Artiste : Tenacious D
Album : Tenacious D
Premier Album
Sortie : 2001
Genres : Rock, Hard Rock, Rock Comédie, Rock Concept
Label : Epic Records
Morceaux à écouter : Tribute, The Road, City Hall
♥♥♥
> Ecouter l'album sur Youtube <
Et un acteur américain qui fait de la musique, un de plus ! Will Smith, Jared Leto (30 Seconds To Mars)... La liste est longue comme le bras ! Mais pourquoi sont-ils si balèzes, ces enfoirés ? Les States auraient-ils un truc qu'on n'a pas chez nous (ou alors en beaucoup moins bien) ? Car il faut une fois de plus admettre que Jack Black (Rock Academy, King Kong, Be Kind Rewind!...) est comme la majorité des autres : le bougre a du talent !
Mais n'oublions pas que Tenacious D est un groupe et qu'il ne faut pas omettre de mentionner son compagnon de route, le ventru Kyle Gass qui lui, donne davantage dans la six cordes que dans la voix, laissant cette tâche au trublion qu'est l'acteur américain connu pour ses rôles dans des comédies parfois burlesques.
Et quelle bonne blague que cet album ! Plus qu'un album, un concept, un projet. Comme une sorte d'autobiographie, on rentre tout simplement dans la vie des deux "p'tits gros" que sont Black et Gass, qui avaient réalisé une série télé du même nom que le groupe, sur le groupe lui-même. La plupart des titres de l'album font d'ailleurs directement référence à des éléments de cette série qui n'a malheureusement pas été diffusée en France. Cependant, les "skits" présents sur l'album (sept au total) sont de véritables sketchs audio qui restent abordables, même pour quelqu'un qui maîtriserait un anglais de niveau lycée. Une bonne tranche de rigolade parfois, même si la lourdeur du personnage de Black, qui a largement le dessus sur son naïf compère chauve ("Drive-Thru"), peut faire grimacer. C'est d'ailleurs le principal point noir de cet album pour beaucoup d'auditeurs : les nombreuses coupures imposées par ces skits a pour effet de gâcher l'intérêt musical des autres morceaux.
Et quels autres morceaux ! Un amour débordant pour le Rock qui, bien que transformé en véritable parodie saupoudrée d'auto-dérision parfois ("Wonderboy"), profite de musiciens talentueux (dont Dave Grohl, entre autres) pour enrober l'ensemble d'une chaleur fort agréable ("The Road"). Alors, évidemment, pour nous autres francophones, il est facile de passer à côté de la plupart des thèmes ou sujets abordés par les deux troubadours armés de leurs guitares Folk mais il suffit de tendre un peu l'oreille pour se rendre compte rapidement qu'il est souvent question de sexe ("Double Team", "Fuck Her Gently") ou de délires plus trash comme le sexe anal, parmi tant d'autres ("Kielbasa"). En outre, on notera aussi l'expression non retenue de l'amour de la musique avec un soupçon de mégalomanie toutefois, mais qui fait le charme des deux personnages que sont Black et Gass finalement ("Tribute"), les deux gaillards n'hésitant pas à renvoyer littéralement Ronnie James Dio chez lui pour le pousser à la retraite et ainsi "reprendre le flambeau" en prenant tout simplement sa place ("Dio") ! Culotté mais distillé au second degré qui finalement passe bien, l'humour étant le véritable fil conducteur de cet album concept, concept poussé au paroxysme jusque dans la pochette de l'album faisant référence au côté satanique de certaines cartes de tarot et où il était impossible de connaître le nombre et le nom des pistes sans devoir l'acheter, ces dernières étant listées à l'intérieur de la jaquette et non au dos, comme à l'accoutumée.
Un premier album au concept un peu casse-gueule à l'époque mais qui a su se faire apprécier à sa juste valeur par de nombreux fans à travers le monde depuis, Tenacious D étant devenu une sorte de groupe légendaire au fil des ans, que ce soit grâce à son culot, son humour mais aussi son talent. Du Rock à l'état brut qui pêche un peu sur la tracklist à cause de nombreux skits mais qui reste efficace musicalement. Une curiosité pour les rares personnes qui n'auraient jamais entendu parler de Tenacious D. Un truc qui se réécoute avec un petit sourire en coin pour les autres.
28/06/2013
27/06/2013
[Vidéos] Un peu de douceur !
Oui, je sais, j'écoute des trucs "violents", ou "bourrins" pour certains... Mais pas seulement. Terminons donc ce mois de juin sur une note de douceur avec trois vidéos toutes fraîches sorties ces derniers jours : Patrice a fait un clip pour "Cry, Cry, Cry", premier extrait de son nouvel album qui sortira en septembre ; les Yeah Yeah Yeahs (mais si, vous connaissez ! le groupe de Karen O) qui s'offre le luxe de tourner le premier clip de l'histoire sur le toit de l'Empire State Building, rien que ça, pour "Despair" ; et enfin Joe Bel qui nous présente son travail en studio avec "In Chains". Que de la douceur pour vos tympans, j'vous dis !
26/06/2013
[Album] J Sigsworth : "So Far"
Artiste : J Sigsworth
Album : So Far
Premier Album
Sortie : 2013
Genres : Electro, Ambient
Label : Autoproduction
Morceaux à écouter : Polar, Borderlands, Cloud breaks
♥♥♥♥
> Ecouter et/ou acheter l'album sur BandCamp <
> Télécharger gratuitement sur SoundCloud <
J'avais déjà parlé de J Sigsworth, il y a quelques temps (plus d'un an déjà !), de façon relativement succinte (voir chronique). Le gaillard, du haut de ses dix-huit ans, enchaîne les productions musicales pour des vidéos de sports extrêmes (VTT, Ski, Snowboard...) pour le compte de Field Productions et Red Bull notamment, entre autres. Autant dire que sa musique a fait le tour du monde déjà et que son nombre d'apparitions aux génériques de vidéos du genre ne cesse de croître. Une reconnaissance désormais mondiale, les grandes marques faisant de plus en plus souvent appel à lui pour participer à la production de leurs futures vidéos.
Depuis plusieurs années que Jonathan produit, son SoundCloud commence à fourmiller de morceaux tout aussi agréables à l'oreille les uns que les autres. C'est donc au début de cette année 2013 qu'il décide de proposer un premier album (davantage un recueil qu'un album d'ailleurs) via BandCamp, aussi bien pour remercier tous les gens l'ayant soutenu depuis ses débuts que pour officiellement sortir un premier opus. Cet album, exclusivement disponible en version digitale, regroupe pas moins de quatorze titres dont certains ont déjà fait toute la renommée du jeune producteur, notamment "You Know I Know" et quelques autres qui figurent sur la vidéo Dream Lines.
Pour ceux qui auraient déjà jeté une oreille sur ses productions, pas grand chose de neuf, donc. Seuls quelques rares morceaux sont un peu plus récents que la moyenne, notamment "Hunter".
Pour les autres, qui ne connaîtraient pas, c'est simple : se passer du Jonathan Sigsworth est déjà une expérience à part. Mais lorsque les images sont en totale adéquation avec la musique, c'est une autre histoire. On est alors catapulté dans une autre dimension où la présence humaine se marie très bien avec la nature, qu'il s'agisse de la montagne ou l'océan. Les sports extrêmes ont ce noble avantage de sublimer l'espace dans lequel évolue le rider, à grand renfort d'images tournées en 120ips et passées au ralenti, ce qui invite indéniablement à la contemplation (exemple d'une publicité pour un Park en Norvège). Et c'est là qu'est la force de Sigsworth qui tire meilleur profit de ses machines pour ajouter à ces endroits insolites et grandioses une dimension tout aussi épique que la performance du sportif (exemple avec la promo RedBull de Marcus Kleveland), sans pour autant y ajouter des artifices inutiles comme le ferait un Micheal Bay de la musique. Ici, tout est fluide, les percussions ne martèlent pas les oreilles et les synthés aériens et "lumineux" nous portent comme par enchantement dans ces lieux merveilleux de la surface de notre bonne vieille planète.
Du haut de ses dix-huits ans, J Sigsworth est d'ores et déjà une référence dans le domaine de la production de musique pour sports extrêmes et son agenda est déjà bien rempli. Lui-même ne pratique pas de sport à haut niveau (excepté le ski en mode pépère, comme il le dit) mais reconnaît trouver son inspiration dans les paysages traversés au cours de ses voyages. Il n'est d'ailleurs pas loin d'égaler ses propres références que sont Apparat, Sigur Ros ou encore M83. Cependant, le jeune homme reste simple dans sa manière de produire, n'employant que peu de machines finalement telles que son synthé fétiche, le DSI Prophet 08, et enregistrant simplement guitares et autres instruments à part.
Alors, évidemment, Sigsworth ne produit pas de la musique pour le Live actuellement, mais il reconnaît s'atteler à divers projets qui eux auront peut-être la possibilité d'être joués sur une scène. C'est donc une affaire à suivre et quand on voit son jeune âge, on ne peut qu'espérer le meilleur pour la suite. En attendant, il suffit de le suivre sur Facebook pour rester à jour sur son travail, car le bonhomme vient tout récemment de déposer un nouvel EP sur BandCamp baptisé "Wolves". Quand on vous dit qu'il est productif, ce n'est pas une façon de parler !
