Artiste : The Qemists
Album : Soundsystem
Compilation / Remixes
Sortie : 2011
Genres : Electro, Drum and Bass, Breakbeat, Drumstep, Dubstep
Label : Ninja Tune
Morceaux à écouter : Stompbox (Spor Remix), Dirty Words VIP, Don't Lose It
♥♥
>Ecouter l'album sur Grooveshark<
Voilà quelques années déjà que The Qemists fait vibrer les dancefloors à coup de Drum and Bass parsemée de sonorités Rock et Dubstep. Ce troisième album n'en est pas vraiment un : une compilations de remixes regroupant des morceaux des deux premiers albums. Autant dire qu'il n'y a pratiquement rien de nouveau, du moins sur le papier. Pourtant, quelques noms retiennent l'attention comme Spor ou Reso par-exemple, entre autres.
Alors qu'est-ce que ce "Soundsystem" a dans le ventre ? J'avais été légèrement déçu par "Siprit In The System" car trop chanté, trop court, trop commercial peut-être. On se retrouve ici avec seize titres à la tracklist pour une quarantaine de minutes d'écoute. "Pas trop mal" on va dire même si on se rend vite compte qu'un certain "Renegade" est allègrement réemployé plusieurs fois (quatre pour être précis) dans cet album. Un peu facile quand même...
On notera que ce "Soundsystem" s'écoute d'une traite comme un seul et unique mix qui s'étale sur ces quarante minutes, même si certains passages d'une pièce à l'autre ne sont pas d'une efficacité redoutable. On attaque avec un très osé mix de trois titres précédents du groupe, à savoir "Renegade", "Take It Back" et "Your Revolution" qui passe plutôt pas mal au final. Ce même "Renegade" qu'on retrouve dans trois mixes d'affilée au beau milieu de ce disque. Un peu répétitif tout de même !
Alors avec tant de points négatifs, quel peu donc être l'intérêt (même maigre) de cette galette ? Ne nous voilons pas la face : The Qemists ne frappe pas très très fort ici. Ce qu'il faut surtout retenir, ce sont les prestations de Reso sur le remix de "Your Revolution" et de Spor sur le remix de "Stompbox" : un son beaucoup plus lourd, plus "gastrique" et une attaque plus franche (notons que ces morceaux ne sont même pas en entier sur cet album !). En bref, ça tape fort et ça fait du bien tant "Spirit In The System" sonnait mollement. On notera aussi la présence de nouveaux morceaux (incomplets) dont "Be Electric" et "Lifeline" qu'on a pu entendre sur la bande originale du dernier jeu vidéo SSX. Précisons que la version "VIP" de "Be Electric" est en libre téléchargement depuis Soundcloud (version offerte par le groupe dès lors qu'elle eu dépassé les 3000 lectures si mes souvenirs sont bons). Viennent s'ajouter à ces nouveautés "The Demand", "Bubble" qui lui est davantage "mental" et "Don't lose It" qui clôture cette galette avec une énergie tout droit sortie de "Join the Q". On ne va pas se mettre à genoux mais ça fait quand même du bien de retrouver ce son plus "Rock".
The Qemists proposait donc avec ce "Soundsystem" une sorte de répit en "attendant la suite". Une façon de (re)découvrir certaines de leurs productions sous un nouvel angle mais avec quelques nouveautés et des remixes plutôt efficaces. Le tout ne casse pas non plus trois pattes à un canard mais les amateurs de Drum and Bass y trouveront sans doute leur compte. Dommage que la plupart des morceaux présentés ici ne soient pas en version complète !
31/07/2012
30/07/2012
[Album] System Of A Down : "Toxicity"
Artiste : System Of A Down
Album : Toxicity
Deuxième Album
Sortie : 2001
Genre : Métal Alternatif
Label : American
Morceaux à écouter : Tous
♥♥♥♥♥
>Ecouter l'album sur Grooveshark<
Il n'aura pas fallu beaucoup de temps à Kevin pour connaître le premier album de System Of A Down sur le bout des doigts. C'est donc dans l'ordre naturel des choses que son nouvel attrait pour ce groupe le conduit à aller voir le reste de sa discographie. Un deuxième album avec une nouvelle pochette où les lettres géantes perchées au-dessus de Hollywood ont été remplacées pour écrire "System Of A Down". Un brin mégalo et en même temps, l'esprit contestataire du combo aux origines arméniennes y est aussi facilement perceptible.
Quatorze morceaux pour presque quarante-cinq minutes de pur bonheur et de pure énergie, Kevin s'en rend compte dès la première écoute. Tout est parfait (ou presque, car tout le monde sait bien que la perfection n'existe pas...). Le son est épais, gras, puissant. La batterie de Dolmayan est d'une précision remarquable ("Prison Song"), la guitare de Malakian débite des notes parfois stridentes et des accords d'une lourdeur impensable ("X"), tandis que la basse d'Odadjian assure un rôle plus posé qui vient arrondir les bords en offrant une certaine profondeur à l'ensemble ("Psycho"). Mais, une fois de plus, c'est la voix de Tankian qui met tout le monde d'accord. Une voix qui se permet des variations d'une incroyable qualité ("Aerials"), des modulations qui feraient blêmir la plupart des autres chanteurs de Métal actuel (les prédispositions de Tankian pour le classique sont d'ailleurs facilement perceptibles).
La musique de System Of A Down s'exprime ici au mieux et bien que puissante (voire violente pour certains), elle n'en reste pas moins porteuse d'une douce et forte énergie. On notera la présence de solos, chose rare dans le Néo Métal de l'époque par-exemple ("Atwa"). Une recette d'une efficacité imparable qui se vérifiera avec les ventes record de cet album à travers le monde.
Il suffit de lire les titres de certains morceaux pour bien comprendre que le groupe n'a pas lâché ses engagements présentés sur le premier album. Avec "Prison Song", "Forest" ou encore "Toxicity", chaque pièce de cette galette vient corroborer le nom du groupe à l'origine inspiré d'un poème de Malakian intitulé "Victims of a Down". Chaque pièce est un véritable chef d'oeuvre qui peut s'écouter séparément des autres même si l'ensemble reste bel et bien indissociable. Ainsi, "Chop Suey !", "Forest" ou "Toxicity" restent de véritables monuments que beaucoup élèvent au rang d'hymnes.
Kevin n'en croit pas ses oreilles et ne peut s'empêcher de vouloir faire profiter ses potes de lycée de ce disque magique. Pourtant, il se rend bien vite compte en le leur faisant écouter que ses potes fredonnent déjà par coeur chacun des morceaux, un petit sourire en coin, lui démontrant ainsi que cette galette est déjà culte...
Album : Toxicity
Deuxième Album
Sortie : 2001
Genre : Métal Alternatif
Label : American
Morceaux à écouter : Tous
♥♥♥♥♥
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Il n'aura pas fallu beaucoup de temps à Kevin pour connaître le premier album de System Of A Down sur le bout des doigts. C'est donc dans l'ordre naturel des choses que son nouvel attrait pour ce groupe le conduit à aller voir le reste de sa discographie. Un deuxième album avec une nouvelle pochette où les lettres géantes perchées au-dessus de Hollywood ont été remplacées pour écrire "System Of A Down". Un brin mégalo et en même temps, l'esprit contestataire du combo aux origines arméniennes y est aussi facilement perceptible.
Quatorze morceaux pour presque quarante-cinq minutes de pur bonheur et de pure énergie, Kevin s'en rend compte dès la première écoute. Tout est parfait (ou presque, car tout le monde sait bien que la perfection n'existe pas...). Le son est épais, gras, puissant. La batterie de Dolmayan est d'une précision remarquable ("Prison Song"), la guitare de Malakian débite des notes parfois stridentes et des accords d'une lourdeur impensable ("X"), tandis que la basse d'Odadjian assure un rôle plus posé qui vient arrondir les bords en offrant une certaine profondeur à l'ensemble ("Psycho"). Mais, une fois de plus, c'est la voix de Tankian qui met tout le monde d'accord. Une voix qui se permet des variations d'une incroyable qualité ("Aerials"), des modulations qui feraient blêmir la plupart des autres chanteurs de Métal actuel (les prédispositions de Tankian pour le classique sont d'ailleurs facilement perceptibles).
