30/11/2013
28/11/2013
26/11/2013
24/11/2013
21/11/2013
20/11/2013
18/11/2013
13/11/2013
[Album] Arctic Monkeys : "Whatever People Say I Am, That's What I'm Not"
Artiste : Arctic Monkeys
Album : Whatever People Say I Am, That's What I'm Not
Premier Album
Sortie : 2006
Genres : Rock Indé, Rock Garage, Post Punk
Label : Domino
Morceaux à écouter : The View From The Afternoon, I Bet You Look Good On The Dancefloor, Mardy Bum
♥♥♥
> Ecouter l'album sur Youtube <
Je me souviens très bien de la première fois où j'ai entendu parler d'Arctic Monkeys : c'était à l'occasion du Printemps de Bourges, en 2006 justement. Et les médias ne tarissaient pas d'éloges à l'égard du quatuor British qui s'était déjà bien fait remarquer outre Manche depuis sa formation en 2002 ! Ce premier album, sorti en janvier 2006, avait tellement fait mouche que Bourges ne prenait pas grand risque en faisant venir les mecs de Sheffield pour son festival annuel. Pourtant, le groupe doit son succès à quelques petites anecdotes, le premier chanteur du nom de Glyn Jones admettant que le groupe n'aurait peut-être pas connu un tel succès si il n'avait pas décidé de quitter la formation, laissant la place à Alex Turner dont la voix est si reconnaissable. Une façon plus ou moins explicite de reconnaître le talent du frontman actuel.
Là où Arctic Monkeys fait tout de suite mouche, c'est dans l'énergie proposée par son Rock sorti tout droit du garage dans lequel il est né. Pêchu et aux riffs accrocheurs, il en résulte une incroyable envie de se défouler, que ce soit du simple hochement de tête au pogo généralement réservé à un genre plus "bourrin" comme le Métal. Puisant directement dans ses influences British avec les Clash ou les Smiths, Arctic Monkeys fait indéniablement office de nouveau porte-étendard de ce Rock si particulier. Personnellement, j'y reconnais aussi une touche de Beatles du 21ème siècle (la faute à la coupe de cheveux ?) même si la musique des deux groupes reste (presque ?) incomparable.
Arctic Monkeys fait donc bien les choses si on s'accorde à dire que ce premier album est une "tuerie" alors que tant d'autres groupes British sont déjà passés par là et ont déjà largement déblayé le genre. Mais le quatuor, plutôt que de jouer la carte du groupe ultra dandy et s'appropriant les marques de fabrique de ses prédécesseurs, s'encre dans son époque et touche les foules grâces à des textes qui "parlent" à la jeunesse d'aujourd'hui. Pas (trop) de nostalgie envers l'époque de nos parents, donc, mais une réalité sociale et culturelle contemporaine qui s'exprime avec humour, ironie et dérision. On est bien loin de ce que fait Defeater par-exemple même si les sujets du quotidiens qui y sont abordés auraient tendance à se recouper, sans parler des similitudes existant entre le visuel "portrait/clope au bec" de cet album et celui de "Travels" (attention : les deux groupes évoluent dans deux genres musicaux bien différents !).
Mais c'est surtout musicalement que le groupe est intéressant, surtout pour nous, pauvres frenchies, qui n'avons que faire des textes anglo-saxons, la plupart du temps. C'est énergique ("The View From The Afternoon") et dansant ("I Bet You Look Good On The Dancefloor"), funky parfois ("Fake Tales Of San Francisco") et chaque morceau profite de passages pêchus ou, au contraire, plus "envolés" où Turner n'hésite pas à déposer un solo bien senti ("Dancing Shoes"). Les deux guitares se complètent intelligemment, la basse est clairement audible a bien souvent la part belle avec seule la batterie comme accompagnement, cette même batterie qui profite de la dextérité de Matt Helders qui n'est pas sans rappeler ce qui se fait aussi chez Bloc Party parfois. L'ensemble est (pratiquement) imparable même si de nombreux passages deux-temps auront vite fait d'en agacer plus d'un. On notera quelques titres plus "posés" qui sortent du lot, comme "Riot Van" par-exemple.
Un premier album Rock efficace donc, mais qui reste tout de même un poil trop "violent" pour ceux dont les oreilles ont tendane à saigner dès que des accords trop gras font leur apparition. On ne peut cependant pas nier l'intérêt musical ici, l'ensemble porté par un Alex Turner relativement charismatique mais surtout loin d'être mauvais que ce soit à la six cordes ou au micro. Un disque qui respire la bonne humeur malgré quelques airs parfois mélancoliques. Pour les amateurs de Rock, évidemment.
