Artiste : Snapcase
Album : Lookinglasself
Premier Album
Sortie : 1993
Genres : Punk Hardcore, Post-Hardcore
Label : Victory Records
Morceaux à écouter : Drain Me / Filter, Deceived, Fields Of Illusion
♥♥
> Ecouter l'album sur Youtube <
J'aime souvent me poser la question "Mais à quoi ça peut bien me faire penser ?" ou encore "Qu'est-ce que je ressens en écoutant ça ?" quand je me tape un artiste, un groupe ou un album que j'ai du mal à cerner, du mal à décrire. Avec Snapcase et son premier album, c'est ce que j'ai dû faire pour réussir à comprendre ce que j'aimais (et ce que je n'aimais pas) là-dedans. Une chose évidente m'est tout de suite venue à l'esprit dès les premières écoutes : Snapcase m'est apparu comme étant au Hardcore ce qu'un groupe comme Helmet est au Métal. En gros, un truc très particulier, bien à part et ayant un style très personnel et facilement identifiable. Sans parler du fait que ces deux groupes ont vu le jour à la même époque : au tout début des années 1990.
Il faut donc se remettre dans le contexte de l'époque pour bien comprendre pourquoi le son ou tout simplement la musique de Snapcase est surprenante quand on a l'habitude d'écouter ce qui sort aujourd'hui où pratiquement tout est soumis à la loi de la batterie ultra retouchée, aux guitares presque synthétiques et aux ajouts Electro (d'où l'étiquette "Electronicore" apposée sur un grand nombre de groupes depuis quelques années). Non, ici, tout est brut et même parfois un peu trop (en comparaison de ce qui se fait aujourd'hui justement). Même la présence de deux guitares n'empêche pas certains "vides" qui donnent cette impression décousue à la musique de Snapcase. Les riffs sont francs et balancés avec ferveur mais on assiste a deux jeux différents : des accords qui se traînent en longueur ou, au contraire, qui sont stoppés net ce qui donne cette progression à deux vitesses dans un seul et même morceau parfois ("Incarnation").
Rattaché au mouvement Punk, Snapcase est tout de même un de ses groupes relativement à part, à la personnalité singulière. Ses membres ne renient pas leur affiliation au mouvement Straight Edge (sans pour autant en faire l'apologie), ce qui explique que la plupart des textes de Daryl Taberski soient sur fond d'auto-détermination, d'affirmation de soi (les mots "life" et "existence" sont assez fréquemment répétés) et de challenge personnel. Une sorte d'invitation à l'introspection qui reste relativement en marge de la plupart des sujets en rapport à la violence où aux "ennemis" qu'on trouve habituellement dans le Punk, notamment à cette époque.
On notera aussi le mixage très particulier de cet album, les guitares étant fortement mises en avant, laissant la voix de Daryl en retrait ("Covered"), chose que l'on retrouve dans pas mal d'enregistrements de l'époque, et même un peu plus tard (il suffit de se repasser le premier album de 36 Crazyfists, par-exemple, pour comprendre). Malgré tout, Snapcase s'en sort plutôt bien, affichant quelques petites subtilités dans les lignes ("Deceived") ou au contraire en alignant des riffs lourds comme des rouleaux compresseurs ("No Bridge"), sans parler d'une batterie se prêtant au jeu de la double pédale dans de rares instants ("Drain Me/Filter"). Il est d'ailleurs assez étonnant de voir que deux batteurs différents soient intervenus sur l'enregistrement de l'album...
Snapcase livrait là un album fort, très particulier et novateur dans un certain sens. Malgré tout, le son et la composition sont "d'une autre époque" et bien que cet album soit d'une grande efficacité, il est relativement difficile de pouvoir l'apprécier à sa juste valeur, sauf si on a bien connu cette époque et qu'on en est nostalgique ! Pour ceux qui ne connaîtraient pas, voilà une curiosité à découvrir, mais pas sûr que tout le monde supporte ce premier effort qui, il faut le dire, a pris quelques rides.
31/07/2013
30/07/2013
[Album] Erode : "Horizon"
Artiste : Erode
Album : Horizon
Premier Album
Sortie : 2011
Genres : Electro, Ambient, Post Rock, IDM
Label : Timpanik Audio
Morceaux à écouter : 10950, Approach, Disengage
♥♥♥♥
> Ecouter l'album (partiellement) sur Youtube <
Il est parfois assez surprenant de voir la reconversion de certains artistes officiant ou ayant officié dans des formations dont le genre musical est parfois diamétralement opposé de celui qu'ils pratiquent désormais. Par exemple, ce cher Skrillex était chanteur au sein de From First To Last avant ses débuts en solo dans l'Electro et les gaillards de chez As The Stars Fall produisaient du son pour des rappeurs comme Booba ou Soprano...
Erode (derrière ce nom se cache en réalité un allemand répondant au nom de Alexander Dietz) fait partie de ces artistes polyvalents qui excellent dans différents genres musicaux. Guitariste au sein du groupe allemand Heaven Shall Burn, le bonhomme produit son album solo que voici en 2011, passant du Métal bien bourrin à un Electro/Ambient planant et dépouillé de toute violence explicite.
Au programme, pas moins de onze titres pour une grosse heure de musique en boîte. Je le dis souvent, mais comme actuellement il est rare de trouver des albums excédant les quarante minutes d'enregistrement, le travail est ici conséquent, surtout pour un seul homme. Mais quand on écoute le résultat, il faut croire que Dietz savait très bien où il voulait en venir. Le résultat est presque bluffant quand on sait que la guitare est pourtant son instrument fétiche alors que celle-ci n'est pas employée sur son album (excepté sur "10950" et sur le final d' "Approach" où on a droit à quelques notes). Bref. On est invité au voyage par un visuel troublant, d'une grande qualité, où on sent qu'il y aura chaos et, paradoxalement, calme plat, entre solitude et ambiance post-apocalyptique.
Cet album est pourtant étiqueté comme un album d'Electro. Mais c'est bien davantage que la musique de Dietz a à offrir. Parfois épurée, spectrale même (comme le court morceau "-" ou encore "Horizon"), on touche du doigt divers autres genres comme le Post Rock ("10950") ou même la Drum and Bass ("Annoy"). Sa recette est cependant assez perceptible : une base aérienne en trame de fond sur presque chaque titre pour, parfois, une longue montée en puissance qui s'arrête brutalement, comme le récit épique ou la métaphore d'une guerre difficilement descriptible ("Disengage"). Il en résulte un album s'en tenant à une ligne directrice ultra précise mais qui se permet une richesse assez étonnante ("Detect" et "Approach" sont de bons exemples).
En bref, un album spécial, personnel, qui passe très bien et qui prouve surtout qu'on a beau faire du Métal (ou de la musique de "sauvageon" aux yeux de certains), on peut tout de même faire preuve de sensibilité et avoir d'autres talents diamétralement opposés aux premiers. Atypique et d'une grande qualité que cette oeuvre. Dietz a fait du bon boulot, c'est certain ! Un truc qui s'écoute au casque, de préférence, car l'ensemble regorge de détails sonores croustillants.