Un truc accessible à tous, une vraie petite perle, qui plaira encore plus aux amoureux de la nature et des sports extrêmes !
Album : So Far
Premier Album
Sortie : 2013
Genres : Electro, Ambient
Label : Autoproduction
Morceaux à écouter : Polar, Borderlands, Cloud breaks
♥♥♥♥
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J'avais déjà parlé de J Sigsworth, il y a quelques temps (plus d'un an déjà !), de façon relativement succinte (voir chronique). Le gaillard, du haut de ses dix-huit ans, enchaîne les productions musicales pour des vidéos de sports extrêmes (VTT, Ski, Snowboard...) pour le compte de Field Productions et Red Bull notamment, entre autres. Autant dire que sa musique a fait le tour du monde déjà et que son nombre d'apparitions aux génériques de vidéos du genre ne cesse de croître. Une reconnaissance désormais mondiale, les grandes marques faisant de plus en plus souvent appel à lui pour participer à la production de leurs futures vidéos.
Depuis plusieurs années que Jonathan produit, son SoundCloud commence à fourmiller de morceaux tout aussi agréables à l'oreille les uns que les autres. C'est donc au début de cette année 2013 qu'il décide de proposer un premier album (davantage un recueil qu'un album d'ailleurs) via BandCamp, aussi bien pour remercier tous les gens l'ayant soutenu depuis ses débuts que pour officiellement sortir un premier opus. Cet album, exclusivement disponible en version digitale, regroupe pas moins de quatorze titres dont certains ont déjà fait toute la renommée du jeune producteur, notamment "You Know I Know" et quelques autres qui figurent sur la vidéo Dream Lines.
Pour ceux qui auraient déjà jeté une oreille sur ses productions, pas grand chose de neuf, donc. Seuls quelques rares morceaux sont un peu plus récents que la moyenne, notamment "Hunter".
Pour les autres, qui ne connaîtraient pas, c'est simple : se passer du Jonathan Sigsworth est déjà une expérience à part. Mais lorsque les images sont en totale adéquation avec la musique, c'est une autre histoire. On est alors catapulté dans une autre dimension où la présence humaine se marie très bien avec la nature, qu'il s'agisse de la montagne ou l'océan. Les sports extrêmes ont ce noble avantage de sublimer l'espace dans lequel évolue le rider, à grand renfort d'images tournées en 120ips et passées au ralenti, ce qui invite indéniablement à la contemplation (exemple d'une publicité pour un Park en Norvège). Et c'est là qu'est la force de Sigsworth qui tire meilleur profit de ses machines pour ajouter à ces endroits insolites et grandioses une dimension tout aussi épique que la performance du sportif (exemple avec la promo RedBull de Marcus Kleveland), sans pour autant y ajouter des artifices inutiles comme le ferait un Micheal Bay de la musique. Ici, tout est fluide, les percussions ne martèlent pas les oreilles et les synthés aériens et "lumineux" nous portent comme par enchantement dans ces lieux merveilleux de la surface de notre bonne vieille planète.
Du haut de ses dix-huits ans, J Sigsworth est d'ores et déjà une référence dans le domaine de la production de musique pour sports extrêmes et son agenda est déjà bien rempli. Lui-même ne pratique pas de sport à haut niveau (excepté le ski en mode pépère, comme il le dit) mais reconnaît trouver son inspiration dans les paysages traversés au cours de ses voyages. Il n'est d'ailleurs pas loin d'égaler ses propres références que sont Apparat, Sigur Ros ou encore M83. Cependant, le jeune homme reste simple dans sa manière de produire, n'employant que peu de machines finalement telles que son synthé fétiche, le DSI Prophet 08, et enregistrant simplement guitares et autres instruments à part.
Alors, évidemment, Sigsworth ne produit pas de la musique pour le Live actuellement, mais il reconnaît s'atteler à divers projets qui eux auront peut-être la possibilité d'être joués sur une scène. C'est donc une affaire à suivre et quand on voit son jeune âge, on ne peut qu'espérer le meilleur pour la suite. En attendant, il suffit de le suivre sur Facebook pour rester à jour sur son travail, car le bonhomme vient tout récemment de déposer un nouvel EP sur BandCamp baptisé "Wolves". Quand on vous dit qu'il est productif, ce n'est pas une façon de parler !
Un truc accessible à tous, une vraie petite perle, qui plaira encore plus aux amoureux de la nature et des sports extrêmes !
Artiste similaire :
Erode #1 Horizon
25/06/2013
[Album] 36 Crazyfists : "In The Skin"
Artiste : 36 Crazyfists
Album : In The Skin
Premier Album
Sortie : 1997
Genres : Métal Alternatif, Métalcore, Post Hardcore
Label : Autoproduction
Morceaux à écouter : In The Skin, Half Myself, Deprivation
♥♥♥
> Ecouter l'album sur Grooveshark <
Ahhh l'Alaska ! Cet Etat perché tout au Nord du continent américain. Tellement isolé qu'on en oublierait presque que cette contrée fait partie des Etats-Unis. Oui, 36 CrazyFists est un groupe américain, on peut le dire ! Sauf que là-bas, il est davantage question de froid polaire, de glace, de neige et d'océan. Vous les sentez, les embruns sur vos joues avec ce petit blizzard qui pique ? Non ? Pourtant ce premier album, bien que distillant un Métalcore/Post Hardcore des plus épais et sentant parfois la sueur, possède une touche presque indéfinissable, un son si particulier qu'on s'y croirait presque, en Alaska.
On est rapidement dans le vif du sujet avec "Enemy Throttle" qui démarre en trombe pour ouvrir l'album avec une énergie qui se dissipe rapidement dans les méandres de la voix de Brock Lindow, la laissant traîner et s'envoler lors de refrains bien plus posés que les couplets rageurs. Tous les ingrédients sont là : la guitare est mise étrangement très en avant, couvrant les autres instruments, la batterie donnant le rythme, mais en retrait et la basse passant presque inaperçue, noyée dans le flot. Mais ce qui frappe surtout (à part les baguettes de Thomas Noonan), c'est la voix de Brock. Comme chantée depuis le sommet d'une falaise face à l'océan, celle-ci paraît très lointaine, comme un souffle contrastant avec cette guitare si grasse, voire carrément crade (qui, dans une certaine mesure, rappelle un peu celle de Borland sur le premier album de Limp Bizkit d'ailleurs).
C'est sur ce schéma que tout l'album repose. Comme si le mixage souffrait d'un léger défaut. Mais c'est là tout le charme de cette galette. Arrive alors "In The Skin" qui donne son nom à l'album et on découvre une forte culture de l'introduction instrumentale (une minute et dix secondes avant d'entendre Brock souffler ses textes dans le lointain, pas moins) que l'on retrouve d'ailleurs sur pratiquement tous les titres de l'album ("Eracism", "Who's Next"). Un disque semblant tourner à deux vitesses, même au sein d'un même morceau où Brock passe de la voix presque tremblotante à des cris vengeurs dignes d'un animal à l'agonie ("Victim"), la composition faisant le reste, la batterie et la guitare dictant leurs lois.
Et quand on parle de litanie de bord d'océan, c'est bien parce qu'il y a des passages qui ne peuvent que nous rappeler qu'on est en Alaska et pas en Californie dévergondée : il suffit de se laisser transporter par une guitare beaucoup plus douce sur les couplets de "Half Myself" avec un Brock des plus lyriques, à la limite de la tristesse mélancolique. Bizarrement, tout ça me ferait penser à une complainte de marins pêcheurs bretons... N'allez pas me demander pourquoi ! Peut-être parce qu'il y a ce petit titre instrumental ("East 15th") perdu au milieu des quelques trente sept minutes en boîte : un véritable ovni en comparaison du reste de l'album où là, on l'entend cette brise, ce blizzard qui vient nous flageller le visage ! Finalement, toute l'identité de ce "In The Skin" repose peut-être bien sur ce seul et unique morceau, qui sait ?
Un premier album sorti avec les moyens du bord qui fait office de très bonne carte de visite pour un groupe qui deviendra rapidement une référence dans les genres Métalcore et Post Hardcore américains. Une touche personnelle et une voix si particulière qui font toute l'identité d'un groupe et d'un premier effort remarquable, même s'il faut avouer que le mixage laisse franchement à désirer... Un truc à (re)découvrir pour les nostalgiques de cette époque révolue où le son était sale, gras et épais et où on se souciait davantage de la musique brute que de son apparence sonore.
Album : In The Skin
Premier Album
Sortie : 1997
Genres : Métal Alternatif, Métalcore, Post Hardcore
Label : Autoproduction
Morceaux à écouter : In The Skin, Half Myself, Deprivation
♥♥♥
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Ahhh l'Alaska ! Cet Etat perché tout au Nord du continent américain. Tellement isolé qu'on en oublierait presque que cette contrée fait partie des Etats-Unis. Oui, 36 CrazyFists est un groupe américain, on peut le dire ! Sauf que là-bas, il est davantage question de froid polaire, de glace, de neige et d'océan. Vous les sentez, les embruns sur vos joues avec ce petit blizzard qui pique ? Non ? Pourtant ce premier album, bien que distillant un Métalcore/Post Hardcore des plus épais et sentant parfois la sueur, possède une touche presque indéfinissable, un son si particulier qu'on s'y croirait presque, en Alaska.