Album : Whatever People Say I Am, That's What I'm Not
Premier Album
Sortie : 2006
Genres : Rock Indé, Rock Garage, Post Punk
Label : Domino
Morceaux à écouter : The View From The Afternoon, I Bet You Look Good On The Dancefloor, Mardy Bum
♥♥♥
> Ecouter l'album sur Youtube <
Je me souviens très bien de la première fois où j'ai entendu parler d'Arctic Monkeys : c'était à l'occasion du Printemps de Bourges, en 2006 justement. Et les médias ne tarissaient pas d'éloges à l'égard du quatuor British qui s'était déjà bien fait remarquer outre Manche depuis sa formation en 2002 ! Ce premier album, sorti en janvier 2006, avait tellement fait mouche que Bourges ne prenait pas grand risque en faisant venir les mecs de Sheffield pour son festival annuel. Pourtant, le groupe doit son succès à quelques petites anecdotes, le premier chanteur du nom de Glyn Jones admettant que le groupe n'aurait peut-être pas connu un tel succès si il n'avait pas décidé de quitter la formation, laissant la place à Alex Turner dont la voix est si reconnaissable. Une façon plus ou moins explicite de reconnaître le talent du frontman actuel.
Là où Arctic Monkeys fait tout de suite mouche, c'est dans l'énergie proposée par son Rock sorti tout droit du garage dans lequel il est né. Pêchu et aux riffs accrocheurs, il en résulte une incroyable envie de se défouler, que ce soit du simple hochement de tête au pogo généralement réservé à un genre plus "bourrin" comme le Métal. Puisant directement dans ses influences British avec les Clash ou les Smiths, Arctic Monkeys fait indéniablement office de nouveau porte-étendard de ce Rock si particulier. Personnellement, j'y reconnais aussi une touche de Beatles du 21ème siècle (la faute à la coupe de cheveux ?) même si la musique des deux groupes reste (presque ?) incomparable.
Arctic Monkeys fait donc bien les choses si on s'accorde à dire que ce premier album est une "tuerie" alors que tant d'autres groupes British sont déjà passés par là et ont déjà largement déblayé le genre. Mais le quatuor, plutôt que de jouer la carte du groupe ultra dandy et s'appropriant les marques de fabrique de ses prédécesseurs, s'encre dans son époque et touche les foules grâces à des textes qui "parlent" à la jeunesse d'aujourd'hui. Pas (trop) de nostalgie envers l'époque de nos parents, donc, mais une réalité sociale et culturelle contemporaine qui s'exprime avec humour, ironie et dérision. On est bien loin de ce que fait Defeater par-exemple même si les sujets du quotidiens qui y sont abordés auraient tendance à se recouper, sans parler des similitudes existant entre le visuel "portrait/clope au bec" de cet album et celui de "Travels" (attention : les deux groupes évoluent dans deux genres musicaux bien différents !).
Mais c'est surtout musicalement que le groupe est intéressant, surtout pour nous, pauvres frenchies, qui n'avons que faire des textes anglo-saxons, la plupart du temps. C'est énergique ("The View From The Afternoon") et dansant ("I Bet You Look Good On The Dancefloor"), funky parfois ("Fake Tales Of San Francisco") et chaque morceau profite de passages pêchus ou, au contraire, plus "envolés" où Turner n'hésite pas à déposer un solo bien senti ("Dancing Shoes"). Les deux guitares se complètent intelligemment, la basse est clairement audible a bien souvent la part belle avec seule la batterie comme accompagnement, cette même batterie qui profite de la dextérité de Matt Helders qui n'est pas sans rappeler ce qui se fait aussi chez Bloc Party parfois. L'ensemble est (pratiquement) imparable même si de nombreux passages deux-temps auront vite fait d'en agacer plus d'un. On notera quelques titres plus "posés" qui sortent du lot, comme "Riot Van" par-exemple.
Un premier album Rock efficace donc, mais qui reste tout de même un poil trop "violent" pour ceux dont les oreilles ont tendane à saigner dès que des accords trop gras font leur apparition. On ne peut cependant pas nier l'intérêt musical ici, l'ensemble porté par un Alex Turner relativement charismatique mais surtout loin d'être mauvais que ce soit à la six cordes ou au micro. Un disque qui respire la bonne humeur malgré quelques airs parfois mélancoliques. Pour les amateurs de Rock, évidemment.