Album : Horizon
Premier Album
Sortie : 2011
Genres : Electro, Ambient, Post Rock, IDM
Label : Timpanik Audio
Morceaux à écouter : 10950, Approach, Disengage
♥♥♥♥
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Il est parfois assez surprenant de voir la reconversion de certains artistes officiant ou ayant officié dans des formations dont le genre musical est parfois diamétralement opposé de celui qu'ils pratiquent désormais. Par exemple, ce cher Skrillex était chanteur au sein de From First To Last avant ses débuts en solo dans l'Electro et les gaillards de chez As The Stars Fall produisaient du son pour des rappeurs comme Booba ou Soprano...
Erode (derrière ce nom se cache en réalité un allemand répondant au nom de Alexander Dietz) fait partie de ces artistes polyvalents qui excellent dans différents genres musicaux. Guitariste au sein du groupe allemand Heaven Shall Burn, le bonhomme produit son album solo que voici en 2011, passant du Métal bien bourrin à un Electro/Ambient planant et dépouillé de toute violence explicite.
Au programme, pas moins de onze titres pour une grosse heure de musique en boîte. Je le dis souvent, mais comme actuellement il est rare de trouver des albums excédant les quarante minutes d'enregistrement, le travail est ici conséquent, surtout pour un seul homme. Mais quand on écoute le résultat, il faut croire que Dietz savait très bien où il voulait en venir. Le résultat est presque bluffant quand on sait que la guitare est pourtant son instrument fétiche alors que celle-ci n'est pas employée sur son album (excepté sur "10950" et sur le final d' "Approach" où on a droit à quelques notes). Bref. On est invité au voyage par un visuel troublant, d'une grande qualité, où on sent qu'il y aura chaos et, paradoxalement, calme plat, entre solitude et ambiance post-apocalyptique.
Cet album est pourtant étiqueté comme un album d'Electro. Mais c'est bien davantage que la musique de Dietz a à offrir. Parfois épurée, spectrale même (comme le court morceau "-" ou encore "Horizon"), on touche du doigt divers autres genres comme le Post Rock ("10950") ou même la Drum and Bass ("Annoy"). Sa recette est cependant assez perceptible : une base aérienne en trame de fond sur presque chaque titre pour, parfois, une longue montée en puissance qui s'arrête brutalement, comme le récit épique ou la métaphore d'une guerre difficilement descriptible ("Disengage"). Il en résulte un album s'en tenant à une ligne directrice ultra précise mais qui se permet une richesse assez étonnante ("Detect" et "Approach" sont de bons exemples).
En bref, un album spécial, personnel, qui passe très bien et qui prouve surtout qu'on a beau faire du Métal (ou de la musique de "sauvageon" aux yeux de certains), on peut tout de même faire preuve de sensibilité et avoir d'autres talents diamétralement opposés aux premiers. Atypique et d'une grande qualité que cette oeuvre. Dietz a fait du bon boulot, c'est certain ! Un truc qui s'écoute au casque, de préférence, car l'ensemble regorge de détails sonores croustillants.
Artiste similaire :
J Sigsworth : #1 So Far
25/07/2013
[News/Vidéos] Limp Bizkit, Monuments, A Skylit Drive
Bon, c'est l'été, pas vraiment les vacances pour ceux qui bossent (comme moi), et je n'ai pas trop le temps de poster. Voilà quelques trucs pour suivre plus ou moins le mouvement. On commence avec le dernier clip de Limp Bizkit pour "Ready To Go" en featuring avec Lil Wayne. Je ne vais pas mâcher mes mots : la présence de ce dernier sur ce titre est pour moi une erreur. Limp Bizkit exploite un son très proche de ce qui avait été fait sur "Gold Cobra" : puissant, très Hip Hop, et carrément appréciable. Le souci, c'est que Lil Wayne entache le morceau d'un flow qui n'a rien à faire sur ce genre de titre et la seule justification qu'on puisse y trouver est que le bonhomme est sur le même label que celui sur lequel Limp Bizkit signera son prochain album qui devrait sortir en 2014 apparemment (Cash Money).
Parlons maintenant de Monuments qui s'est trouvé un nouveau chanteur (encore ?!) en la personne de Chris Barretto, ancien frontman de Periphery entre 2008 et 2010. Et le moins qu'on puisse dire, c'est que le gaillard assure, notamment en Live, la dernière vidéo du groupe étant une preuve à l'appui avec un "Empty Vessels (Make The Most Noise)" enregistré lors du GhostFest 2013.
Enfin, revenons sur A Skylit Drive qui a annoncé il y quelques temps maintenant la sortie de son quatrième album pour le mois de septembre 2013. Un teaser très très court. On verra donc de quoi il en est dans quelques semaines, le groupe s'étant séparé de l'un de ces guitaristes il y a de ça quelques mois. Affaire à suivre, notamment avec un nouvel épisode de l'enregistrement studio qui est censé arriver dans quelques temps.
18/07/2013
[Album] Zebrahead : "Waste Of Mind"
Artiste : Zebrahead
Album : Waste Of Mind
Deuxième Album
Sortie : 1998
Genres : Funk Métal, Punk Rock, Pop Punk, Rapcore
Label : Columbia
Morceaux à écouter : Time, Check, Jag Off
♥♥
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Il y a un truc qui sonne résolument l'été chez Zebrahead. Sans doute le Funk, ou ce côté Pop Punk qui fait indéniablement penser à cette Californie ensoleillée et ses spots de skate... Qui sait ? En tout cas, se passer ce disque est comme une bonne dose de farniente et de glande en mode piscine/barbecue qui nous renvoie tout droit à l'époque de la Coupe du Monde de Foot remportée par la France... Oui, cet album date de 1998, et pourtant, on a du mal à y croire tant le son a plutôt bien vieilli, ce qui est assez rare finalement, surtout quand on note qu'il date de la même année que l'album éponyme qui apparaît davantage comme une démo.
Ce deuxième album de Zebrahead est donc un peu une version évoluée de "Yellow" sorti la même année, comme un second souffle pour sortir la tête hors de l'eau, le premier album n'ayant pas vraiment convaincu (moi, y compris) et n'ayant pas été signé chez des majors. Première grosse différence : un visuel. Mais ce n'est qu'un détail en comparaison de ce que Zebrahead met comme énergie dans sa musique, surtout lorsqu'on fait la comparaison entre les deux disques où on voit plusieurs titres qui ont été repris. Ce second effort est plus dense, plus riche, mais aussi plus varié. Le groupe conserve son style oscillant entre Métal Funk et Pop Punk avec le chant rappé caractéristique d'Ali Tabatabaee. "Check" ouvre l'album avec une énergie communicative qui se retrouve un peu partout au fil des quelques quatorze pistes de ce "Waste Of Mind", mais parfois dans une toute autre mesure.
Mais ce qui frappe le plus finalement, c'est l'efficacité des deux guitares qui multiplient les lignes à effets, alternant les riffs gras et ravageurs et les solos parfois franchement inspirés et bien sympathiques ("The Real Me", "Jag Off"). Le tout est "détendu du zgeg", comme diraient certains, et c'est vraiment sans prise de tête que l'intégralité de cette galette défile dans nos oreilles, et les textes ne diront pas le contraire. Un brin de légèreté, le côté Punk étant presque mis de côté. C'est vraiment un disque festif que Zebrahead pondait là (et il en sera de même pour pratiquement tout le reste de la discographie du groupe d'ailleurs).