On est rapidement dans le vif du sujet avec "Enemy Throttle" qui démarre en trombe pour ouvrir l'album avec une énergie qui se dissipe rapidement dans les méandres de la voix de Brock Lindow, la laissant traîner et s'envoler lors de refrains bien plus posés que les couplets rageurs. Tous les ingrédients sont là : la guitare est mise étrangement très en avant, couvrant les autres instruments, la batterie donnant le rythme, mais en retrait et la basse passant presque inaperçue, noyée dans le flot. Mais ce qui frappe surtout (à part les baguettes de Thomas Noonan), c'est la voix de Brock. Comme chantée depuis le sommet d'une falaise face à l'océan, celle-ci paraît très lointaine, comme un souffle contrastant avec cette guitare si grasse, voire carrément crade (qui, dans une certaine mesure, rappelle un peu celle de Borland sur le premier album de Limp Bizkit d'ailleurs).
C'est sur ce schéma que tout l'album repose. Comme si le mixage souffrait d'un léger défaut. Mais c'est là tout le charme de cette galette. Arrive alors "In The Skin" qui donne son nom à l'album et on découvre une forte culture de l'introduction instrumentale (une minute et dix secondes avant d'entendre Brock souffler ses textes dans le lointain, pas moins) que l'on retrouve d'ailleurs sur pratiquement tous les titres de l'album ("Eracism", "Who's Next"). Un disque semblant tourner à deux vitesses, même au sein d'un même morceau où Brock passe de la voix presque tremblotante à des cris vengeurs dignes d'un animal à l'agonie ("Victim"), la composition faisant le reste, la batterie et la guitare dictant leurs lois.
Et quand on parle de litanie de bord d'océan, c'est bien parce qu'il y a des passages qui ne peuvent que nous rappeler qu'on est en Alaska et pas en Californie dévergondée : il suffit de se laisser transporter par une guitare beaucoup plus douce sur les couplets de "Half Myself" avec un Brock des plus lyriques, à la limite de la tristesse mélancolique. Bizarrement, tout ça me ferait penser à une complainte de marins pêcheurs bretons... N'allez pas me demander pourquoi ! Peut-être parce qu'il y a ce petit titre instrumental ("East 15th") perdu au milieu des quelques trente sept minutes en boîte : un véritable ovni en comparaison du reste de l'album où là, on l'entend cette brise, ce blizzard qui vient nous flageller le visage ! Finalement, toute l'identité de ce "In The Skin" repose peut-être bien sur ce seul et unique morceau, qui sait ?
Un premier album sorti avec les moyens du bord qui fait office de très bonne carte de visite pour un groupe qui deviendra rapidement une référence dans les genres Métalcore et Post Hardcore américains. Une touche personnelle et une voix si particulière qui font toute l'identité d'un groupe et d'un premier effort remarquable, même s'il faut avouer que le mixage laisse franchement à désirer... Un truc à (re)découvrir pour les nostalgiques de cette époque révolue où le son était sale, gras et épais et où on se souciait davantage de la musique brute que de son apparence sonore.
24/06/2013
[Vidéos] Petits trucs de ces dernières semaines...
Bon évidemment je n'ai pas la prétention de couvrir tous les évènements musicaux et vous seriez même en droit de dire que je suis sélectif. Voilà donc quelques vidéos de ces dernières semaines, histoire de suivre le mouvement.
Enter Shikari a le chic pour éviter de trop se faire demander en sortant des vidéos et de nouveaux morceaux de façon sporadique, comme à chaque fois entre deux albums, pour rassasier les fans toujours demandeurs mais aussi pour faire passer la pilule d'une évolution dans leur musique toujours à base des mêmes ingrédients mais qui se renouvèle assez souvent finalement. Après "The Paddington Frisk", c'est avec "Radiate" que le groupe montre clairement ses intentions de renouer avec le premier album tout en conservant cette nouvelle touche abordée sur "A Flash Flood Of Colour". Et c'est plutôt agréable à l'oreille !
Enter Shikari a le chic pour éviter de trop se faire demander en sortant des vidéos et de nouveaux morceaux de façon sporadique, comme à chaque fois entre deux albums, pour rassasier les fans toujours demandeurs mais aussi pour faire passer la pilule d'une évolution dans leur musique toujours à base des mêmes ingrédients mais qui se renouvèle assez souvent finalement. Après "The Paddington Frisk", c'est avec "Radiate" que le groupe montre clairement ses intentions de renouer avec le premier album tout en conservant cette nouvelle touche abordée sur "A Flash Flood Of Colour". Et c'est plutôt agréable à l'oreille !
The Animal In Me est en studio, en mode garage, et a largué la première vidéo de l'enregistrement de leur futur nouvel EP. Au menu, de la bonne humeur, sans prise de tête, et un aperçu de ce que tout ça donnera. Et ça sonne pas mal du tout !
Defeater organise la promo de son nouvel album qui paraîtra en juillet avec un nouveau titre largué sur Youtube pour donner une idée du ton. Après "Bastards", voilà un très intense "Rabbit Foot" qui m'a beaucoup moins touché musicalement que l'extrait précédent. Attendons cependant de voir ce que l'album réserve dans son ensemble...
Enfin, pour ceux qui auraient une petite préférence pour l'Electro et plus particulièrement le Dubstep à la sauce Minimal, Downtempo, Dub et ce genre de trucs, Uzul, l'homme aux samples de Kaly Live Dub, sortira demain (25 juin) un nouvel EP sobrement intitulé "Deep".
21/06/2013
[Album] Ratatat : "Ratatat"
Artiste : Ratatat
Album : Ratatat
Premier Album
Sortie : 2004
Genres : Electro Rock, Rock Expérimental, Instrumental
Label : XL Recordings
Morceaux à écouter : Seventeen Years, El Pico, Germany to Germany
♥♥
> Ecouter l'album sur Youtube <
Je n'oublierai jamais la première fois où j'ai entendu du Ratatat. Retour en arrière de quelques années - une demie dizaine d'années d'ailleurs, déjà ! - lors d'une année étudiante et d'un partage de fichiers mp3 avec un pote, histoire d'écouter un peu ce que l'autre avait dans son iPod, et réciproquement. Un jour, donc, ne sachant pas trop quoi écouter en rentrant de cours, il y a eu ce fameux moment toujours étrange quand on se met à écouter un artiste dont on ne connaît rien et où j'ai cliqué sur "Play" pour lire le dossier intitulé "Ratatat". Sur ce chemin du retour de cours, à pied dans les rues de Marseille, c'est "Seventeen Years" qui est entré dans mes oreilles...
Pas vraiment du Rock, ni de l'Electro non plus, mais une sorte de mélopée instrumentale insufflée par une sorte de naïveté invitant à la contemplation. Ratatat fait dans la légèreté, dans le spirituel même, oserais-je dire. Un côté très bobo finalement (peut-être est-ce ça le côté bobo new-yorkais ?) qui passe vraiment très bien en soirée compte tenu du style instrumental que développe le duo formé en 2001. Le style est industriel et même les guitares se parent d'effets donnant clairement l'impression qu'elles aussi sont des synthés. C'est clairement là qu'est l'originalité du groupe, même si les deux gaillards ne sont pas les premiers à le faire.
Un premier album de quarante-cinq minutes qui se tient à sa direction, employant les machines pour remplacer les musiciens manquants, comme la boîte à rythmes en guise de batterie par-exemple. pour le reste, ce sont les deux compères multiinstrumentistes qui s'échangent les rôles, passant de guitariste à bassiste, ou de guitariste à claviériste en fonction des titres joués.
Musicalement, rien de bien fou même si on peut noter quelques petits riffs plus énervés que sur l'ensemble de l'album sur de rares titres, rappelant que le Rock est bien à la base du projet ("Desert Eagle"). Le reste n'est que ritournelle de composition, certains synthés faisant penser à un orgue de barbarie parfois ("Bustelo"). Il y a cependant un truc qui fait toute l'identité de Ratatat, un son, une façon de composer. Une poésie peut-être. S'écouter un morceau indépendamment du reste est même très agréable malgré la molesse de certaines balades ("Spanish Armada"). Le problème, c'est que se passer les quelques onze titres de l'album à la suite met en relief toute la redondance musicale du duo. Le moindre détail qui faisait le charme d'un morceau se retrouve ça et là et on en vient à une certaine lassitude, comme l'impression d'écouter un peu la même chose, mais en différent.
Ratatat a donc son style, un son propre et facilement identifiable ("Germany To Germany"), mais c'est aussi un gros point faible. Alors, certes, l'album est maîtrisé et se tient à ce fil conducteur, mais aucun titre ne sort véritablement du lot malgré les efforts de variations dans les différentes compos. Comme dit plus haut, ce premier opus est donc un album qui s'apprécie en soirée, comme ambiance de fond. Un truc qu'on n'a pas besoin d'écouter vraiment car instrumental, et de ce fait quelque chose qui passe très bien quand on n'y prête pas vraiment attention. C'est en tout cas l'impression que m'a fait cet album après l'avoir écouté à maintes et maintes reprises.