12/11/2013
[Live Report] Hacktivist + Enter Shikari (La Laiterie - Strasbourg)
Il y a des groupes qui forgent leur réputation sur scène : Enter Shikari en fait partie. Chaque prestation scénique du groupe est un joyeux délire où on ne peut prévoir les péripéties du quatuor à l'avance, les gaillards improvisant à chaque fois en fonction de la salle ou de la scène dans/sur laquelle ils jouent. C'est ce programme imprévisible et aléatoire qui n'empêche en rien le fait de se faire plusieurs concerts du groupe dans une même année (voir le Live Report du concert d'Enter Shikari à la Cigale).
Cette fois-ci, c'est à Strasbourg, dans la (petite) salle de La Laiterie, que le groupe est de passage pour sa tournée avec Hacktivist. C'était le jeudi 7 Novembre 2013, en pleine semaine. Mais la combinaison des deux groupes sur scène, en plus de la possibilité de visiter la très jolie ville de Strasbourg, sont des arguments suffisamment convaincants pour se taper quelques heures de train jusqu'en Alsace.
La météo n'est pas des plus clémentes mais le public sait à quoi s'attendre une fois à l'intérieur et anticipe largement une sortie en nage : certains font la queue en t-shirt (certains sont même en débardeurs) alors qu'il faut bien admettre qu'on est loin d'y avoir des températures estivales dehors ! L'entrée se fait sans bousculade et pour cause : il y a, à l'ouverture, à peine cent cinquante personnes. Le merch est déjà en place, installé soigneusement par Nicki qui accompagne Enter Shikari sur la tournée et il n'y a plus qu'à se prendre une bière pour attendre le début des festivités.
La salle de La Laiterie, c'est la première fois que j'y mets les pieds. C'est relativement petit et l'accès aux gradins a été bloqué par des barrières. En gros, il n'y a que la fosse et, ô joie, aucune barrière entre celle-ci et la scène : l'occasion de profiter pleinement du concert, sachant pertinemment que Rou fera des siennes et en profitera pour prendre quelques bains de foule. Même quelques minutes avant l'arrivée des gars de Hacktivist sur scène, il y a de quoi tendre les bras tout autour de soi : il y a une place folle dans cette fosse qui ne semble pas se remplir. Et ce genre de circonstance est un fait rare quand on voit la taille des scènes que pratique un groupe comme Enter Shikari sur de gros festivals européens, entre autres. Pour faire court : on est un peu comme dans la salle des fêtes d'un quelconque bled de campagne, avec le sensation de bientôt avoir les groupes "rien que pour nous", comme une bande de potes s'offrant un concert à domicile !
Hacktivist entre en scène et ouvre avec "Blades" où c'est à Timfy que revient l'honneur de lancer le set. Sa voix est parfaitement maîtrisée et bien que son passage chanté soit relativement court, on lit sur le visage du bonhomme une certaine satisfaction de passer l'épreuve avec brio, appuyé par des balances foutrement bien réglées. Le son n'est ni trop fort, ni trop faible : il est juste parfait. La fosse est cependant un peu timide. Déjà que le groupe n'est pas très connu chez nous (pour le moment, du moins), il faut ajouter à cela que le Djent Rap du quintet n'a pas vraiment grand chose à voir avec la musique d'Enter Shikari. La population venue expressément pour le second groupe cité a de quoi être "surprise". Mais ça n'empêche pas les deux MCs de chauffer la salle comme il se doit. Il faut cependant admettre que le débit des deux gaillards est déjà élevé, mais pour des français (et allemands) qui ne sont pas nécessairement à l'aise avec l'anglais, il est vraiment difficile de suivre ! Cela ne décourage pas Hacktivist qui se donne à fond et arrive, sur la fin, à obtenir une chaude ambiance. L'intégralité de l'EP (lire la chronique) y passe, en plus de "Elevate" et la très bonne cover de "Niggas In Paris", ainsi que deux morceaux inédits dont "False Idols". Un set complet et parfaitement posé, sans bavure majeure : vraiment cool.
Cette fois-ci, c'est à Strasbourg, dans la (petite) salle de La Laiterie, que le groupe est de passage pour sa tournée avec Hacktivist. C'était le jeudi 7 Novembre 2013, en pleine semaine. Mais la combinaison des deux groupes sur scène, en plus de la possibilité de visiter la très jolie ville de Strasbourg, sont des arguments suffisamment convaincants pour se taper quelques heures de train jusqu'en Alsace.
