 2013
Genres : Rock Progressif, Post Rock, Rock Alternatif
Label : Autoproduction / Send The Wood Music (2014)
♥♥♥(♥)
> Ecouter l'EP sur BandCamp <
Parler des Young Cardinals presque deux ans après la sortie de cet EP, c'est ce qui s'appelle être à la bourre. Mais il n'est jamais trop tard pour savourer les bonnes choses et ce Lights | Burns | Despair en est incontestablement une. Le moment est donc venu d'en parler.
Quatre titres seulement. Il n'en aura pas fallu davantage au groupe lyonnais formé en 2012 pour devenir l'une des belles promesses de la scène Rock/Métal de la capitale des Gaules. Pourquoi ? La réponse est tout bonnement dans ce premier EP. Entre une sensibilité dans le chant, une douceur et une recherche musicale où le Post-Rock rencontre un autre Rock plus progressif et une force puisée dans le Métal, les Young Cardinals proposent une musique à l'identité forte. Et c'est cette identité qu'on retrouve dans le premier titre de l'EP. Ce "Lights, Burns and Despair" cache derrière un titre quelque peu pessimiste davantage de mélancolie et d'espoir qu'il n'y paraît. Alliant mélodies aériennes portées par la voix de Jordan et deux guitares se complétant plutôt bien, on a droit à une basse bien plus lourde accompagnant la batterie (combo qui souligne l'influence de Russian Circles dans les compos de Young Cardinals), ce qui, mine de rien, en dit assez long sur les intentions du groupe à poser sa musique sur des bases solides pour des envolées d'énergie qu'on voit pointer à l'horizon. Et c'est donc avec joie qu'on savoure l'explosion finale avec un chant hurlé presque surprenant. Tout est dit : on est ici face à du lourd, véritablement agréable à écouter.
La suite ne manque pas d'intérêt et avec seulement trois titres de plus, les Young Cardinals approfondissent leur sujet sans tomber dans la répétition. Une démonstration intelligente mettant en relief une maturité certaine et un potentiel bien réel. "My Blood Is Yours" arrive donc avec un rythme plus soutenu et une base de Rock brut bien senti où le lâché d'énergie ne se fait pas attendre, ce fameux chant hurlé étant pourtant contrecarré par des chœurs lumineux qui portent le morceau jusqu'à sa conclusion. On sent ici que le groupe joue à l'unisson une musique qui est là pour communiquer des émotions, ces mêmes émotions s'évaporant dans les limbes à la clôture du morceau.
Plus que deux titres et on commence déjà à se dire que l'expérience va être courte. Trop courte. Et ce n'est pas l'excellent "Eyes Wide Open" qui ferait dire le contraire, ce morceau étant d'ailleurs l'un des plus joués sur scène par le groupe qui semble fortement l'apprécier. Le ton est différent, la voix de Jordan portant vers le haut, tout comme les instruments qui donnent une sorte de souffle à l'ensemble. L'espoir se fait sentir, la libération aussi. Si faire passer de tels sentiments est ici l'objectif, le pari est réussi.
Arrive enfin un morceau qui fait sans doute tiquer les fans de Game Of Thrones à la lecture de son titre : "Winter Is Coming" est comme son nom l'indique un peu plus "froid". Une pièce bien plus en retenue, d'un prime abord, en guise de conclusion d'un EP qui s'avère riche. Pourtant, derrière cette fausse douceur se cache un volcan en sommeil. La montée en puissance se fait sentir sur des roulements de caisse claire libérant une véritable charge d'énergie, avec toujours ces rares mais bien présents chants hurlés. L'expérience s'achève et ne laisse pas indifférent, des accords particulièrement lourds venant conclure ce recueil de quatre titres.
Young Cardinals proposait ici quelque chose de fort. Une ligne directrice bien tenue, musicalement en tout cas, avec un potentiel certain ne laissant présager que de bonnes choses pour la suite. Une aventure à suivre pendant l'année 2015 puisqu'un premier album est en production suite à la signature des lyonnais sur le label Send The Wood Music avec là encore Fabrice Boy aux commandes. Il est possible de faire mieux, c'est évident, et il ne reste plus qu'à transformer l'essai déjà marqué d'une belle façon.
EP : Lights | Burns | Despair
Sortie : 2013
Genres : Rock Progressif, Post Rock, Rock Alternatif
Label : Autoproduction / Send The Wood Music (2014)
♥♥♥(♥)
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Parler des Young Cardinals presque deux ans après la sortie de cet EP, c'est ce qui s'appelle être à la bourre. Mais il n'est jamais trop tard pour savourer les bonnes choses et ce Lights | Burns | Despair en est incontestablement une. Le moment est donc venu d'en parler.