La musique de System Of A Down s'exprime ici au mieux et bien que puissante (voire violente pour certains), elle n'en reste pas moins porteuse d'une douce et forte énergie. On notera la présence de solos, chose rare dans le Néo Métal de l'époque par-exemple ("Atwa"). Une recette d'une efficacité imparable qui se vérifiera avec les ventes record de cet album à travers le monde.
Il suffit de lire les titres de certains morceaux pour bien comprendre que le groupe n'a pas lâché ses engagements présentés sur le premier album. Avec "Prison Song", "Forest" ou encore "Toxicity", chaque pièce de cette galette vient corroborer le nom du groupe à l'origine inspiré d'un poème de Malakian intitulé "Victims of a Down". Chaque pièce est un véritable chef d'oeuvre qui peut s'écouter séparément des autres même si l'ensemble reste bel et bien indissociable. Ainsi, "Chop Suey !", "Forest" ou "Toxicity" restent de véritables monuments que beaucoup élèvent au rang d'hymnes.
Kevin n'en croit pas ses oreilles et ne peut s'empêcher de vouloir faire profiter ses potes de lycée de ce disque magique. Pourtant, il se rend bien vite compte en le leur faisant écouter que ses potes fredonnent déjà par coeur chacun des morceaux, un petit sourire en coin, lui démontrant ainsi que cette galette est déjà culte...
29/07/2012
[EP] LD.Kharst : "LD.Kharst"
Artiste : LD.Kharst
EP : LD.Kharst
Sortie : 2012
Genres : Post Rock, Postcore, Mathcore, Instrumental
Label : Autoproduction
♥♥♥
> Ecouter et télécharger gratuitement l'EP sur BandCamp <
Il y a des jours comme ça où le temps dehors ne laisserait rien d'autre comme sensations et sentiments que la nostalgie d'instants passés, la mélancolie, voire le désespoir. Pourtant, rien de tout cela ne devrait être perçu comme négatif. On en vient d'ailleurs à mieux comprendre ces quelques mots extraits de textes illustrant chacun des morceaux sur le site officiel du groupe : "Je crois bien que la dernière fois que j'ai réussi à sourire, il pleuvait". Chez LD.Kharst, la musique est riche mais n'est ni heureuse, ni triste.
Dans le "petit" monde de l'instrumental, je reconnais que ma culture est, à l'heure où j'écris ces lignes, encore bien maigre. Je me cantonnerai donc à parler du peu que je connais : LD.Kharst sonne dans mes oreilles comme la rencontre, à leurs prémices, de groupes comme Red Sparowes et Long Distance Calling. L'épaisseur, la lourdeur de certains passages, la poésie de certaines lignes, la construction des morceaux en général et le jeu de batterie ont dirigé mon avis. Oui mais voilà, LD.Kharst, c'est corrézien et donc français et ça, ça fait du bien.
Ici, pas de chanteur, comme dans beaucoup d'autres groupes du genre même si une voix trouverait facilement sa place dans le flot musical que le quatuor déverse. Un EP de presque trente minutes de notes parfois torturées et sombres et de Post Rock qui n'en est pas vraiment. Bref, un truc très personnel et original qui se démarque du lot. Une générosité aussi qui ne se limite pas qu'à la musique : l'EP est ainsi en libre téléchargement sur le site officiel du groupe car, selon eux "La création n’a pas de prix" et chacun est libre de financer ou non le projet des musiciens pour, peut-être, offrir une nouvelle galette dans l'avenir. Une vision de la musique qui remet tout le monde à sa place, surtout les gros labels ou autres artistes profitant d'une production hyper-musclée.
Six pièces qui s'écoutent d'une traite même si l'interlude en fin de "Light" vient casser la succession des titres et des mélodies. Entre énergie communicative et instants contemplatifs, on accède au monde de LD.Kharst parfois difficilement tellement le son aurait mérité un meilleur traitement (notamment celui de la batterie et surtout la caisse claire qui sonne très mollement : dommage !). Il n'en reste pas moins que le voyage ne laisse pas indifférent et mérite qu'on y jette une oreille, juste pour "savoir" et peut-être raconter sa propre version.
Un EP qui vaut le détour, donc. En espérant que si l'aventure continue pour le quatuor, le son n'en sera que meilleur. le potentiel est grand et reste encore à maîtriser parfois mais on s'incline devant la générosité du groupe, tant musicale qu'humaine.
EP : LD.Kharst
Sortie : 2012
Genres : Post Rock, Postcore, Mathcore, Instrumental
Label : Autoproduction
♥♥♥
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Il y a des jours comme ça où le temps dehors ne laisserait rien d'autre comme sensations et sentiments que la nostalgie d'instants passés, la mélancolie, voire le désespoir. Pourtant, rien de tout cela ne devrait être perçu comme négatif. On en vient d'ailleurs à mieux comprendre ces quelques mots extraits de textes illustrant chacun des morceaux sur le site officiel du groupe : "Je crois bien que la dernière fois que j'ai réussi à sourire, il pleuvait". Chez LD.Kharst, la musique est riche mais n'est ni heureuse, ni triste.
Dans le "petit" monde de l'instrumental, je reconnais que ma culture est, à l'heure où j'écris ces lignes, encore bien maigre. Je me cantonnerai donc à parler du peu que je connais : LD.Kharst sonne dans mes oreilles comme la rencontre, à leurs prémices, de groupes comme Red Sparowes et Long Distance Calling. L'épaisseur, la lourdeur de certains passages, la poésie de certaines lignes, la construction des morceaux en général et le jeu de batterie ont dirigé mon avis. Oui mais voilà, LD.Kharst, c'est corrézien et donc français et ça, ça fait du bien.
Ici, pas de chanteur, comme dans beaucoup d'autres groupes du genre même si une voix trouverait facilement sa place dans le flot musical que le quatuor déverse. Un EP de presque trente minutes de notes parfois torturées et sombres et de Post Rock qui n'en est pas vraiment. Bref, un truc très personnel et original qui se démarque du lot. Une générosité aussi qui ne se limite pas qu'à la musique : l'EP est ainsi en libre téléchargement sur le site officiel du groupe car, selon eux "La création n’a pas de prix" et chacun est libre de financer ou non le projet des musiciens pour, peut-être, offrir une nouvelle galette dans l'avenir. Une vision de la musique qui remet tout le monde à sa place, surtout les gros labels ou autres artistes profitant d'une production hyper-musclée.
Six pièces qui s'écoutent d'une traite même si l'interlude en fin de "Light" vient casser la succession des titres et des mélodies. Entre énergie communicative et instants contemplatifs, on accède au monde de LD.Kharst parfois difficilement tellement le son aurait mérité un meilleur traitement (notamment celui de la batterie et surtout la caisse claire qui sonne très mollement : dommage !). Il n'en reste pas moins que le voyage ne laisse pas indifférent et mérite qu'on y jette une oreille, juste pour "savoir" et peut-être raconter sa propre version.
Un EP qui vaut le détour, donc. En espérant que si l'aventure continue pour le quatuor, le son n'en sera que meilleur. le potentiel est grand et reste encore à maîtriser parfois mais on s'incline devant la générosité du groupe, tant musicale qu'humaine.