La météo n'est pas des plus clémentes mais le public sait à quoi s'attendre une fois à l'intérieur et anticipe largement une sortie en nage : certains font la queue en t-shirt (certains sont même en débardeurs) alors qu'il faut bien admettre qu'on est loin d'y avoir des températures estivales dehors ! L'entrée se fait sans bousculade et pour cause : il y a, à l'ouverture, à peine cent cinquante personnes. Le merch est déjà en place, installé soigneusement par Nicki qui accompagne Enter Shikari sur la tournée et il n'y a plus qu'à se prendre une bière pour attendre le début des festivités.
La salle de La Laiterie, c'est la première fois que j'y mets les pieds. C'est relativement petit et l'accès aux gradins a été bloqué par des barrières. En gros, il n'y a que la fosse et, ô joie, aucune barrière entre celle-ci et la scène : l'occasion de profiter pleinement du concert, sachant pertinemment que Rou fera des siennes et en profitera pour prendre quelques bains de foule. Même quelques minutes avant l'arrivée des gars de Hacktivist sur scène, il y a de quoi tendre les bras tout autour de soi : il y a une place folle dans cette fosse qui ne semble pas se remplir. Et ce genre de circonstance est un fait rare quand on voit la taille des scènes que pratique un groupe comme Enter Shikari sur de gros festivals européens, entre autres. Pour faire court : on est un peu comme dans la salle des fêtes d'un quelconque bled de campagne, avec le sensation de bientôt avoir les groupes "rien que pour nous", comme une bande de potes s'offrant un concert à domicile !
Hacktivist entre en scène et ouvre avec "Blades" où c'est à Timfy que revient l'honneur de lancer le set. Sa voix est parfaitement maîtrisée et bien que son passage chanté soit relativement court, on lit sur le visage du bonhomme une certaine satisfaction de passer l'épreuve avec brio, appuyé par des balances foutrement bien réglées. Le son n'est ni trop fort, ni trop faible : il est juste parfait. La fosse est cependant un peu timide. Déjà que le groupe n'est pas très connu chez nous (pour le moment, du moins), il faut ajouter à cela que le Djent Rap du quintet n'a pas vraiment grand chose à voir avec la musique d'Enter Shikari. La population venue expressément pour le second groupe cité a de quoi être "surprise". Mais ça n'empêche pas les deux MCs de chauffer la salle comme il se doit. Il faut cependant admettre que le débit des deux gaillards est déjà élevé, mais pour des français (et allemands) qui ne sont pas nécessairement à l'aise avec l'anglais, il est vraiment difficile de suivre ! Cela ne décourage pas Hacktivist qui se donne à fond et arrive, sur la fin, à obtenir une chaude ambiance. L'intégralité de l'EP (lire la chronique) y passe, en plus de "Elevate" et la très bonne cover de "Niggas In Paris", ainsi que deux morceaux inédits dont "False Idols". Un set complet et parfaitement posé, sans bavure majeure : vraiment cool.
Après une entracte suffisamment longue pour s'enfiler deux bières sans se presser (c'est une mesure de temps comme une autre !), voilà que le quatuor de St Albans arrive sur scène. La fosse est largement plus remplie et on sent que le groupe a désormais un public fidèle et conquis en France (même si des allemands ont évidemment fait le déplacement, cela va de soi). Plus grand chose à prouver donc, à part faire le spectacle, comme à l'habitude : juste de quoi passer un bon moment. Et à ce petit jeu, ces mecs-là déçoivent rarement (voir le Live Report du concert à La Cigale). La seule nouveauté, pour moi (depuis janvier 2013), c'est la possibilité de pouvoir apprécier en Live les trois titres sortis par le groupe pendant l'année : "The Paddington Frisk", "Radiate" et "Rat Race". L'ouverture se fait par l'habituel combo "System.../...Meltdown" puis enchaîne sur "Destabilise" et "Radiate". Le concert prend véritablement des allures de cirque pour le très bon "Gandhi Mate, Gandhi", morceau toujours prétexte à faire n'importe quoi pour le quatuor. Rou, qui débute le morceau au fond de la fosse, fait mine de rejoindre la scène mais marque un temps d'arrêt au premier rang, jette un regard à gauche, puis un autre à droite, et entame un handbanging endiablé avec les personnes autour de lui. La suite sera comme tout bon concert du groupe : énergique, symapthique surtout, les quatre compères affichant toujours un large sourire, signe qu'ils prennent tout autant leur pied que nous. Rob tape sa tête sur ses cymbales, Rou se roule par terre, Chris sue comme un veau et Rory laissera la fosse grattouiller sa six cordes : on n'en demande pas moins, ni plus, finalement. La température a bien monté dans la salle, la fosse se démène et les morceaux s'enchaînent avec quelques titres de la "bonne vieille époque" : "Mothership", "Juggernauts", "Labyrinth" et même "Solidarity" ! Il ne m'en faut pas davantage : le contrat est rempli par le groupe. Seule ombre au tableau, "Sssnakepit" et "Constellations" sont passés à la trappe pour une raison inconnue mais difficile d'en vouloir au groupe, surtout après avoir eu la chance de les voir en concert en comité si restreint, chose qui va devenir de plus en plus rare, il y a fort à parier.
