Artiste : Flèche
EP : Hey! Light Up The Canyon Parade
Sortie : 2013
Genres : Rock Indé, Rock Alternatif, Pop Rock
Label : Minishort Records
♥♥♥
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Ma culture radiophonique pouvant être comparée à un gouffre dont la profondeur serait abyssale, je suis loin d'être calé en terme de groupes de "Rock qui fonctionne" en France ces derniers temps. Bien sûr, je n'ai pas échappé à quelques "évidences" comme Shaka Ponk qui a su proposer quelque chose de vraiment culotté à ses débuts (dommage que ça n'ait pas duré). Plus récemment, j'ai vaguement entendu parler de Skip The Use sans réellement adhérer ou écouter vraiment, pas plus que pour des groupes plus "anciens" comme Phoenix, entre autres. Le premier souci est que je n'écoute pas (ou pratiquement pas) ce qui passe sur les ondes. Le second est que pour les deux derniers groupes cités plus haut par-exemple, le côté Electro-Pop est parfois beaucoup trop présent à mon goût, l'aspect Rock étant bien moins mis en avant. Ce n'est pas nouveau, pour se faire connaître, être accessible à tous et ne pas trop faire saigner les oreilles, il faut faire du radio friendly...
Flèche nous vient de Paris et a ce bon goût de ne pas trop s'écarter du Rock justement. Peu d'infos sur le groupe et ses membres à la bonne allure de hipsters, arborant barbe, moustache, et autres bonnets ou paires de lunettes. La panoplie complète ! Mais comme on n'est pas là pour parler mode vestimentaire, chose qui me dépasse un peu d'ailleurs, intéressons-nous plutôt à la musique que les quatre parisiens servent généreusement. L'EP propose six titres pour plus de vingt minutes de son en boîte, le tout offert généreusement en pay your price : c'est donc cool, de base. Mais là où Flèche fait plaisir, c'est dans le fait de communiquer une bonne humeur et une fausse naïveté tant dans le chant que dans les riffs et mélodies. Une fausse naïveté d'ailleurs assumée par le quatuor qui revendique une certaine nonchalance (et un certain humour), juste pour le simple plaisir de faire de la musique. Les membres du groupe sont d'ailleurs issus d'autres formations telles que Ninja Wolf II, Bacon Kid, The Teenagers ou encore Death Mercedes et n'en sont donc pas à leurs débuts dans la musique.
Musicalement, Flèche est un truc qui, à défaut d'être gras ou pêchu, n'en est pas moins bourré de peps et de légèreté enivrante qui donne furieusement envie de danser. Mes références étant limitées, Flèche sonne pour moi comme un subtile mélange de Bloc Party et de Ace Out en fin de vie (je fais ici référence à l'EP Hot Coals des nordistes). Une batterie qui assure la rythmique juste comme il faut, sans trop en faire, sachant accélérer sur certaines parties (refrain de "One Year From Now"), des guitares aux lignes sonnant parfois comme des synthés (ces derniers étant relativement rares) et aux riffs légers mais entraînants, la basse épaississant l'ensemble en faisant sa part du travail sans couvrir l'ensemble : tout est au poil. Mais là où l'effet Flèche est accrocheur, c'est que le groupe mise sur une participation au chant d'au moins trois de ses membres, offrant des passages en chœur d'une agréable chaleur ("Night Ride").
Pas grand chose d'autre à dire si ce n'est que Flèche livrait là un premier EP festif et pétillant qui laisse présager de belles choses pour la suite, sans parler de titres taillés pour des concerts à l'ambiance électrique. Fort sympa !
16/07/2014
13/07/2014
[Album] FellSilent : "The Hidden Words"
Artiste : FellSilent
Album : The Hidden Words
Premier Album
Sortie : 2008
Genres : Métal Expérimental, Métal Progressif, Djent
Label : Basick Records, Sumerian Records
Morceaux à écouter : Erase Begin, Immerse, Age Of Deception
♥♥♥♥
> Ecouter l'album sur Youtube <
Le Djent est un genre musical relativement jeune et les groupes qui ont pu se faire remarquer (et se démarquer) dans le genre depuis Meshuggah sont encore assez rares. La logique aurait voulu que j'écoute les bases mais je n'ai pas encore eu la force de me plonger dans la musique des suédois, considérés comme les pionniers du genre. Lorsque je suis tombé sur Monuments, la logique aurait là aussi voulu que je me penche sur FellSilent, véritable cocon britannique de plusieurs groupes ayant émergé par la suite.