Un truc à découvrir, par curiosité, à écouter dans certaines conditions, et qui est vraiment loin d'être mauvais. Au contraire, même.
Album : Ratatat
Premier Album
Sortie : 2004
Genres : Electro Rock, Rock Expérimental, Instrumental
Label : XL Recordings
Morceaux à écouter : Seventeen Years, El Pico, Germany to Germany
♥♥
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Je n'oublierai jamais la première fois où j'ai entendu du Ratatat. Retour en arrière de quelques années - une demie dizaine d'années d'ailleurs, déjà ! - lors d'une année étudiante et d'un partage de fichiers mp3 avec un pote, histoire d'écouter un peu ce que l'autre avait dans son iPod, et réciproquement. Un jour, donc, ne sachant pas trop quoi écouter en rentrant de cours, il y a eu ce fameux moment toujours étrange quand on se met à écouter un artiste dont on ne connaît rien et où j'ai cliqué sur "Play" pour lire le dossier intitulé "Ratatat". Sur ce chemin du retour de cours, à pied dans les rues de Marseille, c'est "Seventeen Years" qui est entré dans mes oreilles...
Pas vraiment du Rock, ni de l'Electro non plus, mais une sorte de mélopée instrumentale insufflée par une sorte de naïveté invitant à la contemplation. Ratatat fait dans la légèreté, dans le spirituel même, oserais-je dire. Un côté très bobo finalement (peut-être est-ce ça le côté bobo new-yorkais ?) qui passe vraiment très bien en soirée compte tenu du style instrumental que développe le duo formé en 2001. Le style est industriel et même les guitares se parent d'effets donnant clairement l'impression qu'elles aussi sont des synthés. C'est clairement là qu'est l'originalité du groupe, même si les deux gaillards ne sont pas les premiers à le faire.
Un premier album de quarante-cinq minutes qui se tient à sa direction, employant les machines pour remplacer les musiciens manquants, comme la boîte à rythmes en guise de batterie par-exemple. pour le reste, ce sont les deux compères multiinstrumentistes qui s'échangent les rôles, passant de guitariste à bassiste, ou de guitariste à claviériste en fonction des titres joués.
Musicalement, rien de bien fou même si on peut noter quelques petits riffs plus énervés que sur l'ensemble de l'album sur de rares titres, rappelant que le Rock est bien à la base du projet ("Desert Eagle"). Le reste n'est que ritournelle de composition, certains synthés faisant penser à un orgue de barbarie parfois ("Bustelo"). Il y a cependant un truc qui fait toute l'identité de Ratatat, un son, une façon de composer. Une poésie peut-être. S'écouter un morceau indépendamment du reste est même très agréable malgré la molesse de certaines balades ("Spanish Armada"). Le problème, c'est que se passer les quelques onze titres de l'album à la suite met en relief toute la redondance musicale du duo. Le moindre détail qui faisait le charme d'un morceau se retrouve ça et là et on en vient à une certaine lassitude, comme l'impression d'écouter un peu la même chose, mais en différent.
Ratatat a donc son style, un son propre et facilement identifiable ("Germany To Germany"), mais c'est aussi un gros point faible. Alors, certes, l'album est maîtrisé et se tient à ce fil conducteur, mais aucun titre ne sort véritablement du lot malgré les efforts de variations dans les différentes compos. Comme dit plus haut, ce premier opus est donc un album qui s'apprécie en soirée, comme ambiance de fond. Un truc qu'on n'a pas besoin d'écouter vraiment car instrumental, et de ce fait quelque chose qui passe très bien quand on n'y prête pas vraiment attention. C'est en tout cas l'impression que m'a fait cet album après l'avoir écouté à maintes et maintes reprises.
Un truc à découvrir, par curiosité, à écouter dans certaines conditions, et qui est vraiment loin d'être mauvais. Au contraire, même.
19/06/2013
[EP] Defeater : "Lost Ground"
Artiste : Defeater
EP : Lost Ground
Sortie : 2009
Genre : Hardcore Mélodique, Hardcore Concept
Label : Bridge 9 Records
♥♥♥♥
> Ecouter l'EP sur Youtube <
Difficile de ne pas se souvenir du premier album de Defeater qui mettait en lumière un groupe à part, au Hardcore Mélodique riche et dense et aux sentiments palpables. Lost Ground aurait largement pu faire office d'album à lui tout seul, mais six titres, ça faisait peut-être un peu trop peu pour une galette digne de ce nom. Le groupe présentait tout de même cet EP seulement un an après Travels et on aurait pu croire que si peu de temps après, ce second disque serait bien en deçà du niveau qui avait été présenté sur le premier. Erreur : Defeater arrive à faire mieux !
L'objet est beau, dans sa pochette cartonnée à double compartiment. D'un côté la galette, de l'autre une version miniature d'une affiche de propagande américaine datant de 1943 sur laquelle on peut lire un "United We Win" des plus évocateurs. On le sait, Defeater fait dans le concept. Cet EP six titres met donc en scène un homme venant tout juste d'enterrer sa mère et dont le père décédé a combattu pendant la Première Guerre Mondiale. Au fil des six morceaux, Derek Archambault raconte la vie de cet homme, de son entrée dans l'armée et de sa volonté de faire la fierté de ses parents disparus à son arrivée sur le front jusqu'à son retour au pays où commence le vrai drame social et psychologique des vétérans.
Au dos de cette fameuse affiche, on trouve les textes de chaque chanson, entrecoupés de courts paragraphes racontant plus en détails l'histoire de cet homme que l'on découvre, que l'on suit et qu'on apprend à connaître, finalement. Comme un journal intime, écrit à la première personne, c'est véritablement un extrait d'autobiographie qui nous est servi, donnant aux textes un intérêt encore plus grand, complétant l'aventure et permettant de mieux saisir ce que Defeater veut nous faire passer comme sensations, comme sentiments.
Derek débite ses textes avec toujours cette voix criée, hurlée, pratiquement pleurée, mais tellement monocorde, son seul point faible finalement. Toujours pas de gang vocals mais une intensité dans la diction, une émotion palpable. un vrai jeu d'acteur. Musicalement, le groupe arrive à tirer meilleur profit des musiciens et c'est sans doute là que réside toute la force de Defeater qui ne se cantonne pas à un genre musical borné et carré, piochant des influences dans le Blues ou le Rock par-exemple. Il en résulte une diversité et une richesse qui font de chacun des six titres un objet à part, différentiable du reste du lot, sans oublier des bridges souvent orchestrés par la batterie ("The Red, White and Blues", "The Bite and Sting"), véritable pilier de l'ensemble (comme sur Travels). Le groupe ne dénigre pas non plus les solos poétiques ("Beggin' in the Slums") et fait même un petit clin d’œil à son premier album en clôture de l'EP où on entend les cordes grattées de la guitare du personnage central de l'histoire qui font écho au final de "Prophet In Plain Clothes".
En bref, un EP à la profondeur énorme, tant au niveau des textes que musicalement parlant. Un petit bijou qui reste évidemment peu accessible à ceux dont le Hardcore font se dresser les poils et les cheveux. Dommage pour eux.
EP : Lost Ground
Sortie : 2009
Genre : Hardcore Mélodique, Hardcore Concept
Label : Bridge 9 Records
♥♥♥♥
> Ecouter l'EP sur Youtube <
Difficile de ne pas se souvenir du premier album de Defeater qui mettait en lumière un groupe à part, au Hardcore Mélodique riche et dense et aux sentiments palpables. Lost Ground aurait largement pu faire office d'album à lui tout seul, mais six titres, ça faisait peut-être un peu trop peu pour une galette digne de ce nom. Le groupe présentait tout de même cet EP seulement un an après Travels et on aurait pu croire que si peu de temps après, ce second disque serait bien en deçà du niveau qui avait été présenté sur le premier. Erreur : Defeater arrive à faire mieux !
L'objet est beau, dans sa pochette cartonnée à double compartiment. D'un côté la galette, de l'autre une version miniature d'une affiche de propagande américaine datant de 1943 sur laquelle on peut lire un "United We Win" des plus évocateurs. On le sait, Defeater fait dans le concept. Cet EP six titres met donc en scène un homme venant tout juste d'enterrer sa mère et dont le père décédé a combattu pendant la Première Guerre Mondiale. Au fil des six morceaux, Derek Archambault raconte la vie de cet homme, de son entrée dans l'armée et de sa volonté de faire la fierté de ses parents disparus à son arrivée sur le front jusqu'à son retour au pays où commence le vrai drame social et psychologique des vétérans.
Au dos de cette fameuse affiche, on trouve les textes de chaque chanson, entrecoupés de courts paragraphes racontant plus en détails l'histoire de cet homme que l'on découvre, que l'on suit et qu'on apprend à connaître, finalement. Comme un journal intime, écrit à la première personne, c'est véritablement un extrait d'autobiographie qui nous est servi, donnant aux textes un intérêt encore plus grand, complétant l'aventure et permettant de mieux saisir ce que Defeater veut nous faire passer comme sensations, comme sentiments.