26/07/2012
[Album] Caravan Palace : "Caravan Palace"
Artiste : Caravan Palace
Album : Caravan Palace
Premier Album
Sortie : 2008
Genres : Electro-Swing, Jazz Manouche
Label : Wagram Music
Morceaux à écouter : Stars Cat, Jolie Coquine, Brotherswing
♥♥♥♥
>Ecouter l'album sur Grooveshark<
Impossible d'oublier la première fois où Caravan Palace est tombé dans mes oreilles un soir de 14 Juillet 2008, un peu comme par magie. Je n'ai aucune idée de la façon dont la personne qui m'a fait découvrir ce groupe et sa musique avait pu à l'époque tomber sur quelques morceaux au format mp3 qui se trouvent sur cet album. Mais la magie a tout de suite opéré. Le simple fait d'apprendre que la troupe était française a suffi pour que j'ouvre grand mes oreilles et comprenne qu'il y avait quelque chose de nouveau et de frais dans la musique de la caravane.
Une sorte d'hybride qui manquait tout bonnement à la scène musicale française et qui, bien que totalement inconnue à l'époque, n'a pas mis longtemps pour se faire connaître et reconnaître (le clip de "Jolie Coquine" étant sorti quelques mois plus tard). Toutes les salles dans lesquelles la caravane a posé ses instruments et son Swing s'en souviennent. Un savoureux mélange de genres plutôt délaissés, voire oubliés, à savoir le Jazz Manouche et le Swing saupoudrés d'un Electro très contemporain qui lui donne ce côté passe-partout et ultra festif. En gros, on aime tout de suite ou on n'accrochera jamais. La plupart des gens vous diront qu'ils ont accrochés tant la recette fonctionne et est préparée avec soin. Il y aurait pu y avoir des erreurs de commises, des pièces un peu bancales dans cet album, mais il faut reconnaître qu'au contraire, le talent s'exprime sans faute de parcours.
En résulte donc un album qui tourne encore tranquillement aujourd'hui dans les oreilles de ceux qui ont retrouvé un son qui balance et qui vient égayer le paysage musical français. Guitares manouches, clarinette, contrebasse et violon portés par des beats Electro à la fois entraînant et entêtant. Le tout n'oubliant pas les solos qui vont avec, démontrant la dextérité des musiciens. Mais s'il n'y avait que ça ! Caravan Palace c'est aussi une voix ! Celle de Zoé Colotis qui semble tout droit sortie des années 1930-1940 et qui fait sans conteste penser à une certaine Edith Piaf (j'ai bien dit "fait penser", pas "ressemble"). Une autre époque qui s'invite dans un style pourtant bien des années 2000 où certains genres oubliés refont surface à la sauce de DJs ou autres producteurs pour notre plus grand plaisir (voir le travail de C2C par-exemple).
Niveau composition, pas grand chose à dire : on passe de morceaux énergiques et dansant ("Suzy", "We Can Dance") à d'autres plus lancinants et poétiques ("Oooh", "Violente Valse") voire même mélancoliques pour certains ("Lazy place"). Une certaine diversité donc, qui évite de (trop) s'ennuyer, même si on peut parfois noter une ressemblance dans les mélodies ou lignes de clarinette et violon, mais ce détail n'entache en rien l'ensemble de cet album qui, en plus d'être très bon, est suffisamment conséquent pour vraiment mériter toutes les éloges qui lui sont faites (presque cinquante-cinq minutes en boîte).
En bref, pas vraiment besoin d'en rajouter, cet album ayant de toutes façons déjà trouvé son public. C'est pétillant, festif, et ça se ressent et se vit surtout en live ! Du beau travail qui s'écoute toujours aussi bien.
Album : Caravan Palace
Premier Album
Sortie : 2008
Genres : Electro-Swing, Jazz Manouche
Label : Wagram Music
Morceaux à écouter : Stars Cat, Jolie Coquine, Brotherswing
♥♥♥♥
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Impossible d'oublier la première fois où Caravan Palace est tombé dans mes oreilles un soir de 14 Juillet 2008, un peu comme par magie. Je n'ai aucune idée de la façon dont la personne qui m'a fait découvrir ce groupe et sa musique avait pu à l'époque tomber sur quelques morceaux au format mp3 qui se trouvent sur cet album. Mais la magie a tout de suite opéré. Le simple fait d'apprendre que la troupe était française a suffi pour que j'ouvre grand mes oreilles et comprenne qu'il y avait quelque chose de nouveau et de frais dans la musique de la caravane.
Une sorte d'hybride qui manquait tout bonnement à la scène musicale française et qui, bien que totalement inconnue à l'époque, n'a pas mis longtemps pour se faire connaître et reconnaître (le clip de "Jolie Coquine" étant sorti quelques mois plus tard). Toutes les salles dans lesquelles la caravane a posé ses instruments et son Swing s'en souviennent. Un savoureux mélange de genres plutôt délaissés, voire oubliés, à savoir le Jazz Manouche et le Swing saupoudrés d'un Electro très contemporain qui lui donne ce côté passe-partout et ultra festif. En gros, on aime tout de suite ou on n'accrochera jamais. La plupart des gens vous diront qu'ils ont accrochés tant la recette fonctionne et est préparée avec soin. Il y aurait pu y avoir des erreurs de commises, des pièces un peu bancales dans cet album, mais il faut reconnaître qu'au contraire, le talent s'exprime sans faute de parcours.
En résulte donc un album qui tourne encore tranquillement aujourd'hui dans les oreilles de ceux qui ont retrouvé un son qui balance et qui vient égayer le paysage musical français. Guitares manouches, clarinette, contrebasse et violon portés par des beats Electro à la fois entraînant et entêtant. Le tout n'oubliant pas les solos qui vont avec, démontrant la dextérité des musiciens. Mais s'il n'y avait que ça ! Caravan Palace c'est aussi une voix ! Celle de Zoé Colotis qui semble tout droit sortie des années 1930-1940 et qui fait sans conteste penser à une certaine Edith Piaf (j'ai bien dit "fait penser", pas "ressemble"). Une autre époque qui s'invite dans un style pourtant bien des années 2000 où certains genres oubliés refont surface à la sauce de DJs ou autres producteurs pour notre plus grand plaisir (voir le travail de C2C par-exemple).
Niveau composition, pas grand chose à dire : on passe de morceaux énergiques et dansant ("Suzy", "We Can Dance") à d'autres plus lancinants et poétiques ("Oooh", "Violente Valse") voire même mélancoliques pour certains ("Lazy place"). Une certaine diversité donc, qui évite de (trop) s'ennuyer, même si on peut parfois noter une ressemblance dans les mélodies ou lignes de clarinette et violon, mais ce détail n'entache en rien l'ensemble de cet album qui, en plus d'être très bon, est suffisamment conséquent pour vraiment mériter toutes les éloges qui lui sont faites (presque cinquante-cinq minutes en boîte).
En bref, pas vraiment besoin d'en rajouter, cet album ayant de toutes façons déjà trouvé son public. C'est pétillant, festif, et ça se ressent et se vit surtout en live ! Du beau travail qui s'écoute toujours aussi bien.
20/07/2012
[Album] Breaking Benjamin : "Dear Agony"
Artiste : Breaking Benjamin
Album : Dear Agony
Quatrième Album
Sortie : 2009
Genres : Métal Alternatif, Post Grunge
Label : Hollywood
Morceaux à écouter : Fade Away, Hopeless, Lights Out
♥♥(♥)
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C'est trois ans après le surprenant "Phobia" que Breaking Benjamin offrait ce quatrième effort sous le signe de la souffrance (et l'agonie d'un groupe déchiré entre problèmes internes, de droits d'auteurs et autres litiges financiers). Signant toujours chez Hollywood et travaillant toujours avec Bendeth à la production, on retrouve cette année-là le quatuor pour quarante minutes de musique en boîte environ étalées sur onze titres, le tout caché derrière un visuel énigmatique (un de plus) et un composition toujours aussi critiquable (comprenez cette typo d'un bien mauvais goût, toujours la même...).