Aujourd'hui disparu, FellSilent avait pourtant misé sur ce qui fait désormais la force de Monuments, Tesseract ou encore Periphery (entres autres) mais il faut croire qu'à l'époque, le Djent n'avait pas autant de succès que maintenant. C'est pourtant au sein de cette formation que des gens comme John Browne, Acle Kahney ou encore Christopher "Noddy" Mansbridge font leurs débuts (prometteurs) et livrent un EP suivi de cet album dans la foulée (respectivement membres actifs de Monuments, Tesseract et Heart Of A Coward à l'heure où j'écris ces lignes). Et lorsqu'on écoute cet opus aujourd'hui, c'est à se demander pourquoi ça n'a pas marché finalement.
The Hidden Words a pourtant tout pour plaire à partir du moment où on aime la technique, le groove et tout ingrédient susceptible de produire un Djent convenable. FellSilent montrait avec cet album toute l'ambition de Browne, la musique du guitariste ayant subi une évolution logique avec Monuments par la suite. Toutefois, si on en croit un message posté par la bande à l'époque, tout tenait à l'engagement des fans et leur soutient auprès de la formation sur Facebook : "Si nous atteignons les 3000 fans, nous poursuivrons l'aventure". Manque de bol, ces 3000 fans n'avaient pas répondu à l'appel dans le temps imparti ou n'existaient tout simplement pas à l'époque. La formation a donc décidé de se séparer par la suite.
Dommage car ce seul et unique album de Fellsilent méritait (et mérite toujours aujourd'hui) qu'on y jette une oreille. La ligne directrice est sensiblement la même que sur l'EP de Monuments, à savoir des riffs techniques propres au genre ("Oblique"), une batterie et une basse qui groovent comme il se doit (exemple du pré-refrain de "Drowned In My Enemy" ou "Mindless Self"), le tout agrémenté de passages plus aériens et de chant se faisant clair parfois ("Erase Begin"). Sans parler de textes engagés et promouvant un élan positif commun ou au contraire un triste constat parfois un peu alambiqué de notre société actuelle. Toutefois, tout n'est pas génialissime non plus. Mis à part la capacité de Joe Garrett à pratiquer un chant clair de qualité lors de passages "reposants" dans les pièces ("Immerse"), l'impression d'entendre deux jumeaux brailler dans leurs micros est bien trop souvent présente. Et c'est pour moi le plus gros problème chez FellSilent, car musicalement, ça tient très bien la route, difficile de le nier. Même si Neema Askari profite d'une voix éraillée à l'identité forte (qu'on retrouvera sur le premier EP de Monuments), celle-ci manque fortement de variations et devient parfois fatigante sur certaines pièces (cet avis n'engage que moi). La question des deux chanteurs au sein de la formation se pose donc selon moi.
Mais comme il est plutôt difficile de s'attarder sur les textes pour la plupart d'entre nous, amis français, c'est surtout la musique de FellSilent qui retiendra notre attention (même si les textes sont évidemment fournis dans le livret de cette galette). Au sein de la formation, chaque instrument tient son rôle, est audible, et use de ses caractéristiques propres pour offrir un Métal techniquement très bon et inspiré (il faut dire que les deux gaillards derrière leurs sept cordes sont loin d'être des manches !). Un album qui allie donc énergie et groove pour un plaisir qui n'est pourtant pas accessible à tout le monde. Difficile d'adhérer à l'ensemble de l'album dès sa première lecture car le Djent demande une certaine concentration à l'écoute. Mais The Hidden Words est un objet, un recueil, qu'on ne peut qu'apprécier davantage au fil des écoutes, justement. Alors, certes, il est parfois difficile de se focaliser sur la musique lorsque les deux braillards Garrett et Askari donnent de la voix mais on se contente facilement des passages aériens ("Double Negative"), sans parler de petits interludes instrumentaux dont le très bon "Void".
