27/11/2015

[Vidéo] KIZ : "Des Habits Et Moi"

KIZ a fait son petit bonhomme de chemin et ça y est, enfin, ça paye ! Le premier EP du duo français le plus créatif du moment est sorti. Et quoi de mieux que de l'accompagner d'un clip, une fois de plus "fait main" ? Marc Parodi et Alice Chiaverini sont de retour et nous enchantent avec des sonorités toujours aussi farfelues, un Electro-Pop la fois poétique et un brin décalé au service d'une inventivité sans limite. Comme pour le morceau "Est-ce que tu sang ?", le jeu de mot est là aussi présent dans le titre qui nous invite à "déshabiller" les deux artistes. L'EP de quatre titres comprend aussi le morceau "Cours", publié en début d'année 2015.
Le reste des productions sonores et vidéo de KIZ est visible via la page Youtube du groupe. Rappelons aussi que KIZ propose des petites vidéos à fréquence régulière pour les Inrocks et on a parfois droit à de véritables petites pépites !

25/11/2015

[Vidéo] Beatsofreen : "Slowly Rising"

Décidément, le label King Deluxe aime faire appel aux services d'animateurs au style atypique pour mettre des images sur certaines de ses productions. Souvenez-vous, on avait parlé de King Deluxe à l'occasion de la sortie du clip de M u t a pour "Praise" et c'est Beatsofreen qui a proposé un clip cette fois pour le titre "Slowly Rising" réalisé par un certain Hideki Inaba. Des images qui hypnotisent, portées par un Electro envoûtant aux sonorités orientales. C'est beau, ça fait voyager et surtout rêver. Et si on regarde le travail d'Hideki Inaba (sous le pseudonyme Kanahebi sur Vimeo), on notera que ce clip utilise des éléments animés pour une vidéo réalisée il y a de ça six mois et répondant au nom de "Berg". Un gros travail d'animation mais surtout de compositing.

Si vous êtes amateurs de films animés un poil psychédéliques et oniriques, vous pouvez jeter un œil sur le court métrage The Elephant's Garden de Felix Colgrave ou (re)voir le clip d'ez3kiel pour "L’œil du Cyclone".

24/11/2015

[Vidéo] Our Theory : "Mirror"

On peut dire que beaucoup d'eau a coulé sous les ponts depuis la sortie de Collapse, un premier album relativement moyen (et plutôt mou du genou) en 2013, Our Theory ayant subi plusieurs changements de line-up ces derniers mois. Tout d'abord, l'arrivée d'Alex en tant que screamer aux côtés de Bastien puis, plus récemment, le départ de Bastien, laissant finalement Alex seul en tant que frontman, Mehdi (guitare) assurant désormais les parties de chant clair à plein temps. Le groupe en parlait depuis des mois : un EP devait voir le jour courant 2015 suite à une signature chez We Are Triumphant. Cet EP, baptisé "Renaissance", est sorti le 18 novembre 2015 au Japon et arrivera dans le reste du monde à partir du 27 novembre 2015. Afin d'assurer la promotion de ce cinq titres, voici donc une vidéo à base d'images tournées en Live qui vient s'ajouter à la lyrics video pour "Unbreakable". Et le moins qu'on puisse dire, c'est que c'est un véritable tournant musical pour les parisiens !



23/11/2015

[Album] The Glitch Mob : "Drink The Sea"

Artiste : The Glitch Mob
Album : Drink The Sea
Premier Album
Sortie : 2010
Genre : Electro, Glitch, IDM
Label : Glass Air Records
Morceaux à écouter : Animus Vox, Bad Wings, Between Two Points
♥♥♥♥(♥)
> Ecouter l'album sur Youtube <

De qui on parle ? The Glitch Mob est un groupe Electro composé de edIT (dont on avait parlé au sujet des vidéos Megalizer), Boreta et Ooah. Ce trio américain formé en 2006 (et qui comptait cinq membres à ses débuts) et originaire de Los Angeles est désormais connu (et reconnu) pour ses productions aux sonorités toutes particulières et rapidement identifiables. Tant et si bien que certaines marques ont utilisé plusieurs morceaux du groupe pour leurs vidéos et spots publicitaires, notamment GoPro, la célèbre marque de caméras embarquées, pour le modèle HD Hero2 ou encore le Hero4 plus récemment. Vous avez aussi peut-être pu entendre un autre extrait (du deuxième album datant de 2014, par contre) dans la publicité Audi pour son Q7 en 2015. Bref. Tout ça pour dire que la musique de The Glitch Mob se marie bien avec de belles images, et ce n'est pas un hasard.