Tandis que "Phobia" marquait une profonde fracture avec les deux premiers opus du groupe qui se ressemblaient comme deux gouttes d'eau, on serait presque tenté de dire que ce léger penchant refait ici surface. En effet, il y a bien trop de points communs entre "Phobia" et cet album pour qu'ils ne sautent pas aux yeux (ou plutôt aux oreilles), une fois de plus...
Bon, on a beau dire, il y a quand même des points positifs à ce nouvel effort. Tout d'abord, c'est avec grand plaisir qu'on retrouve Monsieur Szilega derrière les fûts ("Hopeless"), sa contribution permettant toujours à l'ensemble de "garder la tête hors de l'eau". Ensuite, on notera une production toujours aussi propre, les instruments étant parfaitement bien audibles et le traitement de la voix de Burnley toujours aussi léché, lui offrant ce timbre quelque peu métallique parfois ("Fade Away"). Enfin, le travail de composition en général qui offre de jolies lignes se complétant mutuellement entre les deux guitares et la basse ("Crawl").
Maintenant, tout ça est bien joli, mais il faut reconnaître un côté "facile" à l'ensemble (musicalement parlant), la majorité des titres ne se démarquant que très peu de ce qui avait été fait sur "Phobia". On a même un léger retour aux sources (un peu décevant) avec ces morceaux au ton mielleux que le groupe pondait sur les deux premiers opus ("Give Me A Sign"). On a d'ailleurs toujours les mêmes types de sujets abordés dans les textes, simples et sucrés parfois, mais qui fonctionnent toujours, aussi étonnant que cela soit ("Without You"). Enfin, on relèvera certaines similitudes dans l'approche de certaines pièces comme "Hopeless" même si ces riffs gras à souhait sont loin d'être déplaisants.
En bref, un quatrième album dans la lignée de "Phobia", qui ose un peu moins et reste dans un domaine parfaitement maîtrisé. Breaking Benjamin fait du Breaking Benjamin et rien d'autre. Un album qui s'écoute et passe plutôt bien même si on regretta de ne pas avoir une nouvelle surprise comme celle qu'avait été "Phobia". Pour les fans ou amateurs du genre. Il suffit d'être un tant soit peu bon public pour accepter ce disque tel qu'il est.
Album : Dear Agony
Quatrième Album
Sortie : 2009
Genres : Métal Alternatif, Post Grunge
Label : Hollywood
Morceaux à écouter : Fade Away, Hopeless, Lights Out
♥♥(♥)
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C'est trois ans après le surprenant "Phobia" que Breaking Benjamin offrait ce quatrième effort sous le signe de la souffrance (et l'agonie d'un groupe déchiré entre problèmes internes, de droits d'auteurs et autres litiges financiers). Signant toujours chez Hollywood et travaillant toujours avec Bendeth à la production, on retrouve cette année-là le quatuor pour quarante minutes de musique en boîte environ étalées sur onze titres, le tout caché derrière un visuel énigmatique (un de plus) et un composition toujours aussi critiquable (comprenez cette typo d'un bien mauvais goût, toujours la même...).
Tandis que "Phobia" marquait une profonde fracture avec les deux premiers opus du groupe qui se ressemblaient comme deux gouttes d'eau, on serait presque tenté de dire que ce léger penchant refait ici surface. En effet, il y a bien trop de points communs entre "Phobia" et cet album pour qu'ils ne sautent pas aux yeux (ou plutôt aux oreilles), une fois de plus...
Bon, on a beau dire, il y a quand même des points positifs à ce nouvel effort. Tout d'abord, c'est avec grand plaisir qu'on retrouve Monsieur Szilega derrière les fûts ("Hopeless"), sa contribution permettant toujours à l'ensemble de "garder la tête hors de l'eau". Ensuite, on notera une production toujours aussi propre, les instruments étant parfaitement bien audibles et le traitement de la voix de Burnley toujours aussi léché, lui offrant ce timbre quelque peu métallique parfois ("Fade Away"). Enfin, le travail de composition en général qui offre de jolies lignes se complétant mutuellement entre les deux guitares et la basse ("Crawl").
Maintenant, tout ça est bien joli, mais il faut reconnaître un côté "facile" à l'ensemble (musicalement parlant), la majorité des titres ne se démarquant que très peu de ce qui avait été fait sur "Phobia". On a même un léger retour aux sources (un peu décevant) avec ces morceaux au ton mielleux que le groupe pondait sur les deux premiers opus ("Give Me A Sign"). On a d'ailleurs toujours les mêmes types de sujets abordés dans les textes, simples et sucrés parfois, mais qui fonctionnent toujours, aussi étonnant que cela soit ("Without You"). Enfin, on relèvera certaines similitudes dans l'approche de certaines pièces comme "Hopeless" même si ces riffs gras à souhait sont loin d'être déplaisants.
En bref, un quatrième album dans la lignée de "Phobia", qui ose un peu moins et reste dans un domaine parfaitement maîtrisé. Breaking Benjamin fait du Breaking Benjamin et rien d'autre. Un album qui s'écoute et passe plutôt bien même si on regretta de ne pas avoir une nouvelle surprise comme celle qu'avait été "Phobia". Pour les fans ou amateurs du genre. Il suffit d'être un tant soit peu bon public pour accepter ce disque tel qu'il est.
19/07/2012
[Album] Zebrahead : "The Yellow Album"
Artiste : Zebrahead
Album : The Yellow Album
Premier Album
Sortie : 1998
Genres : Punk Rock, Funk Métal, Métal Alternatif, Rap Core
Label : Doctor Dream
Morceaux à écouter : All I Need, Swing, Mindtrip
♥
>Zebrahead - Site Officiel<
Parmi tout ce que le zoo du Punk Rock californien a à offrir depuis que ce genre est reconnu, il a fallu compter sur Zebrahead (comprenez la "tête de zèbre") dès 1996. Cependant il faut avouer qu'il est difficile de se démarquer dans ce genre plutôt prolifique durant les années 1990. Pour palier à ce petit problème, le groupe opte pour une double voix en recrutant Ali Tabatabaee, rappeur à la base, aux côtés de Justin Mauriello, chanteur guitariste et leader du groupe.
Ce premier album sorti sans faire de bruit est bien souvent considéré comme une simple démo et baptisé "Zebrahead". Cependant sa pochette d'un jaune uni est plus souvent cité comme le "Yellow". Alors évidemment, chaque opinion est défendable pour plusieurs points : en effet, la playlist de dix morceaux dépasse à peine les vingt-cinq minutes de musique en boîte et il faut dire que c'est un brin léger pour un véritable album qui se respecte. Secondo : un grand nombre de titres ont été repris dans l'album qui suivra...
Comme prévu, Zebrahead se démarque de tout autre groupe du genre par sa seconde voix très Rapcore donc, qui délivre un flow soutenu sous un timbre de voix très contrasté avec celui de Mauriello. Une particularité qui évite de tomber dans un ennui mortel de Punk californien des plus basiques et il faut avouer que c'est loin d'être déplaisant.
Niveau compositions, on passe de couplets très Funky ("Swing") portés par un chant Rap à des refrains beaucoup plus chantés ("Walk Away"), la basse étant bien audible sur certains morceaux, notamment lors des couplets. En outre, on trouve un peu de tout avec une batterie très Hip Hop parfois ("Bootylicious Vinyl"), ou beaucoup plus énervée ("Hate"), les guitares alternant entre riffs épais et incisifs ("Mindtrip") et petites lignes presque comiques, dignes d'onomatopées sonores, dissonantes et aigües (couplets de "Walk Away"). Mais ce qui choque surtout, c'est la différence de qualité d'un morceau à l'autre parfois, comme si la production avait été purement modifiée : ainsi, le contraste entre "Crome" et "Jag Off" par-exemple, en surprendra plus d'un !