Un album qui bien que méconnu reste une pierre angulaire du genre Djent. Technique, inspiré et culotté aussi, il reste cependant peu accessible au grand public. Bien que FellSilent ait obtenu une reconnaissance tardive, on ne peut que regretter la séparation du groupe qui n'aura livré qu'un seul album. Il n'est cependant pas difficile de se consoler aujourd'hui avec les groupes ayant émergé par la suite et comptant en leur sein d'anciens musiciens de la formation british. Sans FellSilent, Tesseract, Monuments et Heart Of A Coward ne seraient sans doute pas ce qu'ils sont aujourd'hui ! Et quand on écoute ce à quoi les débuts de FellSilent ressemblaient en 2003, il faut bien admettre que pas mal de chemin avait été parcouru avec cet album !
Album : The Hidden Words
Premier Album
Sortie : 2008
Genres : Métal Expérimental, Métal Progressif, Djent
Label : Basick Records, Sumerian Records
Morceaux à écouter : Erase Begin, Immerse, Age Of Deception
♥♥♥♥
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Le Djent est un genre musical relativement jeune et les groupes qui ont pu se faire remarquer (et se démarquer) dans le genre depuis Meshuggah sont encore assez rares. La logique aurait voulu que j'écoute les bases mais je n'ai pas encore eu la force de me plonger dans la musique des suédois, considérés comme les pionniers du genre. Lorsque je suis tombé sur Monuments, la logique aurait là aussi voulu que je me penche sur FellSilent, véritable cocon britannique de plusieurs groupes ayant émergé par la suite.
Aujourd'hui disparu, FellSilent avait pourtant misé sur ce qui fait désormais la force de Monuments, Tesseract ou encore Periphery (entres autres) mais il faut croire qu'à l'époque, le Djent n'avait pas autant de succès que maintenant. C'est pourtant au sein de cette formation que des gens comme John Browne, Acle Kahney ou encore Christopher "Noddy" Mansbridge font leurs débuts (prometteurs) et livrent un EP suivi de cet album dans la foulée (respectivement membres actifs de Monuments, Tesseract et Heart Of A Coward à l'heure où j'écris ces lignes). Et lorsqu'on écoute cet opus aujourd'hui, c'est à se demander pourquoi ça n'a pas marché finalement.
The Hidden Words a pourtant tout pour plaire à partir du moment où on aime la technique, le groove et tout ingrédient susceptible de produire un Djent convenable. FellSilent montrait avec cet album toute l'ambition de Browne, la musique du guitariste ayant subi une évolution logique avec Monuments par la suite. Toutefois, si on en croit un message posté par la bande à l'époque, tout tenait à l'engagement des fans et leur soutient auprès de la formation sur Facebook : "Si nous atteignons les 3000 fans, nous poursuivrons l'aventure". Manque de bol, ces 3000 fans n'avaient pas répondu à l'appel dans le temps imparti ou n'existaient tout simplement pas à l'époque. La formation a donc décidé de se séparer par la suite.
Dommage car ce seul et unique album de Fellsilent méritait (et mérite toujours aujourd'hui) qu'on y jette une oreille. La ligne directrice est sensiblement la même que sur l'EP de Monuments, à savoir des riffs techniques propres au genre ("Oblique"), une batterie et une basse qui groovent comme il se doit (exemple du pré-refrain de "Drowned In My Enemy" ou "Mindless Self"), le tout agrémenté de passages plus aériens et de chant se faisant clair parfois ("Erase Begin"). Sans parler de textes engagés et promouvant un élan positif commun ou au contraire un triste constat parfois un peu alambiqué de notre société actuelle. Toutefois, tout n'est pas génialissime non plus. Mis à part la capacité de Joe Garrett à pratiquer un chant clair de qualité lors de passages "reposants" dans les pièces ("Immerse"), l'impression d'entendre deux jumeaux brailler dans leurs micros est bien trop souvent présente. Et c'est pour moi le plus gros problème chez FellSilent, car musicalement, ça tient très bien la route, difficile de le nier. Même si Neema Askari profite d'une voix éraillée à l'identité forte (qu'on retrouvera sur le premier EP de Monuments), celle-ci manque fortement de variations et devient parfois fatigante sur certaines pièces (cet avis n'engage que moi). La question des deux chanteurs au sein de la formation se pose donc selon moi.