Musicalement, ça donne quoi ? De l'Electro, mais pas n'importe lequel. Les trois compères de The Glitch Mob ont fait le pari de davantage nous faire voyager que nous faire danser et ça marche. Comme un groupe de Post-Rock ferait passer des émotions et aussi des images par la musique instrumentale, l'Electro des américains est une incitation au voyage orchestrée par des beats marqués et au tempo relativement lent, aux beats marqués ou au contraire estompés pour laisser s'exprimer des synthés aux textures si particulières qu'ils sont devenus la marque de fabrique du groupe, pourrait-on dire. C'est spatial, envoûtant et la concentration est de rigueur pour percevoir toutes les sonorités, arrangements et bruitages parsemés ça et là pour nous plonger dans un univers onirique et organique. Et c'est bien là la force de The Glitch Mob : arriver à pondre un Electro qui fonctionne très bien en tant que musique d'ambiance et qui conserve néanmoins un grand intérêt dès lors qu'on tend l'oreille. Les beats sont variés dans le même morceau, chaque percussion travaillée, et il en ressort un vrai travail d'orfèvre, comme si chaque élément de cette musique pourtant synthétique avait été produit à la main et était une pièce artisanale unique. Les pauses sont nombreuses et bien placées, les baisses de tension et soudains regains en énergie eux aussi et on prend un véritable plaisir à se laisser guider au fil des dix compositions pendant près d'une heure de balade sonore. C'est riche et on en prend plein les oreilles, "Animus Vox" ouvrant le bal avec toute la splendeur de ses différentes percussions et ses synthés vibrants.

Une marque de fabrique. Ce ne sont pas les artistes ou groupes qui manquent dans l'Electro et on a de plus en plus l'impression d'entendre les mêmes choses à droite et à gauche. L'autre force de The Glitch Mob, c'est d'arriver à produire un Electro qui se démarque du lot par une identité propre, à la nature des ambiances et au traitement des synthés si personnel qu'on reconnaît immédiatement la patte du groupe, à mi-chemin entre les guitares électriques torturées de Ratatat et ce qu'on peut entendre dans certaines productions de Dubstep ("We Swarm"). Les oreilles s'en souviennent et ça, c'est assez fort. Comme dit plus haut, c'est surtout la spatialisation des éléments qui donne cette ampleur à la musique avec une profondeur et un volume notables. Les diverses couches sont donc placées dans le but de porter l'auditeur dans des espaces ciblés et différents selon le morceau. On notera donc que les percussions sont parfois bien en retrait tandis que les synthés les plus marquants prennent la première place ("A Dream Within A Dream") ou, au contraire, celles-ci marquent l'action, laissant ces mêmes synthés en trame de fond (la seconde moitié de "Drive It Like You Stole It"). Bref, c'est vivant et se repasser les titres ne pose aucun souci de lassitude tant il y a à découvrir. Et l'ajout de quelques voix soufflées et murmurées est un bonus non négligeable, l'album comportant même un morceau chanté en featuring avec Swan Palermo, une chanteuse Folk à la voix d'une douceur exquise ("Between Two Points").

Un premier album à l'identité tellement forte qu'il s'écoute et s'écoutera sans doute encore longtemps sans vraiment vieillir. Une large palettes de sonorités, des synthés stridents parfois mais tout aussi variés et au traitement propre à The Glitch Mob, des percussions qui ne sont pas en reste et des ambiances parfois tribales pour un résultat atypique et unique. Un album fort, puissant, et aux subtilités bien réelles. Propre !