Malheureusement, ce n'est pas un grand album. Difficile de dire pourquoi. peut-être tout simplement le genre en lui même qui ne permet pas de pondre une perle, même si on a déjà vu quelques groupes y arriver, et avec brio. Zebrahead fait donc du Pop Punk à la sauce Métal qui passe bien, mais sans plus. Ce qui assez dérangeant finalement tant il y a de petites choses par ci par là qui reflètent un certain niveau et une aptitude à jongler entre différents styles ("Walk Away"). Chacun est libre d'en penser ce qu'il voudra : les grands amoureux du genre (et du groupe) ont sans doute fortement apprécié cette galette (et l'apprécient encore). Personnellement, je prends mon pied, mais il n'y a pas vraiment de titres qui marque ma mémoire de sa mélodie ou son ambiance. Dommage.
Album : Waste Of Mind
Deuxième Album
Sortie : 1998
Genres : Funk Métal, Punk Rock, Pop Punk, Rapcore
Label : Columbia
Morceaux à écouter : Time, Check, Jag Off
♥♥
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Il y a un truc qui sonne résolument l'été chez Zebrahead. Sans doute le Funk, ou ce côté Pop Punk qui fait indéniablement penser à cette Californie ensoleillée et ses spots de skate... Qui sait ? En tout cas, se passer ce disque est comme une bonne dose de farniente et de glande en mode piscine/barbecue qui nous renvoie tout droit à l'époque de la Coupe du Monde de Foot remportée par la France... Oui, cet album date de 1998, et pourtant, on a du mal à y croire tant le son a plutôt bien vieilli, ce qui est assez rare finalement, surtout quand on note qu'il date de la même année que l'album éponyme qui apparaît davantage comme une démo.
Ce deuxième album de Zebrahead est donc un peu une version évoluée de "Yellow" sorti la même année, comme un second souffle pour sortir la tête hors de l'eau, le premier album n'ayant pas vraiment convaincu (moi, y compris) et n'ayant pas été signé chez des majors. Première grosse différence : un visuel. Mais ce n'est qu'un détail en comparaison de ce que Zebrahead met comme énergie dans sa musique, surtout lorsqu'on fait la comparaison entre les deux disques où on voit plusieurs titres qui ont été repris. Ce second effort est plus dense, plus riche, mais aussi plus varié. Le groupe conserve son style oscillant entre Métal Funk et Pop Punk avec le chant rappé caractéristique d'Ali Tabatabaee. "Check" ouvre l'album avec une énergie communicative qui se retrouve un peu partout au fil des quelques quatorze pistes de ce "Waste Of Mind", mais parfois dans une toute autre mesure.
Mais ce qui frappe le plus finalement, c'est l'efficacité des deux guitares qui multiplient les lignes à effets, alternant les riffs gras et ravageurs et les solos parfois franchement inspirés et bien sympathiques ("The Real Me", "Jag Off"). Le tout est "détendu du zgeg", comme diraient certains, et c'est vraiment sans prise de tête que l'intégralité de cette galette défile dans nos oreilles, et les textes ne diront pas le contraire. Un brin de légèreté, le côté Punk étant presque mis de côté. C'est vraiment un disque festif que Zebrahead pondait là (et il en sera de même pour pratiquement tout le reste de la discographie du groupe d'ailleurs).
Malheureusement, ce n'est pas un grand album. Difficile de dire pourquoi. peut-être tout simplement le genre en lui même qui ne permet pas de pondre une perle, même si on a déjà vu quelques groupes y arriver, et avec brio. Zebrahead fait donc du Pop Punk à la sauce Métal qui passe bien, mais sans plus. Ce qui assez dérangeant finalement tant il y a de petites choses par ci par là qui reflètent un certain niveau et une aptitude à jongler entre différents styles ("Walk Away"). Chacun est libre d'en penser ce qu'il voudra : les grands amoureux du genre (et du groupe) ont sans doute fortement apprécié cette galette (et l'apprécient encore). Personnellement, je prends mon pied, mais il n'y a pas vraiment de titres qui marque ma mémoire de sa mélodie ou son ambiance. Dommage.
17/07/2013
[EP] The Charm The Fury : "The Social Meltdown"
Artiste : The Charm The Fury
EP : The Social Meltdown
Sortie : 2012
Genrees : Métalcore, Hardcore/Post Hardcore Métal
Label : Autoproduction
♥♥♥♥
> Ecouter l'EP sur Youtube <
Se prendre une bonne mandale dans la face, parfois, ça fait du bien, ça fait circuler le sang et ça réveille. Cet EP, c'est carrément une bonne baffe en pleine gueule. The Charm The Fury n'y va pas de main morte et tape dans ce qui fonctionne bien depuis quelques années, à savoir un Métalcore puissant et dense, à l'énergie calibrée pour faire mouche dans les fosses lors de prestations Live.
Rien de bien fou donc, quand on voit le nombre de groupes qui pointent le bout de leur nez depuis quelques années, lancés par des "pionniers" comme Parkway Drive ou Walls Of Jericho. Et ce n'est pas par hasard que je fais le rapprochement avec ce dernier groupe car The Charm The Fury est lui aussi emmené par une femme (Caroline Westendorp, son nom rappelant évidemment que le groupe est originaire des Pays-Bas). Et tout comme Candace Kucsulain ou notre regrettée Candice Clot (désormais remplacée par Rachel Aspe à la tête d'Eths), cette gonzesse en a dans le pantalon comme on dit dans le "jargon métallistique" : une voix qui ferait blêmir un enfant de chœur, burnée mais surtout maîtrisée. Car ce n'est évidemment pas la seule à beugler dans un micro (il suffit d'aller jeter une oreille sur les quelques donzelles citées plus haut) mais il faut admettre que Caroline fait mouche dès les premières secondes de "The Social Meltdown" : gutturale, rauque mais paradoxalement si claire et parfaitement traitée. C'est d'ailleurs sur le chant clair que la miss s'illustre, apportant une touche de fraîcheur carrément appréciable.
Car The Charm The Fury ne fait pas dans la dentelle (quoique, parfois) et offre un Métalcore virulent, dense et pêchu. Une épaisseur certainement due à deux guitares qui ne s'arrêtent pratiquement jamais de balancer du riffs bien gras, même si on doit reconnaître quelques subtilités bienvenues pour enrichir l'ensemble et ne pas tomber dans une facilité trop redondante. Et à ce petit jeu, c'est sans conteste "Virtue Of Leadership" qui remporte la palme, profitant d'une recherche toute particulière sur l'architecture (en comparaison des autres titres de l'EP) avec des lignes riches et envolées et même un solo délectable en conclusion.
Côté textes, c'est à l'image du nom de l'EP : un regard critique de la société et des rapports entre les individus, souvent teinté de pessimisme mais qui profite de quelques finesses dans la rime et l'écriture, de façon plus générale. C'est fédérateur et ça passe plutôt pas mal.
Alors, évidemment, on pourra reprocher au groupe de trop se calquer sur les grosses productions américaines, notamment dans le rendu sonore, la batterie étant sans doute l'instrument le plus symptomatiquement traité de sorte que la grosse caisse et caisse claire sonnent de cette façon si particulière pour un son à la fois clair et profond. Il suffit de comparer avec un groupe de chez nous comme Ellipse pour tout de suite noter la différence. Toutefois, The Charm The Fury profite d'une énergie maîtrisée pour quelques surprises, notamment au niveau de breakdowns ne tombant pas trop dans le convenu ("Bridges"), sans oublier les gangvocals qui vont avec ("Dirty South") pour une expérience ereintante, dans le bon sens du terme.