Bref, pas de quoi s'enflammer avec ce premier album "poussin" qui présentait ni plus ni moins les quelques points forts du groupe au niveau de sa composition et de son appropriation de divers genres musicaux. Une curiosité pour les amateurs du genre ou un in contournable des fans du groupe mais surtout une mise en bouche un peu maigre qui reste sympathique sans être d'un réel intérêt. C'est brouillon et, au final, un peu répétitif. Mais il y a un potentiel qui ne demandait qu'à être exploité, l'avenir ayant été plutôt agréable voire même radieux pour cette formation du Comté d'Orange. Un album qui rappelle, historiquement parlant et dans une toute autre mesure de style et de technique, le premier album d'Incubus.
Album : The Yellow Album
Premier Album
Sortie : 1998
Genres : Punk Rock, Funk Métal, Métal Alternatif, Rap Core
Label : Doctor Dream
Morceaux à écouter : All I Need, Swing, Mindtrip
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Parmi tout ce que le zoo du Punk Rock californien a à offrir depuis que ce genre est reconnu, il a fallu compter sur Zebrahead (comprenez la "tête de zèbre") dès 1996. Cependant il faut avouer qu'il est difficile de se démarquer dans ce genre plutôt prolifique durant les années 1990. Pour palier à ce petit problème, le groupe opte pour une double voix en recrutant Ali Tabatabaee, rappeur à la base, aux côtés de Justin Mauriello, chanteur guitariste et leader du groupe.
Ce premier album sorti sans faire de bruit est bien souvent considéré comme une simple démo et baptisé "Zebrahead". Cependant sa pochette d'un jaune uni est plus souvent cité comme le "Yellow". Alors évidemment, chaque opinion est défendable pour plusieurs points : en effet, la playlist de dix morceaux dépasse à peine les vingt-cinq minutes de musique en boîte et il faut dire que c'est un brin léger pour un véritable album qui se respecte. Secondo : un grand nombre de titres ont été repris dans l'album qui suivra...
Comme prévu, Zebrahead se démarque de tout autre groupe du genre par sa seconde voix très Rapcore donc, qui délivre un flow soutenu sous un timbre de voix très contrasté avec celui de Mauriello. Une particularité qui évite de tomber dans un ennui mortel de Punk californien des plus basiques et il faut avouer que c'est loin d'être déplaisant.
Niveau compositions, on passe de couplets très Funky ("Swing") portés par un chant Rap à des refrains beaucoup plus chantés ("Walk Away"), la basse étant bien audible sur certains morceaux, notamment lors des couplets. En outre, on trouve un peu de tout avec une batterie très Hip Hop parfois ("Bootylicious Vinyl"), ou beaucoup plus énervée ("Hate"), les guitares alternant entre riffs épais et incisifs ("Mindtrip") et petites lignes presque comiques, dignes d'onomatopées sonores, dissonantes et aigües (couplets de "Walk Away"). Mais ce qui choque surtout, c'est la différence de qualité d'un morceau à l'autre parfois, comme si la production avait été purement modifiée : ainsi, le contraste entre "Crome" et "Jag Off" par-exemple, en surprendra plus d'un !
Bref, pas de quoi s'enflammer avec ce premier album "poussin" qui présentait ni plus ni moins les quelques points forts du groupe au niveau de sa composition et de son appropriation de divers genres musicaux. Une curiosité pour les amateurs du genre ou un in contournable des fans du groupe mais surtout une mise en bouche un peu maigre qui reste sympathique sans être d'un réel intérêt. C'est brouillon et, au final, un peu répétitif. Mais il y a un potentiel qui ne demandait qu'à être exploité, l'avenir ayant été plutôt agréable voire même radieux pour cette formation du Comté d'Orange. Un album qui rappelle, historiquement parlant et dans une toute autre mesure de style et de technique, le premier album d'Incubus.
14/07/2012
[Album] Puppetmastaz : "Creature Funk"
Artiste : Puppetmastaz
Album : Creature Funk
Premier Album
Sortie : 2003
Genres : Hip Hop, Electro, Hip Hop Alternatif
Label : New Noise Records
Morceaux à écouter : Pet Sound, Hip Hop Police, Humans Get All The Credit
♥♥♥
>Ecouter l'album sur Deezer<
>Puppetmastaz - Site Officiel<
La planète Hip Hop a vu atterrir sur son sol une véritable bande d'extra-terrestres de la musique pendant les années 1990. S'agissant davantage d'une ménagerie que d'ovnis, la création de Puppetmastaz reste plus ou moins obscure mais qu'à cela ne tienne : la simple vue de la troupe de marionnettes suffit à attirer l'attention et leur musique fait bien vite oublier les questions qu'on pouvait se poser sur le pourquoi du comment de ce collectif organisé et complexe.
En effet, Puppetmastaz est un véritable concept où il est difficile de savoir si il faut parler des artistes humains ou des marionnettes qui auraient pris le pouvoir sur eux, selon la légende. Sur scène, ce sont d'ailleurs les marionnettes qui assurent le show et, de la même façon que Gorillaz se cache derrière un groupe de personnages animés virtuels, le background de chaque marionnette est tellement développé (et sans doute lié à son marionnettiste respectif) qu'il est difficile de ne pas en parler comme des personnages réels à part entière.
On se retrouve donc avec plus d'une vingtaine de personnages haut en couleurs et autant de timbres de voix, de flows et d'histoires à raconter. Une ménagerie très prolixe qui s'en donne à cœur joie sur des beats et sonorités Electro qui mélangent sans complexe les genres et cassent les frontières. C'est "Pet Sound" qui ouvre le bal avec des synthés étranges et un son de flûte à la sauce cartoon. Outre un nombre incalculable de références à l'univers des Puppets et à leur appartenance plus ou moins marquée au monde des animaux et les diverses aventures qui s'y passent ("Zoology", "Ms. Bumblebee"), on retrouve une forte dose d'humour décalé et une critique acide de leurs créateurs dont ils auraient pris le contrôle ("Humans Get All The Credit"). On se laisse transporter de morceau en morceau, découvrant peu à peu l'univers tout entier des marionnettes : un monde décalé, tordu, comique et aussi proche du nôtre.
Les instrus sont surprenantes, colorées et empruntent ça et là à l'Electro, à la House, au Hip Hop plus "gangsta-Rap" (ou "gangstoy-Rap" comme disent les Puppets) à la sauce US ("Hip Hop Police") et même à d'autres genres plus "exotiques" comme des airs latino sur "Re-Evolve". ou des sonorités orientales sur "Golden Center". Bref, c'est dépaysant et ça change de tout ce qui a pu voir le jour avant la sortie de cet album. Les berlinois à l'origine de ce collectif n'avaient vraiment pas à rougir à l'époque de leur travail de composition, de leurs flows et de leur concept original même si le son et la production n'étaient pas encore à la hauteur du travail réalisé. Dans une autre mesure, Maniacx fera quelque chose de comparable plus tard en France, mais de façon plus conventionnelle.
Bref, un album de Hip Hop unique en son genre qui bien que simple dans son approche musicale reste un petit monument. Couillu et osé, c'est une galette vraiment sympa qui reste toujours aussi agréable à écouter, à découvrir ou redécouvrir. Un truc qu'on écoute quand on aime le Hip Hop ou qu'on est simplement curieux d'entrer dans cet univers déjanté. De plus, on peut ne pas aimer et apprécier tout de même le spectacle live réservé par les Puppets !