21/11/2015

[Vidéo] Good Tiger : "Where Are The Birds"

Dans le jargon, Good Tiger est ce qu'on appelle un "super groupe" car formé par des anciens membres de groupes déjà existants. On a donc ici un chanteur (Elliot Coleman) qui a officié avec Tesseract sur l'EP Perspective en 2012, deux guitaristes issus du groupe The Safety Fire, un batteur provenant de chez The Faceless et un bassiste qui avait notamment tourné avec Architects en tant que guitariste. Voilà pour le portrait de famille. C'est donc "un certain genre de Rock" que Good Tiger propose, un tantinet progressif, bien groovy et surtout foutrement bien produit ! Le résultat est à la fois poétique et pêchu sans tomber dans la violence, la voix de Coleman arrondissant évidemment bien les bords. Le premier album de Good Tiger est à découvrir via BandCamp ou sur Youtube ainsi que le clip pour "Snake Oil".

20/11/2015

[Vidéo] Andréas & Nicolas : "En Abitibi" feat. Mononc'Serge

Les clips animés, c'est toujours sympa. Et ça, Andréas et Nicolas le savent bien ! Un an et demi (déjà !) après la sortie du clip de "Super Salope", voilà une nouvelle production toujours animée par Nicolas Leroy (avec l'aide de Léonie Boullard). Il est cette fois question de découvrir une région reculée du Québec, l'Abitibi, avec ses forêts, ses chasseurs et ses petites bourgades comme Amos et Rouyn-Noranda (et aussi Mononc' Serge). Une région qui avait apparemment laissé de bons souvenirs au duo lors de leur tournée en cette région francophone. Coloré et sympathique, un clip bien réalisé et mettant en lumière une région dont on entend rarement parler, ce qui est un plus non négligeable pour épater son monde lors de soirées où la géographie du Canada pourrait être abordé lors d'une discussion...



19/11/2015

[Vidéo] Twelve Foot Ninja : "One Hand Killing"

Afin de ne pas faillir à leur réputation, les australiens de Twelve Foot Ninja viennent de livrer un nouveau clip tout aussi réussi et WTF! que les précédents avec le morceau "One Hand Killing". Adeptes des déguisements loufoques et déjantés, les musiciens se mettent une fois de plus en scène en incarnant un groupe de mecs dont les occupations sont tout aussi ridicules que leurs dégaines et venus répéter dans le même studio que Twelve Foot Ninja. L'autodérision est une fois de plus au rendez-vous et on saluera le jeu d'acteur des autraliens. Musicalement, toujours cet étonnant cocktail de Métal Alternatif avec des passages de Calypso teintés de Funk coincés au milieu. Décalé mais toujours aussi bien éxécuté. Twelve Foot Ninja prépare un deuxième album qui va sans doute se démarquer tout autant que le premier. Et pour rester dans le même ton, c'est l'occasion de se remater les clips de "Coming For You" et "Ain't That A Bitch", ce dernier étant disponible dans sa version non censurée.

 

18/11/2015

[Vidéo] Caravan Palace : "Lone Digger"

Alors que Caravan Palace vient de sortir son troisième album (c'était le 16 octobre 2015), le groupe a proposé dernièrement un nouveau clip animé pour le titre "Lone Digger". Au programme, une boîte de strip-tease dans un univers peuplé d'animaux. Trois potes-chats décident d'aller y boire quelques verres (des shots de ce qui semble être du lait frais) mais la soirée va prendre une tournure imprévue avec l'intervention de trois chiens décidés à leur chercher des noises. Et lorsqu'une bagarre éclate entre animaux, ces derniers n'ont pas besoin d'armes pour se battre...

Un clip réalisé par le duo Double Ninja et animé par Jérémie Balais et Jeff le Bars où le monde de la nuit se transforme en une véritable boucherie, le tout avec une esthétique qui n'est pas sans rappeler les courts métrages d'animation "Megalizer". Rappelons aussi que Caravan Palace avait déjà proposé un clip pour son dernier album avec des images pour le morceau "Comics".