Derek débite ses textes avec toujours cette voix criée, hurlée, pratiquement pleurée, mais tellement monocorde, son seul point faible finalement. Toujours pas de gang vocals mais une intensité dans la diction, une émotion palpable. un vrai jeu d'acteur. Musicalement, le groupe arrive à tirer meilleur profit des musiciens et c'est sans doute là que réside toute la force de Defeater qui ne se cantonne pas à un genre musical borné et carré, piochant des influences dans le Blues ou le Rock par-exemple. Il en résulte une diversité et une richesse qui font de chacun des six titres un objet à part, différentiable du reste du lot, sans oublier des bridges souvent orchestrés par la batterie ("The Red, White and Blues", "The Bite and Sting"), véritable pilier de l'ensemble (comme sur Travels). Le groupe ne dénigre pas non plus les solos poétiques ("Beggin' in the Slums") et fait même un petit clin d’œil à son premier album en clôture de l'EP où on entend les cordes grattées de la guitare du personnage central de l'histoire qui font écho au final de "Prophet In Plain Clothes".
En bref, un EP à la profondeur énorme, tant au niveau des textes que musicalement parlant. Un petit bijou qui reste évidemment peu accessible à ceux dont le Hardcore font se dresser les poils et les cheveux. Dommage pour eux.
18/06/2013
[Festival d'Annecy 2013] Quelques clips en projection officielle.
La semaine dernière, c'était le Festival International du Film d'Animation d'Annecy. Comme chaque année, un programme chargé avec un grand nombre de projections de courts et longs métrages d'animation. Dans la série des films de commande, plusieurs clips ont été projetés. C'est l'occasion de revenir en images sur cette édition 2013, et en musique, avec des clips plus ou moins vieux quand même.
17/06/2013
[Album] Dark Souls : "Original Videogame Soundtrack"
Artistes : Motoi Sakuraba, Emi Evans
Album : Dark Souls Original Videogame Soundtrack
Sortie : 2011
Genre : Soundtrack, Instrumental/Acoustique,
Chorale/Symphonique
Label : From Software
Morceaux à écouter : Firelink Shrine, Ornstein & Smough, The Ancient Dragon, Nameless Song
♥♥
> Voir le trailer de Dark Souls <
> Ecouter l'album sur Youtube <
Le Jeu : Au commencement, il y avait l’Âge des Anciens, où les dragons ancestraux régnaient sans conteste. Puis vint le Feu, amenant la disparité. Certains, cachés dans les Ténèbres, y découvrirent un nouveau pouvoir et s’élevèrent contre les dragons. Gwen, le Seigneur de la Lumière, accompagné de Nito, le Premier des Morts, ainsi que la Sorcière d’Izalith et ses filles du Chaos, eux-mêmes aidés par la trahison de Seath l’écorché, décimèrent les dragons ancestraux et l’Âge du Feu commença.
Des siècles, puis des millénaires passèrent et, parmi les Dieux salvateurs, les humains s’élevèrent. Leur ancêtre, le Pygmée, lui aussi étant détenteur d'un pouvoir du Feu, les affubla de la Marque Sombre. Les humains se transformèrent petit à petit en Carcasse, état entre la mort et la folie.
C’est dans ce contexte que le joueur incarne un de ces humains. Marqué et emprisonné avec les autres de son état, il s’échappera du refuge et deviendra l’Élu. L’Élu d’une nouvelle ère, d’un nouvel Âge. La particularité de Dark Souls est de parachuter le joueur dans un univers original dont il ne connait rien. Il découvre celui-ci au fil des rencontres avec les autres personnages peuplant ce monde, et à la lecture de la description des objets trouvés. Très subtile, la découverte de l’univers de Dark Souls est un moment fort pour celui qui est curieux de son environnement (Wikipedia).
Cela fait quelques mois déjà que je n'ai plus touché à ce jeu qui m'a occupé pendant des dizaines d'heures. Qu'on aime ou qu'on n'aime pas Dark Souls, chaque joueur ayant testé l'aventure s'en souvient comme un fait marquant dans son expérience de "gamer". Une difficulté vraiment rare dans le monde vidéo-ludique actuel, un monde ouvert à en perdre le sens de l'orientation et un level design labyrinthique font de Dark Souls une expérience unique qui marque. Alors, certes, les graphismes ne sont pas toujours à la hauteur, la frustration est souvent au rendez-vous, mais chaque victoire est un bonheur non dissimulé et un moment de gratification assez exceptionnel pour le joueur. Certains y ont cassé des manettes, les autres ont gardé leur sang froid et en sont venus à bout. Personnellement, pour avoir terminé le jeu plusieurs fois, je ne peux que m'incliner devant cette aventure tordue où on vous en fait baver jusqu'à l'ultime bataille. C'est pour moi LA dernière (très) bonne expérience de jeu depuis 2011.
La Bande Originale : Je n'irai pas par quatre chemins. L'expérience de jeu est tellement intense qu'on ne fait guère attention à la musique, même si celle-ci a le don de mettre en relief le côté diablement épique des combats. Toutefois, une fois le jeu terminé, se repasser cette bande originale n'est pas du tout aussi agréable que lorsqu'on y joue. Pourtant il n'y a pas grand chose à dire du travail de Monsieur Sakuraba qui est loin de débuter dans le genre : il suffit de voir la liste longue comme le bras des OST auxquelles il a contribué. Au programme, cuivres graves, cordes graves aussi, ou stridentes, quelques percussions, et d'autres instruments plus subtiles permettant de donner davantage d'identité aux compositions en fonction du boss affronté. On a donc quelques notes typées clavecin pour Nito, des sons de cloches portées par un violon soliste et un orgue pour Gwynevere, un air de piano qui sonne pour moi très "OST nipponne" pour le combat final contre Gwyn et d'autres subtilités parfois pas très perceptibles, surtout pendant les phases de jeu.
Mais n'oublions pas les voix ! Les instruments ont beau donner une force à l'ensemble, ce sont véritablement les voix qui donnent le ton et font l'ambiance. Et à écouter au casque, sans jouer, il faut reconnaître que celles-ci sont soit très agréables ("Dark Sun Gwyndolin", "Nameless Song"), soit vraiment difficiles à encaisser de part leur côté malsain et dissonant ("Bell Gargoyle", "Chaos Witch Quelaag") sans oublier certaines voix masculines vraiment très très graves aux allures de quantiques funestes et spectraux ("Ceaseless Discharge"). En gros, j'ai souvent trouvé ça assez désagréable à écouter, tout bêtement.
Heureusement, il y a certaines pièces qui rattrapent le coup, et ce n'est peut-être pas par hasard qu'elles passent mieux, mes préférées étant celles synonymes de lieu où on se sent en parfaite sécurité dans le jeu ("Firelink Shrine", "Gwynevere, Princess of Sunlight", "The Ancient Dragon").
Voilà donc une OST parfaite "in game" mais qui n'a vraiment pas beaucoup d'intérêt pour moi à écouter au casque. Dommage car il aurait été possible de composer davantage de pièces poétiques et sympathiques, aux allures de chants grégoriens, grâce aux voix qu'on trouve dans les différents morceaux. Il n'y a cependant pas trop de doute à se faire : les fans du jeu, souvent considérés comme des hardcore gamers et habitués à se taper des OST à longueur de journée, y trouveront sans nul doute leur compte. Pour les autres, il y a évidemment moins de chance que cela arrive...
Album : Dark Souls Original Videogame Soundtrack
Sortie : 2011
Genre : Soundtrack, Instrumental/Acoustique,
Chorale/Symphonique
Label : From Software
Morceaux à écouter : Firelink Shrine, Ornstein & Smough, The Ancient Dragon, Nameless Song
♥♥
> Voir le trailer de Dark Souls <
> Ecouter l'album sur Youtube <
Le Jeu : Au commencement, il y avait l’Âge des Anciens, où les dragons ancestraux régnaient sans conteste. Puis vint le Feu, amenant la disparité. Certains, cachés dans les Ténèbres, y découvrirent un nouveau pouvoir et s’élevèrent contre les dragons. Gwen, le Seigneur de la Lumière, accompagné de Nito, le Premier des Morts, ainsi que la Sorcière d’Izalith et ses filles du Chaos, eux-mêmes aidés par la trahison de Seath l’écorché, décimèrent les dragons ancestraux et l’Âge du Feu commença.
Des siècles, puis des millénaires passèrent et, parmi les Dieux salvateurs, les humains s’élevèrent. Leur ancêtre, le Pygmée, lui aussi étant détenteur d'un pouvoir du Feu, les affubla de la Marque Sombre. Les humains se transformèrent petit à petit en Carcasse, état entre la mort et la folie.
C’est dans ce contexte que le joueur incarne un de ces humains. Marqué et emprisonné avec les autres de son état, il s’échappera du refuge et deviendra l’Élu. L’Élu d’une nouvelle ère, d’un nouvel Âge. La particularité de Dark Souls est de parachuter le joueur dans un univers original dont il ne connait rien. Il découvre celui-ci au fil des rencontres avec les autres personnages peuplant ce monde, et à la lecture de la description des objets trouvés. Très subtile, la découverte de l’univers de Dark Souls est un moment fort pour celui qui est curieux de son environnement (Wikipedia).