Mais comme il est plutôt difficile de s'attarder sur les textes pour la plupart d'entre nous, amis français, c'est surtout la musique de FellSilent qui retiendra notre attention (même si les textes sont évidemment fournis dans le livret de cette galette). Au sein de la formation, chaque instrument tient son rôle, est audible, et use de ses caractéristiques propres pour offrir un Métal techniquement très bon et inspiré (il faut dire que les deux gaillards derrière leurs sept cordes sont loin d'être des manches !). Un album qui allie donc énergie et groove pour un plaisir qui n'est pourtant pas accessible à tout le monde. Difficile d'adhérer à l'ensemble de l'album dès sa première lecture car le Djent demande une certaine concentration à l'écoute. Mais The Hidden Words est un objet, un recueil, qu'on ne peut qu'apprécier davantage au fil des écoutes, justement. Alors, certes, il est parfois difficile de se focaliser sur la musique lorsque les deux braillards Garrett et Askari donnent de la voix mais on se contente facilement des passages aériens ("Double Negative"), sans parler de petits interludes instrumentaux dont le très bon "Void".
Un album qui bien que méconnu reste une pierre angulaire du genre Djent. Technique, inspiré et culotté aussi, il reste cependant peu accessible au grand public. Bien que FellSilent ait obtenu une reconnaissance tardive, on ne peut que regretter la séparation du groupe qui n'aura livré qu'un seul album. Il n'est cependant pas difficile de se consoler aujourd'hui avec les groupes ayant émergé par la suite et comptant en leur sein d'anciens musiciens de la formation british. Sans FellSilent, Tesseract, Monuments et Heart Of A Coward ne seraient sans doute pas ce qu'ils sont aujourd'hui ! Et quand on écoute ce à quoi les débuts de FellSilent ressemblaient en 2003, il faut bien admettre que pas mal de chemin avait été parcouru avec cet album !
11/07/2014
[Vidéo] Code Orange : "I Am King"
Les enfants terribles du Hardcore et du Sludge sont de retour ! Alors que j'écoute le premier album de Code Orange Kids depuis plusieurs mois maintenant, le groupe fait à nouveau parler de lui avec un nouveau clip sorti il y a quelques semaines pour "I Am King" qui donne son nom au futur album qui devrait sortir prochainement.
Le groupe s'est d'ailleurs renommé Code Orange, mettant à la trappe le "Kids". C'est glauque, lourd et dérangeant, tout comme l'était Flowermouth (The Leech) sur le premier opus. Attention les yeux et les oreilles !
Le groupe s'est d'ailleurs renommé Code Orange, mettant à la trappe le "Kids". C'est glauque, lourd et dérangeant, tout comme l'était Flowermouth (The Leech) sur le premier opus. Attention les yeux et les oreilles !
10/07/2014
[Album] Biga Ranx : "Good Morning Midnight"
Artiste : Biga Ranx
Album : Good Morning Midnight
Deuxième Album
Sortie : 2013
Genres : Reggae, Ragga, Hip Hop, Dancehall
Label : X-Ray Production
Morceaux à écouter : Boogie Man Skank, Zip Bag, Dewey Like This, Snap Back
♥♥
> Ecouter l'album sur Youtube <
Bon, ce n'est déjà pas dans mes habitudes d'écouter du Reggae, mais alors du Ragga, encore moins. Pourtant je ne suis pas obtus d'esprit et relativement ouvert à tout genre musical. Me lancer dans le deuxième album de Biga Ranx est à la fois une sorte de saut dans l'inconnu (je n'ai pas - encore - pris la peine de poser mes oreilles sur son premier effort, c'est dire !) et le fruit du hasard, d'une certaine façon. C'est en tombant par mégarde sur un épisode du Petit Journal de Canal + où ce dernier était invité que j'ai décidé de découvrir cette galette, tout juste après sa sortie. Après tout, la promo n'était pas mauvaise, le personnage paraissait sympathique et je me suis vite rendu compte qu'il avait son lot de fans derrière lui, chose qui généralement attise ma curiosité, surtout lorsqu'il s'agit d'un artiste ou groupe dont je n'ai jamais entendu parler avant.