16/11/2015

[EP] Buffalo Hugs : "v1"

Artiste : Buffalo Hugs
EP : v1
Sortie : 2014
Genre : Post-Hardcore, Métalcore Mélodique
Label : Autoproduction
♥♥♥
> Ecouter l'EP sur Youtube <

On parle de qui ? Ils sont jeunes, ont la vingtaine à peine entamée et sont ukrainiens (de Kiev, plus précisément). Ils font aussi du Post-Hardcore à l'influence américaine très marquée. Preuve qu'elle est bien loin cette époque où les anciennes républiques soviétiques passaient pour des régions reculées où il n'y avait pas la télé ou Internet (et où on ne voulait pas entendre parler des États-Unis). Très au fait de ce qu'il se passe sur la "planète musique" actuelle, les jeunes musiciens montent leur groupe en 2013. Buffalo Hugs se composait à l'époque de six membres (si on regarde certaines photos et vidéos de 2014 où un claviériste était présent) et proposait un EP de six titres un an plus tard. Productif, donc.

Musicalement, ça donne quoi ? Tout ce qu'il y a de plus générique en terme de Métalcore et Post-Hardcore moderne. Pourtant, le groupe arrive à se démarquer non pas par son talent ou sa nationalité ukrainienne (les textes sont en anglais) mais par la voix de son chanteur et quelques notes de clavier qui, contrairement à beaucoup de grosses productions dans le genre, gardent ce côté "jouées à la main" et non produites par ordinateur. On a d'ailleurs une sonorité beaucoup plus proche du piano que des habituels synthés grandiloquents qu'on retrouve chez des groupes comme We Came As Romans. Mais revenons à cette voix : sans véritable force ou grandes qualités, Slava arrive à faire la différence par ses faiblesses justement. Tout n'est pas parfait et c'est tant mieux, pourrait-on dire. Cet EP étant une autoproduction, on peut supposer que les moyens ont été relativement faibles et les arrangements de voix semblent maigres. Ainsi, les hurlements conservent ici un certain naturel et les faiblesses ou autres petits défauts ne paraissent pas compensés en post-production. Slava est parfois à la limite de la rupture et son chant clair laisse transparaître un manque de maturité dans la voix et le chant sans toutefois perdre en charme car pas si mal exécuté. Mais ce qui pourrait être un point faible devient un point fort pour démarquer le groupe dans un genre déjà inondé de jeunes formations perçant ça et là. Pour le reste, les ingrédients sont les mêmes : guitares, basse, clavier et batterie. Une batterie qui n'a cependant pas été enregistrée mais programmée, sans doute pour une raison de budget (cet instrument nécessitant souvent pas mal de prises en plus du matériel et d'un local requis). Cela s'entend d'ailleurs assez souvent, notamment au jeu de cymbales qui semble un peu abusé pour être assuré en Live. On a donc droit à des morceaux relativement nerveux, des riffs efficaces sans être très complexes, des lignes de synthé/piano apportant une touche de poésie lors des bridges ("Dance For My Mom") ainsi que des choeurs sympathiques et des arrangements pour un côté plus épique. C'est étonnamment bien produit et semble tout droit venu de l'autre côté de l'Atlantique. Bluffant.

L'amour de la musique. Comment ça se passe pour faire ce genre de musique quand on habite Kiev et peu de moyens ? Pour répondre à cette question, le groupe poste régulièrement des vidéos sous forme de vlogs où on voit les compères jouer leur musique et vivre leur vie de tous les jours. Postées sur Youtube (et non traduites ou sous-titrées, malheureusement), ces vidéos montrent l'acharnement dont les jeunes musiciens font preuve, allant jusqu'à réaliser eux-mêmes leurs propres guitares, tournant leurs vidéos dans une qualité qui en dit long sur le matériel qu'ils utilisent, ce qui ne les empêchent pas d'avoir le sourire. On sent une véritable passion pour la musique qui unit cette bande de potes, et ça fait véritablement plaisir à voir dans le sens où on sait qu'il n'y a pas de label derrière.