Album : Creature Funk
Premier Album
Sortie : 2003
Genres : Hip Hop, Electro, Hip Hop Alternatif
Label : New Noise Records
Morceaux à écouter : Pet Sound, Hip Hop Police, Humans Get All The Credit
♥♥♥
>Ecouter l'album sur Deezer<
>Puppetmastaz - Site Officiel<
La planète Hip Hop a vu atterrir sur son sol une véritable bande d'extra-terrestres de la musique pendant les années 1990. S'agissant davantage d'une ménagerie que d'ovnis, la création de Puppetmastaz reste plus ou moins obscure mais qu'à cela ne tienne : la simple vue de la troupe de marionnettes suffit à attirer l'attention et leur musique fait bien vite oublier les questions qu'on pouvait se poser sur le pourquoi du comment de ce collectif organisé et complexe.
En effet, Puppetmastaz est un véritable concept où il est difficile de savoir si il faut parler des artistes humains ou des marionnettes qui auraient pris le pouvoir sur eux, selon la légende. Sur scène, ce sont d'ailleurs les marionnettes qui assurent le show et, de la même façon que Gorillaz se cache derrière un groupe de personnages animés virtuels, le background de chaque marionnette est tellement développé (et sans doute lié à son marionnettiste respectif) qu'il est difficile de ne pas en parler comme des personnages réels à part entière.
On se retrouve donc avec plus d'une vingtaine de personnages haut en couleurs et autant de timbres de voix, de flows et d'histoires à raconter. Une ménagerie très prolixe qui s'en donne à cœur joie sur des beats et sonorités Electro qui mélangent sans complexe les genres et cassent les frontières. C'est "Pet Sound" qui ouvre le bal avec des synthés étranges et un son de flûte à la sauce cartoon. Outre un nombre incalculable de références à l'univers des Puppets et à leur appartenance plus ou moins marquée au monde des animaux et les diverses aventures qui s'y passent ("Zoology", "Ms. Bumblebee"), on retrouve une forte dose d'humour décalé et une critique acide de leurs créateurs dont ils auraient pris le contrôle ("Humans Get All The Credit"). On se laisse transporter de morceau en morceau, découvrant peu à peu l'univers tout entier des marionnettes : un monde décalé, tordu, comique et aussi proche du nôtre.
Les instrus sont surprenantes, colorées et empruntent ça et là à l'Electro, à la House, au Hip Hop plus "gangsta-Rap" (ou "gangstoy-Rap" comme disent les Puppets) à la sauce US ("Hip Hop Police") et même à d'autres genres plus "exotiques" comme des airs latino sur "Re-Evolve". ou des sonorités orientales sur "Golden Center". Bref, c'est dépaysant et ça change de tout ce qui a pu voir le jour avant la sortie de cet album. Les berlinois à l'origine de ce collectif n'avaient vraiment pas à rougir à l'époque de leur travail de composition, de leurs flows et de leur concept original même si le son et la production n'étaient pas encore à la hauteur du travail réalisé. Dans une autre mesure, Maniacx fera quelque chose de comparable plus tard en France, mais de façon plus conventionnelle.
Bref, un album de Hip Hop unique en son genre qui bien que simple dans son approche musicale reste un petit monument. Couillu et osé, c'est une galette vraiment sympa qui reste toujours aussi agréable à écouter, à découvrir ou redécouvrir. Un truc qu'on écoute quand on aime le Hip Hop ou qu'on est simplement curieux d'entrer dans cet univers déjanté. De plus, on peut ne pas aimer et apprécier tout de même le spectacle live réservé par les Puppets !
12/07/2012
[Album] A Skylit Drive : "Adelphia"
Artiste : A Skylit Drive
Album : Adelphia
Deuxième Album
Sortie : 2009
Genres : Post Hardcore, Métalcore Mélodique
Label : Fearless
Morceaux à écouter : Prelude To A Dream, Those Cannons Could Sink A Ship, The Children Of Adelphia
♥
>Ecouter l'album sur Grooveshark<
Alors que j'avais pas mal apprécié le premier album de ce groupe de chevelus (et roux pour certains !), j'écoute en long, en large et en travers ce deuxième album mais bien qu'à force de le passer et le repasser, il commence à se laisser digérer, je vais rester sur ma toute première impression. Notons que ce deuxième opus sort pratiquement un an seulement après "Wires... and the Concept of Breathing". Un très court délais qui s'explique sans doute par la signature chez Fearless, label de poids qui, comme beaucoup d'autres, impose sans nul doute ses délais et exigences...
Ces mêmes exigences qui, je le suppose sans avoir vérifié mes propos, ont du ternir la production de cet opus. Je pense que beaucoup ne seront pas du même avis que moi (les critiques pour ce deuxième effort ont même été plutôt bonnes) mais cette galette m'a laissé pantois : beaucoup d'arrangements (notamment sur la voix de Jagmin et les synthés ou autres effets) qui rendent l'ensemble assez plat finalement, bien que, paradoxalement, le tout soit "profond" avec pas mal de réverb' et de delay (à la sauce Fearless bien entendu !). La production arrondit donc les angles et laisse un côté très propre à la musique du groupe qui apparaissait bien plus "brute de décoffrage" sur le précédent album.
Mais ce n'est pas tout. N'oublions pas que le sextet compte dans ses rangs un claviériste que l'on n'entendait pas des masses auparavant en comparaison de sa présence mise bien en évidence sur certaines pièces de cette galette ("Running With The Light", "I Swear This Place Is Haunted") qui feraient presque penser ... à du Evanescence ! (oui, je l'ai dit ! et alors ?). Chacun en pensera ce qu'il veut mais là encore on gagne en Mélodique pour perdre en Post Hardcore, il n'y a aucun doute, et ça en devient un peu fatiguant...
Malgré pas mal de défauts, cet album reste tout de même sympathique car finalement très accessible, même pour les plus réticents. Enfin, on reconnaîtra la richesse de certaines lignes de guitares qui enchaînent les notes et alternent entre passages dissonants et aériens ("Thank God It's Cloudy Cause I'm Allergic to Sunlight" - quelle idée d'aller chercher des titres aussi longs ?) et la batterie de La Quay toujours aussi efficace et millimétrée. De plus, c'est avec joie qu'on retrouve la voix hurlée du bassiste Brian White ("Heaven", "The Children Of Adelphia") qui vient redonner un peu de hargne à cet ensemble noyé dans la "mielitude" de la voix de Jagmin incroyablement aigüe et douce (beaucoup trop même... mais cet avis n'engage que moi). D'autant plus que les textes restent profondément encrés dans cet esprit du malêtre ou autres problématiques (bien souvent) adolescentes...
Un deuxième album à la production léchée donc, mais qui perd fortement en saveur et en impact. C'est propre et clair mais ceux qui auront aimé le premier album pour les mêmes raisons que moi seront probablement déçus ou juste surpris. Pour les fans du groupe ou du genre uniquement.
Album : Adelphia
Deuxième Album
Sortie : 2009
Genres : Post Hardcore, Métalcore Mélodique
Label : Fearless
Morceaux à écouter : Prelude To A Dream, Those Cannons Could Sink A Ship, The Children Of Adelphia
♥
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Alors que j'avais pas mal apprécié le premier album de ce groupe de chevelus (et roux pour certains !), j'écoute en long, en large et en travers ce deuxième album mais bien qu'à force de le passer et le repasser, il commence à se laisser digérer, je vais rester sur ma toute première impression. Notons que ce deuxième opus sort pratiquement un an seulement après "Wires... and the Concept of Breathing". Un très court délais qui s'explique sans doute par la signature chez Fearless, label de poids qui, comme beaucoup d'autres, impose sans nul doute ses délais et exigences...
Ces mêmes exigences qui, je le suppose sans avoir vérifié mes propos, ont du ternir la production de cet opus. Je pense que beaucoup ne seront pas du même avis que moi (les critiques pour ce deuxième effort ont même été plutôt bonnes) mais cette galette m'a laissé pantois : beaucoup d'arrangements (notamment sur la voix de Jagmin et les synthés ou autres effets) qui rendent l'ensemble assez plat finalement, bien que, paradoxalement, le tout soit "profond" avec pas mal de réverb' et de delay (à la sauce Fearless bien entendu !). La production arrondit donc les angles et laisse un côté très propre à la musique du groupe qui apparaissait bien plus "brute de décoffrage" sur le précédent album.