Un album se dévoile bien souvent par son visuel et sa tracklist et il faut bien reconnaître que dans le cas présent, ces deux éléments en disent long sur la galette.Tout d'abord le nom. Certes, pour "Biga", pas besoin d'aller chercher bien loin car il s'agit en fait du diminutif de Gabriel - son vrai prénom - en verlan. En ce qui concerne "Ranx", on rentre dans le vif du sujet car il s'agit là du nom attribué au jeune MC français suite à son baptême par Joseph Cotton (avec qui il passe d'ailleurs pas mal de temps), figure emblématique du Reggae jamaïcain. Ensuite, le diamant, symbole aux multiples significations (on évitera de tomber dans l'une d'elles en particulier afin d'éviter toute erreur de lecture) estampillé d'une feuille de cannabis, histoire de préciser qu'on n'est pas là pour vanter les mérites du tabac qui "donne le cancer et qui est taxé un maximum !". Et si le message n'est encore pas assez clair, il suffit de lire les quelques lignes sur le sweat que porte Biga pour être entièrement convaincu ("We Fly High", je vous épargne la traduction). Arrive ensuite "l'effet tracklist" et ô surprise, on découvre vingt titres, chose qui fait assez plaisir de nos jours, on ne peut que l'admettre, le Rap étant encore l'un des rares genres musicaux à proposer des album avec autant de titres, le Métal ou le Punk et tous les genres en découlant tournant bien plus souvent à dix ou douze titres (grand maximum !).
Et c'est justement cette fameuse tracklist qui donne le ton et présente le travail de Biga sur cet album, les titres des morceaux étant parfois suffisamment explicites pour laisser savoir à l'auditeur quels sont les thèmes abordés par le MC dans son album. Au menu donc, un peu de contestation et d'anti-Babylone pour nous libérer et nous rapprocher de la nature ("Natural Resource"), une ode aux séries télé comme Malcolm in the Middle, South Park ou encore les Simpsons, le tout en jeux de mots ("Dewey Like This"), une invitation à la farniente sur les plages de Montego Bay en Jamaïque ("Holidays Hold Up"), ou encore un hommage (ou une déclaration d'amour ?) à la ville de Kingston ("Kingston Chronic") qui montre l'importance qu'a la terre jamaïcaine pour le français qui passe d'ailleurs beaucoup de temps là-bas (voir le reportage consacré à Biga Ranx par France Ô). Et comme il le dit lui-même, l'entendre à la radio sans le connaître laisse difficilement penser qu'il est français. Et ça, il le doit à sa diction et son très bon accent anglais lui permettant de chanter comme les locaux. Une sorte de super pouvoir qui se résume à deux choses : le travail et le talent. On peut donc reconnaître à Biga cette capacité notable à se fondre dans le décor déjà varié du Reggae et du Dancehall jamaïcain.
Musicalement enfin, pas de secret : les influences sont nombreuses et flirtent avec nos oreilles dès les premières notes de certains morceaux. Il n'y a cependant pas besoin de beaucoup de recherche musicale pour que ce genre fonctionne, la recette étant connue depuis plusieurs dizaines d'années : grosses basses, boîte à rythmes et beats marqués, guitares parfois, mais aussi sonorités Electro plus subtiles ("Snap Back"). Même si les instrus sont ici aussi variées qu'il y a de morceaux sur l'album, il faut admettre une certaine simplicité dans la composition, mais c'est le genre qui veut ça, dans un sens. Biga débite ses textes à une vitesse parfois surprenante et c'est là tout l'intérêt du disque finalement. Le tout fonctionne très bien et on n'en demande pas davantage.