Et concernant les textes ? Comme dans beaucoup de pays de l'Est, l'anglais n'est pas une langue aussi pratiquée qu'ailleurs (constat basé sur des expériences personnelles). Les textes de Buffalo Hugs sont pourtant chantés dans la langue de Shakespeare et permettent ainsi au groupe de parler au plus grand nombre. Ce choix est sans doute volontaire mais il est vrai qu'un peu de Post-Hardcore/Métalcore en ukrainien aurait été une belle curiosité. Après, pas sûr que cette langue soit aussi plaisante à écouter que l'anglais... Alors que nous raconte-t-on ? Rien de bien fou ou recherché. Les textes sont relativement simples et ont un côté festif et un ton décalé totalement assumés. Le morceau d'introduction, qui invite à se plonger dans ce fameux univers des ukrainiens et répondant au nom tout trouvé de "Welcome To Buffalo Hugs", nous avertis : "We have songs about animals and girls, We sing random stuff". Autrement dit, on va parler de bestioles et de meufs et on n'est pas vraiment là pour délivrer un quelconque message mais plutôt pour se marrer. Voilà. La suite tient ses promesses : "She said : "I leave you, you have no car, no money, no iPhone" "Sure, I said. I'm just a cat !" dans "The Cat Song" ; suivi de "Hey, dude ! Get ready for the next call ! Five, Six, Seven, Eight ! Do not dance like a duck, and dance like a man !" sur "Dance For My Mom" ; sans oublier des punchlines du genre "Cocks are playing Rock !" agrémentées de fines invitations au coït/dépucelage ("Close your eyes and open your mouth. Suck ! Suck ! Suck ! Suck ! It's real love !") sur "Censored". Une façon comme une autre de pratiquer et apprendre les rudiments de l'anglais, finalement. Toutefois, "Is This The Reason ?" et "Through The Heart" semblent poser quelques questions sans réponses mais montrant que certains enjeux, qu'ils soient politiques, sociaux ou amoureux, touchent les jeunes ukrainiens et qu'il ne pensent pas qu'à dire des conneries. En gros, ça ne casse pas trois pattes à un canard, mais ça divertit et ça reste écoutable tout en étant décalé et assumé. Difficile de critiquer quelque chose qui n'a pas du tout l'intention de se prendre au sérieux.

Verdict. Buffalo Hugs, c'est un peu comme s'écouter un délire de potes, jeunes, et aimant faire de la musique pour rigoler. On aurait pu se retrouver face à une farce de mauvais goût mais la production est de qualité et le résultat final vraiment pas désagréable à écouter. On y prendrait même goût ! Fun.

12/11/2015

[Vidéo] Jabberwocky feat. Owlle : "Ignition"


C'est avec un peu de tristesse qu'on découvre la dernière vidéo de Jabberwocky : pas de clip animé, cette fois. Le trio Electro français s'est en effet séparé d'Ugo Bienvenu et Kevin Manach cette fois (qui avaient travaillé sur les clips de "Holding Up" et "Fog") pour une vidéo tournée cette fois en prise de vue réelle et le résultat est tout aussi beau qu'il est dérangeant. Qu'on se rassure, musicalement, c'est du lourd et on découvre une nouvelle facette de la musique de Jabberwocky avec ce morceau, ainsi que la magnifique voix de Owlle. Rappelons que Lunar Lane, le premier album du groupe, est disponible depuis le 16 octobre 2015. Le clip pour "Ignition" a été réalisé par Julien Hosmalin avec les acteurs Garance Thenault et Arben Bajraktaraj.

10/11/2015

[Vidéo] Wasaru : "Sociophobe Within'' feat. Slawth

Nostalgiques de la première version de la console Game Boy de Nintendo ? Ou tout simplement amoureux du Hip-Hop à forte influence Electro ? Le dernier titre de Wasaru est pour vous ! Un morceau où le MC américain Slawth (anciennement Sloth207) pose son flow pour un résultat à la fois sombre et rageur. Wasaru, ça ne vous dit rien ? Pourtant c'est à lui qu'on doit quelques clips remarqués de la scène musicale française (notamment Dub). "Parler Le Fracas" du Peuple de L'Herbe, c'est lui. "Allaxis" de Kaly Live Dub, c'est aussi lui. Et pour "Yini Bo", toujours du Peuple de L'Herbe ? C'est encore lui. Le beatmaker français, qui avait délaissé la production musicale pour la réalisation vidéo (voir son Site Officiel), est de retour cette année avec un projet mûri sur trois, voire quatre années. Du travail, des collaborations et quelques galères pour un résultat qui promet d'être abouti et bien réalisé. Afin de parvenir à financer et boucler ce projet, Wasaru a lancé une campagne KissKissBankBank pour que chacun puisse participer à cette aventure si particulière. La campagne prendra fin le 30 novembre 2015 alors n'hésitez pas à partager et peut-être participer !