Cela fait quelques mois déjà que je n'ai plus touché à ce jeu qui m'a occupé pendant des dizaines d'heures. Qu'on aime ou qu'on n'aime pas Dark Souls, chaque joueur ayant testé l'aventure s'en souvient comme un fait marquant dans son expérience de "gamer". Une difficulté vraiment rare dans le monde vidéo-ludique actuel, un monde ouvert à en perdre le sens de l'orientation et un level design labyrinthique font de Dark Souls une expérience unique qui marque. Alors, certes, les graphismes ne sont pas toujours à la hauteur, la frustration est souvent au rendez-vous, mais chaque victoire est un bonheur non dissimulé et un moment de gratification assez exceptionnel pour le joueur. Certains y ont cassé des manettes, les autres ont gardé leur sang froid et en sont venus à bout. Personnellement, pour avoir terminé le jeu plusieurs fois, je ne peux que m'incliner devant cette aventure tordue où on vous en fait baver jusqu'à l'ultime bataille. C'est pour moi LA dernière (très) bonne expérience de jeu depuis 2011.
La Bande Originale : Je n'irai pas par quatre chemins. L'expérience de jeu est tellement intense qu'on ne fait guère attention à la musique, même si celle-ci a le don de mettre en relief le côté diablement épique des combats. Toutefois, une fois le jeu terminé, se repasser cette bande originale n'est pas du tout aussi agréable que lorsqu'on y joue. Pourtant il n'y a pas grand chose à dire du travail de Monsieur Sakuraba qui est loin de débuter dans le genre : il suffit de voir la liste longue comme le bras des OST auxquelles il a contribué. Au programme, cuivres graves, cordes graves aussi, ou stridentes, quelques percussions, et d'autres instruments plus subtiles permettant de donner davantage d'identité aux compositions en fonction du boss affronté. On a donc quelques notes typées clavecin pour Nito, des sons de cloches portées par un violon soliste et un orgue pour Gwynevere, un air de piano qui sonne pour moi très "OST nipponne" pour le combat final contre Gwyn et d'autres subtilités parfois pas très perceptibles, surtout pendant les phases de jeu.
Mais n'oublions pas les voix ! Les instruments ont beau donner une force à l'ensemble, ce sont véritablement les voix qui donnent le ton et font l'ambiance. Et à écouter au casque, sans jouer, il faut reconnaître que celles-ci sont soit très agréables ("Dark Sun Gwyndolin", "Nameless Song"), soit vraiment difficiles à encaisser de part leur côté malsain et dissonant ("Bell Gargoyle", "Chaos Witch Quelaag") sans oublier certaines voix masculines vraiment très très graves aux allures de quantiques funestes et spectraux ("Ceaseless Discharge"). En gros, j'ai souvent trouvé ça assez désagréable à écouter, tout bêtement.
Heureusement, il y a certaines pièces qui rattrapent le coup, et ce n'est peut-être pas par hasard qu'elles passent mieux, mes préférées étant celles synonymes de lieu où on se sent en parfaite sécurité dans le jeu ("Firelink Shrine", "Gwynevere, Princess of Sunlight", "The Ancient Dragon").
Voilà donc une OST parfaite "in game" mais qui n'a vraiment pas beaucoup d'intérêt pour moi à écouter au casque. Dommage car il aurait été possible de composer davantage de pièces poétiques et sympathiques, aux allures de chants grégoriens, grâce aux voix qu'on trouve dans les différents morceaux. Il n'y a cependant pas trop de doute à se faire : les fans du jeu, souvent considérés comme des hardcore gamers et habitués à se taper des OST à longueur de journée, y trouveront sans nul doute leur compte. Pour les autres, il y a évidemment moins de chance que cela arrive...
16/06/2013
[Live Report] EmoDays 10th Anniversary Party avec Chunk! No, Captain Chunk! + Senses Fail + Fallaster et d'autres
C'était le dimanche 2 juin 2013 à Lyon, au Ninkasi plus précisément. La première de deux soirées "Emocore" pour fêter les dix ans de Emodays Production avec une petite flopée de groupes qui pour certains n'ont rien inventé ou rien apporté de bien neuf au genre, et d'autres considérés comme des piliers ou de nouvelles références. Je ne suis moi même pas si fan que ça du genre mais c'était au moins l'occasion de voir les parisiens de Chunk! No, Captain Chunk! sur scène. Et mon corps endolori s'en est souvenu pendant les jours qui ont suivi ...
Il n'y a rien de mieux pour commencer une soirée que d'être reçu par un soleil radieux. Et comme la météo n'a pas été vraiment clémente les semaines précédant l'évènement, c'est un petit bonheur non dissimulé qui se lit sur les visages de chaque personne dégustant sa bière sur la terrasse du Ninkasi - bière brassée sur place, soit dit en passant. Je ne retient pas un petit sourire en croisant Bert, chanteur de C!NCC!, lorsque je vais commander ma première mousse : les groupes sont eux aussi en terrasse et profitent du soleil avant de monter sur scène.
La soirée débute un peu plus tard que prévu et il est maintenant l'heure de passer aux choses sérieuses. Five Accross The Eyes ouvre le bal et c'est là que je me rends compte pourquoi le Métalcore me plaît sans pour autant déclencher chez moi l'extase comme du Deftones par-exemple : le son est gros, carré, et l'alternance entre voix hurlée et claire devient une sorte de recette infaillible. Et tout ça sans compter les breakdowns prévisibles. En bref, ça fonctionne, mais ça devient rapidement lassant. Il n'en reste pas moins une prestation sympathique qui ouvre le bal des festivités juste comme il se doit. Pour la suite, ce sont Shoot The Girl First (seul groupe comptant un membre féminin, au clavier) et Fallaster qui s'y collent et au delà de balances parfois vraiment mal réglées et un son presque inaudible, on reste dans la même veine. Les membres respectifs des deux groupes prennent leur pied, certains plus que d'autres, ça se voit, et essaient tant bien que mal de chauffer la fosse qui reste bien timide.
Il n'y a pourtant pas besoin d'avoir Bac+8 pour deviner que la majorité des gens venus ce soir là attendent C!NCC! et lorsque le groupe monte sur scène pour son "Restart" d'ouverture, la fosse prend soudainement des allures de bordel monstrueux. L'ambiance est bien différente et le groupe remercie gracieusement le public. Suivent alors les incontournables "We Fell Fast", "Born For Adversity", parmi tant d'autres, sans oublier la reprise de "We R Who We R" et une clôture avec "In Friends We Trust". La chaleur est insoutenable et tenir dans la fosse requiert un bon cardio. L'entracte vient à point nommé et on sort prendre l'air après avoir passé un vrai moment festif, énergique et sportif. En gros, même si je n'avais pas vraiment de raison de me bouger sur les prestations des trois premiers groupes, la seule partie de C!NCC! suffit à rentabiliser ma soirée. Mais c'était sans compter sur Senses Fail quelques minutes plus tard...
Le groupe tient la tête d'affiche et, fier de ses dix ans de carrière, sert une partie très très propre, avec juste ce qu'il faut de morceaux se prêtant habilement au Live, alternant entre anciens titres ayant fait la réputation du groupe et les nouvelles petits bombes de l'album "Renacer" : "Canine", "Mi Amor", "The Path"... Bien moins Pop Punk qu'à ses origines, le groupe offre un vrai concert bourrin, rythmé et plein de moshparts jouissives. Un régal !
Au final, les deux derniers groupes auront largement suffit à me faire passer une soirée fort agréable et véritablement sportive. N'ayant pas trop l'habitude de faire mon jogging le dimanche, ce sont des courbatures du diable qui m'ont transformé en papi les trois jours qui suivirent. Mais c'était le prix à payer pour une soirée dont le bilan final reste largement positif.
Pour ceux qui hésitaient, comme moi, c'est à faire.
La soirée débute un peu plus tard que prévu et il est maintenant l'heure de passer aux choses sérieuses. Five Accross The Eyes ouvre le bal et c'est là que je me rends compte pourquoi le Métalcore me plaît sans pour autant déclencher chez moi l'extase comme du Deftones par-exemple : le son est gros, carré, et l'alternance entre voix hurlée et claire devient une sorte de recette infaillible. Et tout ça sans compter les breakdowns prévisibles. En bref, ça fonctionne, mais ça devient rapidement lassant. Il n'en reste pas moins une prestation sympathique qui ouvre le bal des festivités juste comme il se doit. Pour la suite, ce sont Shoot The Girl First (seul groupe comptant un membre féminin, au clavier) et Fallaster qui s'y collent et au delà de balances parfois vraiment mal réglées et un son presque inaudible, on reste dans la même veine. Les membres respectifs des deux groupes prennent leur pied, certains plus que d'autres, ça se voit, et essaient tant bien que mal de chauffer la fosse qui reste bien timide.