Un disque qui sent très bon l'été, qui dépayse et apporte une nouvelle touche de fraîcheur au Reggae français. Je reconnais volontiers ne pas être le bon public pour ce genre musical mais j'admets facilement qu'il y a chez Biga Ranx un truc qui passe très bien. Pas étonnant que les amateurs du genre y trouvent leur compte et adhèrent au MC qui s'assure aussi bien la réussite que la reconnaissance au delà de nos frontières. Plutôt cool.
Album : Good Morning Midnight
Deuxième Album
Sortie : 2013
Genres : Reggae, Ragga, Hip Hop, Dancehall
Label : X-Ray Production
Morceaux à écouter : Boogie Man Skank, Zip Bag, Dewey Like This, Snap Back
♥♥
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Bon, ce n'est déjà pas dans mes habitudes d'écouter du Reggae, mais alors du Ragga, encore moins. Pourtant je ne suis pas obtus d'esprit et relativement ouvert à tout genre musical. Me lancer dans le deuxième album de Biga Ranx est à la fois une sorte de saut dans l'inconnu (je n'ai pas - encore - pris la peine de poser mes oreilles sur son premier effort, c'est dire !) et le fruit du hasard, d'une certaine façon. C'est en tombant par mégarde sur un épisode du Petit Journal de Canal + où ce dernier était invité que j'ai décidé de découvrir cette galette, tout juste après sa sortie. Après tout, la promo n'était pas mauvaise, le personnage paraissait sympathique et je me suis vite rendu compte qu'il avait son lot de fans derrière lui, chose qui généralement attise ma curiosité, surtout lorsqu'il s'agit d'un artiste ou groupe dont je n'ai jamais entendu parler avant.
Un album se dévoile bien souvent par son visuel et sa tracklist et il faut bien reconnaître que dans le cas présent, ces deux éléments en disent long sur la galette.Tout d'abord le nom. Certes, pour "Biga", pas besoin d'aller chercher bien loin car il s'agit en fait du diminutif de Gabriel - son vrai prénom - en verlan. En ce qui concerne "Ranx", on rentre dans le vif du sujet car il s'agit là du nom attribué au jeune MC français suite à son baptême par Joseph Cotton (avec qui il passe d'ailleurs pas mal de temps), figure emblématique du Reggae jamaïcain. Ensuite, le diamant, symbole aux multiples significations (on évitera de tomber dans l'une d'elles en particulier afin d'éviter toute erreur de lecture) estampillé d'une feuille de cannabis, histoire de préciser qu'on n'est pas là pour vanter les mérites du tabac qui "donne le cancer et qui est taxé un maximum !". Et si le message n'est encore pas assez clair, il suffit de lire les quelques lignes sur le sweat que porte Biga pour être entièrement convaincu ("We Fly High", je vous épargne la traduction). Arrive ensuite "l'effet tracklist" et ô surprise, on découvre vingt titres, chose qui fait assez plaisir de nos jours, on ne peut que l'admettre, le Rap étant encore l'un des rares genres musicaux à proposer des album avec autant de titres, le Métal ou le Punk et tous les genres en découlant tournant bien plus souvent à dix ou douze titres (grand maximum !).
Et c'est justement cette fameuse tracklist qui donne le ton et présente le travail de Biga sur cet album, les titres des morceaux étant parfois suffisamment explicites pour laisser savoir à l'auditeur quels sont les thèmes abordés par le MC dans son album. Au menu donc, un peu de contestation et d'anti-Babylone pour nous libérer et nous rapprocher de la nature ("Natural Resource"), une ode aux séries télé comme Malcolm in the Middle, South Park ou encore les Simpsons, le tout en jeux de mots ("Dewey Like This"), une invitation à la farniente sur les plages de Montego Bay en Jamaïque ("Holidays Hold Up"), ou encore un hommage (ou une déclaration d'amour ?) à la ville de Kingston ("Kingston Chronic") qui montre l'importance qu'a la terre jamaïcaine pour le français qui passe d'ailleurs beaucoup de temps là-bas (voir le reportage consacré à Biga Ranx par France Ô). Et comme il le dit lui-même, l'entendre à la radio sans le connaître laisse difficilement penser qu'il est français. Et ça, il le doit à sa diction et son très bon accent anglais lui permettant de chanter comme les locaux. Une sorte de super pouvoir qui se résume à deux choses : le travail et le talent. On peut donc reconnaître à Biga cette capacité notable à se fondre dans le décor déjà varié du Reggae et du Dancehall jamaïcain.