[Album] Linkin Park : "A Thousand Suns"

Artiste : Linkin Park
Album ; A Thousand Suns
Quatrième Album
Sortie : 2010
Genre : Rock Electro, Rap Rock, Rock Alternatif, Expérimental
Label : Warner Bros, Machine Shop
Morceaux à écouter : When They Come For Me, Waiting For The End, Wretches And Kings
(♥)
> Ecouter l'album sur Youtube <

Quoi de neuf ? Même line-up, même label. Pas grand chose en apparence. Pourtant, après le tournant musical (et la plutôt mauvaise surprise) qu'était Minutes To Midnight, on pouvait s'attendre à tout de la part d'un groupe pourtant estampillé Néo-Métal. Et Linkin Park n'avait pas déçu sur ce plan. Mais pas vraiment dans le bon sens du terme, malheureusement.

Un album-concept ? Sur le papier, quelques signes montrent une fois de plus la faiblesse de Linkin Park à pondre un album dense et complet. En effet, un rapide coup d’œil à la tracklist suffit à mettre en relief le nombre considérable d'interludes qui semblent faire davantage du remplissage que proposer de la véritable musique. Et à l'écoute, difficile d'en penser autre chose. Il est cependant assez difficile de trancher quant à l'intérêt de ces pièces : enrichissent-elles l'album avec des ambiances et servent-elles d'introductions aux autre morceaux ? Ou est-ce là une véritable supercherie ? Tout semblait plutôt bien commencer avec "The Requiem" et sa voix spectrale portée par des nappes Electro. Et là, juste derrière, un deuxième morceau de moins d'une minute à la musicalité pratiquement nulle car délivrant un sample de la voix de J. Robert Oppenheimer ("The Radiance"). On se dit qu'avec une telle entrée en matière, la suite sera au moins explosive. Que ça serait le minimum pour nous donner envie de se plonger dans l'album. Mais non, c'est un "Burning In The Skies" très mou qui pointe le bout de son nez. Pourtant, avec un titre pareil, ce morceau aurait mérité de nous réconcilier avec le Linkin Park de la première heure. On se demande alors pour quelle(s) raison(s) le groupe a fait le choix du Rock Electro et voulu s'adonner de telles expérimentations. La réponse de ses membres est pour eux évidente : pour se renouveler et tenter quelque chose de différent. La démarche aurait pu être saluée pour son audace et la prise de risque dangereuses pour un groupe dont la fan base avait une attirance notable pour le genre Métal. Sauf que le nombre de groupes pouvant proposer ce genre de compositions a explosé depuis quelques années et que ce sont généralement des formations de deux, trois, voire quatre personnes au maximum. Rappelons que Linkin Park ne compte pas moins de six membres et que le constat est vite établi : où sont passées les guitares, la basse ou même la batterie sur certains titres ? On a davantage l'impression d'être face à une paire de synthés et une boîte à rythme qu'autre chose. Alors, certes, le groupe expérimente, tente des choses qu'il ne faisait pas auparavant, mais le résultat est bien maigre pour six personnes. Une approche musicale contestable qui se veut pourtant "travaillée", notamment grâce aux interludes qui sont censés plonger l'auditeur dans l'ambiance de l'album qui compte d'ailleurs d'autres extraits de discours scandés cette fois par Mario Savio ("Wretches And Kings") et Martin Luther King ("Wisdom, Justice, And Love"). Une confrontation entre l'Homme et la machine qui passe donc par cette association de voix et la musique électronique. L'album-concept apparaît donc évident. Sauf que Shinoda, qui s'est en partie occupé de la production, ne veut pas considérer cet opus en tant que tel, prétendant simplement que le travail et la recherche peuvent amener à cette impression. Soit.