Mais ce n'est pas tout. N'oublions pas que le sextet compte dans ses rangs un claviériste que l'on n'entendait pas des masses auparavant en comparaison de sa présence mise bien en évidence sur certaines pièces de cette galette ("Running With The Light", "I Swear This Place Is Haunted") qui feraient presque penser ... à du Evanescence ! (oui, je l'ai dit ! et alors ?). Chacun en pensera ce qu'il veut mais là encore on gagne en Mélodique pour perdre en Post Hardcore, il n'y a aucun doute, et ça en devient un peu fatiguant...
Malgré pas mal de défauts, cet album reste tout de même sympathique car finalement très accessible, même pour les plus réticents. Enfin, on reconnaîtra la richesse de certaines lignes de guitares qui enchaînent les notes et alternent entre passages dissonants et aériens ("Thank God It's Cloudy Cause I'm Allergic to Sunlight" - quelle idée d'aller chercher des titres aussi longs ?) et la batterie de La Quay toujours aussi efficace et millimétrée. De plus, c'est avec joie qu'on retrouve la voix hurlée du bassiste Brian White ("Heaven", "The Children Of Adelphia") qui vient redonner un peu de hargne à cet ensemble noyé dans la "mielitude" de la voix de Jagmin incroyablement aigüe et douce (beaucoup trop même... mais cet avis n'engage que moi). D'autant plus que les textes restent profondément encrés dans cet esprit du malêtre ou autres problématiques (bien souvent) adolescentes...
Un deuxième album à la production léchée donc, mais qui perd fortement en saveur et en impact. C'est propre et clair mais ceux qui auront aimé le premier album pour les mêmes raisons que moi seront probablement déçus ou juste surpris. Pour les fans du groupe ou du genre uniquement.
11/07/2012
[Album] Linkin Park : "Meteora"
Artiste : Linkin Park
Album : Meteora
Deuxième Album
Sortie : 2003
Genres : Néo Métal, Rap Métal, Métal Alternatif, Rock Alternatif
Label : Warner Bros. Records
Morceaux à écouter : Somewhere I Belong, Faint, Session
♥♥♥
>Ecouter l'album sur Grooveshark<
N'ayant pas compris pourquoi certaines critiques furent assassines avec cet album, je suis presque certain de me faire casser du sucre sur le dos par ces gens-là en voyant mon appréciation pour cet album. Bien que je me souvienne l'avoir fortement apprécié à l'époque de sa sortie (bah oui, on l'attendait comme le Messie, nous les p'tits fans de Néo achetant leurs premiers skeuds !), il faut avouer qu'il y avait quand même de la "molesse" et de la facilité dans la production de cette galette.
Déjà que le groupe nous avait pondu un disque de remixes qui ne cassait pas trois pattes à un canard, on espérait quand même quelque chose de bon. Bon, il faut avouer que malgré quelques petits défauts (dont une durée qui laisse franchement à désirer avec seulement trente-six minutes en boîte) ce disque s'est plutôt bien vendu (pour ne pas dire très bien), preuve que les fans l'attendaient impatiemment. Mais les ventes express d'un album, souvent attisées par l'appétit vorace des fans justement, n'est pas toujours un gage de qualité. Je faisais partie de ces fans à l'époque, mais en réécoutant cette galette, je ne peux que reconnaître qu'elle est loin d'être aussi bonne que dans mon souvenir.
Premièrement, une tracklist de treize morceaux seulement dont une introduction. Pas de quoi sauter au plafond. Ce qui faisait la force d'Hybrid Theory (j'entends par là une certaine énergie, une musique épaisse aux riffs gras ponctués d'un chant Rap parfois le tout agrémenté de sons de platines et le reste qu'on retrouve habituellement dans le Néo Métal) est ici réemployé à la manière d'un copié/collé digne d'un travail d'école. Tout est calibré, rien de déborde, pas de solos ou de passages instrumentaux interminables : les morceaux sont construits de la façon la plus simple qui soit et dans un format propice aux ondes radiophoniques. En gros, il n'y a pas vraiment de surprise. Linkin Park fait ce qui avait été apprécié dans le premier album trois ans plus tôt et ce qu'on peut dire, c'est qu'ils le font plutôt bien.
Car malgré un manque cruel d'originalité (on a parfois l'impression d'entendre des pièces du premier album, comme "Don't Stay" ou "Figure.09" qui ressemblent étrangement à "Papercut") le tout fonctionne plutôt bien et on a (quand même !) droit à quelques petites nouveautés comme "Numb" et "Breaking the Habit" (qui profite d'ailleurs d'un clip animé plutôt sympa) qui sonnent beaucoup plus Rock Electro avec un côté plus intimiste. Enfin, le "traditionnel" morceau Electro dirigé par le DJ Joe Hahn : "Session" (qui est d'ailleurs plutôt bon), qui reprend le flambeau de "Cure For The Itch" et le plus énergique "Faint" avec un tempo beaucoup plus soutenu que les autres pièces de l'album qui, il faut le dire, décrassait les oreilles à l'époque.
En bref, Linkin park signait un album plutôt facile mais qui bien que manquant d'une "paire de couilles" en essayant d'innover venait tout simplement répondre aux attentes des fans de Néo Métal de la première heure et de leur premier album. Pas folichon mais pas désagréable non plus. Pour les nostalgiques ou les (irréductibles) fans du genre.
Album : Meteora
Deuxième Album
Sortie : 2003
Genres : Néo Métal, Rap Métal, Métal Alternatif, Rock Alternatif
Label : Warner Bros. Records
Morceaux à écouter : Somewhere I Belong, Faint, Session
♥♥♥
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N'ayant pas compris pourquoi certaines critiques furent assassines avec cet album, je suis presque certain de me faire casser du sucre sur le dos par ces gens-là en voyant mon appréciation pour cet album. Bien que je me souvienne l'avoir fortement apprécié à l'époque de sa sortie (bah oui, on l'attendait comme le Messie, nous les p'tits fans de Néo achetant leurs premiers skeuds !), il faut avouer qu'il y avait quand même de la "molesse" et de la facilité dans la production de cette galette.
Déjà que le groupe nous avait pondu un disque de remixes qui ne cassait pas trois pattes à un canard, on espérait quand même quelque chose de bon. Bon, il faut avouer que malgré quelques petits défauts (dont une durée qui laisse franchement à désirer avec seulement trente-six minutes en boîte) ce disque s'est plutôt bien vendu (pour ne pas dire très bien), preuve que les fans l'attendaient impatiemment. Mais les ventes express d'un album, souvent attisées par l'appétit vorace des fans justement, n'est pas toujours un gage de qualité. Je faisais partie de ces fans à l'époque, mais en réécoutant cette galette, je ne peux que reconnaître qu'elle est loin d'être aussi bonne que dans mon souvenir.
Premièrement, une tracklist de treize morceaux seulement dont une introduction. Pas de quoi sauter au plafond. Ce qui faisait la force d'Hybrid Theory (j'entends par là une certaine énergie, une musique épaisse aux riffs gras ponctués d'un chant Rap parfois le tout agrémenté de sons de platines et le reste qu'on retrouve habituellement dans le Néo Métal) est ici réemployé à la manière d'un copié/collé digne d'un travail d'école. Tout est calibré, rien de déborde, pas de solos ou de passages instrumentaux interminables : les morceaux sont construits de la façon la plus simple qui soit et dans un format propice aux ondes radiophoniques. En gros, il n'y a pas vraiment de surprise. Linkin Park fait ce qui avait été apprécié dans le premier album trois ans plus tôt et ce qu'on peut dire, c'est qu'ils le font plutôt bien.