Un premier EP qui frappe fort, donc. Un peu répétitif à la longue, mais une bonne grosse claque vitaminée qui vient apporter sa pierre à l'édifice du Métalcore pourtant déjà bien étoffé. Musicalement, ça passe vraiment bien, il y a quelques petites surprises, du riff entraînant et énergique et on ne demande pas mieux, finalement. Reste à savoir si le groupe arrivera à conserver une certaine originalité par la suite ou tombera dans l'immense flot du genre pour finalement se noyer et perdre son authenticité européenne. Affaire à suivre.
EP : The Social Meltdown
Sortie : 2012
Genrees : Métalcore, Hardcore/Post Hardcore Métal
Label : Autoproduction
♥♥♥♥
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Se prendre une bonne mandale dans la face, parfois, ça fait du bien, ça fait circuler le sang et ça réveille. Cet EP, c'est carrément une bonne baffe en pleine gueule. The Charm The Fury n'y va pas de main morte et tape dans ce qui fonctionne bien depuis quelques années, à savoir un Métalcore puissant et dense, à l'énergie calibrée pour faire mouche dans les fosses lors de prestations Live.
Rien de bien fou donc, quand on voit le nombre de groupes qui pointent le bout de leur nez depuis quelques années, lancés par des "pionniers" comme Parkway Drive ou Walls Of Jericho. Et ce n'est pas par hasard que je fais le rapprochement avec ce dernier groupe car The Charm The Fury est lui aussi emmené par une femme (Caroline Westendorp, son nom rappelant évidemment que le groupe est originaire des Pays-Bas). Et tout comme Candace Kucsulain ou notre regrettée Candice Clot (désormais remplacée par Rachel Aspe à la tête d'Eths), cette gonzesse en a dans le pantalon comme on dit dans le "jargon métallistique" : une voix qui ferait blêmir un enfant de chœur, burnée mais surtout maîtrisée. Car ce n'est évidemment pas la seule à beugler dans un micro (il suffit d'aller jeter une oreille sur les quelques donzelles citées plus haut) mais il faut admettre que Caroline fait mouche dès les premières secondes de "The Social Meltdown" : gutturale, rauque mais paradoxalement si claire et parfaitement traitée. C'est d'ailleurs sur le chant clair que la miss s'illustre, apportant une touche de fraîcheur carrément appréciable.
Car The Charm The Fury ne fait pas dans la dentelle (quoique, parfois) et offre un Métalcore virulent, dense et pêchu. Une épaisseur certainement due à deux guitares qui ne s'arrêtent pratiquement jamais de balancer du riffs bien gras, même si on doit reconnaître quelques subtilités bienvenues pour enrichir l'ensemble et ne pas tomber dans une facilité trop redondante. Et à ce petit jeu, c'est sans conteste "Virtue Of Leadership" qui remporte la palme, profitant d'une recherche toute particulière sur l'architecture (en comparaison des autres titres de l'EP) avec des lignes riches et envolées et même un solo délectable en conclusion.
Côté textes, c'est à l'image du nom de l'EP : un regard critique de la société et des rapports entre les individus, souvent teinté de pessimisme mais qui profite de quelques finesses dans la rime et l'écriture, de façon plus générale. C'est fédérateur et ça passe plutôt pas mal.
Alors, évidemment, on pourra reprocher au groupe de trop se calquer sur les grosses productions américaines, notamment dans le rendu sonore, la batterie étant sans doute l'instrument le plus symptomatiquement traité de sorte que la grosse caisse et caisse claire sonnent de cette façon si particulière pour un son à la fois clair et profond. Il suffit de comparer avec un groupe de chez nous comme Ellipse pour tout de suite noter la différence. Toutefois, The Charm The Fury profite d'une énergie maîtrisée pour quelques surprises, notamment au niveau de breakdowns ne tombant pas trop dans le convenu ("Bridges"), sans oublier les gangvocals qui vont avec ("Dirty South") pour une expérience ereintante, dans le bon sens du terme.
Un premier EP qui frappe fort, donc. Un peu répétitif à la longue, mais une bonne grosse claque vitaminée qui vient apporter sa pierre à l'édifice du Métalcore pourtant déjà bien étoffé. Musicalement, ça passe vraiment bien, il y a quelques petites surprises, du riff entraînant et énergique et on ne demande pas mieux, finalement. Reste à savoir si le groupe arrivera à conserver une certaine originalité par la suite ou tombera dans l'immense flot du genre pour finalement se noyer et perdre son authenticité européenne. Affaire à suivre.
12/07/2013
[Album] Morcheeba : "Who Can You Trust ?"
Artiste : Morcheeba
Album : Who Can You Trust ?
Premier Album
Sortie : 1996
Genres : Trip Hop, Alternatif, Soft
Labels : Indochina (China Records), Discovery/Sire/Warner
Morceaux à écouter : Tape Loop, Howling, Almost Done
♥♥♥
> Ecouter l'album sur Youtube <
Qu'y a t-il de plus relaxant qu'un bon petit Morcheeba dans son casque en prenant le soleil ? Pas mal de choses, en fait, mais il faut reconnaître que le groupe (pourtant formé en 1995) a eu le mérite de pondre un premier effort qui n'a pratiquement pas pris une ride, tant musicalement que dans le son tout simplement. Le Trip Hop est un genre qui ne s'écarte que très rarement du sentier balisé dès sa création au début des années 1990 pour la bonne et simple raison qu'il tire ses influences de tellement d'autres genres musicaux qu'il est difficile de faire plus "simple" et éclectique, tout en restant d'une douceur qui déplaît difficilement à la majorité des foules. En gros, ça passe bien, en toutes circonstances.
Morcheeba sort cette première galette en 1996, tout juste un an après sa formation qui compte en ses rangs un DJ, un multi-instrumentiste et une voix en la personne de Skye Edwards qui à l'époque venait tout juste de passer la vingtaine. Pas moins de douze titres en version originale pour pratiquement une heure de musique en boîte : autant dire que le travail est considérable pour seulement trois personnes.
Musicalement, du beat léger, au tempo lent, largement inspiré du Hip-Hop, et des instruments variés, le tout mêlé à des samples et sessions de scratching qui ne font qu'ajouter une touche Electro des plus appréciables pour composer un style résolument Trip Hop. Mais le pouvoir enivrant de Morcheeba repose en grande partie sur la voix de Skye Edwards, impossible de le nier. D'une douceur incomparable, claire et envoûtante, c'est comme de l'eau de roche que les textes coulent dans nos oreilles. Difficile de ne pas tomber sous le charme et surtout de couper court à l'expérience : l'album passe comme une lettre à la poste, on peut difficilement le nier.