Musicalement, ça donne quoi ? Bah, ça déçoit. Comme souligné plus haut, le résultat final est bien loin de ce qu'on pouvait attendre d'un groupe de six musiciens. Des instruments semblent carrément passer à la trappe sur certains morceaux. On est en droit de se demander quel serait l'intérêt de jouer ces morceaux sur scène si les musiciens n'ont rien à faire de leurs mains. Malgré des expérimentations électroniques apportant une touche de nouveauté à la musique de Linkin Park, l'ensemble est incroyablement mou et semble avoir été fait pour passer sur toutes les radios possibles. Un point qui contraste avec les premières compositions du groupe et qui auraient bien du mal à être diffusées, surtout aujourd'hui, le Néo-Métal étant pratiquement mort. Bref. On est donc face à un dilemme : est-ce une véritable prouesse que de faire aussi différent, ou un échec cuisant ? Si on regarde les chiffres, on est loin de l'échec commercial mais les critiques n'ont pas été unanimes, preuve qu'il y a bien un "hic" avec cet album. On remarquera d'ailleurs que Chester ne hurle pratiquement pas (et on aura beau dire ce qu'on veut, le bonhomme se défend quand même plutôt pas mal vocalement, notamment sur "The Messenger") et que Mike Shinoda, très présent, rappe plus souvent qu'à l'accoutumée (ce qui n'est d'ailleurs pas sans apporter une touche très Fort Minor à cet album). Une sorte de pot pourri où la frontière entre le Rap Rock et l'Electro tend à pratiquement s'effacer.

Et les textes et thèmes abordés ? Linkin Park n'a jamais vraiment fait dans l'engagé ou l'expression d'une violence inhibée malgré un Néo-Métal plutôt pêchu à ses débuts. Le groupe n'emploie d'ailleurs que rarement des termes grossiers ou insultants à l'inverse de formations comme Limp Bizkit. Cette particularité permet d'ailleurs à la bande de Bennington et Shinoda d'être désormais populaire et accessible à tous, même aux plus jeunes. Avec A Thousand Suns, on retrouve cette accessibilité par une musique plutôt douce teintée de Rock et où l'Electro a une place très importante. Comme dit plus haut, cette touche Electro n'est pas anodine tant les sujets abordés dans les textes font référence à la relation qu'entretient l'Homme avec les machines et la technologie d'une façon plus générale. Il y a donc ici ce qui ressemble à un travail de fond. Une ligne directrice d'ailleurs très bien exploitée dans le clip pour "Waiting For The End" qui - on pourra dire ce qu'on voudra - est visuellement abouti et très bien réalisé. Les titres de certains morceaux et les samples de voix viennent corroborer ce parti pris. De plus, le titre de l'album fait apparemment référence à un extrait du Bhagavad-Gita, un texte hindou en sanskrit, où il est mentionné que si "l'éclat de mille soleils venait à percer le ciel, cela serait sans nul doute la splendeur du Tout Puissant". Une métaphore religieuse qui fait indubitablement penser au "jugement dernier" (et donc à Terminator 2, pour les cinéphiles) et rendue célèbre par J. Robert Oppenheimer (voilà qui explique le sample de sa voix) qui fit allusion aux bombes atomiques larguées sur le Japon en 1945. Tout un programme et surtout une anecdote qui a beaucoup influencé le groupe pour la réalisation de cet opus.

Verdict. Pas facile de trancher. D'un côté, le groupe se défend d'avoir beaucoup travaillé sur le fond, d'avoir cherché et expérimenté un moyen de faire passer son message - aussi évident soit-il - par la musique, ce fameux mélange de Rock à la sauce Electro. Mais le groupe s'est clairement perdu ici dans des interludes parfois inutiles et brisant le rythme d'un album qui aurait mérité sans doute beaucoup plus de pêche et de mordant. D'un point de vue personnel, le résultat est un échec et on s'ennuie ferme ! Pris à part et en omettant le reste de la discographie du groupe, cet effort n'est pas déplaisant et se laisse écouter malgré de très nombreuses longueurs mais il est clair et net qu'on pouvait attendre beaucoup mieux de la part de Linkin Park !

09/11/2015

[Vidéo] École Georges Méliès : "Les Liens de Sang"

Il est tout beau, tout chaud et très réussi : le court métrage de cinq élèves de l'école Georges Méliès intitulé Les Liens De Sang est (enfin !) en ligne. Ce film d'un peu plus de trois minutes est le fruit de plus d'un an de travail d'une équipe de cinq étudiants (Manon Lazzari, Sophie Kavouridis, Marion Louw, Simon Pannetrat et Thomas Ricquier) en dernière année de formation à l'école Méliès au cours de l'année 2014.