Il n'y a pourtant pas besoin d'avoir Bac+8 pour deviner que la majorité des gens venus ce soir là attendent C!NCC! et lorsque le groupe monte sur scène pour son "Restart" d'ouverture, la fosse prend soudainement des allures de bordel monstrueux. L'ambiance est bien différente et le groupe remercie gracieusement le public. Suivent alors les incontournables "We Fell Fast", "Born For Adversity", parmi tant d'autres, sans oublier la reprise de "We R Who We R" et une clôture avec "In Friends We Trust". La chaleur est insoutenable et tenir dans la fosse requiert un bon cardio. L'entracte vient à point nommé et on sort prendre l'air après avoir passé un vrai moment festif, énergique et sportif. En gros, même si je n'avais pas vraiment de raison de me bouger sur les prestations des trois premiers groupes, la seule partie de C!NCC! suffit à rentabiliser ma soirée. Mais c'était sans compter sur Senses Fail quelques minutes plus tard...
Le groupe tient la tête d'affiche et, fier de ses dix ans de carrière, sert une partie très très propre, avec juste ce qu'il faut de morceaux se prêtant habilement au Live, alternant entre anciens titres ayant fait la réputation du groupe et les nouvelles petits bombes de l'album "Renacer" : "Canine", "Mi Amor", "The Path"... Bien moins Pop Punk qu'à ses origines, le groupe offre un vrai concert bourrin, rythmé et plein de moshparts jouissives. Un régal !
Au final, les deux derniers groupes auront largement suffit à me faire passer une soirée fort agréable et véritablement sportive. N'ayant pas trop l'habitude de faire mon jogging le dimanche, ce sont des courbatures du diable qui m'ont transformé en papi les trois jours qui suivirent. Mais c'était le prix à payer pour une soirée dont le bilan final reste largement positif.
Pour ceux qui hésitaient, comme moi, c'est à faire.
04/06/2013
[Vidéos] Le mois de juin commence bien ! (et en plus ça rime...)
L'année 2013 risque d'être chargée en sorties et je n'arrive même pas à suivre les annonces tellement les infos déferlent de jour en jour... La liste qui suit est donc non exhaustive mais permet de garder la tête hors de l'eau (quoique...). Dans l'ordre de publication des vidéos ci-dessous :
- Defeater annonce son prochain album intitulé "Letters Home" pour le 16 juillet et propose un premier titre en écoute et répondant au charmant nom de "Bastards" ;
- A Skylit Drive a récemment balancé la seconde vidéo où ils parlent plus ou moins de leurs intentions avec leur prochain album. On appelle plus communément ça "faire de la promo", mais peut-être aura-t-on droit à une vraie bonne surprise...
- Mt Eden est de retour avec un nouveau morceau publié sur Youtube. Un Dubstep toujours aussi personnel et aérien qui fait plaisir à entendre. Si il pouvait y avoir un nouvel EP ou un album en vue, ça serait pas mal.
- TesseracT a balancé la semaine dernière son dernier clip pour "Singularity" : bizarre, sexuel mais dérangeant. La photographie est néanmoins très soignée.
- Enfin, j'écris ces lignes à l'instant même où Dead Sailors largue son tout premier clip sur la toile pour "Breath" extrait de leur futur nouvel EP. Une vidéo poétique et soignée.
- Enfin, j'écris ces lignes à l'instant même où Dead Sailors largue son tout premier clip sur la toile pour "Breath" extrait de leur futur nouvel EP. Une vidéo poétique et soignée.
03/06/2013
[EP] The Animal In Me : "Instincts"
Artiste : The Animal In Me
EP : Instincts
Sortie : 2012
Genres : Métalcore, Post-Hardcore, Electronicore
Label : Autoproduction / Tom Denney
♥♥(♥)
> Ecouter l'EP sur Youtube <
> Télécharger gratuitement l'EP via la page Facebook du groupe <
Si on me demandait de faire une comparaison directe avec un autre artiste pour dire ce qu'est The Animal In Me pour le Métalcore à mes yeux, je dirais peut-être que c'est ce que Skrillex est au Dubstep... Pas très sympa diront les fans mais ce n'est pas parce que je trouve que cet EP n'est pas spécialement folichon que je n'ai pas apprécié l'écoute.
Je ne me souviens plus trop par quel hasard je suis tombé sur le clip de "I Created A Monster" mais c'est un peu la magie de Youtube que de passer d'une vidéo à l'autre et tomber sur des trucs qu'on n'aurait jamais écouté autrement. Et comme je mens très mal, j'avoue que c'est en partie à cause de la voie étonnamment claire de Laura (mais aussi de ses yeux, j'avoue) que j'ai écouté le morceau en entier. La suite, vous la connaissez : un clic sur Google et hop on apprend que l'EP est en téléchargement gratuit.
Alors que faut-il retenir de ce petit cinq titres ? Musicalement, pas grand chose finalement. Notons que le groupe s'était auparavant baptisé Deadlines And Diamonds (et avait enregistré une première version de "Smoke & Mirrors" à l'époque). Au menu un Métalcore moderne avec claviers aux airs de piano en trame de fond (notamment sur la nouvelle version de "Smoke & Mirrors") et un poil d'Electro, une voix féminine claire et une voix masculine gueularde. Rien de folichon mais ça s'écoute plutôt bien car produit par un certain Tom Denney qui s'y connaît dans le genre. En résulte une batterie retouchée qui sonne puissamment (et qui rappelle par-exemple celle de Chunk! No, Captain Chunk !), les autres instruments étant eux aussi traités de la même façon que dans la plupart des groupes de Métalcore d'aujourd'hui.
Dommage car il y a là un potentiel, certes pas énorme, mais bien présent, les deux voix offrant un contraste plutôt sympa qui dépayse un peu, et c'est finalement le point fort du groupe, Laura et Shane se répondant et se complétant juste ce qu'il faut, sans oublier quelques petits gang vocals par ci par là ("Riddles"). Et on aurait tort de croire que les deux chanteurs ne sachent faire que ça, leurs prestations acoustiques étant franchement agréables à écouter.
Seule véritable ombre au tableau pour moi, la reprise du fameux "Tubthumping" de la Coupe du Monde de football 1998 (revoir la version originale, pour ceux qui auraient oublié ou qui ne seraient pas encore nés à l'époque) qui s'éternise à la fin malgré un petit solo sympa. Sans doute la preuve formelle que le Métalcore peut avoir un côté répétitif très désagréable. Dommage car le groupe cultive une bonne humeur qui transpire dans d'autres reprises, notamment dans celle de "Call Me Maybe" qui bénéficie d'une vidéo où figurent d'ailleurs d'autres groupes avec lesquels ils ont partagé une de leurs dernières tournées.
Bref, un EP pas vraiment novateur mais qui sonne pas trop mal et qui reste plaisant à écouter. En attendant un éventuel premier album, ça passe, même pour les non initiés au genre et Laura et sa voix n'y sont pas pour rien. Efficace, énergique et accessible.
EP : Instincts
Sortie : 2012
Genres : Métalcore, Post-Hardcore, Electronicore
Label : Autoproduction / Tom Denney
♥♥(♥)
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> Télécharger gratuitement l'EP via la page Facebook du groupe <
Si on me demandait de faire une comparaison directe avec un autre artiste pour dire ce qu'est The Animal In Me pour le Métalcore à mes yeux, je dirais peut-être que c'est ce que Skrillex est au Dubstep... Pas très sympa diront les fans mais ce n'est pas parce que je trouve que cet EP n'est pas spécialement folichon que je n'ai pas apprécié l'écoute.
Je ne me souviens plus trop par quel hasard je suis tombé sur le clip de "I Created A Monster" mais c'est un peu la magie de Youtube que de passer d'une vidéo à l'autre et tomber sur des trucs qu'on n'aurait jamais écouté autrement. Et comme je mens très mal, j'avoue que c'est en partie à cause de la voie étonnamment claire de Laura (mais aussi de ses yeux, j'avoue) que j'ai écouté le morceau en entier. La suite, vous la connaissez : un clic sur Google et hop on apprend que l'EP est en téléchargement gratuit.
Alors que faut-il retenir de ce petit cinq titres ? Musicalement, pas grand chose finalement. Notons que le groupe s'était auparavant baptisé Deadlines And Diamonds (et avait enregistré une première version de "Smoke & Mirrors" à l'époque). Au menu un Métalcore moderne avec claviers aux airs de piano en trame de fond (notamment sur la nouvelle version de "Smoke & Mirrors") et un poil d'Electro, une voix féminine claire et une voix masculine gueularde. Rien de folichon mais ça s'écoute plutôt bien car produit par un certain Tom Denney qui s'y connaît dans le genre. En résulte une batterie retouchée qui sonne puissamment (et qui rappelle par-exemple celle de Chunk! No, Captain Chunk !), les autres instruments étant eux aussi traités de la même façon que dans la plupart des groupes de Métalcore d'aujourd'hui.
Dommage car il y a là un potentiel, certes pas énorme, mais bien présent, les deux voix offrant un contraste plutôt sympa qui dépayse un peu, et c'est finalement le point fort du groupe, Laura et Shane se répondant et se complétant juste ce qu'il faut, sans oublier quelques petits gang vocals par ci par là ("Riddles"). Et on aurait tort de croire que les deux chanteurs ne sachent faire que ça, leurs prestations acoustiques étant franchement agréables à écouter.