Malgré tout, la longueur des pistes laisse parfois pantois. Certes, c'est agréable, doux et chalheureux même, mais le Trip Hop, c'est un genre qui "prend son temps", la durée moyenne des pistes de cet album avoisinant les cinq minutes, voire davantage. Un côté répétitif pourtant cassé par le talent de Ross Godfrey dont les solos de guitare passeraient presque inaperçus si on n'y prêtaient pas l'oreille tant les effets de la six cordes noient ces derniers dans le bain musical que propose le groupe ("Never An Easy Way"). Je l'ai dit : ça coule tout seul, ça frémit parfois, mais ne déborde jamais. Un calme largement assumé et bien plus "smooth" que ce qu'une autre référence dans le genre comme Portishead sait offrir. En témoigne l'interminable "Who Can You Trust" qui s'étale sur pratiquement neuf minutes, comme carrément passé au ralenti. Parfait pour faire une sieste !
On notera quelques petites subtilités, notamment "Col", sans aucune percussion, et les courts interludes instrumentaux que sont "Post Houmous" et "Enjoy The Wait", ainsi qu'un "End Theme" tout droit sorti de la playlist de l'ascenseur du premier building venu.
Un premier album à savourer à l'ombre, en terrasse, pour une bonne journée de farniente en plein été, ou au calme dans son salon pour se faire un petit somme. Doux, calme, reposant, relaxant peut-être même pour certains. Une douceur accessible à tous.
Album : Who Can You Trust ?
Premier Album
Sortie : 1996
Genres : Trip Hop, Alternatif, Soft
Labels : Indochina (China Records), Discovery/Sire/Warner
Morceaux à écouter : Tape Loop, Howling, Almost Done
♥♥♥
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Qu'y a t-il de plus relaxant qu'un bon petit Morcheeba dans son casque en prenant le soleil ? Pas mal de choses, en fait, mais il faut reconnaître que le groupe (pourtant formé en 1995) a eu le mérite de pondre un premier effort qui n'a pratiquement pas pris une ride, tant musicalement que dans le son tout simplement. Le Trip Hop est un genre qui ne s'écarte que très rarement du sentier balisé dès sa création au début des années 1990 pour la bonne et simple raison qu'il tire ses influences de tellement d'autres genres musicaux qu'il est difficile de faire plus "simple" et éclectique, tout en restant d'une douceur qui déplaît difficilement à la majorité des foules. En gros, ça passe bien, en toutes circonstances.
Morcheeba sort cette première galette en 1996, tout juste un an après sa formation qui compte en ses rangs un DJ, un multi-instrumentiste et une voix en la personne de Skye Edwards qui à l'époque venait tout juste de passer la vingtaine. Pas moins de douze titres en version originale pour pratiquement une heure de musique en boîte : autant dire que le travail est considérable pour seulement trois personnes.
Musicalement, du beat léger, au tempo lent, largement inspiré du Hip-Hop, et des instruments variés, le tout mêlé à des samples et sessions de scratching qui ne font qu'ajouter une touche Electro des plus appréciables pour composer un style résolument Trip Hop. Mais le pouvoir enivrant de Morcheeba repose en grande partie sur la voix de Skye Edwards, impossible de le nier. D'une douceur incomparable, claire et envoûtante, c'est comme de l'eau de roche que les textes coulent dans nos oreilles. Difficile de ne pas tomber sous le charme et surtout de couper court à l'expérience : l'album passe comme une lettre à la poste, on peut difficilement le nier.
Malgré tout, la longueur des pistes laisse parfois pantois. Certes, c'est agréable, doux et chalheureux même, mais le Trip Hop, c'est un genre qui "prend son temps", la durée moyenne des pistes de cet album avoisinant les cinq minutes, voire davantage. Un côté répétitif pourtant cassé par le talent de Ross Godfrey dont les solos de guitare passeraient presque inaperçus si on n'y prêtaient pas l'oreille tant les effets de la six cordes noient ces derniers dans le bain musical que propose le groupe ("Never An Easy Way"). Je l'ai dit : ça coule tout seul, ça frémit parfois, mais ne déborde jamais. Un calme largement assumé et bien plus "smooth" que ce qu'une autre référence dans le genre comme Portishead sait offrir. En témoigne l'interminable "Who Can You Trust" qui s'étale sur pratiquement neuf minutes, comme carrément passé au ralenti. Parfait pour faire une sieste !
On notera quelques petites subtilités, notamment "Col", sans aucune percussion, et les courts interludes instrumentaux que sont "Post Houmous" et "Enjoy The Wait", ainsi qu'un "End Theme" tout droit sorti de la playlist de l'ascenseur du premier building venu.
Un premier album à savourer à l'ombre, en terrasse, pour une bonne journée de farniente en plein été, ou au calme dans son salon pour se faire un petit somme. Doux, calme, reposant, relaxant peut-être même pour certains. Une douceur accessible à tous.
10/07/2013
[News] The Charm The Fury + Meytal Cohen
Plusieurs choses aujourd'hui : The Charm The Fury, le groupe de Métalcore hollandais, a révélé son premier extrait du premier album "A Shade Of My Former Self" qui paraîtra en septembre prochain. Intitulé "The Enemy", ce titre est en featuring avec Jamie Graham, ancien membre de Sylosis et désormais à la tête de Heart Of A Coward. Attention les oreilles, c'est évidemment réservé aux fans du genre, les autres risquant d'avoir ces dernières qui se mettent soudainement à saigner...
Seconde info, c'est Meytal Cohen, la "drummeuse" israélienne expatriée aux États-Unis depuis quelques années déjà et connue pour ses reprises à la batterie sur Youtube, qui lance son projet personnel sur KickStarter, à savoir le financement pour la production de son premier album en compagnie d'autres musiciens et chanteur. Rien d'exceptionnel musicalement à mon sens, excepté le jeu de Meytal justement... Si vous voulez un set complet de cymbales estampillé "Meytal Cohen" ou tout simplement une entrevue Skype avec la miss, vous pouvez devenir "baker" et financer son projet via KickStarter.
09/07/2013
[EP] The Algorithm : "The Doppler Effect"
Artiste : The Algorithm
EP : The Doppler Effect
Sortie : 2009
Genres : Electro, Mathcore, Expérimental, Métal Progressif
Label : Autoproduction
♥♥♥
> Ecouter l'EP sur Youtube <
C'est sur scène que j'ai découvert (bien tard il faut l'avouer quand on remarque que ce premier EP date de 2009) le véritable OVNI qu'est Rémi, alias Mr Algorithm, lors de sa première partie du concert d'Enter Shikari à La Cigale en ce début d'année 2013. Rémi, originaire de Toulouse, est un geek (ça, je le sais de source sûre) et ça se sent : véritable torpilleur de sonorités et styles musicaux improbables, le gaillard ne se donne aucune limite et mélange les genres comme on préparerait un "cercueil" à un de ses potes lors d'une soirée alcoolisée. Mais on aurait tort de tout de suite penser à une soupe infâme qui aurait un goût des plus désagréable. Bien au contraire, notre blondinet français n'ayant pas choisi son pseudonyme au hasard. Tel un orfèvre (ou plutôt un savant fou méticuleux), "l'algorithme" prépare sa musique avec soin et au poil de cul près. La science est faite d'expériences et celles de Rémi tapent plutôt dans la réussite. Explications.