On sort effectivement en nage. La soirée fut bonne et, chose encore plus rare, l'absence de barrières entre la fosse et la scène aura même permis à certains de monter sur celle-ci pour la partager avec les artistes pendant quelques secondes et se payer le luxe d'un acte aujourd'hui considéré comme "barbare" pour beaucoup d'organisateurs : un slam salvateur et appréciable en ce genre de circonstances. Un truc qui se voit de moins en moins de nos jours, la sécurité étant devenue de plus en plus sévère avec les spectateurs s'adonnant à ce genre de pratique.
En partant, les mecs d'Hacktivist sont au merch et totalement accessible pour échanger quelques mots. Malheureusement pour eux, la barrière de la langue ne poussera qu'une poignée de personnes à aller les saluer. C'est en décidant de partir que je croise, par le plus grand des hasard, Timfy qui tente de rejoindre ses collègues. Je lui lance un compliment sincère et le gaillard me serre la main en me remerciant chaleureusement avec un grand sourire, preuve qu'il apprécie le geste et que peu de gens sont venus le lui (leur) dire directement, à mon humble avis.
En tout cas, un concert à La Laiterie, c'est franchement un truc à faire. Une salle aussi petite et gérée sans un surplus de sécurité, c'est un truc qu'on ne voit plus partout !
09/11/2013
[EP] Hacktivist : "Hacktivist"
Artiste : Hacktivist
EP : Hacktivist
Sortie : 2012
Genres : Djent, Rap Métal, Hip Hop Alternatif, Grime
Label : Autoproduction
♥♥♥♥
> Ecouter l'EP sur Youtube <
Concept plutôt burné que de mélanger Rap et Djent, difficile de le nier. Le Rap, tout le monde connaît plus ou moins. Mais pour ce qui est du Djent, il y a fort à parier que les amateurs du premier genre cité ne soient pas vraiment préparés à la déferlante qui vient noyer leurs oreilles dès les premières secondes d'écoute de cet EP. Hacktivist prend donc un risque certain en mélangeant deux genres musicaux que pratiquement tout oppose, mais pour le plus grand bonheur de ceux qui en avaient toujours rêvés !
Tout droit venus de l'île de sa Majesté la Reine, les gaillards, relativement jeunes, se rassemblent en 2011 pour former le groupe. S'en suit la sortie de cet EP et le début d'une reconnaissance croissante, notamment appuyés par Enter Shikari avec qui le groupe partage tournées et propos engagés (on peut d'ailleurs noter le port d'un bonnet estampillé "triangle rouge inversé Enter Shikari" par Jermaine J Hurley dans le clip de "Elevate").
Au programme, deux MCs, une guitare huit cordes pour un son "qui va bien" (et qui rappelle tout ce qui se fait dans le genre Djent, notamment Monuments), une basse à six cordes (bah ouais, pourquoi y aurait que la guitare qui aurait droit à deux cordes supplémentaires à ce qu'on voit d'habitude ?!) et une batterie, le tout pour un jeu relativement technique et une énergie communicative (pour peu qu'on maîtrise un minimum la langue de Shakespeare). Car les deux gaillards au micro n'y vont pas avec le dos de la cuillère et servent un flow ravageur et parfois rapide ("Cold Shoulders"), débitant des textes contestataires et fédérateurs, leur but étant de rassembler les foules à une cause commune qui est sensiblement la même que celle d'Enter Shikari justement. Il faut croire qu'il y a un réel mouvement en terre anglaise !