Musicalement enfin, pas de secret : les influences sont nombreuses et flirtent avec nos oreilles dès les premières notes de certains morceaux. Il n'y a cependant pas besoin de beaucoup de recherche musicale pour que ce genre fonctionne, la recette étant connue depuis plusieurs dizaines d'années : grosses basses, boîte à rythmes et beats marqués, guitares parfois, mais aussi sonorités Electro plus subtiles ("Snap Back"). Même si les instrus sont ici aussi variées qu'il y a de morceaux sur l'album, il faut admettre une certaine simplicité dans la composition, mais c'est le genre qui veut ça, dans un sens. Biga débite ses textes à une vitesse parfois surprenante et c'est là tout l'intérêt du disque finalement. Le tout fonctionne très bien et on n'en demande pas davantage.
Un disque qui sent très bon l'été, qui dépayse et apporte une nouvelle touche de fraîcheur au Reggae français. Je reconnais volontiers ne pas être le bon public pour ce genre musical mais j'admets facilement qu'il y a chez Biga Ranx un truc qui passe très bien. Pas étonnant que les amateurs du genre y trouvent leur compte et adhèrent au MC qui s'assure aussi bien la réussite que la reconnaissance au delà de nos frontières. Plutôt cool.
09/07/2014
[Vidéos] The Pretty Reckless / Dope D.O.D.
Il y a comme un je ne sais quoi d'été et de "what the f*ck" en ce moment qui flotte dans l'air. C'est bien connu que les artistes ont le soleil qui leur tape dur sur le crâne pendant l'été (la drogue et l'alcool, ça aide cela dit), mais on a droit à des clips un peu "olé olé" ces derniers temps. The Pretty Reckless a proposé dernièrement une vidéo pour "Messed Up World" et Dope D.O.D (qu'on n'arrête plus !) met en image son "Ridiculous" d'une façon quelque peu surprenante, chose qui n'aura pas échappé à quelques fans. Ces deux clips traitent plus ou moins du même sujet, à savoir le fait que l'industrie musicale préfère désormais se pavaner à coup de grosses voitures, femmes dénudées et soirées cocktails où drogue, alcool et argent sont maîtres (les exemples de manquent pas et j'ai envie de citer Limp Bizkit pour le côté fun de la chose), chaque groupe ayant sa façon bien à lui de l'aborder. Et pour "dénoncer" (oui, je mets le terme entre guillemets parce que c'est parfois un peu limite), quoi de mieux que mettre en avant le sujet ? Pratique un peu casse-gueule et borderline, quand même. Voilà donc deux clips à base de gonzesses bien roulées, avec pas mal de "money" inside et de l'alcool juste comme il faut, tout ça dans le but de "critiquer". On notera un clin d’œil très réussi à Las Vegas Parano lors du couplet de Skits Vicious pour Dope D.O.D.
08/07/2014
[Vidéo] Totorro : "Chevalier Bulltoe"
En France aussi, on fait du Post-Rock, et non sans personnalité. Totorro nous vient de Rennes (décidément, la Bretagne me revient souvent en ce moment, entre des groupes comme Ellipse ou plus anciennement Dead Sailors) et propose un Post Rock tout en douceur, poésie et bonne humeur et ce n'est pas le clip de "Chevalier Bulltoe", extrait de l'album Home Alone, qui laissera penser le contraire. Un peu de WTF et de burlesque pour bien commencer l'été !
01/07/2014
[Vidéo] Marmozets : "Captivate You"
Les fratries Macintyre et Bottomley du groupe Marmozets présentent le clip pour "Captivate You", toujours dans l'optique de promouvoir leur album qui ne devrait pas tarder à sortir sur Roadrunner Records. L'occasion de se familiariser un peu plus avec leurs têtes qu'on risque de voir de plus en plus d'ici les prochains mois !
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