"The Doppler Effect" est une de ces démos si peu prétentieuses qu'elles passent pratiquement inaperçues. Auto-produite, balancée sur le net gratuitement pour qui veut bien l'écouter, mais surtout pour qui survivra à l'écoute. Car il n'est pas donné à tout le monde de se farcir la musique de Rémi. De l'Electro, certes, il y en a. Mais le reste du contenu de ces huit titres est tout autre : Mathcore "métallistique", Dub, Trance, Techno, Hip Hop. Tout y passe et pas avec le dos de la cuillère ! Une oreille non avertie risque de rapidement faire la grimace au fil de l'écoute.
Pourtant tout commence de la façon la plus douce et la plus simple qui soit (bon, j'exagère un peu, il est vrai) avec un "Attack" aux sonorités Electro Pop Rock qui me rappelle étrangement du MGMT, sans doute à cause de ce foutu synthé en toile de fond... Rien de bien insurmontable me direz-vous, mais c'est la suite qui laisse pantois. On rentre dans le vif du sujet avec le titre qui donne son nom à cet EP (cette démo ?) et là c'est une autre paire de manches ! La guitare électrique torturée et découpée au hachoir fait son apparition, portée par un piano qui mettrait presque mal à l'aise, sans oublier une batterie millimétrée qui mettrait à mal n'importe quel batteur de Mathcore. Mais on comprend bien vite que Rémi n'a pas pour objectif de se cloisonner au sein d'un même morceau lorsque des sonorités huit bits font leur apparition. Là, on est dans un autre registre et pourtant le mélange passe bien. Plutôt bien même.
La suite est tout aussi édulcorée, même si on sent un net penchant pour tout ce qui est gras et qui tache dans les goûts musicaux du gaillard (aucun jeu de mot avec le Rémi du même nom, je précise). "Lost Frequencies" est une de ces compositions où on fait la grimace à la première écoute mais qui passe étrangement bien une fois qu'on a compris le concept (et je ne parle même pas d'un titre comme "Two Plane-Polarized Waves"). C'est surprenant, et ça en devient jouissif. Enfin, si on a déjà l'oreille habituée à ce genre de musique évidemment.
Mais il reste encore quelques titres et Rémi continue de surprendre : on passe par le Dub ("In A Dispersive Medium"), la Techno/Trance un poil vintage ("Decay"), un soupçon de Post Rock (le final de "Geometric Progression") et même le Hip Hop ("Release"). C'est dire si les influences sont nombreuses et donc si Rémi écoute de tout avant de confectionner sa musique.
C'est surprenant, pas très agréable à la première écoute, voire même à la deuxième et la troisième, mais ça donne quand même un bon coup dans la gueule à tout ce qu'on a l'habitude d'entendre ailleurs. On regrettera cependant un mixage parfois brouillon qui fait (presque) mal aux oreilles et l'impossibilité de partager ça avec n'importe qui tant le style est difficilement passe-partout. Cependant, Rémi fait sa sauce avec soin, évite de se faire tamponner une étiquette de genre et fait tout simplement ce qui lui plaît (ce qui le transcende même, il suffit de le voir mixer derrière ses machines) et finalement, c'est bien ça le principal. Pour les curieux qui ne connaissent pas encore, il suffit de farfouiller un peu sur la toile pour rapidement tomber sur un lien de téléchargement gratuit. Mais attention, vos tympans sont prévenus !
EP : The Doppler Effect
Sortie : 2009
Genres : Electro, Mathcore, Expérimental, Métal Progressif
Label : Autoproduction
♥♥♥
> Ecouter l'EP sur Youtube <
C'est sur scène que j'ai découvert (bien tard il faut l'avouer quand on remarque que ce premier EP date de 2009) le véritable OVNI qu'est Rémi, alias Mr Algorithm, lors de sa première partie du concert d'Enter Shikari à La Cigale en ce début d'année 2013. Rémi, originaire de Toulouse, est un geek (ça, je le sais de source sûre) et ça se sent : véritable torpilleur de sonorités et styles musicaux improbables, le gaillard ne se donne aucune limite et mélange les genres comme on préparerait un "cercueil" à un de ses potes lors d'une soirée alcoolisée. Mais on aurait tort de tout de suite penser à une soupe infâme qui aurait un goût des plus désagréable. Bien au contraire, notre blondinet français n'ayant pas choisi son pseudonyme au hasard. Tel un orfèvre (ou plutôt un savant fou méticuleux), "l'algorithme" prépare sa musique avec soin et au poil de cul près. La science est faite d'expériences et celles de Rémi tapent plutôt dans la réussite. Explications.
"The Doppler Effect" est une de ces démos si peu prétentieuses qu'elles passent pratiquement inaperçues. Auto-produite, balancée sur le net gratuitement pour qui veut bien l'écouter, mais surtout pour qui survivra à l'écoute. Car il n'est pas donné à tout le monde de se farcir la musique de Rémi. De l'Electro, certes, il y en a. Mais le reste du contenu de ces huit titres est tout autre : Mathcore "métallistique", Dub, Trance, Techno, Hip Hop. Tout y passe et pas avec le dos de la cuillère ! Une oreille non avertie risque de rapidement faire la grimace au fil de l'écoute.
Pourtant tout commence de la façon la plus douce et la plus simple qui soit (bon, j'exagère un peu, il est vrai) avec un "Attack" aux sonorités Electro Pop Rock qui me rappelle étrangement du MGMT, sans doute à cause de ce foutu synthé en toile de fond... Rien de bien insurmontable me direz-vous, mais c'est la suite qui laisse pantois. On rentre dans le vif du sujet avec le titre qui donne son nom à cet EP (cette démo ?) et là c'est une autre paire de manches ! La guitare électrique torturée et découpée au hachoir fait son apparition, portée par un piano qui mettrait presque mal à l'aise, sans oublier une batterie millimétrée qui mettrait à mal n'importe quel batteur de Mathcore. Mais on comprend bien vite que Rémi n'a pas pour objectif de se cloisonner au sein d'un même morceau lorsque des sonorités huit bits font leur apparition. Là, on est dans un autre registre et pourtant le mélange passe bien. Plutôt bien même.
La suite est tout aussi édulcorée, même si on sent un net penchant pour tout ce qui est gras et qui tache dans les goûts musicaux du gaillard (aucun jeu de mot avec le Rémi du même nom, je précise). "Lost Frequencies" est une de ces compositions où on fait la grimace à la première écoute mais qui passe étrangement bien une fois qu'on a compris le concept (et je ne parle même pas d'un titre comme "Two Plane-Polarized Waves"). C'est surprenant, et ça en devient jouissif. Enfin, si on a déjà l'oreille habituée à ce genre de musique évidemment.
Mais il reste encore quelques titres et Rémi continue de surprendre : on passe par le Dub ("In A Dispersive Medium"), la Techno/Trance un poil vintage ("Decay"), un soupçon de Post Rock (le final de "Geometric Progression") et même le Hip Hop ("Release"). C'est dire si les influences sont nombreuses et donc si Rémi écoute de tout avant de confectionner sa musique.
C'est surprenant, pas très agréable à la première écoute, voire même à la deuxième et la troisième, mais ça donne quand même un bon coup dans la gueule à tout ce qu'on a l'habitude d'entendre ailleurs. On regrettera cependant un mixage parfois brouillon qui fait (presque) mal aux oreilles et l'impossibilité de partager ça avec n'importe qui tant le style est difficilement passe-partout. Cependant, Rémi fait sa sauce avec soin, évite de se faire tamponner une étiquette de genre et fait tout simplement ce qui lui plaît (ce qui le transcende même, il suffit de le voir mixer derrière ses machines) et finalement, c'est bien ça le principal. Pour les curieux qui ne connaissent pas encore, il suffit de farfouiller un peu sur la toile pour rapidement tomber sur un lien de téléchargement gratuit. Mais attention, vos tympans sont prévenus !