Quatre titres seulement. Il n'en aura pas fallu davantage au groupe lyonnais formé en 2012 pour devenir l'une des belles promesses de la scène Rock/Métal de la capitale des Gaules. Pourquoi ? La réponse est tout bonnement dans ce premier EP. Entre une sensibilité dans le chant, une douceur et une recherche musicale où le Post-Rock rencontre un autre Rock plus progressif et une force puisée dans le Métal, les Young Cardinals proposent une musique à l'identité forte. Et c'est cette identité qu'on retrouve dans le premier titre de l'EP. Ce "Lights, Burns and Despair" cache derrière un titre quelque peu pessimiste davantage de mélancolie et d'espoir qu'il n'y paraît. Alliant mélodies aériennes portées par la voix de Jordan et deux guitares se complétant plutôt bien, on a droit à une basse bien plus lourde accompagnant la batterie (combo qui souligne l'influence de Russian Circles dans les compos de Young Cardinals), ce qui, mine de rien, en dit assez long sur les intentions du groupe à poser sa musique sur des bases solides pour des envolées d'énergie qu'on voit pointer à l'horizon. Et c'est donc avec joie qu'on savoure l'explosion finale avec un chant hurlé presque surprenant. Tout est dit : on est ici face à du lourd, véritablement agréable à écouter.
La suite ne manque pas d'intérêt et avec seulement trois titres de plus, les Young Cardinals approfondissent leur sujet sans tomber dans la répétition. Une démonstration intelligente mettant en relief une maturité certaine et un potentiel bien réel. "My Blood Is Yours" arrive donc avec un rythme plus soutenu et une base de Rock brut bien senti où le lâché d'énergie ne se fait pas attendre, ce fameux chant hurlé étant pourtant contrecarré par des chœurs lumineux qui portent le morceau jusqu'à sa conclusion. On sent ici que le groupe joue à l'unisson une musique qui est là pour communiquer des émotions, ces mêmes émotions s'évaporant dans les limbes à la clôture du morceau.
Plus que deux titres et on commence déjà à se dire que l'expérience va être courte. Trop courte. Et ce n'est pas l'excellent "Eyes Wide Open" qui ferait dire le contraire, ce morceau étant d'ailleurs l'un des plus joués sur scène par le groupe qui semble fortement l'apprécier. Le ton est différent, la voix de Jordan portant vers le haut, tout comme les instruments qui donnent une sorte de souffle à l'ensemble. L'espoir se fait sentir, la libération aussi. Si faire passer de tels sentiments est ici l'objectif, le pari est réussi.
Arrive enfin un morceau qui fait sans doute tiquer les fans de Game Of Thrones à la lecture de son titre : "Winter Is Coming" est comme son nom l'indique un peu plus "froid". Une pièce bien plus en retenue, d'un prime abord, en guise de conclusion d'un EP qui s'avère riche. Pourtant, derrière cette fausse douceur se cache un volcan en sommeil. La montée en puissance se fait sentir sur des roulements de caisse claire libérant une véritable charge d'énergie, avec toujours ces rares mais bien présents chants hurlés. L'expérience s'achève et ne laisse pas indifférent, des accords particulièrement lourds venant conclure ce recueil de quatre titres.
Young Cardinals proposait ici quelque chose de fort. Une ligne directrice bien tenue, musicalement en tout cas, avec un potentiel certain ne laissant présager que de bonnes choses pour la suite. Une aventure à suivre pendant l'année 2015 puisqu'un premier album est en production suite à la signature des lyonnais sur le label Send The Wood Music avec là encore Fabrice Boy aux commandes. Il est possible de faire mieux, c'est évident, et il ne reste plus qu'à transformer l'essai déjà marqué d'une belle façon.
05/05/2015
[Vidéo] Senses Fail : "The Importance Of The Moment Of Death"
I was so tired of being alone
I was so tired of listening to the chorus in my head
Telling myself I wasn’t good enough to be happy or proud or loving to myself
What kind of life is that to lead?
Finding the courage to open up my heart finally let me fucking breathe
I want to believe
No one should ever be judged for who they love
No one should ever have to be afraid
There is so much grace in being vulnerable
There is so much beauty in being brave
I learned to love myself, turpentine away the pain
What I found underneath was a quivering heart ready to beat
I am no longer afraid to die in shame
I was so tired of listening to the chorus in my head
Telling myself I wasn’t good enough to be happy or proud or loving to myself
What kind of life is that to lead?
Finding the courage to open up my heart finally let me fucking breathe
I want to believe
No one should ever be judged for who they love
No one should ever have to be afraid
There is so much grace in being vulnerable
There is so much beauty in being brave
I learned to love myself, turpentine away the pain
What I found underneath was a quivering heart ready to beat
I am no longer afraid to die in shame
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