Alors, évidemment, le concept est surprenant et on peut noter la prise de risque en rassemblant Rap et Djent. Il faut avouer que le premier genre cité a le désavantage d'offrir généralement des instrus répétitives peu propices à l'expression des instruments cités dans le paragraphe précédent. Pourtant, Hacktivist réalise un véritable tour de force en proposant aussi bien des couplets Rap maîtrisés alliant riffs gras et notes beaucoup plus envolées Métal/Djent, une basse épaisse à souhait calée sur la batterie au jeu relativement technique pour qu'on puisse en relever les lignes et noter la prestation, que des passages instrumentaux suffisamment jouissifs pour qu'on se prenne au jeu et à l'énergie communicative du groupe (la reprise de "Niggas In Paris" parle d'elle-même). De plus il faut noter la prestation de Timfy James, guitariste de son état (ancien de Heart Of A Coward), qui apporte une touche très aérienne à certains passages grâce à sa (jolie) voix claire (intro de "Blades", seconde moitié de "Cold Shoulders").
Bref, un EP qui met en relief tout le potentiel de ce jeune groupe qui, s'il continue sur sa lancée et conserve une bonne inspiration, deviendra sans aucun doute LA référence de cet étonnant mélange de Rap et de Djent. Un truc à écouter, par curiosité si on aime le Rap, pour la musique si on est déjà adepte du genre Djent à la base.
EP : Hacktivist
Sortie : 2012
Genres : Djent, Rap Métal, Hip Hop Alternatif, Grime
Label : Autoproduction
♥♥♥♥
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Concept plutôt burné que de mélanger Rap et Djent, difficile de le nier. Le Rap, tout le monde connaît plus ou moins. Mais pour ce qui est du Djent, il y a fort à parier que les amateurs du premier genre cité ne soient pas vraiment préparés à la déferlante qui vient noyer leurs oreilles dès les premières secondes d'écoute de cet EP. Hacktivist prend donc un risque certain en mélangeant deux genres musicaux que pratiquement tout oppose, mais pour le plus grand bonheur de ceux qui en avaient toujours rêvés !
Tout droit venus de l'île de sa Majesté la Reine, les gaillards, relativement jeunes, se rassemblent en 2011 pour former le groupe. S'en suit la sortie de cet EP et le début d'une reconnaissance croissante, notamment appuyés par Enter Shikari avec qui le groupe partage tournées et propos engagés (on peut d'ailleurs noter le port d'un bonnet estampillé "triangle rouge inversé Enter Shikari" par Jermaine J Hurley dans le clip de "Elevate").
Au programme, deux MCs, une guitare huit cordes pour un son "qui va bien" (et qui rappelle tout ce qui se fait dans le genre Djent, notamment Monuments), une basse à six cordes (bah ouais, pourquoi y aurait que la guitare qui aurait droit à deux cordes supplémentaires à ce qu'on voit d'habitude ?!) et une batterie, le tout pour un jeu relativement technique et une énergie communicative (pour peu qu'on maîtrise un minimum la langue de Shakespeare). Car les deux gaillards au micro n'y vont pas avec le dos de la cuillère et servent un flow ravageur et parfois rapide ("Cold Shoulders"), débitant des textes contestataires et fédérateurs, leur but étant de rassembler les foules à une cause commune qui est sensiblement la même que celle d'Enter Shikari justement. Il faut croire qu'il y a un réel mouvement en terre anglaise !
Alors, évidemment, le concept est surprenant et on peut noter la prise de risque en rassemblant Rap et Djent. Il faut avouer que le premier genre cité a le désavantage d'offrir généralement des instrus répétitives peu propices à l'expression des instruments cités dans le paragraphe précédent. Pourtant, Hacktivist réalise un véritable tour de force en proposant aussi bien des couplets Rap maîtrisés alliant riffs gras et notes beaucoup plus envolées Métal/Djent, une basse épaisse à souhait calée sur la batterie au jeu relativement technique pour qu'on puisse en relever les lignes et noter la prestation, que des passages instrumentaux suffisamment jouissifs pour qu'on se prenne au jeu et à l'énergie communicative du groupe (la reprise de "Niggas In Paris" parle d'elle-même). De plus il faut noter la prestation de Timfy James, guitariste de son état (ancien de Heart Of A Coward), qui apporte une touche très aérienne à certains passages grâce à sa (jolie) voix claire (intro de "Blades", seconde moitié de "Cold Shoulders").
Bref, un EP qui met en relief tout le potentiel de ce jeune groupe qui, s'il continue sur sa lancée et conserve une bonne inspiration, deviendra sans aucun doute LA référence de cet étonnant mélange de Rap et de Djent. Un truc à écouter, par curiosité si on aime le Rap, pour la musique si on est déjà adepte du genre Djent à la base.
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