Entièrement réalisé en 3D, il présente une famille rassemblée autour d'une table pour ce qui semble être l'anniversaire de la benjamine. Des liens familiaux traités de façon symbolique, métaphorique et onirique pour un rendu visuel saisissant et un sujet qui l'est tout autant, mais pas dans le même sens du terme...

Mais comme on parle plutôt de musique dans les lignes de ce blog, notons aussi que la bande sonore a été réalisée par l'un des élèves lui-même : Thomas Ricquier. Un morceau Electro aux influences clairement Trip-Hop mêlant basses lourdes, étincelles lumineuses et synthés miroitants pour un résultat planant, envoûtant et hypnotisant. Une musique au service de l'image et aux animations plutôt lentes pour nous plonger dans cet univers proche du rêve éveillé.

Le court métrage, qui a été réalisé il y a de ça plus d'un an, a déjà participé à un nombre important de festivals et a notamment déjà reçu le prix de Meilleure Production Jeunes aux Animago Award 2015 ainsi que le prix du Développement Visuel au festival Animex en Grande-Bretagne. Et on peut supposer que l'aventure est loin d'être terminée pour l'équipe !

07/11/2015

[Vidéo] Hello Bye Bye : "One Track Mind"

Hello Bye Bye, ça ne vous dit peut-être rien. Pourtant, c'est français. Les bordelais ont mis le pied à l'étrier en cette année 2015 avec les sorties successives d'un EP répondant au nom de Over The Ep (et qu'on peut écouter sur Youtube) et d'un album dans la foulée, au mois d'août, intitulé Better Day (qu'on peut aussi écouter sur Youtube) dont "One Track Mind" est extrait.

Voici donc un clip présentant à la fois le Rock Indé à l'influence très Electro du groupe et des sessions de parkour avec un niveau relativement débutant. Mais l'important n'est pas là : Hello Bye Bye donne ici un peu plus de visibilité à sa musique dansante et hypnotique aux nappes de synthé non dissimulées. Un truc qui change un peu de ce qu'on a l'habitude de voir dans le paysage musical français et donc à découvrir.

05/11/2015

[Vidéo] Casseurs Flowters : "À l'Heure Où Je Me Couche"

Le 9 décembre approche à grands pas et on commence à s'impatienter. Pourquoi ? Parce qu'Orelsan et Gringe sortent un long métrage qui répondra au nom de "Comment C'est Loin" mais aussi parce qu'un album sortira aussi ce jour-là. Un album qui ne sera rien de moins que la bande originale du film et si jusqu'à maintenant on pouvait émettre quelques doutes, il sera bien estampillé "Casseurs Flowters". En d'autres termes, le duo est de retour et officialise un deuxième album avec la sortie aujourd'hui d'un clip pour le titre "À l'Heure Où Je Me Couche" qui n'est autre que le générique du film. On a hâte de voir et écouter tout ça. Le film sera évidemment dans la même veine que la fameuse journée dépeinte dans le premier album des Casseurs Flowters et quand même Télérama souligne "Comment c'est bien, Comment C'est Loin !", il y a de quoi provoquer l'envie, même chez les plus récalcitrants ! Pour ceux qui ne le sauraient toujours pas, les deux compères sont aussi sur Canal + avec la mini-série "Bloqués".

02/11/2015

[Vidéo] Smash Hit Combo : "Quart De Siècle"

Smash Hit Combo fait dans la violence et la geekerie... mais aussi dans des sujets plus profonds. Avec "Quart De Siècle", le groupe alsacien aborde le douloureux sujet du temps qui passe et le rapport à la technologie évoluant parfois bien trop vite. Un morceau de plus de cinq minutes au ton beaucoup plus mélancolique que des titres comme "In Game" ou "Plan B" par-exemple. Le rapprochement avec d'autres artistes de la même génération est assez facile, notamment Orelsan qui se plaignait lui aussi que "tout va trop vite" dans son morceau "Plus Rien Ne M'étonne" en 2011 (extrait de l'album Le Chant Des Sirènes). Smash Hit Combo fait cependant ça à sa sauce : toujours en français mais agrémenté de riffs et lignes de batteries trouvés sans aucun doute dans le cul d'une cartouche de jeu vidéo 16 bits.