08/07/2013
[Vidéo] Deftones : "Swerve City" (deuxième service)
Aussi fou que cela puisse paraître, surtout parce que ce morceau qui introduit le dernier album de Deftones dispose déjà d'un clip, c'est bien un nouveau clip pour "Swerve City" que le groupe a publié il y a quelques jours. Du noir et blanc et le groupe qui joue sa musique : on est bien loin de la première vidéo où une brune chevauche un canasson dans le désert... Et c'est quand même dommage de réaliser un second clip pour le même morceau lorsqu'on sait le nombre de perles que contient le très bon "Koi No Yokan"... Enfin bref, ils font bien ce qu'ils veulent de toutes façons !
07/07/2013
[Album] Gavlyn : "From The Art"
Artiste : Gavlyn
Album : From The Art
Premier Album
Sortie : 2012
Genres : Hip Hop, Rap
Label : Broken Complex Records
Morceaux à écouter : What I Do, Staring Problem, Let It Go, Survive
♥♥♥♥
> Ecouter l'album sur Youtube <
On ne l'apprendra à personne : le Hip Hop commence à être un vieux monsieur. Cela fait maintenant plus de quarante ans que ce mouvement culturel fait vibrer les foules à travers le monde, ayant largement dépassé les frontières états-uniennes. Avec ce premier album solo, Gavlyn livre une véritable déclaration d'amour au Hip Hop, d'où le fort probable jeu de mot "From The Art" (comprenez, "From The Heart" : qui vient donc du cœur).
Gavlyn, ce nom ne vous dit peut-être rien, et il en est peut-être de même pour le collectif Organized Threat auquel elle appartient (une large palette d'artistes à écouter !). Pourtant la demoiselle n'est plus toute nouvelle sur la scène Hip Hop malgré son jeune âge (23 ans fêtés le 29 janvier 2013 sur le sol français, au Nouveau Casino de Paris plus précisément), ayant débuté sa carrière en 2006 et originaire de Los Angeles, elle fait donc partie de cette nouvelle génération de MCs comme Sirah (qui avait d'ailleurs signé son premier EP "Clean Windows Dirty Floors" chez Broken Complex). Cependant, tandis que Sirah s'est depuis orientée vers un Hip Hop Electro à grande influence Dubstep (la fameuse "nouvelle vague" suite au phénomène Skrillex...), Gavlyn préfère celui des origines, le Hip Hop plutôt Oldschool au flow posé et aux instrus si caractéristiques teintées d'un léger soupçon de Funk rappelant l'âge d'or de groupes comme SugarHill Gang ou plutôt A Tribe Called Quest.
Et au delà du flow accrocheur de la jeune MC, ce sont bien les instrus qui charment l'oreille. Jazzy ("Why Don't U Do Right"), Funky, aux sonorités riches et variées, un vrai régal instrumental pour les tympans, sans oublier un beat appuyé par des lignes de basses parfois subtiles ("Staring Problem"). La musique est bonne et c'est un gros plus quand on voit la majorité des productions actuelles, sans saveur et sans chaleur.
Question textes, Gavlyn se doit d'en imposer. Comme un rite de passage, la rappeuse haute comme trois pommes ("Only five feet tall but rising high as hell") se présente ("Clarity") et se défend derrière le micro. Bien qu'on imagine aisément que le fait d'être une fille dans le Hip Hop ne soit plus vraiment synonyme de problèmes aujourd'hui, on sent quand même une volonté de s'imposer et marquer le milieu de son empreinte ("What I Do"). Mais la demoiselle dispose quand même de deux atouts majeurs : son charme et sa simplicité. Bien que souvent montrée du doigt pour sa dentition imparfaite (qui lui donne d'ailleurs cette diction si caractéristique), c'est dans des vidéos intimistes qu'on la découvre pratiquant sa passion qu'est la musique, bonnet enfoncé sur la tête, lunettes sur le nez (voir la vidéo pour "All Too Well" sortie en 2013, après l'album).
Voilà donc un album de Hip Hop franchement frais, au flow signé G.A.V. et aux instrus super sympas. Un truc qui passe bien et en toutes circonstances, même si on n'a pas l'habitude d'écouter du Hip Hop, comme moi.
Album : From The Art
Premier Album
Sortie : 2012
Genres : Hip Hop, Rap
Label : Broken Complex Records
Morceaux à écouter : What I Do, Staring Problem, Let It Go, Survive
♥♥♥♥
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On ne l'apprendra à personne : le Hip Hop commence à être un vieux monsieur. Cela fait maintenant plus de quarante ans que ce mouvement culturel fait vibrer les foules à travers le monde, ayant largement dépassé les frontières états-uniennes. Avec ce premier album solo, Gavlyn livre une véritable déclaration d'amour au Hip Hop, d'où le fort probable jeu de mot "From The Art" (comprenez, "From The Heart" : qui vient donc du cœur).
Gavlyn, ce nom ne vous dit peut-être rien, et il en est peut-être de même pour le collectif Organized Threat auquel elle appartient (une large palette d'artistes à écouter !). Pourtant la demoiselle n'est plus toute nouvelle sur la scène Hip Hop malgré son jeune âge (23 ans fêtés le 29 janvier 2013 sur le sol français, au Nouveau Casino de Paris plus précisément), ayant débuté sa carrière en 2006 et originaire de Los Angeles, elle fait donc partie de cette nouvelle génération de MCs comme Sirah (qui avait d'ailleurs signé son premier EP "Clean Windows Dirty Floors" chez Broken Complex). Cependant, tandis que Sirah s'est depuis orientée vers un Hip Hop Electro à grande influence Dubstep (la fameuse "nouvelle vague" suite au phénomène Skrillex...), Gavlyn préfère celui des origines, le Hip Hop plutôt Oldschool au flow posé et aux instrus si caractéristiques teintées d'un léger soupçon de Funk rappelant l'âge d'or de groupes comme SugarHill Gang ou plutôt A Tribe Called Quest.
Et au delà du flow accrocheur de la jeune MC, ce sont bien les instrus qui charment l'oreille. Jazzy ("Why Don't U Do Right"), Funky, aux sonorités riches et variées, un vrai régal instrumental pour les tympans, sans oublier un beat appuyé par des lignes de basses parfois subtiles ("Staring Problem"). La musique est bonne et c'est un gros plus quand on voit la majorité des productions actuelles, sans saveur et sans chaleur.
Question textes, Gavlyn se doit d'en imposer. Comme un rite de passage, la rappeuse haute comme trois pommes ("Only five feet tall but rising high as hell") se présente ("Clarity") et se défend derrière le micro. Bien qu'on imagine aisément que le fait d'être une fille dans le Hip Hop ne soit plus vraiment synonyme de problèmes aujourd'hui, on sent quand même une volonté de s'imposer et marquer le milieu de son empreinte ("What I Do"). Mais la demoiselle dispose quand même de deux atouts majeurs : son charme et sa simplicité. Bien que souvent montrée du doigt pour sa dentition imparfaite (qui lui donne d'ailleurs cette diction si caractéristique), c'est dans des vidéos intimistes qu'on la découvre pratiquant sa passion qu'est la musique, bonnet enfoncé sur la tête, lunettes sur le nez (voir la vidéo pour "All Too Well" sortie en 2013, après l'album).