Seule véritable ombre au tableau pour moi, la reprise du fameux "Tubthumping" de la Coupe du Monde de football 1998 (revoir la version originale, pour ceux qui auraient oublié ou qui ne seraient pas encore nés à l'époque) qui s'éternise à la fin malgré un petit solo sympa. Sans doute la preuve formelle que le Métalcore peut avoir un côté répétitif très désagréable. Dommage car le groupe cultive une bonne humeur qui transpire dans d'autres reprises, notamment dans celle de "Call Me Maybe" qui bénéficie d'une vidéo où figurent d'ailleurs d'autres groupes avec lesquels ils ont partagé une de leurs dernières tournées.
Bref, un EP pas vraiment novateur mais qui sonne pas trop mal et qui reste plaisant à écouter. En attendant un éventuel premier album, ça passe, même pour les non initiés au genre et Laura et sa voix n'y sont pas pour rien. Efficace, énergique et accessible.
01/06/2013
[Album] Svinkels : "Tapis Rouge"
Artiste : Svinkels
Album : Tapis Rouge
Premier Album
Sortie : 1999
Genres : Rap/Hip-Hop, Cradecore, Punk Rap
Label : Delabel
Morceaux à écouter : Tous, au moins une fois.
♥♥♥♥
> Ecouter l'album sur Youtube <
Se repasser le Svink d'avant les années 2000, c'est un peu comme se déboucher une bonne bouteille qu'on aurait gardée précieusement à la cave. Un flot de paroles qui se déguste, gouleyant et au parfum soutenu. Pourtant, malgré tous ces adjectifs, le Svink, ça tache. Et ce qui est fou, c'est que malgré son âge, ce cru sonne toujours aussi juste, comme si les "jeunes qui parlent de boire" que les gaillards étaient à l'époque (bah ouais, tout le monde vieillit...) avaient compris la façon dont le monde tournait (et allait tourner). Ou alors c'est le monde qui n'a pas beaucoup changé depuis 1999...
Les Svinkels débarquent en 1997 et livrent un premier effort qui marquera l'avènement d'un genre qu'eux mêmes baptisent "Cradecore". Préférant miser sur la quantité plutôt que sur la qualité lorsqu'il s'agit de picoler, le groupe tient son nom d'une bière hollandaise réputée pour être la moins chère du marché : la "Swinkels Traditional Beer" qu'ils consommaient pendant leurs années lycée. Tapis Rouge sort en 1999, une cuvée des plus épicées introduite par un titre évocateur : "Boule Puante". Là où le Svink passe, la populace trépasse.
Beaucoup diront encore aujourd'hui que c'est un peu facile d'écrire un album sur la picole ou la drogue. Il serait donc aisé de critiquer le Svink sur ce point si les amis Nikus Pokus, Gérard Baste et Xanax n'avaient pas un certain don pour la ritournelle et l'écriture dans la langue de Molière. Adeptes du champ lexical se rapportant à la boisson - mais pas que ("Bois Mes Paroles") -, les Svinkels ne se contentent pas de faire que du Rap festif ("C-Real Killer") et en profitent pour taper là où ça fait mal ("Front Contre Front"). Cultivant un esprit contestataire et lucide face aux réalités du monde de l'époque (réalités qui sont toujours autant d'actualité, finalement), le groupe a l'intelligence de ne pas se voiler la face en proposant quelque chose de conscient, dépeignant certaines facettes tragiques de notre société, comme pour rappeler que faire la fête, c'est aussi pour oublier les nombreux tracas du quotidien et la tragédie de certaines dérives ("Krevard", "Mappe Monde", "H").
Tapis Rouge est un album dense, riche, aux rimes parfois sorties d'on ne sait où. Plus de dix ans après sa sortie, le plaisir est toujours aussi grand à l'écoute de certains couplets lourds de sens dont la plupart des sujets abordés sont encore d'actualité, ce qui le rend (presque) indémodable, en tout cas pour l'instant.
Ce qui est certain, c'est que si le Svink consomme de l'alcool en grande quantité, cela n'assèche en rien la créativité du groupe qui marque son côté Punk avec un "Réveille Le Punk" des plus jouissifs, véritable exutoire d'une jeunesse en mal de libertés, aussi débiles soient-elles. Un amour du Hip-Hop qui ne se limite pas seulement à un beat et une instru (l'album compte d'ailleurs trois morceaux instrumentaux) , le Rock étant bel et bien présent sur cet album et même si musicalement, on ne le perçoit pas toujours, c'est tout un état d'esprit que les Svinkels étalent sur ces quinze titres.
Un album qui a certes vieilli, mais c'est surtout parce que le souvenir de la première écoute, à l'aube des années 2000, reste gravée dans nos mémoires et nous rappelle cette époque où trois mecs étaient capables d'écrire autant de titres que les doigts des deux mains sur la picole sans pour autant donner l'impression de se répéter où de réemployer les mêmes rimes. Une créativité sans limite sur un nombre limité de sujets, ça pourrait sembler paradoxal mais Tapis Rouge est un album (et un morceau) qui fleure le talent (alcoolisé ?), même encore aujourd'hui.
Album : Tapis Rouge
Premier Album
Sortie : 1999
Genres : Rap/Hip-Hop, Cradecore, Punk Rap
Label : Delabel
Morceaux à écouter : Tous, au moins une fois.
♥♥♥♥
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Se repasser le Svink d'avant les années 2000, c'est un peu comme se déboucher une bonne bouteille qu'on aurait gardée précieusement à la cave. Un flot de paroles qui se déguste, gouleyant et au parfum soutenu. Pourtant, malgré tous ces adjectifs, le Svink, ça tache. Et ce qui est fou, c'est que malgré son âge, ce cru sonne toujours aussi juste, comme si les "jeunes qui parlent de boire" que les gaillards étaient à l'époque (bah ouais, tout le monde vieillit...) avaient compris la façon dont le monde tournait (et allait tourner). Ou alors c'est le monde qui n'a pas beaucoup changé depuis 1999...
Les Svinkels débarquent en 1997 et livrent un premier effort qui marquera l'avènement d'un genre qu'eux mêmes baptisent "Cradecore". Préférant miser sur la quantité plutôt que sur la qualité lorsqu'il s'agit de picoler, le groupe tient son nom d'une bière hollandaise réputée pour être la moins chère du marché : la "Swinkels Traditional Beer" qu'ils consommaient pendant leurs années lycée. Tapis Rouge sort en 1999, une cuvée des plus épicées introduite par un titre évocateur : "Boule Puante". Là où le Svink passe, la populace trépasse.
Beaucoup diront encore aujourd'hui que c'est un peu facile d'écrire un album sur la picole ou la drogue. Il serait donc aisé de critiquer le Svink sur ce point si les amis Nikus Pokus, Gérard Baste et Xanax n'avaient pas un certain don pour la ritournelle et l'écriture dans la langue de Molière. Adeptes du champ lexical se rapportant à la boisson - mais pas que ("Bois Mes Paroles") -, les Svinkels ne se contentent pas de faire que du Rap festif ("C-Real Killer") et en profitent pour taper là où ça fait mal ("Front Contre Front"). Cultivant un esprit contestataire et lucide face aux réalités du monde de l'époque (réalités qui sont toujours autant d'actualité, finalement), le groupe a l'intelligence de ne pas se voiler la face en proposant quelque chose de conscient, dépeignant certaines facettes tragiques de notre société, comme pour rappeler que faire la fête, c'est aussi pour oublier les nombreux tracas du quotidien et la tragédie de certaines dérives ("Krevard", "Mappe Monde", "H").
Tapis Rouge est un album dense, riche, aux rimes parfois sorties d'on ne sait où. Plus de dix ans après sa sortie, le plaisir est toujours aussi grand à l'écoute de certains couplets lourds de sens dont la plupart des sujets abordés sont encore d'actualité, ce qui le rend (presque) indémodable, en tout cas pour l'instant.
Ce qui est certain, c'est que si le Svink consomme de l'alcool en grande quantité, cela n'assèche en rien la créativité du groupe qui marque son côté Punk avec un "Réveille Le Punk" des plus jouissifs, véritable exutoire d'une jeunesse en mal de libertés, aussi débiles soient-elles. Un amour du Hip-Hop qui ne se limite pas seulement à un beat et une instru (l'album compte d'ailleurs trois morceaux instrumentaux) , le Rock étant bel et bien présent sur cet album et même si musicalement, on ne le perçoit pas toujours, c'est tout un état d'esprit que les Svinkels étalent sur ces quinze titres.
Un album qui a certes vieilli, mais c'est surtout parce que le souvenir de la première écoute, à l'aube des années 2000, reste gravée dans nos mémoires et nous rappelle cette époque où trois mecs étaient capables d'écrire autant de titres que les doigts des deux mains sur la picole sans pour autant donner l'impression de se répéter où de réemployer les mêmes rimes. Une créativité sans limite sur un nombre limité de sujets, ça pourrait sembler paradoxal mais Tapis Rouge est un album (et un morceau) qui fleure le talent (alcoolisé ?), même encore aujourd'hui.
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