Car malgré un manque cruel d'originalité (on a parfois l'impression d'entendre des pièces du premier album, comme "Don't Stay" ou "Figure.09" qui ressemblent étrangement à "Papercut") le tout fonctionne plutôt bien et on a (quand même !) droit à quelques petites nouveautés comme "Numb" et "Breaking the Habit" (qui profite d'ailleurs d'un clip animé plutôt sympa) qui sonnent beaucoup plus Rock Electro avec un côté plus intimiste. Enfin, le "traditionnel" morceau Electro dirigé par le DJ Joe Hahn : "Session" (qui est d'ailleurs plutôt bon), qui reprend le flambeau de "Cure For The Itch" et le plus énergique "Faint" avec un tempo beaucoup plus soutenu que les autres pièces de l'album qui, il faut le dire, décrassait les oreilles à l'époque.
En bref, Linkin park signait un album plutôt facile mais qui bien que manquant d'une "paire de couilles" en essayant d'innover venait tout simplement répondre aux attentes des fans de Néo Métal de la première heure et de leur premier album. Pas folichon mais pas désagréable non plus. Pour les nostalgiques ou les (irréductibles) fans du genre.
10/07/2012
[Album] State Of Mind : "Faster Than Light"
Artiste : State Of Mind
Album : Faster Than Light
Deuxième Album
Sortie : 2009
Genres : Electro, Drum and Bass, Neurofunk, Techstep
Label : SOM Music
Morceaux à écouter : Lonely Planet VIP, City On Fire, Kinetic
♥♥♥
>Ecouter State Of Mind sur Grooveshark<
>State Of Mind - Site Officiel<
Il aura fallu trois ans au duo néo-zélandais Hawkins / Maxwell pour sortir ce deuxième opus au titre rappelant la rapidité du tempo du genre Drum'n Bass. Leur premier album ayant eu l'effet d'une bombe, recevant des prix ça et là, il était évident que cette deuxième galette était attendue. Pour faire les choses plutôt bien, le duo (qui profite de travailler sous son propre label) sort même un double album pour un total de plus d'une heure et demie de son en boîte. De quoi faire plaisir aux adeptes, même si la seconde galette ne propose en majorité que des remix de morceaux présents sur la première. Détail notable, mais pas d'une importance capitale.
"Take Control" présentait au mieux l'univers musical du duo, avec ces samples atypiques de voix aériennes, parfois tribales, ces percussions teintées de bois et autres matériaux organiques, de ces petits éclairs sonores furtifs. Bref, un monde à part. Ce deuxième effort reprend ces grandes lignes directrices mais, il faut le reconnaître, c'est bien de la Drum and Bass beaucoup plus conventionnelle que l'on a ici.
On entre dans le vif du sujet avec "Deadzone" qui est l'un des morceaux se rapprochant le plus de ce qui avait été fait sur "Take Control", à savoir des sonorités tribales, parfois étranges, le son d'une voix, telle une ode religieuse, et des basses lourdes, marquées par des sons "gastriques" reconnaissables. C'est efficace et on se laisse porter.
La suite fait office de point clé dans l'album : en effet, State Of Mind multiplie ici les featurings, ce qui permet au rappeur PNC de faire une apparition notable sur "City on Fire" ou encore à Tiki Taane de participer à la production de "Kinetic" (ces deux morceaux profitent d'ailleurs chacun d'un clip), pièce angulaire de cet album. Mais ce qui fait l'originalité dans tout ça, c'est l'origine néo-zélandaise de ces artistes. En somme du travail collaboratif local. Charmant.
Tristement, le reste est cependant beaucoup moins "original" : on a même parfois l'impression de retrouver du Pendulum de la première heure, comparable au travail fait sur "Hold Your Colour". Le travail est cependant propre et calibré. Enfin, outre les remixes présents sur le second disque, on trouve aussi deux morceaux fort plaisants qui valent le détour : "In Plain Sight" et "Lonely Planet VIP" qui, bien que reprenant des sonorités propres de la musique du duo, présentent des beats bien plus marqués et mis en avant. Deux petites pièces qui se démarquent du reste de ce double album beaucoup plus orienté Neurofunk (se rapprochant d'ailleurs parfois du travail de Black Sun Empire).
En bref, un deuxième effort qui bien que moins intéressant que "Take Control" reste un bon disque de Drum and Bass. Avec pas mal de morceaux en boîte et quelques petites productions notables, le duo néo-zélandais de State Of Mind reste dans la course de la bonne Drum and Bass mondiale. Pour les curieux ou vrais amateurs du genre.
Album : Faster Than Light
Deuxième Album
Sortie : 2009
Genres : Electro, Drum and Bass, Neurofunk, Techstep
Label : SOM Music
Morceaux à écouter : Lonely Planet VIP, City On Fire, Kinetic
♥♥♥
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Il aura fallu trois ans au duo néo-zélandais Hawkins / Maxwell pour sortir ce deuxième opus au titre rappelant la rapidité du tempo du genre Drum'n Bass. Leur premier album ayant eu l'effet d'une bombe, recevant des prix ça et là, il était évident que cette deuxième galette était attendue. Pour faire les choses plutôt bien, le duo (qui profite de travailler sous son propre label) sort même un double album pour un total de plus d'une heure et demie de son en boîte. De quoi faire plaisir aux adeptes, même si la seconde galette ne propose en majorité que des remix de morceaux présents sur la première. Détail notable, mais pas d'une importance capitale.
"Take Control" présentait au mieux l'univers musical du duo, avec ces samples atypiques de voix aériennes, parfois tribales, ces percussions teintées de bois et autres matériaux organiques, de ces petits éclairs sonores furtifs. Bref, un monde à part. Ce deuxième effort reprend ces grandes lignes directrices mais, il faut le reconnaître, c'est bien de la Drum and Bass beaucoup plus conventionnelle que l'on a ici.
On entre dans le vif du sujet avec "Deadzone" qui est l'un des morceaux se rapprochant le plus de ce qui avait été fait sur "Take Control", à savoir des sonorités tribales, parfois étranges, le son d'une voix, telle une ode religieuse, et des basses lourdes, marquées par des sons "gastriques" reconnaissables. C'est efficace et on se laisse porter.
La suite fait office de point clé dans l'album : en effet, State Of Mind multiplie ici les featurings, ce qui permet au rappeur PNC de faire une apparition notable sur "City on Fire" ou encore à Tiki Taane de participer à la production de "Kinetic" (ces deux morceaux profitent d'ailleurs chacun d'un clip), pièce angulaire de cet album. Mais ce qui fait l'originalité dans tout ça, c'est l'origine néo-zélandaise de ces artistes. En somme du travail collaboratif local. Charmant.
Tristement, le reste est cependant beaucoup moins "original" : on a même parfois l'impression de retrouver du Pendulum de la première heure, comparable au travail fait sur "Hold Your Colour". Le travail est cependant propre et calibré. Enfin, outre les remixes présents sur le second disque, on trouve aussi deux morceaux fort plaisants qui valent le détour : "In Plain Sight" et "Lonely Planet VIP" qui, bien que reprenant des sonorités propres de la musique du duo, présentent des beats bien plus marqués et mis en avant. Deux petites pièces qui se démarquent du reste de ce double album beaucoup plus orienté Neurofunk (se rapprochant d'ailleurs parfois du travail de Black Sun Empire).
En bref, un deuxième effort qui bien que moins intéressant que "Take Control" reste un bon disque de Drum and Bass. Avec pas mal de morceaux en boîte et quelques petites productions notables, le duo néo-zélandais de State Of Mind reste dans la course de la bonne Drum and Bass mondiale. Pour les curieux ou vrais amateurs du genre.
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