Voilà donc un album de Hip Hop franchement frais, au flow signé G.A.V. et aux instrus super sympas. Un truc qui passe bien et en toutes circonstances, même si on n'a pas l'habitude d'écouter du Hip Hop, comme moi.
05/07/2013
[Vidéo] Casseurs Flowters : "Bloqué"
Ils s'étaient déjà autoproclamés comme étant le groupe de Rap le "moins productif" (voir "Ils Sont Cools"), ils sont officiellement de retour sous le noms de "Casseurs Flowters" : Orelsan et Gringe présentent leur tout dernier clip pour "Bloqué" sous forme de diaporama photographique à effet stop motion, le tout sans aucune classe. "Pas de rimes, un vocabulaire limité et deux survêt' douteux" : tout est dit. Le duo est là pour se faire plaisir, s'amuser sans se prendre la tête, et ça marche, le tout sans aucun élitisme, évidemment !
03/07/2013
[EP] Dead Sailors : "LLuvia"
Artiste : Dead Sailors
EP : LLuvia
Sortie : 2013
Genres : Post Rock, Emo, Post Hardcore, Instrumental
Label : Autoproduction
♥♥♥
> Ecouter et/ou acheter l'EP sur BandCamp <
Constance. C'est ce qui me vient tout de suite à l'esprit pour qualifier le travail de Dead Sailors avec ce second EP sorti pratiquement un an après un premier effort éponyme qui recueillait lui aussi quatre titres. Ce "LLuvia" est à l'image de son visuel : poétique et onirique, avec sa sincérité digne de la candeur d'un enfant. Une poésie appuyée par un clip largué il y a tout juste un mois à la photographie soignée qui rejoint une production plus que propre pour un groupe relativement jeune et qui s'auto-produit (pour l'instant en tout cas).
Quatre titre donc, sympathiquement introduits par un "LLuvia" qui reste dans la veine de ce que le quatuor breton avait présenté auparavant, à savoir un Post Rock scintillant virant sur l'Emo où la musique garde toute sa saveur, même lorsque la voix de Mathis, semblant parfois à la limite de la rupture, vient étoffer l'ensemble de cette émotion si particulière. Un voyage tout en nuances qui démontre une fois de plus que le Post Rock n'est pas réservé à une élite qui nous vient bien souvent d'au-delà de nos frontières hexagonales.
Une constance dans la composition où chaque membre a sa place, chaque instrument sa part du travail. "In My Arms" débute comme une de ces balades aériennes que seul le Post Rock sait produire mais c'est une énergie nouvelle que l'on découvre pourtant dans ce morceau qui se rapproche délicieusement du Post Hardcore par la suite. Sans doute le titre le plus pêchu de cet EP et qui n'est pas sans rappeler un "You're Not My Friend" de l'an passé, mais dans une autre mesure, la basse s'offrant un bridge chaleureux avec la batterie pour seul accompagnement pendant un court instant.
Arrive ensuite "Breath", ce titre que l'on connaît déjà mais qu'on découvre cette fois sans les images qui vont avec. Une nouvelle façon d'appréhender ce titre, sans doute le plus abouti de l'EP, la photographie de cet enfant levant les yeux au ciel prenant alors tout son sens. Une bouffée d'air et de liberté s'exprimant au travers de ces notes de guitare si légères qui concluent magnifiquement le morceau. Enfin, "Dive" vient clôturer ce (trop) court instant musical avec cette puissance propre aux instruments, la grande partie du morceau étant instrumentale et où les choeurs seuls auraient suffi...
Dead Sailors affirme donc sa patte, sa touche, confirmant la direction prise dès ses débuts, l'an passé, et signant son style, son Post Rock. Il reste cependant à espérer qu'il y aura du culot par la suite, de la prise de risque et donc de bonnes surprises pour ne pas tomber dans quelque chose de dominé et de répétitif sur le long terme. Mais quand on entend ce que le quatuor est capable de pondre, il y a de l'espoir !
Note : le groupe a annoncé sa séparation depuis la rédaction de cette chronique.
EP : LLuvia
Sortie : 2013
Genres : Post Rock, Emo, Post Hardcore, Instrumental
Label : Autoproduction
♥♥♥
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Constance. C'est ce qui me vient tout de suite à l'esprit pour qualifier le travail de Dead Sailors avec ce second EP sorti pratiquement un an après un premier effort éponyme qui recueillait lui aussi quatre titres. Ce "LLuvia" est à l'image de son visuel : poétique et onirique, avec sa sincérité digne de la candeur d'un enfant. Une poésie appuyée par un clip largué il y a tout juste un mois à la photographie soignée qui rejoint une production plus que propre pour un groupe relativement jeune et qui s'auto-produit (pour l'instant en tout cas).
Quatre titre donc, sympathiquement introduits par un "LLuvia" qui reste dans la veine de ce que le quatuor breton avait présenté auparavant, à savoir un Post Rock scintillant virant sur l'Emo où la musique garde toute sa saveur, même lorsque la voix de Mathis, semblant parfois à la limite de la rupture, vient étoffer l'ensemble de cette émotion si particulière. Un voyage tout en nuances qui démontre une fois de plus que le Post Rock n'est pas réservé à une élite qui nous vient bien souvent d'au-delà de nos frontières hexagonales.
Une constance dans la composition où chaque membre a sa place, chaque instrument sa part du travail. "In My Arms" débute comme une de ces balades aériennes que seul le Post Rock sait produire mais c'est une énergie nouvelle que l'on découvre pourtant dans ce morceau qui se rapproche délicieusement du Post Hardcore par la suite. Sans doute le titre le plus pêchu de cet EP et qui n'est pas sans rappeler un "You're Not My Friend" de l'an passé, mais dans une autre mesure, la basse s'offrant un bridge chaleureux avec la batterie pour seul accompagnement pendant un court instant.
Arrive ensuite "Breath", ce titre que l'on connaît déjà mais qu'on découvre cette fois sans les images qui vont avec. Une nouvelle façon d'appréhender ce titre, sans doute le plus abouti de l'EP, la photographie de cet enfant levant les yeux au ciel prenant alors tout son sens. Une bouffée d'air et de liberté s'exprimant au travers de ces notes de guitare si légères qui concluent magnifiquement le morceau. Enfin, "Dive" vient clôturer ce (trop) court instant musical avec cette puissance propre aux instruments, la grande partie du morceau étant instrumentale et où les choeurs seuls auraient suffi...
Dead Sailors affirme donc sa patte, sa touche, confirmant la direction prise dès ses débuts, l'an passé, et signant son style, son Post Rock. Il reste cependant à espérer qu'il y aura du culot par la suite, de la prise de risque et donc de bonnes surprises pour ne pas tomber dans quelque chose de dominé et de répétitif sur le long terme. Mais quand on entend ce que le quatuor est capable de pondre, il y a de l'espoir !
Note : le groupe a annoncé sa séparation depuis la rédaction de cette chronique.
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